Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=333868&sid=qzivI2cJ9HuvbF1M7iWZGJdpG

[RP] Memento mori

Sir_eragon



Jeudi 15 Janvier 1457.

La nuit étend son voile sur les remparts de Dole.
Au delà, un étendard noir comme la mort est hissé au milieu d'une poignée d'homme.
Demain tout finira, d'une façon ou d'une autre.
Vainqueur ou vaincu, qu'importe.

Le Baron a toujours vécu simplement.
De façon provocante, irrévérencieuse.
Mais jamais ne se laissant aller à quelconque couardise.
Un paria crachant à la face du monde entier.

Les lames sont aiguisées, l'acier brille au firmament.
Les hommes prient, pleurent, boivent, filent au bordel, honorent les vivants comme les morts.
Chacun prépare sa sortie à sa manière.
Le Baron sourit, s'occupant lentement des derniers préparatifs.

Des situations comme celle-là seraient presque monnaie courante pour l'héritier de Roland.
Clown sinistre, crachant à la face de la camarde comme à celle de ces politiciens improbe qui en veulent à sa vie.
L'Affranchi, même de la Mort.
Qu'importe, l'histoire se souviendra des derniers fidèles impériaux et honorera leur mémoire durant des Siècles.

Memento mori
_________________
Memento mori.
Sirius7
Un léger sifflotement se fait entendre dans l'obscurité grandissante. Au fur et à mesure, la mélodie se fait plus insistante, à l'image des ténèbres qui recouvrent lentement Dole. D'entre les lèvres d'un Vicomte calme en apparence mais nerveux au fond de lui, s'échappe ce son qui ne fait qu'accentuer la tragédie qui va se jouer. La capitale franc-comtoise aime à être bousculée, et par deux fois le Margny s'y trouva. Assis quelque part dans son campement, il cesse et sourit.

Pas de bordelière ce soir. La tête n'y étant pas, le reste ne suivrait non plus.
Pas d'alcool qui coule à flot. L'enivrement par l'adrénaline est bien plus exaltant.
Pas de mots lâchés plus hauts que d'autres. Il garde sa salive pour cracher sur la perfidie.

Dehors, une clameur monte. L'oriflamme est levé, et le vent souffle dedans ; un symbole, ils sont poussés par le Tout Puissant. Les vaillants défenseurs de l'Empire sont juste là, à attendre patiemment le commencement, à acclamer l'Empereur, et à se laisser porter par le tumulte général.

Le Prime Capitaine est confiant. Malgré un sourire de crispation qui se dessine sur un visage fatigué, il sait qu'il est dans le bon. Il sait aussi que ceux auxquels il tient lui pardonneront. Fermant les yeux quelques instants, il lâche un profond soupir, pour décider de se lever finalement. La nuit promettait d'être longue, et les braves étaient prêts.

A virtute viri.




_________________
A Virtute Viri.
Sir_eragon
Le temps est encore à l'incertitude.
Les hommes se comptent sur les doigts de la main, et même ceux-ci peuvent partir à tout moment.
Ils ne les obligeront pas à se battre pour une cause perdue.
Et le combat pour la Vérité est une de ces batailles foutue avant même d'avoir tiré l'épée au clair.

Mais ce clair de lune scintillant est beau.
Ces quelques vaillants chevaliers tout aussi.
Ces étendards, ces blasons, ces cœurs unis.
Une belle nuit pour une belle fin.

Ils ne sont pas prêts.
En lui s'affronte deux caractères qui toujours se mépriseront.
Ces mots coulent dans la nuit, il en semble inconscient...

Le militaire d'expérience, froid et imperturbable.
L'homme taciturne...

Disparaissez, reformez votre troupe plus loin, ne leur laissez pas le choix du terrain. Soyez insaisissable, reculez pour mieux frapper.

Le Don Quichotte, le Cadet de Gascogne, le chevalier des causes perdues.

Restez ! Montrez leur ce que signifie bravoure et fierté. Leur victoire ne seraient qu'un échec, une vague traitresse se brisant sur un roc de panache ! Votre dernier combat messire Eragon, soyez digne de vos ancêtres, gravez votre nom dans le marbre de l'Histoire. C'est une belle nuit pour mourir mon ami...

La raison et la folie.

Ce regard froid et pourtant si brulant qui erre sur les quelques rescapés restants.
Ils ne sont pas prêts, mais qu'importe.

