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[RP] La clairière de la Foi

Sancte


Fin de la 7e séance.

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Sancte
Fort accaparé par sa réélection à la tête de la Municipalité Montalbanaise, le Lecteur Aristotélicien Réformé ne se présenta pas ce Vendredi là à la clairière, mais laissa bien en évidence le texte fondateur de la Réforme Aristotélicienne, à savoir les 52 articles de la Réformation écrits de la main d'Izaac. A l'attention de ses ouailles, il rédigea une petite note en annexe.



Les 52 Articles de la Foi en la Réformation, par Izaac a écrit:
Au nom du Très Haut, Amen.

1. Il n’est de Dieu que Dieu.
2. En disant : « croyez en moi », le très Haut a voulu que la vie entière des fidèles fût l’antichambre du Ciel.
3. Cette parole ne peut pas souffrir des prescriptions d’une Autorité, telles qu'elles sont exigées par le prêtre et le seigneur. Aucune prescription d’Homme n’est légitime.
4. Le Très haut transmet ses commandements par les rêves et par le verbe.
5. C’est pourquoi le vrai croyant doit se défier de ceux qui usurpent la parole divine, et ce jusqu’à l’entrée dans le royaume des cieux.


6. Le pape ne peut remettre le salut de sa propre autorité ou par l'autorité des canons.
7. Le pape ne peut se placer comme intermédiaire entre les hommes et Dieu. S’il le fait, il méprise le pouvoir du très Haut et entraîne les hommes qui le suivent dans son péché.
8. Dieu interdit à l’Homme de s'humilier et s'abaisser devant un prêtre.
9. Les prêtres agissent mal et d'une façon inintelligente.
10. Les dîmes et autres privilèges du clergé sont illégitimes.


11. La mort délie de tout.
12. Une piété incomplète, un amour imparfait donnent nécessairement une grande crainte au mourant. Plus l'amour est petit, plus grande est la terreur.
13. Cette crainte, cette épouvante suffit déjà, sans parler des autres peines, à constituer la peine dans l’Au-delà, car elle approche le plus de l'horreur du désespoir.
14. Il semble qu'entre l'Enfer et le Ciel il y ait la même différence qu'entre le désespoir et la sécurité.
15. Il semble que chez les âmes fidèles, l'Amour doive grandir à mesure que l'horreur diminue.


16. Il ne paraît pas qu'on puisse prouver par la raison et par Aristote que les âmes soient parfaitement assurées de leur béatitude.
17. C'est pourquoi les prédicateurs se trompent quand ils disent que les messages du Pape délivrent l'homme de toutes les peines et le sauvent.
18. Ainsi ces magnifiques et universelles promesses accordées à tous sans distinction, trompent nécessairement la majeure partie du peuple.
19. Le même pouvoir que le Pape peut avoir, chaque évêque le possède en particulier dans son diocèse, chaque pasteur dans sa paroisse. En le suivant, l’âme se perd.



20. Le Pape ferait très bien de ne pas donner aux âmes le pardon en vertu du pouvoir de clefs qu'il n'a pas.
21. Ils prêchent des inventions humaines, ceux qui prétendent qu'aussitôt que l'argent résonne dans leur caisse, l'âme s'envole vers le Ciel. Les dîmes sont donc hautement illégitimes.
22. Ce qui est certain, c'est qu'aussitôt que l'argent résonne, l'avarice et la rapacité grandissent. Quant au suffrage du Ciel, il dépend uniquement de la bonne volonté du très Haut.


23. Nul n'est certain de la vérité de sa contrition ; encore moins peut-on l'être de l'entière rémission.
24. Il est rare de trouver en ce monde, aujourd’hui, un homme vraiment pénitent.
25. Ils seront éternellement damnés avec ceux qui les enseignent, ceux qui pensent que les raisons d’Aristote seules, leur assurent le salut.



26. On ne saurait trop se garder de ces hommes qui disent Aristote comme le don unique et inestimable de Dieu par lequel l'homme est réconcilié avec lui.
27. Car les Grâces ne s'appliquent par aucune lois établies par les hommes.
28. Ils prêchent une doctrine périlleuse, ceux qui enseignent que pour le rachat des âmes, la contrition n'est pas nécessaire.
29. Tout fidèle vraiment contrit a droit à la rémission entière de la peine et du péché, même sans le mot du Pape ou de ses serviteurs.


30. Tout vrai fidèle, se doit de se détourner de participer à l’enrichissement de l'Église d’Aristote, par quelques moyens que ce soit.
31. Néanmoins il ne faut pas mépriser celui qui se tourne vers le Très Haut, même tardivement ; car il est une déclaration du pardon de Dieu.
32. C'est une chose extraordinairement difficile, même pour les plus habiles théologiens, d'exalter en même temps devant le peuple la puissance de l’Eglise et la nécessité de la contrition.



