Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8   >   >>

[RP] Que la Bête meure...

Karlpet
Il n'en pouvait plu, dans sa tête cela relevait de l'exploit malgré qu'il ne faisait que mettre un pied devant l'autre assez rapidement depuis peu de temps. Il savait qu'il serait en retard, il n'était jamais à l'heure. Il avait pris connaissance de cette traque juste avant de rentrer dans le BA et le temps de saluer Moulins il était déjà en retard. Karl courait à toute vitesse, passant les pâtés de maisons les uns après les autres.
Arrivé en bas des rempart il aperçu Frances ainsi que quelques autres personnes. Karl avala sa salive, déçu de son retard, déçu de comprendre que son village ne pouvait pas compter sur lui, déçu d'avoir dit qu'il irait en temps et en heure, déçu de lui-même. Il s'arrêta pour demander son chemin à Frances qui lui expliqua qu'ils étaient partis devant il y a de ça quelques minutes.
Il repris sa course jusqu'à la lisière puis s'arrêta quelques secondes. Il regarda tout d'abord le ciel et repris fortement son souffle, puis son regard se porta sur la neige où l'on pouvait voir une multitude de trace de pas d'hommes et d'animaux qui se séparait en trois. Il se remit à prendre la route s'enfonçant dans le bois avec comme unique équipement son bâton. Il était seul et une fois de plus la concentration lui faisait défaut. Il était dans ses pensées en se posant les mauvaises questions "Pourquoi je suis là tout seul ? je ne peux même plus revenir en arrière... Si je parviens à les rattraper à quoi vais-je leur servir ?" dans un léger soupire il tenta de se replonger dans l'exploration de la forêt. C'était la première fois qu'il y venait. La bête vivait ici bien avant que Karl n'ai rejoint Moulins.
Au fur et à mesure qu'il avançait il ralentissait son pas. Des hommes étaient passés par là il en était sûre.
Karl accéléra légèrement pour tenter de gagner du terrain, il savait que son déplacement n'avait malheureusement rien de très furtif mais il y travaillait au mieux. Il esquivait tant bien que mal les branches sur son passage en suivant les traces de pas. Le jeune homme était complètement essoufflé et dû s'offrir une pause à la vue d'un cadavre sur le sol. Il appuya sa main sur son ventre et détourna les yeux. Karl repris son chemin bien plus lentement, l'image du corps en tête, c'était la première fois qu'il voyait un mort et celui-ci ne devait pas faire parti des plus beaux. Il devait tout de même avancer, rattraper le groupe devant lui.
Il avait froid aux pieds à force de courir dans la neige et le léger vent qui traversait la forêt lui gela les os, mais un large sourire réussi tout de même à venir se former sur ses lèvres. Devant lui il y avait quelques personnes qui avançaient, armes à la main, tous dans la même direction. Il se rapprocha rapidement de la fin du groupe pour signaler sa présence avant de remonter jusqu'à Arthur qui était tout devant. Lorsqu'il croisa ses amis il leur adressa un léger sourire très nerveux.

-Arthur... je suis désolé du retard, je ... je peux me joindre à vous ?

Il tenait son bâton fermement dans les deux mains.

- je crois que j'ai eu de la chance, rien ni personne ne m'a suivi. ... Merci Aristote
Guy_kdr
Calme. Tout est calme, autour, sauf l'esprit des hommes.

Ils avancent. Doucement, avec précaution, le crissement des bottes sur la neige berçant leurs oreilles d'un léger froufrou.

Boten les a rejoint quelques minutes plus tôt. Guy l'accueille comme il se doit, il apprécie le Brigadier Thiernois, qui bien qu'il sorte à peine de l'adolescence fait un militaire sur lequel on peut compter.

Leur équipée ne voit pas qu'à une centaine de mètres sur la gauche, le groupe d'Arthur a marqué l'arrêt en découvrant un cadavre affreusement mutilé. Par contre, le groupe des pisteurs est bien en vue, les chiens en première ligne tâchant sûrement de débusquer quelque effluve rémanente sur le sol neigeux.

Soudain, le Sénéchal s'arrête et lève le bras derrière lui pour signifier au groupe d'en faire de même. Sur la droite, un bruit de course et de branches brisées, presque imperceptible, a attiré son attention. De plus en plus audibles, les bruits se rapprochent. La bête les attaquerait-elle de front ?


Séééééé.... Sénéé.. Sénéchal ! Compagnie !

Un soldat ! L'uniforme apparaît entre les branchages, tronqué, impossible de distinguer l'identité du soldat car arrivé à quelques mètres d'eux, il fait volte face, rejoint par ce qui le menace, quoi que ce soit.

Et au cri bestial qui s'élève au premier coup d'épée du soldat, le haut gradé comprend.


Des loups !

Le temps d'un battement de coeur, dans un unique geste souple, la lance du Sénéchal est jetée, et sa grande épée, "Féale", tirée au clair.

Et alors qu'il fond déjà sur l'animal le plus proche, son cry de guerre, prononcé pour le première fois depuis son anoblissement, retentit dans l'air hivernal.


Ensemble, pour l'honneur !!!!

Le grand loup gris bondit sur lui et comble instantanément la distance qui les sépare, passant sous l'allonge de son épée. Trop prêt pour être embroché, le loup vient s'écraser sur le gantelet de maille du militaire lancé en avant dans un coup de poing puissant.
A peine le temps d'entendre le couinement qui en découle que Féale plonge franchement, à la verticale, dans la fourrure puis la chaire, transperçant le loup comme on plante un clou.

