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[RP] Tentes blanches : le soin aux blessés

Samuel_de_treviere
Samuel fut retenu par la détermination d’Enored… Il fronça les sourcils… Il l’aurait bien attrapés, mais il ne pouvait pas bouger comme bon lui semblait… Il leva la voix

Eno !!!

Puis tout en gardant un visage sévère et la fixant de colère…

J’ai dit aide moi à me redresser et fait savoir ma présence à notre Cardinale.

Samuel détestait faire preuves d’autorité explicites mais avec son tempérament... il ne pouvait se laisser contredire sur ses intentions… Loin d’agir suite a une réflexion… C’est par instinct qu’il secoua la situation d’une voix plus grave qu’a l’habitude.

Mais la venu de la Princesse sur les lieux n’était pas anodine… Armoria quant à elle étonnait de plus en plus le seigneur… Toutes deux étaient un exemple de fierté et de détermination. Samuel ne voulait point manquer de saluer l’une comme l’autre…

Son énervement fit monter la pression sur le flanc de sa tête… Une sensation quelques peu plus humide se fit sentir le long de son oreille… Il ne s’en inquiéta pas étant bien plus concerné par son besoin de s’asseoir dans ce lit pour présenter ses hommages.

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Majda_eulalie


Des vagues la submergeaient... Une douleur insidieuse, sourde. Les lancements dans son bras avaient été vifs, mais là, c'était comme une houle, des vagues qui lui donnaient des hauts le coeur. La jeune maure connaissait déjà le diagnostic, Skip lui avait fait comprendre ce qu'elle refusait d'entendre. C'est donc empreinte d'une tristesse dont elle n'arrive pas à exprimer la provenance, même pas à son époux, ayant demandé à Skip de bien vouloir l'avertir du ... problème... qu'elle revient voir le médecin d'Exat, pour avoir quelques gouttes de son remède miracle qui avait réussi à lui faire passer une nuit correcte.

Puis, elle retourne sous la tente d'Exat, et prend quelques affaires. Soudain, alors qu'elle prépare un baluchon, une douleur plus forte... Elle pose la main à son ventre, et se plie en deux, respirant difficilement, les dents serrées. La vague passe... Elle se relève et fini de préparer son petit baluchon, direction la forêt, elle sera seule dans l'épreuve qui l'attend...

Saluant les gardes, et évitant de marcher trop vite, elle part, à pieds, vers l'orée de la forêt, et s'y enfonce de quelques centaines de mètres, ne voulant pas non plus partir trop loin, mais suffisament pour ne plus entendre les râles des mourants et des blessés. Elle-même a parfois donné la mort, ou des blessures... Là, elle porte la mort en elle, et la houle lui signifie qu'il est temps de faire sortir cette mort.

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Maelie
Et ce fut au tour de Majda de revenir sous la tente. Sa mine avait quelque chose de profondément triste et douloureux qui arracha Maëlie à sa culpabilité. Elle se tortilla sur sa couche jusqu'à s'asseoir puis, avec maladresse, essaya de se mettre debout avant de retomber comme un sac en arrière, avec un grognement surpris. Sa fichue jambe droite refusait de coopérer... Une vague de panique la submergea, vite écartée par un besoin urgent : Majda, elle devait réconforter Majda. Elle souffla pour s'encourager et se remit sur ses jambes, en prenant appui sur tout ce qu'elle pouvait croiser.

Majda ! Majda... Que se passe-t-il ?

Elle transpirait à grosses gouttes, hors d'haleine, mais déjà Majda repartait : trop tard, trop faible, elle n'y arriverait jamais... Soudain prise d'une grande lassitude, Maëlie s'arrêta, tremblante, prête à s'effondrer. Elle baissa les yeux et son regard vert s'écarquilla de surprise : là, juste sous ses yeux, reposait Adrien, la tête bandée, le visage détendu par le sommeil. Un sourire fleurit sur les lèvres de Maëlie tandis qu'elle se laissa glisser au sol, murmurant une prière de gratitude. Elle repoussa avec douceur une mèche bouclée sur le front du blessé endormi et resta là, jetant de temps à autre des regards vers Jack, Skip et Howpe pour voir ce qu'il advenait d'eux.
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PC HS !
De l'art de recevoir...
Occitania per totjorn !
Enored
Ingeburge s'approchait mais semblait ne pas les avoir vus.

