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[RP]On ne s'attend jamais à etre fauché.

Maleus
[Sémur, la veille...]

Deuxieme jours depuis leur arrivée à Sémur et déjà le départ.
Eh oui déjà..c'est qu'il arrive plus à dire non aux envies de sa belle depuis quelques temps, les "non" pensés très fort sortent en "oui" par sa bouche.
Eh puis comment refuser quelque chose à une donzelle enceinte...dangereuse ces bestioles la, le Mal' a souvenir d'un enlevement raté en Armagnac à cause justement d'une femme enceinte, lui et sa complice ne sachant pas quoi faire contre ce tas grossier d'hormones hurlant et grognant à tout va.

Le cyclope secoue vivement la trogne..souvenir marquant, commique surement mais pour le borgne..juste marquant et chiant.

C'est le soir même qu'il apprend à ses camarades qu'il part pour Dijon le soir même, les mettant par la même occasion devant le fait accompli.
Leger agacement chez le colosse, mines déçues chez les autres, vrai qu'il sera pas resté longtemps..de plus il n'a aucune idée de quand il va revenir et donc ne peut hélas pas leur dire qu'il rentrera vite.

Pour le reste..soirée presque banale...quelques questions à la vicomtesse Marie Alice concernant le jeune Gaspard de Nerra Viv' quequ'chose..le fils de la defunte Apolonie, la curiosité vient cueillir à chaques fois qu'il en entend parler...ressemble t'il à sa vieille amie? A-t'il hérité d'un caractere semblable?...Bof, peut etre pas, etant élevé par Marie..le jeune homme doit etre du genre droit dans ses bottes, de plus il parait qu'il veut etre chevalier licorneux...héhé.. amusant...
Vient aussi le temps des promesses, le p'tiot Karyl veut que le mercenaire lui raconte une histoire un soir, pas ce soir bien entendu mais il lui a promis qu'une fois revenu il lui racontera comment il est devenu durant une petite période le garde du corps de Marie Alice.
Puis pour finir, discussion avec le fils de l'autre enflure d'Eusaias..un presque adolescent..du genre droit dans ses bottes lui aussi...le borgne se demande d'ailleurs comment s'y prend le vil bourreau qui les a tous abimés pour éduquer un gamin...les pires salauds peuvent surement faire de bons peres..lui même en est presque un bon exemple avec Trella..son ado'ptée...
Avec le jeune garçon il parle de la chevalerie, lui expliquant que le souçi des ordres royaux ce situe à la curia..que des frileux lient les mains des chevaliers, les empechant par la même de faire ce qu'ils veulent...
Il arrive même à garder l'attention du gamin...balaise le borgne tout d'même.

Et quand l'heure vient de quitter la taverne et d'aller chercher les montures à l'écurie, c'est un Maleus grincheux à la bouche seche à force d'avoir trop parlé qui vient reveiller sa belle pour lui indiquer qu'il est l'heure de partir.


[ Sur la route entre Sémur et Dijon..voyage qui aurait pu etre ennuyeux...]

Multiples coups d'oeil lancé en direction de sa compagne enceinte.
Le cyclope se demande si ce gros ventre n'est pas trop genant quand on est perché sur une monture...Enfin il ne demandera pas, susceptible est sa belle quand on lui rappelle sa grossesse.
C'est donc d'un leger haussement d'épaule qu'il chasse ses questions sans interet menant la petite troupe jusque destination.

Le but ne sera jamais atteint...c'est trop tard qu'il se rend compte qu'une armée vient à leur rancontre mais pas avec la fleur à l'épée.
Foutue infirmité qui l'empeche de voir d'un coté, Miss en fait d'ailleurs les frais, quand il se retourne sa belle est tombée de sa monture..du sang se mellant à la poussiere du sol où elle est allongée.

Le coeur du borgne, du moins ce qu'il en reste, ne fait qu'un bond alors qu'il saute de sa monture dague en main.
Arme sans interet face au nombre d'adversaires, mais quelques coups pour les éloigner de Miss voila ce qu'il a réussi à faire.
La lame lui tombe des mains tandis qu'il s'allonge sur le corps de sa compagne, quitte à y passer, autant qu'elle survive, il servira de protection..son corps fera office de bouclier..bouclier déjà bien malmené.

Les lames tranchent et perforent la chair de son dos et pourtant il ne perd pas connaissance...rester conscient le plus longtemps pour veiller sur sa belle, voila le but qu'il s'est fixé..des fois l'esprit est plus fort que le reste...

Tempete de lâmes passée...dans un dernier élan il se degage de dessus sa compagne...sa respiration est faible..ses blessures lui font un mal de chien...pourquoi n'arrive t'il pas à perdre connaissance?
Son oeil unique reste ouvert, il n'arrive plus à bouger mais est toujours conscient...
Les prieres sont adréssées au très haut..puisse t'il envoyer des gens les chercher...Chercher Miss, la sauver elle et le bébé qui va naitre...
Lui il a déjà fait son temps, si il y passe..tant pis.

Est-ce cela l'enfer? Souffrir sans bouger et implorer...

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Adieu Fab'
Miss.
Profitant des derniers instants de repos avant le départ, Miss attendait le signal de son borgne pour se lever. En effet, ils devaient tous deux ( ou plutôt trois ? ) partir pour Dijon dans la nuit afin de rejoindre une amie de la brune qu’elle n’avait pas vu depuis un bail ... Sa fidèle amie Angélique.
Miss grogna quand elle entendit les pas de son borgne, elle venait à peine de commencer sa sieste la brune … Deuxième grognement quand Mal’ ouvrit la porte, il n’y avait rien à faire, « Quand faut y aller, faut y aller » … C’était son idée après tout, si elle avait le malheur de se plaindre, ça mettrait le borgne de mauvaise humeur.

Après s’être levée et avoir préparé les dernières affaires, ils s’installèrent chacun sur leurs montures pour commencer la route.
Yeux mis clos, bercée par les lents et doux pas de sa jument elle ne se rendit pas compte de la route déjà parcouru et jeta un coup d’œil à son borgne qui semblait plutôt concentré.

Les minutes passèrent … Miss était complément en train somnoler sur sa monture. Quand un grondement lointain dans les songes de la belle lui firent rouvrir les yeux,Une armée fonçait droit sur eux et ce n'était vraiment pas lointain mais bien trop proche d'eux.
Elle eut à peine le temps de regarder Maleus qu'une épée vint lui déchirer l'épaule..épaule qui venait juste de se remettre du dernier combat.
La brune tomba brusquement de sa monture, sa tête vint heurter si violemment le sol qu'elle resta sonnée. Pourtant l'instinct maternel, ignorant son état, ses mains vinrent automatiquement se poser sur son ventre douloureux
Tout devint flou, le temps semblant s'écouler au ralenti. Maleus s'allongea sur elle et Miss ressentit une douleur vive. C'est ainsi qu'elle perdit connaissance...silence..néant.

Une heure ou deux s'etaient écoulées, ou peut etre simplement quelques minutes? Le brune n'avait plus la notion du temps, d'ailleurs ses souvenirs aussi semblerent lui avoir échappé. La belle se redressa doucement, son regard cherchant le borgne...il etait étendu non loin d'elle...le sang temoignant qu'il etait dans un sale etat...Pourtant une chose la marqua, il avait les yeux ouverts..etait-il encore conscient?

Oh non … Maleus…

Pour la deuxieme fois en pas très longtemps, l'épaule de Miss etait totalement hors d'usage, d'un pas lent elle s'approcha de son compagnon, la panique marquant son visage.

Son regard se posa sur les nombreuses plaies du borgne..vraiment pas beau à voir.
Un sentiment d'impuissance emmergea en elle alors qu'elle le contemplait...Elle tenta de le redresser légèrement mais ce fut le moment qu'attandait le bébé pour rappeller qu'il etait present lui aussi

Panique dans les émeraudes de Miss quand une contraction se fit sentir...leger coups d'oeil...elle venait de perdre les eaux...