La Garde meurt mais ne se rend pas.
_________________
Memento mori.
Hanadora
La tension était là, palpable, dans la moindre molécule d'air emplissant l'espace modéré de la tente, qui, par le ciel obscure de la nuit semblait emplie d'une ambiance morbide.
Seule une bougie était allumée sur une table basse occupant un coin de l'espace.
A côté de la bougie, des lettres s'empilant de plus en plus. Sur une paillasse, un peu plus loin de la table, la Dame de Genevrey à le nez enfuis dans un parchemin jaunâtre ou elle écrit des mots les un à la suite des autres, avec un coup de poignet frénétique.
Écrire, sans influencer ses phrases des sentiments qui la submergeraient de plus en plus, alors que seuls quelques sons des campements voisins se faisaient entendre.
Écrire sans laisser transparaitre la crainte qui s'affichait de plus en plus dans la moindre parcelle de son corps.
Ses membres semblaient paralysés, hormis son bras qui continuait son écriture instable mais insistante.

Une fois finie, une fois signée, une fois le sceau apposé à sa lettre, la jeune femme plia minutieusement son parchemin, une boule au creux de l'estomac, mentir pour survivre? Mentir pour s'accorder du temps?

Elle ne savait pas trop comment définir ses derniers actes inconscients.
La lettre s'envole à la patte droite du pigeon qui depuis le début de la soirée n'en finissait pas de ses allers retours jusqu'à l'intérieur de Dole ! La Dame de Genevrey le regarda s'engouffrer dans la noirceur du ciel, s'envelopper dans les brouillards naissant et disparaitre par dessus la muraille de la ville !
Elle soupira ! La nuit promettait d'être longue et sa bougie finissait déjà sa courte vie.
Baissant le rebord de sa tente sous ses yeux, la jeune femme s'avança vers la table basse et souffla sur le reste de la cire qui dégoulinait, formant sur les rainures du bois un cercle difforme jaunâtre, qui ressemblait un peu à la lune, qui, aurait du montrer le bout de son nez si les nuages grisâtres et moroses de la nuit n'avaient pas pris le dessus !

Le reste de la bougie serait pour la probable réponse qu'elle recevrait ! En attendant, attendre, attendre les ordres, une visite, des nouvelles, ou pire, qui sait !
Hanadora se leva une dernière fois et passa sa tête dehors.
Seul l'oriflamme s'élevait au dessus du campement, claquant de temps en temps lorsqu'une bourrasque minutieuse s'incrustait dans le tissus noir et menaçant.
La soirée était longue, la nuit allait être longue, et les braves étaient prêts.

A virtute viri.



_________________
Charlie_lebrown
L'écuyer toujours là pour l'empire. Parmis les grands de ce monde, il se tenait là, assis par terre, près du feu. Il regardait l'étendard de l'armée impérial flotté dans le vent calme. La fin approchait-elle? Nul n'en était sur... Mais il se tenait prêt, il était prêt à l'affronter. Pour le Saint Empire il aurait tout fait et fera tout. Il regarda du coin de l'oeil le Prime Capitaine qui dirigeait cette armée. Dire qu'ils s'étaient connus dans l'armée Franc-Comtoise... Mais l'écuyer serait plutôt content s'il perdait la vie à ces côtés. Il avait commencé à guerroyer avec cet homme et il finirait avec celui-ci. Dans le campement impérial, seul quelques chuchotements se faisaient entendre. Les jours qui vont suivre s'annonce long...

A solis ortu usque ad occasum

_________________


Maitre d'arme de l'Ordre des Lames
Héraut de l'Ordres des Lames
Seigneuraslan
Comment définir ce sentiment qui lui parcourait le corps, avec toujours ce même pressentiment qui le guidait avant chaque bataille dans un silence des plus profond. Quitter un oriflamme pour en rejoindre un autre et par la plus grande des surprises, se retrouver confronter à celui qu'on avait juré de défendre par le passé... Le Vétéran se retrouvait dans une situation plutôt délicate mais les institutions qu'il a fait foi de défendre aujourd'hui lui paraissent toujours aussi justes qu'au premier jour. D'ailleurs il ne comprenait pas comment des personnes aussi sensées à la tête de son Comté avaient pu en arriver à pareille bêtise en reniant les Forces Impériales. Il était une fois encore témoin que la confiance est quelque chose de trop superflue car un rien peut la terrasser, sans prévenir. Maintenant, il était trop tard pour faire demi-tour ; tourner le dos à l'Ordre des Lames parce qu'il a servi dans l'armée Franc-Comtoise ne vint nullement perturber son esprit. Certes c'est une possibilité qu'il avait envisagé vis à vis de certains de ses anciens Compagnons d'armes ; mais depuis qu'il était revenu de sa retraite chez les moines, trop de choses avaient changé, d'autres l'avaient dégoûté. S'il devait croiser le fer avec eux, qu'il en soit ainsi ; ils connaitront quand viendra pour lui le moment de frapper, sa plus profonde indignation et son plus grand regret.


