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[RP] La clairière de la Foi

Sancte
Ce passage de la séance peut être visible IG. Pour ce faire, cliquez sur le bouton "Hors de la ville" de l'interface.


Après sa distribution de livres, le lecteur réformé leur fit lecture d'un vieux texte poussiéreux doté de sa traduction en Espagnol, qu'il avait arraché sur le marché à un marchand biscayen peu scrupuleux.


La Condition des Soldats de la Réformation a écrit:


    "S'il est établit que les études à mener pour atteindre la compréhension et l'assimilation de la pureté des écritures constituent un chemin de croix qui plongent souvent les taliban dans le plus grand dénuement, il est nécessaire que dans votre esprit soit tout aussi bien établi que nul n'est plus pauvre parmi les plus pauvres que le soldat réformé car il n'a pour subsister qu'une solde misérable qui arrive tard ou jamais et que ce qu'il peut arracher au monde de ses mains se fait inexorablement au péril de sa vie et de sa conscience.

    Si grande est sa misère qu'un pourpoint tout lacéré lui sert de livrée ou de chemise dans les rases campagnes de nos Provinces au beau milieu des hivers rigoureux, n'ayant que ses propres crins pour se prémunir des inclémences du ciel et qui ne vaudront jamais fourrure de lièvre. Et ce n'est pas tout, car lorsque tombe la nuit sur le monde des Hommes, c'est sur un sol trop dur ou trop boueux qu'il doit trouver le sommeil indispensable à sa survie.

    Quand viennent enfin le jour et l'heure de sa mise à l'épreuve sur l'apocalypse du champ de bataille, on lui colle sur la tête un bonnet de charpie pour le soigner d'un éclat qui lui a perforé la tempe, à moins qu'il ne lui ai arraché un bras ou emporté la jambe. Et si miraculeusement rien de tout cela n'arrive, car le Tout-Puissant dans la pleine et entière expression de sa miséricorde l'aura préservé des navrements pour le conserver sain et sauf sous l'égide de son bras protecteur, il conservera toutes les chances de connaître un jour les morsures du froid, de la gangrène, et de la faim.

    A notre soldat de la réformation, il lui faudra prendre part à bien des rixes, bien des affrontements, bien des batailles, et ce toujours en vainqueur pour que son sort finisse un jour par s'en trouver amélioré, quand 1.000 de ses pairs auront péri. Et c'est bien là, mes frères, la différence principale qui sévit entre le service qu'on l'on rend à la réformation par les lettres et celui qu'on lui rend par la guerre, car si le lettré arrive toujours à se débrouiller, légalement ou non, pour assurer sa subsistance, nul ne peut en dire autant du soldat.

    Dès lors, voyez que quoique les souffrances du soldat soient incommensurables, ses récompenses sont toujours dérisoires et voilà bien pourquoi le sacrifice des gens d'armes -quoique plus nombreux et moins instruits- est bien supérieur à celui des gens de lettres. Aussi, ne vous avisez jamais de rendre hommages aux seconds en omettant de faire de même aux premiers, car derrière la misère de l'estropié démuni se cache bien souvent plus de vertu que derrière les riches ornements des magistrats."


Par Calonso Luthxada
Chevalier de la Réformation Aristotélicienne
Novembre 1312


La motivation de ses ouailles, jadis fort vive, était devenue maigre comme un coucou et ce n'étaient sans doute pas ce texte qui allait leur donner du courage. Ouvrant le coffret contenant deux médaillons confédérés que portaient habituellement les péripatétitiens de la Réforme, il s'éloigna de son pupitre et chercha dans l'assistance deux personnes bien distinctes. Une fois qu'il les eut trouvé, il épingla les croix sur le veston de Balock et de Cyrinea.



Religionnaires, voici vos croix confédérées. C'est une croix dite de St Jean boutonnée de huit pointes qui se réfèrent aux bases de la Réformation Aristotélicienne:

- Les 52 articles
- Le Livre des Vertus
- Le livre des Archanges
- Le livre des Apôtres
- Le livre des Hagiographies
- La Vita d'Aristote
- La Vita de Christos
- Averroës et la Conduite

La croix est ceinturée par une couronne d'épines et supporte un poisson -l'ichtus- évoquant les persécutions Romaines dont furent l'objet Christos ainsi que les premiers Aristotéliciens insoumis qui souffrirent le martyr avant que leur foi ne soit instrumentalisée comme un objet de pouvoir.

Le chemin que vous empruntez à l'aide de vos dix-huit n'est pas celui de la facilité. Il ne servira pas votre ascension sociale. Il vous fermera les portes. Il vous attirera défiance et mépris. Les privilèges et les honneurs, vous devrez la gagner au travers de votre mérite sans l'aide de nul autre. Les portes de votre avenir, vous serez contraintes tôt ou tard de les enfoncer. La défiance et le mépris, vous devrez les surmonter par les Écritures. La foi n'est pas un sauf-conduit menant à la félicité dans le monde des hommes, gâté par les vices et les excès de ses Saintes Institutions. La foi est une passerelle pour se porter à la rencontre du Créateur et par la sincérité de l'amour que nous lui portons en retour, accéder au Jardin des Délices, dans la magnificence des cieux.


Car les voir partir le cœur serré sans qu'ils ne se souviennent de leurs racines était à exclure. Au travers de cette marque de confiance, il s'engageait auprès d'eux pour le restant de leurs jours.
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Cyrinea
Cyrinea savait pourquoi elle était là. Aussi elle écouta attentivement la lecture, même si sa présence en cette clairière ainsi que le contenu du texte faisaient naître en elle des sentiments mitigés. L’engagement c’était pas trop son truc, mais il fallait croire qu’à force de partir et de revenir, cette ville devait sceller son destin. Elle sentait à ses côtés la présence de Balock, incapable de savoir réellement ce qu’il pensait de tout ça. Mais il était là, avec elle, à la demande de Sancte. Qui ne leur avait pas réellement laissé le choix.

