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[RP] Epousailles de la Meyre et du Nordique

Breiz24
Le Credo, c'est fait, les conneries sur le mariage, c'est fait. Et après?
Elle piaffait, la rouquine. Le regard blond la consumait, et...


Non mais d'quoi j'me mèle?

Qu'est-ce que c'était que ce lutin rouge qui réclamait un déhanchement géanesque? le chapeau disproportionné lui bouchait la vue, en plus, et elle était incapable de dire si oui ou non son pair arrivait. Mais alors!
Et Poup qui chantait toujours à s'en péter les cordes vocales. Mais ça allait pas bientôt finir ce cirque? Quand est-ce qu'on dit "oui je le veux" et qu'on signe les papiers, nom d'un bordel divin?
Sur les charbons ardents, la rouquine.

Elle se tourne à nouveau, rapidement, vers l'évêque, après avoir menacé d'un regard acier le nain écarlate. Message silencieux pour l'amie :


T'as intérêt à finir ça fissa, sinon tu vas voir!

C'était vrai, quoi! des heures que tout le monde était là, et ça n'en finissait pas! Comment? seulement le quart d'une heure? Impossible!
Elle se retint de tirer Poup par la manche, elle se retint de chanter une paillarde à la suite du vœu pieux de la chanson religieuse, elle se retint de se tourner vers Esta et Gauvain pour voir si tout allait bien, elle se retint de se noyer dans l'Azur face à elle, elle se força à rester immobile face à Poup, ne pensant pas aux côtes de beaune et aux Nuits-Saint-Georges qui attendaient sagement sous le dais, elle se concentra.


Alleeeeeeeeeeeez! 'tain Poup tu vas en finir oui? On est pressés ça s'voit pas?

Ah, ne pas trépigner, non plus... Ça, ça se faisait pas. Mais n'empêche, si elle avait pu, elle l'aurait fait.
Au lieu de quoi, elle plongea de nouveau l'argent de ces yeux dans ceux du blond. Détaillant chacun de ses traits, avant de revenir sonder son âme, perdus, cinglés, oui, ils l'étaient. Ils allaient parfaitement ensemble. D'ailleurs, le plaisir qu'ils prenaient dans le corps de l'autre était un signe, non? Un mince sourire étira à nouveau les lèvres de la rouquine. Il avait promis de se venger. Pourtant, c'était vraiment pas sa faute si elle avait fait tomber une pomme...
Non, non, elle ne pouvait pas penser ça! Pas ici, et surtout, pas maintenant.


Crédieu, tais toi mon cœur! La vache, faut que j'arrête de le regarder comme ça aussi, ça va se remarquer à force. 'Tain manque plus qu'un joueur de viole qui fasse pleurer dans les chaumières, et on sera définitivement la risée du duché!

Clignement d'z'yeux, léger raclement de gorge, léger rougissement aussi, parce que niveau pensées inavouables, elle se posait là, la rouquine, et regard à nouveau tourné vers l'évâque. Sur, elle allait continuer maintenant, non?

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--Le_petit_sentier
Sur le parvis de l'église, la Blonde attendait, à combattre le froid en se frictionnant vigoureusement les bras. De l'autre côté de la place, sous les voûtes bénies, se tient la cérémonie. Elle n'y assista pas. Aucune raison n'aurait pu la pousser à passer le portail consacré, non...... "l'Éternel à donné, l'Éternel à repris"..... Jusqu'à ce jour, Adélaïde n'a pas encore vu ce qu'Il a bien pu donner en échange de tout ce qu'Il lui a arraché...... Son père, quand elle avait six ans, sur un bûché, son enfance, dans un couvent, enfermée...... Alors non, jamais plus elle n'entrerait dans une église chargée de louables intentions, alors, aujourd'hui, elle attendait dehors.......

Le motif de sa présence? Il est vrai, elle ne connaissait la mariée que pour l'avoir entraperçue lors de brèves occasions à Arquian, quand au futur époux.... Jamais vu..... Ce qui l'amène en vérité est une missive venue de bien loin dans le sud. Le Géant au crâne déchevelu a fait parvenir courrier par les voies détournées..... Avec un petit cadeau pour les mariés. Parchemin plié dans sa manche, petite boite à l'abri dans sa sacoche, elle réajuste sa cape sur ses épaules pour se protéger de la morsure du froid.


