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[RP] Un voyage, un but: Pour retrouver le monde et l'Amour..

Arielle_de_siorac
Toujours la pagaille.

Derrière elle, le tavernier et ses gens se héloient, visiblement fébriles. Les cris venus de l'extérieur se muèrent en visages, tous inconnus d'Arielle. Dyruvia? luy disoit sa fille. Qui? Perplexe, la comtesse ne dict rien, songeant néanmoins que c'estoit là un nom bien exotique, et surtout bien ressemblant à un certain Hyruvia qu'elle avoit connu, jadis, en une autre vie.

Mais voilà que son tendre Jeanjacob surgissoit, aussi calme et insouciant qu'il avoit toujours été depuys leurs épousailles.

Large sourire. La comtesse se sentoit mieux.


Bedankt, mijn honnepon,* murmura-t-elle dans la langue du comte.

Elle l'embrassoit du regard, heureuse d'estre simplement en sa présence. Il sembloit fatigué. Il avoit quelque peu vieilli, d'ailleurs. Détaillant quelques cheveux désormais argentés, elle songea au bonheur de sentir les années les entraisner ensemble, main dans la main, vers l'avant.

Prenant à nouveau conscience de la présence de trois étrangers qui les regardoient, Arielle leur fict un geste gracieux, les invitant à s'asseoir.


Ma damoiselle, Messires, bien le bonjour, chuchota-t-elle au milieu du brouhaha. Je vous en prie, ne restez point là. Venez vous attabler.

La comtesse leva la main, indiquant au tavernier de servir ses nouveaux convives. Elle suspendict alors son geste.

Rose avoit crié, figeant le temps par l'horreur dans sa voix.

Tout s'estoit ralenti. Dans un brouillard acide, les prunelles d'Arielle glissèrent sur sa fille grimaçante, en proie à une surprenante détresse, firent un détour par les yeux ronds de Jeanjacob, pour enfin aller chercher, affalée sur le sol, la réponse gravée en lettres coupantes.

Mathieu... Mort.

Stupeur douloureuse. La comtesse se plia, comme si elle avoit reçu un coup de poing au ventre. Ses yeux se réfugièrent chez Jeanjacob, questant un refuge, questant un démenti.


Mon fils... Mon petit garçon... Non. Non.

Non.

Non!


Hoquets de protestation. Elle regardoit autour d'elle, tous ces gens, ces asmes étrangères, à la recherche d'une preuve que la missive s'estoit trompée, que son fils aisné estoit là, quelque part, aussi arrogant que toujours.

* Merci, mon chéri.
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Fusette
Dyruvia mais oui c’était le nom de ce fauteur de troubles ! Quelques heures de voyage mêlées à la cuite récemment prise, voilà qui n’aidait aucunement à se souvenir.
Mais alors que Fusette plissait les yeux, Fitzz arriva et les trois protagonistes entrèrent ensemble dans l’auberge qui était bien remplie malgré tout.
Là, trois bières avaient déjà été servies aux honorables personnes qui n’avaient pas attendues pour être attablées.
Le petit groupe resté à l’entrée vint alors les rejoindre après l’invitation faite par Arielle. L’adolescente sentait d’ailleurs une légère appréhension l’envahir. Cette dernière avait été conviée dans le but de servir cette grande dame, mais justement, elle qui n’avait jusque là connu que les galeries sombres et étroites des mines se retrouvait en charmante compagnie. Le tableau était plus impressionnant qu’en la voyant flâner du côté des carrosses, pourtant, ils n‘étaient là que dans une auberge ... La différence des habits sans doute …

Donc ils étaient invités à rejoindre la table. Quelques boissons supplémentaires furent commandées. La jeune fille s’approcha d’un pas mal assuré, cela ne lui ressemblait guère, mais tout contrôle de soi l’abandonnait, la peur du ridicule certainement, étonnant alors que cette assemblée ne lui voulait que du bien, et jusqu’à présent, on ne lui avait pas laissé entendre qu’elle était là pour les distraire par ses pitreries.

