Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 8, 9, 10   >   >>

[RP] Camille, La Fillette Qui Rêvait d'Etre Pilier De Bar

Duncan.
Il avait été malade, à peine remit qu'il avait participé à une mission à Anvers puis un petit voyage en mer pour le compte du CAC.
Pas de répit pour le Beau Blond Flamand jusque là.

Il est aisé de compenser le manque lorsque l'on est débordé mais quand l'activité baisse...c'est une autre histoire.

Voilà longtemps que sa fille était partie avec le frère, ami, parrain de Duncan et ce temps commençait à peser sur l'esprit du jeune Seigneur.
Oui, sa fille lui manque.

Le Parlement, les FSF ne suffisaient plus à l'occuper assez pour ne pas y penser mais il savait qu'elle était entre de bonnes mains et qu'elle rentrerait bientôt. Il l'attendait avec impatience.

Chaque soir, avant de souffler la bougie et de s'endormir, il murmurait comme s'il parlait à sa fille tout juste endormie "Tu me manques mon enfant"...
Blanche30
Blanche s'installa tranquillement au coin du feu. Un valet venait de lui remettre une lettre de la part de Camille Agathe. La jeune fille était ravie d'avoir de ses nouvelles.



Bonjour blanche !

J'ai recu ton invitation, malheureusement alors que je prenais la route pour Tournai j'ai eté dépouillée... La je suis à Nevers, j'essaie de me refaire un pécule pour voyager et me payer une escorte....

Et puis j'ai de la chance, j'ai trouvé Bocom, à Nevers. Comme ça, quelqu'un veille sur moi.

Je t'embrasse et t'envoie tous mes voeux de bonheur. Embrasse bien mon prince pour moi, veux-tu ?



Décidément, la petite fille vivait un paquet d'aventures ! Blanche sourit et posa la lettre sur une table. Elle lui répondrait ce soir. Pour le moment, la blondinette devait rejoindre Maryse à la cathédrale.
_________________
--Camille_agathe
La jeune fille s'est déshabillée à la hâte, enfilant sa chemise de nuit avec la grimace habituelle. Camille n'aime pas sa chemise de nuit. Elle est trop longue, et s'emberlificote autour de ses jambes quand elle dort. Et puis le col est trop haut et lui gratouille le cou. Quant aux manches, n'en parlons même pas ! Bon d'accord, parlons en, des manches : longues, rêches... amples, ce qui est bien, mais serrées aux poignets, et ça lui donne l'impression d'étouffer, à Camille. Mais marraine à dit qu'à son âge, il est indispensable de se vêtir convenablement. Flashback.

Même la nuit, marraine ?
Même la nuit, Camille.
Soupir. Baiser reçu sur le front.
Bonne nuit, Camille.

Elle passe la tête par l'orifice étroit, puis gratte ses joues eraflées avec agacement. Bonne nuit, tu parles, dans une chemise pareille... Et tout ça parce qu'elle a des seins ! Depuis qu'ils sont là, tout à changé. Chemise de nuit trop couvrante, plus le droit de grimper sur les genoux de quiconque... Soupir. Ses pensées reviennent au temps présent, et elle retrouve le sourire immédiatement. Depuis qu'elle a été attaquée sur les routes, elle n'est pas rassurée la nuit, alors Bocom vient vérifier sa chambre tous les soirs, et l'embrasse sur le front avant de rejoindre la sienne.

"Bonne nuit, Camille."

Impatiente, elle se faufile dans son lit, remontant les couvertures jusqu'à son menton ; essaie de ne pas penser aux ombres menaçantes de la chambrée plongée dans la semi obscurité, ni aux bruits de la rue la nuit. C'est son moment préféré de la journée, parce qu'il vient lui souhaiter bonne nuit. Pourtant elle n'a jamais aimé la nuit, songe-t-elle, les yeux braqués sur la porte, guettant son arrivée. Dès ses trois ans elle faisait des cauchemars chaque nuit, revoyant sa mère morte, le menton souillé du sang craché... "la toux qui saigne", qu'elle appelait ça, petite. Tant de cauchemars d'ailleurs, qu'elle se relevait pour se faufiler en taverne à des heures indues. C'est là qu'elle avait rencontré Bocom et ses bras rassurants. Aussi rassurants que ceux de son père. Combien de nuits avait elle passées comme ça, endormie en taverne au milieu du brouhaha des adultes, nichée au creux de son torse, ou de celui de "tonton" Saian, de son père, ou de marraine...

