Milo
Il ne répondit pas au lutin. Pas dans un premier temps en tout cas. Attention détournée par la mariée, sa future. Il la détailla un long moment en silence, peu habitué à la voir avec autre chose que du noir en étendard, sa longue chevelure rousse cachée sous une résille. Sans vraiment s'en rendre compte, il bomba légèrement le torse, fier de ce qu'elle montrait. Azur au léger sourire timide, presque de puceau. Il se retint cependant de sourire niaisement, fronça les sourcils pour masquer son trouble en se tournant vers le nain.
Toujours aussi bavard et qui semblait connaître Poup. Étonnement, rapide calcul effectué, suppositions les plus loufoques s'enchaînant dans son esprit. Pour en arriver à la conclusion suivante : si la grenouille de bénitier connaissait la pie rouge, c'était forcément parce qu'ils faisaient tout deux parties d'une secte secrète emplie invétérés bavards.
- T'veux pas que j'te viole non plus ? Regard dédaigneux, avant de se pencher tout près de l'oreille du lutin. Ecoute moi bien, t'as pas intérêt m'faire un d'tes coups foireux ou j'te jure qu'il faudra des années à Linon pour t'r'constituer !
Et déjà, le démon de se perdre dans la foule. Le géant secoua la tête, légèrement dépité. Qui sait ce que cet imbécile leur réserverait. Mais, à sa décharge, l'attention de la populace serait sûrement détournée de lui pour se diriger vers cette catastrophe ambulante. Le géant scruta la foule, à la recherche de son témoin, le coeur légèrement battant d'appréhension. Il se rappela vaguement le mariage de Daresha de Jeneffe, pour gagner de précieuses secondes. Les témoins n'étaient pas sollicité au minimum avant l'échange des voeux, voire tout à la fin. La vieille panthère pouvait donc prendre tout son temps.
Il fit un pas de côté, laissant la masse se faire engloutir par les murs froids et le ventre sombre de l'église. Rougissant, lorsqu'il croisa le regard de la rousse. Prédatrice, possessive aussi, ce qui le fit rire intérieurement. Observant une dernière fois la foule, soupir de soulagement s'échappant de ses lèvres. La blonde était enfin arrivée, avec, comme de coutume, ses casseroles. Enfin, ses pages. Ce qui pour le blond revenait au même.
Il eu toutefois un pincement au coeur, en la voyant ainsi, teintant les retrouvailles d'une note amère. Le temps, en amant immuable, avait encore fait des ravages. Elle semblait encore plus recroquevillée que dans son souvenir. Maigre à faire peur, à un point tel qu'il se demanda si une bise pourrait la renverser. Il secoua la tête, senestre gantée effleurant le bras de la rouquine, avant de se diriger vers la petite blonde. Il n'osa pas la serrer dans ses bras, aussi déposa-t-il un baiser sur son front, entouré un instant des effluves de fleur d'oranger qui ne la quittaient jamais.
- Salut belle blonde, vous cherchez quelqu'un en particulier ou vous êtes là par hasard ?
Clignement d'yeux, alors que le géant se recule, hochant la tête pour saluer le frère de la jeune femme. Il n'avait vu Gabriel que peu de fois, mais se souvenait toujours de sa chevelure aile de corbeau, parfais contraste avec la blondeur de sa soeur, désormais parsemée de fils d'argents. Avec un regard d'excuse pour l'homme, il tendit son bras gauche à la jeune femme. Amusé, parce que leurs deux mains opposées étaient vêtues de noir. Une mitaine pour elle, un gant pour lui.
- J'suis content que tu sois là Boucle d'Or. Puis tout bas, comme une confidence, tandis qu'ils approchaient de la rouquine et de celui qui, d'après ce qu'il avait compris de leurs précédentes conversations, devait être Mont. Empêches moi de faire une connerie si jamais... 'Fin tu vois quoi. Baste, c'est que le diable aurait presque raison. Presque seulement, parce qu'il ne pouvait décemment pas lui laisser avoir raison. Ce serait la pire honte de sa vie. Puis, à voix haute. Boucle d'Or, j'te présente ma future. Rouquine, voici Ilmarin. On y va ?
Présentations rapides, il n'avait jamais été de ceux qui bavassaient pendant des heures, surtout en pareille situation. Alors, comme l'attente était interminable, qu'il ne souhaitait qu'une seule chose, que tout finisse, il se dirigea, la blonde toujours à son bras, vers les bancs du devant. Saluant de la tête Marie Alice, étonné qu'elle soit là. Il ne connaissait que peu de monde, à dire vrai. Mais il est une personne au moins qu'il aurait préféré ne jamais avoir rencontré. Le maje, pour ceux qui n'auraient pas compris.
Raide comme un piquet, le géant mena la blonde sur le front, comme si c'était elle qui se mariait. Chose qui l'aurait beaucoup plus amusé qu'à présent. Il n'en menait pas large, une légère appréhension lui titillant le cerveau comme une mouche gênante. Alors, uniquement pour s'empêcher de fuir, il en profita pour lâcher le bras d'Ilmarin, et donner une tape sur le chapeau du maje. Ni vu ni connu, il s'arrêta au bout de l'allée. Gardant un oeil sur le nain, l'autre à l'entrée de l'église. Se dandinant, encore, ne sachant que faire. S'asseoir, rester debout ?
