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[RP]Pro Rege saepe:Pro Patria Semper l'expédition Arlésienne

Alix_du_vivier


Elle devait être avec lui, mais c’est avec son Baron qu’elle choisit de combattre. Deux hommes d’exception c’était difficile de trancher.
Finalement c’est aux cotés du Baron de Saint Saëns qu’elle arriva sur Arles.
Alix déploya sa bannière de la compagnie de la salamandre afin de se faire reconnaître des ses amis.
Les combats avaient commencés durant la nuit c’est avec fierté ils avaient triomphé, le plus dure restant à faire.
Autour du feu de camps établi aux portes de la ville, tous ses compagnons avaient la même rage de vaincre, de gagner cette guerre où bon nombres d’innocents perdraient sûrement la vie, comme dans toutes batailles.

Le Baron était là silencieux mais la jeune femme pouvait lire dans son regard noir une satisfaction en contemplant les hommes et femmes qui l’avaient suivi les yeux fermés, hommes et femmes venu de toutes les contrés.

Madja nourrissait les troupes, chacun avait un rôle à tenir et le tenait de belle façon.
Un messager arriva pour lui donner des nouvelles de l’homme qu’on surnommait celui qui ne pardonne jamais.

Son armée s’était mise en route en même temps que "Pro Rege saepe ; Pro Patria Semper".
Autour du feu Alix se leva et s’adressa à ses amis


--Mes amis cette nuit le glaive à parler. Puni à été celui qui a brigandé certain d’entre vous. Aristote à parlé, Aristote à puni.

Petit sourire satisfait.

--Continuons notre combat mes amis tous ensemble restons solidaire.

Alix lança la devise de la compagnie de la Salamandre.

--La bravariá o la mòrt



Edit du titre pour rajout de la balise {S_H}

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Majda_eulalie




CAMPEMENT DE L'ARMEE "Pro Rege saepe ; Pro Patria Semper"




Elle avait récupéré les bannières après une discussion franche et vive avec l'un des gardes, la jeune maure les lui refile.

Tu les mets là-bas, près de la grande tente blanche. Et traîne pas, il y a encore de quoi faire !

L'intendance... Voilà ce qu'elle faisait. Les tentes étaient fièrement dressées, les bannières portées haut, et les soldats s'occupaient, se reposaient ou jouait quelques parties de ramponneau au chaud dans les tentes. La nuit avait été courte, et elle ne serait sans doute pas la dernière, mais l'énergie et la volonté étaient là.

Non pas ici ! pffffffff, met le chaudron à gauche, là, près du feu. Hep toi ! La charrette c'est par ici, et tu me mets les denrées qui sont là à cuire.

Majda sourit. Voilà, tout est en place, le repas sera bientôt près et les estomacs seront bien remplis. Une pensée pour ses amis languedociens, une fierté immense en pensant à Nanelle d'Euphor. Attrapant l'un des aides de camps, elle lui fait part qu'elle a du travail, et lui laisse gérer la suite de l'installation.


Si on me cherche, je vais sous la tente de la bannière d'Exat, la blanche et verte.

Et Majda file rejoindre sa tente, sort son escritoire, et rédige une missive pour "Acta" comme elle l'appelle.

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Kamharley
Dans la nuit, une nouvelle armée royale avait franchi la frontière provençale et marché sur Arles. Composée de volontaires Languedociens, Normands, Bearnais et bien d'autres, tous rassemblés sous la bannière royale dans le but d'en découdre avec la tyrannie et de venir en aide aux premières expéditions françaises.

Au petit matin, la cité d'Arles avait pu découvrir au pied de ses muraille l'armée française se déployer et installer son camp, hors de portée des arcs ou armes des défenseurs. Les armures brillaient du reflet du soleil et les étendars flotaient au vent. Libres. libres comme le seraient bientôt les provençaux, une fois le marquisat renversé.

Le seigneur d'Anglès avait la chance de commander une section. Il savait qu'il pouvait compter sur ces braves jusqu'à la mort. Il discutait avec l'un deux.


Tu vois mon ami, ça me rappelle la grande époque, lorsque nous affrontions les hordes In Ténébris, que nosu élancions nos montures face à ces racailles impies. La terre qui tremble sous les sabots de nos destriers, le fracas des armes, les lances qui se brisent... Finallement, ça m'avait presque manqué.

