Rebaile
[Angoulême - Tav libertadienne, le 25 décembre]
26 jours encore à tirer dans c'te ville d'Angoulême, après le massacre de Saintes...
19 jours déjà écoulé, à s'ennuyer ferme dans une ville ou l'seul plaisir était d'foutre le dawa, à boire en taverne avec les camarades tombés sur la route poit'vine ou ailleurs, à ruminer des idées noires et chercher à les colorer...
Les jours passent et se r'ssemblent dans la taverne libertadienne, nouvell'ment renommée des dingues et des paumés. Et ce jour de Noël promet d'être aussi long qu'les autres, à faire mumuse sur le marché ou avec dame boulasse...
Mais Dieu existe! Il est angoumoisin! Et c'que la baile ne sait pas encore, c'est qu'il va lui faire cadeau du plus merveilleux des présents, le rire!
Elle en est à sa troisième chope, papotage clairsemé avec la Natt et Amel, attendant qu'd'autres se pointent, comme d'hab, quand soudain, surgi de nulle part, un pigeon-express aux couleurs châtoyantes d'la douane angoumoisine s'écrase net d'vant elle, heurtant la chope qui s'déverse sur la table.
T'ain de volatile de ouf!
Le cri d'colère d'la baile n'a absolument rien de subtil, mais exprime toute sa frustration d'voir s'évaporer ces quelques gouttes d'plaisir éthéré! Elle pose des yeux furibards sur le pauv' oiseau qui couine comme une souris qu'on égorge - pensée rapide pour Nea, et l'image d'la souris se transforme direct en rat - et r'garde sa patte où est attachée un papier couleur beige de bière.
Le prend d'un geste brusque qui arrache un autre couinement d'rat égorgé à la bête à plumes, vérifie qu'ça lui était bien adressé, des fois qu'la douane d'Angoulême s'trompe, hein? Lit son nom et décide d'ouvrir l'courrier, sous l'oeil mi-curieux mi-ailleurs d'ses deux compagnes.
Arf...
Grimace au premier mot...
26 jours encore à tirer dans c'te ville d'Angoulême, après le massacre de Saintes...
19 jours déjà écoulé, à s'ennuyer ferme dans une ville ou l'seul plaisir était d'foutre le dawa, à boire en taverne avec les camarades tombés sur la route poit'vine ou ailleurs, à ruminer des idées noires et chercher à les colorer...
Les jours passent et se r'ssemblent dans la taverne libertadienne, nouvell'ment renommée des dingues et des paumés. Et ce jour de Noël promet d'être aussi long qu'les autres, à faire mumuse sur le marché ou avec dame boulasse...
Mais Dieu existe! Il est angoumoisin! Et c'que la baile ne sait pas encore, c'est qu'il va lui faire cadeau du plus merveilleux des présents, le rire!
Elle en est à sa troisième chope, papotage clairsemé avec la Natt et Amel, attendant qu'd'autres se pointent, comme d'hab, quand soudain, surgi de nulle part, un pigeon-express aux couleurs châtoyantes d'la douane angoumoisine s'écrase net d'vant elle, heurtant la chope qui s'déverse sur la table.
T'ain de volatile de ouf!
Le cri d'colère d'la baile n'a absolument rien de subtil, mais exprime toute sa frustration d'voir s'évaporer ces quelques gouttes d'plaisir éthéré! Elle pose des yeux furibards sur le pauv' oiseau qui couine comme une souris qu'on égorge - pensée rapide pour Nea, et l'image d'la souris se transforme direct en rat - et r'garde sa patte où est attachée un papier couleur beige de bière.
Le prend d'un geste brusque qui arrache un autre couinement d'rat égorgé à la bête à plumes, vérifie qu'ça lui était bien adressé, des fois qu'la douane d'Angoulême s'trompe, hein? Lit son nom et décide d'ouvrir l'courrier, sous l'oeil mi-curieux mi-ailleurs d'ses deux compagnes.
Arf...
Grimace au premier mot...
Citation:
Expéditeur : Prof
Date d'envoi : 2008-12-25 22:49:24
Messire,
Expéditeur : Prof
Date d'envoi : 2008-12-25 22:49:24
Messire,
Lève la tête et r'garde Natt.
Hey, ma belle, ya l'douanier qui m'donne du Messire.. C'paske j'aime les femmes tu crois?...
