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[RP] Seules les montagnes...

Armoria
Le début du RP est privé, et a été joué hier au soir. Quand Gorborenne se mettre à brailler - si, si, brailler, na - ce sera le signal d'ouverture du topic à toute personne se trouvant dans l'armée de Namay, ou celle de Nkhan.

Have fun !


Le 2 mars, au soir.

Veille de bataille.

Que fait une princesse grand maître de France, à la veille d'une bataille ? Elle parcourt le camp pour se mêler aux soldats, les motiver, afficher une belle sérénité et ainsi leur donner l'exemple.

Elle déambulait donc ça et là, s'arrêtant de temps à autre le temps de quelques mots échangés, un encouragement, un sourire, reprenant son chemin. Lambert, porteur des derniers messages reçus, vint la trouver et fut accueilli de la sorte :


Pas maintenant, Lambert, laisse-moi un peu respirer... Et va plutôt me préparer un bain.

Oui, elle allait continuer un peu sa "tournée", puis irait se purifier le corps dans son bain, et ensuite l'esprit par la prière. Presque une routine, ou plutôt un rite qu'elle s'était instauré depuis le siège de Compiègne. Le second siège de Compiègne...
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Theognis
Un souvenir de Compiègne apparait dans son champ de vision. La dernière image d'un grand album dont les pages sont tâchées de sang et de larmes. Une histoire incomparable d'amitié et de haine. Elle était son mentor politique, et la politique les a séparés mieux qu'une frontière. Elle était son amie, son amante, mais un orage a suffi pour éteindre leur amour. Leur destin est entrelacé à celui de la Bourgogne: il la désigne flamande, elle le prétend félon.

A Compiègne, sous les yeux de la blonde Princesse, il s'est jeté dans l'Oise, sanglant et désespéré. Aujourd'hui, il se lève en la voyant. En sa tête, un maelström, en son corps, une flamme. Ses narines frémissent. Elle n'a pu s'égarer par hasard dans cette partie-là du camp de la Memento Mori, où les bannières des Dragons d'Arquian claquent au vent.
Elle sait qu'il est là. Il la regarde, et leurs regards se croisent. Expressions indéchiffrables, mines silencieuses. Ils se surveillent. Mais ne sont-ils pas alliés? Théo le premier commence à parler:


Bonsoir Armoria...
_Bonsoir Théo....Seules les montagnes ne se rencontrent jamais, dit-on...


Elle s'approche de son pavillon, grosse tente de toile soutenue par des poteaux de bois.

On le dit, mais n'êtes vous pas une montagne?

Couronnée non pas de neige, mais de l'or de la Couronne de France, pense-t-il en s'inclinant devant elle. Et sans qu'elle ne lui présente sa main, il l'attrape, selon un geste maintes fois répété avec elle. Souvenirs du bon temps....Il dépose un baiser à peine frôlé sur le revers de ses doigts, chaleur de ses lèvres quand ses yeux restent froids.
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Les Terres d'Arquian
Armoria
Elle savait qu'il était quelque part, dans le campement de Namaycush. Elle s'était plutôt attendue à le trouver en taverne, à Arles. Prêt à trousser jupons de l'une ou de l'autre - voire de plusieurs. Elle le connaissait, le bougre. Oh oui, elle le connaissait : et dans tous les sens que le terme peut induire entre un homme et une femme. Leur chemin commun est long. Commun ? Façon de parler. Il le fut, mais depuis, chacun avait suivi sa propre route, se rencontrant de temps à autre, se heurtant souvent. Mais chaque entrevue était teintée de l'intimité des anciens amants, que l'esprit oppose, mais dont le corps s'attire, animalité se gaussant des convictions. Taquineries mutuelles, parfois haineuses, parfois ironiques, dissimulant à peine un désir intact. Ils jouaient, se jaugeaient, se jugeaient, comme parfois les félins le font avant de s'attaquer... Ou de s'accoupler.

Elle tiqua devant son vouvoiement, se retournant d'un geste théâtral - sans pouvoir réprimer un frisson devant l'audace de son baise-main.


Enfin, je suis seule... Aurais-je donc tant grossi ?

Il eut un sourire en forme de moue.