Puis il soupira. Après le moment épique de l'engagement, c'était toujorus la même chose, la boucherie, le carnage, les cris, les massacres, les vaincus, les pillages... Et Kamharley comme à son habitude, s'il survivait, au milieu des blessés à tenter de rafistoler tant bien que mal ceux qui peuvent encore être sauvés.

Sait-on où se trouvent nos amis languedociens de la première expédition? Nul nouvelle d'eux depuis leur lettre demandant des renforts... A ce qu'il parrait c'était une vraie écatombe et il me tarde d'aller leur porter secour.

L'homme secoua la tête négativement. Pas de nouvelles. Plus loin, certains soldats criaient en coeur: La bravariá o la mòrt.

Probablement un cri de ralliement de leur section ou d'un ordre. Pas forcément concerné, le seigneur d'Anglès repri totu de même en coeur


La bravariá o la mòrt !!!!
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--Miranda
Messire Kamharley,dame Alix j'ai remarquer que moulte personnes en provance ne savent qui est l'ennemie dans cette guerre

beaucoups pense que ce sont nous autres français les ennemis car nous somme venus et que depuis la guerre a commencer...cette vue simpliste et fausse qui plus est ne peut restez si je peut me le permettre

Saradhinatra
[Quelque part sur les routes]

Sara pressait sa jument pour rattraper la lance du Senhèr Kamharley. Heureusement que sa prestation de serment au Roy d'Armes, à l'abbaye de Psalmody, a été courte. Elle aurait bien aimé rester discuter avec ce dernier un peu plus longtemps mais il semblait souffrant et elle devait rejoindre sa place dans l'armée du baron.

Soudain surgissant d'un bosquet, un homme bondit sur elle. Tout alla très vite : senestre tirant sur les rênes, Marguerite se cabrant, destre cherchant la masse d'arme, deux ombres la dépassant, éclairs métalliques sous la lumière de la lune, l'homme s'effondrant sur sa monture, bruit d'un corps tombant à terre ...


Venez Donà, il faut rejoindre rapidement le campement. Il ne faut pas trainer, il a peut-être des complices, pressa Amar.

Un regard sur le corps, puis un autre sur son garde du corps, Sara se décida vite. En silence, elle talonna sa jument et fila au galop, entourée d'Amar et Kemar.


10-02-2010 04:07 : Vous avez frappé Passepartout. Ce coup l'a probablement tué.
10-02-2010 04:07 : Vous avez frappé Passepartout. Ce coup l'a probablement tué.
10-02-2010 04:07 : Vous avez engagé le combat contre Passepartout.

J'ai mal pour ljd Passepartout. Elle n'a pas fait dans la dentelle, ma blonde.

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"Par la Sainte Boulasse, la Blonde vaincra !" - Donà de L'Escura, héraut de Toulouse, dicte Tolosa
Alex0159
Ni une ni deux; dégaine sa plume, la trempe dans l'encrier...Pigeons supersoniques, réseau de colleurs d'affiches au boulot !

Citation:
Aux Languedociens qui reposeront en paix en terre de Provence Libre



En ce jour du 10 février 1458, nous, fiers patriotes provençaux, prenons acte de la perfide agression languedocienne. Par le passé, loin de vous considérez comme nos égaux, nous avons toutefois fait preuve d'une grande mansuétude bienveillante à l'égard de votre faible peuplade.


Inutile de mentionner notre aide passée. Des prêts concédés, les ristournes commerciales accordées, les pilleurs de vos concitoyens et de vos mairies et château poursuivis, nos mineurs arlésiens réduits en vils serviteurs méprisés... Un chien qui mords la main de son maître en subit toujours les conséquences. Vous subirez donc notre courroux...


Que cela soit désormais su de tous; un bon languedocien est un languedocien mort. Piller ou rapiner en cette terre est désormais un acte patriotique fort qui sera récompensé a sa juste valeur.


Quant aux prétentieux qui pensent pouvoir entrer sur nos terres ... Votre fosse commune est déjà prête et nous ne pouvons que vous conseiller de vous confesser et de rédiger vos testaments !



Fait à Aix, le 10 février 1458

Alex 159ième du nom
Fossoyeur de languedociens devant l'éternel
Patriote émérite
Prince de Provence





Et puis soyons fou un messager pour porter la nouvelle au campement. Pas très futé et bien payé !
Maelie
Le voyage avait été une découverte, à la fois fascinante et terrifiante pour Maëlie. Jusqu'alors, elle n'avait jamais quitté le confort de son Languedoc, sauf pour quelques brèves excursions à Paris, pour ses devoirs et plus récemment, pour le plaisir.

