Enfin, ils étaient de retour. Par Aristote, quils étaient las de ces longues nuits de marche ! Mais cétait finit, et déjà la blonde voyait la forêt lectouroise. Sa forêt. Par pur réflexe, elle chercha sa chaumière. Qui sait, elle sétait peut-être envolée, cest courant ce genre de choses
Cheminant sur la route de cailloux qui menait aux portes de la ville, main dans la main, leurs affaires attachées sur le bel étalon noir, son épée y compris puisquelle était trop grande pour elle. Ça cétait typique de feue sa marraine. Avoir choisit une telle arme. Cloé lavait mise à sa ceinture, mais elle était terriblement lourde de la musculation en perspective -, et elle traînait à terre. Si bien quon lentendait arriver à des lieues à la ronde. Gling ! Gling ! Gling !Non, vraiment pas discret. Il lui faudrait donc faire comme sa Garce - non pas sa Grasce, aucune erreur de sa part et se faire une sorte de harnais pour la mettre dans son dos. Pratique
Simon en avait bien rit tiens
Déjà quelle était maladroite, elle se retrouvait avec une épée splendide cela dit bien trop grande. Que de choses à apprendre après un anoblissement ! Manier lépée, monter à cheval. Parce que ya pas à dire, elle aurait préféré que ce soit elle à dos de cheval plutôt que ses affaires. Quand on a pas le choix, on a pas le choix. Et le trajet ne lui avait pas permis de sarrêter pour apprendre. Entre frontières fermées, mécréants à jeter au cachot, batailler contre les douanières aigries, devenir amie avec une fille de riches, et autres, ce navait certainement pas été de tout repos. Quel soulagement donc elle avait ressentit en voyant les enceintes du village, son village. Nulle part ailleurs elle ne sy était sentit aussi bien. Lectouroise un jour, lectouroise toujours.
Pendant quelle rêvassait, sautillant presque comme une gosse impatiente qui va recevoir un joujou, Stella tout aussi joyeuse de retrouver son coussin bien douillet, la blonde sursauta en entendant un craquement sinistre. Ah, yen a un qui a trop chargé sa charrette
Et encore du travail pour les charpentiers ! Des forgerons aussi pour les consolider peut-être, ce ne serait pas de trop. Puis des voix de femmes sélevèrent, paniquées, des voix qui lui étaient familières. Souriant à lidée de peut-être voir ses amies, catastrophées davoir à se trimballer des sacs de maïs ou autre marchandises de cet acabit, elle sourit à Simon, et lentraîna vers la source du bruit, létalon couleur nuit et l'angora de neige sur leurs pas.
- Je te parie quelles ont encore fait une bêtise. Quand je te disais quil fallait vite rentrer, tu me crois maintenant ?
Partant dun petit rire, elle fut coupée net par des gémissements. Ça, ce nétait pas de la panique, et ce nétait pas normal. Même si ce nétait quun petit bobo, elle ne riait plus, et jeta un regard angoissé à son fiancé.
- Allons-y vite !
Courant plus que marchant, chatte et canasson toujours sur leurs talons et les suivant sans peine, ils virent alors le triste spectacle. Une Bee livide, se tenant le ventre et soutenue par une Kachi la joue barbouillée de sang. Pas bon du tout. Elles ne lavaient pas vue, trop occupées à essayer de se mettre à labri des gouttes qui commençaient à tomber. Déjà, Simon cherchait une couverture dans leurs affaires, et Cloé courait rejoindre ses amies. Elle passa le bras autour de la taille de Bee, prenant garde de ne serrer son ventre.
- On dirait que jarrive pile poil à temps
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