Non tu es toujours aussi dangereusement belle, hélas. Et mon souvenir a gardé la mémoire de l'éclat de tes yeux, en ce jour d'orage à Compiègne....


La princière frimousse se figea. Souvenir d'un soir où deux orages s'étaient confondus, passerelle entre deux époques. Le premier orage, la lame de sa dague avait fait perler le sang de Theo sur son cou ; le second, son épée était restée au fourreau, et malgré les ordres formels qu'elle-même avait donnés, elle n'avait pas pris part à la lutte. Ce fut d'une voix douce qu'elle répondit.

Jamais je n'aurais pu participer à ce combat-là...
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Theognis
Tu l'as ordonné, comme tu aimes tant à placer tes pions sur les champs de bataille....

En ces occasions où la réflexion est affaire d'instinct, il mordille un instant l'ongle de son index, avant de lui rendre sa main, un peu vite après ce geste coquin. Au fond des prunelles, lueurs refoulées, encore, brillantes comme des soleils sous l'éclipse. Il ne veut pas succomber mais il tombe déjà.

J'ai fait ce pourquoi je suis née, et tu le sais, Theo. Ce à quoi j'ai tout sacrifié ou presque : mon devoir....Mais je ne lui offre pas le fait de plonger ma lame dans le corps de quelqu'un que....

Paroles inachevées, cependant l'évidence saute aux yeux. La veille de cette bataille d'Aix, c'est le lendemain de toutes leurs guerres. En provocation, le Baron souligne les lèvres frissonnantes d'Armoria, caline sa joue nacrée, lisse une boucle blonde tombée sur l'épaule. Leurs paroles deviennent des gestes, et leurs mots résonnent en profondeur dans tout leur être.

"Avoue cependant qu'au-delà du devoir, le combat t'excite...

_Dans sa possibilité de délivrance, oui... Quand je donne la mort.. ... au moment même de la bataille, je suis sauvage, mais ensuite, j'en souffre et m'en repends.

_Mais tu délivres quelqu'un de la vie, ou tu te délivres de tes pulsions sauvages ainsi? Tu as toujours marché au repentir....

_C'est moi que je pense voir délivrée... de la vie. Dieu décide.

_Tu crois donc qu'Il te punit, en te laissant vivre?"
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Les Terres d'Arquian
Armoria
Morbleu, le défi était de taille ! D'abord, se plonger dans un sujet qu'elle évitait comme la peste : son rapport avec la mort, celle qu'elle donnait comme celle qu'elle pouvait recevoir... Ensuite, le faire tout en ne cédant pas aux avances non voilées de celui qu'elle savait bon amant. Sachant, pour complèter le tableau, qu'elle se retrouvait depuis bien longtemps loin de Snell : depuis le retour de croisade. Pour une femme comme elle, charnelle, animale, la gageure était rude. Et la solution la plus simple - pour toute autre femme - aurait été de se ménager une zone de sécurité, et éviter au maximum tout contact.

Mais voilà, pour elle, la prudence signifiait reculer. Se faire dominer, en somme. Se montrer faible. Elle pouvait parfois comprendre la faiblesse chez les autres - et encore. Mais la sienne ? Non. Jamais.


Nnnon... Non, mais je crois qu'Il juge ce que j'ai fait, et décide de ce qui me reste à faire.

Le sourire de Theo s'élargit.

Une mission mystique, hein ? Et est-ce qu'Il te pardonne pour cette chaleur que je sens sous mon doigt ?

Pendant sa question, il laissa traîner son index dans le cou et sur le torse d'Armoria, dessinant une légère arabesque qui finit entre la naissance de ses seins...Avant d'ajouter, songeur :

Me le pardonne-t-Il, à moi ?

Lesdits seins se soulevaient sur une respiration plus rapide, tandis qu'elle enfonçait ses ongles dans la paume de ses mains, se contraignant à une apparente impassibilité.

C'est Lui qui l'a créée dans le corps des hommes, cette chaleur, en quoi serait-elle coupable ? Je ne parle pas de pardonner, mais de juger... Vivre peut être une condamnation en soi.
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Theognis
Il est vrai....Je le sais, moi qui vit dans l'ombre de la montagne depuis si longtemps, que je me sens comme Sisyphe et son rocher parfois, lamentable et inutile....

