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[RP] Tentes blanches : le soin aux blessés

Gabrielle..
La jeune femme sursauta en sentant une main se poser sur son épaule et se redressa vivement. Une silhouette encapuchonné lui murmura quelque chose à l'oreille:

_Gabrielle, c'est moi, Diego. J'ai besoin d'un endroit ou dormir se soir, je vais rester ici jusqu'au prochain affrontement à Aix.


Elle scruta son visage, effaré. Elle reconnut son ami, avec qui elle avait tant partagé.

_Diego? Tu est fou, vas-t'en! S'ils te prennent ils te tueront! Files au Réveil des survivants, tu y seras bien accueillis...

Signe de tète négatif du jeune homme. Dieu de dieu, il avait décidé de mettre fin à ses jours? La tente était bourré de soldats français, et lui entrait, parlait à des blessés, et cela sans arme... Il était fou!


_Non Gabrielle, je reste ici jusqu'à se soir. Je suis venu pour soigner les blessés. Je n'ai pas d'armes, je fais confiance à l'honneur des Français...
Armoria
Elle posa la saignée de son poignet sur le front de Titan : pas de fièvre apparente, pas pour le moment du moins. Elle se releva, satisfaite, s'appliqua à le recouvrir. Au murmure de Kalo, elle répondit par un sourire et une courte phrase :

Chhhuuut... Reposez-vous, à présent, la fatigue est votre ennemie, et vous êtes en de bonnes mains.

Son regard parcourut la tente, et les lits occupés. Les derniers blessés arrivés avaient été pris en charge, il s'agissait à présent de faire le tour de ceux qui avaient été soignés auparavant, et les soulager si possible. Elle se dirigea en premier lieu vers Adrien, qu'elle n'avait pas encore vu.
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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Ericx


AAAAAAAAARRRRGHHHHHHHHHHH !

La plainte se faisait entendre jusqu'au centre de la ville.
Il n'aurait pas du s'embarquer dans cette aventure, c'était le combat de trop.
Ericx voyait passer les mixtures et les chiffons plein de sang.
Il serra les dents très fort.
Armoria
Sursaut de la vanillée: un second enflêché arrivait...

Lambert, enfin, qu'attends-tu, mortecouille ?

Traversant la tente à grand pas - Adrien attendrait pour être soulagé - elle bouscula le valet - belles fesses ou pas, faut pas pousser - et mena le blessé vers un lit, saisissant ensuite fermement la pointe de la flêche.

Allez, Lambert, brise-moi l'empenage de ce fichu machin, foutrepeste !

Le valet, non sans grimacer, s'exécuta, et Armoria retira sur le bois brisé ce qui risquait de rester dans la blessure. Puis elle s'adressa à l'homme.

Serrez les dents, il va falloir que je retire cela. Allez, à trois... Un... Deux...

Elle tira d'un geste sûr et rapide avant le trois : même méthode qu'avec Caro. Jetant l'ex-flêche au sol, elle prit deux tampons de charpie qui avaient été préparés et les appliqua des deux côtés de la blessure, appuyant aussi fort qu'elle le pouvait pour faire compresse. Non loin de là, Ericx avait été soigné lui aussi.

[NB : post ayant vocation à être modifié, pour cause de "on s'est tous précipité sur le même et ça colle plus. Je trouverai moyen de tenir compte de ceux qui ont posté en réaction aux gestes armoriens. *en a déjà mal au crâne, té*

Edit bis : remanié, sans la moindre trace d'imagination, pardon aux familles, tout ça tout ça.]

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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Gabrielle..
Diego sortit à la porte, alerté par le hurlement du blessé. Il relevas l'homme et le soutint jusqu'à un lit vide. Il le débarrassa de sa chemise et de son col pour examiner la plaie. Un carreau d'arbalète sans doute... Il avait pas été manqué le pauvre vieux. Diego avait reconnu le blessé. Il l'avait aperçut sous les murs d'Arles, lors de la bataille... Il se pencha pour examiner la plaie. Sa irais.. Il s'en sortirait après une bonne convalescence. Il sortit de la charpie, un linge propre taillé dans une de ses chemises -manque de matériel oblige- et vida le contenu d'un pot sur la plaie. Il répartit avec soin les herbes sur l'ensemble de la blessure et apposa un cataplasme dessus. Il bandas la plaie et se rinças les mains.

