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l'histoire de Camille, jeune flamande, allant de 3 ans à 15 ans

[RP] Camille, La Fillette Qui Rêvait d'Etre Pilier De Bar

Camille_agathe
Lundi 15 février 1458 : Fugue à Dunkerque.

C'est l'histoire d'une orpheline. Normale, blanche*. Ouais, z'allez me dire, des orphelines on en a vu des tonnes, c'est toujours pareil, aucune originalité, blablabla. Je sais qu'y en a des tas, j'ai lu les fiches. Y a aussi des amnésiques à la pelle, et les gens dont on à tué toute la famille... c'est simple, j'ai même pas compté. On fait c'qu'on peut quand on débarque. Donc une orpheline. J'aurais bien fait ce récit à la première personne du singulier, mais vu qu'elle a trois ans, je me suis dit que j'allais vous épargner les babillages et les zozotements le plus possible. Non, ne me remerciez pas, c'est tout naturel.

Elle s'appelle Camille-Agathe, et bien que -feu- ses parents soient tous deux français, elle débarque d'Angleterre escortée par une nonne hollandaise. Ca en jette hein ? Trois ans et déjà ça se la pète à être cosmopolite. Bref, là elle est dans les rues de Dunkerque, fatigué du voyage en coche depuis Calais, rêvassant et trainant les pieds comme d'habitude, avec la bonne sœur qui lui tient fermement la main pour qu'elle se faufile pas encore n'importe où, curieuse comme elle est. L'autre jour elle l'a cherchée trois heures sur le bateau, elle était pas ravie c'est moi qui vous le dis.

Toe !**

Camille hâte le pas et suit en silence Sœur Hanneke, dont le prénom la fait rire d'habitude, parce que quand on le prononce ça fait comme si on éternuait. Seulement aujourd'hui elle n'est pas d'humeur à rire. Elle ne sait même pas pourquoi la Sœur l'emmène en France, ni pourquoi elles ne sont pas restées dans la premiere ville.... Moi je sais, bien sûr. C'est parce que j'ai cliqué sur l'Angleterre, comme ça pour rire. Mais là-bas dans les tavernes ils parlent de Facebook ou de Robbie Williams... en sms ! Pensez si ça m'a vite gonflée. "Jeu de rôle médiéval multi-joueurs" tu parles ! Me restait plus qu'à venir voir si la pub n'était mensongère que chez les anglishes.

Enfin, je suis sûre que la nonne a une bonne raison pour se pointer ici... Faut juste que je l'invente, mais je ferai ça sur le tas si la gamine lui demande. On fait ça à la bonne franquette, hein.

Camille-Agathe pense à sa mère. A sa gentillesse, sa patience, ses baisers... à ce qu'elle lui racontait sur son défunt père, entre deux quintes de toux tuberculeuse. Comment il était beau et gentil et tout ça, comme elle lui ressemblait de visage... Seulement le problème avec les pensées quand on les laisse gambader....Vlà la petite qui pense au jour ou elle a trouvé sa mère morte dans son sommeil, il y a quelques mois de cela.


Maman.... réveille-toi... Maman ?

Pauvre gamine, si c'est pas malheureux. Elle a jamais connu l'un, elle perd l'autre toute jeune... De quoi vous tirer les larmes, si si. D'ailleurs je vous laisse un moment pour trouver un mouchoir, va.


A y est ? Je vous aurai bien laissé respirer un peu, mais le vie de Camille continue et on est pas là pour pleurer.

La gamine est plongée dans de sombres pensées, mais jamais pour longtemps. Elle a trois ans, après tout. Un truc qui brille et paf, elle oublie ce à quoi elle pensait la seconde d'avant. Là en l'occurence, le truc qui brille, c'est une vitre de taverne.

La nonne fait l'erreur de lui lâcher la main, et l'enfant en profite. Qui peut l'en blâmer, cet Hanneke n'a de marrant que le nom.

Elle court aussi vite qu'elle peut, sème la pauvre nonne qui s'emberlificotte dans son habit trop emcombrant, et déboule dans la taverne municipale de Dunkerque.

Il y a là trois femmes, deux blondes et une brune. Sa mère etait brune, vers qui pensez vous que la petite se dirige ? Bingo, la brune.

Mélusine n'a pas de lait à lui offrir, mais elle a un nom joli, elle. Un nom comme dans les comtes que maman lui racontait à la veillée. On s'installe sur ses genoux, on raconte sa courte vie en babillant.

* c'est pas du racisme c'est du Coluche bande d'ignares.
** Allons !


Melusine34
HOMELESS CHILD

Journée grise dans une ville grise et calme… si calme… trop calme Oh ! Oui bien trop calme. Elle a l’impression de végéter un peu la brune si ce n’était ses gardes sur les remparts avec Margaux ou les soirées avec Saian elle serait sans doute rentrée depuis un bon moment. Tournai lui manque et comme bien souvent quand elle est en campagne la blanche réalise avec un mélange d’amusement et de surprise combien cette ville de Flandres est devenue la sienne. Cette méditerranéenne allergique aux frimas, est tombée amoureuse éperdue d’une ville du nord qui se drape irrémédiablement chaque hiver d’un lourd et froid manteau blanc.

Ce jour le manteau était plutôt couleur de boue dans les rues dunkerquoises. Le ciel de plomb couvrait la cité et c’est sans doute ce qui rebutait tant ses habitants a sortir de leurs douillettes chaumines. Un temps a forger-se dit la jeune femme et en entendant les charpentiers s’affairait au port elle sourit- ou a bâtir ; mais sans doute pas un temps à flâner.

De retour de l’église où elle avait fait son devoir plus tôt, elle traina ses guêtres jusqu’au marché et presque instinctivement poussa ensuite jusqu’aux tavernes. Comme d’ordinaires celles-ci étaient que peu fréquentées, tout au plus deux femmes qui semblaient se connaître et échangeaient quelques nouvelles. Le Blanche s’installa donc un peu à l’écart, essayant bien de se joindre à ses compagnes (d’infortune ?) mais sans grand succès quand un courant d’air la fit frissonner. Le courant d’air ne fut pas à dire le vrai ce qui la surpris le plus.