Non...pas maintenant..pitié pas maintenant !

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Kar1
[Après leurs escarmouches franc-comtoises]


Des bobos et des bosses partout. De vrais gamins qu’ils en sont ressortis tous les deux du cours de brigandage intempestif. Pleins de choses qui se sont passés. Une victoire, une défaite, un couple. Tout à commencé par du bœuf bourguignon et ça fini par se regarder dans le blanc des yeux en se demandant ce qui est en train de leur arriver. Ouai, c’est plutôt bateau mais faut laisser gazouiller les papillons dans son ventre même si on en a presque honte.

Ils avaient essayé de se le dire plusieurs fois. La blonde était devenue presque timide, un coté de chez elle qui ne ressort que très rarement. Mais là, elle en était presque à se dire qu’il n’y en avait pas eu des comme ça depuis un certain Noir. Cette Paillasse qui pensait à l’impossible. Qui se demandait secrètement quand est-ce qu’elle allait mourir pour le rejoindre. Retarder l’échéance? Karine avait essayé accrochée aux bras d’un Troubaba. Ca n’avait pas marché, le séjour s’était écourté aussi vite qu’il avait commencé. Ensuite, elle avait choisi des bras plus durs, pensant que c’était homme à poigne qu’il lui fallait. Encore une fois, elle s’était cassé les dents contre un tronc trop large. A trop vouloir en demander, on en obtient l’inverse. Pas blessé pour un sou, elle avait laissé mourir le peu de relation qu’il y avait entre le Colosse et blondine.

Et puis là, ben c’est autre chose. On rencontre son compagnon de cours de récréation. On n’arrête pas de se chamailler parce que c’est bien plus drôle et on commet l’irréparable. Impensable, et pourtant.

Pendant leur trip commun, la tente n’avait été plantée qu’une fois, la première nuit. Ensuite, c’était dans la couche emplie de fougère qu’ils avaient partagés des moments presque trop torrides. Sans oublier qu’ils s’amusent bien tous les deux. Ils n’ont pas perdu le nord pour un sou. Ce qui malheureusement les a entrainé dans leur défaite légèrement humiliante. Blondine avait réussi à assommer le peu de partenaire qui restait en ce bel homme au nom de Burrich’. Pas un pour rattraper l’autre, c’est la conclusion que la blonde s’était faite un soir en le regardant ingurgiter une énième mousse réchauffée et à la limite de l’évaporation. Ils avaient déjà pris leurs petites habitudes. Pas qu’ils se prennent pour un vieux couple. Ils ont encore de l’énergie à revendre tous les deux. Ce n’est qu’un début.

Finalement, parce qu’un visage est repeint en violet en forme de cul de bouteille, qu’une autre boitille et que les routes deviennent dangereuse, retour à la civilisation. Retour en Bourgogne. Il vient s’installer avec elle en plus, à Sémur.
Passage rapide dans l’enceinte de Vesoul. Cheval lancé au grand galop le soir même, pour être sur de rejoindre Langres avant qu’il ne soit trop tard. La Champagne, Domaine Royal qu’elle déteste par-dessus tout. Résultat, ils pillent un douanier pour faire passer le temps. Ou peut être plutôt pour rengorger les réserves d’alcool épuisées. Parait que c’est lui, le douanier, qui possède le vin blanc avec des bulles. Et puis, y fait quand même une sale tronche de temps en temps, bien qu’il soit tout aussi séduisant avec des blessures de guerre, pas moyen qu’il en paye les conséquences pour autant. Alors, discrètement, pendant qu’il était parti se vider la vessie, la blonde avait sorti son attirail et son pigeon de la besace et avait écrit succinctement.


Citation:
La Bri,

J’reviens à Sémur dans quelques jours, et pas seule. Un Burrich’ que j’traine avec plaisir. Je lui apprends à faire peur aux gens, si tu nous avais vu. Faudra que j’te fasse subir l’même sort un jour, comme je te l'ai promis.
Ma lettre n’est malheureusement pas anodine pour autant. Le beau brun fait des siennes. Il râle, il croit que je ne le remarque pas, mais il râle.
J’ai essayé de l’inciter à aller voir un médicastre mais il dit qu’ils amputent, et je veux garder sa tête moi. Ouai, c’est la face qu’est touchée, tous les jours elle change de couleur.
Je serai à Sémur dans deux jours au petit matin si mes calculs sont exacts. Peux-tu me retrouver chez moi, on lui fera avaler je ne sais quoi pour justifier ta venue.

J’espère que de ton coté tout va bien.
Je t’embrasse comme il se doit.
Et file une taloche au Colosse de ma part, ça lui fera les pieds, il devrait être arrivé depuis le temps.

Karine de retour au bercail.


La charrette avance, la blonde a envie de repos et de continuer à redécouvrir la vie à deux, dans le calme et l’alcool. Espérons que le pigeon arrive à bon port.
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Karine de Pommières.
Brigide
Le champ de blé a écrit:


La Bri,

J’reviens à Sémur dans quelques jours, et pas seule. Un Burrich’ que j’traine avec plaisir. Je lui apprends à faire peur aux gens, si tu nous avais vus. Faudra que j’te fasse subir l’même sort un jour, comme je te l'ai promis.
Ma lettre n’est malheureusement pas anodine pour autant. Le beau brun fait des siennes. Il râle, il croit que je ne le remarque pas, mais il râle.
J’ai essayé de l’inciter à aller voir un médicastre mais il dit qu’ils amputent, et je veux garder sa tête moi. Ouai, c’est la face qu’est touchée, tous les jours elle change de couleur.
Je serai à Sémur dans deux jours au petit matin si mes calculs sont exacts. Peux-tu me retrouver chez moi, on lui fera avaler je ne sais quoi pour justifier ta venue.

J’espère que de ton coté tout va bien.
Je t’embrasse comme il se doit.
Et file une taloche au Colosse de ma part, ça lui fera les pieds, il devrait être arrivé depuis le temps.

Karine de retour au bercail.


Sémur, Dans la bicoque du champ de blé.

Elle avait reçu une missive de Karine lui disant qu'elle revenait à Sémur et qu'elle devait la voir. Avec son compagnon, ils avaient besoin de son aide pour quelques soins ... Connaissant Karine, elle avait dû se fourrer dans quelques embrouilles et elle en avait payé les frais ... Elle marchait donc vers sa bicoque en boitillant un peu. Petit souvenir de son chef en réponse au petit cadeau que le champ de blé lui avait demandé de remettre à Eik. Elle se frotta l'arrière train en grognant, car elle allait avoir la trace de la pogne de Eik au moins deux bonnes semaines sur la croupe ...

Restait maintenant à trouver la petite maisonnette de la blonde. Elle lui avait expliqué plus ou moins où elle se trouvait, mais les bicoques ici se ressemblaient toutes ... Enfin toutes, oui plus ou moins, mais elle était sur de ne pas se tromper ce coup-ci, car beaucoup n'avait pas un jardin avec des tonnelets de bière dans la cour ... Cela la fit s'esclaffer, « quelle chieuse ». Elle ne rangeait même pas son bordel ...

Elle haussa les épaules et frappa à la porte de la petite maison. Elle ne frappa pourtant pas très fort, mais la porte s'ouvrit au premier coup. Son cœur fit un bond et elle l'ouvrit en grand en essayant de voir quelque chose dans la pièce sombre comme une cave. Il n'y avait pas un bruit et pourtant elle devait bien être là ... Un peu inquiète tout de même de ne rien entendre et de ne voir, elle finit par l'appeler ...


Karine ?! Tu es là ?! C'est Bri, répond moi ... Est-ce que tu vas bien ?! ...