Comme lors de chaque combat, le temps est comme suspendu, les gens se mouvent au ralentit pendant que les sens de Guy lui dictent le moindre de ses gestes.
Il voit l'infirmière Malvinas décapiter un autre loup et se pencher sur le soldat, qui s'avère être Jehan. Un Thiernois, lui aussi.

Les deux loups restants ont réduits à silence par d'autres.

Le Soleillant rengaine sa lame et baissant le regard en direction du fourreau, aperçoit le sifflet qui pend autour de son cou.

Prévenir les autres. Après s'être assuré que c'était bien le cas d'un regard circulaire, il lance en direction de l'est.


Tout va bien !
Des loups. On poursuit !

_________________
Arthurdayne
Ils avançaient, la tension était plus palpable à chaque pas. Arthur n'avait pas laissé aux autres le temps de s'appesantir sur la découverte du cadavre. Il fallait avancer, ne pas regarder en arrière. C'était comme ça que naissait l'hésitation, et que venait l'erreur. Et là, dans ces bois profonds, entourés d'on ne savait quoi au juste, la moindre erreur pouvait s'avérer fatale.

Soudain, comme tout le groupe, Arthur s'immobilisa. Un cri avait retenti sur leur droite. Au niveau du groupe de Guy. Suivi d'un hurlement de loup. Aucun doute là dessus.

Instinctivement, Arthur avait saisi une flèche dans son carquois et bandé son arc. Il attendit, tous les sens aux aguets. D'autres cris, d'autres hurlements leur parvinrent. Mais pas de coup de sifflet. Tous les muscles tendus, deux doigts repliés sur la corde de son arc, flèche pointée vers le sol, mais prête à jaillir, Arthur attendit encore quelques secondes. Les bruits du combat se calmèrent très vite. L'attaque n'avait pas du être trop importante. Une poignée de loups, à en croire les sons qui leur étaient parvenus. Mais rien de plus... effrayant, sans quoi, le sifflet aurait déchiré le silence des bois, ou bien le combat aurait continué davantage.

Il jeta un coup d'oeil sur ses camarades. D'autres, comme lui, avaient l'arme au poing, prêts à foncer porter secours au groupe de Guy. Mais le troisième groupe, celui du chasseur, était plus proche. Arthur en était encore à se demander s'ils devaient se rapprocher du groupe de Guy pour savoir si tout allait bien, ou s'il valait mieux s'en tenir au plan de départ et ne pas prendre plus de risque que nécessaire quand un bruit de broussaille attirait son attention, vers l'arrière du groupe. Il tourna la tête, pointa son arc et...

Découvrit Karl. Il relâcha son souffle ainsi que la tension de l'arc.


-Arthur... je suis désolé du retard, je ... je peux me joindre à vous ?

Karl avait les mains serrés sur son arme, un bâton.


- Je crois que j'ai eu de la chance, rien ni personne ne m'a suivi. ... Merci Aristote...

Oui, tu peux te joindre au groupe... Mais ne le quitte sous aucun prétexte... Je ne sais pas si c'est Aristote qu'il faut remercier, mais en tout cas, tu as eu une sacrée chance de nous rattraper sans rencontrer de problème...

Il jeta un coup d'oeil sur les autres. Il ne manquait personne à l'appel. Son regard resta un peu plus longtemps posé sur Aube. Puis il reporta son attention sur la forêt. Vers le groupe de Guy. Rien de nouveau à signaler par là bas. Si Guy ou le chasseur avaient eu besoin d'aide, ils auraient utilisé leur sifflet. D'ailleurs, la voix du sénéchal lui confirma que tout allait bien.

Tout va bien !
Des loups. On poursuit !


D'un mouvement de tête, il indiqua à son groupe de reprendre la marche. Mais il garda son arc en main, et une flèche encochée. Si des loups traînaient dans les parages, mieux valait pouvoir réagir au plus vite.
_________________
"Je vivais à l'écart de la place publique
Serein, contemplatif, ténébreux, bucolique."
Riggins
Tim entendit malvi et senechal qui criait qu'il y avait des loups.
Il sortit son épée et s'elanca vers les loups.
Les loups, betes intelligentes, virent qu'ils n'auraient pas le dessus aujourd'hui. Après quelques grognements et du sang versés par la lame de malvi et de guy. Les loups retournerent dans les broussailles de la foret.
_________________
--Creuse
Voilà un bon moment qu'ils étaient partis, et pas encore de nouvelles. Après sa "mésaventure" de l'autre jour, Créüse avait trouvé préférable de se tenir à l'écart de la forêt. Ce qui avait fait son malaise était toujours là, bien qu'atténué. Et tout ce quelle sentait maintenant c'était que rien n'était encore terminé. La menace pesait toujours sur Moulins.
Elle n'avait pas pu s'empêcher de faire un détour par la lisière de la forêt, trop curieuse de savoir où cela en était. Bien que la jeune femme savait avoir fait le bon choix, elle regrattait un peu de ne pas les avoir accompagnés. Ils avaient eu des renforts, mais peut être qu'elle aurait pu les aider. Enfin pas elle, son... sens. Sans trop savoir pourquoi, elle s'assit sur une pierre face aux arbres et attendit. Peut être qu'ils passeraient par là à un moment où un autre et qu'elle pourrait se joindre à eux.