33. Il faut enseigner que l'intention du Pape ne saurait être comparée en aucune manière aux Oeuvres de miséricorde.
34. Il faut enseigner que celui qui donne aux pauvres ou prête aux nécessiteux voit s’entrouvrir les portes du Ciel.
35. Car par l'exercice même de la charité, la charité grandit et l'homme devient meilleur.



36. Il faut enseigner que celui qui voyant son prochain dans l'indigence, le délaisse, ne s'achète que l'indignation de Dieu.
37. Il faut enseigner que le devoir est d'appliquer ce qu’il a aux besoins de sa maison plutôt que de le prodiguer à enrichir les clercs et les seigneurs.
38. Il faut enseigner que le croyant ayant plus besoin de prières que d'argent demande, plutôt de ferventes prières que de l'argent.



39. Ce sont des ennemis du Très Haut, ceux qui interdisent dans les églises la prédication de la parole de Dieu.



40. Les trésors de l'Église ne sont ni suffisamment définis, ni assez connus du peuple.
41. Ces trésors ne sont que des biens temporels ; et loin de distribuer ces biens temporels, les prédicateurs en amassent plutôt.
42. Averroès a dit que le trésor du Très Haut est le très saint Livre de la gloire et de la grâce de Dieu. En cela il a parlé le langage de son époque.
43. Ce trésor est avec raison un objet de haine car par lui les premiers deviennent les derniers.
44. Nous disons sans témérité que les trésors de l’Eglise d’Aristote et de ses serviteurs zélés, doivent avec raison être recherché par le croyant ; car par lui les derniers deviennent les premiers.



45. Maudit soit celui qui parle contre la Vérité Du Très Haut.
46. Mais béni soit celui qui s'inquiète de la licence et des paroles impudentes des prédicateurs de Rome.



47. Dire que la croix ornée des armes d’Aristote est icône du très Haut, c'est un blasphème. Le Très Haut n’a pas d’image. Il est le Verbe de toute chose.
48. Les croyants qui laissent prononcer de telles paroles devant le peuple en rendront compte.


49. Quelle est cette nouvelle sainteté qui, pour de l'argent, délivre une âme, tandis qu'on refuse de délivrer une autre, par compassion pour ses souffrances, par amour et gratuitement ?
50. Et encore : pourquoi le Pape n'édifie-t-il pas ses basiliques de ses propres deniers, plutôt qu'avec l'argent des pauvres fidèles, puisque ses richesses sont aujourd'hui plus grandes que celles de l'homme le plus opulent ?
51. Encore : ne serait-il pas d'un plus grand avantage, si le Pape les distribuait cent fois par jour et à tout fidèle ?



52. Qu'ils disparaissent donc tous, ces faux prophètes qui disent au peuple : « Paix, paix ! » Malheureusement, il n'y a pas de paix !



Soli Deo Gratia ou De la Réformation a écrit:
Nombreux vous avez été à me réclamer une explicitation des principales différences sévissant entre le dogme Aristotélicien Romain et le dogme Aristotélicien Réformé. Comme promis, je vous en livre donc ici un condensé, sans omettre de préciser ce qui justifia dans les esprits pieux la fondamentale nécessité d'un renouveau de la foi.

Les confédérés (eidgenossen en Teuton, devenu Huguenots par vulgarisation) que nous sommes se sentent membres par le baptême d'une Église invisible dont seul le Très-Haut serait le chef. Nous estimons qu'il est du devoir de tout croyant de retrouver la pureté originelle des premiers Aristotéliciens en rebâtissant la "vraie religion", plus personnelle et lavée des absurdes superstitions Romaines. L'Écriture seule est notre guide (sola scriptura) et notre foi, en tant que telle, ne nous confère aucun élément de crainte quant au salut de notre âme, ce qui pousse tant d'entre nous à aller au devant du martyr les yeux flamboyants d'une impitoyable résolution. Animés par la quête de l'amour divin, les religionnaires de la nouvelle opinion ont fait refluer de leur coeur le sentiment de culpabilité et d'angoisse qui sévit si férocement au sein de l'opulent Aristotélisme Romain.

Parce que l'institution cléricale a éloigné Dieu des fidèles en s'interposant entre Lui et eux, ils ont pris le parti de combler cette distance en se nourrissant des Écritures dans leur tournure originelle, épurée des traductions latines trafiquées et des commentaires orientés. A l'heure où le Clergé diffuse autour de lui le terrible épouvantail d'un imaginaire alarmant, en invoquant sans cesse les terribles châtiments qui attendent le mauvais dévot dans l'au-delà face et la figure diabolique de tous les démons pour amener les fidèles à se ranger sous leur autorité et à leur verses de grasses oboles, les réformés ont substitués à cette image du Dieu Juge dont le fidèle, même méritant, ne saura jamais s'il a su conquérir sa grâce, celle du Dieu Amour, baillant justice et miséricorde à tous les hommes pieux de la terre, fussent-ils irrémédiablement pécheurs.