Une tornade brune, haute comme trois pommes mais le verbe déjà haut déboula sans prévenir dans l’estaminet qui au gré de la chaleur de l’âtre sombrait peu à peu dans une douce torpeur.


« T’as pas du lait ? »


Pardon ? Heu pas là non mais attends que le tavernier revienne et on lui demandera.


Ce fut à peu de choses près tout ce que la Blanche fut capable de dire tant la p’tite brune, bien campée sur ses jambes d’abord puis sur les siennes ensuite était résolue a mener la danse. C’est ainsi qu’elle appris dans le désordre que la mère de la p’tit était partie rejoindre « Harry Stote » la laissant aux mains d’une mère sup’ puis d’une nonne dénommée Hanneke ; que feu sa mère était calaisienne, qu’elle-même était née en Angleterre, qu’elle avait faim, aimait pas trop la sœur, voulait pas aller dans un orphelinat… puis a l’arrivée de Saian qu’elle aimait bien en revanche la bière…etc

La Blanche n’avait pas pour habitude de se laisser mener par le bout du nez et par un p’tit bout d’femme encore moins. Coincée entre un brun attendri et une brunette décidée et au caractère prometteur, la jeune femme ne savait que dire. Imaginer cette petite fille seule, même dans un orphelinat lui faisait mal au cœur mais d’un autre côté que ferait elle avec un enfant ? Son engagement auprès des Blanches l’emmenaient a partir plus que son tour en campagne et ce n’était absolument pas là la place d’un enfant ! Puis elle avait l’air fine tient avec cette fillette dans les bras ! Elle se sentait gauche… vraiment elle était plus a l’aise avec une épée ou un calame qu’avec un petit être si fragile entre les mains.

Lorsque la petite, épuisée par sa course finit par s’endormir contre sa poitrine, l’amazone se sentit fondre. Un regard vers son compagnon et la décision ne fut point ardue a prendre: ils ne pouvaient la laisser là et en attendant de voir comment se déroulerait la suite ils lui offriraient le gîte, au moins pour cette nuit...


Saian, je vais aller la coucher. Ça vous ennuierait en rentrant de passer au marché dégoter un peu de lait et des brioches ? Demain j’essayerai de retrouver cette sœur Hanneke. La pauvre doit être morte d’inquiétude !... –un regard vers le petit corps a présent enveloppé dans sa cape dans ses bras- la pauvre enfant…
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Camille_agathe
Elle est installée confortablement, elle babille à bâton rompus. Comprenez là, ça doit faire du bien un adulte qui l'écoute au lieu de lui dire "Silence, enfant".... Elle s'en donne à coeur joie la fillette.

"Je vivais en Gleterre mais Hanneke a dit qu'il faut qu'on vienne ici"

" Et ta mère elle est où ?"
" Maman elle a pas voulu se réveiller, elle a preféré aller voir Mr Harry Stote "....


Un homme débarque, qui connait visiblement bien Mélusine. La petite écoute d'une oreille distraite la brune expliquer à son ami ce qu'une enfant fait sur ses genoux.

En deux secondes, le gentil mossieu lui a trouvé un surnom : Tornade. Ca lui plaît à Camille. En revanche les deux adultes semblent tres inquiets de la savoir seule, ou dans un orfetruc. Vrai qu'elle a raconté à Melusine que la mere superieure et Hanneke on parlé d' or félin avec un air triste....

La gamine ça la dérange pas plus que ça, un orphelinat, elle sait meme pas vraiment ce que c'est, mais la description de Melusine n'a rien de tentant.

L'homme propose immédiatement de l'emmener avec eux dans leur ville. Holà attendez j'avais rien prévu de tout ça moi ! Ok, la gamine n'aime pas forcément Hanneke, mais au moins elle la connait.... D'un autre coté, l'autre ville à l'air tentant, pis des gens avec qui voyager, jouer...Affreux dilemme, je me sens comme Rodrigue, tout à coup. Rester plausible RP ou suivre les occases qui se présentent ?

Allez zou. Je sens qu'elle va s'echapper avec la jolie brune au joli prénom, et decouvrir leur ville, après tout faut bien que je teste autant de villes possible avant de la poser, non ? La nonne pourra toujours la rattraper par la peau des fesses plus tard. Vers l'infini et au delà, hop, mon orpheline a trouvé des copains !

Encore quelques jours à Dunkerque avant le départ des deux gentilles grandes personnes.... si ça se trouve demain on lui proposera un voyage en Gleterre, ou à Lemagne, qui sait ?
Saian
Comme à son habitude, Saian vient fêter la fin d'une journée de labeur dans les champs en taverne afin de dépenser ces écus gagnés à la sueur de son front.

Il entre d'un pas sûr et habitué dans la taverne municipale où il se trouve nez à nez avec sa compagne, mais étrangement chargée. Un instant, son esprit émet une pensée incongrue : Elle en a le caractère, mais c'n'est pourtant pas une mule cette Mel.

Entre le moment où les mots s'échappent de sa bouche pour saluer les saoûlardes et la gamine et celui où son regard embrasse la scène, des dizaines d'hypothèses ont le temps de s'immiscer :

- Fille cachée ?
- Adoptée ?
- Grenouille embrassée ?
- Fontaine de jouvence ?
- Dédoublement temporel à dimension finie ?
- Reflet du passé ?
- Sale gosse attrapée alors qu'elle tentait de lui faire les poches ?
- Enfant oubliée par des parents trop ivres ?
- Voleuse de chat potentielle ?

Enfin bref, une fois la Mélusine interrogée et la situation - un peu - éclaircie, la gamine se voit surnommée La Tornade, non sans éveiller quelques souvenirs au brun. La mioche boit comme une cheffe, parle comme une... ben comme une femme quoi, bref de quoi éveiller l'attention. Quand en plus on lui apprend qu'elle est toute seule pour le moment, une idée passe.


Tébé on l'embarque à Tournai!

Bon il faut dire que l'image de Laureline plane un peu dans l'air, du moins aux yeux du jeune homme, et que ça fait plus d'un an. Oh bien sûr il sait ce qu'on en dira : irresponsable, immature, un sang d'encre, malade, et toutes ces gentillesses. Enfin ils l'avaient pas maltraitée la gosse, juste baladée dans tout l'Artois avec les parents aux basques.