Une brève lueur éclaire les sombres agates de son regard, reflet d'une profonde amertume, souvenirs encore de la Bourgogne violée par des brigands sans feux ni lois et qui se donne au Roy, affaiblie et soumise. C'est une obsession chez le Baron d'Arquian, et qui trouve sa consolation par ce doigt coquin parcourant les formes de la Princesse aimante. Ce doigt qui appuie au point sensible du téton dans un geste coquin.
Armoria suspend son souffle.


"A quoi joues-tu, Théo ? Tu sais que tu me troubles, pourquoi ce besoin de tester ? Qui testes-tu, toi ou moi ?
_C'est mon petit bonheur de me voir si désirable dans tes yeux, comme tu l'as toujours été dans les miens....Puis la proximité de cette bataille aiguisent nos sens, n'est ce pas?
_A sentir la mort, l'on se sent vivre, oui.... Mais j'ai cru comprendre que tu n'étais pas dépourvu, ici.... Ici, comme partout où tu vas.

Un sourire railleur en forme de carapace étire les lèvres fines. Un rire léger lui répond:

"J'essaye d'être toujours bien entouré....Mais rares sont celles qui possèdent ton aura.
_Rares ? Un galant homme aurait dit aucune...
_Je ne peux pas te mentir, tu le sais bien...."

Pour accompagner son propos, abandonne son sein pour lui saisir le menton. Il a le désir qu'elle soit sienne, en ce jour de veille.

"Et maintenant, que faisons-nous?
_La guerre, si j'ai bien compris
_La guerre entre nous, tous les jours nous la faisons."

Approchant ce menton du sien, il dépose un baiser au coin de ses lèvres douces. Mais elle se raidit, ne recule ni ne s'avance, ne cède ni ne combat. Le Baron explore alors son cou et respire profondément les senteurs vanillées, comme en terrain conquis, pendant qu'elle mord cruellement la pulpe de ses propres lèvres. La tentation est grande de lui offrir son cou, mais elle résiste, tant bien que mal.

"Je parlais de l'autre, là-bas, vers Aix.
_Je sais très bien de quoi tu parlais....Comme je sens ce que tu ressens....
_Chacun de nous sait tout de l'autre, je crois...
_Longtemps que je n'ai exploré ce corps de mes mains, de ma bouche....
_Quelques siècles, je crois...Je...Je porte la relique de Sainct Bynaar sur moi, Théo"

Se devine aisément la forme du médaillon sous l'échancrure de son corsage.
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Les Terres d'Arquian
Gorborenne
À quelques distances de là, Gorborenne prend quelque repos assis à même le sol, adossé contre un arbre. À ses côtés, la lame d'une toise lui servant d'épée appuyée du même. Tranquillement, le Géant se ressource avant la bataille, comme celui qui jeune avant la ripaille...... Dans quelques heures les premiers combats feront rage, le Chauve se concentre en vue du carnage.

Les autres sont plus loin, autour du feu, lui est seul..... ou plutôt, ils est deux. Sous le crâne du Géant raisonne comme une dispute entre Orion le Dragon et Surt le Démon. Désirs et doutes qui s'opposent, ceux pour ce soir, ceux pour demain, les doigts se crispent sur un flasque de vin. De la défense où l'attaque lequel choisir...... Se terrer comme un lapin ou chasser comme un tigre?......

Le Démon ne craint pas le Diable, ni le Dragon la Vipère.....
Mais ses choix ne sont plus siens depuis l'hiver......

"Vous n'avez pas d'honneur ni de fierté".....

Cette phrase lui trotte dans la tête, se tourne et se retourne en souriant d'un air bête. L'honneur a fait des millions de morts mais n'a jamais sauvé personne, et la fierté est ce qui différencie l'arrogant de l'homme..... Et pourtant, peut on vivre sans? Tout n'est que choix, de savoir pourquoi on se bat...... La réponse apparaît finalement quand se trace un sourire aux lèvres du Géant alors que glisse sur ses pensées celui de ses deux enfants.....

Le choix est là, c'est aussi simple que ça......