Eno !!!

Ton froid à glacer le sang. La rouquine reporta son attention vers Samuel. Regards qui se croisent. Colère contre colère. Celle de l'Irlandaise parce qu'il se mettait en danger, celle du blessé parce qu'il était rare qu'on lui désobéisse. Question qui s'impose à son esprit. Qu'aurait-il fait s'il avait pu réagir physiquement ?

J’ai dit aide moi à me redresser et fait savoir ma présence à notre Cardinale.

Ton rude, voix grave … regards qui s'affrontent. Il ne pouvait bouger, mais il lui aurait mit un poing dans le ventre que ça aurait eu le même effet. Dans les émeraudes, l'inquiétude céda la place à la froideur, la froideur à la colère. Colère froide, glaciale s'empara de la jeune femme. Souffle court elle lâcha son épaule. Bras qui retombe le long du corps, poing qui se serre. Un pas en arrière, puis un autre. Reculer pour ne pas frapper, car c'était bien ce qu'elle avait envie à cet instant. Laisser son poing venir s'écraser sur son torse … Respiration profonde pour se calmer un court instant. Poing qui se détend. Se débarrassant du tissus qui lui retenait le bras immobilisé, la mercenaire se rapprocha de Samuel sifflant un
A tes ordres ! entre les dents. Trois mots cinglants. Visage tendu par la colère. Elle redressa le blessé sans ménagement. Tiraillement à l'épaule, grimace, peu importait. Elle s'écarta du lit. Si c'était possible, il avait encore pâlit, de colère, de douleur ? Ses yeux l'avaient vu mais son esprit, embrumé par la rage qu'elle ressentait à cet instant, l'empêchèrent de réaliser son état.

Vu l'bruit qu'tu viens d'faire pas la peine d'lui faire savoir quoiqu'ce soit.

Ton froid, très froid, aussi loin qu'elle s'en souvienne elle n'avait jamais été ainsi avec lui. Poings serrés, elle pivota sur ses talons et s'éloigna, fit trois pas avant de s'arrêter, lâchant sans se retourner

C'est ta vie ! Tu fais c'que tu veux ! Comptes plus sur moi pour t'mettre en danger pour des … futilités !

Elle ferma les yeux un court instant, secouant légèrement la tête, une seule solution s'offrait à elle, sortir de là. Quitter la tente et vite pour laisser sa colère s'exprimer. Croisant la Princesse et la Cardinale en sortant elle s'arrêta à leur hauteur.

Samuel Alexandre de Trévières, Seigneur de Vitrolles là bas … veut vous voir.

Elle avait désigné le lit et le blessé sans se retourner. Elle ne savait comment elle réagirait s'il elle croisait son regard à cet instant. Elle sorti sans rien rajouter. La toile de tente rabattue dans son dos elle desserra doucement ses poings. Dans ses paumes, quatre traces carmin. Haussement d'épaules alors qu'elle s'éloigna pour rejoindre la tente qu'on lui avait désignée. Arc passé en bandoulière, même sort pour son carquois, elle prit la direction de l'enclos des chevaux. Elle passa outre la réticence de la sentinelle qui désignait son bras. Regard qui suivit le geste pour découvrir une tache d'un rouge un peu plus sombre que celui de sa chemise. Un qu'est c'que ça peut vous foutre plus loin, la mercenaire avait récupéré son cheval et s'éloignant d'Arles pour se vider l'esprit. Elle y reviendrait peut être … ou pas … à cet instant elle n'était plus sure de rien. Quand la lumière déclina, elle retint enfin les rennes de sa monture. L'animal s'arrêta soufflant bruyamment. Coup d'oeil aux alentours écarquillant les yeux. Hum la frontière, me v'la bien … flattant l'encolure de son cheval elle lui murmura Allez … ramène nous … C'est au milieu de la nuit qu'elle retrouva le campement, ses pas la dirigèrent vers une des tentes blanches par réflexe. Sa main se posa sur un pan puis le relacha sans même y entrer, sa colère était tombée mais … Elle regagna sa couche. Il lui fallait du repos … Du repos … et peut être … peut être que le lendemain elle passerait.
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Samuel_de_treviere
La mercenaire n'était pas de genre à se laisser ordonner... mais Samuel impassible affronta son regard avec la conviction qu'il voyait clair dans la situation et qu'il n'y avait pas de raison de flancher. Elle se pencha sur lui... sans desserrer les dents il se retrouva enfin ainsi.
Il fit son possible pour ne pas montrer que sa cage thoracique le tiraillait... Alors il arrangea ses draps avec minutie. Il n'ignorait pas l'Irlandaise mais sa colère... Il agissait déjà comme si de rien était voulant appuyer sur la légitimité de son autorité.