_Vous vous en sortirez, la plaie doit juste être cicatrisé. Rien d'important est touché... Vous vous en sortirez mais interdiction de bouger pendant un mois et demi Senor...

Le catalan réalisa trop tard la gaffe qu'il avait faire. Il était à peu près sur que d'autre avait entendu le "senor" et connaissait sa réelle identité... avec son accent, il n'y couperait pas... Il ne sortit pas pour autant, il resta pour s'occuper des autres blessés. Il ne craignait pas les soldats français, et faisait confiance à leur honneur. Il pensait que l'honneur des français les empêcheraient de s'attaquer à un homme désarmé..


Suite à un bug, le post apparait sous mon nom IG, mais je vous demanderais de considérer que c'est Diego qui as posté
Prunille
La hache avait été enlevée des mains du fou furieux par Gabrielle.
Étrangement, l'autre excité semblait se détendre.
Cela se sentait aux muscles de son dos qui se décontractaient.
Même sous l'effet des picotements de l'alcool.
Alors elle en profite.
Va chercher une aiguille et du fil dans la panière en osier.
Et planque l'aiguille dans sa paume fermée.
Revient du côté du lit, et enfonce la tête du Géant Vert (de rage !) dans l'oreiller.
Histoire qu'il regarde pas des masses.
Et saisissant les deux bords de la plaie, de ses mains déjà couvertes de sang, elle commence à broder.
De gros points grossiers.
On est pas ici pour faire une œuvre d'art.
Plus vite elle se sera débarrassée du mastodonte, mieux ça sera.
Soigner les gens contre leur gré...
L'avait encore jamais expérimenté ça.
A vrai dire, c'est mieux quand il sont consentants.
Moins de prise de tête pour trouver comment les calmer.
Sursaute, au cri.
Vivement qu'elle en ai fini avec celui-là.

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Samuel_de_treviere
Samuel ouvrit un œil. Dans un brouillard accompagné d coups de cloche entre les deux oreilles… il lutta un moment pour proprement se réveiller… finalement il vit à quelques mètres du lit une rouquine qu’il connaissait si bien… Samuel retroussa ses lèvres.

Mo run
… dit il a voix basse…

Il ne savait point ci cette dernière serai en mesure de l’entendre… il commençait à percevoir le vacarme, les crie, les commentaires d’une tente qui grouillait de monde. Ça s’activait dur ici… Samuel avait encore plus l’impression d’être inerte… Il remonta ses jambes en levant ses genoux pour les dégourdir un peu… puis il tenta de trouver une position assise… mais ses cotes rendirent la tache difficile… enfin pratiquement impossible. Il grogna… pas de plainte… il commençait à avoir l’habitude de la douleur qu’il endurait…cela devenait normal… mais il ne pouvait pas faire ce qu’il voulait et ça …pour le seigneur de Vitrolles, ça n’avait rien de normal… Donc d’humeur grincheuse après cette tentative… il pencha la tête du côté qui ne souffrait pas pour regarder les soins prodigués aux autres amochés…Il vit que la Princesse était revenu et qu’elle aidait énormément les blessés entre deux phrases des plus explicites.

Drôle de scène pensait-il…

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Enored
Bah, nous sommes plusieurs à n'avoir qu'une main, mais à deux personnes, on en a une paire... Merci de votre aide. Il faut aider Lambert à panser après avoir retiré cette fichue flêche, et voir s'il est nécessaire de recoudre.

