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[RP] Entre l'hermine et l'ours, y a de quoi devenir chèvre

Lemerco
[Appartements de Blanche, Chateau Wesh Wesh]

Lemerco était à la porte des appartements de Blanche. Quelle idée avait-il eu de dire oui... garde du corps... il était devenu garde du corps d'une noble, amie très proche de la duduche. Certes il la connaissait du Conseil Ducal, mais rien de leur rapprochement professionnel ne laissait présager qu'un jour ils fussent liés de pareille façon. Elle lui avait demandé d'être son garde du corps. De sombres périls menaçaient la vie de la jeune fille blonde? Un grand malheur devait s'abattre sur elle emportant tout de la victime sur son passage? Bien pire que tout ceci... La jeune conseillère recevait des avances d'un Brocéliande apparemment trop pressant. Grands Dieux, que l'épreuve devait être insoutenable... peu de personnes pourraient sortir indemnes d'une pareille catastrophe.... La jeune noble avait du cran, c'était indéniable... Cependant il lui semblait que seule, elle ne pouvait s'en sortir réellement. Aussi pensa-t-elle vraisemblablement qu'une brute épaisse comme l'ours de Vannes pouvait l'aider à traverser cette épreuve.

Il était devant la porte donc, le regard alerte, inquisiteur, balayant de droite à gauche et de gauche à droite tout le couloir et les environs. Rien ne pouvait échapper à ses yeux d'animal sauvage sur le qui-vive. Parfois son sérieux disparaissait comme une vapeur évanescente alors que des pensées peu louables germaient dans son esprit... il se demandait ce qu'il se passait derrière la porte, comment elle s'habillait pour dormir... A ce moment un sourire obscène ainsi qu'une rougeur transperçant son pelage et sa barbe décoraient son visage obséquieux. Un petit rire étouffé par sa main tentait de s'extirper de sa bouche puis le sérieux revenait alors que sa morale lui incombait de travailler consciencieusement.

La nuit avançait dramatiquement. Cette fois ce n'était plus le sérieux qui s'évanouissait, mais bel et bien son énergie... comme si un Brocéliande pouvait s'infiltrer la nuit dans un château, ne pas se faire avoir par les gardes, et arriver même à s'introduire dans la chambre puis dans la couche de la demoiselle... c'était n'importe quoi... Ses paupières s'appesantissaient au fur et mesure que les minutes s'égrainaient... Il dormait presque debout lorsque qu'un bruit l'arracha des bras accueillant de Morphée... un bruit qui venait de la chambre même... S'était-il assoupi assez longtemps pour que le drôle s'y soit introduit? Et s’il était passé par la fenêtre? Lem hésitait à entrer...mais un nouveau bruit l'alerta, et il entra doucement dans la chambre, comme pour prendre le malotru par surprise. Une odeur féminine et suave planait dans ses appartements... Cela tournait la tête d'un Lemerco à l'esprit brumeux. Fausse alerte néanmoins... La fenêtre s'était entrouverte, et c'était le bruissement des branches d'arbres craquant sous l'effet du vent qu'il avait entendu. Il rabattit les battants de la fenêtre.

Il regarda la blonde dormir, et se dit que la bougresse avait un sommeil de plomb pour ne pas l'avoir entendu. Il scruta la chambre... il ne l'avait pas vu auparavant. Chambre très féminine au demeurant... jolis meubles, une grande armoire, et une table basse auprès du lit... Que pouvait bien faire un concombre dans un endroit pareil?

Lem avait décidément trop sommeil. Il remarqua que le lit était immense, et que si il se reposait quelques instants, elle ne le remarquerait pas et de surcroît il s'en serait déjà allé avant son réveil. Il s'écroula délicatement dans le lit, et sans avoir le temps de se rappeler qu'il doit se relever prochainement il s'endormit comme une masse...

_________________
Blanche_
[Sleeping Beauty, ou la Belle et la... Bête.]

Hum ?
Elle a senti quelque chose. Le bruit d'une fenêtre qui claque, d'un rideau qui s'envole, et des volutes de fumée dans sa chambre, qui fuient l'âtre au gré du vent. Ça sent. L'homme, tout près d'elle.
Outrées, alors qu'elle dort toujours, les narines se soulèvent. S'imprègnent de l'odeur masculine qui envahit la pièce, s'en dégagent en expirant bruyamment. En vain.
Le parfum lourd gagne son corsage, se loge entre les creux clairs de dentelle, envahit le tissu sans la délivrer. Fléau invisible, qui se dépose en pellicule douce sur le duvet de l'enfante, marque imperceptiblement les moindres recoin de sa peau.
Certes, ça pue. Et le nez fin, dans un élan vain, entraine un réflexe de toux bruyant. Les yeux s'ouvrent, à demi clos. Et lorsque la conscience revient, l'angoisse la submerge à nouveau.

Un homme, il y a un homme ici !
Comme pour gagner son courage, elle tend une main silencieuse vers sa table de nuit, y ouvre sans un bruit un tiroir. Les phalanges en extirpent une masse lourde et affutée, qu'elle sert contre elle en ultime rempart à son fléau.
Ciel, il y a un homme ! Il y a un homme dans ses draps !
Elle coince la dague contre elle, doigts enserrés autour du pommeau d'argent. Où est l'autre guignol ? Il devrait être ici, au plus près d'elle, à veiller sur sa sécurité ! Au lieu de ça, un poilu occupe son matelas, et respire l'alcool.
Est ce Riwan ?
Nul autre n'aurait eu l'audace de se glisser ainsi dans l'antre pure. La caverne de Blanche... Son antre inviolée. On lui a une fois, métaphoriquement, parlé des hommes et de leurs besoins inavouables. Veut il, comme l'expliquerait la physionomie, visiter sa caverne ?

Elle ferme les yeux, quérit une dernière dose de courage avant de lui bondir dessus. Puis, dans un beuglement à réveiller toute la maison, elle saute sur son assaillant endormi, pointe la dague sous l'épine mentonnière, et hurle.

A moiiiii ! Lemercoooo ! A moiiii, on attaque votre Maitressse !

De fait, l'invidu sous-jacent trésaille, et bouge en tous sens. Elle maintient une pression forte de ses cuisses autour de lui, n'a cure de sa tenue légère et de ses mèches déliées qui volent autour d'elle, en furieuse Antigone effarouchée. Tremble, l'ennemie ! Car elle ne desserrera pas son étreinte !
La Vénus de pierre ne lâche pas. Elle tremble, ne distinguant que trop peu les traits de son assaillant dans l'obscurité. Seule l'odeur, insoutenable, qui l'empoigne avec une force insoupçonnée. Elle suffoque, respire avec difficulté.