Rien, pas un bruit, personne ... Dans un sans elle fut soulagée. Cette porte s'ouvrant comme cela ne lui avait rien de bon, mais finalement plus de peur que de mal. Elle en profita pour se préparer un peu. D'abord, ouvrir une fenêtre pour y voir quelque chose. Allumer un feu dans la petite cheminée de l'unique pièce principale et bien sûr mettre de l'eau à chauffer. Si blessure il y avait, elle en aurait besoin. Elle sortit ensuite ce qu'elle avait dans sa sacoche et posa le tout sur un meuble pour que tout soit prêt à l'emploi.

Elle ressortit le vélin de sa poche. La matinée était déjà bien avancée et toujours pas de Karine ... Que devait-elle faire ? Attendre encore un peu où tout remballer et partir a leur rencontre ? ... Attendant sur le pas de la porte, elle regardait pour voir si elle les voyait arriver ...

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L'atelier de Bri : Bannières // Feu de camp : pour les noeuds des voyages
Frim2811
[CHALON - La veille]

Le Général avait établi ses quartiers à Chalon depuis quelques jours, laissant l'armée reprendre la route. Morose, elle regardait le vol incessant des pigeons arrivant, porteurs des nouvelles de tous les villages de Bourgogne. Armées, douanes, maréchaussées, maires, elle avait droit chaque jour à de longues heures de lecture, lui donnant l'impression d'être devenue une mâcheuse de papiers. Et savoir qu'elle n'était pas la seule à subir ce même afflux quotidien de volatiles ne la rassérénait aucunement.

Les yeux injectés de sang, les tempes battantes, elle finit par se renfoncer dans son fauteuil, triant les informations du jour, pesant les options.

Elle prit une longue inspiration, puis rédigea les ordres du jour. Certaines présences en Bourgogne commençaient sérieusement à la fatiguer, mais comme elle était d'un naturel accueillant, elle se dit que si elle pouvait offrir un séjour longue durée à certains d'entre eux, elle ne démentirait ainsi pas son sens de l'hospitalité. Aussi modifia t-elle les ordres de la veille.


- Soldat !!!

- Faites préparez les copies habituelles, puis envoyer ce pli à la Duchesse , immédiatement pour accord.


Le Général laissa le garde partir, puis s'extirpa de son siège pour aller prendre l'air quelques minutes.
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Burrich
[Y a pas marqué « sage femme »]


Retour en Bourgogne pour les deux complices, point de départ d'une petite escapade en zone franc comtoise. Leur dernière soirée sur cette banquise désertée ils la passent à panser les quelques gnons récoltés après un détroussage raté. Surconsommation de gnôle, des proies en surnombre, et pour finir une Paillasse qui assomme sa Barrique à coup de verrerie dans la carafe. Drôle de duo... Drôle de « nous »...

La Blonde a poussé le bouchon cette fois, elle qui le bouscule, le chahute sans scrupule depuis un bout de temps maintenant a le culot de s'enticher de cet homme marié et jusqu'ici comblé. Il aurait dû se méfier, prendre des dispositions. L'ambiguïté de la Blonde à son égard a toujours été présente même s'il était à l'époque trop aveuglément amoureux de sa Peste pour y prêter attention. L'éloignement avec la légitime lui fait prendre conscience qu'ils n'ont plus d'avenir ensemble. Elle décide de lui rendre sa liberté, il l'accepte non sans une certaine amertume et lu garde une place. Pas facile d'oublier son unique amour. Mais la Blonde est là, et avec elle une tripotée de projets, de rêves. Aucune promesse, juste une enivrante passion qui les dévore. Tout s'accélère alors se laisser porter, prendre le temps de s'habituer l'un à l'autre. Ne pas laisser se consummer trop vite ce qui les unie. Mais difficile d'échapper à la Blonde et à ses papillons qu'elle lui refile allègrement.


Parce qu'une fois n'est pas coutume, surtout en ce qui concerne la biture, ils remettent ça en Champagne. Mais cette fois ci, pas question d'aller traquer l'honnête dans cet état. Non, prendre la route c'est plus marrant. Canasson mène la charrette bringuebalante tandis que le duo profite à l'arrière de l'ivresse délivrée par une caisse de vin qui pique tout droit sorti de la réserve d'un douanier Langrois. Ca va lui faire les pieds à ce pourceau de castreur. Déjà qu'il a fallu ranger la pourfendeuse au placard pour l'occasion, voilà qu'il veut casser sa « lance »? Plutôt crever!

Donc Bourgogne, Dijon. Puis la route, de nouveau... Toile arrière de la charrette entrouverte qui laisse filer les rayons d'un astre solaire à peine levé sur les deux amants. Paressant sur la couche maculée de cadavres de bouteilles, ils se découvrent au toucher inlassablement quand un bruit vient troubler leur paisible quiétude. Plutôt une voix. Les sabots de Canasson cessent leurs claquement régulier contre le sol et le son devient devient plus clair. Une voix de femme. A regret ils quittent l'arrière pour l'avant et découvre une femme allongée près de ce qui semble être un cadavre.

Du sang, des traces de bottes en veux tu en voilà, c'est un vrai carnage qui s'est déroulé ici. Peut être ces deux là n'ont ils pas encore été fouillés, sont pas là depuis longtemps. En tout cas, Burrich s'approche, prêt à recueillir ce qui peut encore être sauvé. Autant l'un est méconnaissable par tant de blessures, autant l'autre, remuant est tout de suite identifié. Souvenir d'un passage à Loches. Le nom de la femme qu'il reconnaît reste un mystère mais lui donne un indice sur l'identité de l'autre.

Aucun son de sort entre les lèvres fendues du Gascon. Après regard entendu à sa Blonde, il se penche sur le Borgne, tâte le faible poul et la rassure. Sacrément amoché mais en vie. Pas aujourd'hui qu'elle va s'endeuiller pour son ami, enfin s'ils se magnent.


Karine... Aide moi à l'transporter, va falloir accélérer l'allure du ch'val, ça urge.

Seulement un autre souci pointe le bout de son nez, ou du moins essaye... Ce qui ne lui a pas sauté aux yeux plus tôt le frappe de plein fouet. La femme est sur le point de pondre la chose qui se présente déjà sous forme d'emmerde alors que pas encore née. Perd pas son temps celui là.

Rhaa bordel... Serrez les cuisses, et poussez pas surtout euh.. Tirez plutôt...

Plus facile à dire qu'à faire, c'est ce qu'il croit comprendre en croisant le dur regard de l'engrossée. Fallait que ça tombe sur eux évidemment... Elle peut quand même pas accoucher en pleine cambrousse. Karine sait elle comment s'y prendre? Lui a déjà eu l'occasion d'accoucher une de ses amies en taverne Guyennoise. Autant dire qu'un chemin de rase campagne ressemble à un palais épiscopale comparé aux bouges de ce duché.

Viens m'aider à la porter elle plutôt, j'prends l'haut. Et faits gaffe d'pas la pencher vers l'bas, j'voudrais pas qu'elle nous démoule l'merdeux sans crier gare.
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Kar1
[Réveil sous les meilleurs hospices.. Quelle naïveté..]


Karine voulait garder les bouteilles de Champagne pour son retour en Bourgogne. Elle s’était imaginée sortir une de ses multiples caisses pour la partager avec ses acolytes pendant les retrouvailles à Sémur. Mais que nenni. Le Burrich’ ne pouvant pas résister une seule seconde à l’appelle de la piquante, la blonde avait lâché du leste et s’était finalement laissée faire tentant un « Tu l’paieras » pour la forme. Encore une soirée qui s’est arrosée tant bien que mal pendant que le Canasson faisait en sorte pour passer les roues de la charrette sur chacune des bosses de la route. Pas que les bouteilles qui sont sur le lit. Cette odeur de fauve mélangée à la picole, de quoi se réveiller la grimace au visage.