Un craquement. Certainement le vent, la bise soufflait depuis plusieurs jours déjà. Un courant d'air froid la traversa, comme un avertissement. Elle n'en prit pas compte. La chose ne s'aventurait pas jusqu'en lisière.

Un deuxième. Créüse haussa un sourcil et fixa la direction d'où provenait le bruit. Il y avait quelqu'un, le vent ne faisait pas autant de bruit. Elle s'attendait à voir à chaque instant un soldat émerger de la forêt...
Legowen
Le gris se détache de la forêt pour un cours instant, avant de s’y plonger totalement dans quelques minutes .
Pendant que Guy aidé d’un autre soldat distribue vêtements et nourriture , palliant ainsi les oublis de certains, elle se dirige vers Illuin . Il est temps d’aller chercher ce qu’elle a pris la précaution d’amener , ceint autour de sa taille , sa ceinture spéciale chasse comme elle l’appelle
Ceinturon où elle a accroché sa bourse de cuir, une gourde d’eau fraiche , par ce temps, pas de crainte qu’elle se réchauffe , les rejoint une dague et un silex .
Son carquois à l’épaule par-dessus sa veste fourrée , après un caresse sur le chanfrein de l’étalon, un léger « sois sage « , elle empoigne son arc et rejoint les groupes pour s’apercevoir qu’Any n’est toujours pas arrivée . Elle espère qu’il n’est rien arrivé de fâcheux à son amie


Les soldats prévus dans le groupe d'Anyenka suivent les ordres de Messire Savary ici présent et collaborent avec ses pisteurs.

Une courte hésitation, il lui a dit , tout à l’heure , Soldat, si nous partons avant l'arrivée du Sénéchal Anyenka, vous resterez avec moi...

Mais elle fait aussi partie du groupe de la Sénéchale , des pisteurs , elle a d’ailleurs pris vêtements et matériel en conséquence . Elle ne veut pas non plus de traitement de faveur , elle a intégré la COBA , est soldat comme tous les autres , comme lui
Oh bien sur qu’elle le comprend puisqu’elle ressent la même chose, qu’elle le voudrait à 300 lieux de là mais au moins ils sont ensemble , enfin presque . Et ceux qui les entourent aussi ont bien l’intention de vendre chèrement leur peau

Comme elle voudrait , alors qu’ils sont proches l’un de l’autre, l’être encore plus, l’étreindre au moins avant ce combat imminent , car elle n’en doute pas , ils la trouveront la chose qui hante les lieux ,à moins que ce ne soit elle ……qui les trouve

Après un regard vers ses amis , un échange Gris Azur où tout se dit, Leg se dirige donc vers le groupe de chasseurs pour rejoindre leur chef et se mettre sous ses ordres et la troupe s’ébranle pour se retrouver sous le couvert des arbres

Et cette forêt qu’elle connaît , ces chemins si souvent parcourus , ces arbres dont le feuillage bruisse sous le murmure du vent comme une longue complainte racontent autre chose aujourd’hui

Un silence pesant qui la fait paraître sombre et inhospitalière , où les longues branches dépourvues de feuilles en cette saison boréale , se rassemblent et s’emmêlent comme si les arbres voulaient mutuellement se protéger , de quoi ? de la meurtrissure de l’hiver , des morsures du froid , des rongeurs qui , pour tromper leur faim détachent leur écorce en grands lambeaux chaire ligneuse ?
ou de quelque chose de plus obscur ? sensation impalpable de crainte et de détresse qui la prend à la gorge et la fait poser une main sur le tronc proche d’elle
Un brusque bruit d’ envol , comme étriqué , qui ne dure qu’un instant , juste pour gagner la cime d’un autre et se planquer tout en haut dans une fente entre deux branches . La forêt a peur et se resserre sur elle-même
Refuge malgré elle de l’ignoble

Ils avancent pas à pas , aux aguets , leur groupe au milieu des deux autres . Elle s’est arrangée pour être sur l’un des bords , en contact visuel avec l’un des piqueurs .Ils sont arrivés aux arbres calcinés et devant les squelettes noircis des arbrisseaux , le gris se fait sombre , évoquant un jeune visage souriant à la vie , qui ne savait qu’ un jour d’hiver il s’éteindrait sous les crocs d’un monstre
Discrètement elle se signe , adressant pour son amie une courte prière à Aristote . Machinalement sa main se pose sur le pendentif offert un certain soir et qu’elle ne quitte plus . Alors la magie de cet instant un peu à part qu’il évoque opère et la réconforte

Ils avancent . Main gauche enserrant le bois de l’arc à la douce texture de l’if , oreilles tendues au moindre bruissement .Mais la forêt se tait, du moins pour le moment
Yeux aux aguets . Les chiens près d’eux tirent sur les laisses , aucun jappement mais la truffe à l’affut d’une odeur , une particulière , sauvage et musquée car si la peur a une odeur , la barbarie en a une aussi . Ils ont tourné , museau au ras de terre en cet endroit où la mort a frappé , mais trop de personnes ont piétiné le sol, laissant un fouillis inexploitable et ils sont repartis , droits devant eux , suivant le chemin qui s’enfonce toujours un peu plus vers le cœur

toujours un peu plus vers l’horreur ……………..

Comme pour les mettre davantage dans l’ambiance , Leg qui est en vue du groupe des piquiers , entend ces hurlements si caractéristique des loups en chasse , manquait plus que ça
Un appel , un bref combat à sa droite , les plaintes de bêtes blessées à mort puis le calme
Savary a fait signe à leur groupe de s’arrêter , nerfs tendus à craquer la jeune femme attend , elle doit rester, ne pas bondir , les ordres , et puis le sifflet n'a pas résonné ...... la voix chaude de Guy la délivre


Tout va bien !
Des loups. On poursuit !


