Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Le lavoir aux potins

--L_eclaireur



C’était un lieu calme. Une petite rivière coulait tranquillement sur les bords de Tournai et l’eau avec ses bruits de clapotis rendait le tout incroyablement bucolique.

Une construction en bois cassait cependant la monotonie de la berge.




Quand les tournaisiennes venaient ici, la quiétude des lieux était troublée.
Le lavoir était source de nombreuses discussions. Tout en lavant leur linge et celui de leur conjoint, elles évoquaient les derniers potins. Qui était avec qui, ce qu’il s’était passé la nuit dernière dans les tavernes, les dernières élections de la mairie ou du comté.

Ces conversations joyeuses étaient naturellement coupées de grands éclats de rire. A la belle saison, il n’était pas rare de les voir s’éclabousser et même se pousser à l’eau.

Bref, c’était un lieu plaisant, charmant où les langues des tournaisiennes se déliaient parfois un peu trop…

--Marissa
Marissa était à genoux, seule, son panier de linge à côté d'elle. Elle frottait une chemise dans la rivière. Ses vieux os ne lui facilitaient pas la tâche. Avant, elle envoyait la fille. Mais maintenant, la grand-mère devait bien se résoudre à le faire seule. Ses fils s'étaient tous enrôlés dans l'armée, sa fille avait suivi son époux dans une autre contrée. Il ne restait qu'elle ...et Auguste. Voilà maintenant près de quarante années qu'ils partageaient leurs vies.
Elle s'avança encore un peu. L'eau était glaciale. Ses mains étaient rouges presque bleues. Elle ne les sentait presque plus. Une douleur atroce lui ceignit la poitrine. Elle lâcha la chemise qui fut entraînée plus loin par le courant. Marissa mit ses deux mains sur sa poitrine comme pour en arracher le mal. Elle tomba, la tête dans l'eau. Etait-ce son coeur qui l'avait achevée ou la noyade ?
Qu'importe. C'était fini.
--Yagar
Yagar marchait sur le chemin qui menait au lavoir. Il espérait peut-être la trouver là.

Petite chipie, il faudra bien que tu laves tes jupons.

Encore ce mauvais sourire.

En approchant, il vit une masse étendue par-terre. Curieux, il s'approcha. La vieille femme était raide, la tête dans l'eau.

Qu'est-ce que c'est que çà ?! P'tain ! Fallait qu'elle crève ici celle-là... Ca va me faire avoir des ennuis, çà. Allez ! J'ai rien vu.

Il tourna les talons et s'en fut, sans aucun scrupule, enragé d'avoir de nouveau donné un coup d'épée dans l'eau.
Thealie
Théalie était arrivée au lavoir, il faisait froid mais si elle ne venait pas faire un peu de lessive elle n’aurait bientôt plus rien à se mettre. Non pas que cela déplairait à Théo de la voir déambuler à moitié nue dans leur maison et puis elle se verrait bien rester au chaud quelques jours. Mais avec ses diverses fonctions fallait bien sortir quand même, et pas nue, tant qu’à faire… Pour sur, cela aurait été amusant de voir la réaction des gens face à sa tenue d’Eve, mais elle était pudique quand même…

Arrivée, elle commença à déballer. Elle avait tout enveloppé dans un drap pour le transport, drap qu’il faudrait laver par la suite, mais qu’importe tant que le linge est bien nettoyé et frais…

Elle avait déjà frotté chez elle, la cendre aidant à détacher les taches. Il fallait maintenant rincer et rien de tel que de venir ici à la rivière, avec le courant et l’eau se renouvelant sans cesse c’était beaucoup plus rapide.

Elle déplia le deuxième drap qui servait à ramener chez elle le linge mouillé mais propre. Elle commença son dur labeur, l’eau était froide. Elle repensa à cette vieille femme retrouvée morte quelques semaines plus tôt. L’hiver était rigoureux et les plus faibles ne supportaient pas ce froid.

Bientôt sur le drap un ensemble de dessous s’agglutinèrent, c’est qu’elle utilisait pas mal de culottes, et depuis l’incident chez Nev elle avait coutume de les compter histoire d’être sure qu’il ne lui en manquait pas une.



