Faebur
Merci de me contacter avant d'intervenir, si vous désirez participer.
Si vous désirez lire le début de ce RP : c'est ici
Si vous désirez lire le début de ce RP : c'est ici
Fatigué par la longue route qu'il avait parcourue durant ces quelques jours, ainsi que par le (plantureux ?) repas qu'il venait de faire, Faebur sentait ses paupières s'alourdir et son attention faiblir. Dans un sursaut de lucidité, pour éviter de se faire délester de sa maigre bourse qui était à peu près tout ce qu'il avait, il se releva et demanda une chambre au tavernier pour aller y faire une petite sieste. Celui-ci, se méprenant sur les intentions du jeune homme, lui proposa une fille pour l'accompagner, allant jusqu'à lui proposer sa propre fille, et même sa femme, au cas où les goûts de Faebur se porteraient davantage sur les femmes plus âgées. Un « non » plus ferme finit par faire entendre raison au tavernier, qui lui prêta la clef d'une chambre moyennant le paiement d'un écu, puisqu'il ne s'agissait que d'une sieste.
Il grimpa l'escalier branlant, craignant de passer au travers à chaque pas, et poussa la première porte venue une fois rendu à l'étage. Rapide coup d'il circulaire pour apprécier l'insalubrité évidente des lieux. Une commode bancale traînait dans un coin de la pièce au centre de laquelle trônait un lit miteux. Le degré de saleté de la pièce concurrençait celui du rez-de-chaussée, et Faebur put même voir quelques araignées se promener impunément sur le matelas crasseux. Tant pis, à la guerre comme à la guerre, et un deuxième tant pis si on n'est pas en guerre. Le jeune homme s'allongea malgré l'odeur de moisi qui s'échappait du lit et ferma les yeux, essayant d'oublier le bruit des courses d'insectes, les hurlements des ivrognes hors de la taverne, et les quelques bruits de lutte à l'étage en dessous. Étant donné le calme absolu qui régnait, il ne fit que somnoler, mais cela lui suffit pour se remettre d'aplomb. Faebur s'étira, se gratta le dos pour y chasser quelques micro-insectes qui avaient eu la joyeuse idée d'aller faire la visite de son corps, puis sortit de la chambre pour retourner dans la pièce principale de la taverne et attendre Aud.
Il enjamba le corps d'un homme inanimé au pied de l'escalier, vestiges des bruits de lutte entendus auparavant et retourna s'asseoir à sa place de tout à l'heure. Mais que faisait-il donc ? Était-il si loin d'Agen lorsque son pigeon l'avait trouvé ? Ou bien le dit pigeon s'était-il perdu en cours de route ? Ou alors c'était Aud qui s'était fait attaquer par des brigands en cours de route... Secouant la tête pour chasser ces idées noires, il se focalisa sur une hypothèse bien plus probable, la raison la plus sûre pouvant retarder un homme : une femme. Bah, il était peut-être mauvaise langue, il verrait bien quand Aud arrivera.
_________________
"Ne pas s'élever bien haut, peut-être, mais tout seul..."