Les ombres semblent se resserrer autour d'elle, alors elle sourit à la porte, vaillamment. Elle sait que maintenant qu'ils ont commencé, les mauvais souvenirs vont affluer, qu'elle le veuille ou non. Ca ne loupe jamais. Mais d'abord, les bons. S'accrocher aux bons, envers et contre tout. Saian et Mélusine qui l'ont trouvée perdue dans une taverne de Ghent à trois ans, et l'ont ramenée à Tournai pour l'élever. Aristote, ou Harry Stote comme elle se plaisait à l'appeler alors, devait être dans un bon jour, parce que c'est à Tournai que vivait le père qu'elle croyait mort. Années dorées, entourée de villageois qui l'avaient érigée en mascotte, à trainer les tavernes, de genoux en genoux. Années heureuses, entourées d'un père tendre, d'une belle mère chaleureuse, d'un grand père qu'elle adulait, et qui le lui rendait bien. Il lui avait même offert sa propre taverne... à l'âge de 5 ans. Années gâtées, et tout sauf pourries.

Les ombres approchent à nouveau. C'est leur tour cette fois, elles ne vont pas accepter d'attendre encore longtemps. Souris, Camille, souris, Bocom va entrer et il n'aime pas les pleurnicheuses. Papa n'a plus le temps, grand père se meurt, privé de son titre de comte. Margaux n'a jamais tenu la promesse d'être sa nouvelle mère, engloutie par ses devoirs à l'ordre des Dames Blanches à l'écu vert. Saian et Mélusine sont en voyage, et puis elle n'est plus leur responsabilité... L'un de ses oncles à disparu sans laisser de traces. Elle a bien tenté de s'accrocher à l'autre, mais il est Bourrin maintenant, et l'excursion dans laquelle il l'a emmenée n'a mené qu'a du danger... Alors elle a pris la route pour Tournai dans l'espoir de retrouver au moins Rosa d'Harlegnan, sa marraine.

Et là, les brigands. Sa gorge se serre au souvenir effrayant. M'en fiche, songe-t-elle, m'en fiche, j'ai retrouvé Bocom ! Il est drôle Bocom, il ne me laisse pas pleurer. Il est fort, Bocom, il me protège. Il est intelligent, Bocom, il m'enseigne à être aussi forte que lui. M'en fiche, même pas peur, je suis grande, maintenant. J'ai 14 ans, y en a qui se marient à cet âge là, même ! Un léger toc à la porte, et les ombres filent se cacher. Oubliée, la petite fille qui a du grandir trop vite. Ha ! Elles font bien de se cacher, ses sales ombres de malheur. Elles ne font pas le poids contre le sourire éclatant qui orne le visage la jeune fille qu'elle est devenue.

Elles ne font pas le poids contre Bocom.


Entrez !

--Bocom


[Bourgogne, Sémur, rez-de-chaussée d'une auberge]

Une nouvelle gorgée. Une légère grimace. Décidément, le vin ne lui réussissait pas. Pas possible de s'habituer. Blonde, Brune, Blanche, il aurait préféré n'importe laquelle, autre que cette vinasse écoeurante. C'est sa Flamande qu'il voulait. Mais les Flandres ne lui manquaient pas vraiment. Pas sa politique en tous cas. Ni ses Ghentois. Ni la plupart des Brugeois.. Liste non exhaustive. Les choses avaient changé. Tout change. Toujours cette période peu agréable et difficile de réadaptation.

Pouah...

Il s'était levé en jetant sa coupe, le liquide carmin se deversant un peu plus loin, sans qu'il y fasse attention. Il était proche de la nausée. Mais comme à chaque fois, il était passé au dessus. Fort. Oui, ça continuait, il l'était toujours.
Première marche de l'escalier. Il le sentait comme une responsabilité. Une responsabilité qui lui allégeait le coeur. En théorie. Il les cherchait toujours, mais cette fois-ci, ce n'était pas le cas, et pourtant.. Elle lui tombait dessus alors qu'il s'y attendait le moins. Peut-être était-ce le bon moment en fin de compte.
Elles craquaient les unes après les autres, sous ses pieds. Elles semblaient si fragiles, si faciles à briser. Un bon coup de botte pour les abimer à jamais. Il savait les faire ployer, il suffisait de savoir s'y prendre correctement. L'Art et la Manière.
Quelques pas et il était devant la porte. Il s'arrêta net, se concentrant sur son ouïe. Aucun bruit. Peut-être dormait-elle ? Non, impossible. Elle l'attendait sûrement, c'était devenu leur rituel. Main levée, il frappa le bois doucement.


Entrez !

La porte s'ouvra dans un léger grincement et se referma rapidement. Un sourire se dessine sur son visage alors qu'il peut facilement deviner celui de Camille. Il avait l'impression de la revoir enfant à nouveau, craintive et ce besoin de protection, d'être rassurée.
Une brève inspection de la pièce, comédie pour apaiser, avant de s'approcher du lit.
Un instant de silence.