Bref, un pas de plus et l’on entendit la voix désespérée de Rose s’élever. Elle paraissait décontenancée, que venait-elle d’apprendre pour que soudain son visage perde son éclat et sa jovialité ? Fitzz s’approchant d’elle, Arielle tout aussi perdue que sa fille, Fusy préféra s’effacer, ne pas se mêler de ce qui ne la regardait pas, attendre que ça se tasse. L’heure était grave, cela se sentait, et les paroles de ces dames ne la réconfortaient en rien …

Le talon venant se planter contre le pied d’un tabouret, la brunette se contenta de s’asseoir, bien maladroitement il est vrai, sur ce siège qui n’attendait plus qu’elle.
Le palpitant s’affolant de plus en plus, voilà une bien curieuse façon de réagir, après tout, que pouvait-elle y faire ? Mais ce n’était pas en agissant de la sorte qu’elle allait se faire respecter.
Non de non, il fallait qu’elle se ressaisisse, et vite !
Mais là, ce n’était pas encore le bon moment, non, elle verrait dans quelques minutes suivant la tournure des évènements.
Balarion
Balarion mit du temps à rejoindre la comtesse et les autres dans l'auberge car il ne voulait plus faire la moindre erreur, il s'en était assez voulu de celle qu'il avait commise en Armagnac.
Il inspecta donc les alentours puis rejoint enfin tout le monde à l'intérieur.
En entrant il vit les visages de Rose et d'Arielle et se demanda ce qui s'était passé.
Il lança un regard interrogatif vers Fitzz puis vint près de la comtesse pour voir si elle n'avait pas besoin de lui.
Rosedeplantagenest
Elle ne voyait plus rien, le noir obstruait la moindre parcelle de couleur à se faufiler jusque dans son esprit qui luy faisait mal. Elle se retrouvait seule, perdue au milieu de nulle part et sa respiration commençait à luy manquer, elle avait l’impression de se noyer, de se perdre, de perdre son double, son meilleur ami, son confident…

Son Mathieu….Non ce n’était pas possible, il ne pouvait pas, il devait rester, pour elle, pour la sauver, pour la surveiller, pour la gronder ! Une sensation étrange l’envahit, celle que quelque chose venait de se poser sur ses épaules, mais elle ne saurait dire quoi, perdue dans sa propre douleur, rien ne compte à ce moment précis…Son corps crie la détresse et la douleur, jusqu’à ce que la voix étranglé de sa mère ne la fasse revenir au moment présent, à la scène qui se déroula la sous ses yeux…

Non elle n’était pas seule dans une pièce vide et noire, et oui son frère était mort…Comment, pourquoi… ? Non ce n’était pas vrai, cet homme avait faict une erreur…Ami de Sire Mathieu…Pas d’erreur possible…

Le poids sur ses épaules, cela la réconforte, et les yeux embués de larmes allèrent voir qui était là pour elle… Fitzz …Oh Fitzz, toujours là pour elle, les paupières se ferment un instant alors que ses jambes flageolent, les nausées la prennent, la boule dans le ventre va exploser, celle de la gorge ne veut que se laisser aller.

Ses forces l’abandonnent pendant que les larmes viennent noyer le visage du petit ange, de la petite peste comme aimait la surnommer son frère…La teste luy tourne, mais le regard implorant de sa mère envers JJ luy redonnèrent un souffle d’air, l’envie de se reprendre, pour sa mère…
Les mots de Fitzz résonnèrent dans sa teste, allait-elle bien ? Non pas du tout, mais il allait falloir qu’elle fasse comme si…comme si…Non ce sera trop dur, jamais elle ne pourra…

Alors comment ? Elle regarda Fitzz en faisant non de la teste, fermant les yeux un court instant, essayant de se ressaisir…

Le cœur est brisé, en miettes, laissant son dos aller se blottir contre les bras protecteur de Fitzz, elle essuya ses larmes d’un revers de la main, puisant une partie de la force de Fitzz alors que JJ prenait Arielle dans ses bras.