La grâce étant garantie par la foi seule (sola fide, sola gratia) vivifiée par l'Écriture (sola scriptura), les œuvres du croyant ne concourent plus à la justification de son âme. Le culte des intercesseurs (les anges, les saints, les prophètes) est formellement proscrit. L'idolâtrie s'exprimant au travers des processions, pèlerinages, aumônes, achat d'indulgences, trafic de reliques, édification de statues dites saintes, sont sévèrement réprimées. En tant qu'âpre défenseur du sacerdoce universel, la Réforme dénonce implacablement le monopole de l'interprétation des Ecritures et de la prédication que les Clercs se sont injustement arrogés, et par là-même l'imposture de la confession auriculaire. La Réformation reconnaît l'apport des deux prophètes que sont Aristote (qui apporte la raison) et Christos (qui apporte la conscience de soi), et valide l'authenticité d'Averroës (qui enseigne la conduite). La lune et le soleil sont deux astres complémentaires et bénéfiques. Le jardin des délices ne se situe pas dans le soleil mais dans les cieux, et l'enfer ne se trouve pas sur la lune dans sous la mer, dans la montagne de désolation.

Tels sont les principes retenus par les religionnaires de la nouvelle opinion, conscience des consciences émanant du "petit troupeau des élus" s'élevant contre la confiscation de la Foi par la tyrannie Romaine, constamment renforcé dans son affirmation par les mêmes persécutions qu'ont pu souffrir les premiers martyrs Aristotéliciens, tels Christos et ses Apôtres.


Car aux Hommes appartient la droiture et le devoir,
Et à Dieu seul la gloire !


En ce 22e jour de Septembre de l'an de grâce 1458,







Annexe Soli Deo Gratia visible IG sous forme de prêche "Hors de la Ville"

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Sancte
Ceci est un communiqué de la CGHA (Corporation des Gentils Huguenots & Associés) a écrit:
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Alors n'hésitez plus et épatez vos voisins: « Mon mariage, c'est la Réforme sinon rien ! »

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Victoire
Le bébé à son papa se leva de bonne heure ce matin. Mi joyeuse mi maussade la fillette avait décidé de visiter l'endroit qu'elle avait tant entendu parler bien lovée dans les bras de son père.
C' est donc juchée sur son poney qu' elle s' enquit de la route à suivre auprès d'un paysan qui la toisa de son regard suspicieux avant de détourner les talons ne prêtant plus attention à la fillette qui reprenait elle sa route.

Sortir de la ville était périlleux mais elle n'avait peur de rien et sa curiosité toujours plus grandissante lui retirait les dernières traces d'appréhension qui pouvait subsister.
Les premiers frimas de l'automne la firent grelotter quand elle parcourut les sous bois encore privé de lumière par ce petit matin pour déboucher enfin dans la clairière.

A première vu c' est un endroit paisible qui s 'offre à sa vu comme un écrin pour un bien précieux, elle descend de sa mini monture pour la laisser brouter au grès de ses envies, puis alla s' installer sous les branches d' un arbre probablement plusieurs fois centenaire.

Elle s' accoude sur ses genoux les yeux plongés dans le vague l'air plus soucieux que rêveur se remémorant les événements de la soirée dernière en taverne, des mots, des gestes l' avait profondément chagrinée si se n'ai pas choquée.

La petite ferme ses yeux et laisse vagabonder son esprit si fragile, si neuf , si naïf, dans les hautes branches sa pépie et le soleil darde enfin ses premiers rayons transperçant en fines raies de lumières la cime des arbres...
Zelha
Elle avançait pas à pas dans cette foret particulièrement fournie. L’herbe et les bouts de bois crissaient sous ses pas…mais elle avait un but, retrouver un lieu devenu presque sanctuaire, chargé d’énergie. . Son corps pouvait le ressentir à son approche. Il s‘était apaisé, sans doute grace à la force engendrée par la communion des fidéles. Une clairière ou elle avait surpris des voix, surtout une qu’elle avait reconnu…Une voix forte et claire qui expliquait, contait dévoilait, enseignait et precisait les mystères de la parole divine…

Elle avançait donc, un bâton à la main, frappant les fourrés pour faire fuir les bêtes sauvages lorsque tout à coup elle s’arrêta, l‘oreille aux aguets…pas un bruit, pas un mouvement. Même le vent s’était tu…Elle était seule au milieu de nulle part…pourtant il lui semblait reconnaitre l’endroit, celui ou elle avait aperçu les personnes en quête de connaissance, en quête d’explication sur la parole divine…


Elle avait donc fait une demande spéciale en taverne au Lecteur, celui d’expliquer la différence entre l’Eglise Aristotélicienne Réformée et l‘Eglise Aristotélicienne Romaine… Oui le fondement était le même, et cela elle le savait…quelques différences notables y subsistaient mais surtout l’approche de Déos, pour le pécheur… Y en avait-ils d’autres ? Aurait-elle ici les réponses qu’elle cherchait…

Ce silence ce n’était pas bon signe. Le Lecteur aurait-il oublié sa promesse ? Aprés tout il l’avait tenu dans un lieu peu adapté pour parler de cela : une taverne ou l’alcool coulait à flot.