Tu peux dormir paisiblement. Personne ne viendra troubler ton sommeil, Camille.

En prendre soin, c'était à lui qu'incombait la tâche à présent.
--Camille_agathe
Il lui sourit, inspecte la pièce sans réaliser que les ombres menacantes sont déjà loin.

Tu peux dormir paisiblement. Personne ne viendra troubler ton sommeil, Camille.

S'il le dit, elle le croit. Personne ne lui fera de mal s'il est à côté. Elle n'aurait jamais du quitter la protection de son oncle... si elle n'avait pas trouvé Bocom, qu'aurait-elle fait...?


Merci, Bocom.

Dans une seconde, il va se pencher, lui embrasser le front et partir. Mais elle a trop de questions en tête, trop de choses dont il n'aime pas qu'elle parle en taverne, parce que "ça embête les gens, Camille" : Tournai, son voyage de retour, marraine qui doit l'attendre pour l'annoblir, son père qui lui manque, son grand père mourrant qu'elle aimerait revoir une dernière fois...Mais voyager seule lui fait une peur bleue, depuis peu... Elle ne pourra plus jamais voyager sans avoir une conscience aiguë du danger, pas après l'attaque de Chatelroux. Alors elle se rassied dans son lit, genoux sous le menton, et les entoure de ses bras.

Bocom... ? Tu y retournes quand, à Tournai, toi ? J'aimerais bien ne pas rentrer seule, à cause des brigands...

--Bocom


Et c'était comme ça.

Merci, Bocom.

Toujours à le remercier, toujours polie, toujours reconnaissante, elle. Pourtant, il ne faisait pas grand-chose. Elle n'avait pas besoin de le remercier. C'était normal, naturel. Il n'était pas comme ça, lui. Ou il ne l'était plus. C'est sûr, il avait changé, en conséquence.

Hmm.. De rien.

Le minimum. Pas trop de froideur, quand même. Pas le temps le temps d'un mouvement, ni de paroles que déjà...

Bocom... ? Tu y retournes quand, à Tournai, toi ? J'aimerais bien ne pas rentrer seule, à cause des brigands...

Bonne question, Camille. Elle devait l'avoir en tête depuis un moment et elle lui posait maintenant, alors qu'ils étaient plongés dans l'obscurité, se devinaient à peine, allaient se quitter pour la nuit. Mais soit. Réfléchir. Grmbl. Il s'asseya au bord du lit. Sans vraiment s'en apercevoir. Comme si la position assise allait aider sa réflexion.

J'sais pas, je n'y ai pas réellement pensé. Pas encore en tous cas, tu sais que je suis retenu encore ici. U
... une nouvelle fois.
Je ne prévois pas de repartir tout de suite. Et puis, je n'aime pas trop prévoir. ... ça entraîne tellement de déceptions. Qui sait ce qui pourrait arriver cette fois-ci ?

Pas le moment de ruminer.

Qu'est-ce que tu veux, toi ? Si je reste encore avec ces Poivrots, que feras-tu?
--Camille_agathe
J'sais pas, je n'y ai pas réellement pensé. Pas encore en tous cas, tu sais que je suis retenu encore ici.

Le front se plisse. Non, elle ne savait pas qu'il était retenu. De toutes façons depuis leurs retrouvailles il ne parle plus jamais de lui. Déjà que c'était rare, avant... Bon, ça l'agace de pas voir ses yeux, il n'y a qu'eux qui parlent à peu près ces temps-ci. Vas-y que j'te craque une allumette, et bientôt son chevet est eclairé à la lueur d'une chandelle. Si elle doit aller aux toilettes dans le noir total cette nuit, tant pis.

Je ne prévois pas de repartir tout de suite. Et puis, je n'aime pas trop prévoir. Qui sait ce qui pourrait arriver cette fois-ci ?

La gamine sourit. Ah ben c'est sûr, s'il "farce" encore sur une prise de château, il risque de lui arriver des bricoles.

Qu'est-ce que tu veux, toi ? Si je reste encore avec ces Poivrots, que feras-tu?

Ben justement, tout dépend de combien de temps toi tu dois rester, Bocom. Déjà je savais pas que quelque chose te retenait ici moi.

La lèvre inférieure est inlassablement mordillée, preuve de haute réflexion.

Grand père... il est déjà sûrement trop tard. Mon argent, ça peut attendre. Reste papa, mais je crois qu'il est trop occupé et qu'il préfère que je voyage pas seule, et marraine. Si tu restes...euh, je peux lui écrire. Faut que je lui demande si elle peut attendre ou si c'est pressé et peut-être elle viendra me chercher...?

La main vient lui aggripper le bras spontanément.

Passque je t'ai pas dit, Bocom, mais Marraine veut m'annoblir pour assurer mon avenir, depuis que je peux pu hériter des terres de mon grand père, à cause l'autre aigrie, là.