Un enlèvement qu'ils disaient! Alors qu'ils lui avaient juste fait prendre l'air, raconté des histoires, et permis de faire des bêtises. Les parents ont de ces idées, je vous jure!

Tout ça pour dire que s'occuper des enfants ça lui va, surtout ceux des autres, quand ces mêmes autres viennent rechercher leur progéniture, tremblant d'inquiétude alors que les mouflets, eux, sont rayonnants. Une fantaisie qui n'amuse que ceux qui n'ont jamais eu la responsabilité d'un plus jeune en fait.

Mais on avance on avance, la soirée s'achève et il faut demander aux derniers piliers si un peu de lait ne traine pas dans le coin, histoire de ne pas revenir brouc...bredouille. L'histoire se règle sans soucis, et c'est d'un pas un peu lourd et d'une voix légèrement empâté qu'il arrive à la chambre civilisée de Dunkerque, précédé de la bouteille pour éviter toute remarque quant à son retard.


Mission accomplie! V'là le lait! Dû parcourir toute la ville hein! Même pas eu le temps de boire un verre...
Camille_agathe
To rnai or not to rnai

Les heures passent, les jours même. Camille a si bien semé la nonne qu'elle ne l'a plus revue. Une petite fille de 3 ans doit toujours etre avec au moins une grande personne, c'est sa maman qui l'a dit, c'est donc forcément vrai, hein.

Seulement la gentille dame au joli nom et son ami farceur qu'elle aime bien parce qu'il la laisse lui grimper sur les epaules et va lui refaire une épee de bois pour remplacer celle confisquée par Hanneke, doivent repartir cette nuit pour leur ville. Et la gamine se retrouve avec un choix à faire qui n'est pas de son âge : rester à Dunkerque avec le curé, ou suivre le couple sympathique chez eux, en laissant un mot pour Hanneke chez le curé.

Heureusement pour elle, moi j'ai l'âge de prendre ce genre de décisions. Je lui souffle donc la réponse à l'oreille. Chuis trop forte.

" Ben le curé moi j'le connais pas....Pis j'veux venir t'aider avec les gens malades !" déclare-t-elle à Mélusine avec autant d'aplomb que si c'etait son idée.

Parce que vous ne savez pas encore, et c'est bien naturel vu que je viens de l'inventer, c'est que la mère de Camille était infirmière. Farpaitement ! La gamine "aidait", surtout en faisant rire les malades avec ses babillages. Malades qui, en général, l'adoraient, surtout les vieux.

" Oui mais sauf ceux qui ont mal au ventre, eux ils m'aiment pas."

Pourquoi ? Ben parce que rigoler quand tu as mal au ventre, c'est pas indiqué, en général.

Nous laissons donc la petite Camille en plein voyage pour la ville de Melusine et Saian. Tournai, ça s'appelle. Elle s'en rappelle, du nom, parce que ça lui fait penser au lait tourné. Espérons que la ville n'ai de tourné que le nom.


Melusine34
Deux jours, voilà deux jours qu’elle arpentait les rues de Dunkerque en tous sens en quête d’une cornette. Seule ou en tenant par la main Camille, la flamande ne ménageait pas ses efforts. Ce ne doit pourtant pas être bien compliqué à trouver une nonne pourtant !!

Rien au marché, aucune bure en vue en taverne, sauf parfois la soutane améthyste de Thibaud, pas l’ombre d’un chapelet non plus dans la campagne environnante. Pour un peu elle aurait juré la Blanche et si ce n’était la petite fille a qui elle donnait la main nul doute qu’elle l’eut fait !

Pas étonnant que la gamine se soit échappée aussi facilement ! Sa duègne ne semblait pas vraiment des plus inquiète sur son sort, ou alors nul doute que Mélusine eut vu des affiche ou eut entendu les dunkerquois parler d’une nonnette inquiète qui cherchait partout une petite brunette de trois ans a peine. Or là RIEN !!

Las, Saian devait rentrer au plus vite sur Tournai. Sa pupille semblait s’inquiéter du départ prolongé de son mentor et Mélusine s’en voulait de le retenir plus longtemps loin de Tournai et des responsabilités qui étaient à présent les siennes.

Rentrer ? Oui pourquoi pas mais que faire de Camille ? Elle ne pouvait décemment pas la remettre dans le ruisseau. Tout en elle se révoltait a cette idée ; puis elle commençait a s’y attacher mine de rien a ce petit bout d’fille qui savait si bien jouer de son charme pour obtenir tout ce qu’elle voulait de la Blanche…. Là où la gent masculine (et féminine) avait toujours échoué voilà qu’une fillette triomphait et faisait marcher, que dis je marcher courir plutôt, la fière brunette sur le bout du nez !

Sa décision était prise : elle ne pouvait laisser cet enfant seule et donc elle se devait de lui trouver un gîte et un tuteur digne de foi. La première personne de confiance a laquelle elle pensa fut tout naturellement le père Thibaud mais ... mais voudrait elle? Elle avait l'air plutôt pour rentrer a Tournai et découvrir le dispensaire... Alors pas de retraite a la cure mais retour a la maison.

Mélusine s’excusa auprès du nonce et après lui avoir expliqué dans le détail les circonstances de sa rencontre avec la petite fille lui remit une lettre cachetée a l’adresse de la sœur Hanneke :


Je suis vraiment ennuyée de ne l’avoir pu trouver mon père. Dans cette lettre je lui explique, comme je viens de le faire avec vous, ce qui c’est passé et lui donne l’adresse du dispensaire où elle pourra si elle le désire venir nous retrouver et chercher Camille.

Las je crains qu’elle ne s’en soucie que comme d’une guigne… ça me révolte pour vous dire le fond de ma pensée. A-t-on idée de perdre une enfant de cet âge dans une cité ? Par ce temps et sans compter des risques que cela représente pour…. –elle faillit dire sa vertu ou son intégrité physique mais se retint à temps- ben pour sa vie tout simplement !!

Je vous donne ma parole de Blanche que nul mal ne lui sera fait ; je m’y engage. Je prendrai soin d’elle comme a la prunelle de mes yeux et attendrai la venue de cette religieuse.