Hochement de tête de la rouquine qui se dirigeait vers Lambert et le blessé lorsqu'un murmure la figea. Mo run … Elle s'arrêta net. Coup d'oeil vers le valet bousculé par une princesse furieuse de voir son inactivité. Un grognement dans son dos attira son attention et elle pivota sur ses talons pour faire face à un Samuel qui gigotait sur sa couche. Elle secoua la tête en soupirant et s'approcha de lui. Il regardait Armoria soigner le nouvel arrivé. La rouquine sourit doucement, s'installant sur le bord du lit, elle posa sa main gauche sur la sienne.


Samuel … Tu n'es pas raisonnable … prénom utilisé exprès pour attirer son attention tu me diras … moi non plus … mais je crois qu'on sait pas ce que c'est hein ? coup d'oeil dérisoire vers son bras en écharpe, puis elle ajouta plus bas … j'ai eu ... peur de te perdre … mo run Elle ne rajouta rien, elle s'était juré de ne plus le dire et pourtant ... serrant la main de Samuel dans la sienne, son regard suivit le sien. Etrange paradoxe que celui d'une guerre. Une princesse avec sur le visage le sang des autres, affairée à sauver des vies … Là, dans cette tente, plus d'ennemis, juste des être humains présents pour tenter d'apaiser la douleur d'autres êtres humains. Elle n'avait plus envie de bouger, voulant rester encore un peu à ses côtés. Bientôt elle repartirait …
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Majda_eulalie


Et comment allez-vous ...viser mon fondement si vos yeux sont ...flous de larmes, meuna amiga ?

Un médicastre s'occupe de Maelie, regardant les soins, elle opine du chef. Enfin un qui ne risque pas d'apporter la mort à son amie.

Elle verse délicatement quelques gouttes d'alcool entre les lèvres de Maelie, s'essuyant les larmes, arf, son amie lit en elle comme en un livre ouvert, comme d'habitude.


Comptez sur moi pour viser droit pourtant. Allons, buvez un peu, on s'occupe de vous, et ma foi, de façon tout à fait correcte.

Elle se tourne alors vers l'homme.


Si vous....


Un hurlement se fait entendre, et déjà il a filé... Dommage, alors que pour une fois, elle allait demander de l'aide.


Reposez-vous, meùna amiga. Il faut vite recouvrer des forces. Quant à moi, je vais voir si le bon médecin peut regarder mon bras... Pas envie de voir n'importe qui s'en occuper, et celui qui vient de soigner votre jambe me semble bon médicastre.


Elle lui donne alors quelques nouvelles, ayant rapidement aperçu Adrien.

Je lui ai dit que vous étiez là, il vous appelle dans son sommeil mon amie. Alors il faut vite guérir pour pouvoir être près de lui d'accord ? Seule votre voix arrivera à le sortir de sa torpeur sans doute.

Je vais aller faire soigner mon bras... Depuis 4 jours, pas un médicastre ne l'a vu. Oh ils ont bien essayé hein ? Mais vous me connaissez... Ne me soignera pas qui veut, j'ai vu l'un des meilleurs opérer, mon père, alors il faudra un bon médicastre, et celui qui vient de s'occuper de votre jambe... ma foi, j'ai confiance en ses soins.


Observant que le médicastre qui donne les soin un peu plus loin, elle sourit. Se levant, elle s'approche de lui, suffisamment pour l'entendre parler catalan. Majda esquisse un sourire, les catalans et les languedociens c'est une longue histoire d'amitié. Amusée, et un tantinet espiègle, elle lui adresse la parole.

Soi Majda, et on dit Senher, pas Senor. Je suis du Languedoc... et vous venez de soigner la jambe de mon amie. Accepteriez-vous de... vous occuper de mon bras ? Je vous ai vu faire... et... pour le moment, je me soigne seule...

Clin d'oeil de connivence, elle a bien reconnu l'accent. Loin de penser à la lettre de menaces, elle pense plutôt à des amis en entendant cette langue. Combien de foi n'a-t-elle pas ri avec des catalans sur les similitudes de leurs langues ?