Sa petite mâchoire volontaire se serre, ses yeux clairs perdent un instant leur douceur. Pauvre grand père, mourrir comme ça, destitué par c'te jalouse.... Elle, elle s'en fiche du titre, c'est Wuggalix qui va lui manquer, mais Rosa semble y tenir. Les yeux s'agrandissent....

Tu crois qu'elle veut dire quoi par "mon avenir", Bocom ? Elle et papa voudraient pas me marier, quand même...!?

--Bocom


Alors que de la lumière traverse son oeil, il aperçoit son visage et l'impression revient. Celle de toujours la redécouvrir, chaque jour.

Ben justement, tout dépend de combien de temps toi tu dois rester, Bocom. Déjà je savais pas que quelque chose te retenait ici moi.

Personne ne le sait. Sans doute pas la concernée, pas encore, ça n'allait pas tarder. Fonctionner au naturel.

Grand père... il est déjà sûrement trop tard. Mon argent, ça peut attendre. Reste papa, mais je crois qu'il est trop occupé et qu'il préfère que je voyage pas seule, et marraine. Si tu restes...euh, je peux lui écrire. Faut que je lui demande si elle peut attendre ou si c'est pressé et peut-être elle viendra me chercher...?

De nombreux souvenirs refont surface à l'évocation de ces noms, reconnus en Flandres. Le vieux Wuggalix, Duncan avec leur fausse rivalité sur le blond flamand le plus charmant..

Mémé Rosa descendrait jusqu'ici ? La revoir, aussi Fausse Blonde soit-elle, serait plaisant.. Mais je m'égare.. Ce pourrait être une solution.. Cependant, j'imagine que ça la dérangerait de faire l'aller-retour, avec toutes les responsabilités qu'elle doit avoir..

Passque je t'ai pas dit, Bocom, mais Marraine veut m'annoblir pour assurer mon avenir, depuis que je peux pu hériter des terres de mon grand père, à cause l'autre aigrie, là.
Tu crois qu'elle veut dire quoi par "mon avenir", Bocom ? Elle et papa voudraient pas me marier, quand même...!?


Il ne réagit pas lorsqu'elle vient lui prendre le bras. Camille se livre réellement à lui. Ses gestes et sa voix expriment facilement son appréhension, l'inquiétude des mois à venir, incertains.

Il est normal pour une jeune fille de trouver mari, dans la noblesse qui plus est.. Je ne sais pas ce qu'ils envisagent de faire. J'doute qu'ils te trouvent mari sans te prévenir...

M'enfin, qu'est-ce qu'il y connaissait à toutes ces conneries de nobliaux ? Ca ne l'avait jamais véritablement intéressé, après tout. Ce n'était pas son monde, il ne lui donnait pas envie et cela, pas par inaccessibilité. Preuve en était, il n'aurait jamais à se préoccuper de ce genre d'ennuis.

Je pense qu'ils n'agiraient que pour ton bien.. Tu n'as pas à t'inquiéter. Dans le pire des cas, ce mari n'aurait plus qu'à bien se tenir..

Sourire en coin à la petite brune, vrai, franc, comme à son habitude avec elle.
--Camille_agathe


Elle note qu'il ne lui dit pas combien de temps il sera "retenu" ici. Sûrement ne le sait-il pas lui même... Retenu, tu parles, songe-t-elle, réprimant une moue boudeuse. C'est ses envies qui le retiennent, hein. Ca lui serre le coeur une seconde, mais après tout, Bocom ne lui doit rien. Un sentiment de honte l'étreint et elle l'observe avec plus de tendresse. Il n'est ni son père, ni même son oncle. Et pourtant il s'occupe d'elle sans aucune obligation, quand la grande majorité de sa famille disparaît.

Mémé Rosa descendrait jusqu'ici ? La revoir, aussi Fausse Blonde soit-elle, serait plaisant.. Mais je m'égare.. Ce pourrait être une solution.. Cependant, j'imagine que ça la dérangerait de faire l'aller-retour, avec toutes les responsabilités qu'elle doit avoir..

C'est lui tout craché, de ne faire aucun commentaire sur l'état de son grand-père pour ne se concentrer que sur les sujets légers. Elle pourrait le trouver insensible, mais elle sait bien au fond d'elle que c'est grâce à cette attitude qu'il survit à tout, et qu'il lui enseigne à faire de même. Mémé Rosa. Camille étouffe un rire. Pauvre marraine si elle l'entendait !

T'as raison, je ne peux pas lui demander ça... Bon, au pire j'embaucherai un homme pour m'accompagner, si tu peux pas. Ca ne presse pas trop de toutes façons.