Mais cette fois, c'était différent. Cette fois, elle ne partait pas en promenade ou pour quelque civilité. Cette fois, pour la première fois, elle partait en guerre.
Le souvenir de la dernière nuit passée à Montpellier continuait à hanter son esprit et à affoler son coeur; chaque pas qu'elle faisait et qui l'éloignait de chez elle lui posait la même question : partait-elle pour le Languedoc, ou pour fuire la solitude ? Partait-elle pour se battre, ou pour le suivre ? Au fond, peu importait... pourtant, la question demeurait.

Aidée de quelques soldats de sa lance, elle trimbalait quelques affaires qui lui avaient été confiées par le Comté et qu'elle n'avait pas encore eu l'heur d'utiliser à bon escient. Elle avait entendu dire, également, que son amie Majda avait été nommée Intendante de l'armée. Elle avait accueilli la nouvelle avec un sourire : cela lui ressemblait bien, et elle avait toute confiance dans les compétences de la Dame de Couffoulenç. Mais le mieux, c'était que cela signifiait que Majda serait avec eux, et probablement Quirin de Rieucros aussi. Elle dodelina de la tête : c'était presque réjouissant, malgré les circonstances. Une moue contrariée vint plisser ses lèvres : il serait quand même temps qu'ils se marient, ces deux-là ! Le bonheur n'attend pas, que diable !
Une violente rougeur fleurit sur ses joues en songeant qu'elle-même ne pouvait guère leur jeter la pierre : le bonheur n'attend pas hein ?

D'un pas nonchalant, malgré le froid et la rigueur du voyage, Maëlie se dirigea à travers le campement vers la tente aux couleurs d'Exat : c'était soit ça, soit Couffoulenç, et à sa connaissance, Majda n'avait pas encore de troupes propres à son domaine. Elle s'arrêta près de l'entrée de la tente pour s'annoncer.


Dòna Majda ? Meuna amiga ? Soi Maëlie. Pòdi dintrar ?*

Dame Majda? Mon amie ? C'est moi, Maëlie. Je peux entrer ?

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De l'art de recevoir...

[Absente du 19 au 28 mars]
Serph51
Alex0159 a écrit:


/SPAN>
Citation:


Que cela soit désormais su de tous; un bon languedocien est un languedocien mort. Piller ou rapiner en cette terre est désormais un acte patriotique fort qui sera récompensé a sa juste valeur.


Quant aux prétentieux qui pensent pouvoir entrer sur nos terres ... Votre fosse commune est déjà prête et nous ne pouvons que vous conseiller de vous confesser et de rédiger vos testaments !



Fait à Aix, le 10 février 1458

Alex 159ième du nom
Fossoyeur de languedociens devant l'éternel
Patriote émérite
Prince de Provence






serph regarda Alex0159


Vous nous excuserez mon seigneur mais je doute que miranda et moi soyons la en temps que assassins pour le roy.

Nous sommes la pour aidé la provance au nom du roy en remetant de l'ordre en ces terres et nom les réduire a néans.

D'ailleur je suis sur que cela est l'avis de tous dans l'armée du seigneur NKhan.

Tuer des brigans ou des traitres c'est money courrante mais pour ma par tué des innocents ne me ressemble pas.

J'espere seulement avoir mal comprit vos paroles et que vous me pardonnerez ma naïveté


serph regarda alors dame sara et se dit

"les femme serait elle devenue sadique ?
c'est ce qui fait qu'elle garde un si jolie minoie "

Alex0159
Petit retour de missive, de nouveau la plume en main



Messire,

Je ne sais quels arguments ont vous a donner pour vous embarquer dans cette invasion. Sachez toutefois que la volonté du roi Levan III ne s'est exprimé qu'a demi mot dans la mesure ou le ban n'a pas été levé. C'est davantage la volonté de celle que l'on désigne désormais en Provence comme " la Catin consanguine " qui a engendré le sang en notre marquisat...

Sang de nos soldats mais aussi des simples voyageurs attaqués par surprise par vos troupes.

Dès lors, nous vous prenons en compte "votre aide" ... et nous vous "aiderons " à notre tour prochainement soyez en sur. La faucheuse vous emportera chien de Languedociens... On ne plante pas un couteau dans le dos a une contrée amie impunément !