Hausse les épaules, en s'disant qu'ce début d'lettre confirmait bien qu'l'administration périgourdine, à l'image d'la douane angoumoisine, était bien aveugle...
Vérifie encore une fois quand meme qu'son nom était bien inscrit sur le dos d'la missive, des fois qu'c'était elle l'aveugle, meuh non, Rebaile d'LiberTulle, c'tait bien elle.
Continue donc la lecture...
Citation:
Nous vous informons que le Périgord-Angoumois est en lois martial depuis le 21 novembre 1456.
De ce fait, nous vous prions de quitter pour des raisons de sécurité évidente de quitter nos terres dans les plus brefs délais (24h), sous peine de mise en procès. De plus vous êtes sur liste rouge. Cette injonction de quitter notre sol prend effet dès maintenant.
Prof douanier d'Angoulème
Nous vous informons que le Périgord-Angoumois est en lois martial depuis le 21 novembre 1456.
De ce fait, nous vous prions de quitter pour des raisons de sécurité évidente de quitter nos terres dans les plus brefs délais (24h), sous peine de mise en procès. De plus vous êtes sur liste rouge. Cette injonction de quitter notre sol prend effet dès maintenant.
Prof douanier d'Angoulème
Mouahahahahahahahahaha
Tout son être explose de rire et la crise dure plusieurs minutes sans qu'elle puisse seulement reprendre son souffle et expliquer à ses camarades le pourquoi du comment.
Balance juste l'bout d'papier mouillé du coté d'la Natt et s'tient les côtes.
Sa poitrine et sa hanches meurtries par l'armée du Phenix crient leur douleur, mais rien n'y fait, la baile ne peut pas s'arrêter même si elle le voudrait!
L'temps finissant toujours par guérir les pires blessures, et l'réservoir du rire s'étant vidé, la baile se rassoit, respire un bon coup et r'garde Natt.
J'lui réponds tu crois?
J'lui dis que j'suis censée être blessée gravement et immobilisée dans sa belle ville?
J'lui dis qu'il devrait l'savoir, lui l'douanier?
J'lui dis c'que j'en pense d'sa foutue liste rouge?
Un couinement (de rat qu'on égorge toujours) lui fait baisser les yeux. Voit l'volatile qui tente d'se remettre sur pattes et sa décision est prise.
Allez! J'lui réponds quand meme, c'est la moindre des politesses!
Sort une plume et un parchemin tout froissé d'sa besace, et s'concentre quelques minutes.
Citation:
Messire Prof, douanier d'Angouleme la perspicace,
J'ai beau regarder partout de tous mes côtés, je ne vois aucun attribut mâle qui puisse me valoir du Messire... Ca sera donc Dame, dans vos prochains courriers...
Ceci étant clarifié, je nous vois dans le regret profond, ma poitrine, ma hanche et moi, de décliner votre invitation au voyage et au départ d'Angoulême la magnifique.
Les 24 heures étant passées quand vous recevrez ma missive, je suis déjà dans l'attente impatiente de mon futur procès...
Je vous remercie du merveilleux cadeau de Noël que vous m'avez fait, en cette journée où tout ou presque était dur pour moi.
Très cordialement,
Rebaile
Messire Prof, douanier d'Angouleme la perspicace,
J'ai beau regarder partout de tous mes côtés, je ne vois aucun attribut mâle qui puisse me valoir du Messire... Ca sera donc Dame, dans vos prochains courriers...
Ceci étant clarifié, je nous vois dans le regret profond, ma poitrine, ma hanche et moi, de décliner votre invitation au voyage et au départ d'Angoulême la magnifique.
Les 24 heures étant passées quand vous recevrez ma missive, je suis déjà dans l'attente impatiente de mon futur procès...
Je vous remercie du merveilleux cadeau de Noël que vous m'avez fait, en cette journée où tout ou presque était dur pour moi.
Très cordialement,
Rebaile
Pousse le papier vers Natt.
Bon, j'rajoute quelque chose tu crois? J'vais attendre les autres avant d'l'envoyer, franchement, sont trop balèzes dans c'comté et c't'un sentiment qui s'partage avec les potes!
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Plus vous saurez regarder loin le passé, plus vous verrez loin dans le futur (Winston Churchill)