Il soupira et décida finalement de rester séant levé, le coeur battant à tout rompre, observant sa presque femme aux yeux de la paperasse Française.
Toujours aussi bavard et qui semblait connaître Poup. Étonnement, rapide calcul effectué, suppositions les plus loufoques s'enchaînant dans son esprit. Pour en arriver à la conclusion suivante : si la grenouille de bénitier connaissait la pie rouge, c'était forcément parce qu'ils faisaient tout deux parties d'une secte secrète emplie invétérés bavards.
- T'veux pas que j'te viole non plus ? Regard dédaigneux, avant de se pencher tout près de l'oreille du lutin. Ecoute moi bien, t'as pas intérêt m'faire un d'tes coups foireux ou j'te jure qu'il faudra des années à Linon pour t'r'constituer !
Et déjà, le démon de se perdre dans la foule. Le géant secoua la tête, légèrement dépité. Qui sait ce que cet imbécile leur réserverait. Mais, à sa décharge, l'attention de la populace serait sûrement détournée de lui pour se diriger vers cette catastrophe ambulante. Le géant scruta la foule, à la recherche de son témoin, le coeur légèrement battant d'appréhension. Il se rappela vaguement le mariage de Daresha de Jeneffe, pour gagner de précieuses secondes. Les témoins n'étaient pas sollicité au minimum avant l'échange des voeux, voire tout à la fin. La vieille panthère pouvait donc prendre tout son temps.
Il fit un pas de côté, laissant la masse se faire engloutir par les murs froids et le ventre sombre de l'église. Rougissant, lorsqu'il croisa le regard de la rousse. Prédatrice, possessive aussi, ce qui le fit rire intérieurement. Observant une dernière fois la foule, soupir de soulagement s'échappant de ses lèvres. La blonde était enfin arrivée, avec, comme de coutume, ses casseroles. Enfin, ses pages. Ce qui pour le blond revenait au même.
Il eu toutefois un pincement au coeur, en la voyant ainsi, teintant les retrouvailles d'une note amère. Le temps, en amant immuable, avait encore fait des ravages. Elle semblait encore plus recroquevillée que dans son souvenir. Maigre à faire peur, à un point tel qu'il se demanda si une bise pourrait la renverser. Il secoua la tête, senestre gantée effleurant le bras de la rouquine, avant de se diriger vers la petite blonde. Il n'osa pas la serrer dans ses bras, aussi déposa-t-il un baiser sur son front, entouré un instant des effluves de fleur d'oranger qui ne la quittaient jamais.
- Salut belle blonde, vous cherchez quelqu'un en particulier ou vous êtes là par hasard ?
Clignement d'yeux, alors que le géant se recule, hochant la tête pour saluer le frère de la jeune femme. Il n'avait vu Gabriel que peu de fois, mais se souvenait toujours de sa chevelure aile de corbeau, parfais contraste avec la blondeur de sa soeur, désormais parsemée de fils d'argents. Avec un regard d'excuse pour l'homme, il tendit son bras gauche à la jeune femme. Amusé, parce que leurs deux mains opposées étaient vêtues de noir. Une mitaine pour elle, un gant pour lui.
- J'suis content que tu sois là Boucle d'Or. Puis tout bas, comme une confidence, tandis qu'ils approchaient de la rouquine et de celui qui, d'après ce qu'il avait compris de leurs précédentes conversations, devait être Mont. Empêches moi de faire une connerie si jamais... 'Fin tu vois quoi. Baste, c'est que le diable aurait presque raison. Presque seulement, parce qu'il ne pouvait décemment pas lui laisser avoir raison. Ce serait la pire honte de sa vie. Puis, à voix haute. Boucle d'Or, j'te présente ma future. Rouquine, voici Ilmarin. On y va ?
Présentations rapides, il n'avait jamais été de ceux qui bavassaient pendant des heures, surtout en pareille situation. Alors, comme l'attente était interminable, qu'il ne souhaitait qu'une seule chose, que tout finisse, il se dirigea, la blonde toujours à son bras, vers les bancs du devant. Saluant de la tête Marie Alice, étonné qu'elle soit là. Il ne connaissait que peu de monde, à dire vrai. Mais il est une personne au moins qu'il aurait préféré ne jamais avoir rencontré. Le maje, pour ceux qui n'auraient pas compris.
Raide comme un piquet, le géant mena la blonde sur le front, comme si c'était elle qui se mariait. Chose qui l'aurait beaucoup plus amusé qu'à présent. Il n'en menait pas large, une légère appréhension lui titillant le cerveau comme une mouche gênante. Alors, uniquement pour s'empêcher de fuir, il en profita pour lâcher le bras d'Ilmarin, et donner une tape sur le chapeau du maje. Ni vu ni connu, il s'arrêta au bout de l'allée. Gardant un oeil sur le nain, l'autre à l'entrée de l'église. Se dandinant, encore, ne sachant que faire. S'asseoir, rester debout ?
Il soupira et décida finalement de rester séant levé, le coeur battant à tout rompre, observant sa presque femme aux yeux de la paperasse Française.