Alex 159ième du nom
Fossoyeur de languedociens devant l'éternel
Patriote émérite
Prince de Provence
Galahad*
A Brignoles, du haut de la tour de Cavaillon, Galahad scrutait l'éventuelle arrivée de renforts. La tour était devenue normande, Galahad l'avait prise au nom du baron Foulque. Depuis des semaines, les Normands en étaient maîtres, narguant les Provençaux scélérats au pouvoir. Les guetteurs virent un pigeon arriver droit sur la tour. Le volatile après un vol en arc de cercle se posa sur un montant de la cloche d'alarme. A une patte, un message se trouvait attaché, bref mais clair.

Citation:
"Mon ami Galahad, faites dire à mon père que je ne suis plus loin de vos forces. Nous sommes sur les bords du Rhône, en Arles. J'emmène avec moi les Languedociens que vous avez connu durant une année. Courage !
Signé: Alix du Vivier"


Galahad souria et fit mander un cavalier possédant le plus rapide des coursiers. En attendant, il demanda de quoi écrire et commença ainsi son message:

Citation:
Jeune Alix, je suis heureux de te savoir non loin de ton père. Comme tu le sais, nous sommes à Brignoles et nous avons pris la mairie hier matin, sans aucune perte. Auparavant, Nous avons combattu bravement contre les Provençaux et ces Génois. Nous avons rendu coups pour coups et notre armée "In Phooka Mémoriam" lève toujours son drapeau avec fierté. Je ne te cacherai pas que nous sommes encerclés et que ces maudits Suisses rêvent d'égorger tous les Français ! Le danger a toujours été quelque chose de tolérable chez les Normands. Nous sommes des Léopards et si nous devons tomber, les autres auront leur propres Alyscamps ! Autour de nos corps, un monceau de cadavres témoignera de notre combattivité et de notre hargne à oeuvrer pour le Bien.

Si nous nous en sortons, nous saurons, au coin du feu, raconter les exploits des nobles, des cavaliers et soldats. Par la même occasion, dis bien au baron de Saint- Saën que je salue grandement et que je serais heureux de dîner avec lui si l'occasion s'en présente.

Galahad


A peine fini son message, un cavalier se présenta.

Prends ce pli et galope vers Arles vers nos amis languedociens. Pars de suite, ne t'arrête sous aucun prétexte. La nuit tous les chats sont gris !

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Majda_eulalie






CAMPEMENT DE L'ARMEE "Pro Rege saepe ; Pro Patria Semper"



Diantraz ! (1)

Souriante, elle accueille son amie, et fait partir sa missive pour Acta. Cela fait un bon moment qu'elle espérait pouvoir voir Maelie. Mais dans un campement, il y a toujours tant à faire ! Et au milieu de soldats tous emmitouflés dans de lourdes et épaisses capes pour se protéger du froid, la capuche sur la tête, allez donc essayer de savoir qui est qui ? Déjà pas mal que cette nuit, ils avaient réussi à se débarrasser d'un bandit, frappant à plusieurs le vil maraud qui pillait les voyageurs, le laissant à terre, et sans se blesser entre eux. Pour sa part, métisse à la peau noire dans le noir, elle se fond dans le décor nocturne si l'on peut dire...

Cosi va, meùna amiga?(2)

S'avisant que cela doit être un baptême pour Maelie ou presque, elle lui fait un sourire bienveillant.


Ravie de vous voir icelieu. Entrez donc au chaud sous la tente, il fait un froid à ne même pas laisser un provençal dehors par ce temps !

Un regard sur ses armes, et elle se tourne de nouveau vers Maelie.

Un ami m'a confié quelque chose pour vous. Ne bougez pas, je vais vous le chercher.

La jeune maure se lève et farfouille dans le coin réservé au rangement des armes. Ah, enfin ! Un beau bouclier tout neuf.

Tenez, voici pour vous. Antimond me l'avait confié pour vous le remettre.

Et maintenant, venez, asseyons-nous un instant, si vous le voulez bien.


Elle esquisse un sourire, les armes et la guerre, cette ambiance de caserne, Majda y est habituée, élevée "à la dure", au milieu des hommes de son père en caserne, elle a toujours rêvé de mettre sa vie au service de son Roy. Cependant, il est des confidences entre amies, des regards qui en disent long, bien plus long que les plus long discours. Elle tente d'un ton détaché, taquine comme à son habitude.