Pousse un profond soupir de soulagement , et continue
_________________

Ex- Connétable (x4) / Douanière réserviste
Jehan
Une trace rouge, ornant sa ceinture abdominale. Le loup qui l'avait percuté n'y était pas allé de main morte. Mais sa tête ne tarda pas à rouler non loin de Jehan. D'autres couinements de douleur s'élevèrent dans la foret, et le sol terreux fut rougi par le sang.

Une infirmière se pencha sur lui. Sa bouche s'ouvrait et se refermait, formant des bruits que Jehan était incapable d'identifier. Encore étourdi par la violence du choc, il n'avait en fond sonore qu'un long son aigu qui lui déchirait les tympans. Seul sa vue fonctionnait encore, lui offrant la vision d'un corps de loup séparé de sa tête. Jehan tourna la tête. Son ventre le tiraillait encore. L'infirmière maîtrisait tous ses gestes. Elle nettoya, puis pansa la coupure béante ou quelques gouttes s'écoulaient encore.


Ca va ce n'est pas trop grave messire

Jehan émergea entièrement. Il cligna des yeux plusieurs fois et contracta tous les muscles. Tout fonctionnait normalement, à son grand soulagement. Quelques soldats vinrent l'aider à se remettre debout. Ses bras, ses jambes et son visage étaient labourés de coupures superficielles.


- C'est... C'est bon. Merci, je crois pouvoir marcher.

Jehan fit quelques pas, ses jambes tremblèrent, mais tinrent bon. Son ventre continuait à le faire souffrir, donnant l'impression qu'on le poignardait avec la même précision à chaque pas. Quelques mouvements encore, et il parvint à récupérer son épée tombée dans les fougères. Pour une entrée en héros, c'était plutôt raté...

_________________
--Savary
Le soleil immaculé dominait le bois, cet endroit même où les arbres étaient calcinés, s’étouffant légèrement au fur et à mesure qu’ils s’avançaient, s’engouffrant dans la pénombre.
Quelques rayons tentaient de percer les branchages qui se resserraient au dessus de leurs têtes, diffusant une lumière froide entre les branches nues des arbres gelés.


Tout va bien !
Des loups. On poursuit !


Un signe de tête, puis le bras élancé en avant leur ordonnant de reprendre leur marche. Ils poursuivaient, reprenant leur progression silencieuse d’un pas lourd, leurs bottes s’enfonçant dans l’épais manteaux neigeux qui recouvrait le sol. Avec toute cette neige qui était tombée la veille, ils auraient certainement plus de mal encore à entendre la bête arriver si par malheur elle se décidait à venir les attaquer. Difficile seraient d’entendre les branchages craquer sous ses pas… Savary comptait bien sur la vigilance des soldats et des chasseurs qu’il avait sous sa garde pour se préparer à une éventuelle attaque.

Alors qu’ils progressaient, les chiens toujours à l’affût de la moindre effluve, truffe remuant le sol, se mirent à l’arrêt.

Arrêtez-vous ! avait-il murmuré, posant ensuite un doigt devant sa bouche.

Qu’avaient-ils repérer ?
Une main porté près de son oreille, il écoutait, se faisant attentif aux moindres bruits de la forêt.
Pour le savoir ils leur fallaient avancer encore, continuer.
Le regard tourné sur ses hommes, d’un geste ils leur demanda d’avancer et de rester prudent.
Tous était prêt à riposter, les mains enserrant leurs armes.


Pas un son, puis finirent par se distinguer quelques bruits.
Au loin, naissait une silhouette, pas celle à quoi ils s’attendaient. Le brocart solitaire avançaient d’un pas serein et léger, l’humidité des lieux posant de minuscules éclats de givre sur son dos. Le jeune chevreuil baissa le museau pour flairer le pied d’un arbre, quand un grondement sourd se fit entendre.


Savary et ses hommes surpris, armèrent rapidement leurs arcs. Le regard posé sur l’animal, tête relevée, oreilles dressées, les pattes nerveuses, il était apeuré.
Gardant son calme, Savary ordonna à ses hommes de légèrement se déporter sur sa gauche, endroit d’où s’élevaient des bruits étranges. Il guetta les buissons noirs d’ou s’échappaient des soupirs rauques et irréguliers, comme des plaintes d’un animal à l’agonie.
Etrange sentiment qui le parcouru alors, qu’est ce qui pouvait bien se tenir cacher ? La bête ? Elle qui jusqu’alors n’avait attaquée que des humains se rabattrait-elle sur la chair animale ? Puis, une masse lourde s’en extirpa, traînant à terre. Deux étincelles argentées allumèrent son regard. Le chevreuil, toujours présent se mit à trembler, les narines frémissant à l’odeur du sang s’écoulant des plaies du prédateur affaibli. Lorsque ce dernier bougea ses pattes énormes, bombant le dos, le chevreuil bondit et disparut entre les ombres du bois.


Les crocs et les pupilles humides, l’animal força ses pattes avant à le soutenir et se mit sur son séant. Il se dressa de toute sa taille mais le sang jaillissait littéralement des plaies profondes striant ses flancs et son dos et lui arrachèrent un hurlement de douleur et le firent s’écrouler au sol. Cinq doigts griffus vinrent lacérer le sol, tirant ce corps à la fourrure noire souillée de sang et salie de terre. Sans doute était-ce un de ces loups qui avaient précédemment attaqué le groupe de Sénéchal Guy et qui s’était échappé.

