Arielle_de_siorac
Toujours la pagaille.
Derrière elle, le tavernier et ses gens se héloient, visiblement fébriles. Les cris venus de l'extérieur se muèrent en visages, tous inconnus d'Arielle. Dyruvia? luy disoit sa fille. Qui? Perplexe, la comtesse ne dict rien, songeant néanmoins que c'estoit là un nom bien exotique, et surtout bien ressemblant à un certain Hyruvia qu'elle avoit connu, jadis, en une autre vie.
Mais voilà que son tendre Jeanjacob surgissoit, aussi calme et insouciant qu'il avoit toujours été depuys leurs épousailles.
Large sourire. La comtesse se sentoit mieux.
Bedankt, mijn honnepon,* murmura-t-elle dans la langue du comte.
Elle l'embrassoit du regard, heureuse d'estre simplement en sa présence. Il sembloit fatigué. Il avoit quelque peu vieilli, d'ailleurs. Détaillant quelques cheveux désormais argentés, elle songea au bonheur de sentir les années les entraisner ensemble, main dans la main, vers l'avant.
Prenant à nouveau conscience de la présence de trois étrangers qui les regardoient, Arielle leur fict un geste gracieux, les invitant à s'asseoir.
Ma damoiselle, Messires, bien le bonjour, chuchota-t-elle au milieu du brouhaha. Je vous en prie, ne restez point là. Venez vous attabler.
La comtesse leva la main, indiquant au tavernier de servir ses nouveaux convives. Elle suspendict alors son geste.
Rose avoit crié, figeant le temps par l'horreur dans sa voix.
Tout s'estoit ralenti. Dans un brouillard acide, les prunelles d'Arielle glissèrent sur sa fille grimaçante, en proie à une surprenante détresse, firent un détour par les yeux ronds de Jeanjacob, pour enfin aller chercher, affalée sur le sol, la réponse gravée en lettres coupantes.
Mathieu... Mort.
Stupeur douloureuse. La comtesse se plia, comme si elle avoit reçu un coup de poing au ventre. Ses yeux se réfugièrent chez Jeanjacob, questant un refuge, questant un démenti.
Mon fils... Mon petit garçon... Non. Non.
Non.
Non!
Hoquets de protestation. Elle regardoit autour d'elle, tous ces gens, ces asmes étrangères, à la recherche d'une preuve que la missive s'estoit trompée, que son fils aisné estoit là, quelque part, aussi arrogant que toujours.
* Merci, mon chéri.
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Derrière elle, le tavernier et ses gens se héloient, visiblement fébriles. Les cris venus de l'extérieur se muèrent en visages, tous inconnus d'Arielle. Dyruvia? luy disoit sa fille. Qui? Perplexe, la comtesse ne dict rien, songeant néanmoins que c'estoit là un nom bien exotique, et surtout bien ressemblant à un certain Hyruvia qu'elle avoit connu, jadis, en une autre vie.
Mais voilà que son tendre Jeanjacob surgissoit, aussi calme et insouciant qu'il avoit toujours été depuys leurs épousailles.
Large sourire. La comtesse se sentoit mieux.
Bedankt, mijn honnepon,* murmura-t-elle dans la langue du comte.
Elle l'embrassoit du regard, heureuse d'estre simplement en sa présence. Il sembloit fatigué. Il avoit quelque peu vieilli, d'ailleurs. Détaillant quelques cheveux désormais argentés, elle songea au bonheur de sentir les années les entraisner ensemble, main dans la main, vers l'avant.
Prenant à nouveau conscience de la présence de trois étrangers qui les regardoient, Arielle leur fict un geste gracieux, les invitant à s'asseoir.
Ma damoiselle, Messires, bien le bonjour, chuchota-t-elle au milieu du brouhaha. Je vous en prie, ne restez point là. Venez vous attabler.
La comtesse leva la main, indiquant au tavernier de servir ses nouveaux convives. Elle suspendict alors son geste.
Rose avoit crié, figeant le temps par l'horreur dans sa voix.
Tout s'estoit ralenti. Dans un brouillard acide, les prunelles d'Arielle glissèrent sur sa fille grimaçante, en proie à une surprenante détresse, firent un détour par les yeux ronds de Jeanjacob, pour enfin aller chercher, affalée sur le sol, la réponse gravée en lettres coupantes.
Mathieu... Mort.
Stupeur douloureuse. La comtesse se plia, comme si elle avoit reçu un coup de poing au ventre. Ses yeux se réfugièrent chez Jeanjacob, questant un refuge, questant un démenti.
Mon fils... Mon petit garçon... Non. Non.
Non.
Non!
Hoquets de protestation. Elle regardoit autour d'elle, tous ces gens, ces asmes étrangères, à la recherche d'une preuve que la missive s'estoit trompée, que son fils aisné estoit là, quelque part, aussi arrogant que toujours.
* Merci, mon chéri.
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