Sa monture lourdement équipée l'avait accompagnée jusqu'au campement de l'armée Impériale. Jusque là, il ne vit aucune trace de lutte, alors il le sera dès le début si jamais un affrontement devait avoir lieu. Lorsqu'il traversa le camp, tous chuchottaient, tous faisaient la paix pour soulager leurs consciences du mal à venir. Tenant sa monture par la bride, Alsan passa non loin du Grand Maitre pour se faire annoncer, jetta un oeil du côté du Prime Capitaine Sirius avec qui il avait pris plaisir de lutter contre une vague de brigands qui avaient réussi à confisquer l'armée Comtoise de plusieurs de ses machines de guerre ainsi que de son stock de poudre. Que de vieux souvenirs et ce fut pour lui l'un des affrontements les plus sanglants qui l'opposa à cette racaille, ce qui lui avait valu par ailleurs une belle cicatrice au visage.


Rejoignant ses quartiers, il prit le temps de restaurer sa monture et de la débarasser de tout son barda; enfin, il prit ensuite son morceau de pain et alla s'assoir près du feu aux côtés de Charlie avec qui il n'échangea qu'un regard pour le moment..

_________________
Sir_eragon
La nuit est passée, le jour se lève.
Nombreux sont ceux qui croyaient ne plus voir ce soleil se lever.
Quel réconfort, même la fraicheur de ces froids matins d'hiver ne peut amenuiser la félicité qu'apportent ces rayons de soleil...
Les hommes sont rassemblés au tour des braises rougeoyantes du feu mourant, eux sont biens vivants.

Le bonheur fugace du levé de soleil disparait vite.
Leur sort n'a été qu'ajourné, à l'intérieur de la ville les bruits des bottes ferrées et des cottes de maille résonnent, ils se rassemblent autour de l'étendard sang de l'Ost Parangon.

Les Justes sont peu nombreux, mais au combien soudés.
Et si divers...
Dame Hanadora, le Héraut Charlie, le lucide SeigneurAslan, le noble Sirius...
Des rangs clairsemés pour une compagnie hétéroclite.

Aujourd'hui, leurs compagnons les rejoindront, la Garde Impériale sera presque au complet pour sa dernière parade.

A tous ceux présents, fidèles Impériaux.

Merci...
_________________
Memento mori.
Charlie_lebrown
Le silence régnait toujours dans le campement lorsque Charlie vit les dernières lames arrivées. L'écuyer Seigneuraslan vint se joindre à lui autour du feu qu'il avait fait un peu plutôt dans la soirée et ils n'échangèrent aucun mot. Seul un regard suffisait entre les deux anciens soldats francs-comtois pour reconnaître leur tristesse d'en arriver là. Peu importe, il alla se coucher et il suggéra de faire de même à Seigneuraslan. La journée de demain allait être tout aussi longue que celle d'aujourd'hui.

Peu avant le levé du soleil, Charlie se réveilla. Il fut légèrement étonné que l'alarme ne fût pas donnée durant la nuit afin de peut-être vivre leurs dernières heures. Il se leva et se dirigea vers le centre du campement où se tenait le Grand-maître ainsi que d'autres membres de l'armée impériale. Encore une fois, le silence glaçait le sang de tous jusqu'au moment où l'on entendit le Grand-maître dire simplement :


Merci...

Charlie fit comme seule réponse un léger signe de tête et s'assit près du petit groupe rassemblé.
_________________


Maitre d'arme de l'Ordre des Lames
Héraut de l'Ordres des Lames
--Belette
Dans les murs de Dole



La Belette accéléra le pas. Maudite marchande qui avait encore eu besoin de lui raconter ses déboires conjugaux ! Qu’elle détestait cela, supporter ces jérémiades et reniflements, le Gaston est un coureur de jupons, tout le monde le savait, même elle. C’est bien parce qu’il l’avait engrossé qu’il avait du l’épouser. Quelle raclée il avait reçu, tout le quartier avait profité des cris. Et l’Alberte qui croyait qu’il allait s’assagir, grosse comme elle est maintenant, il ne faut pas s’étonner qu’il court le gueuse. Menfin, elle était en retard, et allait manquer son garde, la relève était pour bientôt. Elle contourna la dernière maison, et prit la ruelle menant à la muraille, là était l’escalier qui menait sur le chemin de ronde. La Belette s’ajusta, jeta un coup œil aux alentours et siffla entre ses doigts. Aussi, un autre sifflement se fit entendre. Elle sourit et entreprit la longue montée. Madame allait la rouspéter, elle était dans une de ces périodes à prendre avec des pincettes. La période pigeonesque comme elle aimait l’appeler.