- pfffffff, mais qu'est-ce qu'ils attendent pour sortir...........


Arthanagor
Arthanagor tentait de suivre la cérémonie du fond de la nef.
Quand il entendit Poup,Masseigneur commencer a chanter un preche sur un rythme nouveau,il ne retenir un sourire....qui se transforma en fou rire lorsqu'il vit derriére Poup,Gontrand toujours affublé de sa tenue d'enfant de coeur se lancé dans un dance digne de St guy au rythme de la "chanson" et passer d'une jambe sur l'autre avec un sourire niais sur le visage.
Décidement ce mariage ne maquait pas de surprises.
Il regarda la Meyre qui commençait a trépigner sur place. Pour lui il y avait deux solutions:

- soit la rouquine allait rappeler poup a l'ordre d'une voix melodieuse digne d'une trompe de chasse pour finir la céré"monie et passer au choses sérieuses
- Soit l'epece de viking blond allait finir violer dans le confessionnal apres avoir virer le dindon et les cures dents de la garde ducale.
Arthanagor repris son serieux et attendit la suite de la cérémonie

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* Delanda Britania Est *

Mariée à Minimiu
père de Duncan
Ex Membre de L'ex Fine Equipe.
Tetu,raleur,de mauvaise foi et mysanthrope
Poupounet
Elle regarda le couple, visiblement ils en avaient marre. Bon de la part du géant encore rien ne l'étonnait plus, mais Breiz quand même elle aurait pu faire un effort.

Ah mais je vous jure ! Pas encore marié que ça ne pense qu'à se rouler dans la paille. L'autre asperge qui bave devant le corsage de la rouquine, et la dite rouquine qui se dénuderait sur place si elle le pouvait afin de s'offrir au géant.

Poup secoua doucement la tête, bon elle en était où ? La rencontre des époux ! Ah ba parlons en de leur rencontre.

Le voyeur qui mate outrageusement une veuve rousse en train de se baigner nue. M'enfin qu'elle idée aussi.

Elle se racla la gorges avant de reprendre.

Ces deux personnes se sont rencontré dans des circonstances un peu spéciales.

Oh si peu.


Un bain ... Oui vous m'avez bien entendu un bain, les a rapproché. Comme quoi ça sert à autre chose qu'à se laver. A bon entendeurs messieurs. Pensez y.


Elle posa son regard sur le couple.

Le mariage suppose que les deux époux s'engagent l'un vers l'autre librement et sans contrainte, qu'ils se promettent amour mutuel et respect pour toute la vie, qu'ils accueillent les enfants que Dieu leur donne, et les éduquent selon les écrits d'Aristote et la pensée de Christos. Breiz et Milo, est-ce bien ainsi que vous voulez vivre dans le mariage ?
Sorane
A peine arrivée qu'un guide aviné ramassait les armes de sa garde, leur montra le chemin et jeta des coussins sur les bancs.
La Duchesse de Bourgogne était particulièrement sensible actuellement à toute marque de confort, elle remercia donc son bienfaiteur pour si peu avenant !

Sorane put donc assister à la cérémonie, sans se retrouver trop ankylosée.
Elle pria avec ferveur, elle supplia même pour qu'elle arrive à ne pas céder à l'émotivité qui hélas contaminait toute femme enceinte, et qui avait tendance à s'exprimer librement au cours de cérémonie de mariage. Elle promit d'être sage, d'être plus assidue aux messes, de ne plus se laisser aller à autant de gourmandise, mais son petit résident avait de l'appétit lui aussi !

L'échange des voeux venait d'être annoncé, Sorane hésita à se boucher les oreilles... Mais en même temps, elle imaginait que Breiz et son futur supporteur à plein temps, sauraient surement l'amuser et faire preuve d'originalité.

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Breiz24
J't'en donnerais des circonstances un peu spéciales moi! T'as qu'à nous traiter de délurés devant tout le monde aussi nan? Et ça se dit évêque, j'te jure!

C'est que ça cogitait à vive allure dans le ciboulot de la rouquine. Malgré elle, elle en voulait un peu à Pour de résumer sa rencontre avec le blond à une simple histoire de voyeurisme et de corps qui s'échauffent de trop.
Mais après tout, c'était mieux ainsi. Que les gens continuent de voir en elle la catin rusée, ça leur ferait les pieds.
Regard vers le blond, à nouveau.