« Elle va oublier, pitié faictes que sa mémoire lui permette d’oublier cette horreur… »

Cette pensée fict grimacer Rose, mais pour sa mère s’était le meilleur moyen de s’en sortir et de luy faire entendre raison doucement, ce fils qu’elle a porté en son sein, cet héritier si aimé, et cette disparition si tragique…

Rose souffre, mais elle se redresse, collant sa respiration à celle calme de Fitzz et se redresse entièrement, allant prendre place sur un siège un peu plus loin…

Elle essayera, plus tard, de prendre la douleur de sa mère sur elle…Estre là pour elle, l’aider, la réconforter, pour le moment, un signe envers l’aubergiste qui ne savait plus quoi faire et elle vict une tisane brulante se rapprocher d’elle et de sa mère, il avait comprit…

Prenant son courage à deux mains, elle ramassa le vélin qu’elle avait laissé tomber, ne posant jamais ses yeux dessus, et le tendit à Fitzz qui se tenait à ses cotés.


« -Tenez Fitzz…Lisez…Je vous l’autorise… »

La voix n’était qu’un faible murmure mais elle savait qu’il la comprenait.

En balayant la pièce du regard, elle vict que Fusette était bel et bien présente, elle esquissa un sourire en regardant la jeune femme qui les avait suivit à partir de Sainct Lizier, avait-elle réussi à avoir une chambre pour ce soir ? S’était-elle présentée à sa mère ?

Tant de question qui se mettaient à venir la bousculer qu’elle en eu peur un instant, secouant la teste rapidement, elle glissa ses doigts dans ses boucles, respirant une nouvelle fois profondément.

Le temps venait de reprendre le fil de sa vie, rien ne changerait rien, il fallait qu’elle s’obstine et tienne le coup pour sa mère…

La tasse vinct se poser sur les lèvres rosées et le liquide chaud se mict à réconforter la jeune femme, la vie continuait…

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Ambassadrice Béarnaise en Alençon
Ambassadrice Béarnaise en Orléanais
Jeanjacob
Quelque chose n'était pas correcte...Sa voix tremblante, son visage pâle, ses yeux rouges et humides.
Prennant la main d'Arielle dans le sien, il regarda dans les yeux de sa tendre épouse pour y chercher la raison de cette tristesse perceptible.
Caressant légèrement sa douce main avec son pouce

Tu es sur que tout va bien chérie ?
C'était à ce moment là que Rose cria. Quelque chose c'était passé avec Mathieu?
Il tourna le regard vers Arielle. Des fines larmes avaient apparu sur les joues de la Comtesse.

Il prit la missive et commença à lire. A lire et relire. Mathieu, mort?
Certes, ce n'était point son propre fils, mes après toutes ces années il s'avait quand même sentit comme étant son père...Il avait commencé a aimé le petit garçon, son fière garde des tonneaux.
L'image de Mathieu dans sa cave à bière en Orthez lui apparaissait devant les yeux.

Non, impossible que ce jeune homme toujours aussi énergétique soit mort !

Les sanglots de Rose et Arielle faisaient retourner le Comte vers la vie réele. Sans dire un mot, il prit Arielle dans ses bras

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Arielle_de_siorac
La chaleur de son tendre amour. Ses joues estoient humides, un incompréhensible sanglot coincé dans la gorge.

Après une minute ou une éternité enveloppée dans les bras de son époux affligé, Arielle se dégagea, le regard troublé. Elle observa chacun de ces visages, démolis ou atterrés, connus et inconnus. Un drame venoit visiblement de se passer. Mais lequel?

Ravalant ses questions, la comtesse préféra refouler son angoisse et faire mine de prendre les choses en main.


Allons nous retirer en nos appartements, murmura-t-elle, son filet de voix bruissant à travers les hoquets du silence. La nuit est tombée, il ne nous reste plus qu'à nous remettre au Très Haut.

Elle ignoroit tout à faict de quoi elle parloit, mais il luy sembloit que c'estoit là ce qu'il falloit dire.

Quelques personnes restoient là, pantoises, l'air d'hésiter. Une humble damoiselle et un voyageur, entre autres. Sans réfléchir, ou peut-estre dans un simple élan de vie, une tentative de se raccrocher à quelque chose, Arielle leur sourit:


Laissez-moy vous offrir le giste pour ce soir, chuchota-t-elle. Son regard s'accrocha à celuy de la jeune femme. Icelle sembloit fort volontaire mais de nature honneste.