J'ai travaillé ces derniers jours avec le Baron Douairier de la Voulte. J'ai appris à faire sa connaissance. Il semble finalement différent de l'opinion que je m'en étais faite.

Bonjour la discrétion à la Shaggash ! Elle se mord la lèvre inférieure, se disant qu'elle n'en loupe pas une.

Oh, et auriez-vous croisé mon fiancé ? Je le cherche depuis ce matin, il semble qu'il soit parti se reposer. Peut-être le verrais-je à l'heure de la soupe comme on dit.




(1) Entrez !
(2) Comment allez-vous mon amie ?

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Adriendesage
L'armée au service de la couronne de France avait donc quitté Nîmes la veille au soir. Après avoir cheminé quelques lieues, ils avaient trucidé un gredin qui s'attaquait depuis quelques temps aux voyageurs isolés sur les chemins du Languedoc. Le malheureux s'était fait littéralement piétiné par l'armée en marche. Les premiers à l'avoir rattrapé quand il tentait honteusement de fuir, l'avaient saigné et d'autres ensuite l'avaient terminé à coups de botte ou en laissant leurs chevaux passer dessus son corps en lambeaux. Certains y étaient même retournés plusieurs fois... Nul doute que le bougre, s'il avait encore une once de vie, n'était point prêt de revoir le jour et en resterait touché à vie par la folie, la peur et la douleur. En tout cas, dorénavant, on l'appellera "Passe-nulle-part" et peut-être même "Va-voir-Ailleurs".

Au petit matin, l'armée était à quelques lieues d'Arles, leur premier objectif. Adrien Desage, qui chevauchait à la tête d'une section de languedocien, parmi lesquels, Elle, portait à sa lance l'étendard de La Voulte:




Ils passèrent par un petit village. L'endroit était désert. On y voyait quelques yeux derrière les fenêtres, mais ils se cachaient dès lors qu'on scrutait les vitres, quand il y en avait... La rue principale était fantomatique et seuls quelques chats la parcouraient. Ils s'enfuyaient en miaulant lorsque les lourds chevaux s'apprêtaient à les broyer sur leur passage.
On fît une pause afin que les montures se désaltèrent à une belle fontaine qu'il y avait sur la place du village. Les hommes et les femmes se ragaillardirent aussi par quelques rasades bien fraîches. Certains buvaient, d'autres mangeaient quelque bout de pain qui leur restait de la ration de la veille. D'autres encore se lavaient le visage pour se donner vitalité. Adrien Desage avait lui aussi sauté de cheval et avait gratifié chacun des soldats qui composaient sa section d'une tape amicale et d'un mot bienveillant. Sauf pour Elle, dont il avait timidement et surtout furtivement prit la main, autant pour se redonner courage à lui-même que pour lui insuffler sa propre force et sa détermination. Car comme Elle était présente à ses côtés, il ne pouvait point faillir tellement son cœur s'emplissait de vaillance.

L'on allait point tarder à donner le signal du départ, mais le sénéchal Desage avait une envie pressante de se soulager. Et comme à part sa propre bannière qui flottait à la hampe de sa lance, il n'y avait rien pour s'essuyer, il se dirigea vers un panneau de bois qui reposait tout près d'un puits. Il se saisit du parchemin qui y était affiché et le lu par curiosité. Et il s'esclaffa...


"Mordious, le fossoyeur des languedociens dit-il? Plaise au Très Haut qu'il vienne à moi ce malheureux coquin, que je lui pèle le fessier et qu'il y chiale comme une donzelle qu'il est sûrement!"

Et le baron douairier d'emporter le parchemin pour se torcher après avoir fait ce qu'il avait à faire.

Plus tard dans la matinée, l'armée était devant Arles et tous sentaient leurs cœurs s'envahir de la frénésie qui prend les guerriers avant le combat. Pour le Roy, pour l'honneur et parce que le Très Haut guidait leurs lames, ils étaient tous prêts à faire couler le sang de ceux qui s'opposeraient à eux... Les soldats montèrent un campement à la hâte, hors des murs de la ville. Adrien y fit planter sa bannière et resta un long moment dans sa tente, afin de préparer son équipement. Il en sorti au bout d'un moment et prit la direction de celle qui devait servir d'Etat-Major à l'armée, soit celle du baron Nkhan. Un homme dont la barbe était plus longue et plus fournie que celle du sénéchal Desage. C'était donc un homme d'honneur, droit, fort et fier (ceci est un raisonnement de barbu, ne vous y attardez point trop). Et il se fît annoncer.