Ouais, pensez y messieurs. 'Tain c'est quoi encore ce laïus sur les mouflets? Il me prend pour une poulinière le Très Haut ou quoi? L'est bien gentil mais pas question que je casse ma pipe en mettant bas. Une fois, ça suffit, merci!

Elle fronçait les sourcils malgré elle à l'énumération des tout ce qu'elle allait avoir à faire. Enfin, si on écoutait les conneries de l'Eglise temporelle.
Regard argenté plongé dans les Azurs, à nouveau. Librement consenti oui, à la seconde où elle avait tranché d'un coup d'épée une longue mèche rousse, et l'avait remise entre les mains du blond.
Elle avait beau être plus ou moins aristotélicienne et très très Bourguignonne, les vieux réflexes de la petite enfance, et des mystères de sa mère lui revenaient. Avec la mèche d'or rouge, elle lui avait remis sa vie, et la possibilité d'en prendre le contrôle par quelque antique sortilège. D'après de vieilles légendes tenaces là où elle avait grandi.
Librement consenti, depuis longtemps, elle était à lui oui. Alors Aristote il arrivait avec un poil de retard.

Etait-ce ainsi qu'elle voulait vivre dans le mariage? Il en avait de bonnes, l'Aristote. Elle refusait catégoriquement l'idée d'enfanter à nouveau, et Gauvain, hormis le baptême, la seule chose qu'il connaissait d'Aristote c'était sa Divine épouse Sainte Boulasse.
Était-ce bien ainsi qu'elle voulait vivre? Un sourire vint à nouveau étirer ses lèvres, illuminant l'argent. Ne plus être vide et froide, mais vivante et brûlant d'un feu dévorant à chaque fois que son regard se posait sur lui? Ne plus être seule et perdue mais avoir une âme forte pour repère et point d'ancrage? Ne plus être une mère frigide et endeuillée, mais vibrer sous sa peau et leurs souffles courts? Et pour toujours? Oh, oui, c'était ainsi qu'elle le voulait.
D'ailleurs, elle le dit, la voix surement un peu trop rauque, des émotions violentes qui la bousculaient, tandis que l'évêque attendait une réponse neutre:


Oui.

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--Zobi_lamouche
La Mouche piaffait en contrebas du parvis, parmi les gueux, tentant de repérer qui était qui parmi les invités. La veuve avait embarqué l'avant- veille sur le Burgundia en partance pour Moulin avec promesse aux filles de revenir à temps pour le banquet. Parce que vrai, il commençait à se faire faim là ... Table ouverte qu'elle avait dit la Pétronille ... Une occasion à ne pas louper pour l'adolescente maigrichonne, ça la changerait du pain gris de l'ordinaire.

Mais pour l'heure, la mioche crevait la dalle en essayant d'imaginer ce qu'il y aurait à piocher sur les trétaux, et son impatience montait à mesure que le temps passait. Elle marmonnait pour elle

Mais qu'est-ce qu'ils attendent... Gnépapotib ... c'est d'amour et d'eau fraiche ou quoi ? Et pis d'abord, qu'elle idée de commencer par l'église. Moi, quand j'me mariera, on mangera d'abord et pis on ira à l'église ensuite. Non mais c'est vrai quoi, faut être logique, les gens viennent pour le banquet pas pour autre chose ... et pis non, encore mieux, j'me mariera durant l'banquet ... oui, c'est ça, juste après le premier plat de poisson. Bonne idée tient !

Elle sautillait sur place, autant pour se réchauffer que pour tenter de voir quelque chose par dessus la tête des badauds qui attendaient comme elle, égrenant dans sa tête son menu de noce.
anguilles fumées , credo , canard roti et poularde au confit de mirabelle ,voeux et ... heu ... (hésitation) ... cochon de lait aux fèves - mais faudra les éplucher les fèves, c'est du boulot ça - et pis les anneaux juste avant l'yssue de table ...