Quand elle quitta le prêtre Mélusine se sentait à la fois plus légère comme heureuse de garder encore un peu cette pitchoun avec elle et inquiète dans le même temps. Après tout elle n’avait pas d’enfant et si elle savait d’instinct que la fillette allait tout bouleverser dans leur quotidien a deux elle ne savait pas encore comment ils gèreraient cette situation nouvelle.

Mais pour l’heure la priorité était de boucler son bagage, d’acheter une pelisse chaude pour Camille et un âne pour la route. Ce soir une fois n’est pas coutume ils bénéficieraient, Ô grand luxe, d’une aide monté sur quatre pattes. La distance qui les séparait de leur point de chute était somme toute grande et Mel doutait que Camille soit a même de l’effectuer toute entière a pied. L’âne porterait donc leur bagage avant d’accueillir sur son dos la petite lorsque celle-ci serait fatiguée.

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Camille_agathe
Vendredi 19 février : Premières impressions de Tournai

Depuis la mort de sa mère elle en aura vu du pays, la gamine. D'abord faut quitter Canterbury pour la France, faire une pause à Calais, reprendre la route pour les Flandres... Et ensuite, celle qu'elle suivait sans trop savoir pourquoi disparaît ( ou ne la retrouve pas, mais on va pas chipoter) et elle se retrouve avec deux inconnus, bien plus charmants et marrants que la nonne, soit, mais qui l'emmènent dans une enième ville. C'etait ça ou le curé, qu'elle connait encore moins, faut dire.

On dit quand on est vieux qu'on se refait pas... Ben quand on est très jeune ça revient au même : on apprend pas encore de ses erreurs, et ni une ni deux v'la la petite qui fausse compagnie à ses gardiens pour découvrir les tavernes....

Peut-etre pas une si bonne idée que ça. Y en a des sympas, des couples jeunes qui lui posent des questions, et Camille adore les questions... Y a aussi un Seigneur qui a un nom très long, une mine très sévère, mais dont elle sent que si elle l'embête pas trop et se tient tranquille, il est plutot gentil au fond. Déjà, les rares fois ou il rit, c'est un vrai rire. Et puis il lui a proposé de dormir dans sa grange, il a meme du foin ! Du FOIN ! Qu'on peut sauter dedans et tout ! Faudra qu'elle demande à Melusine si elle peut y aller...

Mais y en a des méchants, pis pas qu'un peu ! D'abord un homme qu'elle appelle Barbiche. Même pas arrivé depuis deux secondes qu'il l'agresse alors qu'elle parle à quelqu'un d'autre.

" Oh la naine on t'a pas sonné".

Et comme si ça suffisait pas, le vlà qui l'appelle "ça", dit qu'il supporte pas les mioches, et autres gentillesses. Camille est pas habituée à ce qu'on lui parle méchamment si elle n'a pas fait de bêtise. Logique, non ? Mais le pire chez cet homme, c'est que quand le gentil couple le reprend : "Ica ! t'es pas sympa avec la petite'... Il se force à lui faire un sourire bizarre : faux, pis pas gentil.

A trois ans on a pas beaucoup de cervelle, mais on a beaucoup d'instinct. Comment se faire une ennemie à vie en deux secondes ? Oh, chais pas moi.... graver dans la tete d'un enfant qu'on est méchant sans raison ? Bingo ! Vous avez gagné une tringle à rideau. Pour un homme politique il semble décidé à perdre des voix, le mec.

Il lui demande si Melusine est là. Et Saian. Elle repond pas. On est têtu à son âge. Il lui demande si elle reste longtemps à Tournai. Vu l'ambiance, elle aimerait bien qu'HAnneke l'emmene ailleurs, meme un endroit pas drole, mais elle repond :

Si ça te rend triste que je reste... Alors je reste.

Holà... mais c'est qu'on a son petit caractère déjà....Bref, elle s'echappe dans une autre taverne. Et là deuxieme vague : une femme blonde, qui sait pas ce qu'elle veut. Elle dit qu'elle parle pas aux enfants, pis deux secondes après elle lui pose des questions et lui dit des vachetés et des méchanceries.

" Ils sont ou tes parents ? Ils doivent pas etre gâtés. Qu'est-ce que t'es moche ! "

La gamine voit rouge, lui mord la main, lui dit qu'elle louche, c'est vrai en plus, et que Harry Stote la punira d'etre vilaine avec les zorfelins. Na. Apres une premiere journée comme ça, tourné commence à mériter son sobriquet. Et ma Camille de repartir à la recherche de Mélusine, histoire de trouver un peu de tendresse dans ce monde de brutes, vu que le chocolat Lindt a pas encore eté inventé.


Icarionnoste
Y’a des jours comme ça …
Juste envie de se détendre en taverne. Le Flamoc’ s’installe. Ambiance calme et sympathique, tiède sans être trop chaleureuse. Il quitte la fièvre de la gargote avec tout ce que ça peut comporter.
Il s’installe, plutôt lentement, pose ses fesses sur le bois d’un tabouret, se commande une bière, commence à papoter avec des amis, Lilou, Zelie, Sly, moment agréable.
La porte s’ouvre. Y’a rien.
Ah si … Mais c’est pas à hauteur normale.


-« Merdà … »

Un mioche. Enfin non, une mioche, comme elle lui fait gentillement remarquer du haut de ses 3 pommes.
Il ne supporte pas les gosses. Il n’a jamais comprit pourquoi. Lui qui est de nature plutôt tolérante, tendance humaniste et égalitaire, n’a jamais su encadrer les gosses.
C’est épidermique. Limite allergique, avec des plaques sur la peau et tout …
On lui a déjà dit « oui Icar, mais c’est l’électorat de demain » seule réponse « m’en tape, je peux pas les supporter. »
Elle s’installe, il la regarde de travers. Il essaye de l’ignorer. Mais voilà qu’elle commence à la ramener avec son verre de lait. Dans le fond. La gosse. Elle n’a pas l’air méchante. Elle le fait presque sourire, quand elle s’énerve. Mais il ne l’avouera pas. Il garde cette antipathie profonde et inexpliquée. Inexplicable ?