Lemercoo ! Bon Dieu où êtes vous ?
Puis, se penchant vers la gorge emprisonnée, elle murmure à l'oreille étrangère :
Tu as cru pouvoir venir, maraud ? Crève ! Tu me répugnes. Tu n'as donc aucun honneur, Riwan-Nathan de Brocéliande ?

La lame s'enfonce. Entaille superficiellement la pomme d'Adam. Le fruit se coupera en deux tranches saillantes, s'il continue à gesticuler en tous sens. Car elle a peur, bien plus désormais que sa force la quitte, tandis que la sienne va en augmentant.

LEMERCO, BORDEL ! A QUOI JE VOUS PAYE ?

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"Dans mon Monde à Moi, y'a tout plein de poneys, qui mangent des Arcs-en-Ciel et font des cacas Papillons !"
Lemerco
Lemerco s'était endormi comme une masse... et quelle masse… une masse aux odeurs de prune venue tout droit d'on sait déjà où. Il rêvait d'une jeune noble qui l'emmènerait sur un cheval blanc... oula nous sommes bien dans le domaine du rêve car même les jeunes femmes des contes de fée aussi mal habillées fussent-elles avaient plus de charme et de grasse qu'une grosse boule de poils envinassée... La jeune noble était belle, elle était gentille et surtout avait un élégant sourire... mais soudain coup de tonnerre dans le pays enchanté de Lem. Le ciel s'assombrit et la princesse charmante se changea en une énorme sorcière à la gueule putréfiée et à la force titanesque. Elle sauta de tout son poids sur un Lem désarçonné du cheval et mis à terre sans commodité...

Au loin s'élevaient des paroles qui en ce monde n'avaient aucun sens... des "Lemerco au secours!" ou des "on attaque votre maitresse"... C'était plutôt lui qui avait besoin d'aide... Finalement les cris devinrent des hurlements qui eurent pour effet de le réveiller dans un état d'alarme prononcé, en catastrophe, ne sachant guère où il était ni avec qui il était...Une masse entravait ses mouvement de sorte qu'il pouvait difficilement s'extirper. Il entendit Blanche, dont il reconnut la voix malgré l'état de panique dans lequel il se trouvait...

Lemercoo ! Bon Dieu où êtes-vous ?

Sans avoir le temps de formuler quelconques paroles afin de faire comprendre à la blonde que celui qui se trouvait sous son joug était celui qu'elle appelait désespérément, elle lui susurra à l'oreille tout en pointant une dague contre sa gorge:

Tu as cru pouvoir venir, maraud ? Crève ! Tu me répugnes. Tu n'as donc aucun honneur, Riwan-Nathan de Brocéliande ?

"Cadédiou" se dit-il, elle le prend pour l'assaillant et non le protecteur. Il sent la lame s'insinuer subrepticement dans sa peau... Un léger hale de douleur s'échappe mais cette sensation désagréable eut pour effet de lui faire regagner son sang-froid... visiblement la blonde effarouché n'entendra pas raison comme ca...

LEMERCO, BORDEL ! A QUOI JE VOUS PAYE ?

Sang froid n'implique pas réflexion dans un esprit trivial comme celui de Lem... certes il est souvent réfléchi et fait preuve d'intelligence... mais parfois ses réactions sont fichtrement basiques... Sans même décocher une parole, il débloqua son bras droit et parvint en un éclair à agripper la main porteuse de la dague et à désarmer sans casse supplémentaire la furie. Le geste devait être précis au risque de se faire salement tailladé. La blonde se débat... normal... et dans la tête de Lem, les choses étaient claires... il fallait la calmer... mais comment faire... Alors tel un agent célèbre des services secrets de sa majesté angloise, il délogea cette fois-ci sa main gauche et balança une gifle monumentale à la furie... tarte dont l'impact eut pour effet radical de la déloger et de la faire valdinguer hors du lit...

Haletant et soucieux de ne pas trop avoir esquinté la noble... il prit une grande inspiration et vociféra de sorte que même un vieux crouton dur de la feuille puisse l'entendre...

Nom d'un bordel du Languedoc, c'est moi Lem, ca va pas la tête!!!!!! Z'avez failli me trancher la gorge!!!!!!

Sur ce il sauta du lit pour se rendre à son encontre, voir si il ne l’avait pas trop amoché, c’eut été dommage… Cependant il espérait la voir avec au moins un beau cocard… Il riait intérieurement en l’imaginant ainsi ! Quoique si cette histoire devait se savoir il serait mal…
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Blanche_
La poupée subit une attaque rusée et audacieuse. Sa dague est maitrisée, la main qui l'empoignait, fermement enserrée par des griffes de diablesse. Il la tient, avec une force incroyable, et Mégara prie pour qu'Hercule lâche prise. Un cri, nouveau, qui lui perce les oreilles en ultime arme à sa défense.
Mais elle est jetée à terre, balancée hors du lit dans une galipette improvisée. La gymnaste se contorsionne, roule sur quelques lattes en sentant la morsure du bois sur son fessier endolori.
Brûlure du coup sur ses cuisses. La douleur l'empoigne, trace le contour d'une main d'homme sur sa joue pâle. Il a de la force... Mais elle a du coffre.


Lem... Lem...?
LEMERCO ?


Elle se redresse, main sur sa joue, Walkyrie en fureur. Il a... Il a... Il a osé !

Pour qui vous prenez vous ? Oser lever la main sur moi, c'est...

Les mots fuient, jaillissent hors de l'ourlet carmin sans ordre aucun.
Traitre ! Pourceau ! Qu'on lui coupe la...!
Et les bijoux avec !


Oui. Blanche était une grande poétesse.
Elle se saisit, d'une main fébrile et hésitante, d'un peignoir qui traine au dos d'un fauteuil. S'en pare comme une Reyne, en manteau d'Hermine inadéquat, mais elle ne peut décemment rester en chemise devant un... un...

Sale petit rat ! Vous glisser dans ma chambre... Mais qu'est ce qui vous est passé par la tête, hein ? Et ne me dites pas que vous en avez l'habitude.
Non !

Elle se rue vers le lit, commence chaque phrase pour l'empêcher de débuter la sienne.
Et je m'en fiche, que vous ayez mal !
Non ! Pas d'excuse. C'est in-to-lé-ra-ble ! On ne pénètre pas ma chambre, ni tout autre chose d'ailleurs...
M'enfin quoi ! Qu'est ce qui vous est passé par la tête ? j'ai cru mourir de peur...