Le tavernier dévisageoit la comtesse derrière son comptoir. Elle répéta à son attention:
Deux chambres pour ces jeunes gens, mon brave. Merci à vous.

Dans le vertige muet qui les aspiroit tous, elle se redressa, consciente de tous ces yeux plantés sur elle, guettant ses réactions, ses moindres gestes. Fresle et forte, elle se tourna une dernière foys vers les étrangers.

Bonne nuit, ma damoiselle, messires.

Elle monta alors à sa chambre, accrochée aux siens, le sol béant sous elle tel un abisme dont elle ne comprenoit rien.
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Dyruvia
Dyruvia s'était installé prêt des fours dans la cuisine, plusieurs domestiques, cuisiniers et aides cuisiniers, s'agitaient dans la préparation du grand repas qui les attendaient

ils criaient, ordonnaient, gesticulaient à tout va tous réagissaient comme si leurs vies en dépendaient

assis rongeant un morceau de viande et scrutant chaque geste, une grande connaissance des herbes toxiques lui permétait de déceler le moindre poison éventuel

à la table, se soir, il y aurait beaucoup de nobles et personnes haut placé, tout attentat ou autres actes de malveillance étaient à craindre

les odeurs de gibiers remplissaient la cuisine

Dyruvia passera probablement sa soirée dans les cuisines, pendant que les invités et le reste de la garde seraient attablés ensemble
Arielle_de_siorac
[Le lendemain]

Étrange ambiance. Devant une salle commune rutilante, fin preste à accueillir les nobles invités, on auroit pu croire que les coeurs estoient légers et l'esprit à la feste. Pourtant, un parfum indéfinissable teintoit l'assemblée de tristesse inexprimée.

Drapée dans une sobre tenue de deuil blanche, Arielle estoit droite, immobile entre son époux et sa fille, les yeux fixés sur cette porte sans trop savoir qui elle attendoit. Les narines frétilloient d'appréhension des plaisirs promis par la cuisine. Des nappes blanches et des candélabres estoient apparus comme par magie des réserves du tavernier. Un fin hydromel brilloit dans les verres. L'heure estoit à l'attente.

Un coup d'oeil lancé à sa houppelande endeuillée fict froncer les sourcils de la comtesse. Qui devoit-elle donc pleurer? Qui estoit trépassé?

Et en quel honneur avoit-on droit à un tel festin, ce soir?

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Fusette
La tension était palpable, pourtant, Arielle était des plus posées et agréables. Fusette ne comprenait pas vraiment ce qui se passait. Les gens semblaient tristes et l’instant d’après se reprenaient. Voilà qui était admirable et loin du comportement qu’elle-même était capable d’adopter. Prendre du recul, faire rapidement la part des choses, ravaler son désespoir, peut-être qu’elle apprendrait tout ceci en suivant la famille.
Toujours est-il qu’on voulait bien d’elle-même si la jeune fille n’était pas certaine que cette grande dame sache le pourquoi de la venue de cette paysanne. Mais qu’importe, elles auraient le temps de voir cela plus tard et de faire réellement connaissance.
Il était effectivement l’heure que chacun rejoigne sa couche et de part son respect pour la haute société ainsi que sa propre condition sociale, elle attendit que tous passent en leur adressant une révérence, pour qu’à son tour elle puisse se diriger vers sa chambre en compagnie du maure et autres petites gens.

Le sommeil vite trouvé, la donzelle n’avait pas pris le temps de se dévêtir. Après tout, en tant que voyageuse, elle ne s’était encombrée que du stricte minimum et elle s’était alors laissée surprendre par le confort de ce lit de bruyère.


[Le lendemain]

Levée tôt ce matin là, Fusy n’avait pu résister à une balade au grand air. Elle avait flâné quelques instants parmi les étals du marché sans ne rien acheter. Elle se disait que si digne d’être damoiselle de compagnie aux yeux de dame Arielle, alors elle n’aurait certainement plus à dépendre que d’elle mais aussi de sa maîtresse.