Son cœur battait la chamade, une manière pour lui de vivre, ce silence devenait presque inquiétant…mais Zelha, n’ayant peur de rien, n’ayant rien à perdre poursuivait son chemin. Elle pénétra dans la clairière, et sous la voûte céleste, fut presque déçue de ne rien voir…Elle s’apprêtait à faire demi-tour lorsque ses yeux aperçurent un parchemin cloué en évidence sur un arbre…Curieuse, elle s’en approcha et se mit à le lire avec attention…les 52: elle en avait entendu parler, une des bases de la réforme…Ainsi donc, les voir en ce lieu prouvait bien, qu’elle était dans un fief réformiste.
La base de la réforme, celle qui lui permettait déjà la comparaison avec la religion aristotélicenne romaine était devant ses yeux. Il existait des différences notables en effet…certaines pleines de bon sens pour elle…mais sa quête ne faisait que commencer: la découverte des religions du royaume…

Quelle ne fut pas sa surprise de voir un parchemin gribouillé d’une écriture brusque, mais lisible, qui ne paraissait pas si vieux, ses yeux se posèrent dessus et c’est en souriant qu’elle le lut avidement…héhé ainsi elle l’aurait sa réponse…Il suffisait de demander.

Elle prit un parchemin, une plume, en recopia les idées principales puis décida de rejoindre la civilisation
Crystal
Revenue de voyage, Crystal décida d'aller faire un tour à la clairière afin d'écouter les lectures de l'Amiral. Cela faisait un moment qu'elle n'y avait pas mis les pieds. A vrai dire, elle n'était venue qu'une seule fois, avec sa Lieutnante préférée.

elle s'enfonça dans la forêt ; l'endroit était désert. Elle commençait à se demander si elle ne s'était pas trompée de jour, quand elle vit un parchemin placardé.

Elle le prit, s'installa confortablement et se mit à le lire tranquillement.

Lorsqu'elle eut finit, elle le remit en place, et repartit vers la ville, méditant sur les écrits.


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Matalena
La soirée de retour avait été fêtée aussi dignement qu'on pouvait s'y attendre. C'est à dire par une réunion autour de barriques de vinasse d'une bonne partie de ce que Montauban comptait de joyeuses femelles à tendances alcooliques plus ou moins assumées. Si tous les évènements de cette soirée scrupuleusement arrosée n'étaient pas à citer dans une conversation polie, la brune était néanmoins parvenue à raccompagner sa belette bourrée jusqu'à sa couche avant qu'elle ne repeigne le dallage du contenu de son estomac... Chose qui n'aurait pas manqué lui attirer les foudres du tavernier, individu prudent qui avait eu la sagesse de se tenir éloigné de cette assemblée de jupons enivrés.

Après que les brumes d'un sommeil sans rêves se fussent dissipées dans les lueurs de l'aube, la tisserande revêtit ses fripes froissées aux senteurs lourdes, l'haleine chargée de relents de vigne. Il était plus que temps pour elle, après ces réjouissances, de se préoccuper d'un bien-être spirituel malmené par cette interminable errance sur les routes. A cette heure si matinale les passants étaient encore rares, et l'on pouvait à loisir observer la cité dans la pureté du jour naissant, la lumière claire et oblique se reflétant sur les fenêtres closes comme un jeu de miroirs aux milles facettes. Traversant la place avec le regard émerveillé de l'enfant qui s'éveille, la jeune femme se rendit jusqu'aux abords du Tarn, ne conservant sur elle que sa chemise pour s'immerger.
Le froid mordant des eaux enveloppa sa chaire, de minuscules aiguilles de verre semblant lui transpercer la peau alors qu'elle se glissait sous la surface limpide. Avec calme, elle se laissa malmener par cette fraîcheur, annonciatrice d'un automne pluvieux, et délaça son épaisse tresse brune avant de plonger tout à fait.
"Si vous êtes pollués, purifiez-vous par un bain..."
Chausses à la main, c'est les pieds nus que la réformée rejoignit le lieu de prière, modeste mais fonctionnel, qui était le leur. Sous le couvert des arbres, entourée des bruits discrets et familiers de la forêt, elle s'agenouilla au centre de la clairière et baissa le front, les yeux clos.