Puis le silence qui les entouraient fut rompus. L’un des soldats venait de perdre l’équilibre, tombant dans un bruit sourd. Un regard vers lui avant de s’en retourné vers le loup qui se trouvait tout près.
Ce dernier s’appuya sur ses pattes avant, se redressa, ses bras puissant tenant ses flancs lacérés. Il inclina ses oreilles à l’arrière, puis se retourna et les fixant sans bouger un instant, eut fini par relever ses yeux gris vers le ciel, des yeux dans lesquels Savary s’étaient plongé, puis inspira.
Le loup noir poussa alors un hurlement fort et orgueilleux. Comme un appel qu’il lançait.
Les tripes du chasseurs se resserrèrent. Peut-être prévenait-il la bête de leur emplacement.
Il fallait rapidement le faire cesser, l’achever. Il porta un regard vers ses hommes. Quelques uns d’entre eux avaient armés leurs arcs. Ordonnant de décocher leur flèches, ils s’exécutèrent à plusieurs pour être certain de ne pas le rater. L’animal fut touché et s’écroula sur le sol, tachant la neige encore immaculée d’une large tâche de sang.

L’appel de ce dernier ne laissait rien entendre de bon. Tout le monde savait que s’étaient pour eux leur moyen de communiquer et d’avertir les autres loups de la meute et peut-être la bête, serait-elle parmi eux.
--La_bete_de_moulins


Ils se sont mis en marche. La Bête les entend, ces mauvais marcheurs. Leurs pieds font tant de bruit. Leurs pieds sont si maladroits. Parmi eux, quelques uns marchent en silence, comme celui aux cheveux de feu qui avait si bon goût. La Bête se tait. Ils passent, ils s'enfoncent dans la forêt.

Elle a quitté l'autre, celui qui n'avait plus de vie, et s'est rapprochée de la lisière. Il fait plein jour, là bas, entre les arbres. La Bête n'aime pas vraiment le plein jour. Elle voudrait retourner dans les profondeurs, mais les marcheurs bruyants sont là. Elle doit attendre, un peu, et puis elle les suivra.

Elle hume l'air. Elle sent le frais qui vient de la plaine, là où rien n'arrête le vent. Il apporte des odeurs. Il y a d'autres humains, par là bas. Ils sentent la peur. Ils attendent. La Bête s'approche de la lisière, curieuse. Ses yeux voient, désormais, entre les troncs et les buissons, le petit regroupement. Il y a des chevaux, aussi. Et puis il y a elle.

Elle s'écarte du groupe, elle s'approche de la Bête. Elle ne le sait pas. Pourtant, la Bête la connait. Il émane quelque chose d'elle. La Bête l'a déjà vue, dans cet autre forêt qui n'existe pas, cette forêt qu'elle parcourt quand ses yeux se ferment et que ses muscles se relâchent. Elle est la fille qui voit plus loin. Qui voit des choses que les autres ne voient pas.

Elle est dangereuse. Elle est assise, elle regarde la forêt. Elle ne voit pas la Bête, mais la verra. Quand elle fermera les yeux, elle saura. Parce qu'elle est celle qui voit plus loin. Doucement, la Bête s'avance. Mais un petit campagnol apeuré file soudain vers un buisson. Il fait du bruit. Puis c'est un oiseau insignifiant, qui n'a que des plumes et pas de viande, qui s'envole, terrorisé par la Bête. Mais ils ont réveillé la conscience de celle qui voit plus loin. Elle regarde maintenant dans la direction de la Bête, l'air apeuré.

La Bête bondit. Ses pattes ont pris le contrôle, sa soif et sa faim la guident. Elle voit les yeux de celle qui va plus loin s'ouvrir en grand. En très grand. Puis la mâchoire de la Bête se referme sur la visage fin. Le cri de celle qui voit plus loin est assourdi dans la gorge de la Bête. La Bête prend appui sur ses pattes arrières et la tire vers la forêt.

La Bête n'aime pas la pleine lumière. Elle traîne la fille qui se débat, la mâchoire durement fermée sur la tête de sa proie. A reculons, la Bête retourne à l'abri des bois. Puis elle secoue, elle secoue si violemment la tête qu'elle sent la nuque de celle qui voit plus loin se briser. Deuxième brutal coup de tête. Troisième. La tête reste entre les mâchoires, mais elle devient plus légère. Elle s'est séparée du corps, qui roule dans la neige, là bas.

Vite. La Bête rejette la tête, qui va se perdre dans les ronces, et se jette sur le corps. Elle déchire, lacère, fouraille, mais il est trop tard. Le sang est chaud, mais il a déjà perdu ce goût de vie qui disparait. Désappointée, la Bête cesse et regarde le corps qui ne bouge plus. Elle a voulu d'abord tuer les yeux de celle qui voit plus loin, pour écarter tout danger. Mais la chair est gâchée, maintenant.

Il ne faut pas retirer la tête.

Il y a des combats, là bas. Les petits chiots que les humains appellent des loups les ont attaqués. Les petits chiots attaquent parce qu'ils ont peur. Ils savent que la Bête est là, ils ont peur, ils sont terrorisés et se défendent. Donc ils attaquent.