Le cœur léger, l’esprit vif, la brunette reparti en direction de l’auberge. Là, les employés s’affolaient pour terminer les préparatifs en vue du festin qui se tiendrait le même jour.
Un festin, voilà bien une grande première pour la jeune fille. Mais le doute s’emparait soudain de son corps frêle. Allait-elle être à la hauteur ? Saurait-elle se tenir durant tout le repas, et puis plus tard ?
Soupirant longuement, elle alla s’installer à une table après avoir commandé une décoction de tilleul, cela lui serait bénéfique et lui permettrait de continuer cette journée avec enthousiasme.

Rose, Arielle et Jean Jacod se présentèrent en cet instant dans la salle commune. La dame paraissait aussi perdue que la veille, semblant se demander ce qu’elle pouvait bien faire là.
Elle avait revêtu la couleur traditionnelle du deuil, mais son époux était à ses côtés, elle avait cependant perdu quelqu’un de la famille, un enfant peut-être ? Fusette en fut triste pour elle.
Elle vint à leur rencontre et s’inclina devant eux, ne laissant rien paraitre de son questionnement.


Je vous souhaite bien le bon jour.

Sans plus d’artifice, elle ne se souvenait pas de toutes les attentions dont elle devait faire preuve. Elle se contenta donc d’être polie et serviable, chose qu’elle ne faisait qu’en de rares occasions remarquant souvent bien rapidement que la mentalité de certaines personnes ne l’encourageait guère.
Alzarus
Alzarus avait reçut l'invitation de son amie de longue date, Arielle de Siorac et se prépara comme il fallait au festin du soir. Il revêtit ses plus fins habits venu d'orient à grand frais, mis fièrement sa Toison d'Argent, son collier de Secrétaire d'État, l'épingle et le tartan, bleu et vert bardé de rouge des Barclays' en travers du torse. Il s'assura que ses deux Highlanders, Murchadh et Duncan, témoins de son statut au sein du clan, étaient prêts pour l'escorter puis pris le chemin vers l'auberge ou allait se dérouler le festin.

Apres une courte chevauchée, le Seigneur d'Auxilhou e de Revèl entra dans l'établissement sans savoir vraiment le but de cette invitation. Reconnaissant la silhouette familière de la Comtesse de Nijmegen, entouré de son époux et sa fille, il se dirigea vers elle. Elle semblait plus frêle que d'habitude


Mes hommages Comtesse. Quel plaisir de vous revoir. Soyez la bienvenue dans nostre bon Comtat de Tolosa. Je suis ravi de pouvoir venir me joindre à vous ce soir.
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Arielle_de_siorac
Une jouvencelle dans son champ de vision. Une paysanne, manifestement, mais aux manières prévenantes. Arielle luy offrit un sourire chaleureux, se mandant d'où elle sortoit.

Bien le bonjour, ma damoiselle, murmura-t-elle de sa voix éteinte. L'attitude de l'inconnue la rendoit perplexe. Ce n'estoit guère une servante de la place; estoit-elle donc au service de la comtesse? Je ne crois pas avoir l'heur de vous connoitr...

À cet instant, la porte de l'auberge s'ouvrit, laissant apparaistre un visage familier. L'ancienne Grande Ambassadrice Royale s'illumina à la vue du diplomate. Elle luy laissa sa main à baiser, avant de désigner sa famille d'un mouvement empreint d'une certaine grasce.

Messire Hauteclaire, quelle heureuse surprise! Cela faict une éternité que je n'ai eu le plaisir de vostre société. Comment allez-vous? La comtesse tentoit de retenir les informations dans les vapeurs insaisissables de son esprit. Ainsi, ils estoient en Toulouse? Estoit-ce pour cela, ce festin? Et pourquoi estoit-elle endeuillée? Avez-vous jà encontré mon époux, le Comte Jeanjacob de Gilraen, de mesme que ma délicieuse fille, Rose Deldor de Plantagenest?

Oh, mais je vous en prie, prenez place.


