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[RP] Camille, La Fillette Qui Rêvait d'Etre Pilier De Bar

Camille_agathe
Bon. Ben chuis pas dans mouise. Comprenez, c'est qu'il est trop persuasif, le Duncan. Et que moi j'ai décidé de me faire un ti voyage pendant que presque tous les 'coupains' de Camille sont en voyage, en retraite, ou trop occupés par leurs postes de Comte, Procureur et autres machinchoses pour etre en taverne.

Si il la persuade, elle part pas. Groumpf. M'en fiche elle a 4 ans elle va faire ce que je veux, na. Tricherie ? Moui si on veut. J'assume. Maintenant, trouver un truc qui passe... logiquement... pour qu'elle soit pas persuadée... Pfff... Mais euh il a sorti tout ce qu'il faut cet emm....deur de Duncan, il a pas fini d'être parfait nan ?

Alors... intérieur de la tête de la gamine... Il dit qu'il est son père. Me serais presque attendue à ce qu'il l'appelle Luke, d'ailleurs. Mais faut que j'arrete de tourner autour du pot et que je me lance.

Voici les mots qu'elle entend vraiment. Je vous préviens, je vais user d'une mauvaise foi ignoble. J'en frémis d'avance.


Je suis ton père Camille.... elle a préféré te dire que j'étais mort.... en ne te disant pas la vérité....s'occuper de sa fille... Margaux...t'apporter cet amour...

Son petit cerveau a tout entendu, mais compilé et donc bloqué que sur deux choses : 1) il lui dit clairement que maman a menti. Maman, elle ment pas. 2) Margaux. Mais oui, Margaux ! elle a pas menti elle, pis elle sait faire des bisous de maman.

Maintenant que vous avez l'explication de texte, laissez moi tout de meme vous préciser un truc. Elle l'aime, Duncan. Ca va pas changer en deux secondes. Mais de deux maux, on choisit toujours le moindre, et pour l'instant penser que sa mère puisse mentir est la pire chose qui puisse lui arriver, voyez. ( Pis bon ça m'arrange pour faire un tour IG, na)

Nan ! Maman elle ment PAS ! Nan ! vilain ! menteur, ma maman elle est parfait ! Nan !

La gamine, qui jusque là etait restée prostrée devant son père, s'enfuit à toutes jambes vers Margaux en pleurant. Elle se colle aux jupes de margaux, bras lui enserrant les jambes comme un étau.

Margaux.... Vo ma momaannn Vo ma maman, margaux !

Oui, bon, elle meme sait qu'elle peut pas la voir... alors son cerveau va au second meilleur choix. Elle veut que rien de tout ça ne soit arrivé. Elle veut etre contente comme avant, avec des calins et des farces. Elle veut Saian et Melusine.

Vo voir tonton et tata ! Vo voir mon tonton ! Margauuuuuuuux... vo ma tataaaaaaa....

Bref j'arrête, vous imaginez sans peine les pleurs déchirants ou très agaçants, selon qu'on est Duncan ou Barbiche. Mais vous inquietez pas, Margaux va vous en debarasser chuis sure. La faire arreter de pleurer fissah, la fiche au lit, elle trouvera bien.

Margaux.
Le regard de Margaux croisa celui d’Aidan. Elle y décela du soutien et cela lui fit chaud au cœur. Savait-il ? Et si oui, que pensait-il de tout cela ? Prenait-il la Blanche pour une pauvre buse qui n’avait rien vu ? Impossible ! Le peu qu’elle connaissait de lui suffisait à ce qu’elle s’en rende compte.
Oh comme elle aurait voulu suivre les suivre au dehors, lui et la Nonne. Mais elle ne pouvait pas, n’en avait pas le droit. Enfin le droit, le droit, c’est juste que son sens du devoir le lui interdit hein, Allez pas penser que Duncan l’emprisonne à Bourbourg !


Je suis ton père Camille. Lorsque ta mère t'as parlé de moi, elle pensait ne jamais me revoir et que tu ne me connaîtrais jamais. Alors, pour que tu ne crois pas que ton père...hum...que je t'avais abandonné, elle a préféré te dire que j'étais mort. En fait, en ne te disant pas la vérité, elle voulait te protéger, que tu ne te sentes pas rejetée. Elle voulait que tu aies une bonne image de ton père plutôt que d'avoir celle d'un homme qui a laissé ta mère seule avec toi. Dans sa lettre, ta mère dit qu'elle pensait que j'étais marié à une autre et donc qu'il valait mieux pour toi, pour moi, que je ne connaisse pas ton existence. Mais quand elle a su qu'elle allait mourir, elle a souhaité que tu ne te retrouve pas seule et que je m'occupe de toi, comme un père doit s'occuper de sa fille. Elle a du se dire que si j'étais marié, celle qui avait conquis mon cœur devait être au moins aussi douce qu'elle et t'apporterait l'amour maternel qui te manquerait. N’avait elle pas raison ? Margaux, j'en suis certain, pourra t'apporter cet amour, même s'il ne remplacera jamais celui de ta mère.

Alors qu’ils ne sont plus que les trois, enfin sans compter le dédoublement que subi notre chère muse, Duncan repart dans les explications… sans succès. Pour sa défense, une telle nouvelle, n’aurait jamais pu être bien acceptée dès le départ même avec les meilleures explications du monde.

Nan ! Maman elle ment PAS ! Nan ! Vilain ! Menteur, ma maman elle est parfait ! Nan !

Rien de tel que les cris d’un enfant pour vous remettre les idées en place. Fini les interrogations, les batailles entre les deux parts de son esprit, c’est une Margaux entière qui réagit et se leva quand la fillette haussa le ton, juste à temps pour réceptionner la fillette qui se jeta dans ses jupons.
Certes, elle était encore bouleversée mais elle avait un jour été mère et c’est cette part d’elle qui prit le dessus à cet instant. Il lui fallait réconforter Camille, c’était le plus important, ses questions et ses doutes attendraient.


Margaux… Vo ma momaannn Vo ma maman, margaux ! Vo voir tonton et tata ! Vo voir mon tonton ! Margauuuuuuuux... vo ma tataaaaaaa…

Une main vint caresser les cheveux de la fillette, elle se baissa, la prit dans ses bras et lui chuchota des paroles réconfortantes pour l’apaiser. Inutile de vous préciser que cela prit quelque temps…

Je sais Petit cœur… Je sais. Si je pouvais faire revenir ta maman, crois moi, je le ferais.

Regard qui se lève vers Duncan, dénué de rancœur, il est tout de même troublé par la peine. Lui aussi voudrait-il qu’elle laisse sa place à la mère de Camille ?

Margaux fit apporter un verre de lait chaud, le sommeil apaisant pour un temps tous les maux elle coucha Camille priant Aristote pour que toutes ses révélations ne lui provoque pas de mauvais rêves.
Hantée par le doute, elle savait ne pas pouvoir dormir sans avoir obtenue de réponses, aussi rejoignit-elle son époux. Tout d’abord silencieuse, elle finit par briser cette atmosphère pesante. Les mots sortirent de sa bouche sans que son discours soit réellement préparé ni cohérent mais elle était trop fatiguée pour pouvoir faire mieux.


Avez-vous des regrets ?

Je ne ressens pas de colère envers vous… je suis… bouleversée, j’aurais aimé ne pas avoir appris votre aventure avec cette Hélène ce soir et ce même si nous n’étions pas vraiment proches à cette époque là… je m’interroge sur vos sentiments par rapport à tout cela… Et plus que tout je vous connais et je sais que si vous aviez su… Elle serait votre épouse aujourd'hui... pas moi... Vous vous dites sûrement que je suis stupide de réagir ainsi, de me poser toutes ces questions qui ne changeront pas la situation et c’est certainement le cas mais je ne souhaite pas tricher avec vous… je ne le pourrais pas même si je le voulais.


Ils parlèrent jusqu'à tard dans la nuit, puis quand tout ou presque fut dit sans pour autant que les doutes aient été apaisés, Margaux monta rejoindre la couche et surement y torturer encore un peu son cœur blessé au cour de cette soirée mouvementée.
--Sister_rosalind


Ca parle français dans tous les sens, Camille a l"air inquiète, puis ravie, puis interloquée... La pauvre nonnette, si heureuse deux minutes aupravant d'avoir enfin trouvé le destinataire de la lettre - et de l'enfant- commence à se ronger les ongles, perdue et appeurée.

L'homme qui a tiré son épée l'approche, elle retient un mouvement de recul. Mais il la prend délicatement par le bras et l'entraine au dehors. Apres une ballade en silence, entrecoupée de sourires gênés, ils reviennent enfin au château, ou il la confie à une jeune servante avant de s'éloigner en direction de la grand salle. Rosalind soupire de soulagement. Les histoires de famille en françois, très peu pour elle. Apres avoir remercié le jeune homme, elle suit la soubrette à une chambre propre et confortable et s'effondre sur le lit.

Par Aristote quelle nuit ! Le lendemain, elle repartira pour son cher couvent, mission accomplie. Plaise à Dieu que l'enfant soit heureuse dans cette famille. Déjà, c'est une famille aisée.