Froncement de sourcils, en revanche, lorsqu'il lui parle du mariage comme d'une normalité, lui qui le refuse tout net. Et il a raison...Elle est noble, elle est fille. Elle "doit" se marier. L'enfant en elle a envie de s'écrier "mais non, Bocom, moi je veux être comme toi, plus tard. Libre !"... Seulement elle sait maintenant. Les convenances... Mariage, ou couvent. Un frisson, et sa main glisse du bras de Bocom. Couvent, Beurk. Mari... ben tout dépend qui ! Il lui est facile, à lui, de dire qu'on choisit son bonheur, hein.

Je pense qu'ils n'agiraient que pour ton bien.. Tu n'as pas à t'inquiéter. Dans le pire des cas, ce mari n'aurait plus qu'à bien se tenir..

Elle répond au sourire, mais secoue lentement la tête.

Ils peuvent avoir une notion de "mon bien" qui n'est pas la mienne, tu sais. La sécurité, l'argent... Et puis ils peuvent être bernés par un homme qui a l'air adorable, mais qui cache une nature cruelle.... Ca existe, tu sais. Regarde Klesiange.

Elle l'observe, tête penchée de côté. Choisir son bonheur...après tout, oui, même si on lui choisit un mari qui ne lui plait pas...le menton se lève, volontaire.

Si on me choisit un vieillard, un idiot ou un homme cruel... Je m'arrangerai pour être inépousable. Et puis c'est tout.

Ouais, elle le choisira, son bonheur, envers et contre tout.

N'empêche. Grandir, ça craint. Grave.

--Bocom.


T'as raison, je ne peux pas lui demander ça... Bon, au pire j'embaucherai un homme pour m'accompagner, si tu peux pas. Ca ne presse pas trop de toutes façons.

Et pourtant, à tout moment un évènement, une lettre, pourraient causer un empressement. Mais aucun des deux ne pouvait savoir ce qu'il adviendrait dans les jours suivants.

Ils peuvent avoir une notion de "mon bien" qui n'est pas la mienne, tu sais. La sécurité, l'argent... Et puis ils peuvent être bernés par un homme qui a l'air adorable, mais qui cache une nature cruelle.... Ca existe, tu sais. Regarde Klesiange.

L'état s'inverse. L'ignorance peut amener à la souffrance, elle ne sait pas.... Il se dit qu'après tout ce n'est rien, il est au-dessus, il est là, loin. Il fallait qu'il s'en foute. Il y avait Manipulation et manipulation. Le Bocom, c'était celle avec un grand M qu'il appréciait, pas comme l'autre Perdu.

Si on me choisit un vieillard, un idiot ou un homme cruel... Je m'arrangerai pour être inépousable. Et puis c'est tout.

Un instant d'hésitation. Est-ce qu'il entend bien, comprend bien ? Elle ne parle pas pour parler, il le sait. Elle en serait capable et il grimace légèrement. On choisit son bonheur mais à quel prix ici ? Il aimait à observer sa droiture, sa détermination, ses principes. Elle était un peu lui au féminin. Bon, un peu plus sociable, moins cynique et noble. D'ailleurs, il ne comprenait pas trop si elle l'était ou non.. Si elle devait se faire annoblir, c'est qu'elle ne l'était pas, nan ? La faute de cette Xiangmachin, il ne l'avait jamais aimée, trop idiote, trop naze, trop inintéressante.. Et elle était devenue Comtesse..
Retour au sujet.


N'empêche. Grandir, ça craint. Grave.

L'Blond ne peut s'empêcher de sourire à nouveau.

Les enfants sont pressés de grandir et les adultes regrettent de ne plus être des enfants... Tu verras qu'il y a de bons aspects. Je préfère ma lucidité d'homme à mon insouciance d'enfant, c'est mieux de savoir et de ne pas être limité.. On gagne des responsabilités mais cette capacité de contrôle, de liberté, même si elle n'est pas complète... Elle n'a pas de prix et nous devons la conserver.

Ce libre-arbitre, ça lui fait penser à ce qui se passe ici, en Bourgogne. Il était bien content de ne pas habiter dans " le plus beau des Duchés ", comme il pouvait l'entendre clamé en place publique. Ah ce chauvinisme.. Ils ne se rendent même pas compte de l'aveuglement qu'ils s'infligent.

Il s'était finalement éloigné du sujet principal, divaguant, comme souvent. Et avec cela, l'agacement contenu ces derniers jours refit surface. Sentant que cette conversation pourrait durer encore une bonne partie de la nuit déjà avancée.


Et n'empêche qu'il est tard aussi, l'heure pour les jeunes filles est déjà passée.

Il se leva, faisant grincer le lit, baiser sur le front juvénile, lui laissant le temps du retour, avant de souffler la bougie, les ténèbres les entourant de nouveau. Quelques pas en arrière...