Ses répliques mondaines papillonnoient d'une façon bizarre dans cette voix chuchotée, à peine audible. L'air de rien, Arielle se retenoit de froncer les sourcils, se mandant ce qui clochoit chez elle.

Oh, et je vous présente cette jeune personne qui... heu... Mordillement de lèvre devant Fusette, minois inconnu. ... dont je ne connois guère le nom, je le crains. Excusez une vieille dame confuse, ma damoiselle, mais puys-je vous mander qui estes-vous?
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Alzarus
Alzarus était heureux de revoir la Comtesse même si celle-ci semblait un peu troublée. Le regard, habituellement clair et intense, était flou, dans le vide, sa voix anciennement si calme et décidé n'était plus que chuchotement et pleine d'hésitation.

L'ancienne Grande Ambassadrice Royale, dont la silhouette et le haut porte de tète avait fait tourner la tête à plus d'un homme de la cour d'Angleterre, n'était plus ce qu'elle fut. Celle-ci semblait même surprise de le voir alors qu'elle lui avait envoyé une invitation le jour même. Le Chancelier de Toulouse fut triste de réaliser ceci même s'il ne le montra point.

Était ce une maladie temporaire ou le début des égarements due à la vieillesse ? Il refusa d'accepter la deuxième possibilité. Non pas Arielle. Elle l'invita a s'assoir.


Non Comtesse je n'ai point eu le plaisir de rencontrer votre époux. ... tournant vers Jeanjacob ... Mes respects Monsieur le Comte. C'est un plaisir de vous rencontrer. Et voici votre fille ! Votre fille ... Enchanté Mademoiselle, votre mère est intarissable à votre sujet. J'ai même l'impression déjà de vous connaitre depuis très longtemps.

La Comtesse se tourna ensuite vers ce qui semblait être une inconnue pour elle.
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Dyruvia
A l'écoute de ce qui se passait dans la salle voisine, Dyruvia compris que les premiers invités venaient de faire leur entrée

toujours en observant les cuisiniers, mais plus particulièrement leurs ingrédients, il écoutait

A un moment il lui faudra ouvrir cette porte afin de voir qui se loge à la table de la comtesse et de sa famille. Il savait déjà que son entré serait perçu comme une menace les nobles de cette table devaient avoir que de mauvais souvenir de ses frères Sarazins.
il est vrai qu'ils avaient voulu les envahir il fut un temps.

et voilà bien ce qui retenait Dyruvia d'entrer dans la salle de festivité, l'envie et la curiosité se faisaient oppressante, pesante.

il luttait intensément et cette voie dans sa tête qui l'assaillait sans cesse, parfois incompréhensible, parfois assourdissante.
les domestiques se détournaient de Dyruvia, se géant à la peau mate habillé de tissu, au regard perçant et plein de violence et de rage.

il sera difficile de passait inaperçue, difficile quel raisonnement ridicule, se serait impossible, l'Homme dépassait d'un mètre la plupart des gens des lieux.
et maintenant que Dyruvia possédait son Amis' cela compliquerais les choses, qu'importe, au moins la crainte éloignerait les bandit et autres malveillant.

le problème, avec la comtesse, était plus préoccupant, elle semblait oublier d'un jour sur l'autre, il faudra bien prendre les choses en main un jour ou l'autre la seconder à tout instant personne ne doit percevoir une quelconque faiblesse, se ne serait qu'invitation pour les infâmes

il se leva, fit sursauter la serveuse, se rajusta plein de réflexion puis repris sa place

se n'était pas encore le moment
Rosedeplantagenest
Le temps passe, les journées s’effacent comme le souvenir si douloureux de la mort de ce frère, oublié, il le faut…
Non pas oublier, mais vivre avec, comment pourquoi, sont des questions qui chaque jours reviendront à l’esprit de Rose…

Esprit, abimé, endommagé, douloureux, mais un esprit vivant…
Le jour qui se lève est un grand jour, sa mère a fait inviter les nobles du Comté, installé à la coiffeuse de sa chambre, Rose se regarde dans ce miroir qui luy faict face.

Son reflet est à faire peur, ses yeux sont vides, sa peau est pale, ses cheveux sont ternes, et rien ne luy faict envie, pourtant il le faut, elle doit se ressaisir.