Elle fait les cent pas, tremble, finit par s'arrêter, jauge un instant l'étendue des dégâts sur ses cheveux hirsutes et éparts, sa chemise à moitié froissée, et la marque cuisante de son coup sur sa peau.
Elle aura peut être une marque. S'empresse d'apposer avec douceur un linge froid sur l'âtre rosé.
Ça brûle. Picote un peu, s'étend à la paupière, y goute l'entourage de l'œil. Et, en vil attaquant, conquiert chair et vaisseaux, iris et prunelle.


Je vais avoir une mar...

Un doigt qui trace le contour. Qui s'arrête sur la tempe, tandis qu'à la lueur de la bougie, les opalines s'écarquillent doucement, surprises.
Rouge. Rouge sang.
Les phalanges se caressent, se promènent l'une contre l'autre, alors que le contact chaud la rassure un peu.
Puis, elle réalise. Et se dirige à grands pas vers lui, linge dans la main, peignoir à moitié ouvert, et BellaDonne en extension. Deux grosses prunelles dilatées, obscurité qui envahit son regard. Et la sorcière, en bourreau compatissant, qui s'assoit au bord du lit, troquant son ton agacé par un bien plus posé. Presque protecteur.


Pardonnez moi.

Et elle pose, sans plus de protocole, le tissu imbibé d'alcool sur la plaie fraiche.
S'excuse t'elle de lui infliger brûlure nouvelle, ou de l'avoir entaillé une première fois ? Un peu des deux, sûrement.

Dans un sourire...

Y'a aussi les bisous magiques, mais je doute qu'Azilliz soit disponible à une heure aussi tardive, Monsieur.
Maintenant que je suis dans de meilleures dispositions... Trouvez moi explication valable à votre présence dans des draps de satin, mon petit.

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"Dans mon Monde à Moi, y'a tout plein de poneys, qui mangent des Arcs-en-Ciel et font des cacas Papillons !"
Azenora
Elle était partie de Saint-Pol de Léon, la rage et la tristesse la rongeant. Des menaces qu’elle avait ignoré, et elle avait donc filé sous le soleil naissant.

- Tout est prêt Ephygénie ?
-Tout est prêt Mademoiselle…

Ainsi avaient-elles prit place dans le carrosse frappé aux armes Bleizhmorganien. C’est qu’elle avait la trouille la Pestiote, prendre le cheval aurait été un acte irréfléchi, et puis elle ne pouvait se passer d’Ephygénie. Alors que les chevaux s’activaient dans un bruit de sabots à réveiller un village endormi, Azenora jeta un dernier regard en arrière, priant le Très-Haut de lui pardonner sa fuite. Les paysages commencèrent à défiler sous leurs yeux, la campagne remplaça le village, et la Peste tomba bientôt dans une torpeur alarmante. Ephygénie n’avait pas laissée partir seule sa maîtresse, elle commençait d’ailleurs à apprécier l’enfante. Elle sortit quelques galettes faites par le tout puissant Cyprien, et en proposa une à la Bleizhmorgan. Pour toute réponse, elle éclata en sanglots. Cyprien, son héros, c’était grâce au majordome qu’elle était là aujourd’hui, elle aurait voulu crier à quel point elle lui était redevable. Pourtant, elle s’éloignait de lui, s’éloignait de sa famille, s’éloignait de ce qu’elle pensait être.

-J’ai oublié de vous dire Mademoiselle, votre amie Blanche sera ravie de vous accueillir en son château.
-Bien, merci Ephygénie.
-Il est encore temps de faire demi-tour êtes-vous su…
-Oui Ephygénie je suis sûre, tu me connais, je ne prends aucune décision à la légère.
-Hum, que vous dites.
-Pardon ?
-Rien Mademoiselle.
-Je préfère.

Le trajet fut trop long au goût de la Mam’zelle. Parce qu’elle voulait arriver au plus vite, elle avait refusé de s’arrêter entre chaque village. Elle avait besoin de voir sa Blanche, celle qui la comprenait mieux que personne, bref une épaule pour se lamenter et verser quelques larmes. La gouvernante amusa au mieux sa protégée, mais le cœur n’y étant pas, elle autorisa la Peste à vider plusieurs gourdes de Prune. D’ailleurs même sans son autorisation, elle l’aurait fait, nanmého.

-Oh, je vois les portes de Rohan !
-Tant mieux, je commençais à avoir mal aux jambes.
-Quand je vous dis de faire plus de marche, nous irons à notre retour chez vous.
-Si je reviens Ephygénie, si je reviens.

Le carrosse prit la direction du château de la Blondissime PP de Breizh, et se fut dans un crissement de roues, qu’Azenora sauta à terre et s’étira. Les cheveux furent envoyés aux écuries, et la Bleizhmorgan suivit de sa gouvernante remontèrent l’allée qui les séparait des grilles de l’entrée. Nom donné aux gardes, ils la connaissent, et la laissa entrer sans faire de résistance. TOC TOC TOC ! Elle passa devant le pauvre majordome hébété, confia Ephygénie à Griet, et entra après un TOC léger dans les appartements Blanchesques.

Et vla les Damoiselles qui passèrent leur journée à parler Corset et soie, en passant par les plumes et les souliers. Exclamation de ravissement lorsqu’elle découvrit les nouvelles toilettes de sa Coupine. Cro tendance qu’elle va être la Gwenn vêtue comme ça ! Elles dégustèrent des macarons en caressant les chiens, burent des coupes de Chouchen en se racontant les ragots. Bref, à elles deux, elles refirent le monde. Une journée passée auprès de sa bonne amie, et Azenora se sentait déjà mieux. Le soir venu, elle troqua sa toilette pour une robe de nuit délicate et rejoignit ses appartements qui lui furent spécialement attribués pour son séjour.

Alors qu’elle dormait paisiblement, des bruits qui vinrent de l’antre de Blanche la firent sursauter. Bonté divine ! Elle fait une teuf et j’suis même po invitée ? Et alors qu’elle ronchonnait à l’idée de ne pas se déhancher sur une piste de danse improvisée, les bruits s’amplifièrent, et elle entendit distinctement:

Citation:
A moiiiii ! Lemercoooo ! A moiiii, on attaque votre Maîtresse !


Elle se redressa dans son lit, ses quenottes commencèrent à claquer.

Citation:
LEMERCO, BORDEL ! A QUOI JE VOUS PAYE ?