Et la nonne s'endort en rêvant déjà des visages de ses soeurs quand elle leur racontera son incroyable aventure.
Duncan.
Difficile pour un enfant de comprendre le fonctionnement des adultes, ils ont déjà du mal à se comprendre entre eux…
La réaction de Camille secoua le Seigneur Blond, il lui aurait annoncé qu’il était son père avec un masque noir et le souffle bruyant qu’elle n’aurait pas réagit plus mal.
Il aurait voulu la retenir lorsqu’elle se réfugia auprès de Margaux mais comment ? Lui-même était sous le choc de la nouvelle alors arriver à l’expliquer à une gamine qui idolâtre sa mère que celle-ci lui a menti pour son bien relevait de la mission impossible.

Il y a une chose qui était certain, l’instinct maternel était plus fort que toutes les explications du monde.
Margaux s’occupa de Camille, de la réconforter et de la coucher, espérant que la nuit lui permette d’apaiser son chagrin…enfin ça, c’est surtout Duncan qui l’espérait…
La Blanche épouse revient vers le Jeune Seigneur, il savait qu’ils devraient avoir une discussion et même s’il n’y était pas préparé, il ne laisserait pas son épouse sans réponses.

C’est durant de longues heures qu’ils discutèrent, Duncan la rassurant, dans un premier temps, sur ses sentiments envers elle, même s’il avait aimé d’autres femmes avant elle, c’est Margaux qu’il prit pour épouse et aucune autre.
Il est vrai que s’il avait su pour Camille, la situation aurait pu être plus compliquée, peut être qu’il n’aurait jamais épousé sa Blanche mais le destin en avait décidé autrement et ça, Duncan le voyait comme un signe, une volonté du très haut de les unir.

Une fois Margaux rassurée de ce côté, même si les questions continueraient de tourner dans son esprit quelques temps, c’était au tour de sa relation avec Camille qu’il fallait discuter.
En effet, elle n’était pas sa mère et même si elle l’adoptait, elle ne remplacerait jamais la mère de Camille dans son cœur.
Place difficile qu’elle avait là.
Duncan ne chercha pas à mentir, il dit franchement qu’elle ne remplacerait pas la mère de Camille mais qu’elle pouvait lui apporter l’amour d’une mère, chose qu’elle faisait déjà naturellement, sans même s’en rendre compte.

Une fois toutes ces explications données, tous les doutes de Margaux n’étaient pas estompés mais une chose certaine était ressortie c’est que leur amour les aiderait à surmonter cette épreuve.
Margaux exprima son désir de prendre un peu de recul afin de pouvoir réfléchir à la situation, l’appel des Blanches était arrivé à point, cela lui permettrait de faire un petit voyage salutaire.
Pour Camille, le tout nouveau père, demanda à son épouse de l’emmener, elle reverrait Mélusine et Saian et aurait, peut être, le temps d’accepter les choses. Et pour le jeune Seigneur, se retrouver seul l’obligerait à penser à tout ça, dans le calme et sans avoir à affronter le regard de cette enfant qui pourrait lui faire nombres de reproches.

Une fois que son épouse ait rejoint ses appartements, Duncan s’installa devant la cheminée, une chope de blanche à la main et un tonnelet non loin. Il allait avoir bien du mal à s’endormir, beaucoup trop de questions sans réponses et d’inquiétudes pour son épouse et se fille.
Il fut rejoint par son frère et les deux jeunes hommes, amis et confidents discutèrent de cette situation peu confortable…
Wuggalix
            [Pendant ce temps là, de l'autre côté de la mer]




L'Patriarche, loin de tout ça, se morfondait chez les Anglois... Bon, faut dire qu'il n'y a pas grand chose à faire là bas, les tavernes estant la pluspart du temps vide comme les rues, et lorsqu'une ou deux personnes s'y aventures, elles parlent généralement d'truc ayant trait à un autre temps.
Sans doute des gens qui s'croient dans une autre époque, z'allez pas m'dire quand même, sont fous ces angles !...
Ouais, d'ailleurs ils portent bien leur nom parce qu'ils sont jamais rond, et puis ils font pas d'efforts en plus : si ils croient que c'est en s'enfilant de l'eau chaude avec des herbes que l'on s'occupe de sa gorge, ils ont tout faux, foi (le "e" est une option valable là) de Wuggalix !

Bref, j'vais pas vous narrer toutes les péripéties qui ont put arriver au Comte durant son voyage en terre étrangère (enfin si, je viens de le faire puisqu'il ne s'est strictement rien passé à part une attente trèèèèès longue sur le port, guêtant des voiles flamandes).

Et enfin les voiles du Flanders.I apparurent à l'horizon... Nom d'un p'tit bonhome ça fait plaisir.



              [Papy Wugga... O_o]


Il revient tranquillement l'Patriarche, il a passé quelques temps en mer, ça l'a revigoré, donc il va pouvoir aller voir les moines du monastère non loin de Tournai pour les remercier de leurs soins, ainsi que leur signifier qu'il peut à nouveau vivre "en ville" sans trop craindre pour sa santé. (Parrait qu'il s'est également excusé auprès des moines qu'il a fait courrir jusqu'en Bruges lorsqu'il s'était échapé sans prévenir pour aller au mariage de son fils).

Vous l'voyez l'Wugga trotter lentement sur son cheval en direction de Valenciennes sans se douter de quoi que ce soit ?

Moi j'le vois bien (c'est le principal il parrait) et j'peux vous dire que si il apprend la nouvelle sur son cheval, il n'a aucune chance de rester dessus plus d'une demi-douzaine de secondes supplémentaires... Choc oblige.

Non mais c'est vrai quoi, maintenant ça va plus être possible d'essayer de faire croire à tout l'monde qu'il est jeune, quand on est grand père ça passe plus... Mais bon l'Comte il a quand même de la chance puisqu'il n'est pas nan plus tout gris d'la tête, donc dans le doute ça peut passer. Mais va falloir être persuasif, j'en suis conscient.
Enfin, quoiqu'il en soit, Wuggalix il s'en fout d'être vieux, parce que la vieillesse, ça tue !

C'est donc naturellement vers Valenciennes que le Comte s'en va dès son débarquement en sa terre natale... Bon, ça fait pas très sérieux pour un Comte, mais j'vais pas vous le cacher, quand le Patriarche à posé pied en Flandres, il a de suite posé genoux à terre, et commencé à jouer avec la terre et la boue qu'il y avait autour.
Un vrai gamin content d'retrouver son chez soi... Intenable, il sautait pas partout mais presque !

Puis en chemin, l'idée lui semblait bonne de s'arrêter à Bourbourg avant de retrouver le vaste Comté de Valenciennes, il n'avait point eut l'occasion de s'y rendre depuis le mariage de son fils et de Margaux... C'était donc le moment.

Et comme Wuggalix le sait, Dieu fait toujours les choses à merveille : Et cette fois la merveille c'était qu'Aidan estait là aussi... Toute la famille, on n'pouvait rêver mieux.

Et là... C'est le choc.

Après des longs mois chez les moines et des longues semaines chez les anglois, on peut pas vraiment dire que le Comte de Valenciennes estait des plus préparé à se retrouver promu grand père... Déjà le Patriarche trouvait louche que le bienveillant Aidan lui mande de s'asseoir sur le fauteuil non loin alors que le Comte entamait une discution avec son frère, mais bon il est jamais contrariant Wuggalix alors il s'est éxécuté sans poser de questions.

Et heureusement. Parce que Duncan lui apprit tout de même qu'il avait une fille... Ducan, fille, Wuggalix, petite fille.

"Awesome !" (Oups, sorti tout seul, coup de latte vilain anglais)

Soyons honnête, c'est génial... Mais ça donne quand même un coup d'vieux au Patriarche tout ça, sans rire, vlà le Wuggalix bien assis - encré je dirais même - dans son fauteuil, il vient de prendre une quinzaine d'années.
Premier réflèxe, il fonce la voir... elle dort donc ce n'est pas trop l'moment d'la porter bien haut fièrement avec toute la force d'un grand père (sic), et oups, un peu trop d'bruit la demoiselle ouvre un oeil puis un deuxième, à moitié consciente apparement... Et là, le Patriarche crut reconnaitre un regard, des yeux, qui ressemblaient en tout point à ceux dont ils s'était délecté des années durant.

Ouais, c'est ça vous pouvez vous foutre de sa tronche, il est gaga.

Quoiqu'il en soit, il était déjà bien tard...dans la matinée, et avant de s'en aller dormir, le Patriarche entreprit à discutailler de la situation avec ses fils et de réconforter son aîné à grand renfort de bières, mais ce qui est sûr c'est qu'il ne manquèrent point de parler de la jeune... Camille-Agathe.

C'est légèrement contrarié qu'il assista au départ de ses toutes nouvelles belle-fille et petite-fille, mais bon il aurait bien le temps d'apprendre à les connaître à leur retour... Pensez ce que vous voulez, il est pas si vieux que ça !
--Camille.agathe
Début Mai, sur les Routes : L'Explication des Gravures.

Bon, c'est fini le RP "live" à plusieurs, et c'est reparti pour des comptes rendus à la Camille, qui ont moins de suspense, mais tiennent tous seuls comme des grands. Enfin ne vous attendez pas à ce que ce soit moins long pour autant, hein. C'est que depuis le temps, j'en ai des choses à raconter ! Là y a la mise au point, mais après y a les lettres.. et je vous raconte même pas encore le jour de ses 5 ans. Epique. Mais revenons à nos moutons.