L'Unique est Raison. L'Unique est Raison. L'Unique est Raison.
Louange à celui qui a mis tout cela à notre service, alors que, de nous-mêmes, nous n'y serions pas parvenus. Oui, nous nous tournons vers toi.
Unique, tu es le compagnon dans le voyage, le lieutenant pour la famille. Unique, tu nous as accordé Ta protection contre les difficultés du voyage, contre une triste vue, contre toute mauvaise destinée dans la fortune et dans la famille. Nous sommes les revenants, les repentis, les adorateurs et à l'Unique nous adressons les louanges.


Et ses lèvres ne s'arrêtèrent pas de murmurer, bien que sans ostentation cette fois, alors qu'elle continuait de prier dans l'intimité de son silence. L'Unique n'a pas besoin de mots pour entendre ses fidèles.
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« Ne confondez pas le sombre avec l'obscur. L'obscur accepte l'idée de bonheur; le sombre accepte l'idée de grandeur. »
Victor Hugo

Matalena


Début de la huitième séance


[Où l'on change d'orateur, l'espace d'un instant...]

Un des avantages certains qu'on pouvait reconnaitre au fait d'être aristotélicien réformé est que, si on est de nature légèrement avare, les cérémonies ne nécessitent pas d'endettement à vie pour payer les robes, la bouffe, les cartes et les dragées... A ce titre, la clairière avait été aménagée ce matin là avec une sobriété spartiate que d'aucuns reconnaitraient comme la marque de fabrique de dona Ladivèze. Les chaises de bois alignées pour recevoir les séants des invités faisaient face à une table de même facture sur laquelle reposaient les indispensables : un livre de prière, une coupe d'eau, du pain, et du vin rouge. Nul besoin d'emballage pour revendiquer sa foi.
La demoiselle en question, plus angoissée qu'elle ne souhaitait le laisser paraitre, s'était bien gardée de toucher à la liqueur de culte et tournait plutôt comme un lion en cage autour de l'autel sommaire. La présence du Lecteur qui d'ordinaire était toujours de nature à la réconforter, lui semblait alors plus menaçante que tranquillisante, et elle sentait peser sur ses fines épaules une responsabilité dont elle n'était pas certaine de pouvoir assumer le poids. Mais enfin, elle l'avait mis au monde cet enfant. D'une certaine manière, le consacrer à Deos était le plus beau cadeau qu'elle pourrait sans doute jamais lui offrir, et il ne fallait point nier le plaisir et l'honneur que lui procuraient cette situation. Aussi, cessant son petit manège, la réformée se campa-t-elle fermement sur ses jambes, attendant que les diverses personnes daignent s'asseoir. Puis, le visage grave mais le regard brillant, elle leva la main droite pour réclamer le silence.


Mes compatriotes dans la foi, sympathisants de la nouvelle opinion ou simples curieux, soyez les bienvenus en ce jour.

Que célébrons-nous aujourd'hui ?


La question de pure rhétorique laissa planer dans l'assistance un soupçon de dissipation et de chuchotis que la brune écouta avec un léger sourire, avant de reprendre.

Un double baptême, certes. Mais au delà, l'arrivée de deux êtres qui s'avancent sur le chemin de l'amour de Deos, dépouillés de craintes et l'âme franche. Cyrinea, qui a su ouvrir son cœur aux besoins d'un nouveau né et l'élève comme s'il était le sien, l'apporte parmi nous pour offrir et recevoir la bénédiction, et être accueillie dans notre communauté comme la sœur qu'elle a toujours été.

A cette occasion, songeons ensembles à ce que nous sommes, à ce qui nous unis, à travers ce passage du Livre des Vertus :

Citation:
Nous sommes toutes pareillement aimées par Toi et nous nous devons tous de t’aimer en retour. Car, sans Toi, nous n’existerions pas. Tu nous a créés alors que rien ne t’y obligeait et nous nous devons de t’aimer pour te remercier de ce geste.”

“Nous sommes certes enchaînés à la matière, certes soumis à ses lois, mais notre but est de tendre vers Toi, l’Esprit Éternel et Parfait.



Laissant le temps à chacun de s'imprégner des écritures, la demoiselle conserva le front haut et droit, les mains jointes le temps de la réflexion. Puis elle reprit, la voix forte et claire.

Tendre vers Deos et ne jamais se laisser détourner de sa voie. Je salue le courage et la détermination de ceux qui, comme nous en cette heure, n'ont pas fléchi le genou pour embrasser la cause des papistes et se sont déclarés, se sont battus pour préserver leurs croyances malgré les menaces et les persécutions. Ces combats qui nous permettent aujourd'hui de nous retrouver, et renforcer les liens qui nous unissent dans la prière et l'allégresse, sur les terres de cette cité d'accueil.