Vu l'bruit qu'tu viens d'faire pas la peine d'lui faire savoir quoiqu'ce soit.

Samuel ne daigna pas répondre, mais il releva les yeux quand dans un coin de son regard, il la vit se retirer... De nouveau ses sourcils se froncèrent... La présence de la rouquine était bien plus que cela... À cet instant, il imagina que cette dernière pensait qu'il était entièrement ainsi et désirait la commander... Samuel eut le coeur serrer car il ne s'agissait que de l'instant présent... elle parla

C'est ta vie ! Tu fais c'que tu veux ! Comptes plus sur moi pour t'mettre en danger pour des … futilités !


Samuel montait les yeux au ciel...

Si ce sont des futilités... que grand bien t'en fasse, mais j'ai mes responsabilités et cela pour nous tous...

Samuel rageait déjà assez de ne plus être au coté de ses combattants... La futilité exprimée pas Eno le vexa quelques peu... alors il décida de ne plus penser a ça et attendit l'éventuel passage d'Ingeburge... mais son humeur s'en trouvait déjà bien entachée.



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Skip


Les choses se passèrent alors très vite!

D'abord, Maëlie qui décide de ce moment pour reprendre conscience.
Puis Majda qui vient lui demander encore de la potion...
Maëlie qui se lève et qui se laisse choir près de Adrien...
Et Jack qui n'est pas sorti de l'auberge!

Une chose à la fois! Mais avant qu'il ait le temps de répondre à Maëlie, Majda lui demande la potion, qu'il lui offre, connaissant la tâche douloureuse qu'elle aura à faire! La pauvre! Vivre se genre d'émotion! C'est pire que de perdre un membre! C'est carrément la vie qu'elle à perdu!

Durant cette instant, Maëlie rencontre le visage de Adrien... Léger moment d'attendrissement, mais Skip ne peut laisser la situation continuer! De toute façon son Garçon de Cours n'est pas encore revenue! Il se dirige donc vers les deux Languedociens et se penche sur Maëlie.


Donà Maëlie! Je ne suis pas encore un Senhèr, mais je suis quand même en mesure de vous ordonner quelque petite chose! À commencer par ceci: Restez dans votre lit! Plus vous bougerez, moins vite vous guérirez et moins vite vous pourrez prendre soins de ceux qui vous sont cher!

Malgré elle, Skip l'a releva et la dirigea vers son lit. Il vérifia l'état des blessures et lui sourit tristement!

Je suis désolé d'avoir à être dure avec vous, Donà! Je connais votre compassion pour les gens, mais il n'est pas encore temps de vous déplacer! Vous venez d'empirer un peu votre état! Rien de bien grave, mais... Quand j'aurai fini de stabiliser l'état de Jack, je pourrai vérifier l'état d'Adrien et le vôtre! Et je verrai pour vous donner une permission! En attendant, vous restez sagement couché. À la limite, vous pouvez vous assoir, je n'y voit aucun inconvénient!

Ce disant, le Garçon de Cours arriva avec un panier emplie d'objets, de boîtes en bois ou en métal, de pot et de fiole. Il se retourna vers Jack et avant d'aller le rejoindre, lança à l'adresse de Maëlie:

Jack s'en sortira!

Il prit s'avança donc vers le patient Alaisien et prit un rasoir dans le panier! C'était le début du long traitement pour Jack!



