Antinaelle
[à Castelnoù dArri à lauberge « la Rose des Vents »]
Antinaelle appréciait sa chambre, mais néanmoins bureau, installé dans son auberge. Marie et Paul, le couple qui avait à charge lentretien de lauberge, étaient de bonnes et braves gens en qui elle avait une totale confiance.
Ce matin, dès le réveil, sa décision fut prise. Elle se rendrait à Foix dans la journée pour y rencontrer la Dame dont lui avait parlé le voyageur. Elle avait envoyé plusieurs courriers qui sen étaient allés à travers les provinces du royaume et certains avaient rapporté des réponses, notamment une missive venue dAngers.
Elle se leva bien avant laube, comme elle avait coutume, et sans faire de bruit, se glissa vers la cuisine, espérant y trouver quelques braises pour y faire chauffer suffisamment deau pour elle faire sa toilette. Elle se trouva nez à nez avec Lison, la jeune servante, qui venait à sa rencontre avec un grand seau deau fumante. Décidément ils la connaissait bien, se dit-elle en retournant à sa chambre un sourire de plaisir sur les lèvres.
Sa toilette achevée et son bagage prêt, elle avala un copieux déjeuner, dont de larges tranches de pain nappées de miel, avant de prendre la route. Elle tenait à être à Foix avant la fin du jour car le froid de lhiver était mordant une fois la nuit tombée.
Elle avait fait préparer une voiture couverte par Côme, le fils des aubergistes. Léonce, son vieil ami et intendant, avait tenu à prendre les rênes de la carriole. Elle lui en était reconnaissante car elle navait plus conduit déquipage depuis plusieurs mois, elle ne pouvait sempêcher de redouter une casse ou une erreur de sa part, et la présence du robuste et solide Léonce la rassurait.
Ils prirent la route dès le lever du jour, le chemin encore blanc de la gelée nocturne. Les naseaux fumants des chevaux laissaient échapper des volutes de vapeur dans la clarté du petit matin.
[arrivée à Foix]
Le jour déclinait lentement quand ils arrivèrent en vue des portes de la cité de Foix. Il leur fallait encore trouver une auberge quil ne connaissait pas, mais Antinaelle espérait que la chance les mènerait au bon endroit sans trop de difficultés.
Une auberge se profila au détour dune rue dont la taille lui sembla imposante, de nombreuses lumières en éclairaient lentrée et à voir le nombres de chevaux dans la cour, elle se dit que lauberge devait avoir bonne réputation. Il ne coûtait rien dessayer cette adresse et qui sait, peut-être était-ce le bon endroit
Elle descendit de la voiture couverte, heureuse de pouvoir enfin se dégourdir les jambes après les lieues parcourues sur la route chaotique. Léonce alla conduire lattelage aux écuries au fond de la cour.
[Dans lauberge de Foix]
Elle entra dans lauberge et fut envahit par la douce chaleur qui y régnait. Savançant plus avant dans la salle, elle observa discrètement les clients qui se trouvaient déjà installés aux tables, cherchant à reconnaître un visage connu.
Au fond de la salle, elle laperçut, la frêle silhouette de la Comtesse, même si les ans étaient passés, nul doute de pouvait demeurer, il sagissait bien de Dame Arielle de Siorac, du moins était-ce le nom quelle lui connaissait par le passé. La Comtesse se trouvait entourée de ce qui semblait être sa famille, et dun homme qui lui semblait avoir croiser fréquemment dans les couleurs du Château.
Antinaelle concentra son attention sur la Comtesse dont le regard empreint de nostalgie la frappa, elle semblait « ailleurs », comme perdue dans un autre temps. Tout en elle évoquait une grande perte et les tenues de deuil arborées par sa famille la confortait dans cette pensée.
Des bruits de plats en étain sentrechoquant attirèrent son attention, elle jeta un regard machinal vers un côté de la salle et découvrit de grandes tables dressées pour un festin. Mille questions se bousculèrent alors dans son esprit, à commencer par la principale
« Avait-elle bien fait de venir ? ne tombait-elle pas dans une réunion de famille pour un deuil ? et Arielle.. se souviendrait-elle de lAnjou ? .. »
Antinaelle resta ainsi, toute à ses pensées, au milieu de la salle, ne sachant ni comment ni si elle devait aller se présenter à la Comtesse. Elle choisit dattendre quun signe lui soit fait, elle nétait pas pressée et, interpellant une jeune fille de salle, lui demanda daller quérir laubergiste afin quil lui fasse préparer deux chambres, pour elle et son intendant.
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Toutes au T.A.F.