Doucement, abandonnant derrière elle celle qui ne voit plus, la Bête avance. Elle s'écarte des traces qu'ont laissées les marcheurs bruyants. Elle s'enfonce dans les bois et dessine un cercle. Silencieusement, elle se rapproche. Ils se sont arrêtés, les petits humains. Ils ont eu peur des chiots.

Ils ont peur des chiots, et ils viennent me chasser... Pauvre petits humains.

Elle les voit. Lui, avec son drôle de morceau de bois avec une corde accrochée. Elle le connait, la Bête. Il était là, la première nuit, déjà. Il menait les marcheurs bruyants, quand elle a gouté à celui qui avait des cheveux de feu. Il est un des chefs de leur meute. Son visage est griffé, à un endroit. Et son regard a vécu, déjà.

Sa meute est derrière lui, et attend. Et un râle d'agonie, un cri rauque se fait entendre. C'est un des chiots qui meurent. Il prévient ses frères que les humains sont là. Il a compris qu'ils sont là pour la Bête. Il prévient ses frères chiots que la Bête sera en colère.

Les chiots ont peur que la Bête soit en colère. C'est étrange, la Bête ne connait pas la colère. Elle ne connait que l'envie.

Elle tourne la tête, soudain attirée par un bruit lointain, de l'autre côté, là où les humains ne sont pas. Quelque chose arrive sur elle, sur eux. Ce sont d'autres chiots. Mais avec eux, il y a Coeur de la Meute. Il est plus gros, plus ancien, plus solide que les autres. La Bête n'aime pas Coeur de la Meute, parce qu'il n'a pas peur de la Bête.

Alors elle fonce à travers les sous bois. Elle contourne les humains menés par le Griffé. Elle passe près d'eux, si près qu'ils doivent l'entendre, sûrement, malgré leurs faibles oreilles. Il faut qu'elle les contourne. Il faut que Coeur de la Meute et les chiots qui le suivent affrontent les humains, avant de l'affronter elle.

Elle passe devant le groupe du Griffé. Il s'est immobilisé, il sent qu'elle est là, devant lui, cachée par la forêt. La Bête continue, elle passe devant un autre groupe. C'est là qu'un des chiots gris a agonisé. Le meneur de ce groupes a des chiens, elle sent sa domination sur eux. Elle sent le servage des chiens. Les chiens sont serviles par nature. Elle passe devant le groupe de Celui qui Parle aux Chiens, puis passe devant un autre groupe. Elle ne sent plus d'humains, après. Les humains de ce groupe ont la même pensée. Ce sont eux que les premiers chiots ont attaqués. Ils pensent tous comme un, ils remettent tous leur volonté à un seul d'entre eux. La Bête le sent. Ils sont serviles. Moins que les chiens, mais serviles. Ils sont donné leur volonté à... à lui. La Bête contourne le groupe, et le sent. Il se dégage quelque chose de lui aussi. Il est grand. Un autre chien, un chien tout seul, s'est lié à lui aussi. La Bête est maintenant hors d'oreilles du groupe du Grand qui Détient les Volontés. Tous les humains ont senti sa présence, maintenant. Ils savent qu'elle est là. Mais ils ont aussi senti l'arrivée de Coeur de la Meute et de ses chiots.

La Bête grimpe. C'est escarpé, par ici. Il fait plus sombre, aussi, la forêt est plus serrée. La Bête préfère. D'ici, elle est à l'abri. D'ici, grâce au vent, grâce à la forêt, elle va pouvoir savoir comment se déroule la rencontre avec Coeur de la Meute. Et elle saura quoi faire.

Elle guettera. Et si l'un des pauvres petits humains commet l'erreur de s'éloigner, à cause de la peur ou de cette étrange folie qu'ils appellent le courage, elle sera là.

Parce que la Bête a faim.
Arthurdayne
Ils avaient repris la marche, et couvert une bonne distance quand un nouveau hurlement se fit entendre. Un râle plutôt, à dire vrai. Arthur s'immobilisa et tendit l'oreille. C'était un loup, une nouvelle fois, mais qui semblait à l'agonie. Quelqu'un l'acheva. Au vu de la distance et de l'origine du cri rauque, cela devait leur parvenir du groupe du chasseur. Un loup blessé lors de l'affrontement précédent, sans nul doute.

Mais ce cri d'agonie qu'il avait laissé échapper avant d'être achevé avait fait naître un frisson de mauvais augure qui parcourut les veines d'Arthur. Un appel... une menace... une mise en garde... Il ne savait pas trop, au vrai. Et sans doute mettait-il trop de volonté dans ce simple cri bestial. Il n'empêchait que ses camarades de route ressentaient la même chose, à en croire ce qui se dessinait sur leurs visages.

Arthur était prêt à repartir, après ce court temps d'arrêt. Pas de coup de sifflet, donc rien à craindre. Il observait les visages de ses compagnons, en faisait mentalement et rapidement le compte pour être sûr, encore une fois, que personne ne manquait à l'appel. Le râle d'agonie avait augmenté la tension sur les visages, mais ils étaient prêts à poursuivre. Et Arthur allait relancer la marche, quand les arbres vibrèrent.

L'impression était étrange. La neige sembla trembler légèrement, et le bruit des branches s'agitant, certaines craquant, dans la pénombre, réveilla l'instinct d'Arthur. Avant même qu'il ait localisé d'où venait l'origine du mouvement, l'arc était à nouveau tendu, l'oeil prêt à repérer la moindre arrivée dans leur zone de sécurité.