« Ça fouet.. »

Ô ce qu’elle a failli pas dire la Paillasse. C’aurait été un Burrich’ énervé juste pour le principe qu’elle aurait du supporter ensuite. Ô combien il l’aime cette odeur d’alcool sa Barrique. De quoi en rendre jaloux plus d’une. La blonde Jalouse, quelle idée. Si? Un chouille? Peut être bien. Mais elle avait trouvé un moyen de passer outre ses démons. Une partie de jambe en l’air à trois. La bouteille dans une main, le manche dans l’autre. De quoi assouvir les plaisirs d’un alcoolo fini. Et tiens que je te fais boire, et tiens que je te fais frémir à coup de doigts qui se baladent. Insatiables, trop gourmands les deux. Les caresses avaient été bon train jusqu’à l’aube ou le crâne imposait une revenue sur terre bien trop difficile. Revanche, sans aucun doute. Avec un Noir qui refusait qu’elle boive de trop, et maintenant le Burrich’ qui lui plante la bouteille à la bouche.

Un juste milieu ça existe?

Mais en effet, aucunes promesses, vivre au jour le jour, une passion qui grandit à chaque instant. Redevenir celle qui en fait craquer plus d’un alors qu’elle reste l’Unique pour une seule et même personne. Le faire rugir de plaisir, qu’il en voit de toutes les couleurs et sentir sa peau fondre sous son doigté exceptionnel.

Pas belle la vie?

Un homme à poigne qui plus est. Quelqu’un qui prend des décisions quand elles se doivent d’être exécutées. Comme ce matin là, entre Dijon et Sémur, lorsque Canasson s’est arrêté auprès de deux cadavres gisants. Elle aurait voulu faire grasse mat’ pendant qu’il s’occupe de vider les poches de ces derniers. Ou encore, faire l’ondulée nonchalante à rester sur le devant de la charrette pour l’admirer du coin de l’œil pendant qu’elle remonte ses cheveux le long de sa nuque. Mais, la tranquillité sera pour plus tard.

Parce que.. Parce que..


« Mais c’est le Borgne!! »

Un saut en avant qui ne ressemble en rien à ceux de d’habitude ou elle essaye de montrer ses jolies formes pour se faire reluquer. Non celui-ci, c’est celui de l’inquiétude, de la précipitation. Renversement de situation pour le couple. Le sang ne fait qu’un tour, l’alcool ne semble même plus présent. Les sourcils couleur Paille se froncent, il va encore falloir qu’elle sauve des vies ce matin là. Depuis quand sont-ils à terre. Les chevaux ne sont plus là, le calme est plat autour d’eux.
Regard entendeur vers sa Barrique.


« Karine... Aide moi à l'transporter, va falloir accélérer l'allure du ch'val, ça urge. »

Aucune possibilité de réfléchir sereinement à la meilleure des solutions. Agir, vite et en conséquence. Eviter qu’il perde plus de sang. Essayer de recouvrir les blessures avec ses mains, mais rien n’y fait. Y en a trop. Aviser la charrette, chercher l’ustensile idéal, repenser à cette auberge ou le Crok’ était allongé sur cette table. Revoir l’apprentie médicastre réparer le corps colossal. Se concentrer, se concentrer, pogne sur les tempes, qu’avait-elle fait déjà. Le cerveau poisson rouge se met alors à fumer. Il est en plein ébullition, et ce n’est pourtant pas le moment. Se souvenir, et vite.

Feu.. Atre.. Bruler.. Odeur pestilentielle.. Cochon brulé.


« Le Bruler! »

Elle l’avait crié, s’en rappelant enfin. Ca n’avait pas de sens, sorti tout droit de son cerveau rabougri par le réveil. Mais le temps qu’elle rassemble ses idées, la femme aux cotés du Borgne, inconnue au bataillon -qu’elle aurait aimé rencontrer dans d’autres circonstances, et qui semblait en meilleure posture que l’homme perforé, avait les jambes recouvertes de sang. Les yeux s’écarquillent, un souvenir revient au galop, figée.

« Rhaa bordel... Serrez les cuisses, et poussez pas surtout euh.. Tirez plutôt... »

Rien, néant. Juste sa bicoque enfoncée dans le fond de la forêt castraise ou la blonde avait définitivement perdu sa fécondité. Elle avait payé le prix fort pour avoir voulu se débarrasser de celui qui allait mettre au grand jour une relation cachée, entre deux amants fous. Les heures de fièvre l’avaient fait disparaitre de son poste de maire pendant plusieurs jours. Il était là, à la regarder se vider de son sang. Tout ça pour avoir fait confiance à une sorcière. Mais.. Back to reality.

« Viens m'aider à la porter elle plutôt, j'prends l'haut. Et faits gaffe d'pas la pencher vers l'bas, j'voudrais pas qu'elle nous démoule l'merdeux sans crier gare. »

Ne pas hésiter une seconde, laissant pourtant le Mal’ agoniser non loin. Attraper les jambes de la donzelle très contente que ce soit Burrich’ qui prenne les initiatives. La femme est légère, encore heureux. Une gambette, puis une autre et se retrouver face à la réalité. Le sang qui continue de couler sous forme de rivières incessantes, et ce jusqu’aux chevilles. Scruter un peu plus, grimacer parce que ce n’est pas du tout joli à voir, et lancer.

« Burr’.. J’vois un truc là. C’tout fripé, et tout mou. »

Lâcher une jambe dans la précipitation et foutre la main en plein sur les parties intimes de la donzelle. Repousser dans l’autre sens, empêcher que ça sorte plus, la faire brinquebaler jusqu’à en retrouver un cul de brune au sol. Les yeux se rivent sur le seul homme en forme à des kilomètres à la ronde. Essayer de lui transmettre une pensée d’autant plus qu’elle n’est pas sure que son geste soit des plus aristotéliciens et encore moins qui puisse la sauver de son état.

« Rhaa.. Ca sort, ça sort..! »

Un œil sur le Mal’ et espérer qu’il vive encore. Remarquer que le cyclope est ouvert. Le fixer de plus belle, lui intimer l’ordre de rester conscient, encore un peu.
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Karine de Pommières.
Brigide
Le soleil montait haut dans le ciel et toujours pas de Karine ... Bon elle se laissait encore une heure et après elle partait a leur rencontre. Bien sûr elle n'irait pas jusqu'à Dijon, mais faire un bout de chemin pour voir s'ils ne s'étaient pas embourbés quelque part ... Finalement elle finit part rentrer dans la petite bicoque et elle allait en profiter préparer quelques potions et cataplasmes.

Le blé avait dit dans sa missive que Burrich' avait la tête contusionné. Cela la fit sourire, elle s'imagina une tête difforme de couleur verte et bleue. Pour arranger cela, il lui faudrait un cataplasme à base de marjolaine. C'était ce qu'elle se passait sur le fessier. Bien qu'elle boitille encore un peu, la marque avait déjà changé de couleur, mais celle-ci restait encore sensible.

Pour atténuer la douleur elle fit une infusion de bourgeon de peuplier séché. Cette plante était un antalgique et la douleur passerait. Elle avait aussi dans son sac des onguents et d'autre cataplasme déjà fait depuis un certain temps qu'elle renouvelait avant de ne plus en avoir. Ce qui était bien quand on vadrouillait comme cela avec les mercenaires, c'était que les plantes n'étaient pas les mêmes, suivant les régions ...

Bien sûr il y avait des plantes comme la sauge ou la bourrache qui était très utilisée et qu'elle avait toujours sur elle. Elle avait aussi son nécessaire de suture. Elle avait deux aiguilles et des crins de chevaux passés dans l'alcool pour pouvoir refermer les plaies. Elle fit une grimace en pensant à Blondie. Karine ne lui avait pas parlé d'entaille, donc elle n'en aurait certainement pas besoin et elle était loin de s'imaginer ce qui l'attendait ...