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Qu'Aristote veille sur vous! Paix et repos à vos âmes!
Maelie
Quand Skip entre en action, c'est pas de la gnognotte !
Alors qu'elle s'attendrissait à qui mieux mieux, Skip lui ordonna de retourner fissa se coucher, au risque d'agraver sa blessure. Elle eut un petit sourire effronté lorsqu'il lui donna du "Dòna" et refusa qu'elle l'appelle "Senhèr" : peut-être avait-il oublié qu'elle avait été destituée cet hiver, mais baste, ce n'était pas le sujet.
Penaude, Maëlie se releva tant bien que mal et boitilla jusqu'à sa couche.


A vos ordres, Messer Skip, je vais suivre vos conseils.
Finalement, peut-être le fait d'avoir été ainsi secouée lui avait-il fait du bien, car elle s'en retrouva étrangement réconfortée et rassérénée. Et puis, Jack s'en sortirait... Quant à Majda, Skip devait bien savoir ce qu'il faisait en lui confiant cette fiole : elle irait surement mieux demain.
Avec un soupire d'épuisement et d'appaisement, elle se ralongea péniblement sur sa couche et ferma les yeux, à la recherche d'un sommeil qui tardait à venir.

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PC HS !
De l'art de recevoir...
Occitania per totjorn !
Enored
Une fin de nuit sans sommeil, des paroles qui sans cesse repassent dans l'esprit de la rouquine. Si ce sont des futilités... que grand bien t'en fasse, mais j'ai mes responsabilités et cela pour nous tous... . Il avait ses responsabilités, pour eux tous, elle en avait conscience depuis le début. Il avait son monde, qui n'avait rien à voir avec le sien, monde auquel elle avait du mal à s'habituer, monde auquel elle ne s'habituerait jamais fait de bienséance et de responsabilités souvent lourdes pour les épaules d'un seul homme ... Le regard fixé sur le plafond mouvant elle cherchait en vain le sommeil. Au petit matin elle se résolut à se lever, reposée un peu, pas vraiment rassérénée.

Il lui fallait repasser à l'action pour ne pas penser, ne pas laisser la colère remonter. Elle prit contact avec le chef de l'armée savoyarde et ce fut une réponse Baron de Saint Säen qui lui vint. Ils organisèrent la défense de la ville, la reprise de la mairie afin de donner les coudées franches à l'armée savoyarde. Journée vite passée, journée occupée.

En fin d'après midi, ses pas la menèrent devant les tentes blanches. Elle s'arrêta devant l'entrée de celle où se trouvait Samuel. Longue hésitation. Pour la pirate, il était difficile d'accorder son pardon ... sauf ... sauf à lui. Sa main poussa la paroi de tissus qui retomba derrière elle. Son regard fouilla la tente. De nouveaux arrivés, plus ou moins mal en point.

Silencieuse, elle s'approcha de Samuel, se demandant si la veille il avait eu son entretient avec Ingeburge ou non. Il avait l'air ... serein dans son sommeil. La rouquine s'installa sur le bord du lit, prenant soin de ne pas le frôler. Elle venait dans le but de lui donner des nouvelles des leurs, mais aussi de la suite des évènements pour Arles. Parler défense, armée, état major pour éviter de revenir sur leur discussion houleuse de la veille.

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Jack_daniel


Jack remua, une douleur lui transperça le crane. Il sursauta, ouvrant les yeux et essayant de se relever... Trop difficile, le sang se remettait à couler.

Arg? Spassequoiici?

Il se recoucha, des lumières dansant devant ses yeux. Des points noir aussi... La tête lui tournait, il se pencha de la civière et se mit à vomir... De la bile et du sang s'étalèrent sur le sol...

Jack s'essuya la bouche puis fut repris d'un spasme et revomit...

SKIIIIP! Spassequoi???... Foutredieu de bordel... Jamais eut ça sur aucun conflit!

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Skip


Woua!!! Quand il se réveille, c'est pas n'importe quoi!!! Skip n'en revient pas! C'est tellement brutale que la lame du rasoir taille une longue fente le long du crâne maintenant chauve du Maréchal! Roh! Quelque chose de plus à réparer!!! Faut réagir vite!!!