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--Diego_de_castille
Diego regarda un instant le blessé entre les mains du serviteur de la princesse et se dirigea vers un autre atteint. Il était étonné, son anonymat durait plus longtemps que prévu.. ils avaient pas vus qu'il avaient parmi eux un homme qu'ils combattaient quelques heures plus tôt. Il alla au chevet d'un autre, qui tentait péniblement de se relever. Une rousse à coté de lui. Le catalan se fige. L'as déjà vus celle-la... Les marques de coups sur son visage... C'est elle qui était torturée quand Cristopho était partis chercher un gradé Provençal.

Pourvus qu'elle me reconnaisse pas...

Il jugea préférable de retourner au chevet de l'autre, la femme dont il s'était occupé ce matin. Elle semblait endormie... Rapide coup d'oeuil à sa jambe, tout a l'air normal... Hé bien, les herbes fournis par l'apothicaire de Grenade ont l'air vraiment efficace... Il resta quand même près d'elle quelques temps... Les autres blessés étaient pris en charge, il n'avait plus grand-chose à faire. Il s'installa près du lit, sortit sa plume et un parchemin et commenças la rédaction d'une lettre à son capitaine.
Adriendesage
Le sénéchal languedocien était exténué. Il avait beau tailler, à grands coups d'épée, dans les larges toiles d'araignées qui l'entouraient, rien n'y faisait. Au contraire, plus il s'agitait, et plus il se voyait enserré dans des liens aussi gluants que résistants... Et bientôt, ce qu'il craignait ne tarda point à se profiler. Une ombre géante, massive, hérissée de poils, se dessina au dessus de lui. Il n'avait jamais vu telle espèce d'araignée. Lui qui se plaisait secrètement à s'adonner à la biologie, c'était une découverte d'espèce qu'il se serait bien passé de faire. L'immonde monstre velu s'avança, menaçant, et fît claquer deux énormes mandibules.
Les yeux du vaillant sénéchal s'embuèrent. Ainsi devait ce sceller son sort? Ne devrait-il jamais la revoir? Devrait-il donc être lentement digéré par une bête du Sans-Nom, sans jamais voir l'occasion de Lui dire tout ce que son coeur renfermait? Il se maudit, en pensant à tous ces moments, où sa maladresse l'avait tant fait déjoué... Mais hélas, c'était trop tard, une patte dure comme le fer d'une cuirasse lui accrocha l'avant bras et le brisa en deux. Alors qu'il hurlait de douleur, l'araignée gigantesque lui sussura à l'oreille: "Di lo que Vengon! No pasaroun!"
C'était terminé, les mandibules allaient se refermer sur son cou. Pourtant, une voix, Sa voix, béni soit le Très Haut, retentit derrière lui. Elle était là! Vivante! Elle l'appelait, peut-être était-elle aussi prisonnière de la toile maudite!
Il eut un sursaut salvateur, et les énormes pinces velues ne purent qu'heurter le haut de son crâne avec violence.

Inerte sur sa paillasse, Adrien ouvrit les yeux. Il ne comprit pas tout de suite pourquoi il était allongé, ni pourquoi aucun de ses membres ne semblait vouloir se mouvoir. Seuls ses pupilles semblaient encore répondre aux commandements de son esprit. Son regard tomba sur Majda Saggash. La peau sombre de la jeune femme et sa longue chevelure d'ébène lui firent immédiatement faire un sursaut sur la couche: l'araignée, elle était bien là! Et elle se penchait sur... Sur...


"Maëlie!"