Elle avait fini ses préparations et pour tuer le temps qu'elle trouvait étrangement long, elle fit un brin de ménage en enlevant les cadavres de bouteilles vide et de choppe cassé ... Elle secoua la tête en se disant qu'elle ne s'arrangeait pas, puis fit une grimace en se souvenant de la soirée de veille passer en taverne avant le départ de Mal' et au mal de crane qui s'en était suivie ... Comment s'habituer à avoir mal au crane comme cela ? Elle se posait la question ...

Le temps imparti qu'elle s'était donné tirait à sa fin, encore un petit quart d'heure et elle lèverait le camp a leur recherche ... Elle installa une chaise près de la fenêtre. Posant un coude sur le rebord, elle posa son menton sur la paume de sa main et attendit de voir l'originale charrette de Karine arrivé ...


Bon sans Karine ... Tu fous quoi ?!!!
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L'atelier de Bri : Bannières // Feu de camp : pour les noeuds des voyages
Maleus
[Un borgne à terre ! Un !]

C’est que ça devient une habitude, surtout en Bourgogne… Faut croire que c’est une terre à problemes.
L’est donc étendu, l’unique œil ouvert, il voit sans voir, les apparences sont trompeuses…Parcontre pour penser ça c’est sûr il pense, peut pas s’en empecher, quand on est prisonnier d’son propre corps on n’peut hélas que se taper des monologues.
Il entend des voix…Inconnues ou famillieres ça parcontre..impossible à determiner…Ca devient de plus en plus lointain à chaques minutes…Il comme bouffé par l’obscurité de son âme.

Le grincheux se questionne..ça y est c’est la fin ? Nan pas déjà quand même ? Plutot moisie comme mort…Le genre de mort qui vous fait broyer du noir meme au paradis solaire..doit y en avoir des masses d’anges aigris, des anges grincheux qui arretent pas d’gueuler " M’enfin !? Pourquoi je suis mort de cette façon !? Doivent bien rire les vivants groumpf… ".

Non ça peut pas etre l’heure, le Mal’ et la Mort c’est une belle partie de cache cache, quand l’un est à la recherche de l’autre, l’autre lui fout toujours un vent…Des années que c’est comme ça, pourquoi ça changerait maintenant ? Le borgne n’a pas souvenir d’avoir entendu la charrette de l’Ankou, à moi que les gueulantes habituelles des zokoistes ont réussi à couvrir le bruit…Non, pas souvenir d’avoir été frolé par le vieillard…Pas du genre vicelard pourtant, fait son boulot un point c’est tout…
Comme disait la mere du borgne : " An Ankou ne vez tamallet mann ebet dezhañ. "…Elle a toujours sortie des phrases de ce genre, plus serieux tu meurs.
Bah ouais, quand l’heure est venue, l’heure est venue…Sauf que voila, le Mal’ l’a pas encore trop envie d’aller s’emmerder sur la lune, sûr qu’il pourra y retrouver une bonne partie d’ses compagnons décédés mais bof, là tout de suite ça l’tente moyen.

Il a redéfini ses priorités le cyclope, pas que ça a totalement changé non plus mais dernierement il a droit à des responsabilités en plus.
Bah oui, va pas reproduire le même schéma d’éducation que celui d’son propre pere…Un géniteur absent..l’a bien connu ça..du coup quand le paternel est mort ça n’a absolument rien boulversé dans sa vie d’enfant…
Mais non, l’sien de gosse, il aura droit à un pere present, du moins autant que possible parce qu’il y a une troupe à gerer à coté…Ma doue, lui qui est flemmard comme pas possible, voila que le très haut s’amuse à lui ajouter des responsabilités..quel enfoiré de sadique celui la.

Gast ! Mal’ ! Resaisis-toi nom d’une pipe…La douleur tu la ressens plus, t’es en train de crever pauvre tache…c’est pas le moment.
C’est qu’il lutte pour pas sombrer le borgne, se collerait même des taloches si il en avait la force…Le voile qui lui couvre la vue s’éstompe un peu mais ça reste flou, la douleur revient aussi…Y’a pas à dire, va finir par ressembler plus à une cicatrice qu’à un foutu humain…Il a beau etre habitué à la douleur, avoir souffert maintes et maintes fois, il s’y fera jamais vraiment…Bah ouais quoi l’aime bien bastonner oui mais de là à vouloir s’en prendre plein la gueule à chaques fois y’a un fossé.
Sadique peut etre un peu oui mais maso… Faut pas pousser.

Tenter de montrer aux autres qu’il est vivant…Un geste peut etre ? Nop pas possible, faut oublier, le grognon est trop crevé, façon de parler, pour bouger quoi que ce soit.
Non, il va tenter de parler, pas une se taper une discussion hein, plus une petite phrase voir même un mot.
Gavant tout ça… Vraiment.

"Sau…Sauvez la..sauvez..les."

Le cyclope n’a aucune idée d’à qui il cause mais bon, faut tenter…Maintenant il peut se laisser aller, lutter contre sa potesse la mort sur un champs de bataille sombre et silencieux..le genre flippant…Remene ton séant que j’te carre ta faux où je pense !

_________________

Adieu Fab'
Miss.
[ Les Bébés n'naissent pas dans les choux ! ]




Charrette qui s’approche du couple en détresse puis lueur d’espoir qui vient apparaitre dans les émeraudes de la brune...C'est qu’elle se sentait bien seule et impuissante sur ce coup là.

Pourvu qu’ils nous aident ...

Phrase adressée à son borgne toujours à terre … Ignorant encore si il était conscient ou pas

Un couple se montre, Miss sait qu’elle a déjà vu cet homme quelque part mais ne sait ou le resituer à cet instant. Une femme un peu derrière, inconnue de la Bourguignonne.
Miss s’éloigne comme elle peut du borgne, laissant les deux personnes s’en occuper comme il se doit, jusqu’à ce que l’homme se rende compte que la donzelle est sur le point « d’expulser le gosse » comme dirait Maleus.
Le gars se met à lui cracher des ordres, il est bien mignon celui la, mais serrer les cuisses c’est bien beau, ça retiendra pas l’enfant qui est en train de tout faire pour voir le jour.
Les contractions sont d'ailleurs deplus en plus fréquentes et douloureuses, le ventre se tend et les dents restent sérrées un peu plus à chaques fois.


V'la maintenant qu'ils se mettent à la porter ce qui d'ailleurs est la meilleure des solutions car elle est dans l'impossibilité de marcher la Miss, regard en direction du borgne sans preter attention à ce que lui racontent les deux autres; ignorant même les manipulations de la blonde , trop préoccupée par l'état de son compagnon.

De nouveau cette douleur fulgurante qui lui arrache un cri strident. Les mains se crispent, la gorge se noue. Mal à l’aise, elle veut qu’on la repose au plus vite!

Lachez moi !! J’ai mal !! Reposez moi !

Le ton est autoritaire, pas vraiment l'habitude de la brune de donner des ordres mais là...c'est vraiment pas de sa faute !

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Burrich
[Claquera..? Claquera pas..?]


-Le Bruler!
-L'est pas 'core froid j'te dis, va attendre un peu pour l'cramer, quand il commencera à empester.
-Burr’.. J’vois un truc là. C’tout fripé, et tout mou
-C'doit être un p'tit gars alors, r'fous le dans l'bon sens, faut voir la trombine en premier.
-Rhaa.. Ca sort, ça sort..!
-J't'avais dit d'pas la lâcher vin diou! Dans l'aut' sens, bascule bascule..!
-Lachez moi !! J’ai mal !! Reposez moi !
-Rhaa vous ça va! Quelle chochotte...

A la une... A la deux... A la..trois!