Skip attend que Jack ait fini de vomir et le retient par les épaule bien fermement et prend son visage le plus tranquille possible. Surtout, ne pas laisser voir que par sa faute, Jack vient d'empirer son état!!!


Calme toi mon ami! Calme toi! Tout va bien! Mais si tu bouge, je ne te garantie pas que ça ira mieux très prochainement!!! Ce qui se passe c'est que tu a un traumatisme crânien et l'effet est que tu a des vomissements... ce n'est en somme pas très grave! Tu t'en sortira d'ici deux ou trois jours!

Pure mensonge! Le sang dans le vomis est en soit normal! Du moins il donne une indication à Skip comme quoi les côtes on fait quelque ravage à l'intérieur, mais comme on n'y peut pas grand chose, c'est normal qu'il y ait du sang! Ce qui est grave, c'est le vomissement en tant que tel! Fallait bien s'y attendre! Une fente le long du crâne! Y'a un choc c'est certain! Juste pour ça, il ne pourra le laisser partir avant 4 jours minimum!!! Et encore, il faudra une visite quotidienne pour changer les pansements, ré appliquer de l'onguent, etc. Aidons le d'abord à rester calme! Mais faudra le tenir réveiller! Arf! Son essence de bonheur... C'est Majda qui l'a...

Bon, j'ai une mauvaise nouvelle pour toi mon ami! Tu devra rester éveillé tout le long que je te soignerai! Le pire c'est que comme j'ai besoin d'avoir toute ta lucidité disponible pour m'aider, je ne peux pas te donner de potion... Tu devra donc ressentir tout ce que je ferai! Ça ne te fera pas vraiment mal parce que je peux engourdir les endroit précis, mais tu va sentir toutes les tractations faite sur t'a peau! Ce qui n'est pas très agréable et peut être légèrement douloureux...

En terme de légèrement douloureux... Skip ne peut pas vraiment savoir! Son dernier cobaye est mort avant d'avoir pu lui dire ses sensations!!!

D'ailleur... il est encore dans les sous-sol de Le Puy ce cobaye! 1 an... il ne doit pas en rester grand chose! Sacré tête en l'air ce Skip...

Skip prit donc un pot dans le panier et l'ouvrit, l'odeur est plutôt désagréable.


Voilà donc ce que je vais faire! J'ai des vérifications à faire et je vais devoir te masser le crâne un peu! Ça va te faire mal, mais je te demande de rester bien tranquille! Tu ne sentira plus rien bien vite, du moins pour ce qui est de ton crâne... le reste...

Il lui fit un sourire! Quoi? Il ose sourire? Bien que ça ce veut rassurant, faut avouer que ce ne l'est pas trop! Un patient conscient durant une opération! C'est troublant pour tout le monde!!! Il prit donc un linge propre et appliqua doucement la gelée et comme il s'y attendait, cela fit mal au soldat!



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Qu'Aristote veille sur vous! Paix et repos à vos âmes!
Adriendesage
Cela faisait plusieurs jours maintenant, que le sénéchal Desage avait été soigné par la Princesse Armoria. Il était hors de danger à présent, mais son esprit naviguait encore dans les limbes de l'inconscience. Les rêves douloureux des premiers jours avaient laissés place à un repos plus paisible. Parfois un sourire léger se dessinait sur son visage, rendu bourru par la courte barbe bouclée qui lui couvrait les joues et le menton. On venait régulièrement lui changer le bandage qui ornait son front et nettoyer sa plaie, qui était assez belle pour ne pas présager de mauvais jours. Son bras gauche était fermement tenu dans un linge sale, mais il n'y en avait pas d'autres, car il y avait de nombreux blessés.