Antinaelle appréciait sa chambre, mais néanmoins bureau, installé dans son auberge. Marie et Paul, le couple qui avait à charge lentretien de lauberge, étaient de bonnes et braves gens en qui elle avait une totale confiance.
Ce matin, dès le réveil, sa décision fut prise. Elle se rendrait à Foix dans la journée pour y rencontrer la Dame dont lui avait parlé le voyageur. Elle avait envoyé plusieurs courriers qui sen étaient allés à travers les provinces du royaume et certains avaient rapporté des réponses, notamment une missive venue dAngers.
Elle se leva bien avant laube, comme elle avait coutume, et sans faire de bruit, se glissa vers la cuisine, espérant y trouver quelques braises pour y faire chauffer suffisamment deau pour elle faire sa toilette. Elle se trouva nez à nez avec Lison, la jeune servante, qui venait à sa rencontre avec un grand seau deau fumante. Décidément ils la connaissait bien, se dit-elle en retournant à sa chambre un sourire de plaisir sur les lèvres.
Sa toilette achevée et son bagage prêt, elle avala un copieux déjeuner, dont de larges tranches de pain nappées de miel, avant de prendre la route. Elle tenait à être à Foix avant la fin du jour car le froid de lhiver était mordant une fois la nuit tombée.
Elle avait fait préparer une voiture couverte par Côme, le fils des aubergistes. Léonce, son vieil ami et intendant, avait tenu à prendre les rênes de la carriole. Elle lui en était reconnaissante car elle navait plus conduit déquipage depuis plusieurs mois, elle ne pouvait sempêcher de redouter une casse ou une erreur de sa part, et la présence du robuste et solide Léonce la rassurait.
Ils prirent la route dès le lever du jour, le chemin encore blanc de la gelée nocturne. Les naseaux fumants des chevaux laissaient échapper des volutes de vapeur dans la clarté du petit matin.
[arrivée à Foix]
Le jour déclinait lentement quand ils arrivèrent en vue des portes de la cité de Foix. Il leur fallait encore trouver une auberge quil ne connaissait pas, mais Antinaelle espérait que la chance les mènerait au bon endroit sans trop de difficultés.
Une auberge se profila au détour dune rue dont la taille lui sembla imposante, de nombreuses lumières en éclairaient lentrée et à voir le nombres de chevaux dans la cour, elle se dit que lauberge devait avoir bonne réputation. Il ne coûtait rien dessayer cette adresse et qui sait, peut-être était-ce le bon endroit
Elle descendit de la voiture couverte, heureuse de pouvoir enfin se dégourdir les jambes après les lieues parcourues sur la route chaotique. Léonce alla conduire lattelage aux écuries au fond de la cour.
- - Et surtout noubliez pas que je vous attend DANS lauberge, vous mavez bien compris nest-ce pas Léonce.. ?
[Dans lauberge de Foix]
Elle entra dans lauberge et fut envahit par la douce chaleur qui y régnait. Savançant plus avant dans la salle, elle observa discrètement les clients qui se trouvaient déjà installés aux tables, cherchant à reconnaître un visage connu.
Au fond de la salle, elle laperçut, la frêle silhouette de la Comtesse, même si les ans étaient passés, nul doute de pouvait demeurer, il sagissait bien de Dame Arielle de Siorac, du moins était-ce le nom quelle lui connaissait par le passé. La Comtesse se trouvait entourée de ce qui semblait être sa famille, et dun homme qui lui semblait avoir croiser fréquemment dans les couleurs du Château.
Antinaelle concentra son attention sur la Comtesse dont le regard empreint de nostalgie la frappa, elle semblait « ailleurs », comme perdue dans un autre temps. Tout en elle évoquait une grande perte et les tenues de deuil arborées par sa famille la confortait dans cette pensée.
Des bruits de plats en étain sentrechoquant attirèrent son attention, elle jeta un regard machinal vers un côté de la salle et découvrit de grandes tables dressées pour un festin. Mille questions se bousculèrent alors dans son esprit, à commencer par la principale
« Avait-elle bien fait de venir ? ne tombait-elle pas dans une réunion de famille pour un deuil ? et Arielle.. se souviendrait-elle de lAnjou ? .. »
Antinaelle resta ainsi, toute à ses pensées, au milieu de la salle, ne sachant ni comment ni si elle devait aller se présenter à la Comtesse. Elle choisit dattendre quun signe lui soit fait, elle nétait pas pressée et, interpellant une jeune fille de salle, lui demanda daller quérir laubergiste afin quil lui fasse préparer deux chambres, pour elle et son intendant.
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Toutes au T.A.F.