Il se cabra, comme s'il eu voulu se libérer d'une étreinte étouffante.
Son visage était trempé de sueur et la plaie, sur son front, sanguinolait à nouveau. La fièvre l'avait prit. La douleur était insoutenable et lui déchirait toujours l'esprit. Son poing s'était refermé sur une belle poutrelle, qui soutenait un pan de la tente, et dans un réflexe inconscient, il s'était mis à la secouer. Comme le sénéchal Desage était un homme doté d'une belle force, le pieu et toute la tente, ne tardèrent point à vaciller légèrement à chaque tremblement du baron douairier.
Tout était flou à présent et il ne distinguait plus que des formes. Princesse, soldats, infirmières, il n'y avait que des masses aux contours mal dessinés. Et un visage, net comme de l'eau de source, dont le sourire l'invitait obstinément à rester éveillé...

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Pulemetchik
Après avoir but de son alcool maison, voila qu'on lui proposait du calva alors qu'il avait a peinne finit sa pe binouze, mais ma fois un petit quelque chose à boire ne fait jamais de mal...

Un peu après on le débarassat de sa hache, son premier réflexe fut de tenter de se relever pour la récupérer mais il sentit ses bras las et il n'eut d'autre envie que celle de dormir, il se rabatit donc à laisser retomber son bras sur le pommeau de sa claymore tout en observant où l'on déposait son arme, si précieuse à ses yeux.

Il se laissait enfin aller, se détendant et s'appretant à refarfouiller dans sa cape histoire de vérifier la présence d'un autre tonnelet d'alcool quand il se retrouvat à mordiller joyeusement la masse de paille qui lui servait d'oreiller.

Il relevat un coup la tête histoire de pouvoir respirer tout en crachant quelques brins de pailles et se mit à admirer la toile de tente en face de lui, couverte de boue et désormais des brins de paille qu'il avait recracher.

Sentant un main tentant de le maintenir dans sa paillasse, et ayant une grande flemme commencant à l'envahir, il développat un effort qui lui parrut simplement immense à se prendre un deuxieme tonnelet dans sa cape, l'ouvrir comme le premier, et à en déverser un peu du contenus dans son dos par dessus son épaule, en en fesant probablement gicler un peu sur celle qui le soignait mais cela il n'en avait cure.

Il se laissat ensuite aller, sentant de temps à autre sa peau tirrer dans son dos, ce qu'il se disait être probablement dus à l'alcool.

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Quirin
ça y était Majda les avait trouvé, heureusement qu'elle était là, car sinon, lui chercherait encore. De toute façon son épouse quand elle ne trouvait c'est elle que l'on trouvait, ce qui n'étais pas très surprenant, sa teinte sortant quand même de celle ambiante, surtout dans une tente ou la pâleur des blessés était ce qui semblait dominer.

il l'avait bien sur suivie lorsqu'elle s'était approchée de Maelie, enfin avait tenté de la suivre, mais un homme soutenant un blessé les avait séparés, et il n'avait donc pu entendre ce qui se disait, ni voir ce qui se passait.


Lorsqu'il allait la rejoindre, Majda quittait le lit de la Lodévoise, et allait s'adresser à un médicastre.... il était temps. Quirin laisse faire, son père étant lui même l'un des plus brillants, il était certain que son épouse avait jaugé les capacités de celui-ci avant de s'adresser à lui.

Pour sa part il alla voir la soldate


Bonjorn Maelie... Et bien mon amie.. il est fâcheux de vous voir ainsi... j'espère que l'on vous soigne bien et ne vous laisse point trop souffrir ?
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--Diego_de_castille
Diego regarda la jeune Maure. Une gamine... Gamine que Lucas tueras. Apparemment elle n'as pas tilté en entendant son accent... Pourtant, vus la lettre que Cristopho lui as passée... Enfin, rien ne lui interdit de la soigner...

_D'accord Senora, je vais voir ce que je peux faire...

Roule son parchemin et se lève, se dirigeant vers un coin de la tente, pour examiner sa patiente. Défait la chemise de la maure ainsi que son bandage pour dévoiler la blessure. Le coup est profond; l'os est touché, et la plaie a mauvaise figure... Le catalan enlève son capuchon pour être plus à l'aise... Tant pis si elle le reconnait; il l'as vus lors de l'attaque du camp, lors de leur arrivée. Peut-ètre l'as t-elle aperçue elle aussi, ou bien l'as t-elle vus devant Aix... En ce moment, ces préoccupations n'atteignent pas le jeune Aigle. Ce qui lui importe, c'est la plaie de sa patiente... La blessure n'as apparemment pas été cautérisé, ou mal.