Bref …
Il est inquiet. Faudrait pas qu’elle reste trop longtemps. Son allergie pourrait mal tourner. Et puis, qu’est-ce qu’elle fout en taverne ? Pas un endroit pour les gosses.
Se demande qui sont les parents. Des irresponsables sans doute, ou des alcooliques (ou les deux c’qui doit être gai)
Dans un effort incommensurable il l’appelle par son nom. Lui évitant les sobriquets du genre "la naine" ; "la mioche", "petite carne ", …


-« Hum … euh la mio … hum … Camille … tu restes longtemps ici ? »

Et voilà qu’elle lui dit qu’elle va rester juste pour l’embêter.
Nan mais c’est un complot ou quoi ? Fronce les sourcils, se fait un peu dur, la petite sort en sanglotant. Les gosses, tu peux rien leur dire sans qu’ils se mettent à pleurer. Regarder la porte se refermer difficilement par les petits bras de la fillette, la lourde porte.
Boit une gorgée de bière, regarde ses voisins qui l’observe d’un œil inquisiteur.


-«Quoi ? J’aime pas les gosses … »
Thibaud
Plus tost, à Dunkerque - Hot Stuff :

Hot stuff, yeah, hot stuff

Penser à de bons moments, à des choses exaltantes et tellement excitantes. Parfois, on soupire de désolation, maudissant la triste vie qui ne se complaît pas aux envies des vivants. Dire que Thibaud adorait les bûchers, déjà dans son enfance, quand sa mère le laissait quelques minutes, seul dans son herboristerie, il s'amusait à lui voler toutes sortes de plantes pour les contempler brûler dans les crépitements des flammes de la cheminée. Son regard luisant, son air ferme et pourtant aucunement sadique, son visage serein, sans aucune peur dans ses yeux. Le Vicaire en souriait encore aujourd'hui, et il se promit très bientost d'entrer dans la Congrégation de la Sainte Inquisition pour y obtenir la croix inquisitoriale. Des envies de donner la question, et à Dunkerque, ceux qui souffraient d'une arriération mentale profonde, il y en avait pas mal. A commencer par ces brigands.

Alors que le Vicaire se promenait délicieusement dans les ruelles dunkerquoises, humant avec délicatesse l'air marin, il fut interrompu par la jeune Mélusine. Ses pas auparavant rapides confirmaient une démarche en direction du clerc, et ce fut d'un geste de la teste, accompagné par un sourire, que Thibaud salua la Tournaisienne. Une histoire racontée, une écoute attentionnée.. et une main tendue pour récupérer un pli.

Surtout que nous avons entendu dire qu'il y a déjà eu des enlèvements à Dunkerque dans le passé.. et nous ne pouvons que louer vostre geste. Ne vous inquiétez pas, si nous croisons sa tutrice, nous lui confierons ce courrier. Car actuellement, et à nostre connaissance, aucune autre soutane outre la nostre n'est venue tapissée la place du Marché.

Un geste en sa direction.


Nous vous savons intègre et nous comptons sur vous. Dunkerque n'a aucunement d'orphelinat, Tournai est ce qu'il lui faut. Que le Seigneur veille sur vous et sur la petite. Nous vous tiendrons au courant de la finalité de nostre rencontre avec la nonne.

Nouveau sourire, Mélusine prit congès. Le prêtre mit la lettre dans le pli de son habit ecclésiastique puis poursuivit sa promenade, s'imaginant un prochain futur fiévreux et chaud. Hot stuff, yeah, hot stuff.
Saian
Après deux jours de marche de Dunkerque jusque Tournai, en passant par Bruges, les portes de la ville se laissent enfin apercevoir. Les bagages sagement juchés sur l'âne qui les accompagne, ballotent au gré de la marche.

Un âne... nan mais j'vous jure...

Un ronchonnement imperceptible, c'est qu'il y était opposé à cette fichue idée. Un âne... Pourquoi pas un canasson hein ? Pour les quelques affaires qu'ils avaient prises, il n'y avait pas de quoi s'offrir les services d'une monture. Ou d'une toute autre.

Tu t'égares...

Enfin donc les voilà à Tournai, certes un peu plus fatigués qu'à l'ordinaire, c'est qu'une enfant, faut l'occuper le temps d'un voyage. Une histoire par ci, regarde les étoiles par là, attention au monstre qui rôde dans les buissons tu l'entends ? Puis après faut expliquer à la Mel que ce n'était qu'une blague innocente et qu'elle n'en fera pas mille cauchemars (Camille, pas Mélusine hein).

Quoi qu'il en soit, la tornade n'a que peu de mal à leur échapper quand, somnolents, le couple vient goûter un repos (un REPOS j'ai dit!) bien mérité. A la torpeur du réveil Saian, lui en tous cas, ne s'inquiète pas de l'absence de l'enfant, préférant guider ses pas vers la mine.

Lorsqu'il en revient, en fin de journée, plus épuisé encore qu'au matin bien que cette simple idée lui ait paru insensée quelques heures plus tôt, ne voyant aucune des femmes de la maisons, il s'enferme dans la forge avec quelques outils et de bons morceaux de bois, pour s'acquitter de sa promesse à savoir, fabriquer une nouvelle épée à Camille.

Pour un débutant, ses gestes ne se révèlent pas trop maladroits. En toute objectivité, ajoutons que le choix du cèdre comme matériau à travailler facilite significativement le travail. D'une "lame" grossière, il obtient à coups de rabots un travail plus fin sans être du grand art. De même il travaille longuement le manche, lui assurant une forme bien arrondie, facile à prendre en main. D'améliorations en améliorations, et vu que c'est en forgeant qu'on devient forgerons, le fruit de son labeur prend peu à peu une forme de plus en plus acceptable.

Comme touche finale, de fines lanières de cuir viennent s'enrouler autour du manche, assurant ainsi à son utilisatrice qu'aucune écharde ne viendrait se planter dans ses paumes. Finalement à bien y regarder, le bonhomme en est fier de son boulot. De son cèdre plutôt. Bref de son arme. Il faudrait sûrement affiner le résultat, en vernissant le bois peut être. Mais à chaque jour suffit sa peine, et pour l'instant, l'heure est à retrouver les deux brunes.
Icarionnoste
Le soir, dans les tavernes Tournaisiennes.