Elle sortit de son lit, tremblante. Que doit-elle faire ? Chercher le dénommé « Lemerco » ? Courir se cacher dans une armoire ? Secourir son amie ? Dilemme atroce alors qu’elle se rongeait littéralement ses ongles tout beaux. Nouveau sursaut quand elle s’aperçut qu’elle etait encore dans ses appartements. Une idée, une hilluminatiiiiiiiion ! Et vla la Peste, sourire démonique, qui courrut chercher sa trouvaille dans le couloir.

Après un bref moment, elle débarqua dans les appartements de son amie après un BANZAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII digne de c’nom !

Affublée d’une armure de décoration, elle remontait en un tic critique les genoux en avant, l’armure étant bien trop lourde pour son corps fragile. Quoi qu’il en soit, la Chevalière du Corset était là, prête à défendre la Princesse Des Doudous.

Vil maraud ! Prends garde ! Et en un geste théâtrale, elle alla pour dégainer l’épée qui se trouvait dans son fourreau à sa ceinture quand soudain…Nom d’une pipe en bois ! C’est bloqué !

Et après un sourire de toutes ses quenottes en direction du brigand, elle se précipita toujours genoux en avant attraper un tisonnier, et, après un cri Dragonien, alla à la rescousse de la Blonde.

J’arriiiiiiiiiiive Coupiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiineuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh !

Et dans un bruit de ferraille, elle bondit sur l’intrus. Un train en retard ? Assurément mais ça, elle ne le sait pas.
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Lemerco
Je suis vraiment désolé, je... euh j'étais exténué et y a eu ce bruit dans votre chambre... et voyant votre lit... enfin.. voilà

L'explication qui se voulait la plus claire possible fut interrompue par l'irruption impromptue d'une furie qui braillait et gueulait comme un soldat enivré avant une bataille... l'odeur de l'alcool en moins.

Cette dernière la menaça d'abord de dégainer son épée... en vain. L'ironie du sourire eut le mérite d'arracher un grand rire sarcastique à un Lemerco à l'origine embarrassé par les troubles occasionnés.

Mouahahahhahahaha

C'était assurément l'un des rires les plus caustiques et les plus connus de Bretagne. Cependant ce dernier s'évanouit quand la dame en colère saisit un tisonnier qu'elle commença à pointer en direction du Cam.

J’arriiiiiiiiiiive Coupiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiineuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh !


Le sourire de Lem s'effaça quand il se rendit compte qu'elle était sérieuse et fonçait sur lui avec un objet relativement dangereux entre les mains. Pris de surprise, ses réflexes furent néanmoins relativement moins prompts... Il parvint de justesse à attraper le poignard trainant à terre et dans un geste éclair à dévier la trajectoire du coup dont la gravité aurait pu être particulièrement grande. Finalement après ce tintement métallique le tisonnier vint ouvrir superficiellement l'épaule droite de l'ours Balduvien.

WOUAAAAAAAAAARGL GROUMPH

Lemerco ressentit une certaine douleur, et c'est dans un élan totalement irréfléchi qu'il réitéra l'action de la journée... d'un revers de la main gauche il asséna à la nouvelle arrivante une baffe monumentale qui la fit valdinguer à son tour en même temps que le tisonnier qui échappa des mains de la dame et frappa le sol dans un grand fracas sonore... Lem aura eu les deux copines pour le coup!

Bordel vous voulez tous ma mort dans cette... dans ce château ou quoi?!?

Il relâcha le poignard vert de rage et porta sa main libre à hauteur de la plaie sanguinolente. Sentant le flot de sang sous cette main il se tourna vers Blanche, pâlit légèrement à cause de la perte sang moyennement abondante et vociféra non sans hargne

Non je ne vais pas mourir… pas avant d’être allé chercher des puces dans le chemisier de la duduche... Par contre ramenez-moi de l’alcool pour dé.. désin.. désinfec… aaaaaah pour en mettre sur la plaie et une aiguille et du fil pour recoudre cela !!

Pendant ce temps il s’affaira à déchirer un morceau de ses haillons afin de se confectionner un garrot…. Qu’il arrangea avec sa main gauche et ses dents. Puis il se tourna vers la copine de Blanche, et dans un mouvement de tête il soupira et dit dans un dépit volontairement exagéré…

Alala les femmes… quelle plaie !
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Blanche_
[La veille, un salon du château. Blanche, Azenora, et Ken.]

La brune entre. La blonde se lève. Se dirige à grands pas vers son amie, l'entour de ses bras frêles. Puis sourit.
Se retournant vers le public.


Blanche : Oh, Azenora, je suis ravie de te voir !
Azenora : Hiiiiii ! Moi aussi.
Les cris hystériques surprennent l'auditoire qui se demande soudain s'il êest en sureté. Les issues sont elles à droite ou à gauche ? "Suivez les panneaux lumineux". Bordel, et dans le noir, on fait comment ?

Blanche (d'une voix douce) : Tu es superbe, Azenora. Tu as maigri, tu es magnifique.
Azenora (souriant) : Ah oui ? Trugarez.
Après un temps de silence, Blanche pointe des yeux insistants vers la brune.
Blanche : Tu es splendide, Azenora. Tu n'as pas changé.
Azenora, sur le même ton : Ah oui ? Merci.
Après un nouveau temps de silence, elle se retourne vers le public, yeux ternes et grimace déçue.
Blanche (en aparté) : Et moi alors ? Peuh ! Toujours pareil.
Blanche (vers Azenora, en boudant) : Tu as fait bon voyage ?
Après quelques échanges d'usage, elles s'installent sur un fauteuil. Intérieur jour, salon jaune. Des coussins sur un meuble en velours.
Un domestique entre.


[Château Blond, les mêmes, et un domestique]

Le valet : Tous mes respects du matin, Altesse.
Blanche, indifférente : Tu l'as retrouvé ?
Le valet : il était près de votre journal intime, Princesse. Aussi bien caché que dans la piaule d'un garçon. Vous savez, là où se trouve vos machins à fumer, hyper-light, mentholés, que vous fumez à la fenêtre ?
Blanche, rouge : File moi ça, et oust !
Le valet sort, après avoir donné à la blonde un cahier coloré. Elle l'ouvre, se penche.

