Afficher le menu
Information and comments (3)
<<   <   1, 2, 3, ..., 9, 10, 11, ..., 17, 18, 19   >   >>

[RP] La clairière de la Foi

Eilinn_melani
Arrivée quelques jours plus tôt pour une visite de courtoisie chez la Comtesse du Lavedan, Eilinn Melani avait émis l'idée d'aller voir une messe de la religion réformée, étant fortement intriguée par les évènements de Montauban. Ce qu'elle avait pu entendre à la Nonciature avait fortement éveillé sa curiosité, et se trouver désormais en un lieu ou la réforme était aussi présente était presque une aventure trépidante.

La comtesse et elle avaient donc décidé de partir à la recherche de la fameuse "clairière de la foi", et s'étaient aventurées de la sorte dans la forêt aux abords de Montauban tôt le dimanche matin. Elles auraient pu être brigandées, dévorées par des loups, mais elles avaient tout bonnement croisés des gens qui se rendaient à la séance dominicale, et les avaient suivi. Presque trop simple.

Bien entendu, Eilinn n'avait pas l'intention de communier, elle voulait juste découvrir ce qui pouvait se dire lors de ces célébrations. Elle n'avait non plus aucune volonté de prosélytisme quel qu'il soit, malgré qu'elle soit fervente aristotélicienne, et membre de l'église régulière. Elle et Agnès s'installèrent donc au fond du chapiteau qui accueillait les réformés, Eilinn ayant pris soin de dissimuler sa croix cistercienne et tout signe ostensible de religion de sa part.

Elle écouta ainsi avec attention la messe, et regarda les gens aller communier. Les mots utilisés par Sancte déroutaient un peu la jeune fille, "alliance", "réconciliation", et elle se tourna vers la comtesse pour lui poser une question à voix basse.


Risquons-nous quelque chose à nous trouver ici ?


L'idée d'une lapidation ou d'une bordée d'injures pour poursuivre la journée n'était pas pour ravir la jeune fille, et les réformés avaient été dépeints de telle façon à la Congrégation qu'Eilinn avait imaginé un rassemblement d'humains cannibales et violents.
_________________
Gnia
La vie était décidément une suite d'étranges surprises.
Il avait fallut qu'une jeune oblate se pointe à Montauban pour qu'elle découvre enfin le lieu de culte dont usaient les réformés à Montauban.
Etait-ce important d'ajouter qu'en sus, la jeune Melani était la fille d'une champenoise que tout aurait dû séparer d'Agnès ?
Probablement pas puisqu'en prérequis à cette histoire, l'étrangeté et la surprise sont de mise.

Ainsi donc les deux salamandres, emmitouflés dans la chaude vesture qu'imposaient les rigueurs de l'hiver, s'étaient préparées pour ce qui s'annonçait être une véritable expédition et qui s'était muée finalement en simple promenade dominicale.
La Comtesse s'était toujours refusée à se montrer icelieu, prudence élémentaire face aux événements et au contexte qui agitaient régulièrement la Guyenne de ses soubresauts spirituels. De plus, il convenait de ne pas offrir à ses nombreux ennemis les leviers pour déstabiliser le roc.

Toutefois, l'on ne pouvait décemment laisser une jeune fille curieuse dans l'ignorance, aussi, la Saint Just, toute vouée à sa nouvelle charge d'éducatrice spécialisée dans l'édification des jeunes filles de bonne famille, décida d'accompagner la jeune cistercienne dans son étude anthropologique de la spécificité montalbanaise.
Et puis qui viendrait emmerder une comtesse accompagnée de sa... hmmm... allez hop, intronisée confesseur particulier, la jeune Eilinn... donc une comtesse et son directeur de conscience en mission d'exploration ?

Les mains fourrées dans un manchon de fourrure, le col de sa mante relevé jusqu'à frôler ses joues, la Saint Just aurait bien pris sa rasade de vin de réconciliation et un bout de son pain de l'alliance, ne serait-ce que pour se réchauffer un temps soit peu. Mais la question chuchotée par la jeune femme la ramena à une réalité bien éloignée de la spiritualité de ses précédentes pensées. Elle esquissa un sourire sarcastique et se contenta de glisser sur le même ton


Mis à part l'excommunication vous voulez dire ?