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Saradhinatra
[Campement]

Sara était bien. Elle était rentrée au campement sans encombre. Elle avait trouvé une tente libre, fait porté ses affaires dedans et demandé à se que l'on hisse ses couleurs. Mais surtout, elle avait pris un bain chaud. Elle s'étira langoureusement avant de se saisir d'une coupe de vin.

Hmm ce petit costière de Nimes n'est pas si mauvais, pensa-t-elle en sirotant le doux nectar. Il faut que je pense à me faire livrer quelques tonneaux à Lescure. Se passant les doigts dans sa chevelure encore mouillée, elle remarqua un va-et-vient étrange. Elle fronça les sourcils.


Amar ? Quand son homme d'arme se présenta silencieusement à ses côtés, elle pointa son index vers un inconnu : Dis moi, Amar, cet homme, l'as-tu déjà vu ? Devant le signe de négation de ce dernier, elle rajouta : Je me disais aussi, il n'a pas voyagé avec nous et il rentre dans ce campement comme de rien n'était. Je trouve cela suspect.
Elle se leva et, d'un revers de la main, enleva quelques brins d'herbes sur sa tenue.
Si tu allais vérifier le motif de sa présence ici, qu'en penses-tu ?

A vos ordres, Donà dit son homme d'arme en la saluant à la mode persane.

Oh fait, Amar. Ne l'amoche pas trop. Il doit parler, pas hurler de douleurs. La dernière fois, j'ai dû soigner le prisonnier pendant une semaine avant de pouvoir lui soutirer une information. Nous n'avons pas beaucoup de temps cette fois-ci. Tu t'en souviendras ?

Oui, Donà, ce sera fait comme selon vos désirs.

Sara se réinstalla devant sa tente et reprit sa coupe. Elle avait bien fait de venir en Provence : un peu d'exercice physique pour se maintenir en forme, de nombreuses distractions et du bons vins.

Edit pour correction de coquilles.

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"Par la Sainte Boulasse, la Blonde vaincra !" - Donà de L'Escura, héraut de Toulouse, dicte Tolosa
Alix_du_vivier


Dans le campement Alix vit surgir dans la nuit un cavalier au galop. Arreté de suite par les gardes il s'annonça.

--Dame Alix je vous prie, j'ai une missive pour elle de la part de mon seigneur.

La jeune femme sursauta à l'appel de son nom et s'approcha.

--Bonjour que puis-je?

--Le seigneur de monterolier vous envoie ceci.

Citation:
Citation:
Jeune Alix, je suis heureux de te savoir non loin de ton père. Comme tu le sais, nous sommes à Brignoles et nous avons pris la mairie hier matin, sans aucune perte. Auparavant, Nous avons combattu bravement contre les Provençaux et ces Génois. Nous avons rendu coups pour coups et notre armée "In Phooka Mémoriam" lève toujours son drapeau avec fierté. Je ne te cacherai pas que nous sommes encerclés et que ces maudits Suisses rêvent d'égorger tous les Français ! Le danger a toujours été quelque chose de tolérable chez les Normands. Nous sommes des Léopards et si nous devons tomber, les autres auront leur propres Alyscamps ! Autour de nos corps, un monceau de cadavres témoignera de notre combattivité et de notre hargne à oeuvrer pour le Bien.

Si nous nous en sortons, nous saurons, au coin du feu, raconter les exploits des nobles, des cavaliers et soldats. Par la même occasion, dis bien au baron de Saint- Saën que je salue grandement et que je serais heureux de dîner avec lui si l'occasion s'en présente.

Galahad


Alix ravie de lire des nouvelles de la-bas, ils n'étaient pas loin mais pour elle c'était le bout du monde. Comme elle aimait avoir de leur nouvelles.
Une voix que dire un cri l'interpella.


--"Mordious, le fossoyeur des languedociens dit-il? Plaise au Très Haut qu'il vienne à moi ce malheureux coquin, que je lui pèle le fessier et qu'il y chiale comme une donzelle qu'il est sûrement!"