Un gargouillement sonore intempestif interrompit sa méditation, trahissant à tous le motif de sa présence, ce dont évidemment elle n'avait cure. Elle interpella son voisin de devant, plus grand et surtout mieux placé qu'elle pour lorgner à l'intérieur de l'edifice.
Bon alors ! Dis voir, ils en sont où ?
Milo
La suite du crédo le fit lever un sourcil et ce, pour plusieurs raisons. D'une part, le fait que l'évêque se mette à chanter des paroles plus ou moins compréhensibles. Il n'avait retenu qu'en gros, aux yeux de l'église, la rouquine et lui avaient plus que pêché. Azurs plongées dans l'Argent, se liant à elle de la plus exquise des manières. Ils devraient finir en cendres pour ce qu'ils avaient fait. L'autre point ensuite, fût la phrase lâchée par le nain. Sourcil qui se haussa encore un peu plus, accompagné d'une furieuse envie de se retourner et de coller quelques baffes au trublion.

Il recula d'un pas, discrètement, tandis que l'évêque continuait sa litanie. Étrangeté alors que les mots venaient susurrer à son oreille leur complainte païenne à ses yeux. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres, lorsqu'ils rapportèrent leur rencontre. Cela ne s'était pas tout à fait passer comme elle décrivait. Pas vraiment.

Et, tandis qu'arrivait enfin l'échange du consentement, le doute qui lui faisait comme une seconde peau depuis ce matin l'enveloppa entièrement de nouveau. Le coeur battant à tout rompre, les sens coupés du monde, pour une lutte intérieure comme il n'en connaissait que rarement. Il recula d'un autre pas, fixant le vide par delà l'évêque. Inerte, respiration saccadée, sueur froide lui coulant le long des membres. Qu'allait-il répondre ? Allait-il fuir ? Allait-il la laisser l'enchaîner à elle pour l'éternité ?

Il recula d'un autre pas, tandis qu'une vive douleur lui comprimait le coeur. Il ne la connaissait que trop bien, pour l'avoir ressentie quelque fois. Ephémère oui. Mais laissant une trace indélébile, de celles que l'on reconnaît au premier coup d'oeil. Celle qui transperce le corps de part en part, raidissant les muscles, les tétanisant à un point que même serrer la mâchoire devient acte de torture. Le stress, mêlé à l'anxiété, et à tout autre chose qu'il ne pouvait définir. Un murmure rauque, à peine audible s'éleva, qu'il tenta d'amplifier, tandis que sa senestre fut agitée de soubresauts. Il recula d'un autre pas.


- Je...

Respire. Fais taire cette peur qui te ronge, qui te vrille le ventre. Respire Tout est fini à présent, il est mort, il ne peut plus te faire de mal. Tu le sais. Regarde, regarde la. Elle est là, elle est vivante, Gauvain est vivant. Plus jamais ils ne pourront te retrouver, plus jamais ils ne pourront les tuer. Il est mort, enterré, bouffant les pissenlits par la racine. Respire. Tu as grandit, tu pourras les protéger. Tout est différent à présent. Respire.

Il inspira une grande goulée d'air, priant secrètement pour que personne parmi l'assemblée ne devine son trouble. Il rouvrit les yeux, à la recherche de ceux de celle qui deviendra sa femme. Azur contre Argent, faisant fi de l'extérieur. Respirer. Et tout relâcher. Ses peurs, ses doutes. Un peu de cette liberté si chèrement acquise, au profit d'une autre. Différente. Il esquissa un faible sourire, serrant son poignet gauche à s'en faire mal, avant de relever la tête et d'observer les vitraux, en face de lui. Comment aurait-elle dit ?


- Je le... veux.

Je te veux... Ma flamboyante.
Poupounet
Voilà THE moment, le seul, l'unique, the only one ! Ouais ouais, l'es bilinguiste la Poup. Quoi vous en le saviez pas, l'est pô françoise l'avovêque.
Bon bref on est pas là pour parler des qualités de l'officiant, pourtant elles sont nombreuses, mais pour marier deux chie*** ... heu ... âmes sœurs.


Poup se redressa regardant les deux protagonistes. Si un jour on lui avait dit qu'elle marierait une rusée, elle ne l'aurait pas cru. La vie est vraiment étrange parfois. Dernière vérification, elle avait bien l'anneau dans sa bourse, qu'elle cachait dans les plis de sa robe. Manquait plus que l'anneau ne soit perdu. Enfin, elle referma son livre des vertus avant de prendre la parole.