Vous vous doutez du point de vue de Camille sur ce départ, ou sur ses retrouvailles avec Vullalisque.: Elle est ravie d'aller voir tonton et tata, et ravie de revoir Vullalisque, son grand-père. Enfin quand elle aura décidé de digérer et accepter la nouvelle, et comme par hasard, c'est pour ça qu'on est là, dites.

On est le soir, au coin du feu, sur un nœud. Ca fait plusieurs jours que Margaux et Camille chevauchent sur Aïtor, vous savez, le cheval qui mord. Et ça rime en plus.


Margaux : Je ne t'ai jamais vue aussi calme que depuis que nous sommes parties... tu veux en parler ?
Camille-Agathe : t'es fâchée contre Duncan, toi ?
Margaux : Fâchée... oui et non... je me pose des questions.
Camille-Agathe : Moi, chuis fâchée. Duncan il est pas menteur jo croyais.
Margaux hésite : Tu sais... je ne l'ai jamais vu mentir...
Camille-Agathe : Moi non plus ! Mais maman, elle a dit mon papa l'est mort. Alors mon papa, l'est mort !
Margaux : peut être qu'elle ne voulait pas que tu sois triste.
Camille-Agathe : Tu penses Duncan il ment pas et maman elle ment ? Mais.. mais jo suis triste mon papa l'est mort ! Pourquoi elle ment un mensonge qui rend triste ?
Margaux : Pour te protéger et parce que savoir que ton père était vivant mais avec une autre famille aurait été plus dur peut être que de le savoir mort... qu'en penses-tu ?

On met sur pause. Ce qu'elle en pense ? Elle pense que maman ne ment pas. Mais elle pense aussi que Duncan a lu une lettre de maman avant de dire des trucs dingues genre "Camille je suis ton père". Alors elle repense à la lettre de maman que Duncan lui a donné, et qu'elle caresse tous les soirs en s'endormant... Arf je deviens rose, beurk. Greffier, rayez la dernière partie de la phrase, merci. Nous disions donc, elle repense à la lettre. Il a dit qu'elle pourrait la lire une fois grande, et elle est pas du genre à attendre. Tata allait la lui lire, mais Margaux est là....Et puis entre nous, lui laisser lire la lettre, n'est-ce pas le plus pratique et rapide pour lui ouvrir les yeux ? Elle la tire de sa poche :

Camille-Agathe : Si jo to donne la leccre.... tu mo la lis?
Margaux : d'accord
Camille-Agathe : Tu sais, jo va la donner à tata et tonton. Pour la lire. Mais toi aussi, jo crois tu mens pas. Mais si tu mo mens, jo va être fâché quand jo sais lire, hein.
Margaux dit : Je ne te mentirai pas Camille mais elle est à toi alors tu peux la faire lire à qui tu veux sans demander.

Et Margaux lit la lettre. Cool, Margaux, moi à sa place je me serais vesquée du manque de confiance de Camille, pas vous ? Parfaite celle-là, je vous dis, comme son mari. Donc, chaque passage est décortiqué, questionné, analysé.

Margaux lit : Mais la campagne de Hollande, les geôles, la désertion de votre promise... tout cela avait été si rude que je n'osais prétendre être autre chose pour vous qu'un réconfort passager.
Camille-Agathe : Elle l'a consolé ? Maman elle consolait cré bien, ça c'est vrai. Cré bien.
Margaux : Tu veux connaitre la suite ?
Camille-Agathe : Atta. Vo et' sure j'a tout bien compris. Bon alors elle dit, Duncan il état crite et elle l'a consolée, et elle était namoureuse de lui. Mais lui, pas namoureux alors ? c'est ça ?
Margaux : Je ne sais pas, je crois que comme elle le dit, il avait beaucoup de choses en tête. Mais qu'il l'a aimé ça oui.
Camille-Agathe : Non elle dit pas il l'a aimée...elle dit elle l'a consolé. Elle lui a même pas dit elle est namoureuse ! alors, hein, y ont pas pu faire un bébé si sont pas namoureux.
Margaux : Elle le dit pas mais je connais Duncan, il l'a aimé c'est certain.
Camille-Agathe plisse le nez, son château de cartes s'écroulant : okay. Alors jo vo savoir la suite, sitpolé !

La suite, vous la connaissez. C'est le passage ou Hélène annonce que Camille est la fille de Duncan.

Camille-Agathe lui tire la manche: Répète la phrase ou y a mon nom....répète, Margaux.
Margaux se dit qu'elle est impatiente comme son père : "Mes mains tremblent à l'idée même d'écrire ces mots, mais il le faut, le temps me presse. Camille-Agathe, l'enfant qui accompagne la sœur porteuse de cette lettre... est votre enfant."
Camille-Agathe regarde Margaux, les yeux pleins de larmes: Alors elle m'a menti ?
Margaux : Non elle a juste voulu te protéger... c'était un gentil mensonge, un mensonge de maman inquiète pour son trésor.
Camille-Agathe plisse le nez : Alors Duncan... c'est mon papa pour de vrai...?
Margaux : Je crois bien oui
Camille-Agathe secoue un peu la tête, pour l'instant elle ne veut pas vraiment l'entendre : C'est vrai que mon papa l'est blond et beau elle dit maman. Mais tu vois il était pas namoureux de ma maman, passaque il allait marier nellyne ! Pis elle l'appelle AMI. Alors comment on fait un bébé si on est pas namoureux ?
Margaux : Et bien des fois, lorsqu'on est très proches, très ami, il y a parfois un peu d'amour dans tout ça.
Camille-Agathe : Ah. Alors elle lui a fait des bisous pour lo consoler, et ça a fait moi ?
Margaux sourit : C'est ça oui ! Une très jolie consolation tu ne trouves pas ?
Camille-Agathe aime bien l'idée, ça elle peut le comprendre. Sourit grandement à l'idée d'être une consolation, mais si Duncan l'a pas vue....alors.... : Oui mais elle a pa pu me donner à Duncan. Alors j'a pas servi à consoler, c'est les bisous qui consolent ! Moi... moi j'étais la surprise !
Camille sourit et lève les bras, sautant devant margaux : SURPRISE !

S'ensuit une très touchante conversation ou Camille comprend qu'elle va rester avec Margaux. Je vous la fais courte, sinon je vais pleurer.

Margaux rit : Une surprise oui !
Camille-Agathe : Dis, Margaux... jo suis pas une mauvaise surprise pour toi, hein dis...? Moi jo t'aime fort. Faut pas avoir peur de ma maman. Elle va pas to piquer ton namoureux, passaque l'est mourrue, pis elle voula zuste le consoler.
Margaux : Non tu n'es pas une mauvaise surprise, j'espère juste que ça ne te rendra pas triste que tu m'aies moi au lieu de ta maman.

Alors ça Camille, ça la fiche sur le c...derrière. Elle délire Margaux. Okay elle préfèrerait avoir SA maman, mais l'alternative à Margaux "super-fausse maman" et Duncan "vrai papa", c'était Hanneke, elle vous signale ! Ce qu'elle s'empresse de dire à Margaux, en finissant sur cette touchante déclaration :

... Pis en plusse, la népouse à mon papa, elle est même pas vilaine comme dans les contes de fées !

La discussion durera jusqu'encore tard dans la nuit, mais je vais vous épargner ça, vous avez déjà été trèèèès patients. Si y avait un truc important dedans, je le recaserai plus tard, va.


--Camille.agathe
Du 5 au 15 mai, Le voyage de Camille, relaté en missives :



Très chère Camille,

Comme promis, je t'écris pour te donner de mes nouvelles.
Cela ne fait que trois jours que je suis parti mais ta petite voix fluette et ton rire cristallin me manquent. Je l'avoue.

Après avoir passé deux jours à Cambrai, me voici à Péronne et je vais reprendre la route pour la Champagne et Compiègne d'ici quelques heures voire quelques minutes et je profite de cet instant de répit pour t'écrire quelques mots.

J'ai déjà pris deux baffes. Une à Cambrai et une ici, à Péronne, par des femmes. La première pour me dire bonjour et l'autre pour me dire au revoir.. Et une seule pelle. Et tu dois imaginer que l'on m'a donné un coup de pelle. Je t'épargne cet inquiétude. Une pelle, c'est un bisou spécial. Je t'expliquerai plus tard ce que c'est exactement..
Et oui, en effet, les Artésiennes sont étranges, je suis d'accord.

Il me reste donc encore une semaine pour arriver à destination. Et toi ? Comment vas-tu ? Est-ce que tout va mieux avec Duncan à présent ? Je l'éspère de tout coeur.

Je t'embrasse

Bocom


Réponse de Camille le jour du départ (05 mai) :



Mon Ange Chéri Bocom Beau Gentil Rigolo et Blond,

Toinette elle râle déjà que le titre il est trop long, mais moi j'y dis, c'est moi qui dis la lettre, d'abord, même si c'est sa main qui écrit. Et moi je sais que tu aimes bien quand je t'appelle mon ange chéri bocom beau gentil rigolo et blond ! Mais arrête de râler, Toinetteuh ! Mais non écrit pas ça... pfff... Bon Toinette elle me farce.