Elle tourna alors la tête vers Eilinn, conservant un sourire en coin sur le visage et l'observa un instant avant d'ajouter


La férocité est l'argument phare de l'ennemi pour dépeindre un adversaire dont il ne peut triompher, Melani. A venir ici, nous risquons plus des nôtres que de ces humbles âmes venues se recueillir.


Toutefois, elle ressentit le besoin de la rassurer autrement que par des paroles exemptes de naïveté. Alors elle retira sa main de son manchon, la posa sur celle de l'oblate et la serra doucement.
_________________
Eilinn_melani
Eilinn fronça un instant ses sourcils à la réaction de la comtesse, avant de reporter son regard sur l'officiant. Peut-être qu'une fois de plus avait-elle pris trop de risques ou pas assez réfléchi avant d'agir. Elle avait voulu venir sans curiosité malsaine, juste pour comprendre un peu l'étrangeté de la réforme par rapport à la foi aristotélicienne. Mais peut-être que certains ne verraient pas cela du même œil. Elle continua à chuchoter à voix basse pour répondre à Agnès.

Je n'avais pas considéré les choses sous cet angle il est vrai...

Eilinn se demanda quelle tête ferait le recteur de Noirlac, ou plus prosaïquement sa chef à la nonciature si ils apprenaient sa présence ici. Elle finit par hausser les épaules de façon fataliste.

J'admets que je fais toujours un peu les choses selon ma propre volonté avant de me demander si cela pourrait gêner les autres... Un jour à l'occasion, je vous narrerai mon arrivée aux cuisines du Louvre, qui vous rappellera surement la création du "chevalier au pavot".

La main d'Agnès se posa sur la sienne, et Eilinn lui adressa un de ces sourires confiants, avant qu'une idée ne lui traverse l'esprit. La foi d'Eilinn était de celles enracinées dans l'enfance, consolidée par son engagement au sein de l'ordre cistercien, ainsi ne redoutait-elle pas d'entendre un office d'une autre religion. C'était une croyance simple et dénuée de doute, Dieu était digne de son Amour, et elle se pensait digne du Sien. Tout comme Sainte Julie-Libérée, elle conserverait sa virginité pour Christos, même si elle ne souhaitait pas forcément se retrouvée affublée d'une barbe comme la Sainte, pour échapper au mariage. Les seuls doutes qu'elle pouvait avoir étaient ceux liés à l'incarnation du règne spirituel du Très Haut sur la terre, ou la jeune fille se permettait parfois en son for intérieur de désapprouver les actes de certains membres de l'église.

Comtesse, craignez-vous pour votre foi envers le Très Haut en venant ici ?

La question était empreinte de curiosité, il n'y avait pas d'accusation qui pointait, ou de suspicion inquisitoriale.
_________________
Sancte
La célébration du culte achevée, l'austère ministre alla rapidement se présenter au-devant de Sa Grandeur dont la présence avait quelque peu fissuré son assurance lénifiante. Chose singulière mais qui devenait coutume ces temps-ci, il sembla qu'on venait de lui confier de nouveau un chien sans collier -adorable au demeurant- tout droit venu de la haute société. Tandis que, le livre des vertus maintenu contre son buste massif, il tâchait d'enfiler ses gants épais de cavalier, il salua les deux demoiselles d'une inclinaison de buste qui ne laissait aucune équivoque sur la considération de classe qu'il leur portait. Puis, il ouvrit rapidement son bras, invitant ainsi la Comtesse et son acolyte surprise à le suivre dans une petite marche aux alentours de Montauban, afin de respirer le grand air en oubliant quelques instants la puanteur de la ville. Ce n'est qu'après s'être modestement éloigné de la clairière, qu'il osa s'adresser à voix basse à l'Artésienne de sinistre réputation, l'air de rien et sans jamais que son regard ne se détache de la grise ligne d'horizon.