Pour se donner du cœur à l’ouvrage, elle se mit à chanter d’une voix claire.


Qui belles amours a,
Souvent sy les remue,
L'autrier quant chevauchoye
A Paris la grant rue,
Sur mon cheval moreau
Qui souvent sault et rue,
Qui belles amours a,
Souvent sy les remue.

_________________
--Medor_le_chien_errant


Il se promenait le vieux chien. Le froid lui engourdissait les pattes alors il se promenait.
Par ci par la, au gré des odeurs de sa truffe.

Justement une odeur familière, celle de la gentille humaine qui de temps en temps lui offre à manger. Peut être qu'elle aurait quelque chose pour lui.
Alors il suit sa trace tout en remuant la queue, content de son petit chemin.

Enfin arrivé près d'elle, l'humaine ne le voit pas, trop occupée à se plonger dans l'eau, quelle idée saugrenue...
Tien ya des choses étalées à côté, peut être qu'il y a quelque chose à manger, alors il s'approche et renifle. Pas vraiment de quoi remplir son estomac mais ces marrants tout ces petits bouts de tissus.

Alors il en prend un, yen a tellement, un de plus, un de moins, ça ne changera rien !

Comme l'humaine est occupé il repart faire un tour au cas ou un oiseau mort, un reste de pain trainerait dans le coin.
Le bout de tissu dans la gueule, le vieux chien s'éloigne, laissant derrière lui trace de son passage.


Thealie
Voila qu'elle avait presque fini, une paire de braie, une chemise en plus et voila que la lessive était terminée.
Elle se tourna pour remballer le tout et retourner chez elle quand elle vit qu'il y avait un problème.
Oui la... La tâche blanche sur le drap, tout à l'heure il n'y en avait pas...

Alors elle compta, 17 culottes... Pourtant... Pourtant... pourtant d'après ses souvenirs yen avait 18...
Elle songea de suite à un nouveau coup tordu à la Nevgerel mais elle regarda de plus près, des traces, des traces de pattes sales.
Oh ces traces elle les connaissait. Le vieux chien du parc ! Voila à qui elles appartenaient !

Elle regarda à droite à gauche. Le voila ! Sa culotte dans la gueule... Par Aristote quelle honte ! Si jamais quelqu'un le croise on va encore parler de ses sous vêtements !

Alors elle se mit à courir dans sa direction en criant :


Hé le chien ! Reviens ! Viens ici !

ça l'apprendra à nourrir n'importe quel animal un peu perdu. Elle avait un cœur d'or et voila ou ça la menait...
Crier n'allait pas servir à grand chose mais peut être qu'elle aurait son attention et qu'il n'irait pas plus loin que ça...
Désespérément elle continua, espérant que personne ne viendrait dans le coin.

_________________
--Levieilauguste
Le vieil Auguste cherchait du bois pour sa chaumière. Il faisait son petit tour quotidien au lavoir.
Qu'elle lui manquait sa Marissa !
Sa vie n'était qu'un abîme de solitude depuis qu'elle était partie. Heureusement, y'avait les p'tits. Y v'naient quelquefois, embrasser leur père et leur grand-père.

Il marchait donc là quand une voix féminine parvint à ses oreilles.

Citation:
Hé le chien ! Reviens ! Viens ici !


Il pressa un peu le pas, aussi vite que ses articulations le lui permirent et vit Théalie courir après le vieux chien, bien connu des Tournaisiens.

Ah bah çà ma bonne Dame !
Mah c'est la Théalie ! Et ben ?! Qu'est-ce qui vous arrive ma p'tite dame ?
C'te cabot vous cause t'il du tort ?


Il lorgna ensuite sur les sous-vêtements posés-là. Un grand sourire tira ses rides.

Ah bah çà alors ! C'est une journée pas commune !
Thealie
Elle allait le rattraper, il le fallait coûte que coûte... C'était bien elle, toujours à se mettre dans des situations rocambolesques.
Mais en même temps fallait choisir, rattraper le chien et sa culotte en laissant les autres à la vue de tous ou bien oublier sa culotte et remballer les autres... Elle ralentit un peu sa course en songeant qu'un peu plus loin ses culottes étaient à découvert.