Mais rien n'arriva. Arthur entendit que les autres avaient mis l'arme au clair. Son oeil et la pointe de sa flèche suivirent le bruit de course qui leur parvenait. Ce devait être un animal énorme, qui fit osciller les branchages jusqu'au dessus de leurs têtes. Le bras d'Arthur décrivit un mouvement circulaire, tout autour d'eux. Mais rien n'arriva.

Peu à peu, alors que tous ses muscles étaient toujours tendus, qu'il était prêt à décocher sa flèche, la chose s'éloigna. Il attendit quelques secondes. Pas de sifflet, là bas. Les autres groupes n'avaient donc pas été attaqués non plus. Arthur en venait à penser qu'il ne s'était agi que d'un gros sanglier, ou d'un cerf colossal. Il détendit les bras. Baissa son arc. Se tourna vers ses compagnons.


On continue...

Mais ils ne continuèrent pas. Le regard d'Arthur fut attiré par les branchages, derrière son groupe. Ses yeux s'agrandirent soudain, et l'arc, la flèche, le bras reprirent leur place. Quelque chose arrivait sur eux. Les bruits de course étouffés par la neige ne laissaient aucun doute. Les grognements non plus.

Trois loups surgirent de la pénombre dans son champ de vision. Il décocha une première flèche, qui toucha le poitrail d'un des animaux. A ses côtés, les autres s'étaient mis en position de défense, armes en avant.


Resserrez les rangs! N'avancez pas, laissez les venir, ne rompez surtout pas les rangs!

Hurlant ces ordres, sa main libre avait saisi une deuxième flèche qu'il encocha. Deux nouveaux loups avaient surgi aux côtés des précédents. Mais surtout, du coin de l'oeil, Arthur nota plusieurs mouvements sur leur droite. D'autres loups qui les contournaient. Quatre, peut être cinq, vu les ombres qu'il avait aperçues. Qui les contournaient, ou qui...

Qui se dirigeaient droit vers les deux autres groupes. Le deuxième flèche fila, ne fit que déchirer superficiellement la chair d'un des loups qui se tenaient devant eux, babines retroussées, à la recherche du moindre aveu de faiblesse dans leur défense pour bondir. La main d'Arthur, à peine libérée, avait saisi le sifflet de bois qui pendait à son coup. Il le porta à ses lèvres et en sortit trois sifflements stridents, puis cracha le sifflet et saisit une troisième flèche. Les carnassiers avançaient dangereusement. Arthur cria aussi fort qu'il le put pour être entendu des autres groupes.


Des loups! Une meute! Au moins une dizaine! Il y en a ici et d'autres arrivent sur vous!

La seconde qui suivit le fit mentir. Sur leur gauche cette fois ci, quatre nouveaux loups surgirent. La situation tendait à devenir plus que critique, même si la troisième flèche d'Arthur toucha au but en se plantant dans la gorge d'un des animaux. Mais ce qui l'inquiéta surtout fut le bruissement des branchages qui, au lieu de se ralentir, prit une dimension des plus inquiétantes. Et lorsque la masse sombre arriva droit sur eux et que les arbres, les ramures mortes et la pénombre laissèrent apparaître l'origine du tremblement de la forêt, Arthur ne put s'empêcher de laisser échapper dans un souffle:

Par tous les diables...

Au milieu des loups qui leur faisaient face avait bondit le plus gros carnassier qu'Arthur ait jamais vu. Deux fois plus gros au moins que ses congénères. Sa fourrure grise virait vers le noir, donnant l'illusion d'étranges lueurs bleu nuit sur son pelage. Babines retroussées, crocs gigantesques à découvert, une impressionnante estafilade partait de son oreille gauche et soulignait son oeil rouge et plein de rage.

Arthur eut le souffle coupé le temps d'un battement de coeur. Alors te voilà... Enfin...

_________________
"Je vivais à l'écart de la place publique
Serein, contemplatif, ténébreux, bucolique."
Aube, incarné par Arthurdayne
Karl s’est joint à leur groupe. Ils ont repris la marche, ce n’était qu’une attaque isolée par un loup affamé. Aube jette un coup d’œil à Karl qui marche à quelques mètres d’elle. Elle est heureuse qu’il se soit joint à eux. Elle se sent un peu plus en sécurité, car en effet le groupe des villageois n’est pas le plus important en nombre ni le mieux armé.

Ils marchent en silence pendant un long moment quand un hurlement se fait entendre. Tout le monde se fige. Aube fixe Arthur qui regarde le groupe, pour voir si personne n’a disparu, puis fait mine de repartir. Il s’arrête de nouveau, bande son arc, prêt à tirer. Aube ne respire plus, elle attend, comme tous les villageois...

L’arc se détend, la voix d’Arthur commande de reprendre la marche et de nouveau, l’arme est tendue. Un bruit se fait entendre, qui se rapproche. Cette fois la flèche file, suivie d’une autre.
Aube se place tout près d’Arthur, sent que Karl fait de même. Elle lève son bâton devant elle, elle le tient de toutes ses forces. Le cartilage de ses doigts est blanc tellement elle serre.

Plusieurs loups arrivent, ils forment un cercle autour de leur groupe. Ils grognent, les observent, mais n’approchent pas. Ils attendent… Ils attendent un moment d’inattention de la part de leurs proies. Ils sont nombreux et savent qu’ils sont en position de force. Ils sentent que les hommes ont peur, qu’ils ne devront pas patienter longtemps avant d’apercevoir le premier signe de faiblesse.