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Armoria
La relique. Quelque chose à quoi se raccrocher. Quoi de mieux, pour conjurer les appels affamés de la chair, qu'un objet saint ? Elle l'a utilisée comme ultime rempart, tant elle se savait faible quand ses appétits cherchaient à la dominer. Voilà, la relique. Parfait. La réaction ne se fit pas attendre, sous forme d'une question contre sa peau.

Autour de ton cou ?

En-deça de l'échancrure, répondit-elle étourdiment.

Theo s'écarta légèrement, et glissa un doigt dans ladite échancrure, faisant sauter le bouton qui l'attachait. Puis, d'un geste décidé, il ouvrit carrément les pans de la chemise d'Armoria, déchirant le tissu au passage, et contempla la fameuse relique :


Dis-moi il est bien niché là...

Ecarquillant les yeux, elle tenta de rabattre ce qui restait de sa chemise, désarçonnée.

Mais... !

Il prit la relique dans sa main, et tira, faisant sauter le collier qui l'accrochait autour de son cou.

Tu ne la portes plus, désormais....


Elle jeta des regards éperdus alentour, s'attendant à ce que tout le monde les regarde, se souvenant brutalement qu'ils étaient à découvert, et que la chemise... Elle crispa sa main gauche sur le tissu pour libérer sa main droite.

Mais arrête, enfin ! Rends-moi ça !

Je l'emporte avec moi !

Amusé, il se réfugia dans son pavillon. N'osant pas crier, mais tenant plus que tout à cette relique, elle se rua à sa poursuite, le trouvant allongé sur sa couche, face à elle, les mains posées à plat sur le lit, et la fameuse relique posée sur son ventre. Souriant.

Viens donc la prendre...

Le fusillant du regard, elle s'avança d'un pas décidé, tendit une main vers sa précieuse relique, sur ses gardes, prête à esquiver.
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Theognis
Il ne pensait pas s'amuser autant. Une sainte relique, posée sur l'autel du diable, une princesse furieuse, habillée de lambeaux, une main blanche, posée sur son ventre noir. La scène est traversée par les rayons d'un soleil finissant. Une brise ténue donne la respiration. Tout est silence et observation.
"Viens donc, Armoria, et oublie un peu le passé, le présent, quant au futur nous y penserons après. Viens Armoria, laisse donc le Ciel au ciel et les anges aux démons. Viens Armoria, la Provence, la guerre, le camp, ne sont que circonstances à la déraison."

Mais elle ne vient pas. Elle tient la précieuse relique mortuaire contre elle, et sa voix blanche sort de l'ombre:


"Où ranges-tu tes vêtements ?
_Là....Si tu trouves ton bonheur, tu peux l'emporter"

Penchée sur la commode, elle se met en position, en évidente position, et le long soupir du Baron s'accroche aux courbes de cette croupe. Envies de possession. Cela fait si longtemps qu'elle lui dérobe le moindre espoir jusqu'à la plus grande illusion, qu'il n'a qu'une seule envie, au creux de sa tanière, déchirer cette robe, et tant pis si elle porte des braies de combat.

Il se soulève et se dresse contre elle. Dans ses yeux dansent des flammes aiguisées de désir. Blottie, une présence qu'on ne peut ignorer.

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Les Terres d'Arquian
Armoria
La commode n'était plus de première jeunesse, mais elle y farfouilla jusqu'à trouver une chemise blanche. Toujours les sens aux aguets. L'entendit-elle basculer sur le flanc ? Sentit-elle son regard la caresser ? Sans doute.

Elle finit par se redresser - fini, la croupe tendue dans ses recherches - retira feue sa chemise en tournant le dos à Theo, prenant la peine de se tourner de trois-quarts en cachant ses seins d'un bras tandis que l'autre lui lança les lambeaux.


Tiens, souvenir...

Souvenir? Oh j'en ai d'autres....

C'est alors qu'il se redressa soudain, mû par son désir d'elle, et lui saisissant les hanches entre ses mains, appliqua la bosse proéminente de son pantalon contre sa croupe recouverte par le tissu de ses braies.

Hmmm tu te souviens de ces souvenirs là ?

J'ai toujours eu excellente mémoire, rétorqua-t-elle en rabattant le second bras sur ses seins, chemise chipée serrée contre elle tandis qu'il insinuait ses doigts sous la corde retenant les braies d'Armoria à la taille, faisant glisser son vêtement contre ses cuisses.