Lorsqu’il fendit l’assistance pour s’approcher d’eux et épingler la médaille sur leurs habits respectifs, elle eut le sentiment qu’on lui accordait une confiance et une valeur qu’elle ne méritait pas. Pourtant, elle en fut bêtement émue. Ne la refusa pas. Il s’écarta, leur parla. Elle se souvint.

De la terreur au seul nom des Lions dans certains villages qu’elle avait traversés jadis, sans les connaître encore, du mépris de Dnartreb lorsqu’elle les avait rejoints une première fois, de ce chevalier béni en taverne par un curé alors qu’il avait juré de les combattre...Pour sûr, ce chemin leur attirerait défiance et mépris. La défiance, elle avait l’habitude, quant au mépris, elle en avait goûté aussi. Pas pour les mêmes raisons évidemment, mais par ce même genre d’individu à l’esprit étriqué et aux mœurs racornies, ne jurant que par une église hypocrite et corrompue qu’ils aimaient à penser droite et pure, et qui leur garantissait une morale prête à l’emploi.

Il venait de terminer son discours. Il les regardait, pensif.

Elle effleura la médaille du bout des doigts, ne sachant trop s’il fallait remercier ou se taire. Mais comme se taire c’était pas dans ses habitudes....

- Merci pour votre confiance Amiral. Surtout ce jour, celui de notre départ. Je m’en souviendrai.

Elle lui sourit. Franchement. Pour une fois, son espièglerie n’eut pas le dessus.
Balock
Son mécontentement le déconcentra énormément lors de la lecture...
Balock n'aimait pas l'idée d'être trainé par les pieds jusque là mais se reprit en voyant l'amiral s'approcher.

Il ne put s'empêcher de scruter l'expression de Cyrinea en la voyant recevoir la médaille, son visage était marqué d'une émotion qui lui fendit un léger sourire...

Puis ce fut son tour, il se tenait droit comme un pic, accueillit fièrement la médaille sans dire un mot.

Il écouta attentivement le discours qui s'en suivit. Le danger évoqué lui était purement égal.
Balock se moquait des conséquences de son engagement, la défiance et le mépris étaient devenus son plat principal depuis qu'il avait rejoint l'AD. Le mercenaire songea à son parcours, si influencé et pourtant nécessaire pour sa propre survie.

Il était là, lié avec la réforme par cette médaille, et par conséquent à Sancte. Et ce fut avec une lueur de fierté dans le regard qu'il prit la parole après Cyr.

Je n'oublierai pas ce que vous m'avez apporté et marcherai dignement sous cette marque, merci amiral.

Sa voix était claire, ses mots limpides, sa sincérité évidente.
Sancte
De rien, religionnaires. Quant à votre route, veillez sur vos provisions et votre bourse comme sur vos propres têtes, car il est dit et reconnu que sur les chemins comme sur la ville, il n'arrive jamais rien de bon à un pauvre.

Puissent ces Lectures accompagner votre voyage, avant que nous ne prions pour vous en entonnant la profession de foi Réformée.




A ceux qui nous persécutent a écrit:
« Ils lapidèrent les martyrs Aristotéliciens, qui priaient et clamaient : Ô Seigneur Dieu, recevez notre esprit ! Puis, ils se mirent à genoux et s’écrièrent ensemble d’une voix forte : Seigneur Dieu, ne les chargez pas de ce péché ! Et, ce n'est qu'après avoir dit cela qu'ils expièrent avec sérénité.»

La persécution qui entraîne jusqu’à la mort. Notre prophète Christos est passé par là. Et avant de rendre l'âme sur la croix, Christos délivra ces mots à Samoht : « Mon corps va subir mille supplices, mais c’est pour que votre âme n’ait pas à les subir.» Vita de Christos XV. On entend Jeshua, appelé Christos, en train de prier sur la croix, pour le salut de tous ceux qui lui ont fait du mal. On pourra dire, mais c’est normal car Christos était un prophète ! Et là vous serez dans l'erreur, car nous sommes tout aussi humains que peuvent l'être les archanges et les missionnaires investis du texte Divin. Mais voilà l’histoire de ces martyrs anonymes qui ont fait exactement ce que Jeshua a fait. Ces premiers martyrs de Rome, pendant qu’on les lapidait, priaient et clamaient encore : Seigneur Dieu recevez notre esprit ! Et il se mirent à genoux pour s'écrire d’une voix forte : Seigneur, ne les charge pas de ce péché ! Quel amour ces Hommes avaient pour leurs persécuteurs !

A nous autres Huguenots, il nous arrive aussi de passer par des moments de persécutions, mais quelle est notre attitude ? Nous passons par des persécutions dans les mines, les champs, au marché, en campagne comme en ville, dans la paix comme dans la guerre, avec nos collègues, nos supérieurs hiérarchiques que faisons-nous ? Nous passons peut être en ce moment par des moments de persécution, nous connaissons peut être notre persécuteur, nous le voyons peut être dans le blanc des yeux, mais quelle est notre réaction face à cela ? Pensons-nous à prier pour cette personne ou nous contentons nous de prier pour sa destruction ?