Mais le chien la narguait, sa culotte à la gueule. Elle allait de nouveau le poursuivre quand quelqu'un prit la parole.
C'était le vieil Auguste qui venait de perdre sa femme. Elle vit que son regard dérivait sur ses dessous. Manquait plus que ça tien... Ses rouges devinrent cramoisies tandis qu'elle écrasa l'une de ses mains sur son visage.
Elle avait honte, mais honte !

Réfléchir, vite et bien... Devait-elle lui dire que le chien était un voleur de culotte ? Ou devait-elle se taire, remballer vite fait ses petites affaires et rentrer pour essayer d'oublier toute cette histoire. Elle dansait d'un pied sur l'autre tandis que ses mains se joignirent devant elle comme une enfant prise en faute.
Le vieil homme n'avait peut être jamais vu un tel spectacle... Oh et puis flûte ! Au diable les convenances et tant pis pour sa fierté de femme...

Elle se racla la gorge et avoua d'une petite voix :

Voyez vous, le chien, a euh... Comment dire... hé bien, il a chipé une de mes culottes et je tentais vainement de le rattraper...

Voila c'était dit, restait plus qu'a savoir ce que le vieil Auguste en penserait... Elle lança un regard noir au chien, elle l'aimait bien ce gros patapouf mais la il avait dépassé les bornes et l'avait mis dans une situation inconvenante.
_________________
--Levieilauguste
Son rire s'est figé sur son visage. Quelle joli spectacle que cette dame courant après sa culotte laissant ses autres mignardises étalées plus loin. Il ne bouge plus pendant un instant.
Il entend Théalie lui parler mais ne comprend rien à ce qu'elle dit. Ses oreilles ne sont plus ce qu'elles étaient.
Il les entoure de ses mains.


Hein ?! Qu'est-che vous dites ? Vous pêchez la lotte ?

Il le fait un peu exprès, il faut avouer.
Le visage de la dame est si ravissant, la situation si plaisante.

Le pauvre n'a pas vu une femme depuis un certain temps, des dessous aussi mignons depuis un temps certain.
Il sourit toujours. Il n'est pas vicieux, non. Mais la scène l'émoustille. Et c'est normal.
Thealie
Et voila, elle se jette à l'eau, elle laisse de côté sa fierté et le bougre n'a rien entendu.
Pêcher la lotte, elle voudrait bien tien plutôt que de courser un cabot voleur de culotte !

Légère seconde de réflexion, devait-elle finalement lui dire ? L'index posé sur sa lèvre inférieure, les yeux vers le ciel, elle se demande à quoi cela servirait. Le vieil Auguste n'est plus aussi leste ou rapide que dans sa prime jeunesse. Comment pourrait-il l'aider à poursuivre le chien et récupérer sa culotte ? Il se gausserait d'elle à coup sur.
Mais bon, après tout il avait encore les yeux posés sur ses autres culottes. C'est pas comme si il était imbécile...

Alors elle se penche, elle ne veut pas crier, elle ne voudrait pas que tout Tournai soit au courant...
Elle approche ses lèvres de son oreille et parle légèrement plus fort :


Je disais que le chien m'a volé une culotte et que je voulais la récupérer...

Les joues encore rouges, elle se remet droite. Elle regarde ses pieds, honteuse d'avoir une culotte qui pourrait traîner dans tout Tournai.
Bien sur ce n'est pas écrit que c'est la sienne, mais si on en vient à lui parler, elle sait qu'elle deviendrait tellement rouge et qu'elle semblerait tellement gênée qu'on devinerait que c'est la sienne...

_________________
--Levieilauguste
Auguste regarde la dame. Auguste regarde le chien.
Large sourire.


Bah qu'v'là un p'tit coquin ! Enfin, on l'comprend ma pt'ite dame. C'est tentant...

Il fait un clin d'oeil à Théalie et tape sur sa cuisse. Puis, d'une voix ferme, crie :

Médor ! Au pied !
--Medor_le_chien_errant


Quand l'humaine l'avait appelé il s'était arrêté. Elle avait ptet quelque chose à manger. Assis, il attendait patiemment qu'elle s'approche, à priori elle était pressée de le rejoindre. Montrant qu'il était heureux, il remua la queue.