Breiz, Milo, voilà le moment d'échanger vos vœux, de vous jurer un amour éternel, de vous unir. C'est à vous.
Letiti
Le diable étouffe un bâillement. Après la chanson rythmée de l'avovêque, l'ambiance est bien retombée...
Il s'était fait foudroyé sur place par la mariée, et hésitait quelques peu à l'ouvrir à nouveau. Surtout que ca finirait par se remarquer au vu de l'ambiance calme autour de lui.
Moment de l'échange des "oui"...Le philosophe se demandait bien pourquoi on faisait cela devant tant de monde alors qu'ils agissaient comme s'il n'y avait plus rien autour d'eux. Il en aurait maugréer dans sa barbe si l'acoustique si particulière des églises n'aurait pas risqué de le trahir.

Le nez qui pique.....
Hop l'avovêque reprend la parole, pour encore des...voeux? La s'en était trop, il maugréa quand même:


Gné pas possible ca?!
Il vont se le jurer combien de fois qu'ils se veulent l'un l'autre, et l'amour et le corps tout ca... C'est pas c'qui viennent de faire?!
Groumpf...

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Breiz et Milo, incarné par Breiz24
Il reculait. Il reculait. Elle déglutit, les yeux rivés sur le sol, où les pieds du géant esquissaient le troisième pas vers l’arrière. L’Azur s’était coupé d’elle.
Lentement, l’argent remonta le long du corps du géant, ne s’attardant pas, cherchant l’océan à nouveau, alors que la grande carcasse suffoque, déchirée. Et se fondre, lentement, dans le regard noyé.


Je sais. Je sais. Ne me fuis pas. Respire. Tu m’as.

Rester arrimée à l’Azur, ne pas le perdre, à nouveau. Être son calme après la tempête. Le laisser s’immerger dans la langueur de l’argent. Rester à lui, n’écoutant qu’à demi l’évêque. Être lui. Être unis.
Prêter serment, encore. Encore ? Une fois ne suffit donc pas ? Que la religion des hommes est donc rédhibitoire… Qu’il leur avait été aisé de s’unir, pourtant, au bord d’un lac gelé. Un lacet bleu lourd de passé, une mèche rouge échangée, elle était volontairement possédée.

Il avait raison, le diable rouge. Il avait raison oui, mais il n'aurait pas du parler. Sourire d’excuse à l’Azur, et deux grands enjambées vers le second rang, là d’où les murmures s’élèvent. Petit bonhomme rouge pris au col, et voix de rouquine énervée, en demi tons :


Si, c’est ce qu’on vient de faire, et même qu’on va recommencer, alors l’empêcheur de se marier en rond, il va la fermer bien serrée pendant qu’on continue, s’il veut pas que je lui sépare la tête du reste avant la fin de la journée, compris ?

Maje relâché sans cérémonie, et nouveau demi-tour. Argent illuminé vers le blond. La main fut glissée dans celle de l’élu, pouce caressant discrètement la grande paume, et un pas est esquissé vers l’autel, pour le rapprocher à nouveau du centre de l’attention générale.


Je te veux, oui.

Aujourd'hui, demain, hier. La réponse était tellement évidente. Pour quelqu'un qui ne doutait pas tant, elle le serait. Mais pas pour lui. Géant qui était habitué à avoir la solitude pour seule compagne, harcelé par un passé aux relents morbides et une folie latente. Car malgré sa carrure imposante, son esprit doutait. Beaucoup trop parfois, pour qu'il puisse voir ce qu'il avait devant les yeux, aveuglé par son incertitude. Craignant aussi que les erreurs passées ne ressurgissent.

Alors il se blindait, autant qu'il le pouvait. Rares étaient ceux qui avaient droit de le voir dans son entièreté. Ame effeuillée de tous oripeaux, aux meurtrissures éclairées. Ils étaient rares, parce qu'il était rare qu'il accorde sa confiance si facilement. Il se cachait pour ne pas souffrir. Qu'on le laisse tranquille, que les gens glissent leur regard sur lui comme un bateau sur une mer d'huile. Il voulait vivre en paix

Un peu comme sur les vitraux qu'il regardait. Scènes figées par la main d'un artiste un peu voyeur, par trop pudique pour cependant tout révéler. Gestes en suspend, pour une éternité bien éphémère, à bien y réfléchir. Qui se déciderait uniquement quand les hommes l'auront voulu, lorsqu'ils se seront décidés à briser la fragile harmonie unissant une couleur et un verre.