Jeshua a dit dans le chapitre VIII de la Vita de Christos : «La route sera longue et tortueuse, le chemin rugueux, l’horizon lointain, la pente forte, mais le soleil qui brille guidera nos pas. Nous connaîtrons des difficultés, des disputes, des colères, des passions, des hésitations, mais l’amour et l’amitié nous uniront et Dieu nous portera.» Jeshua a non seulement dit cela, mais il l’a mit en pratique lui-même toute sa vie durant jusqu'à sa mort mort sur la croix, il a montré son amour pour les Hommes en demandant à l'Unique de pardonner à ses persécuteurs. Les martyrs de l'ichtus vont eux aussi faire la même chose que Christos en pleine lapidation par les soldats Romains, en disant : Seigneur Dieu, ne les chargez pas de ce péché. Une façon de dire pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font. Et pourquoi prier pour ceux qui les persécutent, sinon pour qu’ils rencontrent le chemin de la vertu Aristotélicienne, et qu’ils soient non seulement pardonnés mais aussi renouvelés en la pureté de leur foi ? Les prières de ces sacrifiés ne furent pas sans effet puisque quelques temps plus tard bon nombre de soldats Romains abandonnèrent leurs croyances païennes pour se convertir à la vraie foi avant qu'elle ne soit instrumentalisée par le Clergé.

Connaissons-nous les gens qui nous persécutent ? Certes oui. Alors commençons aujourd’hui de prier pour eux. Car en cela nous montrons l’amour de Dieu à ceux qui ne connaissent pas Dieu, afin qu’ils soient touchés et transformés en leur foi, qui sera la seule à pouvoir les sauver.



Ô Unique, donne nous donc la force de prier pour ceux qui nous persécutent, d’aimer ceux qui nous haïssent afin qu’à travers nous, ils comprennent ton amour et ton pardon accordés aux miséricordieux et aux pénitents.

Amen


Là, le lecteur Aristotélicien découvrit la nappe de l'autel en révélant le pain et le vin qu'ils allaient partager après avoir entonné la protestation de leur foi:

Profession de foi a écrit:
Je crois Deos Créateur du monde
Depuis l’Enfer qui est sous l’onde
Au paradis où volent les colombes
La Réforme !

Il nous jugera à l’heure du trépas
Sur nos actes et surtout notre Foi
Son sourire déjà nous donne de la joie,
La Réforme !

La Réforme, la Réforme
Proclame Oane, ancêtre vénéré
La Réforme, la Réforme !
Car de tous, il fut le premier.
Il soupesa en sa chair, les belles vertus de l’Esprit
Et l’essence de Deos, si Aimant, il comprit
C’est la Réforme !

Aristote fut premier prophète
Les lois divines, il décachète,
Et cette sagesse, c’est vachement chouette
C’est la Réforme !

Christos a toujours voué sa vie
À pointer l’chemin du Paradis
Même si c’est pas toujours du sucre candi
C’est la Réforme !

La Réforme, la Réforme !
Averroès fut dernier prophète
La Réforme, la Réforme !
Ce fut l'ultime de cette belle brochette
Vivr'au mieux ici-bas, comment savoir faire les choix ?
Il nous l’a montré, entre émois et tournois,
C’est la Réforme !

La Réforme, la Réforme
Si c’est un rêve, je veux rêver !
La Réforme, la Réforme
Si c’est un rêve, j'en rêverais !

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Anne_love
Des fois le corps et l'esprit font fi l'un de l'autre. La tête dans les nuages, vous pensez rentrer chez vous, alors que vos pieds en ont décidé tout autrement. La provençale, qui surement du à la fatigue de sa dernière balade, en fit les frais.
C'était tout de même la première fois qu'elle se présentait à la clairière. Qui sait, ce devait peut être être un message de Deos.

La réformée regarda les personnes présentent, se calant le dos à un arbre. Elle avait trop voyagé à cheval ces derniers temps pour apprécier pleinement le fait de s'assoir à terre.
Ce vagabondage avait eu du bon, elle put ainsi entendre la fin du prêche du Lecteur et assister à la remise de la croix Huguenote à ses frères de Foi. Machinalement elle porta la main à celle qui ornait sa gorge.
Sauvage se fendit d'un fin sourire se remémorant le jour et le lieu où elle avait reçu ce présent et qui également le lui avait remis. C'était il y a une éternité, il lui semblait, le jour de sa renaissance. Elle déposa ses lèvres sur le médaillon en murmurant.


Deos, protège mes frères et pardonne à mes ennemis.

Attentive, elle écoutait la suite du sermon, récitant le crédo à voix basse.
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Il n'est de Dieu que Dieu.
Sancte


Prière pour le départ prochain de Scath a écrit:

"L'Unique est Raison. L'Unique est Raison. L'Unique est Raison.

Louange à celui qui a mis tout cela à notre service, alors que, de nous-mêmes, nous n'y serions pas parvenus. Oui, nous nous tournons vers toi. Unique, certes, je te demande l'acquisition du bien et de la piété dans ce voyage et de raccourcir son long trajet.

Unique, tu es le compagnon dans le voyage, le lieutenant pour la famille.

Unique, je cherche certainement Ta protection contre les difficultés duvoyage, contre une triste vue, contre toute mauvaise destinée dans la fortune et dans la famille.

Nous sommes les revenants, les repentis, les adorateurs et à l'Unique nous adressons les louanges."

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Scath_la_grande
Le fondement bien installé sur l’herbe, toujours un peu en retrait des autres, la rouquine écoutait fermement les paroles du lecteur. Sa propension à l’ennui se trouvait dans cette clairière quelque peu réduite à une nonchalance qui lui était caractéristique. Néanmoins pour rester attentive et ne pas trop se laisser divertir par la rêverie, la Belette s’amusait à agacer de petites fourmis à l’aide d’une brindille d’un tendre vert.

Son regard trouble, se levait de temps à autre pour faire montre d’acquiescence aux propos du réformé et ainsi démontrer par quelques mouvements qu’elle ne roupillait pas.