Voilà comment les deux empotés parviennent finalement à hisser la femme dans la charrette non sans l'avoir fait malencontreusement chuter à plusieurs reprises. C'est que ça gigote ces bêtes là.

Continue d'pousser... Non pas vous, pas vous! Karine rent'le à l'intérieur et bâillonne la! Va finir par nous crever un tympan à brailler.

Tandis que l'engrossée se tord de douleur face à une Blonde dépassée par les évènements, le Burrich fouille, remue toute la charrette afin de trouver chiffons, tissus de toutes sortes. Appliqués sur le mourant, ses mains qui compriment les morceaux de chiffon peinent à empêcher les saignements. Le Borgne pâlit à vue d'oeil, ses lèvres collées par du sang séché murmurent d'une voix à peine audible, couverte par les cris de la femme. Un bras ensanglanté est balancé au tour des larges épaules du Gascon qui traîne maintenant son patient jusqu'à l'arrière de la charrette. Lui seul ne peut rien pour lui. Trouver un médicastre, d'urgence.

A quatre à l'arrière de la mobile au toit de barque renversée, l'ambiance est surchauffée. Une claque sur la croupe de Canasson et le trajet reprend sur une route sinueuse qui ne facilite pas l'accouchement. Un bref regard vers la Blonde, celle ci se démène pour empêcher le petit monstre de sortir de sa bulle protectrice. L'autre continue de se vider de son sang sur leur couche, que faire? Tenter de lui faire garder conscience à l'aide de petites claques qui lui rougissent les joues sur son visage blême.

S'coue toi mon vieux, t'vas êt' l'père d'une sale petite chose rose et dégueulasse... Allez, va pas nous clamser dans les pattes!

Mais le liquide carmin s'échappe malgré tout entre les failles qui barrent son corps livide. L'allure du convoi se fait de plus en plus pressante. Chaque secousse étant une épreuve pour les deux zokoïstes. Ses yeux se fixent sur la femme aux pattes en l'air puis sur Karine qui interdit toute sortie au rejeton. Une main sur l'épaule, et un regard rassurant se posent sur elle.

T'peux y dire d'pousser maint'nant, et fous y d'la flotte sur la tronche tant qu't'y es, elle sue comme un rouquin en plein cagnard.

Allez m'dame poussez... soufflez...poussez...

Envoyez la sauce!

_________________
Miss.
[ Facile à faire mais difficile d’en accoucher … ]


Enfin dans la charrette, non sans quelques péripéties, faut dire qu’elle se laisse pas transporter facilement la brune, surtout dans cet état.
Les contractions se succèdent, Miss peine à reprendre son souffle, il devient même difficile de distinguer les contractions tant la douleur est constante.


Allez m'dame poussez... soufflez...poussez...

Envoyez la sauce!


Plus facile à dire qu’à faire, pourtant elle essaye la Miss, elle sait ce qu’il faut faire, elle déjà fait ça une fois, mais dans les souvenirs de la donzelle, c’était plus rapide et moins douloureux.
La sueur coule en rivière sur le corps la Bourguignonne, les vêtements déjà déchirés et tachés de sang sont maintenant trempés.
Regard vers son borgne entre deux grimaces, toujours aussi inquiète, mais à la fois énervée : il a pas le droit de la laisser souffrir dans un moment pareil sans donner le moindre signe de vie.

MALEUS !!!!! Réveille toi !!!

Hurlement qui vient troubler le calme environnant. Miss chope inconsciemment la main de la blonde à ses côtés, la serrant aussi fort qu’elle le peut sans même s’en rendre compte. Mâchoire crispée, gorge sèche, muscles contractés et regard menaçant vers le bas ventre tant douloureux …

Qu’il sorte bon sang !

Position compromettante pour la Miss qui à plutôt l’habitude d’être discrète, muette et secrète… Parfaite comme espionne il parait. Jambes écartées et sans complexe, pas le temps de se demander si cela dérange ou non, trop concentrée sur la douleur qui lui déchire les entrailles.

Les minutes défilent, elles sont longues, trop longues, mais la délivrance ne devrait pas tarder à arriver. Il n’y a plus une seule seconde de repos, que des cris et des gémissements qu’elle ne peut retenir. Brûlure dans le bas ventre, ça fait mal, à la limite du supportable, mais elle pousse de toute ses forces, consciente que c’est la seule solution pour faire sortir l’enfant. Plus le temps de souffler, plus la patience de faire durer le mal, elle pousse, se contracte, hurle, jusqu’à ce que le bébé quitte pour de bon le cocon ou il résidait depuis neuf mois.

Silence et grand soulagement, les gouttes qui perlent sur le corps de la brune s’arrêtent de couler pour laisser place à un grand frisson, et soudain un cri, des pleures, mais ce ne sont pas les siens, mais bien ceux du fils qu’elle vient de mettre au monde.

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Kar1
[Pourquoi, pourquoi tout ça n’arrive qu’à moi]


Et que je te sauve une femme ensanglantée prête à mettre un gosse au monde pendant que son homme est en train de s’amuser à fait cache-cache trou avec la passoire inerte nommée Maleus. Un boulot contre un autre. Lequel est le mieux, la blonde aurait largement préféré s’occuper du chef Zokoïste. Pas qu’elle n’aime pas la donzelle et qu’elle veuille la faire crever à force de lui intimer l’ordre de se retenir et de pousser en arrière, mais surtout parce que Karine n’est pas très sensible à ce genre d’événement et qu’elle n’a pas envie d’être la première à soutenir un gosse repeint de la tête aux pieds.

Finalement, on s’exécute quand même dans tout ça. Pourquoi, c’est une grande question, parce que est d’autant plus une bonne réponse dans ce cas précis. Alors on fait, on ne lâche pas le morceau et on beugle enfin que le bébé peut sortir, même si la charrette est en train de brinquebaler en direction de Sémur. Ils n’ont pas de temps à perdre, aucun d’entre eux, de toute façon.

Fin d’une semaine romantico-alcoolique pour le couple, place aux responsabilités.
Et que ça braille, et que ça gueule dans tous les sens et ce n’est même pas le gosse qu’on entend. L’aime le sang la blonde, mais là..


« C'doit être un p'tit gars alors, r'fous le dans l'bon sens, faut voir la trombine en premier. »
« J't'avais dit d'pas la lâcher vin diou! Dans l'aut' sens, bascule bascule..! »

« Dans l’aut’ sens?? Mais que’qu’tu m’racontes foutre dieu d’bordel de merdoum de, ‘taiiin pis quoi 'core… »

Dans l’autre sens, quelle idée saugrenue. En même temps, vu l’état des mains de la blonde depuis qu’elle s’est infligé la lourde tache de retenir le bébé d’une main, elle peut bien aller plus loin et retourner cette face de potiron pour qu’on arrête d’y voir le truc tout mou mais plutôt un crâne à peu près en bon état. On ne sait pas encore ou ça va les mener tout ça, mais quand on s’appelle Karine, on tente le tout pour le tout quitte à en rester désabusée pour le principe. Elle gigote d’ailleurs cette dernière. Elle ne sait pas trop comment y faire, comment s’y prendre tout de même. Ca parait bizarre s’enfoncer ses menottes à l’intérieur, ou pas.. Mais elle qui s’était juré de ne jamais toucher une donzelle, elle se pose bien là. Bien emmerdée même qu’elle est. Alors elle marque un temps de pause, admire la situation plus que grotesque et se pare d’une carapace plus grosse que celle d’une tortue en rut pour effectuer ce qu’elle croyait impossible jusqu’à maintenant.

Et d’immiscer les doigts entre les jambes et de retourner, non sans mal, le gosse précoce qui en veut déjà à la vie. Alors là, on atteint de summum de gueulitude insensée. Mais ouf.. Le tour est joué, le bébé est dans le bon sens et la mère peut respirer un coup après une douleur aussi fulgurante. Si quelqu’un pouvait voir la grimace de la blonde à ce moment là, il aurait compris qu’elle n’attendait qu’une chose, que ça passe.