Toinette elle m'a spliqué ce que c'est cristalline, elle a dit c'est un compliment. Merci ! Et moi aussi tu me manques beaucoup. Mais on se revoit vite.

Merci de m'expliquer pour la pelle que c'est un bisou spécial, moi j'ai cru on t'a tapé, et j'étais pas contente, hein Toinette ? Bon Toinette elle grogne que les bisous c'est pas des conversations pour les enfants. Je vais apprendre à écrire comme ça elle grogne plus.

Sinon pour Duncan, ben je m'a fâchée avec lui un peu, mais Toinette elle dit y ment pas. Mais Margaux elle va voir tonton et tata, alors, ben elle m'emmène. Et ça, c'est chouette.

Bisous mon bocom chéri (etc...) !
Ta Camille.




Frankenstein le 09 mai

Coucou ma minimoi

Je ne sais pas si le message te parviendra à cause des méchants , mais si tu le reçois , envoie moi vite de tes nouvelles je meurs d'impatience !

Frankenstein




Camille, le 9 mai :

Coucou Frank !

C'est Margaux, elle écrit la lettre pour moi. Elle est gentille ! Nous on est parties sur la route pour trouver Tonton et Tata. Margaux, elle m'a lu la lettre de ma maman mourrue, et ça dit dedans, Duncan c'est mon papa. C'est la surprise.

On va bien. Toi tu vas bien ? Tu as coupé des gens avec la hache ? Attention a pas te faire couper toi ! Je vais demander à Harry Stote que il empêche les méchants de te couper.

Demain, moi j'aura 5 ans ! oui ! C'est chouette. Margaux elle dit pas oublier dire Merci pour ton cadeau. Alors merci pour ton cadeau !

Des bisous plein et forts,
Camille-Agathe.


10 mai : Les cinq ans de Camille, un anniversaire hors du commun.

Eh ouais, parce qu'elle les a passés toute seule sur un cheval, ces cinqs ans ma bonne dame. Elle s'est endormie sur le cheval en compagnie de Margaux et s'est retrouvée toujours sur le cheval le lendemain matin, jour de son anniversaire... Mais sans Margaux ! Et en plus, le cheval a continué sa route tranquille, direction Saian, mais ça elle le savait pas, elle. Pauvre choute, si même moi je m'amuse à la torturer...

Saian et Melusine ont reçu ça comme pigeon le jour fatidique :



Le 10 mai 1458
A Margaux, ou Saian, ou Mélusine... ou à qui appartient ce pigeon.

Trouvé une petite sur un cheval. Impossible de l'en faire descendre, le cheval mord quiconque essaie d'approcher.

Elle s'appelle Camille Agathe. Elle a cinq ans aujourd'hui. Pas avare d'information, la damoiselle.
D'après elle, le cheval "Aïtor" mord tout le monde sauf elle et son propriétaire, une certaine Margaux de Clairambault, avec laquelle elle va voir "Tonton Saian et Tata Mélusine " Mais la fameuse Margaux, introuvable... Plus là au réveil de l'enfant, qu'elle dit.

Enfin, j'ai repéré deux cages à pigeon voyageur dans les sacoches et j'ai réussi à en attraper un pour écrire. Le cheval m'a bien mordu, mais bon, chuis bon Aristotélicien pis vu les habits de la d'moiselle, vous aurez ben l'argent de m'dédommager. En espérant que vous connaissez cette enfant et pourrez la retrouver. J'ai glissé dans ses sacoches du jambon cru et du fromage. Elle ne risque ni la faim ni les attaques, juchée sur c'te salle bête. Mais faut espérer que le cheval vous trouve ou que vous la trouvez avant qu'elle ne manque de vivres. Le cheval est reparti vers Lisieux.

Dudule, Tavernier du Sanglier flottant, sur la route entre Honfleur et Lisieux.


Enfin bon, elle a retrouvé tout le monde au final, enfin le cheval. Bref.

Comment débuter ces 5 ans en beauté :



Frankenstein, le 11 mai.

Oui je vais bien ! J'ai coupé plein de méchants , et toi tu coupes aussi des méchants sur les routes ? J'attend de tes nouvelles ma minimoi !

Frankenstein




Coucou Frank

Moi je vé bien. Tonton Saian y va m'apprendre à écrire. Y a deux méchants y zont voulu me mettre dans un sac, mais j'a mordu et griffé et j'a courru vite. Alors t'as pas besoin de venir les déoupé, sauf si que y vient à Tournai un jour.

Moi je suis pas à Tournai, mais je rentre dans pas trop longtemps, deux semaines pas plus.

Toi t'as vu qui la bas ? Bocom et Saphi sont revenus ou pas ? T'as vu Duncan ? Tu sais, c'est mon papa, en vrai, lui.

Des bisous ! !

Camille




Saphira le 14 mai :
Bonjour, petite puce,

Je t'écris de Tonnerre, où mon voyage avec ton Bocom chéri se passe à merveille, bien que tu nous manques beaucoup et que nous pensons à toi très souvent.

J'espère que tu te portes bien, et que tout le monde s'occupe bien de toi.

J'ai cru entendre que tu étais toi aussi en voyage, partie retrouver Saian. J'espère que tout se passe bien. Nous sommes à peu près à la moitié du voyage, alors à très vite Camille...

Je t'embrasse fort,

Saphira




Saphi !

Oui moi je suis avec Margaux et Tonton Saian et Tata Melusine. Mais je reviens dans pas trop longtemps, deux semaines peut-être. Dis à mon Bocom que il me manque, et à Saian aussi meme si Saian, il fait semblant que non, en vrai si.

Tata est souvent triste, je m'a même un peu disputé avec elle ce soir parce que elle m'a meme pas prévenue que elle repart pour soigner une coupine à elle. Elle a dit que meme que elle a failli pas venir me faire un bisou aurevoir pour pas avoir trop de peine, et moi je trouve ça pas gentil pour moi. Elle est bizarre depuis que Duncan c'est mon papa. Triste, pis pas contente apres Margaux et Duncan. Je suis un petit peu inquiete, moi. C'est ma tata, si elle est fachée avec mon papa, ça va pas etre rigolo !!!

J'ai hâte que on revient à Tournai. Faut que je demande pardon à Duncan que j'ai dit c'est un menteur... Les grands ils m'ont lu la lettre à maman, et Duncan c'est pas un menteur. Alors faut je revienne lui dire.

Plein de Bisous de Camille.

Et enfin pour finir en beauté :



Coucou Duncan,

Je veux te dire je reviens dans pas longtemps. Mais je veux pas que tu attends triste. Je suis très désolée que je t'ai traité de menteur. Margaux elle m'a lu la lettre à ma maman, et t'as pas menti, c'est maman qui a menti. Mais Margaux elle a tout bien spliqué, que toi tu savais pas, pis que ma maman elle a fait une bêtise de mentir, mais pour me protéger, alors... je crois je lui pardonne.

J'espère toi tu me pardonnes que j'ai dit t'es un menteur, parce que tu sais que je t'aime plein plein comme copain, alors je suis bien contente que c'est toi mon papa blond, en vrai.

Quand je reviens, j'espère que tu me bouderas pas.

Bisous,
Camille.


Camille_agathe
Jeudi 27 mai 1458 : Un Retour pas rigolo du tout.

Pourtant la lettre de réponse de son père présageait un retour joyeux, voyez plutôt :



Ma très chère enfant,

Ta lettre m'a fait grand plaisir.
Je suis désolé de ne pas t'avoir écrit plus tôt mais je souhaitais te laisser le temps de réfléchir et de discuter avec Margaux, Mélusine et Saian.

Sache que je ne t'en veux pas de ne pas m'avoir cru lorsque je t'ai annoncé ce que moi même je venais d'apprendre.
Le pardon que tu accordes à ta mère est la preuve que tu es une grande fille avec un grand coeur, je suis certain que de la haut, elle doit être très fière de toi, comme je le suis moi même.

J'ai hâte de ton retour,
Je t'embrasse fort,

Ton papa,
Duncan.

P.S. : Embrasse Margaux de ma part et transmet mes salutations à Mélusine et Saian.


Et la réponse de Saphira laissait présager un retour imminent de son grand coupain Bocom :



Petite Camille,

Tout ce que tu me racontes là a l'air bien compliqué... Tu es bien petite pour être ainsi perdue dans des histoires de grands...

(...)

Je suis toujours à Dijon avec Ton Bocom, notre séjour ici est un peu plus long que prévu, mais ça me laisse le temps de broder un mouchoir avec ton prénom, que je t'offrirais en arrivant. On a rencontré des dames gentilles, elles sont en voyage aussi, nous partirons sans doutes en même temps qu'elles.

Je t'embrasse très fort,

Saphira


Ben ouais mais non. Elle pas croisé son papa encore, les tavernes sont plus ou moins vides.

Soit, tonton est avec elle, mais il va repartir dans quelques jours... Pis y a personne à taquiner en plus.

Soit, elle a revu son prince adoré, mais il parle de rejoindre un ordre pour voyager plus.