Son oreille fut à un moment effleuré de son nom, ce qui ne manqua pas de faire relever son minois de fouine à l’horizon pour parvenir à comprendre l’intrusion de son appellation au milieu de l’oraison.

On priait pour elle…

Une bonne dizaine d’années s’était écoulée depuis la dernière fois que cela était arrivée. L’instigatrice en avait été la mère supérieure du couvent qui en ces mots avaient scellé la destinée d’une mioche à la crinière rousse « Oh, par Aristote cette gamine est infernale, je vous prie de toute mon âme, Seigneur, faites qu’elle s’en aille ! » Et la vieille fut exaucée.

Mais là, nulle prière de ce genre, et un peu surprise d’être introduite dans le sermon du jour, La Grande, roula de grands yeux inquiets. Si Scath avait eu des dispositions au rougissement ou même une faculté à faire démonstration de son émoi, elle s’y serait prêtée assurément en cet instant.

Troublée, elle accrocha son regard à la couleur fauve dans le métal froid de celui de l’Amiral, cherchant là un début de réponse sur ce qu’elle devait faire ou dire.


Ahem…
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"Musteile arrive... Fuyez pauvres fous ! Fuyeeeeez !!!"
Sancte
Les soupiraux du lecteur croisèrent ceux de la belette qui trônait inerte au beau milieu de la clairière, comme si on venait de la débrancher du secteur, son regard prenant la forme d'une peinture fauviste à l'instar d'un téléviseur d'occasion. Point de substance galante dans l'échange du lecteur avec sa soeur qui avait au moins la décence d'éviter ce genre d'initiatives lors des séances de lectorat. Ce qui n'était pas gagné. La lecture avait d'ailleurs été longue, et toucherait sans doute là à son dénouement si jamais il ne recevait aucune demande d'explication particulière de la part de ses religionnaires. Passé le divertissement que constituait la gêne de la rouquine, il la laissa en plan et dissimula un sourire moqueur avant d'entamer une nouvelle prise de parole.

Ayant débuté la séance par la condition du soldat, je la concluerais donc sur la même thématique afin que vous puissiez rétorquer aux lettrés arrogants qui se moqueront de votre qualité de mercenaire qu'ils sont dans l'erreur.

La raison que ces faquins ont coutume d'invoquer est que les travaux de l'esprit dépassent de loin ceux du corps comme si dans la vocation des armes, seul le corps demeurait occupé ! Comme si le métier de soldat n'était qu'un exercice de portefaix, pour lequel il n'est besoin que d'être solidement charpenté à l'image d'un cheval de trait ou d'une bête de somme. Comme si dans ce que nous appelons la vocation des armes, n'étaient pas inclus les actes de courage et d'audace qui requièrent la plus haute intelligence pour ne pas sombrer dans l'imprudence ou la témérité.

Comme si la vaillance du combattant qui conduit son armée ou qui a la charge de défendre une bourgade assiégée avec des effectifs restreints n'exigeait pas autant de l'esprit que du corps. Croit-on réellement qu'avec sa seule puissance physique on puisse pénétrer et prévoir les intentions de l'ennemi, ses plans et ses inavouables stratégies, ses ruses et les innombrables difficultés qu'il nous soumet ou encore prévenir les nombreux dangers qui s'annoncent ?

Tout cela, mes chers religionnaires, est du domaine de la plus stricte intelligence et n'a rien à voir avec le corps, ce qui ne vous manquera pas de vous faire comprendre que la seule voie des lettres est incomplète quand celle des armes, tout au rebours, exige de celui qui s'y adonne une totale maîtrise de l'ensemble de ses facultés.

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Sancte


Fin de la 6e séance
Leamance..
La Clairière...un lieu bien nommé, pour de multiples endroits. Qu'importe la localisation, seule la ferveur donne sa dimension.


Nous ne sommes point Vendredi, Jour des Humbles, mais la Genevoise vient tout même se recueillir, pour prier le Très Haut. Elle murmure, agenouillée.


- je vous remercie d'avoir guidé mes pas en ce Sanctuaire, que je défendrai à la mort en tant que Sicaire. Déos, toi qui m'a uni à Hanort, qui doit être à tes côtés. Donne moi la force de me battre pour toi

Léa entre alors en prière, n'écoutant que son coeur,attendant la lecture prochaine.
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Sicaire Fidaïs du Lion de Juda

Sancte
Au travers de sa présence dans la clairière de la foi, Léa démontrait qu'elle n'était pas le simple chevalier d'industrie que l'on voyait si souvent en elle. Pour une fois, le Lecteur Réformé ne s'égosilla pas en sa clairière, où venaient s'agglutiner chaque Vendredi tous les opprimés de l'Aristotélicité.

Lea a écrit:
"Donne moi la force de me battre pour toi."


Si tu te trouves ici, alors nul doute qu'il te l'a déjà baillée.

Ils étaient seul. La clairière avait déjà été évacuée sous la menace de débordements papistes, depuis les terribles évènements provoqués par la confrérie St Michel* dont le Gouverneur n'avait pas négligé la cruauté. En attendant de voir les fautifs réprimés avec la plus féroce dureté ou de disposer d'un lieu de culte en dur, il avait fait suspendre les lectures en son champ. Il avait été difficile pour lui de choisir de se ranger du côté de la prudence face à ce qui pouvait être au fond, qu'une simple légende. Mais les faits eux, étaient bien réels. Aussi, se rendait-il compte que la sixième séance pouvait bien être la dernière, s'il se montrait incapable d'assurer la sécurité des siens.

Sais-tu que je me dis parfois que notre guéguerre entre Aristotéliciens est inutile ? J'en viens à me demander si notre combat véritable, au fond, n'était pas l'athéisme et le scepticisme de masse vis-à-vis de la religion. Même si toi et moi, naturellement, en connaissons les fautifs principaux.