Elle effectua un gracieux signe de la tête, ses yeux d'onyx fixés sur celui qui, d'ordinaire, occupait sa place, puis se tourna vers Cyrinea avec un franc sourire.

Approches-toi ma chère, et récites après moi...

Je crois en Deos Créateur du monde
Depuis l’Enfer qui est sous l’onde
Au paradis où volent les colombes

Je bénirai le Seigneur en tout temps,
Sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur
Qui regarde vers lui, resplendira,
Sans ombre ni trouble au visage.
Heureux qui trouve en lui son refuge !

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« Ne confondez pas le sombre avec l'obscur. L'obscur accepte l'idée de bonheur; le sombre accepte l'idée de grandeur. »
Victor Hugo


Cyrinea
C’est empreinte d’un sentiment particulier que Cyrinea se trouvait à ce jour en ces lieux. Portant dans ses bras un enfant qui n’était pas le sien mais qui, de par la tendresse particulière qu’elle portait à sa mère trop tôt disparue, l’était devenu, portant en son cœur une prière pour l’être qu’elle aimait par-dessus tout et qui venait de réchapper à une maladie qui eût pu être mortelle, portant, enfin, en son âme une volonté des les rapprocher, avec elle, de Déos à qui elle était reconnaissante de l’avoir guidée sur ses chemins de la foi et de la rédemption, elle n’éprouvait que paix. Une paix qui longtemps lui avait été refusée, qu’elle avait fuie peut-être aussi, mais qui, aujourd’hui, avait enveloppé son être d’une aura particulière.

Emue, elle s’avança, dénuée de tout ornement superflu, regarda Sancte qui avait accepté d’être parrain de celui qu’elle appellerait désormais son enfant, puis, vrillant son regard sur celui de Matalena, maîtresse de cérémonie symboliquement très chère à son cœur, s’apprêta à prononcer, après elle, les paroles sacrées. Mais, avant, elle ferma les yeux. Se débarrasser de toute contingence, oublier son corps, et donner à ce moment toute la grâce et la solennité qu’il méritait. Elle les rouvrit alors et dit :

Je crois en Deos Créateur du monde
Depuis l’Enfer qui est sous l’onde
Au paradis où volent les colombes

Je bénirai le Seigneur en tout temps,
Sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur
Qui regarde vers lui, resplendira,
Sans ombre ni trouble au visage.
Heureux qui trouve en lui son refuge !
Victoire
Vic arrive à dos de poney, le trajet du manoir à la clairière à pied faut pas pousser!...
Elle le laisse comme à son habitude déambuler à la recherche des derniers brins à se mettre sous la dent puis part s' installer au pied de son arbre, oui son arbre! celui si gentil qui lui fait de l'ombre avec ses branches et qui dispense autour de son pied unique un moelleux tapis de mousse.
Elle s' installe confortablement, regarde les fidèles assemblés, le maitre de cérémonie et ceux désignés pour le baptême, car oui c'est bien de sa dont il s' agit et la raison pour laquelle elle est venue.

L'instant d'après son regard cherche son dieu à elle son papa, pour se rassurer, avant de reporter son attention au déroulement de la cérémonie.
Tout se passe à merveille, il règne comme une atmosphère emprunte de piété, se qui n'empêche pas la petite de pousser un soupire appuyé tant ses idées pleines de contradiction se battent dans sa petites tête.
C 'est qu'elle a de plus en plus de mal à comprendre le sens même et l'intérêt de certaines grandes personnes à... Mais laissons cela de coté ce n' est ni l' instant, ni le lieux.

Elle écoute donc les paroles du maître de cérémonie, elle eut bien envie de répondre en bondissant à la question; Que célébrons-nous aujourd'hui ? Un baptême Youhou!! heureusement que la fillette sait se retenir sinon sa aurait fait un peu désordre.
Vient ensuite la lecture du livre.. Mmh oui je suis d'accord se dit elle sans tergiverser.

Le bébé jette un regard alentour puis ferme ses petits yeux pour se concentrer, mais que c'est dur!
Il y aurait tant de chose à faire!!... jouer avec son poney, courir après les lapins en riant, s'occuper de son nouveau petit compagnon à quatre pattes caché bien au chaud dans son petit sac rempli avec soin et amour de laine....
Heureusement de nouvelles paroles viennent fixer son attention puis la prière, ayé sa commence!
Toute ouïe , aux aguets elle ne veut rien rater de ce baptême.
Talim
Kenan était arrivé quelques jours plus tôt à Montauban et y avait retrouvé
une amie chère à son coeur,Cyrinea et lui ne s'était même plus croisés
depuis presque un an.
C'est donc avec un réel plaisir qu'il accepta l'invitation de Cyr pour ce
double baptême.
Il arriva à la clairière et aperçut Cyrinéa portant dans ses bras un enfant,
sourit et s'approcha de son amie qu'il embrassa tendrement sur la joue,
tout en la félicitant .