Soit, elle a revu Tirya, mais celle-ci leur annonce que Bocom "ne compte pas rentrer"... sans plus de détails.

Et evidemment, elle a croisé Barbiche. Qui s'est empressé d'être désagréable à la premiere occase : Quand Saian lui a demandé comment allait sa fille, ajoutant " adorables, les enfants, non ?"... Ica a répondu : " La mienne, oui". Saian a levé les yeux aux ciel, et Camille a soupiré.

" Moi j'ai grandi, mais pour toi c'est trop tard" a-t-elle simplement déclaré.

Eh oui, elle a grandi, et pas que en centimètres. Apres tout ce qui lui est arrivé en voyage, Tata qui déprime, Duncan qui est son père, Maman qui lui a menti.... La méchanceté gratuite de Barbiche est le dernier de ses soucis. Du coup quand Saian demande à Ica si sa fille est née avec de la moustache, Camille pouffe et quand Ica répond "non", elle se risque même à participer : " Ai pas peur, ça va pousser plus tard" Barbiche sort sans répliquer, et Camille est ravie.

Qui eût cru que ce serait Barbiche qui lui rendrait le sourire ? Pas moi en tout cas. Bref, Tournai est bien vide, tout le monde est pris d'envies de voyage et Camille n'en est que plus résolue à rester à Tournai. Les voyages, les attaques les laisser passer, c'est vraiment pas mon... ahem, son truc. Pis elle a décidé que quand elle sera grande, elle sera tavernière, d'abord.

Pourquoi ? Ben parce qu'en voyage, tonton et Camille ont découvert une taverne dans laquelle on avait le DROIT de jeter son verre pardessus son epaule apres avoir bu, dites-donc. C'etait archi rigolo, mais à Tournai, ben on a pas le droit, y parait. Tonton a dit que les taverniers grognent si on fait ça.

Et voilà comment Camille a juré qu'un jour, elle sera taverniere, et que chez elle ben Tonton y pourra s'amuser à lancer les choppes tant qu'il veut. Oui, elle a un coeur en or, mais ça, on l'avait déjà établi.


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Camille_agathe
Vendredi 28 mai 1458 : Rosa rosa rosa...

Ouaip, aujourd'hui elle a revu Rosa. ( et son père aussi rassurez vous, mais ça sera dans un RP quelque part alors je vous raconte pas de suite)

Le titre de ce chapitre résume parfaitement la conversation qui a suivi. Ce qui est sorti de la bouche de Camille quand elle a vu Rosa ne peut être qualifié que de diahrée verbale, n'en déplaise aux esprits délicats. Voyez plutôt :

Rosa Rosa Rosa Rosa ! Tu m'as manqué Rosa ! Moi j'ai cinq ans Rosa et ménant je parle bien Rosa ! Pis Duncan c'est mon papa, Rosa, avant il etait mort mais ménant non passque en fait, Rosa, ben c'est Duncan mon papa en vrai Rosa !

Ne me demandez pas pourquoi elle répète toujours son nom, je n'en ai strictement aucune idée. Elle le fait pas avec les autres, pourtant... Cette petite prend parfois la tangeante dans mon cerveau et se met à agir sans mon accord. Je dois m'inquiéter vous croyez ?

En tout cas, elles papotent, Rosa s'excuse de partir chez les nonnes à peine Camille revenue. Une de plus... Camille ne lui en veut pas, car cette fois c'est elle la porteuse de la plus mauvaise nouvelle du jour : Parait que Bocom, ben il compte pas revenir de sitôt.

Rosa est tout aussi embêtée que Camille, pour différentes raison. Je m'avance peut etre, mais je pense que si Camille regrettera les genoux de Bocom, Rosa regrettera son compagnon de beuverie. Et comme la gamine est infoutue de donner des détails du style : ben pourquoi il rentre pas ? La grande blonde et la petite brune décident de lui écrire une lettre à quatre mains, ou plutot à une main (Rosa) et deux cerveaux. Enfin trois si on compte le Post-Criptum arraché à Saian.



Bocomichou - Mon ange Bocom Chéri:

C'est ensemble que nous t'écrivons, Camille et Rosa. Tu as promis que tu reviendrais, or les jours passent sans que l'on te revoie. Ce n'est pas bien de ne pas tenir ses promesses.

Tu nous manques tout plein, nous espérons que tu vas bien. Quand tu n'es pas là, Rosa a personne pour l'embêter et moi j'ai personne pour me prendre sur les genoux la nuit quand je fais des "chocomars".

Et tu sais quoi ? j'ai eu cinq ans ! Et pis si tu reviens pas tu peux pas m'apprendre à pas faire des bisous nours.

Tu nous manques beaucoup beaucoup, c'est important que tu rentres vite. On ne sait pas pourquoi Tirya elle dit que tu ne rentres pas.
On t'embrasse bien fort

Camille et Rosa

PS : Je sais que chat échaudé craint l'eau froide, mais la bière fraîche devrait vous ramener au bercail. Saian


Pour ceux qui se demandent si Bocom reviendra un jour, je m'empresse de les libérer de l'angoisse qui enserre sans nul doute leur coeur, car, avouons le tout de go, les tavernes sans Bocom c'est comme le coca sans bulle, y a pas beaucoup de gens qui aiment ça. Voici donc la réponse du chéri blond :



Ma très chère Camille, ma très chère ( et vieille ) Rosa,

C'est avec très grand plaisir que j'ai pu lire votre missive. Je vous en remercie de tout coeur.

Voici ma deuxième tentative d'écriture, après la précédente qui s'est révelée un désastre en raison d'une inondation due à mon amie et à son coude branlant.

Je ne risque pas de revenir avant longtemps. Jamais je crois... Désolé, mais je suis retenu en Bourgogne. Nous ne nous reverrons sûrement jamais et cela est fort regrettable mais c'est ainsi, c'est le destin.

Ce que vous venez de lire, c'est ce que j'écrivais. En fait, je pars très bientôt pour Tournai, héhé. J'ai vanté les mérites de notre belle ville à mon amie et elle a proposé que l'on parte en Flandres. J'étais très heureux bien sûr et j'ai accepté sous certaines conditions qui devraient bientôt être remplies.

Ainsi, dans une dizaine de jours, je serai de nouveau parmi vous si tout se passe bien et qu'elle ne me tue pas d'ici là... Nous devrions être un peu plus de deux.

Je ne sais pas quelle est la situation en Flandres, je ne m'en suis pas tenu au courant. Qui est Comte ? La situation économique s'est-elle rétablie ? Comment va Tournai ?
Toute dernière question existentielle, Rosa est-elle toujours aussi faussement blonde ?

Avec toute mon affection

Votre Ange

Ps: Minou possède un odorat hors pair pour flairer la bière Flamande, et y a pas d'eau là-dedans. C'est ainsi que je retrouverai Saiachou.


Et pour finir sur le sujet, la réponse de Camille, dictée à Toinette qui décidément est super pratique, si elle existait pas, faudrait l'inventer celle là.



Mon Bocom Chéri Beau Gentil Blond et Rigolo,

Tu farces toujours aussi bien toi ! Mais alors cette farce là, elle etait un petit peu pas drôle commême, passque quand tu as dis jamais tu reviens, j'ai pleuré, moi. Mais c'est pas grave maintenant je pleure plus. Je suis presque grande maintenant tu vas voir.

J'ai pas trop bien compris combien de coupains tu ramènes avec toi, mais si c'est tes coupains, je les aimera aussi. Tu dis "mon amie" tout le temps, c'est quoi son nom ? Tu dis rien sur Saphira, elle revient aussi ?

Toinette elle a dit : le comte de Flandres c'est toujours mon prince Skal, et dans deux jours on change, mais on sait pas qui c'est. Pour l'economie elle est désolée, elle sait pas, pis Rosa elle sait surement, mais elle est chez les nonnes pour deux semaines, meme que elle est partie aujourd'hui, alors elle peut pas te répondre.

Moi, je va peut etre aller chez les nonnes aussi dans une semaine, pas longtemps proumis. Une semaine pas plusse. J'espère fort que si t'arrives pas avant ça, ben tu restes avec ta namie et les autres coupains assez pour que je les voit, pis que je leur splique bien que faut rester avec nous ici, c'est tres chouette.

Ah et tonton, il part la semaine prochaine, je crois tu vas le rater, mais si que tu lui dis par ou que tu passes, je suis sure il va venir boire des bieres avec toi sur ta route.

Je te fais un bisou gros COSSA et j'ai trop super hâte que tu es là.

Ta Camille.


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--_margaux
L’inquiétude qu’elle éprouvait pour la pauvre Camille prise au piège dans ce tumulte d’adultes, leur départ précipité, mais aussi nécessaire, pour l’aventure avec cette fillette sur laquelle elle devait veiller comme à la prunelle de ses yeux et son devoir de Blanche pour laquelle elle était appelée au loin… tout cela lui permettait de trouver un peu de repos en mettant en sourdine les questionnements incessants et oppressants de son esprit… Durant la journée du moins.