*Cf. en halle: [RP] La Vie Paisible de Jean Vallier

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Sancte


Début de la 7e séance.


Le prêche sera disponible demain IG "Hors de la Ville".




Le dessus du panier étant parti essaimer les routes, ne restait à Montauban qu'une poignée de religionnaires. Néanmoins, pour ne négliger personne, le Gouverneur décida tout de même d'assurer le lectorat de fin de semaine, tout en sachant que la séance ne serait que distraitement suivie et qu'il faudrait de toute façon la compléter au travers d'une seconde lecture.

Religionnaires huguenots, vous n'ignorez pas que les premiers à dire la vérité sont toujours exécutés. C'est ainsi qu'est née la foi Aristotélicienne. C'est ainsi que nous continuerons de la défendre.

Citation:
Hagiographie de l’apôtre Adonia.



Sa vie avant Christos.

Adonia est née en Grèce, à Athènes, cinq années avant Christos. Elle passa son enfance à travers les routes du bassin méditerranéen. Son père, négociant et commerçant, lui fit partager sa connaissance des langues dés son plus jeune âge. Elle provoquait ainsi l’admiration de tous y compris de ses parents qui la comblaient chaque jour de son existence.

En raison de ses échanges avec une multitude de peuples, son sens du partage et de la tolérance prirent au cours de sa vie une ampleur considérable. Malgré son jeune âge, son savoir et son élocution faisaient l’admiration de ceux qui avaient le bonheur de la rencontrer. Adonia aimait cette vie.

Seulement, plus elle grandissait, plus la jeune fille se transformait en une jeune femme dont la beauté ne laissait personne indifférent. C’est lors d’un voyage en Galilée que son père rencontra un homme puissant, négociant, et qui, ayant rencontré Adonia, lui demanda sa main. Son père ravi d’une telle union donna son accord au grand désarroi de sa fille. Elle envisageait cette future union comme un frein à son esprit et à son goût de liberté tant l'homme, certes riche, était rustre et peu attiré par les choses de l'esprit.


Sa vie avec Christos.

Dépitée et après maintes querelles avec son père, c’est pleine de doutes et de colère qu’Adonia quitta la maison pour se rendre à l’extérieur de la ville. Lors de cette marche, elle fut sortie de ses pensées par un attroupement autour d’un homme que l’on disait venir du désert. Chaque personne était en admiration devant ses propos. Tous le contemplaient et semblaient respirer la sérénité. Adonia s’approcha pour l’écouter. Elle aussi fut subjuguée. Ses paroles parlaient d’amour, d’amitié du Très Haut, et d'autres conneries de ce genre qui plaisent tant aux gonzesses… Chaque être sur terre devait suivre les chemins de la Vertu et ainsi lutter contre les tentations infinies soumises par une bête sans nom. Captivée, elle s’approcha et tendit l’oreille quand il parla d’enseignement et de se joindre à lui afin de faire passer son message à travers le monde. Elle sut alors en son for intérieur qu’elle le suivrait.

Citation:
Adonia dit : Je souhaite vous suivre …
Christos dit : " Vous voulez me rejoindre ? Dans ce cas ayez beaucoup d’amour dans votre cœur et suivez-moi, partagez un peu de votre temps et de vos biens le temps que vous pourrez. Par contre si vous choisissez de vous dédier à guider les autres sur la voie de l'Eglise, il faut alors que vous soyez prêts à lui donner priorité. Alors prenez de la distance par rapport à vos biens, à votre travail, à vos outils, dites au revoir à votre famille… Préférez la simplicité et l'instruction aux riches ornements et aux beaux atours. Car notre tâche nécessitera de sacrifier le bien personnel au bien collectif, mais en échange vous serez sacrée parmi les enfants de Dieu. "

Et il dit encore :

"Si votre famille ne vous comprend pas, priez pour elle, car elle n’est pas sensible au message de Dieu.
Si celui qui vous embauche vous en veut, ne lui en voulez pas, et priez pour lui, car il n’est pas sensible au message de Dieu.
Si vos amis vous retiennent, alors entraînez-les avec vous, afin qu’ils découvrent eux aussi le message de Dieu."


Elle rejoignit donc Titus, Samoth et les autres apôtres aux côtés de Christos en laissant tout derrière elle. Les miracles auxquels elle assistait la confortaient chaque jour dans son choix. Sa capacité à faire passer le message du Très Haut aux différents peuples parlant des langues différentes émerveilla tout le monde. Ils avaient déjà parcourus de multiples pays quand Christos et ses disciples se rendirent à Jérusalem. La souffrance partagée en ces lieux renforça sa Foi. Une fois la condamnation de Christos prononcée et exécutée, elle décida de suivre ses compagnons d’infortune et d’aller propager le message et les valeurs d’Aristote. Leur communauté liée par l’amitié ne cessait de s’agrandir grâce aux baptêmes qu’ils effectuaient.



Sa vie après Christos.


L’égarement.

Ses capacités à communiquer avec différentes peuplades l’incita à quitter ses Frères et aller dans des contrées de plus en plus éloignées afin d’y propager la bonne parole. Chaque année passée à diffuser l’enseignement de Christos faisait émerger dans leurs rang une dizaine de disciples. Mais elle voulait faire plus. Toujours plus vite. Alors, au fil du temps, elle s’éloigna du monde peuplé pour travailler à la réunion de chaque ethnie autour d’un seul langage et d’une seule écriture. Elle travailla jour et nuit à la réalisation de cette tâche immense. La rédaction de la parole du Très Haut dans une langue universelle afin que tous puissent bénéficier de l’enseignement d’Aristote, de Christos… fut un jour terminée. C’est avec ce livre qu’elle décida alors de retourner au monde extérieur. Elle rencontra sur son chemin Paulos. Fière de son travail elle lui montra son œuvre, un sourire niais sur le visage.