Trois coups se font entendre à sa porte, et sans répondre, une jeune domestique fict son apparition dans la pièce, Rose tourne le visage vers elle et la laisse faire ce qu’elle doit faire, reprenant sa position initiale…

Moment de pitié pour la jeune domestique ? Elle ne le saura jamais, mais icelle s’approcha de Rose, et prenant une brosse se mict à la coiffer en douceur.

Une délicate odeur se fict sentir, et dans un murmure, la jeune domestique indiqua a Rose que son bain était prêt.

Tel un fantôme, elle se leva, laissa tomber ses vêtements à mesme le sol et glissa son corps meurtri par le décès de son frère se plonger dans cette eau bouillante.

Fermer les yeux, se laisser faire…

Ses cheveux sont lavés et son corps frotté par la jeune fille qui luy ouvrait jà une grande serviette pour l’accueillir en sortant de l’eau.


« -Ressaisis toi Rose…Mathieu n’aimerait pas te voir ainsi…Montres luy qu’il est encore là, en toi… »

Une voix…luy obéir…

La jeune fille luy apporte une toilette d’un vert émeraude et Rose n’en veut pas, luy mandant plutôt une robe blanche. Une fois vêtue, la jeune fille la coiffe et luy redonne quelques couleurs grâce à quelques poudres rosé. Avant de sortir de la pièce, Rose s’observe une dernière fois, se pinçant les joues afin de les rosir encore plus…

Sa mère et JJ sont jà présent, elle les embrasse et en profite pour regarder la façon dont l’auberge à été nettoyé et préparé pour l’occasion…

Fusette arrive et s’incline, Rose luy sourit et la salue
.

« -Bonjour Fusette ! Comment allez-vous en cette douce journée ? »

La porte est immédiatement rouverte, les invités arrivent, un homme, l’esprit de Rose est encore à moitié présent lorsque les paroles commencent estre échangées.

S’incliner face à l’homme en belle révérence.


« -Enchantée moy aussi »

Les joues se tintent de cette couleur qui luy est si souvent familière au moindre compliment, en souriant à l’homme qui se trouve face à elle, puys vinct au secours de sa mère

"-Voici Fusette, la nouvelle Damoiselle de Compagnie de Mère"
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Ambassadrice Béarnaise en Alençon
Ambassadrice Béarnaise en Orléanais
Fusette
Fusette s’était redressée et souriait légèrement à l’adresse de la famille de la comtesse, point trop pour ne pas paraître des plus joyeuses dans ce moment qui devait être suffisamment pénible sans en rajouter. La comtesse ne semblait pas avoir souvenance de la jeune fille même si elle l’avait vu la veille et qu’elles avaient fait route ensemble jusqu’en Toulouse. Fusy mit cette amnésie passagère sur le compte de la fatigue, après tout, elle aussi oubliait parfois ce qui se passait la veille, mais c’était surtout dû à l‘ivresse.

Rose vint la saluer et lui demander si elle se portait bien. La donzelle n’allait tout de même pas lui répondre qu’elle se sentait vraisemblablement mieux qu’elle et se contenta de lui affirmer qu’elle n’allait pas si mal, que la nuit lui avait été bénéfique.

La jeune fille voulu également répondre à Arielle mais ne le put, un homme venant se présenter à elle en ce même instant. La brunette lui laissa donc la place et s’effaça durant les salutations. Elle n’en gardait pas moins son sourire et s’approcha de nouveau lorsque la comtesse s’intéressa à elle.
Une gracieuse courbette effectuée lorsque Rose la présenta, effectivement, elle allait être sa damoiselle de compagnie, normalement.
Toujours est-il que si les problèmes de mémoire de la dame persistaient, il faudrait qu’elle soit là en chaque instant pour lui apporter son soutien et parfaire à ses quelques souvenirs évaporés.
Se relevant de nouveau, elle attendit une quelconque réaction d’Arielle, même si c’était pour se voir virer de cette auberge comme une malpropre, après tout, elle en avait l’habitude, sa tête revenant rarement aux tenanciers.
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