Blanche : j'ai retrouvé le test ! On se le refait ?
Azenora : Super, vas y.
Blanche : Tu te souviens du sujet ?
Azenora : Non.
Blanche (lisant) : C'était... "Calculer le QR de votre homme".
Azenora : Le QI ?
Blanche : Non, le "QR". Quotient Romantique.
Azenora : Ah. Remarque, logique. Le premier avoisine le zéro, ça aurait été trop facile !
Blanche : Je te mets un rond, moi je suis triangle. Ok ?
Azenora : Ok !
Blanche : alors question 1 : "Vous le connaissez depuis : 3 jours, 3 heures, 3 mois, 3 ans". Heum.. Moi je vais mettre "3 ans", ça fait plus stable. Ça fera plus de points.
Elle écrit.
Azenora : Bon bah... Mets "3 heures".
Blanche : Mais non, c'est ridicule ! Tu vas pas mettre celui que tu as croisé au marché ce matin.
Azenora, d'un ton énervé : OUIII, BON BAH T'ES MARRANTE TOI, MAIS Y'A PAS FOULE ! On peut pas dire, mais je suis pas née avec une cuillère en argent dans la bouche. J'en ai pas tout autour du ventre... On peut pas dire que j'ai le...
Blanche, la stoppant, air de réconfort : Azenora. Le physique ne fait pas tout, rassure toi.
Azenora : ... Le choix.
Blanche, pâle : C'est ce que je dis. Se tournant vers un domestique. Tu l'emmerdes, elle t'a dit "le choix" ! Bon, on met trois heures. Et puis c'est positif, c'est un chiffre rond...

Blanche : Question numéro 2 : "Il est plutôt braies ou chemise ?"
Azenora : Rien.
Blanche : Heu.. Heu... Je mets quoi ?
Azenora : je sais pas, string ?
Blanche (blasée, en aparté) : La pauvre ne pense qu'à la diplomatie et les contrées étrangères... Bon, je mets "braies".
Azenora : Moi je sais pas, j'en ai pas. Heu... Mets "chemise" dans ce cas.
Blanche : Non mais c'est un test sérieux, Aze. Pourquoi tu mets ça et pas braies ? Tu sais pas, tu ne veux pas nous le dire ? Tu hésites ?
Azenora, énervée : Mais enfin, y'a pas écrit "JUSTIFIEZ VOUS" !

Blonde sursaute. La brune se calme. Un valet entre.

[Même décor. Blonde, Brune, valet et petits gâteaux.]


Azenora : Nan mais c'est dingue, Mets "chemise", et c'est tout.
Blanche, hurlant sur le valet : Bordel, tu vas arrêter de la faire chier ? Elle t'a dit de mettre "chemise" ! Il te cherche en permanence, c'est fatiguant...
Blanche : "Vous l'avez dragué dans la rue, chez des amies, en taverne, au travail ?"
Azenora : Je travaille pas.
Blanche, sur le même ton : j'ai pas d'amis.
Ensemble : En taverne.
Le valet dépose deux verres de prune sur la table. S'en va.

Blanche : "Il vous appelle plutôt..."
Azenora : Comment ?
Blanche : "Il vous appelle plutôt..."
Azenora : Non. Jamais.
Blanche : Aze... Non. "Plutôt", le mot, avec un chapeau. Tu sais, l'adverbe pronominal... "Mais où et donc Or ni Plutôt".
Blanche, à nouveau : "Il vous appelle plutôt : Mon ange, mon Canard, Ma puce, Nicole".
Azenora : Comment tu veux qu'il m'appelle Nicole, je m'appelle Azenora !?
Blanche : Mais c'est Nicole pour faire l'exemple, ils allaient pas mettre tout l'éphéméride !
Azenora : Bon, bah il m'appelle pas.
Blanche (boudeuse) : Moi non plus. je capte rien... C'est nul, ce test.
Azenora, prenant à boire : Ouai. La prune, c'est mieux. Et sinon, tes amoureux ?
Blanche : J'ai toujours pas choisi. Il m'en reste deux. Plouf Plouf ? Le premier veut qu'on se marie dans un zouip. Tu parles d'un romantisme...

[Acte deux. Lendemain. Lemerco, Azenora, et une Déesse Blonde.]

M'enfin modérez vos ardeurs, Lemerco ! On est désirables à souhait, mais contenez vos pulsions, Crotte !
Azenora.. Viens ici, muo dunne*. Je vais te protéger.


Elle appose sur la plaie une compresse alcoolisé. ça réveillerait un cheval.

Attention, ça pique un peu.

[* "Ma brune", en gaélique.]
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"Dans mon Monde à Moi, y'a tout plein de poneys, qui mangent des Arcs-en-Ciel et font des cacas Papillons !"
Azenora
CLAC ! Par la barbe d’Aristote, qui qui a osééééééééééé ?

Désarmée, tanguant à droite, pis à gauche, pis à droite-gauche, la Chevalière du Corset s’écroula à terre, vaincue. C’est qu’il était cro fort le bougre, tssss quand j’vous dis qu’il faut apprendre à manier l’épée, et dites pas que c’est dangereux pour la Bretagne, on joue les blondes juste pour pas être trop sollicitées d’aboooooooooooooooooooooooord ! Bref, quoi qu’il en soit, elle zieutait d’un air mélancolique les zoulis macarons qui lui tournaient autour de la tête. Chocolat, Vanille, Fraise, Framboise…

Citation:
Alala les femmes… quelle plaie !


Et même que la Prune, c’est mieux ! Ca donne des petits surnoms, ça se rencontre partout, c’est toujours présent, la Prune est toujours amoureuse. Pfff y’a pas à dire, la prochaine fois, mieux vaut calculer le QI plutôt que le QR.

J’prendrais celui à la Vanille, siouplait !

Reprenant ses esprits, après avoir mangé un macaron imaginaire, la Brune resta à terre, incapable de se relever. Bonté divine, qui qui a eu l’idée saugrenue de forger des armures aussi lourdes ? En plus, c’est laid ! Comment je n’oserais même pas sortir avec ça sur le dos, la te-hon totale, quoi !

Dis-moi ma Blanche, quoi que c’est que ça ? Enfin ce truc, enfin cet homme ?

Ce bougre, ce terreux, ce michant po beau ! Même qu’il m’a fait cro cro mal, et que je vais avoir une vilaine marque toute rouge, qu’il faudra camoufler avec une tonne de poudre. Haaaaaaaaaaaaaaaaaaan et si ça part plus jamais ? Même pas que je sortirais, je vivrais recluse dans un donjon, gardé par un Dragon : La Princesse à la marque rouge. Pffff ! Tu parles d’un surnom, ça craint un max quand même…

Et il fait quoi d’abord ici, ça fait tâche dans le décor !