Citation:
Paulos : Qu’as-tu fais là ma sœur ?
Adonia : Je ne comprends pas ton air horrifié Paulos. N’es-tu pas content de voir tous les peuples se comprendre en une seule langue ? Ne vois-tu pas venir vers nous plus de disciples ?
Paulos : Cette ambition t’a aveuglée chère Adonia. As-tu oublié le chapitre VII de la préhistoire ? Il est dit :

Livre des Vertus - VII a écrit:
« Les cités se concurrençaient de plus en plus pour le contrôle des ressources. Ce qu’elles ne pouvaient avoir par le commerce, elles tentaient de l’obtenir par la force. Ainsi, chaque cité organisa une armée, engageant des soldats, afin de combattre pour enrichir leur communauté et ses dirigeants. Alors, Dieu décida de leur permettre d’apprendre ce qu’était l’amitié, afin que, plus jamais, un humain n’en tue un autre. Il divisa le langage unique en une multitude de langues. Les humains ne se comprirent alors plus entre les cités. Le Très Haut leur permit ensuite de pouvoir apprendre les langues qu’ils ne connaissaient pas. Cet apprentissage nécessitait pour chacun de s’ouvrir à la culture de l’autre. Ainsi, ils étaient moins enclins au combat, étant donné les efforts nécessaires pour apprendre les langages de ceux qu’ils voulaient attaquer. »
Livre des Vertus - VII a écrit:



Adonia, effondrée, s’écroula puis pleura ne comprenant pas un tel égarement. Paulos la réconforta et lui affirma que son talent devait servir à réunir les peuples mais sans jamais faire les desseins de la bête sans nom.


Le retour de la Foi.

Sa rencontre avec l’apôtre lui fut salutaire. Elle retrouva donc la raison et alla cacher son œuvre afin que personne ne puisse découvrir ce livre. Elle parcouru le monde et créa de nombreuses écoles où chaque élève était chargé de traduire et d’écrire la Parole et ce, dans toutes les langues. Dans le plus grand secret chaque disciple s’attachait à œuvrer afin de propager cette amitié aristotélicienne.


Son enseignement.

Tout comme les autres apôtres, Adonia avait accepté de propager la parole du Très Haut. Elle diffusa cette parole autour du bassin méditerranéen puis dans des contrées beaucoup plus éloignées. Sa grande capacité à communiquer l'aida à étendre grandement le nombre de baptisés à travers le monde.

Adonia contribua au rapprochement entre les peuples. En servant d'intermédiaire, elle les aida à se comprendre. Elle renforça ainsi la communion fraternelle autour du Livre des Vertus.

Il n'est jamais facile d'enseigner la parole du Très Haut sans que son message soit dénaturé du fait du lot d'incompréhensions qu'il suscite. Adonia eu dans ce domaine un rôle important à tenir. Grâce à son don, l'enseignement du Très Haut fut communiqué sans omissions, sans retranchements, sans ajouts. La parole de l'omniscient ne s'est jamais dégradée au fil des voyages et du temps.


Quelques citations:

"Allez, faites de toutes les nations des disciples du Très Haut, unis dans cette amitié aristotélicienne."

"Enseigner la vraie parole telle qu’elle a été enseignée, afin d’être capable d’exhorter selon la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs"

"Enseignez mais avec patience, compréhension de celui qui vous écoute. Car sachez le, il n'est pas de plus réel danger que celui qui croit enseigner la vraei parole alors qu'elle n'est que détournée."


Son départ de la vie terrestre

C’est en apprenant à lire la parole d’Aristote à de jeunes garçons et filles qu’un jour elle fut arrêtée et dénoncée par le père de jumelles. Accusée de fourvoyer la jeunesse, elle fut emprisonnée à Rome pour y être torturée. Malgré la férocité des interrogatoires elle ne livra jamais à ses tortionnaires les différents lieux où la parole était écrite et enseignée. C’est épuisée qu’elle fut jugée et condamnée à la crucifixion, 15 ans après la mort de Christos. Son corps fut ensuite brûlé afin d’éviter que ses disciples viennent récupérer ses restes.


Traduit par monseigneur Fra Dolcino

















































A la suite de cette lecture, j'aimerais que vous me répondiez de manière construite et réfléchie, sur ce que ce texte vous apporte et vous inspire.
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Lafavorite
Lafavorite venait d’arriver.
Elle venait d’emménager dans cette cité qu’elle avait finalement choisie après l’avoir visité quelques temps auparavant.
Elle venait de déposer ses quelques biens qu’elle avait récupérés à Blaye.

Et puis, elle s’était souvenue des paroles de Sancte. « Quand vous serez de retour à Montauban, Fafa, passez donc à la clairière de la foi! »...et elle s’était mise à la recherche de ce lieu inconnu et plein de mystère pour elle.
Finalement, elle avait trouvé cet endroit.
Sancte était là, déjà et Fav s’était installée avec les autres, en silence.

Et enfin, le lecteur avait pris la parole longuement et pour conclure, il leur demanda ce que cette histoire leur inspirait.

Après avoir écouté Sancte avec attention, Fav resta un instant là, à essayer de mettre de l’ordre à toutes sortes d’idées contradictoires qui venaient la submerger.

Malgré son jeune âge et sa timidité, elle s’était alors levée et du haut de ses trois pommes elle dit...

Si vous permettez, je veux bien prendre la parole.
Je suis bien certaine de ne pas pouvoir vous répondre de manière construite sur ce que m’inspire ce que vous venez de nous narrer, mais je puis tout de même vous faire part de quelques unes de mes réflexions.