Ce matin, Adrien Desage ouvrit les yeux. Il se sentait bien faible, car il n'avait point mangé depuis qu'il avait sombré dans l'inconscience. Il avait vu Saint Michel et Saint Pierre. Les Anges du Paradis Solaire avec leurs visages nacrés et leurs robes étincelantes. Il avait vu de belles forêts verdoyantes, des ruisseaux poissonneux, et des prairies riches en grain. Il avait croisé l'Amitié, l'Honneur, la Célérité et il avait faillit rester à leur côté. Mais il avait croisé l'Amour, qui lui avait botté le cul. Et le visage de Maëlie, qui lui souriait tendrement, n'avait trouvé aucun égal parmis les magnifiques êtres qui avaient peuplé ses rêves chaleureux. Alors il était revenu, avec à l'idée ferme de retourner à une guerre terrible, qu'il ne craignait plus. Au diable ces Provençaux et leurs douleurs intestines! Ce n'était plus un combat d'épée qui l'attendait, mais un combat du coeur.

Il se releva avec peine sur sa couche. Le jeune soldat qui était arrivé quelques jours auparavant porter missive du conseil comtal, somnolait à ses côtés, un parchemin glissant entre ses doigts. Il se réveilla soudainement et s'exclama:


"Dieu soit loué, par tous les Saints, je désespérais de vous voir vivre à nouveau!"

Adrien maugréa doucement et passa sa main valide sur un visage creusé par l'épuisement.
Le jeune soldat repris de sa voix enjouée, comme un enfançon qui vient annoncer à son père qu'il a réussi à tirer son premier carreau:


"Pardonnez mon empressement, mais je portes pour vous une missive du conseil comtal du Languedoc. Je suis fier de vous annoncer que vous avez été promu et le comté se réjouira certainement de vous savoir sur le chemin de la guérison... mon général!"

Et le brave garçon attendit une effusion de joie qui ne vînt jamais. Car Adrien Desage avait balayé l'air de sa main valide et s'était exclamé, d'une voix éraillée:

"Au diable l'armée et vos histoires de promotions, mordious! Maëlie! Où est-elle?"

Alors, son regard parcouru enfin la tente. il y vît la désolation qui y régnait, mais aussi l'espoir qui animait les regards malgré les douleurs. Il aperçu le vieil apothicaire Skip et il en fût agréablement surpris. Il voulu l'appeler, mais l'émotion étouffa ses mots lorsqu'il vît enfin Maëlie, sur la paillasse d'à côté. Alors, des larmes embuèrent le regard du rude officier. Il murmura, rompu par la joie:

"Que le Très Haut soit loué... vous êtes en vie..."
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Maelie
C'était une étrange sensation, un peu comme si le fait de fermer les yeux mettait de l'eau dans les oreilles et l'isolait du monde par une fine pellicule onirique. Elle entendait les pas précipités des médicastres entre les couchettes; les propos de Skip - sa voix était facilement identifiable malgré tout - s'effaçait dans un flou artistique qui se mêlait à l'ambiance sonore et la berçait d'une façon étrange et pas désagréable.

Un sourire heureux effleura ses lèvres lorsqu'elle rêva de la voix d'Adrien : comme c'était étrange ! Voilà si longtemps qu'elle ne l'avait plus entendue, des jours et des jours... une éternité. Elle lui semblait si vivante et si proche qu'elle se refusa à ouvrir les yeux, au risque de dissiper son souvenir. Et si elle se concentrait assez fort, peut-être l'entendrait-elle encore prononcer son nom.

Avec un soupire, elle se laissa glisser vers ce qu'elle croyait être son rêve, son imaginaire, laissant échapper un murmure.


Adrien...
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PC HS !
De l'art de recevoir...
Occitania per totjorn !
Jack_daniel


Bla bla...Tu t'en sortira d'ici deux ou trois jours!

Jack crachat sur le sol, il en avait de bonne le médecin... Jack crache du sang, vomit ses tripes, pisse le sang par tous les pores de la peaux , c'est pas vraiment ce qui fait dire que dans deux ou trois jours ça ira mieux... connerie de médicastres...

Jack se recoucha.


Bon, j'ai une mauvaise nouvelle pour toi mon ami! Tu devra rester éveillé tout le long que je te soignerai! Le pire c'est que comme j'ai besoin d'avoir toute ta lucidité disponible pour m'aider, je ne peux pas te donner de potion... Tu devra donc ressentir tout ce que je ferai! Ça ne te fera pas vraiment mal parce que je peux engourdir les endroit précis, mais tu va sentir toutes les tractations faite sur t'a peau! Ce qui n'est pas très agréable et peut être légèrement douloureux...