Et puis pour finir elle s'arrêta pour parler à un autre de son espèce. S'il avait pu bouder il l'aurait fait, c'est que quand on est vieux on se déplace moins bien, alors il était content que ce soit elle qui aille à lui...

Il lâcha le bout de tissu qui était maintenant plein de bave. Tout en le regardant la tête penchée sur le côté il se mit à le gratter avec sa patte. Qu'allait-il pouvoir en faire ?

Il le renifla un moment, tint un côté avec sa patte tandis qu'il mordait l'autre côté.

CRAC

Voila que le bout de tissu venait de s'arracher, c'était vraiment pas très solide ces choses la. Alors il se mit à mâchouiller le morceau, il allait continuer sa petite affaire quand l'autre humain l'appela.

Hésitant une seconde, il reprit en gueule le morceau de tissu restant, mâchouillé et plein de bave et se rapprocha des deux humains.
--Levieilauguste
Voilà... voilà ...

Le chien s'approche. Auguste se penche pour l'inviter à venir vers lui.

Allez, bon chien. Viens là.

Lorsqu'il est assez près, il lui prend doucement le tissu de la gueule. Ca dégoûline de bave. Alors, Auguste l'essore. Ame charitable que cet Auguste !

Il déplie le tissu, montrant à Théalie la culotte machouillée. Un énorme accroc déchire le sous-vêtement au niveau de l'entre-fesses. Il le lui tend.


C'est t'y pas original ma p'tite Dame ? Et pratique avec çà !

Il caresse la tête de Médor et arbore un sourire lumineux.
Thealie
Elle voit le chien s'avancer, son semblant de culotte dans la gueule. Par Aristote il en avait fait de la charpie !
Et le vieil Auguste qui l'essore, l'étend sous ses yeux ébahis. Qu'est ce qu'elle va bien pouvoir faire de ça ?
Ses joues deviennent rouge pivoine à la réflexion du vieil Auguste, il manque pas d'air, quoique... ça pourrait peut-être réellement plaire à Théo ! Elle secoue la tête pour chasser ses idées pas du tout aristotéliciennes.

Alors elle tente le flegme à l'angloise, ne pas se sentir gênée, ni courroucée... Faire comme si le fait que le vieil Auguste tient dans ses mains ses dessous ne la contrarie pas..


Original et pratique je n'aurais pas mieux dit !

Petit toussotement, elle se reprend, regarde le chien aussi. Pfffff elle n'arrivait jamais à lui en vouloir, il arborait toujours un air de chien battu et ça ça la faisait craquer à tout les coups. Ce n'est qu'une culotte après tout, elle en a plein d'autres et elle peut toujours en racheter, alors elle se penche vers le chien et comme s'il pouvait la comprendre lui dit :

Hé bien toutou, tu m'auras encore une fois mis dans une situation embarrassante. Enfin ! Je ne t'en veux point, vu ta tête tu dois avoir faim, alors tien.

Elle sort de sa poche un reste de morceau de pain et lui donne. Elle se retourne alors vers le vieil Auguste.

Je vous remercie pour votre aide. pourriez vous garder cette affaire pour vous ? Je ne voudrez pas que ma mésaventure s'ébruite...

Elle le regarde avec ses grands yeux dorés un petit sourire sur les lèvres. Elle tend la main, attendant qu'il lui rende son bien.
_________________
--Levieilauguste
Auguste sourit toujours. Charmante dame...

Ch'uis un gentilhomme, Dame Théalie, j'raconterai pas.
Cependant... c'est une réalité, je ne puis tout oublier. Permettez-moi donc de garder ce petit souvenir pour moi et d'en sourire à l'occasion.
Vous m'avez fait passer, Damoiselle, un agréable moment.
Je vous en remercie.


Il plante ses yeux dans les siens. Il lui sourit jusqu'aux oreilles.

Sur ce, il ramasse ses quelques bûches, et s'en va, sifflotant, l'esprit léger, comme un bienheureux.


Brave cabot.
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)