Fav se tut alors, regarda Sancte, regarda autour d’elle, puis regarda à nouveau Sancte. Fav devint alors un peu plus pâle, baissa ses yeux ne pouvant soutenir son regard.....et voilà que ses maigres pensées s’étaient envolées, que plus rien ne l’inspirait sur rien !

Le silence se prolongea, pesant.
Il lui fallait trouver quelque chose et vite !

Enfin, elle dit....


Une des premières choses que m’inspirent vos propos, c’est qu’il faut savoir rester indépendant, libre.
Il faut savoir se soustraire à une volonté qui n’est pas la sienne même si cette volonté semble d’autorité, même si on a pu éprouver un grand respect envers cette autorité.
Il faut savoir prendre la fuite.
Si Adonia n’avait pas quitté la maison, elle n’aurait pas rencontré Christos.

Adonia a donc choisi sa voie en suivant celle de Christos.


Fav fait alors une courte pause et reprend de sa petite voix...

Ensuite, il me faut bien vous avouer que toutes mes pensées se mélangent et ne deviennent que questions, doutes.

Aller vers les autres, par delà les frontières, tendre la main, faire même preuve d’apathie, tout cela me semble louable, mais en quoi propager la parole de l’Unique serait fédératrice alors que d’avoir un langage unique entre les peuples sèmerait la discorde ?
J’avoue ne pas comprendre les paroles de Paulos et ce passage du livre des vertus.


Fav cessa de parler.
Si elle avait d’autres questions ou d’autres réflexions, elle osera peut être les exprimer plus tard.
Elle regarda encore Sancte qui lui semblait grand comme un monument.
Graindefolie
Première fois que ses pas de blondinette frôlaient la terre de la clairière, première fois depuis tout ce temps, où elle allait écouter la lecture.
Il lui en avait fallut du temps... Oui mais voilà, le déclic était fait. Elle espérait comprendre, elle espérait apprendre.
Elle déposa ses fesses dans l'herbe battue, assise en tailleur à coté d'une brune qu'elle eu vite fait de reconnaitre. Ses esgourdes grandes ouvertes... elle leva ses prunelles vers le Lecteur.




Bien longtemps désormais qu'elle avait quitté sa terre, abandonné cette vie qui manquait cruellement de gout... pour le suivre.
Elle ne le connaissait pas, lui non plus. Il lui avait proposé, elle avait accepté.
A ce moment là, Deos était déjà derrière elle, lui ouvrant le chemin.
Elle avait suivis, sans trop savoir pourquoi, pour où, sans s'inquiéter non plus.. attendant la suite.

Elle disciple. Lui guide.
L'histoire d'Adonia raisonnait alors en elle. Et pas seulement pour cette raison.

Déjà, parce qu'agréablement surprise, elle comprenait, et pouvait ranger de coté sa blondeur habituelle, sans craindre d'être perdue ou abandonnée en cours de route. Ensuite bah.. fallait faire le bilan.

D'ja, c'est l'histoire d'une donzelle qui veut pas s'marier..
hum. et ça, La Folie comprenait.. quelle idée l'mariage. Surtout avec un rustre.. enfin bon.
Après, elle a croisé Christo, elle a tout lâché pour l'suivre.. elle a rencontré sa p'tite bande de copains puis elle s'est barré d'nouveau..


Là fallait peut être tiré quelque chose. La blonde se mit à réfléchir intensément.


Ne pas rester attacher à son "maitre" ? bon d'accord, dis comme ça, ça fait un peu toutou, mais bon.. on a compris. Christos lui à montré la route, lui a appris ce qu'elle devait apprendre, et désormais, c'était à elle de faire pareille.. à son échelle. Aller propager la bonne parole, montrer le chemin..déployer ses dons par delà les contrées..et en faire profiter à tous. Le partage quoi.

Bon, et après, elle a merdé la gamine. Elle a cru bien faire en voulant rapproché les peuples par un seul langage, mais au final, elle allait les remettre dans la même galère qu'au départ! retour à zéro.. et c'la..
par manque de connaissance?
par l'oublie des premiers principes?
Parce que c'était devenu un but un peu trop personnel, voilé sous une bonne cause?


Humm.. tout ça donnait à réfléchir. Et c'est lorsque Fav prit la parole qu'elle eu envie de répondre.


Ce passage m'a marqué moi aussi.. mais je comprend parfaitement ce que dit Pablo, et ce qu'enseigne le livre des Vertus. Deos à fait en sorte que chaque peuple ai sa propre culture, pour diviser les envies de combat à plus petite échelle. Ainsi, ils n'se comprennent plus qu'entre eux, et ne peuvent faire la guerre à leur voisin. Et si jamais l'idée leur venait à l'esprit, il faudrait alors qu'ils apprennent .. la langue, mais aussi la culture. Et alors, ils découvriraient peut être un peu plus que ce à quoi ils s'attendait, ils apprendraient qui est l'autre.. et se sentirait peut être plus proche finalement... avec tout les efforts qu'ils auraient fait pour connaitre l'autre peuple. Les envies de bataillent s'estomperaient...

Chacun est unique, mais tout l'monde à sa place sur le chemin du Très Haut. Adenia à sus cultiver ses différence pour les guider vers le même chemin, et ce fut plus enrichissant.


Folie jeta un oeil vers Sancte, cherchant à lire sur sa face de rustre si elle n'était pas en train de faire comme Adenia.. déblatérer de belles sottises en croyant être dans le vrai.