Et merte …
Il les a trouvé les parents. Son plus ou moins ex beau père (selon le taux d’alcoolémie) et sa compagne. Saian et Met l’Uzine. C’était donc eux les ivrognes irresponsables ou mélange des deux.
Jusque là, ils avaient le profil, sa théorie était cohérente.
Et puis, mettre la gamine dans les pattes du Flamoc’ juste pour lui pourrir ses moments en taverne, c’était bien du Saian ça.
Comment devenir parano pour une gosse …

Nouvelle apparition tavernière, vérifie bien que la gosse ne traîne pas dans les parages, faudrait pas que ça devienne une habitude d’avoir à la supporter.
Il les a trouvé les parents. Là, assis en taverne, Met l’Uzine et Saian. S’avance pas à pas vers la tablée et les deux occupants d’icelle, pose sa cape boueuse à même le sol, prends un tabouret et s’assoit. Y’a comme un air vindicatif, Met l’Uzinesque et Saianesque, ça sent le pâté cette affaire.
Se doute que les reproches vont plus tarder à tomber, elle a du fayoter la ptite carne.
Secoue la tête négativement.


-« La mioche est venue pleurnicher je suppose ? »

Elle commençait à lui plaire tient.
Il attendait sa réponse gentillement, en commandant une chope et en se curant discrètement le nez, histoire de passer le temps et d’améliorer ses connaissances en spéléo.
Camille_agathe
Samedi après midi, taverne municipale: rencontre avec Rosa et Duncan.

Bon vous l'aurez compris, Camille s'echappe trèèès régulièrement en taverne, sinon comment je fais pour m'amuser moi hein ?

Donc vlà notre petite Tornade, comme mossieu Saian aime à la surnommer, en taverne municipale. Un beau brun dont elle ne se rappelle pas le nom lui sourit gentimment, ça s'annonce bien.

Entre ensuite une belle blonde, au port de tête distingué, qui lui offre un verre de lait. De mieux en mieux ! Elle s'appelle Rosa, et elle est Bourg-quelque chose, et elle est noble - révérence maladroite, tout comme on lui a appris ou presque. Rosa lui demande ce qu'elle fait seule en taverne. Réaction instinctive de la gamine :

T'es gentille toi ? Non passque tous ceux qui me demandent ça, après ils sont méchants.

C'est vrai quoi. Chaque fois c'est pareil ! Et t'as rien à faire là, et tes parents sont pas responsables.....Ouais ben elle en a pas, de parents, et chaque fois ça fait un peu plus mal qu'on lui rappelle, alors camembert les grands !

Heureusement pour elle, Rosa lui sourit gentimment, lui assure qu'elle est gentille, et la petite reprend du poil de la bête. Elles papotent tranquilles deux minutes quand paf ! le chien. Euh, non, l'homme à la barbiche. Bref.

Elle essaie de se faire toute petite, surtout que le seigneur au nom long (Toffie, je sais c'est court mais vous fallait etre là pour comprendre) est arrivé et qu'elle veut pas l'embeter, au cas ou il retirerait son invitation à jouer dans son foin. Mais rien à faire. Barbiche la cherche, il la toise, il lui dit de se taire... Il essaie de lui faire peur avec son regard tout bleu tout froid. Lilou arrive et réprimande Barbiche, mais il a pas l'air de vouloir s'arrêter.

Rosa la distrait en lui parlant de son bébé, Balthazar, et elle apprend que son mari il est avec Harry Stote, comme maman. Elle lui offre sa poupée pour la réconforter- ça marche sur elle, pourquoi pas sur Rosa ?

Mais ce n'est que quand môssieu Saian entre dans la taverne qu'elle retrouve totalement le sourire. Et que je me jette dans tes bras, et que je suis contente de te voir, et que je le montre comme seule une gamine de trois ans sait le faire, avec enthousiasme et surtout, sans aucune retenue.

D'autres arrivent, repartent, ça parle, ça se dispute, ça parle de choses qu'elle ne comprend pas, sauf que c'est pas pour les enfants, parce que Saian et Lilou le font plusieurs fois remarquer : " gaffe à votre langage devant la petite" qu'ils disent.

Camille s'en fiche totalement vu qu'elle comprend pas, pis tant qu'elle est dans les bras d'un homme fort qui peut empecher barbiche de lui faire peur, ça lui va.

Ensuite y a un homme grand et blond qui entre. Sa maman lui a dit que son père etait grand et blond, alors elle est attirée de suite, mais comme elle est pas trop con, elle demande quand meme à Saian.

Il est gentil lui ? Oui, on lui assure que oui. Il s'appelle Donne-Canne de quelque chose, et elle gigote dans les bras de Saian pour qu'il la laisse faire sa revérence spécial nobles. Le mossieu blond lui sourit. Il s'etonne qu'on lui serve du lait et pas de la bière. AH.... Voilà qui interesse Camille.

J'a le droit ? Vrai ?

Oui qu'il lui répond, son père à lui il lui en donnait tout jeune, de la bière. Et vu que voilà un grand qui veut bien lui parler, elle apprend tres vite comment son pere s'appelle, et sa mère qui est morte comme maman, et que même que c'etait un ange, comme maman... Tu parles qu'elle l'aime déjà tout plein, le blond. Et vas-y que je te tends les bras, hop, sur les genoux. C'est confiant avec les gens qui sourient pour de vrai, à cet âge là.

Elle lui demande de lui raconter sa maman. Z'ont plein de points communs, comme sentir que ta maman elle te caresse les cheveux quand tu dors. Mossieu Saian s'en va, mais Camille n'est pas inquiete.

OK, un tout petit peu quand la Barbiche s''approche à un moment et lui refait peur, mais mossieu Duncan la rassure en disant que Barbiche a trop peur de lui pour la toucher.

A y est, elle est conquise. Elle se marierait bien avec lui quand elle sera grande, mais il va déjà se marier, à une belle dame que c'est l'amie à Rosa, alors tant pis. Faut juste esperer qu'elle est aussi gentille que lui.

C'est quand barbiche se met à lui chuchoter qu'il avait un fils avant qu'elle demande à partir. Pourquoi ? Aucune idée. Peur qu'il essaie de jouer aux gentils qui en fait aiment les enfants, peut etre... Le gentil blond la ramène au dispensaire. La taverne ça suffit pour aujourd'hui.