Chose qu'il voulait éviter à tout prix, tandis que les Azurs s'incrustaient de nouveau dans l'Argent. Il voulait vivre en paix oui. Profiter un peu de ce qu'il avait sous les yeux, dans son lit, dans son coeur. Ne plus être qu'un, un seul, quelles que soient les circonstances. Peut-être y accèderait-il.

Il inclina légèrement le buste, ne pouvant empêcher un sourire amusé s'esquisser sur ses lèvres, tandis que la jeune femme se dirigeait vers le nain. Encore lui, qui faisait des vagues d'un rien, mais qui, paradoxalement, permis au géant de retrouver un peu de son assurance. Il se promit cependant d'avoir une discussion pour le moins engagée avec le trouble-fête, haussant un sourcil tandis que l'évêque réclamait encore un échange de voeux. Ils venaient de le faire, non ?

Alors, instinctivement, la grande main se referma dans une attitude protectrice sur les doigts fins que l'Azur pouvait sentir sous son grain de peau rugueux, couverts de cals. Avançant même d'un autre pas, pour lui prouver sa détermination, bien qu'il gardât les yeux obstinément fixés sur Poupounet.


Du fond de sa mémoire, lui revinrent les mots creux qu’ils avaient appris. Des mots vides, inutiles, qui ne servaient qu’à consacrer une union déjà consommée. Des promesses dépourvues de sens qui s’effaceraient au premier orage. Non, elle n’aimait pas ce que l’Eglise fait faire aux hommes. Elle se taisait, elle réfléchissait. Ils avaient déjà échangé des vœux. Elle avait dit oui, il avait dit je le veux. Devaient-ils réellement répéter encore une fois cela ? Elle hésita, encore une fraction de seconde. Puis elle prit les devants, inversant les ordres de passage peut être, qu’importe !
Elle ouvri la bouche, déclamant ce qu’on attendait d’eux, la voix monocorde, dépourvue d’intonation :


Milo, veux tu être mon époux ?

Elle ne le regardait plus, non plus. Les yeux rivés sur l’évêque. Le regard blasé.
Les doigts fins, eux, jouaient une toute autre partition, entremêlés à ceux du géant. Ils effleuraient, pressaient et cajolaient, rassurants. Le pouce replié au creux de la paume traçait inlassablement des lettres, mêlées à des arabesques étranges, message qu’il comprenait surement, même sans reconnaitre les lettres qu’elle traçait. Les corps se connaissaient si bien.


Les mots avaient une étrange résonance, déclamés pour la énième fois. Il avait beau les tourner dans sa tête, encore et encore, les prendre un à un et tester toutes les tonalités, il les trouvait fades. Parce que ce n'était que des mots et que les mots pouvaient mentir. Du moins pour le Géant. Seuls les actes, à ses yeux, comptaient. Le reste n'avait plus d'importance. Léger sourire esquissé sur les lèvres, tandis que les doigts de la jeune femme, coupés de tout, entamaient une danse étrange, presque hypnotisante. Et les mots, tandis qu'il les prononçait à son tour, devenaient de plus en plus insipides.

- Oui, je le veux et toi Breiz, veux-tu être ma femme ?

oui, je le veux. Moi, Breiz, te reçois comme époux et je serais ton épouse. Je te promets de t’aimer fidèlement dans le bonheur et dans les épreuves tout au long de notre vie.

Punaise, j’en ai dit des conneries dans ma vie, mais des comme ça, jamais !
La rouquine enrageait, intérieurement. Comment une institution censée valoriser le mariage arrivait-elle à faire de ce jour une réunion barbante et plate ?
Comment des mots censés porter l’amour et l’espoir d’une vie à deux pouvaient-ils être si froids et dépourvus de vie ?
Contre la paume du géant, les caresses se firent plus lascives. Nous ne sommes pas comme ça. Nous ne finirons pas comme ça. Peu importe Aristote, nous sommes unis depuis longtemps.
Peu importent les gens, les mots, tu sais déjà ce que je ressens.
L’impatience…