Je m'en souviens néanmoins également très bien....

Elle ne cherchait même plus à compter les battements de son coeur affolé.

Allons, Theo, sois sage... Si ta douce revient, je pense que l'une de nous deux risque de ne pouvoir se battre cette nuit : tu sais comme les femmes ont tôt fait de mal interpréter les choses

Cela n'ajoute-t-il pas à l'excitation de la chose ? Je croyais que tu aimais prendre des risques, te sentir en danger....

Il enleva ses propres braies, s'appliquant à la frôler pour lui faire sentir son désir, tout en saisissant du bout des doigts, idée précise en tête, ce qui restait de la princière chemise. Armoria, quant à elle, cherchait des arguments pour s'en sortir.

Nous allons nous battre au petit matin, Theo... Nous ferions mieux de nous reposer, tu ne crois pas ? Du reste...

Tremblante, elle entreprit de passer la chemise qu'elle lui avait volée.

Arrête de mentir, Armoria, ca ne marche pas avec moi....

Lui saisissant à la volée les poignets, laissant tomber la chemise donnée au sol, et avec le lambeau de l'autre, il se mit en devoir de lui nouer les bras.

Alors, sentant qu'il tentait de l'attacher, elle bascula. Lui revenait en tête l'image maudite de celui qui avait voulu la forcer, le premier, et elle se débattit comme une diablesse.

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Theognis
L'union devient une lutte, les mots se transforment en jurons et les caresses désormais sont des coups. Elle résiste, elle se débat, il croit qu'elle aime cela, l'aguicheuse, et plus elle résiste et plus il s'enflamme, comme l'action du vent sur un brasier géant.
Pas de coïncidences, point de hasard, leur nouvelle rencontre ne peut se terminer par un amical adieu, mais dans le pourpre et la passion.


Soit maudit, d'Arquian!

Délicieuse malédiction, venant d'un ange qui a brûlé ses ailes sur l'autel du plaisir des amants. Ce soir, le Baron dirige la cérémonie du sacrifice des âmes. Ennemis, ils fusionnent au son des cris de rage d'une bataille sans pitié. Chaque mot lancé est une déchirure, et les ongles comme des griffes animales lacèrent la peau de zébrures écarlates.

Soudain, elle s'arrête. Devient molle et inerte. Rien ne l'anime. Il frappe dans le vide. C'est un paquet de chair entre ses doigts. Elle a choisi comme défense l'immobilité.


Prends ce que tu veux prendre, fais ce que tu as à faire, et dépêche-toi....

Ces mots froidement prononcés résonnent comme une claque dans la tête de Théo. Il croyait, il était sûr qu'elle l'attaquait, et non qu'elle cherchait à se défendre. Stupeur, incompréhension. Quelques instants de silence, dans cette posture ridicule, et l'air du soir parait frais sur la peau en sueur.

Soudain, il rugit. D'un rire brûlant dans sa gorge comme de l'or en fusion. Armoria brûle ses veines d'une haine terrible. Elle est revenue Levanide.


"Vas-t-en!
_Tu es une ordure, Arquian. Ajoute à ton palmarès le viol d'une Princesse, va"

Elle ose, elle ose prendre son temps, à gestes lents se rhabille.

"Et toi une catin....Dégages vite, sinon je ne me réponds pas de mon bras....
_Répète ?"

Son bras comme un serpent s'agite devant lui, les doigts en crochets tiennent une dague, fameuse dague. Ce qui n'empêche pas Théo de l'accabler d'injures, et elle de répondre avec la même verve.

"Tu mériterai que je te traine par les cheveux devant le camp tout entier.
_Si tu veux encore te servir de ce que tu viens de me faire subir, méfie-toi!"

Elle se rue sur lui, les yeux étincelants....
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Les Terres d'Arquian
Armoria
Oh oui, elle se rue sur lui, et comment ! Elle confond passé et présent, celui qui avait essayé de la forcer, celui qui vient de réussir. Elle retrouve, intacte, la rage de ses douze ans, ce jour lointain où pour la première fois, elle a tué un homme dans une forêt artésienne. Elle le croit de retour, et elle veut le tuer. Le tuer une fois de plus. Elle ne voit plus Theo, elle ne voit pas son air dégoûté.