« T'peux y dire d'pousser maint'nant, et fous y d'la flotte sur la tronche tant qu't'y es, elle sue comme un rouquin en plein cagnard. »
« J’t’en foutrais moi d’l’eau sur la tronche. »

Alors, donner des indications parce qu’il parait que le Burrich’ a déjà assisté à pareille situation, ça passe encore, mais en profiter pour donner des ordres qui n’ont pas de sens et surtout qui vont de soi, rien de mieux pour échauffer les oreilles d’une blonde en plein entrainement. C’est tout comme là. Mais ça gueule de trop en face d’elle. Karine n’a même pas le temps de répliquer une seconde fois à la face de son homme, bien trop fière qu’elle est, pour lui montrer qui qu’est le chef ici, et qui qu’est la chose qui obéit au chef.

Et que ça continue de grommeler, et que ça tape du pied mais ça fait ce qu’on lui demande quand même. Se lever pour attraper un morceau de bois qui traine et surtout se cogner la tête contre le toit de la charrette parce que dans ces moments là, ben on oublie de se courber pour ne pas se prendre la barque en pleine tronche. Une seconde d’inattention et paf.. Qu’on voit des oiseaux et des étoiles partout voltiger autour de sa tête de blonde ahurie. L’est sonnée, mais pas assez non plus pour s’écrouler au sol. Juste le temps de reprendre du poil de la bête, quelques secondes, et surtout se souvenir de ce qu’elle est venue chercher à l’opposé de la couche.
On se re-concentre sur..


« Oh putain! Vous, bouffez ça. »

C’est pas le tout, mais pendant que le temps s’arrête pour la blonde, ben le bébé continue à pointer le bout de son nez. Alors on fourre ce bout de bois dans la bouche et on fait en sorte que la brune ensanglantée serre les canines dessus. D’une pierre deux coups. La faire taire, la faire pousser tandis qu’elle essaye d’oublier la douleur.

« MALEUS !!!!! Réveille toi !!! »

Rien n’y fait. La brunette n’a pas du tout envie de se taire pour de bon. Elle pousse, elle beugle, elle pousse encore, mais elle beugle plus fort. Sous le coup de l’agacement pur et dur, la blonde s’esclaffe et balance de but en blanc.

« Toi! Ta gueule! Occupe toi d’tes fesses, ou plutôt d’ton entre jambes et arrête d’nous faire chier ‘vec le Borgne. Ya plus important alors t’restes avec moi et tu t’concentres. Compris??!
S’non, j’te jure que j’te laisse t’débrouiller toute seule et tu s’ras pas dans la merde. »


Miam que c’est bon de gueuler un bon coup. C’est ce qu’il lui manquait à la blonde en fait depuis le début de cette aventure. On lui demande jamais son avis, alors elle devient frustrée et garde tout pour elle en grommelant intérieurement. Les piques qu’elle a lancé au Burrich’ sont de la choucroute par rapport à ce qu’elle est capable de faire d’habitude. Mais là, elle peut reprendre son office sereinement et faire sortir le bébé en bonne et due forme.

Ca crie, ça beugle, mais c’est..


« Un fils! »
_________________
Karine de Pommières.
Maleus
[Sédentaire malgrès lui]

De l’eau a coulé sous les ponts depuis la rencontre du couple avec un de ces Osts pouilleux typiques du royaume de France.
Le résultat ? Ils sont parti à deux, ont failli y passer..à deux, ont été sécouru et sont passés à trois pour revenir au point de départ à cinq… Plus on est de fous plus on rit comme dirait l’autre, ‘fin sur le coup ils se sont pas vraiment marré mais ça tout le monde s’en doute.
Retour à la case départ donc d’un couple improvisé secouristes, d’un couple improvisé bléssés et d’un chiard tout juste né.

Sémur donc, ville ô combien ininteressante comme à peu près toutes les villes du royaume pour le borgne…C’est qu’il fait pas dans le social, les habitants d’la ville ne sont que les details d’un décor.
Soins prodigués…Rengaine, mélodie en boucle pour le vétéran…Depuis le temps il se dit qu’il passer p’t’etre autant de temps dans sa vie à s’faire charcuter et recoudre qu’à grogner et bastonner.
Non c’est clair, rien de très troublant là dedans, justes une quantité de plus de cicatrices…Bah mince Mal’, tu vas finir par vraiment plus ressembler à rien mon p’tit pere.

Rien de très troublant non plus ce matin là quand il se reveille une fois de plus…Bonne dizaine de minutes pour se bouger du pieu de l’auberge où il squatte (et squattera encore pas mal de temps d’après les docs) et la désagréable impression pour le grognon d’etre aussi vif qu’un de ces vieillards qu’on peu croiser dans les villes et villages, tout courbés qu’ils sont, sans oublier ce coté tremblant et cet aspect fragile qu’on n’peut hélas pas louper…Manque plus qu’il dise à qui veut l’entendre que "c’etait mieux avant"…Mazette, c’est déjà fait..Eh ouais, le borgne a pris de l’age, toujours opérationnel (quand il ne se fait pas faucher honteusement) mais le poid du temps fait son effet, personne n’y échappe.
Enfin il peut être rassuré par le fait qu’il n’est pas le seul à subir la désagréable pression du temps, d’autres qu’on peut traiter à ses risques et périls d’ancêtres.

Bref le Mal’ se sent comme une vraie loque, ce qui en soi n’est pas vraiment loin de la vérité…Foutue Bourgogne qu’il repete sans cesse, avec ce duché c’est vraiment pas le grand amour.

Il faut attendre de longues minutes pour qu’enfin le borgne quitte l’auberge qui l’abrite…Non sans avoir insulté d’tout les noms d’oiseaux possible l’aubergiste. Bah ouais, c’est que le proprio lui lance des regards qu’il aime pas au borgne, si y’avait pas ces fichues bléssures possible même que Mal’ aurait déjà resté la solidité du crâne du crasseux aubergiste sur un mur.
Ouais mais bon, pas possible, la derniere fois qu’il a cogné quelqu’un dans son etat actuel l’a fini tellement épuisé qu’une impression de fatigue intense l’avait submergé…Ce foutu rouquin qu’en fait il haissait pas plus que ça, juste tomber au mauvais moment le jeunot…Au moment où lui le borgne n’a jamais été aussi irascible, le genre à balancer dans la trogne de n’importe qui des choses qui vachent, voir qui blessent. Le d’Assay, déjà grincheux en temps normal, l’est encore plus quand lui, homme d’action, se retrouve aussi faible…L’impression d’inutilité lui fait monter la moutarde (de Dijon, ouais j’sais c’est nul) au nez.

L’rouquin a fini d’ailleurs par y passer, pas que ça attriste plus que ça le Mal’, trop habitué qu’il est à voir des compagnons d’base perdre la vie mais ça lui a foutu un coup quand même.
Encore quelque chose qu’il n’a pas pu garder en son contrôle…Le lunatique et capricieux destin a encore frappé avec toute la malice qu’on lui connaît.