Inclinaison de la tête, une fois encore. Comment pouvaient-ils honorer ce Dieu, là haut ? Comment pouvaient ils louer ses bienfaits, alors que même les mots destinés à aprouver l'union de deux êtres étaient dépourvus d'âme ? Lui même ne le savait pas, il n'avait jamais compris ce qui poussait les Aristoléciens à adorer l'invisible. Il ne le comprendrait jamais, parce qu'il n'avait pas besoin de ça pour trouver des réponses à toute ces interrogations. Sans qu'il ne s'en rende réellement compte, ses doigts répondaient à ceux de la jeune femme, danse qui continuait toujours dans la plus stricte intimité.

- Moi, Milo, je te reçois comme épouse et je serais ton époux. Je promets de t'aimer fidèlement dans le bonheur et dans les épreuves tout au long de notre vie.


Comme si il avait besoin de ça pour le lui prouver. Bonheur ? Ca n'existe que dans les rêves.
Poupounet
Mouais, les veux, que dire ? Elle y croyait pas vraiment. Elle espérait que les gens qu'elle mariait y croyaient eux. Elle écouta distraitement, pensant a ses propres expériences, non vraiment elle préférait sa situation actuelle. Elle sourit, oui elle la préférait de loin.

Comment ça c'était à elle. Mais non il fallait que les deux autres ils causent. Comment ça ils avaient causé. Ah ba oui ...

Elle tendit alors l'anneau à Milo, l'encourageant à continuer. Elle chuchota à Breiz.

Allez c'est la fin.


[Mode modo ON]
Pour la seconde fois, 5 lignes minimum sont demandées. Veuillez donc étoffer avant de poster à nouveau, sinon ce post sera supprimé dans les trois jours.
Mots d'amour par mp. Merci et bon jeu.
Pluie.
[Mode modo OFF]
Milo
Il haussa un sourcil, soupirant une nouvelle fois. Cela n'allait donc jamais finir ? Tout ça pour quoi ? Dire aux yeux des autres que la rouquine était sa femme ? Dire aux yeux de ces fous qu'il l'aimait sur papier ? Il plissa les yeux, un rictus amère sur les lèvres, avec la folle envie de repousser la main tendue, de prendre celle de Breiz et de partir loin de toute ce qu'il considérait comme une mascarade pure et simple.

Il n'avait pas voulu tout ça, surtout pas s'exposer aux yeux de tous. Rester le géant à l'accent roturier, aux manières rustres pour ceux qui ne cherchaient pas à savoir qui il était. Il souffla fortement par les narines, jetant un regard noir à l'évêque, ne cachant rien de sa colère. Il tendit sa senestre pour prendre l'anneau, tremblant tellement de fureur contenue qu'il failli le laisser tomber à terre. Il le rattrapa de justesse, maudissant une fois de plus cet Aristote créé par des fanatiques.

Il pris la main de Breiz de sa main droite, un peu rudement, le contact de la jeune femme l'apaisant toutefois un peu. Il ferma les yeux un instant et pris une profonde inspiration, pour contrer les sentiments qui se déchaînaient en lui. L'envie de fuir, toujours forte et présente. L'envie d'emmener la jeune femme loin d'ici, irraisonnée et pourtant si tentante. L'envie aussi de dire non, de retrouver cette liberté qu'il avait acquise au fil du temps. Liberté et solitude.

Il esquissa un sourire maladroit vers l'Argent, comme une excuse. Alors avec lenteur, il passa la bague au doigt, tirant enfin un trait sur la période la plus traumatisante de sa vie, celle qui lui avait fait perdre tout confiance en lui. Faire la paix avec ça, et comprendre ce qu'elle voulait dire, lorsqu'elle disait qu'il trouverait de nouveau quelqu'un qui le comprendrait.


- Par cette... bague, je fais de toi ma femme, Breiz.
Breiz24
Wouailleuh! Mais qu'est-ce qu'il a je sais que c'est chiant mais c'pas d'ma faute 'tain!

Elle résista, à peine, à la grande main qui s'emparait de la sienne. Qu'est-ce qu'il lui voulait encore? Une alliance? Crénom, où est-ce qu'il avait trouvé assez d'argent pour acheter ça?
En tous cas, Poup l'avait assuré, c'était bientôt la fin.
Elle comprenait, du moins le croyait-elle, les différentes émotions qui parcourraient l'azur. Aristote, qu'il devait lui être dur de se laisser enchainer à elle ainsi!