_Senorita, je vais devoir cautériser la plaie... Je ne peut pas le faire ici... Si vous le voulez, nous allons faire sa dehors.

Il sentit soudain la jeune femme se raidir... Et se rendit brusquement compte du total manque de prudence de sa conduite. Peut-être étais-ce l'allusion à la cautérisation qui l'avais mis en cet état? Ou bien la gamine l'avait-elle reconnu? Il n'en savait rien...
Ingeburge
Comme convenu, elle avait suivi Pa Capituna. Deux jours après le départ de la troupe hétéroclite, elle avait à son tour pris la route, direction, Avignon. C'était une redite, pour la seconde fois, elle s'était retrouvée consignée sur Arles et avait suivi, cette fois avec quarante-huit heures de retard mais contrairement à la fois précédente, elle savait qu'elle ne les rejoindrait pas. Quand ils partiraient pour Aix, elle partirait d'Arles. Elle ne les reverrait plus avant un certain temps.
Elle avait donc rallié le bouge avignonnais, docile, accompagnée cette fois de six personnes : des loyalistes pour cinq d'entre elles et un homme devant rejoindre Memento. Ils avaient donc bivouaqué sur Avignon, totalement seuls et alors qu'elle s'apprêtait à remonter en selle, dans l'inconnu le plus total, un message hâtif lui avait été transmis : il fallait reculer, les deux armées de Namaycush et Nkhan avaient été repoussées et deux des armées gardant Aix avaient été perdues de vue. Il était donc hors de question qu'elle aille plus loin, elle devait s'en retourner vers Arles et attendre les nouvelles.

Inquiète et l'esprit encombré de mille suppositions, elle avait donc fait demi-tour, s'assurant bien que tout son petit monde suivait. Ils n'avaient croisé personne, même pas les combattants qui avaient dû être blessés durant le premier assaut. Elle savait qu'elle en retrouverait quand elle serait de retour mais elle ne savait qui tant le message avait été imprécis.

Revenue donc sur Arles en même temps que la seconde vague de blessés plus ou moins légers, elle avait eu connaissance du montage d'un camp destiné aux survivants rapatriés. Ses pas la portèrent donc tout naturellement vers l'ensemble des tentes blanches, à la recherche de ses compagnons.
Son exploration douloureuse débuta. Elle écartait les pans de toile, scrutant les visages des grabataires afin d'y déceler des traits connus et même si elle ne trouvait pour l'heure personne, elle ne pouvait être soulagée : tant de chairs meurtries, tant de corps abîmés... Elle évoluait donc, un peu perdue, ne reconnaissant personne et s'écartant prestement du chemin quand des brancards passaient, craignant de gêner. Pourrait-elle se rendre utile? Elle en doutait fortement, jamais elle n'avait été aussi près d'une guerre elle qui pourtant commandait le bras armé de l'Eglise. La colère, cette colère qu'elle contenait de plus en plus à grand peine, sourdait à nouveau. L'ange sans aile maudissait à nouveau ces lois qui faisaient d'elle un chef de guerre qui ne pouvait se battre. Elle aurait pourtant voulu, elle aurait pourtant dû, elle aurait pris les coups à leur place.

Totalement inutile, tant dans le combat que dans les soins, elle n'en continua pas moins de chercher. Alcyone, Sofio, Max, Flore, Samuel, Enored, Isabeau, Caline, Victorinne, Namaycush? Elle n'avait aucune nouvelle. Avaient-ils été rapatriés? Et elle ne savait même pas qu'espérer. S'ils étaient blessés, ils étaient à l'abri des combats, pour un temps. S'ils étaient encore debout, ils retourneraient à l'assaut... jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus.

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