Ben ouais, faut pas se voiler le teint, c’est un intrus, y’a qu’à voir comment il est fringué celui-là. Dites, y’a moyen de faire un relooking ? Nan parce que là, il a besoin de cours ce M’sieur là, et quoi de mieux comme professeurs que les BB Blondes ? Belles toilettes, coupes trop la classe, manucure à faire tomber à la renverse un paysan. Tiens, en parlant de manucure :

Oh my gooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooood ! Blanche ! Préviens le Grand-Duc, ah nan zut l’est aveugle. J’voulais dire la Duduche, le Juge et le Prévôt ! Qu’il soit mis aux feeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeers !

Montre son doigt, dépité :

Je me suis cassée un ongle...
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Blanche_
[Quelques jours voire semaines plus tard. Même lieu.]

Dans la vie, y'a des urgences. Des ongles cassés, des chevilles foulées, des ours un peu pervers, et des princesses plus prudes qu'elles ne le sont en vérité. Un joli cafouillis chez les Walsh, orchestré par une blonde au bras long, et la voix aigüe.

Bon, vous venez ?

Elle trépigne au bas de l'escalier, mains sur les hanches en matrone exaspérée. Elle l'est, du reste, car l'autre met plus de temps que prévu à se préparer.

Bordel, Lemerco, vous êtes sûr que vous allez savoir vous y prendre ? Je veux les conseils d'un professionnel. On avait dit leçons, et vous êtes en retard ! Où est le professionnalisme ?


Coup de talon sur le sol, et puis la colère la gagne un peu plus. Elle vient d'abimer une paire d'italiennes, vernies et couleur crème, ne se pardonnera sûrement jamais cet excès humoral.
Lemerco ! Ah, mais j'attends toujours !
Je vous préviens ! j'envoie Griet vous chercher, et si vous êtes encore dans mon lit, ça va chauffer !

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"Dans mon Monde à Moi, y'a tout plein de poneys, qui mangent des Arcs-en-Ciel et font des cacas Papillons !"
Attila_caligula
L'Ours, l'Hermine, pourquoi pas un Leu et son Dogue

[Ailleurs, non loin, peu importe le temps, à peu près à ce moment]
Chemin ensoleillé, brise printanière, ambiance bucolique.


- Tu vois Bourgogne, ce n'estpas difficile d'être heureux en ménage.
- Oui mon vicomte
- Toi évidemment tu es laid, gros, vieux et sans fortune...
- A ce propos mon vicomte... y a des arriérés de sold
- ...mais si tu suis ces quelques conseils que je te prodigue gratuitement, alors tout espoir n'est pas vain.
- ... trop bon...
- Les femmes, Bourgogne, sont comme ces montures que nous chevauchons.
- Plaise à Dode que je chevauche plus souvent la Griet que la haquenée.... mais la dodue est fuyante....
- Une patte ferme. Voilà ce qu'il faut. Regarde Blanche,
- L'est bien jolie la future Vicomtesse, vous aviez pas dit en vouloir une plutôt bovine et d'ordinaire laideur, pour pas attiser la flamme des jouvenceaux?
- Ta gueule Bourgogne, et puis elle n'est pas si belle que ça...
- Ben mon cochon!
- ... et elle crie énormément... bref, Je serai heureux en ménage, pour plusieurs raisons. Tu vas voir comme c'est lumineux.
- J'en suis déjà tout illuminé..
- Ta gueule Bourgogne, donc, première raison, les titres bien sûr. Qui ne rêverait pas de devenir la Vicomtesse de St Pardoux, Baronne de
- ... ou madame la sergent ? Ça impressionne pas trop les ribaudes, qui se foutent de moi en m'appelant Mon Gros Colon.
- Ta gueule Bourgogne, avec les titres, l'abondance, une vie dans le calme, le luxe et la volupté..
- Z eêtes tellement fauché que vous me payez plus mon dû... tout passe dans vos lubies marinières... Si vot'Mère savait ça...
- Ta gueule Bourgogne, ensuite la prestance. Je suis dans la fleur de l'âge, a peine 18 print
- Vous graillez plus, dormez encore moins, passez vos nuits à surveiller le chantier, courir les bois, gueuler contre l'Ophidité. Z avez le poil terne, l'oeil glauque, vous boitez depuis le Périgord, courez même plus la gueuse, moi j'dirais qu'y faudrait que j'me trouve un nouveau maitre avant 6 mois...
- Ta gueule Bourgogne, enfin, et là, même toi, c'est à ta portée, elle doit savoir dès le premier regard qui est le Boss.
- Boss? Contraction de Beau Gosse?
- Boss, patron, maitre, patron est trop bourgeois, maitre trop scolaire, Boss convient. Ça laisse entrevoir les conséquences à tout manquement à son autorité.
- Oui Boss
- Tu l'honores rapidement pour assurer descendance, après tout, elle est là pour ça. Toi aussi du reste.
- Moi? J'oserai jam
- Ta Gueule Bourggne, Tu la bats un peu, pas trop, pour prévenir toute sotte idée de rébellion. tu lui donnes nombreuse suite -EXCLUSIVEMENT FEMININE ET INGRATE DE NATURE- point essentiel, des Teutones par exemple, ou des Frisonnes, Et lui dépêche une bonne Abbesse percluse de douleurs propres à la rendre acariâtre qui lui fera entrevoir l'Enfer à chaque pas qu'elle fera.
- Ah ben là vous êtes servi. La vieille Taupe, vot'future belle mère... on dirait qu'elle se déplace jamais sans ses tenailles d'inquisitrice...
- Bourgogne, ai je l'air d'une Marquise Angloise?
- Euh... non Vicomte pas vraim
- A quel moment t'ai je donné l'impression de faire salon?
- Euh
- ALORS FERME LA! BORDEL! On arrive chez les Walsh et je ne suis pas encore prêt psychologiquement!!!!
- Uh uh!
- Ta Gueule Bourgogne!

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Lemerco
Lemerco se prélassait de lanière éhontée dans le lit de la Wesh wesh. Lui qui était habitué à dormir à même le sol, sur une paillasse improvisée, il appréciait le confort d'un grand lit luxueux. "Cette opulence me plait bien, il faut vraiment que j'épouse une noble!" se dit-il. Petite pensée qui vagabonda du coté de Goven, puis petit soupire qui marqua sa fin. Ce n’est pas qu'il s'ennuyait chez les Wesh wesh, mais la vie de château avait un certain impact sur Lem. Il était moins rustre, moins sauvage, moins rustre, et se surprenait parfois à développer des aspirations de noblesse... Tout d'un coup il se redressa et mima un profond dégoût. Faut pas charrier. Il connait pas mal de nobles, et même si il en aime bien, jamais il ne désire pas être comme eux. C'est viscéral. Il se massa la tempe droite à l'aide de son majeur, puis se frottant la barbe il scruta la chambre.