Duncan.
Depuis de longs mois, il n’avait que très peu eu de temps libre. Le Conseil, le Parlement, les FSF, l’université et les préparatifs d’un événement heureux lui prenaient un temps fou. Sans compter le deuil de sa mère et de sa petite sœur qui avait, même s’il ne le montrait que peu, entamé son moral.
Parfois, il se demandait même s’il trouvait le temps de dormir.

Mais, depuis peu, ses charges s’étaient allégées. Le retour du soleil le stimulait aussi à mettre le nez dehors plutôt que de resté enfermer à travailler sans cesse.
Redécouverte de sa ville natale, vision d’une grange tant appréciée réduite en cendres et la reconstruction d’une autre pour ne pas perdre l’esprit de Tournai, groupe de gens discutant, il s’approcha pour se mêler à eux. En arrivant, il sourit, la discussion portait sur le remplissage des mines, un instant il se serait cru au conseil sauf que là, la discussion était cordiale.

Sa Blanche était au moins autant occupée que lui et c’est surtout en soirée qu’ils se retrouvaient tous deux pour les préparatifs et partager quelques moments de complicité.
Mais ses libertés de journée, il ne savait plus comment les occuper, le manque d’habitude.
Après cette fort intéressante discussion, il continua son chemin, errant dans les rues de la ville, redécouvrant le plaisir d’une balade à l’air frais.

Comme si les réflexes d’antan reprenaient le dessus, ses pas le conduisirent jusqu’aux tavernes Tournaisiennes. Il ne s’arrêta pas de suite, il en fit le tour, regardant par les fenêtres, détaillent un peu plus les nouvelles tavernes. Au bout d’un moment, après avoir vu des têtes connues, il entra dans l’une d’elles, salua les poiv…les gens à l’intérieur et s’installa.

Une discussion le marqua, celle qu’il eut avec Saian et Mélusine qui lui contèrent comment ils avaient rencontré une gamine à Dunkerque et qu’ils l’avaient ramenés à Tournai.
Il ne se souvenait pas du nom de la gamine mais de sa triste histoire, oui. Orpheline fugueuse, trois ans et un caractère bien trempé selon les deux nounous improvisés.
Hébergée au dispensaire, la Blanche et son compagnon cherchaient à lui trouver famille pour l’accueillir ou retrouver une none visiblement semée par la petite.

C’est là-dessus que Duncan sourit, retournant chez lui. Des Orphelins, il y en avait un bon nombre, chacun se débrouillant comme il le pouvait mais cette petite avait de la chance, une bonne étoile qui veillait sur elle. De tous ceux qu’elle aurait pu croiser, qui auraient pu lui faire du mal, c’est une Dame de Cœur et un Homme qui en avait un aussi même s’il ne semblait pas trop aimer le montrer, qui la recueillirent.

Les errances du jeune Seigneur avaient eu un effet bénéfique, ou alors c’était le fait d’avoir arrêté une date…sûrement un peu de l’un (errance) et beaucoup de l’autre (bientôt le mariage).
Il se décida donc à recommencer et retourna en taverne. De plus, la plus belle blonde de Flandres était présente et il avait une question à lui poser.
La taverne était pleine, les discussions allaient bon train et Saian avec une petite sur les genoux était…inattendu, attendrissant, surprenant ?
Il ne fallu pas longtemps pour que la gamine s’intéresse à celui qui fut le jeune coq des tavernes Tournaisiennes. Demandant, dans un premier temps, s’il était gentil…méfiante la gamine…une fois rassurée les présentations pouvaient commencer. Cette fois, son nom, Duncan l’avait retenu, Camille. Révérence lorsqu’elle su que le jeune homme était noble, une bonne éducation, certain que Saian n’y était pour rien là dedans, d’ailleurs, selon ses propres mots, c’est plutôt des bêtises qu’il lui apprenait.

D’un échange de sourires et de paroles, sans s’en rendre compte, miss « z’ai croizan » se retrouva bras tendus devant le blondinet qui la prit sur ses genoux sans trop réfléchir. Instinct ou attendrissement ; nul ne saurait dire. Gamine pleine de questions, ils en arrivèrent à parler de leurs mères respectives, mortes toutes deux. Allez savoir pourquoi mais Duncan se fit rassurant, paternel certains diront. Il raconta à la petite ses sensations durant lesquelles il pouvait ressentir la présence bienveillante de sa mère et que la sienne, à elle, devait veiller tel un ange sur sa petite fille, de tout la haut.

Quelque peu gêné par une remarque de Rosa lui disant qu’il ferait un bon père. A ce moment là, Duncan se voyait plus comme le grand frère qu’il aurait aimé être avec sa petite sœur bien trop tôt partie.
C’était peut être bien cela la raison de son attachement pour cette gamine. Peut être lui rappelait elle sa petite sœur, les moments qu’il aurait aimé partager avec elle, la complicité et la protection qu’il aurait aimé lui apporter.

Gêné par la réflexion de Rosa ? Imaginez sa gêne lorsque Saian annonça qu’il s’en allait et qu’il laissa la gamine aux bons soins de Duncan.
A ce moment là, il ne savait plus trop que faire. Il était aisé de lui parler, de la bercer tant que le tuteur improvisé était encore là mais, se retrouver avec cette petite à surveiller, c’était autre chose.
L’instinct protecteur reprit le dessus lorsque Icar s’approcha. Allez savoir pourquoi mais la gamine semblait avoir peur de lui. Blottie dans les bras du Seigneur de Bourbourg, elle lui demanda de ne pas laisser le Flamoc lui faire du mal. Duncan, se voulant rassurant, lui assura qu’elle ne risquait rien tant qu’elle restait sur ses genoux, ajoutant même que l’Icar avait bien trop peur de lui pour tenter quoique ce soit. Vérité ou non, cela n’avait que peu d’importance, Camille était rassurée, c’est tout ce qui comptait.

L’heure était venue, gamine voulant rentrer, à cause de la fatigue ou de l’Icar, allez savoir.
Duncan, devenu nounou d’un soir, prit Camille dans ses bras et la ramena jusqu’au dispensaire…
Camille_agathe
Dimanche après midi, La Bonne Choppe : Le méchant pas si méchant que ça... mais en fait si.