Ce n'est pas très prudent de votre part que de venir à l'heure du culte. Vous connaissez tout comme moi quel genre d'engeance rôde en Montauban de jour comme de nuit et qui dans l'intransigeance de son zèle papiste, se ferait une joie de vous dénoncer.
_________________
Gnia
Et finalement, c'était cette délicieuse pincée d'inconscience que la Saint Just prisait chez la Melani. Et ce déterminisme naissant dont elle n'avait peut-être même pas encore conscience, mais qu'elle porterait certainement et fièrement en étendard, telle feue sa mère. Surtout.
Elle se mordit les lèvres pour ne pas enjoindre la jeune fille à surtout continuer d'écouter sa volonté la guider dans ses actions. Il était des conseils à double tranchant qu'il convenait de ne donner qu'avec parcimonie.
Toutefois, le petit sourire que la Comtesse affichait aux questions et réponses de sa compagne s'effaça à l'instant où l'office s'achevait et où Eilinn pénétra sur un terrain plus personnel.
Et la lueur amusée qui brillait dans les yeux de la Saint Just s'estompa, le front se barra d'un pli soucieux, et elle posa sur elle un regard redevenu grave


J'ai craint pour ma foi bien avant que je ne vienne ici. Le doute est une composante qui m'est très personnelle et avec laquelle j'apprends petit à petit à vivre. Voir prier avec ferveur ceux que le doute n'assaille me rassure, quelque soit la foi qu'ils portent en leur coeur. Car la plus belle chose qui soit reste finalement de croire...


Elle cessa de parler en avisant le pasteur s'avancer vers elles. S'il était inquiet, il n'en laissait rien paraitre, toutefois à l'invitation à s'éloigner de la clairière, la Comtesse ne se fit pas prier et enjoignit Eilinn à les suivre. Quelques pas furent faits en silence avant que le réformé ne desserre que légèrement les dents.

Evidemment, il avait raison.
Certainement, l'on avait laissé la prudence enfermée à double tour dans la planque de vins bourguignons à l'Alabrena.
Probablement, que ni l'heure ni le jour ni l'endroit n'étaient bien choisis.

Mais à vaincre sans péril, l'on triomphe sans gloire.
Et pour rien au monde, Agnès n'aurait voulu éviter que la cistercienne, prête à embrasser les ordres, ne se frotte à ce que sa curiosité l'avait commandée de venir découvrir icelieu.

Elle se contenta de hausser les épaules, non parce qu'elle se moquait des préoccupations bien fondées du Lecteur mais parce que, comme Eilinn un peu plus tôt, elle ne pouvait que leur opposer un fatalisme de rigueur, celui qui la commandait de faire ce qui lui plaisait à l'instant où cela lui seyait. Il serait toujours temps ensuite de se préparer aux conséquences.


J'ai avec moi une caution morale et un jeune alibi tout ce qu'il y a de plus probant, Iohann. Cela ne fait pas tout, certes. Mais tant pis.

Puis quittant le ton de conspirateur qu'ils avaient adoptés, elle continua

Laissez-moi vous présenter Eilinn Melani, Vicomtesse d'Avize, oblate cistercienne et ambassadeur apostolique pour le Languedoc.

Un fin sourire réapparut enfin sur le visage esquinté de l'Artésienne

La damoiselle était curieuse de s'informer sur la Réforme, aussi il m'a semblé judicieux qu'elle découvre ce lieu. Et pourquoi pas qu'elle puisse également avoir l'opportunité de converser avec l'un des ministres du culte.
_________________
Eilinn_melani
Eilinn écouta la réponse de la comtesse du Lavedan, et en sembla satisfaite. Néanmoins elle nota dans son esprit de reprendre plus tard cette conversation avec la Saint Just.
La messe se termina, et l'officiant, Eilinn ne sachant quel titre lui accorder vint vers elles. Si elle avait eu auparavant quelques doutes quant à son accueil au sein d'un lieu de culte de la Réforme, ils furent adoucies par la salutation silencieuse.
Eilinn nota que lui et Agnès semblaient se connaitre, chuchotant un instant à voix basse avant que la comtesse ne fasse les présentations. Un court instant un sourcil se fronça, et la jeune fille ne put s'empêcher d'avoir un sourire amusé en voyant la comtesse appuyer ses fonctions religieuses. Ce sens de la provocation n'était pas inconnu de la jeune Melani, ainsi attendit-elle patiemment que le réformé digère l'information.