Jack eut une quinte de toux, il faudrait se dépêcher de refermer toutes les plaies pour éviter les infections.

La douleur n'est pas un soucis, tu n'as jamais été recousu par les Osteux? C'est des bouchers...


Souvenir de son service militaire, sourire...


J'peux juste te demander une gorgée de Calva pour me réchauffer et me guérir l'intérieur? La douleur, ça ira mais je veux plus vomir de sang!!!!

Jack essaya une technique que lui avait apprise un vieux soldat-brigand. Il Prit une profonde inspiration, pensant à des images calmes comme le Gardon par une soirée d'été... Avec la douce... Aïe... Forte douleur... Le coeur de Jack s'était calmé, lui avec lui mais certaines douleurs revenaient... Etait-ce sa vie qui défilait? Son heure était-elle arrivée?

Voilà donc ce que je vais faire! J'ai des vérifications à faire et je vais devoir te masser le crâne un peu! Ça va te faire mal, mais je te demande de rester bien tranquille! Tu ne sentira plus rien bien vite, du moins pour ce qui est de ton crâne... le reste...

Jack cligna des yeux et hocha un peu la tête en signe d'assentiment.


Allons-y...


Skip n'avait pas menti, ça faisait foutre mal... Jack Serra les dents, ses mâchoires contractées sous l'effort, le sang se remit à couler du nez de Jack, se mélangeant à la sueur? Les larmes montaient aux yeux de Jack mais il ne devait pas montrer de faiblesse même face aux pires douleurs...


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Armoria
Ils faisaient un bref passage à Arles : arrivés à l'aube, son premier souci fut de se rendre aux tentes blanches, et voir si elle pouvait aider, prendre des nouvelles d'un peu tout le monde... Elle entra sans bruit, passant d'un lit à l'autre, tâtant ici un front, cherchant des traces de fièvre, et là un cou pour évaluer si le coeur battait correctement.
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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Adriendesage
Pendant que le soldat restait pantois avec sa missive et les galons de général, qu'il tenait dans une petite besace de cuir, Adrien s'était penché vers Maëlie. Il tenta une sortie après s'être assuré que l'herboriste Skip soit bien occupé avec un autre blessé... L'effort qu'il fournit pour se redresser sur sa couche était bien l'une des plus rudes batailles qu'il lui avait été donné de mener. Au prix de quelques grimaces et autres "mordious" lâchés entre deux grognements de douleurs, il était enfin parvenu à s'asseoir. Son crâne le vrilla de douleur et son regard chancela. Il resta un instant prostré, à se tenir le crâne entre les mains. Sa chevelure bouclée sortait en bataille par dessus le bandage qui lui ornait le front.
Peu à peu, il retrouva une certaine lucidité et pu s'aventurer à ouvrir les yeux sans que le décors ne soit en constante gravité autour de lui. Alors, il la vît, là, juste près de lui. Elle somnolait et ses lèvres chuchottaient son nom.

Adrien Desage se découvrait autre. Fi de toutes les armées françaises, fi de tous les blessés, fi de la stratégie, de l'honneur du Roy. Tout ce qui lui importait à présent était sous ses yeux. Une larme coula sur sa joue. C'était la première depuis l'annonce du décès de feue Esme. Mais celle qui roulait à présent sur son visage marqué par la fatigue et la douleur, et qui tentait désespéremment de se frayer un chemin au travers de sa courte barbe, était une larme nouvelle. Une larme de bonheur, de tendresse, d'Amour. Toute une vie passée à contenir ses émotions, au profit d'une rigueur martiale sans faille... ce gigantesque mur était fendu. Et par la faille, c'était un flot inalinéable de sentiments divers qui s'échappaient maintenant. Une seconde larme coula. Puis une troisième...
Alors, de sa main valide, il passa un doigt avec douveur sur les lèvres de Maëlie. Comme pour vérifier par le toucher que c'était bien elle qui murmurait son prénom. Et puis, avec douceur, il prit sa main et lui souffla:


"Maëlie, je suis là... Je... Je vous vois... Vous m'avez sauvé..."
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