La jeune du Vivier se mit a rire à la réflexion sortit de la bouche d'Adrien. Tous se préparèrent pour la nuit.
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Valezy
La soldatesque avait prit position quelques heures plus tôt sur la plaine environnant la bonne ville d’Arles. Dès lors, les tentes n’avaient guère tardé à émerger de ci de là, transformant cette verdure, autrefois tranquille, en mer bariolée aux couleurs si nombreuses qu’il serait bien trop pénible de les énumérer… Ce que nous nous abstiendrons donc de faire…
Il fallait bien avouer qu’il aurait été difficile de choisir meilleur emplacement pour le campement. Ici, les troupes pouvaient profiter de la miséricorde de l’hiver provençal tout comme du bon air marin de la méditerranée. Pour un peu, en y ajoutant quelques boissons anisées dont les autochtones avaient le secret, on se serait cru en vacances. Malheureusement, le moment n’était point venu pour de si oisives occupations…

C’est ainsi qu’à la tombée de la nuit, Valezy se retrouvait attablé tout en scrutant, non sans une certaine nervosité, l’objet de sa mauvaise fortune.

Quelques braseros illuminaient avec grande peine les recoins sombres de la tente des barons de Lignières, propageant par la même leur désagréable fumée. En ce lieux, le mobilier disséminé à la hâte était certes rudimentaires et peu nombreux, mais ne manquait pas de coquetterie. Tout comme les étoffes aux couleurs ocres qui doublaient la tenture de son douillet cocon. Car après tout, il avait beau être en expédition militaire, il ne voyait nul raison à ce qu’un noble se prive des petits plaisirs de la vie… Autant laisser le côté spartiate de la chose à la piétaille qui, de toute façon, y était habituée en tout temps de l’année, qu’il soit de paix ou de guerre.

Non loin de lui se trouvait son épouse, Johanara. La belle jeune femme rousse avait alors grand mal à tromper cette anxiété qui caractérise si bien ces derniers moments d’accalmie avant qu’une prévisible tempête ne s’abatte sur soit.

Mais quant à lui, c’était tout autre chose qui le troublait… Car, après tout, il avait connut assez de champs de bataille pour ne pas faire grand cas de cet instant d’attente. Aussi s’était il décidé à tromper l’ennui en jouant au dé avec son plus fidèle serviteur, Gaspard.

Et c’était bien là ce qui l’énervait… Ou plutôt la vilaine trogne satisfaite du nain qui le regardait tout en affichant un vil sourire narquois, si affreux par ailleurs que le petit être ressemblait en cet instant en un irritant crapaud.

C’est que cette moitié d’homme est en train de me plumer sans vergogne !!!

Et comme pour mieux ponctuer sa pensée, Gaspard reprit les dés avant de les jeter d’un geste nonchalant sur la table… Ces derniers se mirent alors à rouler tandis que la tension était à son maximum entre les protagonistes du jeu.

Finalement les dés arrêtèrent leurs courses pour afficher un… 421.


WOUHOUUUUUUUUU !!!!


Tel fut le cri qui envahit durant un bref instant le campement, tandis qu’au sein de la tente, le nain s’était relevé pour danser, ou plutôt se trémousser, d’une manière des plus obscènes, agitant par la même et dans tout sens, sa large bedaine.

Sa joie fut cependant de courte durée. Aussi, cessa-t-il rapidement ses pitreries tandis que son maître s’exprimait d’une voix qui se voulait glaciale.

Gaspard… Je crois que j’ai envie d’une nouvelle cape en soie pour l’arborer fièrement durant la bataille.

Et sur le visage de l’interlocuteur du baron, la joie eut tôt fait de se transformer en incrédulité.

Une cape en soie, bon sang de bois ? Où voulez vous que je trouve une cape en soie dans un lieu pareil ?

C’est alors, que quelques instants plus tard, un nain sembla littéralement s’envoler hors de la tente de la maisonnée d’Esmerask. Du moins dans un premier temps, car le petit être ne tarda guère à atterrir sans élégance et sans ménagement sur le sol, tandis que Valezy sortit hors des tentures tout en pointant un index menaçant sur son souffre douleur.


Ce n’est pas mes oignons !
TROUVE MOI UNE FICHUE CAPE ET PRESTEMENT BOUGRE D’ANE, TU M’ENTENDS ?

Et tel furent ses derniers mots avant qu’il ne retourne dans son confort, laissant derrière lui un serviteur bien déconfit.
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