Bonne nuit Camille.

... pour la laisser à ses songes d'avenir, apaisée, espérait-il.
Camille_agathe
[Début mai : retour au bercail]

Un voyage long, très long. Avec une ellipse, ça fait encore plus long, même que. Elle a 14 ans, l'âge adulte sur le papier mais pas dans la tête.
Bref voilà une Camille toute changée qui revient, plus grande, formée ou presque, un peu moins naïve et un peu désillusionnée, en somme.

Faut dire que le voyage d'agrément à la sauce Bourrins, c'est pas vraiment pour les filettes, en fait. Un long voyage en bateau, durant ce qui lui semble des mois, suivi d'une magouille qu'elle ne comprend pas.. Elle suit les ordres, par habitude et par confiance, et se retrouve en procès à l'âge trèèès mûr de 10 ans.

Et vas-y qu'elle décide de rentrer seule. Le truc à pas faire. Le voyage est d'autant plus long qu'elle se fait brigander et que sa marrionnettiste, une opportuniste de première, décide d'en profiter pour lui rajouter quatre ans dans la tronche, pauvre poulette.

C'est à quelques lieues de son brigandage, à Nevers, qu'elle tombe sur Bocom. Je vous raconte pas le soulagement, de toutes façons, vous l'avez lu. Seulement la bourgogne ferme ses frontières, grand père n'écrit plus du tout... Et elle décide de rentrer au bercail. Sans Bocom, qui refuse de remonter sans trop dire pourquoi. M'enfin il explique jamais, Bocom.

Rebelotte, la voilà seule sur les routes, mais visiblement pas une cible aussi facile puisque cette fois c'est sans heurt qu'elle arrive à bon port.

La suite au prochain épisode.

_________________
Camille_agathe
[fin mai : débordée !]

Quelle mouche l'a piquée, aucune idée. Mais la voilà à la fois Tribun, enrôlée dans le parti fondé par son grand père, organisant les funérailles du dit grand père, se faisant baptiser et créant un mouvement de Pucelles Flamandes. Rien que ça.

Bon tribun, on lui a demandé et elle sait pas dire non quand on lui demande d'aider. Pour ça, pas de mystère. Pour l'enterrement de grand-père, la même. Son père n'a pas le coeur à s'en occuper, et là elle a carrément proposé.

Le baptême... Ben il est pas trop tôt, d'un autre côté. Pis maintenant que son grand père est mort elle se sent comme poussée à tout faire pour lui faire plaisir, pour qu'il soit fière d'elle, la-haut sur le soleil. Sa présence au parti qu'il a fondé en découle donc forcément, pas de mystère la dessus non plus. La présence sur la liste en revanche, c'est du à un désistement, parce que faut pas pousser, à 14 ans elle ne se sentait pas vraiment la légitimité pour demander ça...

Je sens que vous brûlez tous de savoir si le baptême s'est bien passé. Si si, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Ben merci, oui, ça s'est super bien passé. Sa marraine Rosa d'Harlegnan a eté adorable, douce et belle comme d'hab quoi. Quand Astrid lui a demandé pourquoi elle avait été choisie comme marraine, elle a dit des trucs trop gentils, r'gardez.

"J'étais l'amie de longue date de la grand-mère de Camille. Cette amitié qui était bien au-delà des mésententes familiales et qui perdura jusqu'au funeste jour de son décès. Le Comte savait que j'aurais pour Camille la tendresse d'une mère, son bien-être ainsi que son futur à coeur. Aristotélicienne depuis ma plus tendre enfance, il était également certain qu'il m'importe énormément que ma chère Camille aie et garde notre Foy à l'instar de sa chère grand-mère qui fut très pieuse. C'est donc avec une grande émotion que je l'accompagne à l'étape importante du baptême."

Son parrain a bien sorti quelques grossièretés mais franchement, s'il ne l'avait pas fait, la gamine aurait été décue. Y a eu " saleté de porte de mes deux" en entrée, et "C'est bien joli l'eau bénite, mais où est la bière? " en dessert.

Et en plat principal, me direz vous ? Ben, j'espère que vous êtes assis, gentils lecteurs, parce que c'etait vachement beau, dites. Je résiste pas à vous en donner un extrait, pouvez pas vous en servir de toutes façons si votre marrionnette n'etait pas à l'eglise, héhé.

"Clairambault est probablement le nom que, secrètement, j'aurai voulu porter. C'est donc un grand honneur pour moi d'intégrer la famille de cette manière. Camille Agathe était les deux yeux de son grand père. Qu'il soit sûr que je veillerai sur elle comme aurait voulu le faire lui-même mon ami Wuggalix. "

Je vous raconte pas comment Camille ça l'a émue. Du coup, a y est, juste comme ça, cet inconnu quasi total est entré dans son petit coeur mou aussi facilement qu'il prétend entrer dans les... mais je m'égare.