Dire que j'ai cru en tes paroles, que je t'ai accueilli....hé !

Il essaie de lui retenir les bras, et surtout celui qui tient la dague, mais celle-ci est la prolongation naturelle de sa propre main depuis toujours, contrairement à l'épée.

Et moi... je t'ai fait confiance... une fois de plus, lâche-t-elle en haletant d'une vive lueur, d'un brasier de haine pure et destructrice, lançant en avant vers l'aine. Une fois de trop.

Il la dégage par une claque retentissante mais ne peut retenir le coup qui se plante dans le haut de la cuisse, et crie de douleur. Elle se jette sur lui de tout son faible poids, profitant de la blessure, pour le faire tomber ; et il tombe, oui, il tombe et se recroqueville comme il peut, mais chaque mouvement de muscle est une douleur intolérable. La furie, aussi sec, le chevauche, lame sous la gorge, lueur de folie dans les yeux.

Et là, Theo, tu as toujours envie de moi ? Hein ?

Les yeux étincelants, mâchoires serrées, il répond en bougeant à peine les lèvres, voix rauque.

Menteuse, hypocrite, allumeuse, démon...

Personne, tu entends, personne ne me force !
Tu le sais, Gabi !


Le regard émeraude a sombré, la blonde a basculé, tout se mêle, se confond, se chevauche, et elle mélange tout, Provence et forêt d'Artois.

Et tu aimes être attachée....fourbe que tu es.

Tu voulais me vendre... Me tester puis me vendre... ordure ! Mais je t'ai tué déjà, pourquoi tu reviens me hanter ?

Elle est sur lui, elle le domine, elle pourrait prendre sa vie en enfonçant sa lame aiguisée dans ce cou. Elle se sent apaisée, purifiée. Le sang qui s'apprête à couler va lui rendre son honneur. Et Gabi va mourir encore. Et elle le tuera chaque fois qu'il reviendra. Theo ? Quel Theo ? Pas de Theo, là, sous elle.

L'homme, saisissant une bouteille qui a roulé au sol, l'envoie d'un coup vif de son bras contre la nuque d'Armoria. Elle s'effondre contre lui, sur ce torse où la seconde d'avant, elle rêvait de voir le carmin couler et la laver de ce qu'elle vient de subir.

Noir.

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Theognis
Tout a basculé.

Il se traine jusqu'au lit de camp, la cuisse rougie, grimaçant et pestant contre cette furie de flamande. Elle a bien failli découper le plus noble organe du corps chez l'homme, en tout cas l'organe le plus important du corps chez un noble.
Assis, sa blessure tachant les draps blancs, il ferme les yeux et tente de réfléchir. Se débarrasser d'Armoria est la priorité des priorités. Mais il commet une erreur, dont il aura peut-être à se repentir plus tard: il ne songe pas à la tuer.
Les pensées en désordre, handicapé par la douleur, Théo sent qu'il a besoin d'aide. Et qui pourrait l'aider mieux que le Géant dont il sait la présence non loin? Ensemble, ils ont affronté des périls sanglants, celui-ci en est un autre.


Gorborenne! Orion!
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Gorborenne
Le Géant venait de laisser la souche pour une énième patrouille et ajustait son épée dans son dos au moment où lui parvint une voix venant de "l'allée draconique".....

- Gorborenne, Orion!


-De quoi?


La voix de Théo, qui l'appelle par ses deux noms...... Orion pousse son pas vers la tente, se préparant mentalement à affronter une nouvelle fois la réputation du Baron dans sa plus pure expression. Petit sourire à l'expecte de ce que ça sera cette fois-ci..... Le côté tête brulée prêt à charger où celui arc bandé prêt à tirer?

Tête qui passe le rabat de la tente......... Les deux on dirait.....


- Viens vite!

Arrêt sur image un instant, le temps que le Géant intègre la situation dans son ensemble...... Théo assis sur sa couche se tient cuisse qui pisse, et au sol, une silhouette féminine que le Chauve reconnaîtrait entre mille pour l'avoir imprimée dans son regard le temps d'un bref éclat d'orage au bords de l'Oise....... La Reyne des Champignons, comme une mauvaise hallucination, gît inconscient à terre......... les fesses à l'air.......

