Sadnezz
[ Salut, salut, salut, comment tu vas mal ?]
Pupille dilatée , esprit en ébullition , larme alcoolisée au coin des lèvres la Corleone cherchait une proie au coeur de la nuit, pour oublier , oublier quoi? Que dans le pire elle était la meilleure, cette pulsion rageuse qui lui tenaillait la poitrine, cette envie de violence qui éclatait dans sa tête, ce besoin d'envoyer au diable la pauvre créature qui passerait trop près... Il y a des soirs comme ça, où dans sa petite caboche brune cognaient des besoins irréductibles de faire du mal, d'écraser la fourmi qui chemine sur la route qu'elle s'est appropriée, d'entrer en chasse...
Filer à la brune, excitée par l'aventure et le défi, ne pas savoir sur qui elle tombera et y mettre toute sa verve, même pour n'y gagner qu'un échange des corps, qu'un éclat de sang, qu'un cri dans la nuit... Frapper où ça fait mal, canine luisante et oeil pour oeil, il est donc des soirs où se laisser guider par ses bas instincts d'animal est un plaisir viscéral et jouissif. Portée par cet élan nocturne, ses mains cuirassées étreignent sa lame, fébriles et avides d'une saignée inopinée... Trancher dans le vif, c'est tout ce qu'elle n'a jamais su faire. Les rencontres et les ruptures brutales, les décisions inattendues, tout ce qui fait d'elle une de ces personnes qui ne reculent pas, par fierté ou pas.
Cet état de transe n'était en rien dû à la poche de gnole dont elle se délectait ce soir, mais juste à cette sensation de sortie d'hibernation, depuis qu'elle avait quitté le camps, trahi et abandonné. Quelques mois qu'elle ne s'était plus aventurée en quête de bourses à alléger, et cette nuit se présentait comme une bouffée d'oxygène pour celle qui ne pouvait s'éloigner de trop de ce qu'elle était: une voleuse. Qu'importe si le butin est maigre, ce soir c'est l'ouverture de la chasse, le seul plaisir sera suffisant, pourvu que l'adversaire soit à la hauteur.
Habituellement postée dans un coin en retrait, la Corleone a décidé de progresser à découvert pour l'occasion, pour rendre l'attaque plus belle, de front. Elle ne se fait même pas silencieuse, haletante, en plein milieu du chemin elle va à la rencontre d'un face à face avec celui ou celle qui aura le plaisir de lui ouvrir le bal et de la faire vibrer... Pupille dilatée , esprit en ébullition , larme alcoolisée au coin des lèvres la Corleone cherche une proie au coeur de la nuit.
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Pupille dilatée , esprit en ébullition , larme alcoolisée au coin des lèvres la Corleone cherchait une proie au coeur de la nuit, pour oublier , oublier quoi? Que dans le pire elle était la meilleure, cette pulsion rageuse qui lui tenaillait la poitrine, cette envie de violence qui éclatait dans sa tête, ce besoin d'envoyer au diable la pauvre créature qui passerait trop près... Il y a des soirs comme ça, où dans sa petite caboche brune cognaient des besoins irréductibles de faire du mal, d'écraser la fourmi qui chemine sur la route qu'elle s'est appropriée, d'entrer en chasse...
Filer à la brune, excitée par l'aventure et le défi, ne pas savoir sur qui elle tombera et y mettre toute sa verve, même pour n'y gagner qu'un échange des corps, qu'un éclat de sang, qu'un cri dans la nuit... Frapper où ça fait mal, canine luisante et oeil pour oeil, il est donc des soirs où se laisser guider par ses bas instincts d'animal est un plaisir viscéral et jouissif. Portée par cet élan nocturne, ses mains cuirassées étreignent sa lame, fébriles et avides d'une saignée inopinée... Trancher dans le vif, c'est tout ce qu'elle n'a jamais su faire. Les rencontres et les ruptures brutales, les décisions inattendues, tout ce qui fait d'elle une de ces personnes qui ne reculent pas, par fierté ou pas.
Cet état de transe n'était en rien dû à la poche de gnole dont elle se délectait ce soir, mais juste à cette sensation de sortie d'hibernation, depuis qu'elle avait quitté le camps, trahi et abandonné. Quelques mois qu'elle ne s'était plus aventurée en quête de bourses à alléger, et cette nuit se présentait comme une bouffée d'oxygène pour celle qui ne pouvait s'éloigner de trop de ce qu'elle était: une voleuse. Qu'importe si le butin est maigre, ce soir c'est l'ouverture de la chasse, le seul plaisir sera suffisant, pourvu que l'adversaire soit à la hauteur.
Habituellement postée dans un coin en retrait, la Corleone a décidé de progresser à découvert pour l'occasion, pour rendre l'attaque plus belle, de front. Elle ne se fait même pas silencieuse, haletante, en plein milieu du chemin elle va à la rencontre d'un face à face avec celui ou celle qui aura le plaisir de lui ouvrir le bal et de la faire vibrer... Pupille dilatée , esprit en ébullition , larme alcoolisée au coin des lèvres la Corleone cherche une proie au coeur de la nuit.
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