Toutes mes félicitations mon amie,ce que tu fais pour cet enfant est tout
simplement formidable,mais cela ne m'étonne pas de toi,tu as toujours
été une femme de coeur


Il lui donna à nouveaux un doux baiser sur la joue,lui sourit et parti se
mélanger à l'assemblée,juste à côté de la petite Victoire pour qui il fit un
joli sourire accompagné d'un clin d'oeil complice,pour écouter le reste de la cérémonie
Sancte
En ce jour béni la clairière de la foi s'apprêtait à accueillir le fin du fin de Montauban, digne de faire décamper plus d'un Ultra-Romain qui n'avaient jamais su ouvrir leur cœur à l'exercice véritable de la foi. Arrivé légèrement en retard, le lecteur dissimula l'émergence de sa poitrine glabre sous un col rouge carmin, n'ayant visiblement l'intention de repartir de ce lieu soumis à la fraîcheur automnale avec une grippe. La maladie entraînait toujours chez lui de vifs accès de brutalité. Non, vraiment, c'était un état qu'il ne supportait pas. S'avançant à la rencontre des dames, il leur offrit un souris courtois plutôt antagoniste à celui qu'il leur servait cruellement, bien que malgré la raideur de ses masseters, il n'ait jamais totalement renié ses rares séquelles d'amabilité. Finalement, il se plaça auprès de Victoire, qu'il baisota au méplat avant de lui bailler quelques conseils.

"Faites bien attention mademoiselle ma fille, à ne point manger goulument et à n'éructer devant personne."'

Car l'homme, prévoyant, avait pénétré les lieux en prenant avec lui un petit sachet de "cailloux" de Montauban (cf. amandes caramélisées au miel blanc) à la saveur largement rebattue mais qui faisait toujours son petit effet auprès de l'assistance, pour peu que leur distribution demeure draconienne. Sans doute les négocierait-il contre la promesse de sa mouflette que sitôt la cérémonie terminée, elle aille ranger sa chambre. Au loin se dessinait les larges chênes verts qui bordaient la clairière et composaient le gros de la forêt, ceux-la même qui contribuaient grandement à la sensation de profonde sérénité qu'il pouvait ressentir en se rendant en ces lieux.

Puis comme les autres, il chanta la prière de circonstance ...


Je crois en Deos Créateur du monde
Depuis l’Enfer qui est sous l’onde
Au paradis où volent les colombes !

Je bénirai le Seigneur en tout temps,
Sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur
Qui regarde vers lui, resplendira,
Sans ombre ni trouble au visage.
Heureux qui trouve en lui son refuge !


... en remerciant secrètement Matalena au travers d'un simple coup d'oeil, pour leur avoir épargné une belle envolée sur la profession de foi habituelle. De l'autre, il surveillait celui qu'on dénommait "Kenan" et qui, s'il ne le voyait pas comme ennemi, ne le voyait pas comme ami non plus, ses manières doucereuses étant trop dégoulinantes de bonnes intentions pour être foncièrement honnêtes. Il fut néanmoins contraint de le négliger pour suivre avec désinvolture le résultat des courses qu'occasionnerait cette petite réunion.

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Matalena
On attendait bien sur pas du bambin qu'il récite à son tour comme un brave petit croyant. Plus tard sans doute, lorsqu'il serait en âge. L'Occitane se saisit de la coupe d'eau, y trempa la main droite, et déposa quelques gouttes fraîche sur le front de la brune et du petit qu'elle tenait dans son giron protecteur, symbole de la pureté de ses croyances, de renouveau. Lorsqu'un inconnu débarqua comme au champ de foire en pleine cérémonie faire son petit discours, la jeune femme lui adressa un regard brulant de ses grands yeux couleur d'encre, sans hésiter à lui couper la parole, et lui signifia sèchement d'un geste de la main d'aller s'asseoir avec les autres en attendant la fin... Sous réserves de terribles représailles. On interrompait pas ainsi un regroupement religieux pour se bisouter allègrement, ce qui en plein d'être grossier était tout à fait hors de propos. Et sur cette question, ça n'était certainement pas cette rigide pucelle qui allait se montrer conciliante.

Sois la bienvenue Cyrinea, là où est ta place, et où nous t'attendions.
Je vous invite à présent à venir partager le pain... Et le vin.