Doucement, avec un sourire timide, il passa l'anneau à son doigt. Elle retint le hurlement primaire qui lui monta aux lèvres. Mariée, elle était mariée. Elle avait trouvé quelqu'un d'assez cinglé pour la supporter toute l'éternité. Un fou, aussi fou qu’elle. Fou d’elle, aussi.
L’ennui avait un peu terni l’argent, pendant le déroulement de la cérémonie. La savoir finie rallumait la lueur sourde que seul l’Azur savait éveiller.
Qu’il était beau, son blond – son blond à elle aux yeux de tous ! – dans son costume clair ! Qu’il était beau et… désirable…
Un instant, le regard gris se glissa vers celui de Poup, cherchant l’assurance. C’est bien fini, hein ? Oui, c’est fini. Ils pouvaient donc… penser à autre chose.

La rouquine avait entremêlé ses doigts à ceux du géant, découvrant quelques différences tactiles lorsque l’anneau d’argent appuyait sur son annulaire.
Perdue dans l’océan, les Hématites montraient toute leur gratitude. Merci d’avoir tenu bon, merci d’avoir osé. Merci de m’aimer.
Elle se hisse, sur la pointe des pieds, pour que son regard soit presque à hauteur. Offrant rondeurs aux Azurs, avant de se glisser tout contre lui, l’enlaçant.
Fini, c’était fini ! L’heure du réconfort était arrivée.

Tout sourire, elle se tourna vers Poup, puis Esta et Gauvain, qu’elle désigna d’un geste du menton à son peyre rusé.


Le banquet est prêt, les gars, allez ripailler.Sourire radieux de la rouquine, quand elle ajoute, levant haut sa main gauche, exhibant fièrement l’anneau d’argent : Moi, j’vais faire de lui mon époux, puis on vous rejoint après. Esta, Mont, veillez sur Gauvain !

Et de filer, courant, la main du blond serrée dans la sienne. Il y avait un moment qu’elle l’avait repérée, la porte. Elle avait d’abord repéré le confessionnal, mais des glouglous l’avaient dissuadée d’envisager plus longtemps cette option. La lourde porte de bois par contre, semblait celer parfaitement une pièce cachée au commun des mortels. La Sacristie.
Elle s’y engouffra, blond toujours à la remorque. Et un « clac » sonore, répercuté dans toute l’église, scella le secrets sur les activités que la pièce n’avait jamais du connaitre avant eux.


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Letiti
Deux p'tits mots de rien du tout. Même pas qu'il avait murmuré. Un insignifiant petit bruit. Et voila la ch'tarbée de mariée qui lui saute à la gorge. C'est qu'il s'agite et suffoque le diable alors que mauvaise, elle le tance vertement.
Fort heureusement, devant une telle assemblée, elle le lache suffisamment vite pour que des étoiles ne viennent se balader de facon très inappropriées dans son champ de vision.
Le bonhomme se masse le cou et tente tant bien mal de se draper dans une dignité offensé...dignité bafouée par les bruits de sifflements émis par sa gorge tandis qu'il cherche son souffle.
Il faillait re-grommeler tout haut ce qu'il pensait de ladite mariée, mais se retint fort heureusement à temps.

La furie n'était pas dans son assiette, le marié je vous en cause même pas. Pour sur que ca tranchait avec ce qu'on lui avait raconté du mariage. Pas sur que ca le motive grandement cette affaire. C'est qu'il en aurait presque pitié pour le blondinet. Presque..faux pas pousser..y s'est mis dans la panade tout seul, autant en profiter.

Justement voila que l'avoveque en termine. Le diable se lève prêt à lancer quelques piques bien senties comme pour se venger de la rouquine quand celle-ci prend les devants et s'éclipse avec l'asperge. Il fulminait presque le philosophe:


Non mais alors..non mais alors!
C'est pas croyable ca!


Un voisin se méprenant aurait quasiment pu le prendre pour une grenouille de bénitier outré.
Et si on allait toqué à la sacristie.... Après tout...pourquoi pas...
Un dangereux sourire se dessine sur son visage....

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