Pauvr' fin pour c'te donzelle n'empêche..
Sancte
Séance de Lectorat disponible IG "Hors de la Ville"



La jolie Fafa avait levé le lièvre. Une chance pour elle, sous le petit dôme du chapiteau, le Lecteur n'était pas disposé à le passer au caviar en évacuant la problématique qu'il avait lui-même provoqué au travers de la lecture de l'hagiographie de l'apôtre.

Lafavorite a écrit:
Aller vers les autres, par delà les frontières, tendre la main, faire même preuve d’apathie, tout cela me semble louable, mais en quoi propager la parole de l’Unique serait fédératrice alors que d’avoir un langage unique entre les peuples sèmerait la discorde ?


Tu as vu juste, ma Favorite. Et je crois que n'importe quel Aristotélicien s'est un jour posé cette question en parcourant le passage du Livre des Vertus cité par Paulos, en se voyant marqué par le paradoxe: diviser les langues, pour atténuer la guerre. Nous trouvons cela étrange, car dans notre esprit, l'unité est synonyme de concorde, et la division, source de conflits. Mais Dieu nous met là en garde contre les théories séduisantes, car si elles plaisent à l'esprit, elles ne valent que si elles se conforment aux faits.

Qui se livre les guerres les plus sanglantes ? Les Provinces de nos Royaumes, qui adoptent le même langage, et non pas les Royaumes entre eux aux dialectes différents. Quels sont les hérétiques les plus durement châtiés par Rome ? Ceux qui sont les plus proches d'eux. Les Aristotéliciens Réformés. En divisant les hommes par le langage, Dieu invite leur cœur à partir à la découverte de l'autre et fait de l'apprentissage linguistique la clé de l'universalité.

Chaque Homme dispose d'un point faible que l'on nomme vertu. Il s'agit de l'amitié. Or l'amitié s'apprend en transcendant la différence qui nous oppose à autrui et cet apprentissage passe nécessairement par la langue, qui est la seule à pouvoir contraindre les hommes à s'approprier la culture de ceux qui nous entourent. Si Dieu avait voulu une langue universelle, alors sans doute aurait-Il uniformisé les hommes, les paysages, les cultures et le climat. Il a donné le vin à la Guyenne et à la Bourgogne, la bière à l'Artois, les chèvres aux éleveurs du Roergue, les olives à la Provence, des épices aux Maures, des pancakes aux Anglais et du granit aux Bretons. Ainsi, les hommes sont invités à se découvrir, à se connaître, pour pouvoir échanger et s'apprécier. Si l'Amitié était acquise, alors les Hommes ne se donneraient plus la peine de la rechercher et sombreraient dans l'acédie et la seule satisfaction que leur apporte le confort matériel.

Il en va de même pour la foi, qui est le seul moyen de garantir son Salut. Cette foi passe nécessairement par l'étude personnelle, seule passerelle portant au questionnement intérieur. Étudiez les langues anciennes, intéressez-vous aux Écritures. Ce sont elles, et elles seules, qui vous ouvriront les portes de l'éternité du Jardin des Délices, pourvu que vous vous écartiez des traductions tronquées, truquées, et corrompues par un Clergé aux détestables intentions.

Souvenez-vous toujours des pieuses paroles de St Grégoire:


St Grégoire a écrit:
Éloignez de votre esprit tout ce qui est étranger à la vertu et indigne de vos pensées; appliquez-le à la piété et à tout ce qui est bien; exercez-le à ne rien accepter et à ne rien décider qui n'ait été sérieusement examiné; fortifiez-le, en tout temps et de toute manière, par la méditation des conseils tracés par les croyants qui nous ont précédés.

"J'ai été créé pour m'élever jusqu'à Dieu par l'exercice de ma foi."



Sola fide.
Seule la foi sauve.
Sola scriptura.
Seules comptent les Ecritures Originelles.

Ne prenez jamais la parole d'autrui, qu'il soit prêtre ou seigneur, pour argent comptant. Car tel nous l'enseigne Christos au travers de son exemplaire sagesse:


Logion 17 a écrit:
"À ceux de ses disciples qui s'interrogeaient sur la perfection de la société des Hommes, Christos leur disait : "Autant la plaine est une montagne plate, autant les Hommes entre eux doivent-ils être de même hauteur"


Sachez dès lors qu'il n'existe aucun monopole sur la foi: le sacerdoce du croyant se doit d'être universel.

Il se tourna alors vers Folie.

Ce texte ne nous apprend pas à fuir nos maîtres éventuels. Il souligne simplement que l'exercice de notre spiritualité se doit de surclasser nos préoccupations matérielles et familiales en conformité avec les enseignements du prophète.

Vita de Christos - VIII a écrit:
"Vous voulez me rejoindre ? Dans ce cas ayez beaucoup d’amour dans votre cœur et suivez-moi, partagez un peu de votre temps et de vos biens le temps que vous pourrez. Par contre si vous choisissez de vous dédier à guider les autres sur la voie de l'Eglise, il faut alors que vous soyez prêts à lui donner priorité. Alors prenez de la distance par rapport à vos biens, à votre travail, à vos outils, dites au revoir à votre famille … Préférez la simplicité et l'instruction aux riches ornements et aux beaux atours. Car notre tâche nécessitera de sacrifier le bien personnel au bien collectif, mais en échange vous serez sacrés parmi les enfants de Dieu."


Pourtant, pour en revenir à Adonia, ce n'est pas par méconnaissance ou par vanité qu'elle a voulu uniformiser le langage, mais simplement en étant investie d'un sentiment progressiste visant à améliorer le sort de l'humanité. De ce texte, au fond, que retirons-nous de mieux que l'adage selon lequel l'Enfer est toujours pavé des meilleures intentions ?

Et la face du Sicaire de s'éclairer d'un sourire madré de bien mauvais garçon.
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