_________________
Sancte
Le moins que l'on puisse dire était que la Comtesse n'avait pas eu à déployer un trésor d'éloquence pour lui river son clou.Une séide du gros Bardieu. Bon. Ça se présentait mal. Un nonce apostolique. Là, ça craignait vraiment. Mais une cistercienne, nonce, rattachée au Lengadoc, ne pouvait que lui ôter les quelques doutes qu'il lui restait. Agnès se foutait de sa gueule. Aussi interrogea-t-il silencieusement la Comtesse en arquant un sourcil broussailleux, avant d'observer la mignote en se demandant ce que quelqu'un comme elle pouvait bien être amenée à raconter à un sale type comme lui.
_________________
Gnia
Pour un peu, si elle en avait été capable, la Saint Just aurait affiché à cet instant un sourire radieux. Parce que c'était pas tout les quatre matins que l'on pouvait deviner cet air profondément surpris et perplexe sur le faciès de Sancte Iohannes. Les yeux pétillants de malice, elle se contenta de hocher la tête à la muette confirmation demandée par un sourcil arqué et continua ses mondanités.

Vicomtesse, voici donc Sancte Iohannes, je suis persuadée qu'il sera ravi de discourir théologie avec vous.


Et ce qu'elle n'ajouta pas, car cela semblait évident, c'était "Et pour veiller à ce qu'il ne vous étrangle pas et que vous ne soyez pas tentée de lui glisser une lame entre deux côtes, je ferai office de troisième partie passablement neutre"
Couvant les deux théologiens d'un regard bienveillant, elle coula son regard amusé vers le Gouverneur


Nous ferez vous le plaisir de votre présence à l'Alabrena pour le dîner, Messer ?

_________________
Sancte
Pour sûr, Comtesse. dit-il en inclinant le chef avec humilité. Ce serait un honneur pour moi que de compter parmi les hôtes privilégiés invités à votre table, dont la réputation n'est plus à faire. Il n'allait tout de même pas manquer le coche d'un bon repas. Cependant, il ne put s'empêcher d'observer les deux jeunes femmes avec une certaine distance née de la circonspection qu'il éprouvait à l'égard du Nonce, et s'inclina de nouveau, pour prendre congé, cette fois.




Fin de la 12e séance

_________________
Sancte


Début de la 13e séance.


Vita de Christos - I - Naissance à Bethléem (Judée) a écrit:
Lorsque j’ai connu Christos, celui-ci aimait à nous parler des heures durant, d’une voix passionnée autant que passionnante. Nous buvions ses paroles avec ferveur et en nourrissions nos âmes. Ce fut lors d’une de ces discussions que Christos nous raconta son enfance. Ainsi, je vous la rapporte, mes enfants, car cette partie de sa vie fut aussi belle que ce que j’ai vécu à ses côtés.

Maria vivait avec Giosep qu’elle allait épouser. Tous deux étaient d’humbles vagabonds, mais ils vivaient dans la vertu, en remerciant le Très Haut des bienfaits terrestres dont ils jouissaient. En outre, ils éprouvaient l’un pour l’autre un amour sincère et pur de toute luxure, leur vie était heureuse. Mais un jour, Maria vit en songe un cavalier venant de loin aller à sa rencontre. Arrivé devant sa maison, il mit pied à terre. C'était un homme d’allure majestueuse; il s’avança, et dit :

"Maria, n’aie crainte, car l'Eternel t’aime et t’a choisie. Aussi, un enfant va naître de toi, que tu nommeras Jeshua. Il sera un guide, un messie habité par Dieu. Il portera la parole de Dieu partout ou il lui sera donné d’aller et sauvera le peuple de ses péchés en lui enseignant la sagesse d’Aristote."