En effet, une fois la nuit tombée et Camille dans les bras de Morphée, les seuls choix qui s’offraient à elle étaient de réfléchir encore et encore ou de plonger dans des rêves encore plus durs à vivre lors des rares moments de sommeil qu’elle s’autorisait lorsqu’elles campaient au dehors.
Combien de fois s’était-elle réveillée le cœur battant à la chamade, une main agrippant la garde de son épée en cas d’attaque et l’autre sur sa bouche pour retenir les sanglots qui auraient pu effrayer Camille ? Elle ne saurait le dire… bien assez pour qu’elle puisse comprendre la peur que ressentait la fillette à l’idée de s’endormir !

Vous vous demandez sûrement ce qu’elle pouvait bien voir dans ces rêves… Des noces ! Mais pas celles de n’importe qui bien sur ! Celles de Duncan et d’une femme sublime dont le visage ressemblait à s’y méprendre à celui de Camille, une femme enceinte sur qui il portait un regard plein d’amour et d’attention… Elle était là elle aussi, témoin immobile et muet parfois, et d’autre fois témoin qui venait gâcher les noces joyeuses et le bonheur de cet homme qu’elle aimait et de sa famille.

De ces deux réactions, difficile de dire laquelle lui semblait préférable… elle espérait avant tout être aussi éloignée que possible de ces deux personnages, vous imaginez l’angoisse ! Sur ce coup là, elle du le salut de son esprit à la discussion au coin du feu avec Camille.


Margaux : Je ne t'ai jamais vue aussi calme que depuis que nous sommes parties... tu veux en parler ?
Camille-Agathe : t'es fâchée contre Duncan, toi ?
Margaux : Fâchée... oui et non... je me pose des questions.

Des questions ? ! Pour sur tu t’en poses des questions ! J’ai bien cru un moment qu’c’était fini mais non !

Camille-Agathe : Moi, chuis fâchée. Duncan il est pas menteur jo croyais.
Margaux hésite : Tu sais... je ne l'ai jamais vu mentir...

T’essaie de t’en convaincre là où t’es sure ?
Non ! J’suis sure !
Ah oui ? Même le jour où il t’a embrassée à la Commanderie pour finir par te préférer les bras de Nellyne ?
Oh comme c’est sournoi ! Il n’a pas menti justement, il a mis fin à nos… rencontres. Il ne m’avait rien promis !

Camille-Agathe : Moi non plus ! Mais maman, elle a dit mon papa l'est mort. Alors mon papa, l'est mort !
Margaux : peut être qu'elle ne voulait pas que tu sois triste.
Camille-Agathe : Tu penses Duncan il ment pas et maman elle ment ? Mais… mais jo suis triste mon papa l'est mort ! Pourquoi elle ment un mensonge qui rend triste ?
Margaux : Pour te protéger et parce que savoir que ton père était vivant mais avec une autre famille aurait été plus dur peut être que de le savoir mort... qu'en penses-tu ?
Camille-Agathe : Si jo to donne la leccre.... tu mo la lis?
Margaux : d'accord
Camille-Agathe : Tu sais, jo va la donner à tata et tonton. Pour la lire. Mais toi aussi, jo crois tu mens pas. Mais si tu mo mens, jo va être fâché quand jo sais lire, hein.
Margaux : Je ne te mentirai pas Camille mais elle est à toi alors tu peux la faire lire à qui tu veux sans demander.

Margaux prend une bonne inspiration, et son courage à deux mains surtout, face à cette lettre, porteuse de grandes nouvelles mais aussi la cause de tous ses tourments et ce sans même que ses yeux aient eu à l’éffleurer ! Elle devait certainement receler d’autres poignards qu’elle recevrait en plein cœur dissimulés par le choc de la première écoute. Difficile en revanche d’en priver Camille et de la laisser ainsi croire que Duncan mentait, aussi commença-t-elle la lecture.

Margaux lit : Mais la campagne de Hollande, les geôles, la désertion de votre promise... tout cela avait été si rude que je n'osais prétendre être autre chose pour vous qu'un réconfort passager.
Camille-Agathe : Elle l'a consolé ? Maman elle consolait cré bien, ça c'est vrai. Cré bien.

Tiens ?! Tu n’as même plus besoin d’être endormie pour les imaginer ensemble à présent !
C’est ce qu’on dirait oui… je peux voir des images d’eux deux partageant la même couche…

Margaux : Tu veux connaitre la suite ?
Camille-Agathe : Atta. Vo et' sure j'a tout bien compris. Bon alors elle dit, Duncan il état crite et elle l'a consolée, et elle était namoureuse de lui. Mais lui, pas namoureux alors ? c'est ça ?
Margaux : Je ne sais pas, je crois que comme elle le dit, il avait beaucoup de choses en tête. Mais qu'il l'a aimé ça oui.
Camille-Agathe : Non elle dit pas il l'a aimée...elle dit elle l'a consolé. Elle lui a même pas dit elle est namoureuse ! alors, hein, y ont pas pu faire un bébé si sont pas namoureux.
Margaux : Elle le dit pas mais je connais Duncan, il l'a aimé c'est certain.

Et ben ! Voilà qui ne doit pas être facile à admettre !
Non c’est certain…

C’est moi ou les sarcasmes de l’esprit de Margaux commencent à faiblir ? Elle a pas l’air d’être rassurée pourtant… Est-ce que ça signifie que cette partie de son esprit commence à éprouver de la pitié pour l'autre ? Ça serait pas vraiment un bon signe ça !

Camille-Agathe plisse le nez, son château de cartes s'écroulant : okay. Alors jo vo savoir la suite, sitpolé !
Margaux reprend
Camille-Agathe lui tire la manche : Répète la phrase ou y a mon nom....répète, Margaux.

Voilà une jeune fille bien impatiente !
Oui... comme son père.

Margaux : "Mes mains tremblent à l'idée même d'écrire ces mots, mais il le faut, le temps me presse. Camille-Agathe, l'enfant qui accompagne la sœur porteuse de cette lettre... est votre enfant."
Camille-Agathe regarde Margaux, les yeux pleins de larmes : Alors elle m'a menti ?

Pas facile de justifier les mensonges d’une mère à sa fille, pas facile de justifier les mensonges d’une femme qu’elle ne connaît pas. Margaux se voit donc obliger de se mettre à la place d’une mère dans la situation qu’a connue Hélène. Camille a besoin de comprendre pourquoi et c’est tout ce qui compte.

Margaux : Non elle a juste voulu te protéger... c'était un gentil mensonge, un mensonge de maman inquiète pour son trésor.
Camille-Agathe plisse le nez :Alors Duncan... c'est mon papa pour de vrai...?
Margaux : Je crois bien oui
Camille-Agathe secoue un peu la tête, pour l'instant elle ne veut pas vraiment l'entendre : C'est vrai que mon papa l'est blond et beau elle dit maman. Mais tu vois il était pas namoureux de ma maman, passaque il allait marier nellyne ! Pis elle l'appelle AMI. Alors comment on fait un bébé si on est pas namoureux ?

C’est moi ou cette fillette est plus vive d’esprit et plus lucide que toi ?
Comment ça plus lucide ?
Ben oui, elle l’a comprit, elle du haut de ces cacrans, qu’il était pas amoureux ! Toi tu en es encore à les imaginer le jour de leurs noces !
Ah oui ? Ben répond donc à sa question qu’on rigole ! T’en as beaucoup des enfants avec des hommes que tu n’aimais pas !
Autant que toi tu l’sais bien…
C’est ça ! Aucun !

Margaux : Et bien des fois, lorsqu'on est très proches, très ami, il y a parfois un peu d'amour dans tout ça.

Il avait de l'affection pour elle, oui, et alors ? Cette femme n'est plus là ?! Cela t'attriste pour Camille c'est donc que tu t'en rends compte !
Oui je m'en rends compte et je ne suis pas sans cœur ! J'aime cette petite, elle est étonnante et ne mérite pas d'avoir une enfance aussi compliquée !
Libre à toi de tout faire pour changer cela !
Oh ? Que suggères-tu ?
Tu aimes Duncan et il t'aime ! Pourquoi compliquer les choses en te torturant inutilement ? Cette petite a besoin d'une vie stable mais surtout d'amour... Tu en as à revendre !

Camille-Agathe : Ah. Alors elle lui a fait des bisous pour lo consoler, et ça a fait moi ?
Margaux sourit : C'est ça oui ! Une très jolie consolation tu ne trouves pas ?
Camille-Agathe aime bien l'idée, ça elle peut le comprendre. Sourit grandement à l'idée d'être une consolation, mais si Duncan l'a pas vue....alors.... : Oui mais elle a pa pu me donner à Duncan. Alors j'a pas servi à consoler, c'est les bisous qui consolent ! Moi... moi j'étais la surprise !
Camille sourit et lève les bras, sautant devant margaux : SURPRISE !
Margaux rit : Une surprise oui !
Camille-Agathe : Dis, Margaux... jo suis pas une mauvaise surprise pour toi, hein dis...? Moi jo t'aime fort. Faut pas avoir peur de ma maman. Elle va pas to piquer ton namoureux, passaque l'est mourrue, pis elle voula zuste le consoler.

Alors ? Bonne et mauvaise surprise ? À toi d'en décider à présent !
Bonne. Camille n'a jamais été le problème.