Cette fois, Camille n'est pas entrée comme ça pour rien.... Elle avait sincèrement pas l'intention d'y aller, en taverne, mais elle a aperçu une tête blonde par la fenetre, c'est pas sa faute ! La faute au tavernier qui nettoie trop bien les vitres, à tous les coups.

Une fois dedans, le gentil Seigneur blond semble assoupi, surement à cause, ou grâce, à la musique douce que lui joue une jeune fille blonde à la flûte. Maridsa, elle s'appelle, et elle a l'air plutot gentil, meme si elle parle pas beaucoup.

L'interruption de la musique doit réveiller le seigneur, parce que, Camille le jure et je plussoie, elle a pas fait de bruit du tout ! Rebelotte, on tend les bras, on s'installe confortablement, et on écoute Donnecanne raconter de jolies choses, de sa voix rassurante.

Bon, il lui fait promettre de ne plus venir seule en taverne, que c'est dangereux... La petite est pas convaincue, au début - normal, j'aime aller en taverne moi ho - mais il lui fait une proposition qu'elle ne peut pas refuser : il lui promet de venir la chercher au dispensaire chaque fois qu'il compte se rendre en taverne.

Camille lui saute au cou, ravie, et promet. Pas une, pas deux, mais trois fois, la chipie. Tandis que moi je fais contre mauvaise fortune bon coeur... De toutes façons si l'envie me prend que Camille aille en taverne quand ni Saian, ni Mélusine, ni Duncan y sont, il sera bien temps de la faire désobéir, gnark.

Entre Barbiche, alias Icarionoste. Cette fois la gamine est pas plus stressée que ça, perchée qu'elle est sur les genoux de Duncan, avec son grand bras autour d'elle. Et alors là, suprise, dites.

Pas de "naine", pas d'insultes, pas de "tais toi tu me gonfles", pas de méchanceté gratuite. Les deux grands parlent d'affaires de grands, et Camille écoute tranquillement, posant une ou deux questions sans déclencher d'attaques du barbu. A un moment elle lui donne meme raison, dites, si c'est pas épatant ça !

Tant et si bien qu'Icarionoste, dont je soupçonne que c'était son intention dès le début même si Camille est trop jeune pour ce genre de subtilités, se risque à demander à Duncan de témoigner à l'avenir qu'il a été "sympa avec la petite". Bon déjà, Camille ça lui plait pas qu'un autre puisse décider à sa place si le barbu a eté ou non sympa, hein. Et elle se gene pas pour le faire remarquer.

Le seigneur blond rétorque à barbiche qu'il a pas fait de bisou à Camille encore, avec le même genre de sourire qu'à mossieu Saian quand il fait une farce. Il veut embeter barbiche, et ça marche... Mais ça marche si bien que elle aussi, ça l'embete.

Elle s'empresse donc de dire "Non non je veux pas de bisou, merci". Et d'ajouter qu'il a pas eté méchant, c'est tout ce qu'elle demande. Et elle va même jusqu'à lui faire un marché, dites :

Le jour ou tu me fais un vrai sourire pas faux, je dira que tu es gentil, mais avant ben je va juste dire que tu es pas méchant, d'accord ?

Elle lui tend sa menotte, il la serre. La naïveté de cette enfant me désépère. Enfin encore heureux qu'elle est naïve à son âge.

Evidemment, on s'en serait douté, le détesteur de mioches ne tient pas 5 minutes. Enfin... si, il tient juste le temps que Melusine débarque et que Camille lui dise :

Barbiche est pas encore gentil, mais il est plus méchant... c'est bien hein ?

La minute d'après, alors que Mélusine s'apprête à l'emmener au dispensaire et qu'elle demande à pouvoir embrasser Duncan avant de partir, paf, le barbu craque :


"Si jeune et déjà intéressée...! "

Camille n'a pas compris la pique, mais elle sait que c'en est une : le ton rigolard, l'oeil narquois, le sourire mauvais, tout y est.

Toi, t'es re méchant, ça y est ! déclare-t-elle comme si c'etait pas courru d'avance.

Il ne la détrompe pas, au contraire. Les noms d'oiseaux repleuvent, elle lui tire la langue, en sécurité dans les bras de son nouveau protecteur, et fait définitivement une croix dessus. S'en fiche, des gentils y en a suffisamment sans s'encombrer d'un détesteur de n'enfants.


Saian
Une journée de plus à la mine, et hop, c'est reparti ! Ben oui faut le finaliser son bout de bois, histoire qu'il puisse l'offrir à la gamine et qu'elle puisse cogner sur Icarionnoste si celui-ci l'ennuie! Enfin comme tous les enfants, elle a vite su se faire une place de choix dans le coeur de la plupart des adultes, si bien qu'ils prendraient sa défense quand bien même elle aurait tort. Et ca c'est déjà vu! Non je ne suis pas aigri môssieu!

Quoi qu'il en soit, elle ne devrait pas trop avoir à se servir de son épée à l'encontre du flamoc', trouvant toujours refuge auprès d'un adulte responsable, Duncan remportant la palme de la nounou improvisée!

Ca l'a un peu surpris le brun de découvrir les instincts fra/paternels du blond, mais d'un autre côté avec tout ce qu'il avait eu à traverser ces derniers temps, il fallait bien qu'un rai de lumière écarte les nuages pas vrai ? Même deux à bien y compter! Toujours est-il que les tuteurs improvisés ne s'inquiètent plus de ne pas trouver Camille, se doutant qu'elle devait bondir sur les genoux du futur marié.

Donc, profitant d'un de ces moments de calme, Saian va finaliser son ouvrage. Oh pas grand chose hein, il grave le surnom qu'il a trouvé à la petite de chaque côté de la lame, ponce par ci par là, s'en va quérir l'aide d'un charpentier voisin pour apprendre à vernir du bois, trois fois rien.

Une fois l'arme enfantine parée, c'est au séchage qu'elle termine. Dès le lendemain, Camille pourra sûrement s'attaquer à tout ce qui bouge. Rangez vos poules, vos chats et vos pigeons!
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