Le cavalier repartit ensuite vers sa contrée lointaine comme il était venu. Maria se réveilla à ce moment là et vit Giosep devant elle la regarder avec des yeux amoureux.

Et il advint ce que le songe avait annoncé, Marie conçut un enfant, et les deux parents firent en tout selon la prophétie, le nommant Jeshua.

L’Enfant naquit à Bethléem, en Judée. Du fait du surpeuplement qui existait alors dans cette ville, le couple ne trouva pour se loger qu’une bicoque délabrée car il n’y avait plus de place ailleurs pour les accueillir. Mais lorsque l’enfant naquit, celui-ci semblait, à tous ceux qui le virent, être touché par la grâce divine, car il rayonnait de douceur et de calme. Si bien que les gens du petit village se cotisèrent pour que cet enfant béni de Dieu ait tout ce qui lui était nécessaire. Les uns amenèrent du linge, d’autres contribuèrent à la rénovation de la bicoque et d’autres encore amenèrent des vêtements neufs et de la nourriture aux deux heureux parents.

Maria était transfigurée par le bonheur. Sa joie la rendait lumineuse et elle remerciait chaque jour le Très Haut de la naissance de cet enfant.

C'est dans ce calme paisible que Jeshua commença sa vie, loin de toute violence et de toute perversion.


Prions tous ensemble le Seigneur, afin qu'il nous préserve des mauvaises rencontres, place sur notre route les hommes de bien et daigne nous éloigner des tentations idolâtres ainsi que ceux qui les promeuvent.

Après que tous se soient recueillis, il fit distribuer à chaque religionnaire un livret imprimé, et attendit qu'ils soient prêts pour pouvoir entamer tous ensemble le cantique du jour.

Psaume - Deo Gloria a écrit:

Gloire au Seigneur pour l'éternité !
Du néant il nous a fait lever,
Pour vivre dans la fraternité.
Alléluia!
Alléluia!
Alléluia!

2. Dans la souffrance et dans l'amour,
Il vient à notre secours,
Et près de nous il vit toujours.
Alléluia!
Alléluia!
Alléluia!

3. Il est pour nous Sauveur et roi,
Dans son royaume il nous reçoit
En espérance, et par la foi.
Alléluia!
Alléluia!
Alléluia!

4. Louange à Dieu, le Créateur,
Au Grand Juge, notre Sauveur,
A l'Unique, le Défenseur!
Alléluia!
Alléluia!
Alléluia!


Logion 16: Lorsqu’il parlait de la vie, Christos s’exaltait : "Densité des densités, tout n’est que densité." ou : "Un homme vaut plus que tout ce qu’il a fait, que ce soit bon ou mauvais", ou encore : "La vie ne vaut rien, rien, mais moi quand je tiens dans mes mains éblouies les deux petites mains de mon ami, alors je dis rien, rien ne vaut la vie !"


_________________
Crystal
Crystal arriva à la clairière. La dernière fois qu'elle s'y était rendue, c'était pour se faire baptiser et ainsi entrer dans la communauté des réformés, sous les yeux émus de sa marraine.

Cette marraine qui avait décidé de quitter Montauban, dieu sait pour combien de temps...

Crystal vint s'asseoir, baissa la tête et écouta la lecture, profitant par le même temps de ce recueillement pour se ressourcer.

_________________
Caline
A la clairière, la communauté des réformés…les mots avaient tournés dans sa tête encore enfiévrée, et entre deux quinte de toux, la bretonne s’était décidée, elle irait voir, elle irait assister à leur "office". Et c’est ainsi que la Bretonne se retrouve là, adossée à un arbre, à écouter et regarder ceux qui sont là, le tout bien emmitouflée dans sa cape, maigre rempart contre le froid mais rempart tout de même, dans son état tout est bon à prendre.