Margaux : Non tu n'es pas une mauvaise surprise, j'espère juste que ça ne te rendra pas triste que tu m'aies moi au lieu de ta maman.
Camille : Pis en plusse, la népouse à mon papa, elle est même pas vilaine comme dans les contes de fées !

Touchée la muse ? Émue même !
Elle ne sait pas si elle saura se montrer à la hauteur et elle sait bien que ses doutes ne partiront pas comme par enchantement mais elle veut y croire.
Camille_agathe
Dimanche 30 mai : Des Adieux Touchants.

Ben ouais, on peut pas toujours faire dans le comique, et Dieu sait si j'essaie, pourtant. Celui qui l'a fait sauter sur ses genoux ( enfin le plus souvent, il est notoire qu'elle aime tout plein de différents genoux) part pour un très, très, très long voyage. Non, j'exagère pas, c'est lui même qui l'a dit, et toc. Donc les adieux sont touchants. Mais si vous pensez qu'ils vont rester déchirants tout du long, vous me connaissez mal. Je m'arrange toujours pour que Camille dise une connerie marrante à un moment ou à un autre. Pourvu que ça dure.

Allez je me lance. Donc ils sont en taverne, comme d'habitude, ils farcent et rigolent, comme d'habitude. Mais ce soir, c'est le dernier soir, et Camille a des moments de sérieux inopinés, comme quand elle lui palpe le visage sans ménagement. Pensez bien que Saian demande pourquoi, hein.

J'apprends ta tête par coeur.

S'ensuit toute une discussion sur le fait que comme ça, elle l'oubliera pas, qui se transforme très vite en concours de "qui aime le plus l'autre".

Moi je t'aime plus, déclare Saian. C'est logique regarde : tu m'aimes de tout ton coeur et je t'aime de tout mon coeur, mais ton coeur est plus petit que le mien, donc je t'aime plus.

Non moi plus, rétorque Camille, et moi aussi chuis logique : j'ai fait un très très long voyage pour te voir, et moi j'ai des petites jambes alors je marche plus pour te voir que toi avec tes grandes jambes alors je t'aime plus.

La discussion morphe, comment souvent avec ses deux là, et voilà qu'on parle voyage, avenir.... Camille décrête avec l'aplomb qui caractérise son âge qu'elle ne voyagera pas, parce qu'elle va etre tavernière et rester à Tournai avec ses copains. Elle aime pas les voyages.

Saian de faire remarquer qu'il voyagera lui... comment sait-elle qu'elle ne voyagera pas pour le voir ?

Bon, sauf si je dois venir te chercher si t'es loin. Tu me compliquette la vie tonton !

Oui je fais ça pour tous les gens que j'aime, sourit-il.

Qui aime bien compliquette bien ?!

Je vais en faire ma devise ! pouffe le tonton.

Ensuite me demandez pas pourquoi, on parle de la vie privée, de ce qui se repète pas. Saian explique à Camille qu'elle ne doit pas répéter ce qu'elle entend entre Melusine et lui, c'est privé. La gamine conçoit... mais ne l'entend pas de cette oreille, sur un détail du moins :

Camille_agathe : Mais je dis que tu l'aimes, cossa les dames elle te font pas de la drague.
Saian : Oh t'es pas obligée hein c'est chouette la drague, sifflote innocemment le tonton farceur.
Camille_agathe : j'aime pas quand elles te font des yeux comme ça ! Bat exagérément des cils
Saian éclate de rire. Tu vas les mordre ? Tu grognes déjà
Camille_agathe sourit en coin...Ouais !
Saian : Après j'dirais "hola attention j'ai ma tornade de garde. Approchez pas, fillette méchante !"
Camille_agathe croise les bras : oui passque t'es à moi d'abord
Saian : Ouaip et tu me prête à tata
Camille_agathe rigole
Saian : j'lui dirai " Ah non tata tu peux pas me faire de calin il faut que Camille elle dit d'accord avant"
Camille_agathe se tient les cotes, hoquetant
Camille_agathe : ben c'est lougique : comme bocom, il a changé de namoureuse deux fois déjà, mais il change pas de Camille !


Bref, ça rigole bien, jusqu'à la toute derniere minute ou il faut se séparer et ou l'enervante vérité ramène sa fraise : c'etait la deniere fois qu'ils rigolaient comme ça, avant longtemps.

Oublie pas que je t'aime et que je reviens, lâche le tonton, plus démonstratif que j'aurais cru.

Et Camille s'en va à Bourbourg, en trainant des pieds. Si elle avait pas un tout nouveau papa, un tout nouveau tonton, un tout nouveau grand père et une toute nouvelle belle mère à découvrir, je la plaindrais. Mais là j'ose pas trop, on va dire que je suis trop exigeante à vouloir le beurre, l'argent du beurre et le... Mais je m'égare. La suite au prochain épisode !


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Camille_agathe
Mi juin : L'amitié virile vue par SlyStaline.

Vous vous demandez peut-être pourquoi les deux semaines passées, je ne les raconte pas ? Ben c'est simple, la premiere j'étais pas là et la seconde j'étais malade. Eh ouais, ça arrive. Camille a donc passé ce temps là à Bourbourg avec Toinette, à s'ennuyer ferme sans papa qui aussi occupé que moi à jouer les tamago, ou Margaux qui est en mission blanche. Jusqu'au jour ou elle a enfin l'occasion de se rendre en ville.

Comme toujours, les tavernes ne décoivent pas. Une bonne conversation en tête à tête avec Slystaline lui révèle une ou deux choses étonnantes sur le concept de l'amitié masculine, voyez plutôt :

Lorsqu'il lui dit qu'elle a beaucoup grandi, Camille s'inquiète direct d'être trop grande pour les genoux des grands. C'est pas parce que c'est plus sur la bannière qu'elle adore plus ça, au contraire. Heureusement, il la rassure.

- Tu ne seras jamais trop grande pour mes genoux.... sauf si zelie râle bien sûr.

- Ah mais je lui demanderai. Faut toujours demander sinon c'est pas pouli.

- Oui, faut toujours être poli, même avec ceux qui sont pas polis avec toi.

- Mais c'est pas facile ! Ica, il est jamais pouli avec moi et j'arrive que à pas
le taper et pas lui parler. Je crois j'arrivera jamais à être poulie avec lui.

- Mais des fois un coup de pied aux fesses lui fait pas de mal...


Camille sourit à l'idée, mais juste une seconde. Le souvenir de la claque qu'il l'a fichue parterre brûle encore.

- Oui mais non passque une fois il a dit que je me fais pipi dessus alors je lui a sauté dessus pour essayer de le taper et il m'a fichu une grooosse baffe qui fait très mal. Pis après il a dit à Moon je l'ai mordu alors que c'est pas vrai, pis Moon maintenant elle croit je suis une menteuse alors que c'est lui le menteur.

- C'est très mal de sa part à Ica.

- Je suis nabituée.

- Un jour quand on sera seul tous les trois je fermerai la taverne à clef pour que tu puisses le taper tranquille, et je dirai ensuite à tout le monde que tu ne l'as jamais tapé, et que j'étais là.

- Mais t'es son coupain, pourquoi tu mentira contre lui ?
- C'est mon copain, mais des fois j'aime bien que mes copains se fassent punir s'ils ont été vilains.


Ca alors, elle aurait jamais cru, la gamine. C'est décidément compliquette, d'être grand, pense-t-elle. Heureusement qu'elle en est encore loin.

Au prochain épisode, on fait d'une pierre deux coups : rencontre avec les Fées Loréal dont lui parle tout le temps tonton, et retour du dit tonton.


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Camille_agathe
Fin juin par là : Loréal, parce que.

Ca commence par la rencontre d'une brune qui va révolutionner son univers. Euh non je pousse un peu. Sa journée. Oui voilà, sa journée va être révolutionnée. Elle s'appelle Katina, mais il faut l'appeler Kat. Elle est brune, elle est jolie, et elle n'aime pas qu'on l'appelle Dame. Et surtout, surtout, elle connait Tonton. Elle le connait même tellement bien qu'elle sait qu'il arrive bientôt, dites.

Je tombe des nues et Camille manque de tomber de son tabouret. Je la rattrape juste à temps pour lui faire déblatérer une foule de questions. Pas sur pourquoi Tonton revient bien plus tôt que prévu, ça elle s'en fiche, qu'il revienne lui suffit pensez. Non, sur Kat.


Tu connais mon tonton ?
Oui, très bien. J'ai beaucoup entendu parler de toi...
Euh ? Moi il m'a pas raconté ses namis, seulement les Loréal mais je les ai jamais vu.
Ben figure toi que je suis une Loréal.


Et voilà l'enfant qui saute au cou de la Loréal Brune. Et voilà la Loréal qui grimace avec un petit mouvement de recul. Camille se recule et déclare, sans aucun jugement de valeur.

Toi t'aime pas les calins.
Je suis pas habituée...
C'est pas graffe.


Camille apprendra plein de choses durant cette conversation. Que y a quelques Loréal, que tonton en est un, c'est pas que des filles, mais que y a que trois Fées Loréal, le trio original faut croire. Une brune, une rousse et une blonde. La rousse faut lui sauter au cou, mais après avoir précisé qu'elle est Camille, nièce de tonton.... La blonde, faut surtout pas s'approcher. Elle mord. C'est pas sa faute, dit kat. Elle est comme ça, c'est tout.