Une étincelle, une petite flamme, une pipe allumée…Fumée à la forte odeur qui s’élève dans les airs…Vous êtes à la recherche du mercenaire borgne ? Suivez l’odeur si particuliere de son herbe à pipe, odeur à la fois haïe et appreciée…les gouts et les couleurs m’direz vous.
L’a jamais autant fumé que depuis qu’il est enconvalescence dans cette ville..Qu’est-ce qu’il a d’autre faire de toute façon ? Se ballader, fumer, picoler en taverne, se moquer, grogner, se plaindre (oh oui il adore ça le cyclope) s’occuper de son gosse…

Kaoc’h…S’y fait toujours pas d’être pere, le p’tit Aaron d’Assay, son héritier, cette petite chose fragile que Miss lui met dans les bras de temps en temps. Beau contraste quand le vieux mercenaire aux multiples victimes tient dans ses bras l’enfant innocent qui sans doute ne le restera pas bien longtemps en grandissant auprès de la compagnie.
Quoi que, Miss lui apportera une dose de « normalité » dans le monde de brutes parmis lequel il va grandir. Peut etre même qu’il deviendra mercenaire lui aussi, qu’il voudra faire comme son pôpa, mouais possible quoi que Miss veille, normal pour une mere de ne pas souhaiter que son enfant choisisse une voie dangereuse qui la majorité du temps vous mene à la mort avant d’atteindre un age avancé.
Du moment qu’il devient pas cureton, pourra faire ce qu’il veut le gamin, l’a juste à perpetuer l’nom.

Le borgne s’engage dans la rue marchande de la ville Bourguignone, multiples étals où l’on peut trouver autant de choses utiles que de choses sans interets. Il aime bien flanner là dedans quoi qu’il mettrait bien en veilleuse les voix bourrues des marchands. Vrai ça, pourquoi gueuler aussi fort, la marchandise parle d’elle-même, le client est pas bete et a l’œil pour choisir ce qu’il achete…Quoi que…*leger coup d’œil sur la foule* Doit y avoir aussi une bonne quantité de pigeons, la joie des commerciaux.
En parlant de commerce, il repense aux futurs échanges avec la jeune Nore, future fournisseuse d’eau de vie de framboise pour la Zoko…C’est que le borgne a eu un coup de cœur pour cette boisson, d’quoi changer les habitudes de la troupe, la binouze et la gnôle ça va un moment et ne dit-on pas qu’il faut varier les plaisirs ? Justement il y a plaisir en bouche…Etonnant le fait qu’un fruit aussi doux que la framboise puisse prendre autant de force en bouteille…

La cadence de marche du chef zokoiste est lente, faut pas trop lui en demander et surtout ne pas le lui faire remarquer, ça l’agace déjà assez d’marcher aussi vite qu’un maraud avec un balais dans le séant…L’air mal aimable du borgne dissuade la clientelle préssée du marché de Sémur de lui faire une réfléxion sur sa molle progression.
Il fatigue et s’arrete au premier étal à portée faisant mine de zieuter la marchandise avec interet. Ne pas heurter un marchand est une chose de primordiale non pas qu’il ait peur d’eux, non l’a plus peur de grand-chose, mais qu’y a-t-il de plus agaçant qu’un marchand rouge de colere vous criant-postillonnant dessus parce que vous lui avez dit que sa marchandise a autant de valeur que les fesses tombantes d’une mere superieure agée.

Hélas, le Mal’, peu expressif d’habitude laisse voir plus facilement ses émotions depuis qu’il est bléssé…la fatigue surement. Impossible donc d’éviter le regard curieux du foutu vendeur…regard que l’œil unique soutient un instant tout en lachant un leger soupir.

"Un souçi m’sire borgne ? Z’avez l’air dubitatif"

Nouveau soupir du borgne mais pas de réponse, l’a pas envie de causer mais il semblerait qu’il n’échappera pas à cette discussion.

"Hep j’vous cause m’sire borgne, z’avez un souçi avec ma marchandise ? Tout est d’qualité j’puis vous l’assurer, j’m’assure toujours que c’que j’vend sous de premiere qualité ! C’la politique d’la maison."

L’iris métalique fixe le marchand, lueur de lassitude.

"Si vous pouviez arreter de hocher la tête comme ça l’marchand…Ca me donne la gerbe."

Visage grimaçant du borgne, air outré du vendeur, l’échange vient juste de commencer et une chose est certaine, ça démarre pas bien.

"R’gardez moi c’fromage, affiné dans les caves d’un ami, un gout à vous faire dresser l’chibre…Pis j’ai aussi d’supers frometons d’Normandie ! Sentez s’fumet ! Pis en bouche c’t’un délice !"

Révélation pour le grincheux…Un étal de fromage…C’est qu’il regardait sans voir le borgne s’etant arrété devant juste pour reposer ses guiboles. S’en serait rendu compte si la fumée de sa pipe masquait pas l’odeur des produits fromagers…Haussement d’épaules, il eteint sa pipe et hume le "parfum" dégagé par les marchandises.
Puanteur qui le ramene brusquement à la réalité…Enfin tout c’qui est normand et puant.

"Ca pue, c’est laid et j'aime pas."

Eh voila, comme prévu le marchant devient rouge, bah ouais insulter la marchandise d’un commerçant c’est comme insulter sa mere, c’est donner un coup de botte sur la corde sensible, comme cracher sur des babioles à grande teneur sentimentale.

Un vague souvenir qui revient dans la caboche du "borchon" (m’ci marie ^^), souvenir d’enfance quand il dérobait bourses et/ou marchandises sur le marché d’la ville où il trainait…C’jour là il crevait d’fin et avait piqué c’genre de fromdu sur un étal. Après avoir cavalé une bonne quinzaine de minutes pour semer le marchand fou et les archers du coin l’avait commencé à engloutir l’produit laitier…Fatal fut le résultat, malade comme un cleb’s vérolé plusieurs jours de suite…Ce jour la c’etait juré de n’plus jamais approcher d’sa bouche ne serait-ce qu’un mini bout de c’genre de produit de consommation.

Retour au présent.

"J’sais qui vous êtes m’sire borgne ! Un ignoble brigand d’la zoko qui a tué des innocents dans c’duché il y a quelques temps ! J’comprend qu’vous ayez aucuns gouts ! D’mander à un brigand d’avoir du gout c’comme demander à une catin d’s’allonger gratos ! C’du non sens !"

Tranquillement le grincheux rallume sa pipe, n’pretant à cet instant aucune attention au commerçant en rogne.
Ceci fait, dans un éffort qu’il n’a jusque la pas eu l’intention de faire, il chope le gueulard par la tignasse et d’un geste sec et avec autant de force qu’il peut avoir dans son etat actuel, envoit le visage du fromager recontrer le solide bois dont est constitué son étal.
Bonne bouffée tirée sur la pipe histoire de couvrir l’odeur de fromage qui lui pique les narines tandis qu’il regarde sa victime.
Du sang qui coule jusqu’au fromdu le plus proche, le pif a du s’peter au contact du bois qu’il se dit le cyclope, ça agrementera son ignoble marchandise.
Encore une fois haussement d’épaules et le Mal’ se detourne de l’étal pour tomber face à une petite foule de gens qui surement regardaient la scene depuis déjà quelques minutes. En voyant de leurs mines déconfites surement qu'ils ne s’attendaient pas à une fin de ce genre.
Bah ouais mais bon, le Mal’ comparé au colosse est civilisé mais etre civilisé à la zoko n’a surement pas le même sens qu’être civilisé dans la p’tite vie sans saveurs d’un civil de base.

Encore loin le jour où il pourra de nouveau courir les chemins, en attendant il doit récuperer, survivre, peter des dents quand il en a la force…
Convalescence qui risque d’être mouvementée si l’on pense au fait que dans cette ville se trouve plusieurs de ses "ennemis ".
Un instant il contemple les curieux, pipe au bec, visage presque impassible avant de s’adresser à eux d’un ton monocorde.

"Un fromager de moins..devriez me remercier bande de larves… "

L’humeur maléusienne dans toute sa splandeur a de nouveau pris le dessus sur son calme apparent, mais pas le temps de causer plus avec tout ces inconnus pas dignes d’interet, il se remet en marche…ABBA (m’ci nore ^^) n’a pas fait la moitié du marché, encore des choses à voir, à acheter, p’t’etre même d’autres abrutis à cogner, de quoi se maintenir dans une semblant de forme…Une sorte de rééducation quoi.

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Adieu Fab'
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