Aaaaah ! Enfin !
Se dégageant de derrière l'autel, la demoiselle tapota doucement le dos de sa comparse pour la féliciter à sa manière, puis détailla plus avant les présents. A coup sur, chaque prière voyait se dégager de nouvelles têtes, et de plus en plus jeunes de surcroit : nulle inquiétude la dessus, la relève Montalbanaise serait assurée. Si la curiosité comptait parmi ses péchés mignons, elle osa un regard vers la mignonne gamine qui, au contraire de certains adultes, été parvenue à rester sagement assise tout du long sans faire chier le monde à geindre, comme il est de coutume chez les jeunes enfants. Exploit en soi dont d'autres feraient aussi bien de s'inspirer.
Décidant de ne pas jouer démesurément les troubles fêtes, la demoiselle laissa sa fraiche baptisée saluer ses connaissances sans plus s'en préoccuper, se servant une coupe de vin pour étancher la soif provoquée par le stress et le discours.

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« Ne confondez pas le sombre avec l'obscur. L'obscur accepte l'idée de bonheur; le sombre accepte l'idée de grandeur. »
Victor Hugo

Cyrinea
Concentrée, la future baptisée réceptionna sans broncher les lèvres d’Yves sur sa joue. Il aurait été malvenu de s’épancher et de dire combien elle était heureuse de le savoir là, irruption d’un passé récent dans sa vie future. Esquisse de sourire, signe imperceptible et comme machinal de la main puis, coup d’œil en douce à Victoire qui, toute sage, ne perdait pas une miette du spectacle. Elle savait combien la gamine pouvait être fascinée par ce qui se déroulait en ces lieux et par les Lions qu’elle brûlait de rejoindre, sans sembler réaliser quelle pouvait être la limite entre le monde des adultes et celui de l’enfance. Elle se demandait bien d’ailleurs ce que foutait une gamine en taverne à longueur de journée, mais bon.

Elle ne sourcilla pas non plus quand Sancte se pointa en retard. Fallait toujours qu’il se fasse remarquer ! Mais, d’un autre côté, pour une fois que ce n’était pas lui la vedette, il devait éprouver le besoin de compenser...

Elle en était là de ses divagations futiles, dans l’attente de la poursuite de la cérémonie, lorsque, subrepticement, elle aperçut un papillon voleter autour d’elle. Il était notoire, et tous les paysans le disaient, qu’y avait plus de saisons, mais tout de même, un papillon en Octobre, fallait pas déconner ! Même dans le Sud !

Cela la distraya un instant, puis elle l’oublia, jusqu’à ce qu’il vint délicatement se poser sur son épaule. La nature, alors, sembla comme s’immobiliser, le souffle lui manqua, et la grâce sembla s’emparer de son âme, de son corps, des éléments tout entiers. Elle eut la sensation qu’en même temps que s’emplissait son cœur d’elle ne savait quelle présence particulière, un vide en elle se faisait. Elle chancela. Se rétablit comme elle put. Eut peur. Peur de ses intuitions, peur de son pressentiment. Cyrinea, alors, pria. De toutes ses forces.


Citation:
Sois la bienvenue Cyrinea, là où est ta place, et où nous t'attendions.
Je vous invite à présent à venir partager le pain... Et le vin.


Elle sourit, extrêmement émue à Matalena, et, avant de s'égayer dans la nature et les mondanités, la rejoignit, la prit discrètement dans ses bras pour lui glisser un merci sincère à l'oreille. De sa main libre, elle emplit deux coupes, et, les faisant périelleusement tenir entre ses doigts, s'avança vers Sancte afin de le remercier d'avoir organisé ce baptême, même si il ne l'avait pas présidé. Elle le regarda, tendit sa main:

- Prenez, c'est pour vous. C'est pas du Bourgogne, mais ça devrait faire l'affaire, commença-t-elle, sourire malicieux à l'appui.Trinquons...au grand voyage, mais aussi à la vie et à la Réforme.

Elle s'efforça de sourire. Elle avait promis.
Anne_love
Encore une belle journée automnale qui se profilait. La tête dans les nuages et les pieds dans la fange, au milieu de son cheptel beuglant et grouinant, la distraite n'avait pas vu que la journée était bien avancée. C'est dans un sursaut qu'elle lâcha maïs et seaux pour se rendre à la clairière, mais en faisant un crochet par chez elle, car les effluves qui émanaient d'elle n'était pas des plus ragoutantes.

Une fois prête c'est en courant qu'elle se dirigea vers le lieu du baptême. Discrètement, elle se faufila, s'adossant à un arbre, mine de rien, récitant la fin du credo tout en essayant de donner à sa respiration un rythme normal.
Elle accrocha au passage le regard de Cyrinea, lui faisant un sourire et un clin d'oeil.

Premier baptême de la réforme auquel elle assistait. Surement pas le dernier se dit elle. Elle regarda les personnes présentent et se concentra sur le reste de la cérémonie. Une pensée sincère pour les absents, tout en regardant vers le ciel et river à nouveau ses billes vers les baptisés.

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Il n'est de Dieu que Dieu.
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