Ah. Elle a la rage, quoi.

Pour une raison que Camille ne comprend pas mais pour mon plus grand plaisir, la Loréal éclate de rire et aqcuiesce. Et quand la blonde arrive, en effet, elle est pas poulie, elle la traite de mocheté. Camille s'apprête à classer la blonde dans la colonne pourtant presque vide de ses ennemis, quand celle-ci lui offre un caramel.

Alors je vous arrête tout de suite, Camille n'est plus assez jeune, et de toute façon pas assez gourmande, pour être achetée à coups de bonbons. Mais le geste... et quelques chuchotements que je ne vous répéterai pas parce que "c'est un socret", font que la gamine revient sur sa décision et décide que la blonde ( dont j'oublie le nom les boules) est plutot cool, en fin de compte.

Non, n'insistez pas, je ne révêlerai pas le "socret" de Camille elle me tuerait ! Arrêtez de vous marrer, c'est pas vous qui l'avez dans la tête. Elle serait capable de me créer un anévrisme ou me faire saigner du nez pour se venger.

Délire à part, arrive la troisieme fée. Celle ci est rousse, s'appelle Blanche avec un truc devant ( décidément j'ai la mémoire d'un poisson rouge) Celle ci n'est pas effrayante du tout, mais Camille l'aime pas trop. Pourquoi me demanderez vous ? qu'est-ce qu'elle a pu faire de plus impardonnable que d'appeler Camille mocheté ?

C'est simple. Elle lui a dit que les mamans n'etaient pas sacrées, que les mamans mortes pas plus que les autres... Et alors attention les yeux : que sa maman à elle n'etait pas sacrée parce qu'elle n'etait pas flamande !

Je ne sais pas comment la fée rousse sait tout sur la mère de Camille, tonton Saian a du en effet beaucoup parler. Mais je sais que ça plait pas du tout à Camille. La fée Kat tente de minimiser les dégâts en appelant la fée blanche qui est rousse "pragmatique".


Ben tonton il va etre triste que t'es pas sympa avec moi. Pauvre tonton, t'es sa préférée en plusse, toi. Passque t'es rousse.
C'est toi qui n'est pas très gentille, là Camille. Tu viens de dire devant Kat que je suis la préférée de Saian alors que c'est elle sa filleule
.

Oh la fourbe ! Je vais t'en fiche moi du pragmatique !

Nan, c'est pas méchant, c'est la vérité pragmatruc. C'est passque t'es rousse.

J'ai oublié la fin. Mais vous pouvez voir dès à présent que Camille ne deviendra sans doute jamais une Loréal. Pour ça faut être approuvée par les trois couleurs. Tant pire, on lui trouvera un autre clan à intégr..... hé mais je suis con moi. Elle a déjà un clan. Qué banane je fais des fois.

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Camille_agathe
mercredi 7 juillet 1458 : Des nouvelles de Bocom... et de Camille tant qu'on y est.



Ma Très Chère Camille,

Je t'écris ce soir pour te donner de mes nouvelles et par la même occasion obtenir des tiennes.

Je suis à Sémur jusqu'à ce soir, et je vais faire un tour dans une ville bourguignonne qui est en plein territoire champenois. Oui moi non plus je ne comprends pas très bien mais ça n'a pas beaucoup d'importance... Joinville ça s'appelle. Demain j'éspère de nouveau martyriser les Dijonnais.

Je ne serai pas de retour avant peut-être un mois.. Ou trois. Je ne sais pas encore, je serai fixé d'ici une semaine.. Tout cela à cause de la politique, ça me désespère... Mais il me faut faire avec.
Je souhaite visiter l'Est avant de revenir en Flandres, je n'y suis jamais allé et on m'en a dit de bonnes choses.

En ce qui me concerne, je vais très bien et je suis très heureux. Eoline va, je pense, aussi bien que moi. D'ailleurs, une surprise se prépare... Nous en parlerons lorsque je reviendrai en Flandres.


J'attends de tes nouvelles avec impatience

Eoline et moi t'embrassons




Mon Bocom chéri beau gentil rigolo et blond,

J'ai hâte que tu reviens, et j'ai hâte savoir c'est quoi la suprise. Fais un bisou à Eoline pour moi, okay.

Moi aussi la poulitique j'aime pas, les gens ici ils se bagarrent tous. Sauf Vulalisque. Lui, crie jamais. Moi je l'aime bien, ma grandeur papy. Il me prend sur les genoux, et il me parle comme à une grande. Et il gronde pas, et il rigole à mes farces. C'est chouette que il est là et mon oncle Aidan aussi pour les genoux, passque Tonton est pas là, t'es pas là, mon papa je le vois jamais... alors horosement que ma grandeur papy il est là.

Depuis il est là ma grandeur papy, j'ai un oncle tout neuf, il s'appelle Bayard, et mon autre oncle pas aussi neuf, Aidan il va être noble. Mon papy quand il est là, il fait plein des choses que ça fait des fêtes dans son chateau c'est chouette !

Sinon, ben Moon elle a dit, elle et Barbiche ils partent pour toujours. Mais les grands ils disent, il veut être maire, alors je sais pas trop. Moi je suis contente si il part, surtout que j'ai très très très peur passque le diable il est revenu. Tu sais le diable blond qui faisait semblant qu'il est mon nami. Il a venu dans la taverne, il m'a vue et il a dit : "tiens... je vais m'amuser".

Je sais pas à quoi il va s'amuser. J'espère c'est pas comme avant quand il s'amuse que je pleure et qu'il va me tuer.

Toi tu me manques plein. Mais alors, plein. Roviens vite. Mais bon, va t'amuser dans le Est et après, reviens.

Je te fais des bisous plein plein enormes quand tu reviens.

Ta Camomille.


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Camille_agathe
Vendredi 9 juillet 1458 : ça s'en va et ça revient...

Comme dans la vie, ça va par cycles. Le Diable est revenu en ville, elle devrait pas être étonnée la gamine ! Cette fois c'est Toffie qui lui fait peur. Personnellement je suis morte de rire qu'elle puisse avoir peur du râleur aux noms d'oiseaux, mais que voulez vous, faut la jouer fairplay. S'il est effrayant, elle doit avoir peur, c'est la loi pis c'est tout. N'empêche deux jours de suite tous les deux ans c'est une bonne moyenne, ça contrebalance l'adoration que lui donnent les autres tournaisiens.

Alors hier en taverne, il lui a dit plein de trucs qu'elle a rien compris, parce que soyons honnêtes, Toffie n'est pas le plus clair des hommes avec sa façon imagée de parler...images qu'il invente d'ailleurs, alors allez suivre à 5 ans ! ça parlait de se cacher derrière sa famille et de n'avoir aucun intéret... Heureusement pour la gamine, mamoiselle Keewy traduit.

" il n'aime pas que tu parles tout le temps de ta famille, Camille. Lui il veut parler d'autre chose".

La gamine entend, réfléchit et en conclut qu'elle doit lui faire des excuses. Après tout, c'est lui le grand, et le noble, alors elle a pas à l'enerver. Je vous laisse découvrir l'echange déléctable de courriers...




Monsieur Seigneur Toffie,

J'a rien compris à ce que tu dis dans la taverne, mais je sais que tu es fâché après moi. Mamoiselle Keewy elle a dit que tu en as marre que je parle tout le temps de tonton, tata et ma famille, parce que tu veux parler d'autres trucs.

Je suis très désolée, je fais pas exprès de parler comme ça, je parle à Keewy et toi avec l'autre dame je sais pas que ça te dérange. Moi avant j'a pu de maman et j'a peur d'aller dans l'horrible endroit pour les norfelins. Maintenant je suis toute contente passque j'ai tout plein de grands pour me garder alors je parle d'eux je fais pas exprès.

Proumis je vais pu le faire quand tu es là, et je suis très sage.

Je te fais la référence,
Camille.


Réponse reçue ce soir :



Joue avec l'camarades de ton age, mignonette. Amuse-toi 'vec l'z animaux, aussi.

Mais ne confonds pas les générations.


Camille, en taverne quand elle reçoit ça, est assez décue.. Il a rien compris le mossieu elle veut pas jouer avec... elle veut qu'il est pu faché. Alors elle répond. Mauvaise idée.



Monsieur Seigneur Toffie,

Je veux pas jouer avec toi, je veux juste tu me scuse et tu es plus faché, c'est tout.

Keewy m'a spliqué le mot génération : je sais t'es pas un nenfant.

Je voulais juste etre polie et tu me scuses. Je te laisse tranquille.

Camille.


Très mauvaise idée...



Lâche-moi.

Je t'assure que tu m'obligerais à m'en prendre à ta famille.


Yay ! Une Camille en sanglots dans les bras de sa marraine, une ! Faut dire qu'il a tapé juste ou ça fait bien mal, le bougre. L'orphelinat n'est qu'à un ou deux meurtres d'elle après tout !

Bon, la marraine l'a rassurée. Mais pouvez être sûrs qu'elle va plus jamais lui adresser la parole à cuilà... faudrait pas qu'il aille tuer son papa ou ses oncles ou son grand-père, boudiou


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