Une grande inspiration, restons détachés de la situation.... et entrons.....

le Géant pose sa lame à terre qui s'étale dans un bruit sourd, ramasse des lambeaux de ce qui fut...... ben, il sait plus trop, mais ça ressemble à une chemise..... En tout cas ça fera un bon garrot...... Gambette baronique comprimée à sa juste valeur, et Orion laisse un regard un brin ironico-sarcastique croiser celui du Baron.....


- Qu'est-ce qu'elle fait là?


- Chut, ne fais pas tant de bruit, écoute on a pas beaucoup de temps....si elle se réveille et qu'elle ameute le camp, nous serons exécuté au premier carrefour....

- Nous?

- Oui enfin moi...

Gémissement féminins qui trainent derrière eux. Les deux hommes plongent leur regard sur la Princesse qui remue, et le Baron s'affole un tantinet, semble chercher quelque chose. Orion suit son regard mais ne voit rien et réfléchit plutôt au problème qui couine dans son dos......

- Oh mon dieu, ma tête.......

Là ça commence à presser, Orion se tourne vers Théo, tout murmure d'un regard appuyé.

- On fait quoi là? Je l'assomme?


Un Baron qui acquiesce sans hésiter, le Géant regarde autour de lui comme pour être sur que personne ne les épie, contemple un instant la Grand Maistre des Royaumes..... Souvenirs de Champagne, graves blessures et longue immobilisation...... "au frais de la Princesse" comme on dit. Orion n'hésite pas plus non plus. Petit coup sec du tranchant de la main à la base de la nuque, net et précis, pays des rêves, te revoici.....


- Armoria a un collier, elle porte une relique du saint le plus vénéré de Bourgogne .......prends lui!

- Euh, tu es sur?

Au point où on en est...... le Géant farfouille de sous le col de la chemise seule à couvrir le corps d'Armoria, à la recherche du bijoux béni.......

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Theognis
Il a vu Monseigneur Bynaar en Bourgogne, il a écouté ses sermons du sommet de sa chaire, quand il trônait, terrible et sentencieux, sur les ouailles bourguignonnes du Miséricordieux. Puis, là où les hommes tombent, lui s'est levé, pour offrir à ceux qui l'aimaient une image douce du trépas dans l'oubli. Sur sa tête chenue la couronne du Grand-Duché d'Occident s'est posée. A la droite du Père règne désormais le géniteur des bourguignons. Le Saint-Patron.
Dans la main du Géant il est une mèche dans un médaillon. Gorborenne le donne au Baron qui le contemple avec des yeux brillants. Ce bijou contient beaucoup de souvenirs, de confessions, de secrets. Il est précieux.


Son trésor....

dit-il en regardant la Grand Maître de France, gisante sur le sol du pavillon. Ses cheveux blonds forment un soleil, et ses bras inertes l'entourent comme pour l'élever au ciel. Une lueur de regret passe dans les yeux de Théo.
"Voilà donc où notre stupide entêtement nous mène, cruauté d'autant plus amère qu'elle est pleine de compassion."
La douleur l'empêche de réfléchir plus avant. Orion tente bien de le secouer en lui offrant une petite fiole pleine d'un liquide brûlant, mais son esprit est plongé dans une étrange torpeur où les pensées, fatiguées de s'agiter, se prélassent dans les souvenirs inutiles du bon temps. Même la douleur à la cuisse lui en rappelle d'autres, surtout la première qu'il reçut, au même endroit, soignée par celle qui s'allonge devant lui à présent.
Incapable de trouver une solution, il rend au Géant la fiole et le médaillon et se remet tout entier à sa sagacité. Le Dragon lui propose alors une mise en scène:


Armoria attaquée par des brigands fut sauvé par ton intervention, mais ils prirent la fuite en emportant avec eux le médaillon.

Conçu de bric et de broc, le plan est adopté. Reste à dénicher un décor accueillant.

Emballe la Princesse dans un grand sac de jute et porte-la sur ton épaule. Je te suivrai en boitillant. Gardons-nous de toute rencontre. Je ne voudrai pas goûter aux délices de l'écartèlement. Mais connais-tu un bon endroit pour faire ce que tu as dit?
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