Mmmmmm, j'y ai même pas pensé...

Il regarda ça et là, ouvrait tiroirs et armoires sans honte aucune comme s'il cherchait quelque chose.

Voyons quel genre de dessous porte la blondinette!

Il finit par tomber sur ce qu'il cherchait. Après avoir poussé un "oho" de ravissement et un "Waaaaa" d'extase, il commença à en sortir avant de les regarder plus en détails et de les jeter sur le lit.

Ahem

Lemerco se frottait la tête avec un de ces dessous quand il fut surpris par le maître de maison. Il tacha de gommer cet air débile plaqué sur son visage, puis arrivant finalement un air sérieux, il se rapprocha de l'homme d'une démarche chaloupée.

Oui messire? Vous désirez?

Ma maîtresse vous demande, et je ne pense pas qu'elle appréciera votre...

Tatata

Lemerco coupa la parole net au bougre. L'air malicieux il tendit sa main droite à l'adresse du maître de maison et déposa le dessous qu'elle tenait sur l'épaule de son interlocuteur.

Moi j'apprécierais pas que vous alliez cafter. Et je vois à votre regard pervers et obscène que vous enviez mon audace. Alors cadeau, et pas un mot! Elle en a tellement qu'elle remarquera rien.

Mais non mais...

Pas de remerciement mon vieux! Entre coureur de jupons faut bien s'aider. Petite tape amicale et avant que l'autre puisse enfin répondre, il sortit en courant tout en disant :

Et n'oubliez pas de ranger....


Il rejoignit au pas de course une Blanche qui visiblement s'impatientait. Elle tapait des doigts sur la table et semblait vraiment furieuse de voir son garde du corps mettre de plus en plus de temps à justement venir garder son corps. Décidément, il s'attirait pas mal de foudre en ce moment, et avant que cette fois-ci il en prenne pour son grade, il prit en premier la parole avec précipitation.

Grande nouvelle ma noble blondas euh blonde, aujourd'hui je vous apprend la lutte!
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Blanche_
Il en avait mis, du temps ! Assez pour qu'elle trouve l'occasion parfaite pour aller fouiner du coté de ses affaires à lui. Car elle était bien curieuse ; vilain défaut s'il en est, qui la poussait inlassablement à quérir informations dans les chambres de ses domestiques.

Psssst ! Griet, tu fais le guet !
Et comment qu'vous dis, s'il se pointe ?
Imite le cri du moineau !
Meuuh Madame ! Ça fait pas de bruit, les moineaux !
Bon, bah adapte toi, alors. Innove !


Elle avait poussé la porte, là où s'entassaient les vêtements inutilisés, les draps propres et vides. Car il préférait dormir dans son lit à elle, et la forcer à gagner d'autres appartements. La vie était injuste... Et elle peu explicite.
En exprimant à Lemerco son désir de défendre son lit, et d'empêcher un quelconque prétendant d'y entrer, elle n'avait pas prévu qu'il prenne sa demande au pied de la lettre. Damned.


Mais c'est énoorme ! dit elle en soulevant dans les airs des braies parachutes qui retombent au sol dans un bruissement de lin vieux.
Griiet ! Tu crois que tout est proportionnel ?
Elle plonge un nez curieux entre les jambières, le ressort retroussé et outré par ce qu'il y a trouvé.
Beuurk ! Ça pue !

M'enfin Gwenn, que faites vous ?
J'eenquêête ! C'est pour vérifier la moralité de mon personnel, tu vois.
Cuiiiiii !
Ouip ?
Cuiiii-cuiiii-cuiiii !
QUOI, BORDEL ? Sois plus claire !
pssschhhhtch'estluiquiviiiient !


Elle sort de la pièce l'air de rien, pièce de tissu dans les mains qu'elle cache derrière elle en brillant de discrétion. Comme quoi, c'est habitude en Bretagne...*
Heum. Demat.
Une main qui se glisse derrière l'oreille, réajuste une mèche blonde. Et cherche à ralentir ce battement de cœur accéléré et coupable, peut être aussi un peu la déferlante d'observations innocentes. Gros. Gros. Gros. Oh mon Dieu, ne regarde pas par lààà !

Blanche, ou le vol parfait.
J'ai rien fait ! Ne me regardez pas comme ça. Rien du tout. D'ailleurs j'avouerai rien.
Et Griet, complice idéale.
Bien sûr ! Mais moi, j'ai vu un homme à l'allure suspecte s'introduire dans vos quartiers, et en repartir avec un vêtement d'une grande valeur.
Elle prend un air de grande inquisitrice.
Sûrement l'une de vos mauvaises fréquentations, jeune homme.

La donzelle s'approche de son domestique, ou le semblant de garde du corps qu'elle a. Dont elle n'a plus besoin, mais qu'elle garde pour le plaisir.
Des yeux, hein. Plaisir des yeux.

Lutte ? Pas besoin. Je maitrise tous les corps à corps. Ce serait du temps perdu, pour vous comme pour moi.
Et si nous faisions du coloriage, à la place ?


Derrière sa maitresse, la grosse qui s'agite soudain. Crise d'épilepsie ?
Ou peut être simplement un moyen de lui transmettre un message urgent : "Ôte moi ce porte-jarretelle froufrouté qui pendouille le long de ton col !"


[* Copieuse de Salomé ]
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"Dans mon Monde à Moi, y'a tout plein de poneys, qui mangent des Arcs-en-Ciel et font des cacas Papillons !"
Lemerco
Du coloriage...

Elle en avait de bonnes la Wesh wesh. D'abord confus de par sa tentative ratée de larcin de dessous... "Oooooooh bad!" soit dit en passant... il se rendit rapidement compte que quelque chose clochait chez la patronne.

Du coloriage... et en plus elle semble cacher quelque chose derrière elle!


Oeil suspicieux, regard inquisiteur, il adopta une attitude faussement détachée afin que l'hermine tombe dans son piège et lui révèle par la même occasion l'objet de son forfait.

Du coloriage, oui bien sur. C'est très passionnant et pile de notre âge! Quand je raconterai cela à ma muse ça va l'amuser ne m'abuse!

Petit sourire détaché, il s'étira. Puis posant ses deux mais dur la tête, l'air cool, il poussa d'une voix volontairement nonchalante :

Bien bien allons-y

Il feint de se retourner, puis finalement s'intercala plus rapide que l'éclair entre les deux afin de voir ce qu'elle cachait. Elle saisit le vêtement et le porta à hauteur de ses yeux. Il renifla... aucun doute possible...