Allez, plus vite, que faisais-tu ? Je t’attends depuis un bail.

J’arrive, j’arrive, c’est pas toi qui grimpe avec ce lourd paquet ! C’est à cause de l’Alberte !

La Belette arriva enfin en haut, accueillie par une paire de bras qui l’enserra fougueusement. Quelques murmures amoureux et silences où seuls le froissement de tissus et cliquetis métalliques suivirent la retrouvaille des deux amants. Des voix de plus en plus fortes se faisaient entendre, la relève commençait. Le garde s’écarta avec un juron de frustration. La Belette se réajusta. Elle regarda par-dessus la muraille. L’oriflamme flottait au dessus du campement. Voilà donc l’armée impériale qui faisait tant de bruits. C’était le principal sujet de discussion de Dole depuis qu’elle était apparue à la vue de tous dans l’après-midi. Les gens s’inquiétaient, craignant un siège.
Pointant du menton l’oriflamme noir, elle termina de nouer son corsage :


Alors quoi de neuf par là ? Tu penses qu’ils vont attaquer ?

Le garde haussa les épaules, confiant.

Il s’dit qu’on va sortir, qu’ils vont tenter d’entrer. En tout cas, quelqu’un est sorti pour aller au camp'ment.

L’information intéressait sa maîtresse, peut être qu’elle oublierait son retard. La Belette se fit toute tendre contre son garde. Ces militaires, tout aguerris qu’ils pouvaient être, restaient des hommes avant tout et elle n’avait pas de temps à perdre. Il ne fallut pas longtemps au soldat pour baisser sa garde et lui souffler le nom du comtois qui osait aller dans le camp de l’armée que tout le monde disait illégale.

PEPIN !

Vite, elle devait repartir, si on les voyait ensemble, il serait bon pour le gnouf son Pépin !

La Belette prit paquet et jupons et se précipita dans l’escalier, manquant tomber et se rompre le cou à plusieurs reprises. Il faisait nuit noir quand elle arriva à la demeure de la Vicomtesse. Elle monta directement à son bureau.


Bon sang Belette, mais que faisais-tu ? Je n’ai plus d’encre, tu savais que c’était urgent.

Désolée Madame, c’est l’Alberte qui….

Mais envoie-là retenir son homme ! Je ne peux terminer ce parchemin urgent, cela fait une heure que je t’attends.

Omettant comment elle avait obtenu l’information, la servante tendit son paquet à la Vicomtesse, jetant négligemment :

On parle b’coup de l’armée impériale, il parait même que quelqu’un leur a rendu visite.

Voyant qu’elle avait attiré l’intention de sa maîtresse, elle continua :


Et c’est pas n’importe qui !


La Belette se tue, la regarda par en dessous et baissant la voix d’un ton de confidence, poursuivit en murmurant :

J'crois bien qu'vous l'connaissez... comme moi. J'me r'mets pas son nom

La Belette sourit intérieurement, son retard était oublié.
Sologui


Au campement de l'armée "A Virtute Viri - Alandaros von Valendras"


Faisant partit des dernières lames qui arrivait au campement, il avança vers les autres lames et écouta le grand maître. Ce qu'il dit prouvait bien que les gardes impériaux resté unis contre l'adversité et ne craignant pas de mourir. Au loin s'étendait la bannière de l'OST Parengon. Qu'allait-il se passer. Allait-il attaquer le campement à cause de simple rumeur qui circulait pour prendre la capital ? Il se souvenait du temps qu'il avait passé dans l'armée du gouverneur Chevreux. Ce temps lui semble bien loin.
Il se retourna vers les autres lames.


Espérons que tout se passe bien. Si, ils leur prenait l'envie de nous attaquer nous ne serions pas assez fort pour repousser une telle attaque.

Il s'assit prés du feu et regarda Dole. Quelles décisions était prise en ce moment. Il ne le savait guère.
_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)