Reste le mouvement des Pucelles de Flandres. Alors ça... ça a commencé sur une blague en taverne, et puis parce que, mais le répétez pas, Camille est un peu jalouse de la nouvelle fille de sa marraine. Complètement sans raison valable, soit dit en passant. Elle a juste peur, bêtement, que la jeune fille la précède dans le coeur de celle qu'elle voit comme sa nouvelle mère. Et il se trouve que la jeune Cassandre se fait appeler la pucelle des flandres. Z'imaginez la suite, Camille de s'insurger que hé ho, c'est pas la seule d'abord. Et à force de délires et de rires sur les pucelles flamandes, on en est venu bizarrement à la création du club des pucelles de flandres.

Voilà voila... Notre petite Camille est tout juste baptisée, et heureusement, parce qu'elle a besoin d'aller se confesser du pêché de jalousie, eh oui !

_________________
Camille_agathe
[mi- juin : tâtonnements dans le monde des grands]

Je ne vais pas encore vous parler de l'enterrement de Wuggalix, pour la bonne et simple raison qu'il n'est pas terminé. Les aléas du RP, braves gens ! Il vous faudra donc attendre pour connaitre les tenants et les aboutissants de la dispute qui a mené Astrid à fuir la cathédrale en plein enterrement ; mais soyez rassurés, elles sont déjà réconciliées, hein.

Coté "vie politique", en revanche, c'est a la douche écossaise pour la gamine. Plongeons nous donc un instant dans ses pensées, voulez vous ? Par le biais des fameuses lettres à sa mère morte, mode pensées de Camille, on :



Chère maman,

Je suis tribun depuis peu. J'aime bien m'occuper des nouveaux en taverne, leur expliquer des trucs, les rassurer, tout ça... Même si compter les morts, c'est vraiment pas marrant, et remplir les dossiers, pffff ! Et alors je croyais pas que tribun c'etait déjà un poste "politique", du tout...

Mais l'autre jour, j'ai recu la visite d'Eilhin, l'ancien tribun. Elle a lu mes dossiers sans ma permission, et elle a fait plein de remarques ridicules sur mon travail, en essayant de détourner ce que je disais... Si je disais qu'on avait pas le droit de lire mes dossiers, elle répondait qu'elle "croyait que le bureau du tribun etait censé etre ouvert à tous, mais merci de me dire que ce n'est plus le cas" ... Des choses comme ça. Des piques, mais sur un ton poli et presque gentil, et moi ça je ne sais pas faire, maman. Faire semblant d'être courtois quand en fait on attaque, je veux dire. Alors ben je lui ai dit ce que je pensais, hein. Qu'elle etait venue pour me critiquer. Je crois que ça y est, que je le veuille ou non, je suis dans un "clan" politique, avec toutes les mesquineries que ça amène. La barbe....

C'est surement parce que je suis entrée à la Fédé. C'est le parti que mon grand père a fondé, maman, et je voulais lui faire honneur... Je me suis dis qu'au début je pourrai observer et apprendre, sans être mise au travail de suite, mais ils m'ont demandé d'être sur leur liste et aussi d'être leur secretaire. Tout le monde est débordé en été, et moi ça me dérange pas d'aider du tout, mais je pensais pas que ça irait aussi vite, quoi. En tout cas c'est passionnant, et je me rends compte que je savais plein de choses sans le savoir... Des phrases de papy qui me reviennent maintenant et auxquelles je n'avais pas prété attention à l'époque. Je crois que mon grand père me préparait à ça sans le dire.

J'espère que ça ira. Je ne veux pas me disputer avec des gens que je ne connais même pas, juste parce que je suis dans un parti et eux dans un autre. Ca craint ! Quand j'etais enfant je pouvais être amie avec tout le monde, j'aimerais bien que ça reste comme ça...

Veille sur moi de la haut, maman, s'il te plait. Depuis que grand père est mort, papa n'a pas le moral, veille sur lui aussi.

Je t'embrasse,
Camille.

_________________
Camille_agathe
[Début Juillet : La mort frappe coup sur coup]



Chère Maman,

Il faut que tu dises à Aristote qu'il arrête, ça va bien deux secondes ! Je sais, je suis baptisée, maintenant, alors je dois surmonter les épreuves, blablabla... Mais quand même..