Hey! Qu'est ce que vous fichez avec le bavoir de Barnabé! Barnabé étant mon chien au fait!

Dans la tête de Lem, plusieurs scénarios défilaient.

Scénario 1 : Elle fouillait dans ses affaires de manière innocente, tomba sur ces vieux dessous reconvertis en bavoir pour clébard, sans se rendre compte de la nature première du produit. Soumise à un haut-le-coeur en raison de l'odeur, elle décida de la faire laver... Sauf que je suis arrivé avant et interdite de vouloir me faire part de ses bonnes volontés... par pudeur qui sait, elle le cache.... Non non non scénario nawak!

Scénario 2 : Elle fouillait dans ses affaires de manière innocente et tomba sur ces dessous. A la fois fascinée et écoeurée par l'odeur de ce qu'elle croit toujours être des dessous en activité, elle s'est dit qu'elle ferait mieux de les laver. Sauf que je suis arrivé avant et interdite de vouloir me faire part de ses bonnes volontés... par pudeur qui sait, elle le cache.... Mouais peu convaincu...

Scénario 3 : Folle de mon corps, elle était en quête d'informations entrejambiales, ce qu'elle trouva, et s'extasiant sur la taille du vêtement malheureusement étiré par la mâchoire imposante de Barnabé lors de ses jeux, elle fut surprise par mon arrivée. Prise au dépourvu elle cache le vêtement dans son dos.... Parfait ca!

Maintenant quelle suite à donner à cette histoire...

Si vous voulez je vous donne celui que je porte en ce moment tant que vous y êtes!
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Attila_caligula
[Quelque part dans les murs, une entrée, un hall ou un couloir]

- BLANCHE!
- Vous voulez que je vous annonce mon vicomte?
- A ton avis Bourgogne, je fais quoi là? BLANCHE!


Un roquet rose et ayant accédé à une certaine notoriété en bretagne arrive face aux deux hommes, s'immobilise à quelques pas de ceux ci, les dévisage tour à tour, battant du pompon en fixant Boourgogne, grondant sourdement en passant sur le vicomte.

- Ah! la petite horreur rose! comment s'appelle-t-il déjà?
- Vous l'avez nommé Ken je crois... de mémoire.
- Sûrement pas. Caine est bien trop noble pour cette horreur. Et puis est ce que ça ne veut pas dire quelque chose en breton?
- Clebs je crois...
- Passons... Keeeen viens là mon pépère... c'est un mâle au fait?
- Vos bottes devraient s'en souvenir mon vicomte.
- Ah oui bordel, la petite ordure..."
Le vicomte s'accroupit, la mine patenôtre et la patte tendue. 'C'est un bon toutou ça.. mais oui! Mais oui! Un bon pépère à sa mémère.. elle est où la mémère? Elle est où?
- Mémère? Euh..'
Bourgogne jette quelques coups d'oeil angoissés aux différents pas de portes, craignant de voir une Blanche Mémère, ou pire, sa daronne Inquisitoriale, pointer son museau avec à propos.
Le cabot frisé et rose montre des dents ridicules mais néanmoins pointues, s'approche de la patte gantée et la flaire avec méfiance.



- Brave petit animal, c'est vrai qu'on pourrait s'y attach.... AÏE ! CETTE SALOPERIE D'ENGEANCE D'ANIMAL CONTRE NATURE M'A BOUFFE! MA HACHE!

Le Vicomte n'attend pas, décroche une belle épée d'un faisceau joliment présenté et entame un moulinet aussi meurtrier que bon pour la circulation (du sang, de l'air).


[KEN]


Wuf... le gros... gentil.. odeur de jambon et de sueur... boooon.... Le poilu.... vilain... odeur de fauve... de foutre et de sang... Excitant.. mordre....

ZOUF!

Vilain manier gros truc odeur qui pique... pas lancer pour jouer, balancer pour taper... VILAIN! GRRR

ZOUF!

KAÏ KAI¨!
Gros truc couper jolies boucles.. Maman furieuse... retraite... Chercher petit macaron sous gueridon.. booooon! Pipi discret personne dit rien!

Vilain pas voir, trop furieux... odeur de sueur... Oh Excitant... Fesse devant!




GNAP

- OUAILLE BORDEL !
_________________
Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Blanche_
QUOI ? VOUS PORTEZ UN BAVOIR, VOUS AUSSI ?

Elle sursaute, esquive très peu discrètement pour éviter de devenir aussi rouge que ses géraniums. Car ils sont rouges, oui, autant que les lèvres de leur propriétaire, que ses pommettes quand on la met mal à l'aise, ou encore qu'un homme lui lance une perche un peu imprévue.
Lemerco, c'est comme... Un grand frère. Un ami, un soulard un peu rustre, surtout poilu donc repoussant, mais à l'humour débordant qui ne manque jamais de la faire sourire.
Jamais rire ; le rire est réservé à un autre. Autre qui arrive, d'ailleurs, avec autant de discrétion que le chien qui revient, queue entre les jambes, pour quémander réparation à l'outrage qui vient de lui être infligé.
3 consonnes, et 3 voyelles, qu'elle se murmure à son oreille tandis qu'elle le sent arriver. Le poids de son absence qui se soulève doucement. Effacés, les reproches silencieux et durs, la perfide jalousie qui la ronge.
Il est de retour !
Chaque lettre l'émerveille ; mais c'est son aura qui l'ensorcelle. Sa force, brutale et violente, qu'elle clôt sans effort dans la plus simple des serrures.

Le L se mêle au A, au I, comme il se lie au B, et à son A. Elle a l'air d'un ange, souriante comme jamais, à jaillir devant lui dans un éclat de rire. A jouer l'indifférente devant son compagnon poilu et gueulard, mais c'est un petit démon. Diablesse du bout des hanches, qui saute au cou de son leu pour y déposer toute sa joie de le revoir.

Attila !

Regard de velours quand elle se hisse sur la pointe des pieds pour être à sa hauteur. Et qu'elle saisit avec douceur sa main pour la poser dans le creux de ses reins.
Oh, que c'est indécent ! Que c'est mal !
Le mal la ronge, c'est évident. Parce qu'elle aime ses lèvres au goût de miel, son odeur de sang et de sueur. Peut être parce qu'elle l'aime tout court.


Je vous présente mon protecteur, Lemerco. Le fiancé d'Azilliz.

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