Tout en écoutant ce qui lui semble n’être pas si inintéressant que ça, la blonde se traite de folle, oui elle doit vraiment être folle, pour dans son état de fatigue et malade comme elle est d’être venue là, ! Qu’est ce que ne fait pas faire la curiosité ? Enfin dans le cas de la bretonne la curiosité et l’occasion peut être d’y trouver Riwal…
Elle est folle, surement et assurément mais bon elle n’est pas prête de changer sa façon d’être à son âge, non qu’elle soit si veille, hein, mais bon les hommes étant ce qu’ils sont, ils s’intéressent plus aux jeunes boutons de fleurs qui viennent d’éclore qu’à celui qui à déjà éclos depuis quelques temps…26 ans ce n’est… "Arrête ! " Oui oui la bretonne se cause à elle-même en pensée, elle tombait dans l’auto apitoiement, chose qu’elle déteste d’où le « arrête ! » à elle-même.

La blonde toussa une nouvelle fois, recentra son attention sur ce qui se passait à l’instant dans la clairière et parcouru l’assistance des yeux…

_________________
Matalena
Dans l'écriture comme dans la prêche, le style à son importance... Et bien que disciplinée et rompue aux exercices pénibles par une vie de labeur, la brune ne pouvait empêcher un léger frémissement du visage de témoigner d'un début d'ennui. A se demander quel était au juste l'intérêt de se taper la lecture des textes religieux lors de l'initiation si toutes les messes suivantes et à venir n'étaient sommes toutes que des compilations de ces mêmes textes ? Un peu de rabâchage, deux/trois chants histoire de réveiller les rares présents, et merci d'être passés.
Aussi, perdue dans ces considérations critiques de gonzesse mal baisée, la jeune femme ne put que porter attention à l'arrivée d'une distraction potentielle. Distraction qui se matérialisa sous la forme d'une jeune femme blonde qui tousse.


... A la justice de Dieu, à la vie éternelle. Amen.

Récita-t-elle en cœur avant de se relever tranquillement, et se diriger vers la nouvelle venue.

Le bon jour demoiselle. Puis-je vous aider ?
_________________
« Ne confondez pas le sombre avec l'obscur. L'obscur accepte l'idée de bonheur; le sombre accepte l'idée de grandeur. »
Victor Hugo

Caline
Adossée à son arbre la blonde a laissé son regard courir sur l’assemblée sans le trouver, bah elle ne s’est pas attendu non plus à le trouver là …mais bon avec le temps on change, on dévolu… " Idiote" lui changer en mieux ? Faut qu’elle soit vraiment malade pour le penser même un instant, en pire il peut changer, en mieux impossible, suffit de relire le vélin qu’il lui a envoyé…
La blonde laisse là ses pensées pour porter son attention sur la brune qui s’approche d’elle.

Demat à vous aussi. M’aider…

La bretonne laisse ses derniers mots dans l’air en suspend…à tousser comme une malheureuse crachant ses poumons, la brune doit vouloir lui indiquer le médicastre le plus proche, histoire qu’elle ne refile pas son mal à tout le village…un sourire se dessine l’espace d’un instant sur son visage…les infirmières sont toujours les plus mal soignées c’est bien connu disait le dicton et ça se vérifiait pour son cas…à moins qu’il ne parle de cordonniers …bref ce n’était pas là la question…

Vous pouvez peut être demoiselle. Je chercher un homme…breton, du nom de Riwal, vous connaissez ?
_________________
Matalena
Regard vague, moue pensive, regard terne... Ça turbine, longuement, le froid sans doute, ça fait ramer les engrenages. Un instant de réflexion et la brune secoue la tête négativement.

Désolée, ça ne me dit rien du tout. Il est de confession réformée ? Si tel est le cas, le Lecteur Sancte le connaîtra peut-être. Sinon, vous devriez passer en tavernes les soirs, y'a toujours du monde et les gens d'ici aiment bien recevoir des voyageurs.

Dit-elle en désignant tour à tour le type qui prêchait quelques minutes auparavant puis le lointain, en direction de la cité.
_________________
« Ne confondez pas le sombre avec l'obscur. L'obscur accepte l'idée de bonheur; le sombre accepte l'idée de grandeur. »
Victor Hugo

See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 9, 10, 11, ..., 17, 18, 19   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)