Bon je te raconte dans l'ordre, pour que tu puisses lui tirer les oreilles à Harry, et à Christos aussi, tant que tu y es. Papa allait pas bien alors j'ai accepté d'organiser l'enterrement de Papy avec mon amie Astrid. Et ben on s'est disputées, parce que elle, elle se donnait un mal fou pour tous les détails et moi, je stressais grave aussi, et à un moment elle a voulu rigoler et elle m'a secouée en disant "Eilhin sort de ce corps" et moi j'etais pas en état de rigoler, tu te rends compte, je savais meme pas que papy il avait une médaille super importante et puis il fallait trouver 6 porteurs pour le cerceuil et j'avais peur de choisir les mauvais et de vexer des gens et alors quand elle m'a comparée à l'autre rousse, là, ben je lui ai dit qu'elle était une mauvaise Diaconnesse. Je sais j'aurais pas du mais je voulais dire qu'elle devrait pas se moquer de moi qui étais dans la peine. Mais elle, elle a cru que je disais qu'elle organisait mal, et elle s'est fachée.

Et le jour de l'enterrement, même avant qu'il soit commencé, elle est partie en disant au sieur Ascalion que je faisais des caprices ! Et le sieur Ascalion il est venu me secouer par les epaules et déjà qu'il m'impressionne passque je le connais pas, là j'ai eu très peur et je suis tombée dans les pommes. Enfin bon après la marraine d'Astrid est venue faire les obsèques et le lendemain Astrid est venu s'excuser et je me suis excusée aussi et on s'est prises dans les bras et tout s'est arrangé.

Enfin tout.. c'est une façon de parler, rien s'est arrangé du tout, puisqu'à l'enterrement, au moment de porter ma grandeur papy dans l'eglise, papa n'etait plus là ! Disparu ! C'est que à la fin que j'ai appris qu'il avait été appelé très vite au couvent, auprès de Margaux.

Margaux est morte pendant l'enterrement de papy, maman. Comme papa n'avait pas assez de peine comme ça ! Il est entré en retraite juste après, j'ai même pas pu le voir. Les moines m'ont juste dit qu'il etait tout blanc et devait se reposer. Je sais pas quoi faire, je me sens toute seule sans papy et papa qui savaient toujours quoi faire. Et marraine qui est en retraite... Je vais devoir aller annoncer ça à Monseigneur Beekyet écrire a Parrain aussi. Je suis trop jeune pour faire tous ces enterrements...

Alors toi qui est là haut, gronde les prohètes pour moi, hein. Et Dieu aussi, m'en fiche, même pas peur, il a qu'a ARRETER DE ME VOLER MA FAMILLE A LA FIN !!!!!!

Je t'embrasse,
Ta Camille.

_________________
Camille_agathe
Fin août : débuts hésitants en politique

Aïe Aïe Aïe.

Ca commence tout doux, pis ça vous attrape et avant d'avoir le temps de dire ouf, voilà camille Procureur. Je vous raconte ? Allez.

Sous le choc de la mort de son père, elle a voulu entrer au parti pour lui faire honneur. Elle pensait être gratte papier, aider à rédiger le programme, envoyer des pigeons, ce genre de basse tâches. Mais elle a fait l'erreur d'y entrer juste avant le mandat d'été. Eh oui, elle savait pas, la gamine, que l'eté tout le monde fait retraite et que les volontaires pour garder la baraque sont rares....

Du coup, on lui demande de prendre la 5 eme place sur la liste, et comme elle est libre comme l'air... Elle accepte, persuadée que le 5eme siege ne sera pas au conseil. Grave erreur. La Fédé se porte bien, le troisieme parti ne presente pas de liste, et .... ben c'est l'été, les enfants.

Une fois au conseil, elle se dit bon, je peux faire Porte Parole, je cause bien, j'ecris pas trop mal, ça ira comme sur des roulettes. Mais là, son "prince" comme elle l'appelle depuis l'enfance, devient comte et lui balance qu'elle sera procureur ! Pov choute, elle est terrifiée de mal faire son boulot, pis faut bien l'avouer, elle etait pas entrée à la Fédé pour être conseiller... en tout cas pas si vite. Mais bon, elle fait contre mauvaise fortune bon coeur, et se lance à fond dans l'etude du CL.

Une retraite pas du tout prévue plus tard, elle revient au conseil tête basse, elle qui deteste décevoir, elle est partie 10 jours...heureusement que marraine est là pour assurer comme une chef la double casquette de proc et de capitaine, hein.

Allez hop, on se replonge dans les etudes, on passe l'examen du barreau, et on attend en se rongeant les ongles qu'il soit corrigé. La honte totale si elle ne le reussit pas... C'est que l'arene politique n'est pas tendre.

Et la gamine de jurer, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendra plus. N'empeche, avec tout ça elle s'est découvert un vrai gout pour le droit, dites. Avec un peu de chances on en fera une avocate ou une parlementaire.

La suite au prochain épisode.

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 8, 9, 10   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)