--Theophile.
Il avait hésité. Longuement. Après tout il s'en était tiré vivant une première fois, il avait eu une chance incroyable et il poursuivait un objectif bien plus important. Enfin ....au moins aussi important, disons. Il était remonté jusqu'à Uzès, puis Alais ... que Gmat avait prise en otage d'ailleurs.
Et il l'avait retrouvée. Il avait vu son fils. Enfin. Son coeur avait repris vie. Lui qui s'était fermé pourtant depuis quelques semaines. Il lui avait dit ce qu'il avait prévu de lui dire et aujourd'hui encore il ne savait plus quels mots il avait utilisés .... Puis elle était repartie ....emmenant le nouveau-né à nouveau. Alors il s'était lui aussi remis en route. Il voulait la voir, il devait la voir. Il ne croirait que ce que ses yeux lui montreraient.
Arrivé très tard à Arles ce soir là, il n'avait pas voulu, ou pas osé déranger encore les blessés et les souffrants. Alors il avait attendu toute la nuit, passant brièvement en taverne pour tenter d'y retrouver l'une ou l'autre connaissance. Puis il avait monté sa tente dans le camp des français, après avoir montré patte blanche. Il s'était allongé ... mais n'avait pas dormi.... jusqu'à l'aube, où le sommeil avait eu raison de son esprit tourmenté.
Ce n'est qu'en fin de matinée qu'il émergea, pas vraiment frais mais un peu plus reposé. Il profita de la proximité d'une petite rivière pour s'y baigner ... première toilette approfondie depuis des semaines. Puis après avoir mangé un repas léger, il prit la direction du camp des blessés.
Depuis combien de temps était-il debout, là ,devant elle ? Il n'en savait rien. Le temps s'était figé dès qu'il l'avait aperçue. Les voix, les murmures, les gémissements alentour s'étaient comme dissouts dans un "brouillard sonore" avant de devenir imperceptibles. Même Lambert, a qui il avait tenté de remonter un peu le moral en arrivant, et qu'il savait présent derrière lui, n'était en ce moment pas dans le même monde.
Il fit un pas, s'agenouilla près de la couche immaculée et prit délicatement la main diaphane et à peine tiède , n'osant la serrer. Lentement, avec respect, il la porta à ses lèvres , avant de la couvrir de son autre main, espérant par la chaleur qu'il voudrait lui apporter, la mener aussi vers le réveil. Puis doucement, d'une voix audible par elle seule et teintée d'émotion, il murmure :
L'heure n'est pas encore venue. Revenez vers nous. Nous avons du boulot encore vous et moi. Je suis là ... alors faut arrêter de dormir ...
Puis un peu plus fort mais sans brusquerie :
Réveillez vous !!
Et il l'avait retrouvée. Il avait vu son fils. Enfin. Son coeur avait repris vie. Lui qui s'était fermé pourtant depuis quelques semaines. Il lui avait dit ce qu'il avait prévu de lui dire et aujourd'hui encore il ne savait plus quels mots il avait utilisés .... Puis elle était repartie ....emmenant le nouveau-né à nouveau. Alors il s'était lui aussi remis en route. Il voulait la voir, il devait la voir. Il ne croirait que ce que ses yeux lui montreraient.
Arrivé très tard à Arles ce soir là, il n'avait pas voulu, ou pas osé déranger encore les blessés et les souffrants. Alors il avait attendu toute la nuit, passant brièvement en taverne pour tenter d'y retrouver l'une ou l'autre connaissance. Puis il avait monté sa tente dans le camp des français, après avoir montré patte blanche. Il s'était allongé ... mais n'avait pas dormi.... jusqu'à l'aube, où le sommeil avait eu raison de son esprit tourmenté.
Ce n'est qu'en fin de matinée qu'il émergea, pas vraiment frais mais un peu plus reposé. Il profita de la proximité d'une petite rivière pour s'y baigner ... première toilette approfondie depuis des semaines. Puis après avoir mangé un repas léger, il prit la direction du camp des blessés.
Depuis combien de temps était-il debout, là ,devant elle ? Il n'en savait rien. Le temps s'était figé dès qu'il l'avait aperçue. Les voix, les murmures, les gémissements alentour s'étaient comme dissouts dans un "brouillard sonore" avant de devenir imperceptibles. Même Lambert, a qui il avait tenté de remonter un peu le moral en arrivant, et qu'il savait présent derrière lui, n'était en ce moment pas dans le même monde.
Il fit un pas, s'agenouilla près de la couche immaculée et prit délicatement la main diaphane et à peine tiède , n'osant la serrer. Lentement, avec respect, il la porta à ses lèvres , avant de la couvrir de son autre main, espérant par la chaleur qu'il voudrait lui apporter, la mener aussi vers le réveil. Puis doucement, d'une voix audible par elle seule et teintée d'émotion, il murmure :
L'heure n'est pas encore venue. Revenez vers nous. Nous avons du boulot encore vous et moi. Je suis là ... alors faut arrêter de dormir ...
Puis un peu plus fort mais sans brusquerie :
Réveillez vous !!
, si quelqu'un a besoin de Caro faites lui signe et elle viendra vers vous