Tout cela, Aube le sent instinctivement. Elle ne quitte pas les loups des yeux, espérant que les autres font de même. Quand un des loups fait mine de s’approcher, elle bouge son bâton, comme si elle frappait quelque chose.

Pendant ce temps, Arthur lâche une quatrième flèche, qui atteint son but. Mais derrière les loups, un bruit se fait entendre. Les yeux des villageois s’écarquillent quand ils aperçoivent une bête au moins deux fois plus grosse que la normale, les babines retroussées, des crocs gros comme l’index d’un bûcheron. Le pire est le regard de cet animal, si on peut appeler une telle créature un animal. Son œil est chargé de haine, il n’a qu’une envie, un seul désir, réduire à néant la petite troupe qui lui fait face.

Aube pousse un cri étouffé en le voyant apparaître. Sa main gauche quitte le bâton qu’elle tenait si fermement quelques instants auparavant et s’accroche au bras d’Arthur.






« Et les crapauds chantent la liberté… »
Ranya
Le groupe de villageois avançait lentement, le bruit des pas dans la neige, des craquements de branches, soudain des loups , il en sortait de partout , ce n'était plus le moment de rester sans agir, ils n'allaient pas se laisser faire de la sorte , les villageois essayaient de se défendre au mieux vu la situation , ils étaient encerclés.

Ranya pendant un instant se demandait ce qu'elle faisait là, elle en avait déjà vécue des choses , on ne pouvait pas dire que la guyenne était un endroit des plus reposant surtout à une époque , elle en avait connu des guerres , mais cette fois elle se lançait dans l'inconnu et malgré l'expérience du passé , c'est avec une boule a l'estomac qu'elle continuait.

alors qu'elle tournait le dos à Arthur pour ne pas perdre de vu les loups face à eux , restant toujours en garde , se demandant si c'était un cauchemar ou si elle allait se réveiller,

Puis des mots...


Par tous les diables...,

Le coeur battant, elle n'osait plus bouger , elle avait compris ...la bête était là , elle tourna doucement la tête et resta figée un instant , observant ce monstre sortant de nul part, nous n'avions pas affaire à une armée d'hommes cette fois mais à des animaux féroces prêts à leur sauter dessus .

Plus aucun chuchotement, le groupe resta paralysé un instant quand elle se rappela l'histoire du sifflet distribué par le sénéchal afin d'appeler de l'aide , elle tenta de reprendre ses esprits et d'une voix peu rassurée elle dit:


euh... Arthur , je crois que là nous avons besoin d'aide , le sifflet nous serait bien utile.
_________________

Douanière et soldat de Moulins.
[bannière en travaux]
Benoit560
le groupe d Arthur etait encerclé de loups, Benoit lacha la main de Ranya puis sortit son epée et se mit en garde, les loups etaient affamés mais Benoit se disaient au fond de lui meme se ne sont que des loups quand tout a coups une creature venat de nulle part fit son apparition la Bete enfin etait la!!!!!

par Aristote!!! disa Benoit , la peur apparu d un coup, lui glaca son sang et fit reculer d un pas le jeune Aspirant Marechal, il n avais jamais vu ca, cette Bete sortait tout droit des legendes qu on lui contait quand il etait petit, mais la point de legende, point de recit, tout etait bien reel, la carrure impressionnante de la Bete etait bien devant le petit groupe , un groupe de Loups contre un groupe d humains

Ranya eut soudaint une idee et declara a Arthur

Citation:
euh... Arthur , je crois que là nous avons besoin d'aide , le sifflet nous serait bien utile.


hmm le sifflet mais bien sur voila la solution pour avertir les autres, puis Benoit pensa a une chose en reprenant sa garde est ce que le son du sifflet n allait il pas declencher le debut de ce face a face entre loups et humains ; est ce que les autres groupes allaient ils l entendre et arrivaient a temps??
_________________

Secretaire Ducal de Moulins
--Bertranou
Citation:
Par tous les diables...


Bertranou releva les yeux et vit le loup, d'instinct il s'agripa à sa fourche et se rapprocha de la belle au cheveux aubrun. Retenant son souffle, il essaya de ne pas ceder à la panique qui le gagnait. Le grand gaillard serra les dents et observa l'animal qui grognait non loin d'eux. Prêt à bondir.

Une seule pensée, elle, si petite, elle n'aurait aucune chance si la bête lui sautait dessus, ainsi il se rapprocha encore un peu plus de la jeune fille. Puis se prepara a parer l'attaque.

Jambe legerment ecartée, fourche en avant, les yeux fixe sur son enemi, le grand paysant avait une allure qui imposait le respect. Son visage refletait une determination farouche, seul la buée qui sortait de manière saccadée de sa bouche trahissait sa tension.
Malvinas
Malvi avait fini de suturer la plaie de Jehan, elle lui avait placé un bandage autour du ventre. Il était hors de question qu'il reparte seul dans cette forêt hostile, malgré sa blessure il allait devoir continuer avec les soldats.

Déjà, on l’aida à se mettre debout, il fallait continuer, dénicher cette bête et la tuer avant que la journée décline de trop. Le soldat blessé fit quelques pas, Malvi le regarda et se dit qu’au pire elle referait la suture si elle devait se rouvrir. Elle avait fait des points serrés, mais il aurait du se reposer pour être sûr que ça tienne et que ça cicatrise normalement. Mais là, pas le choix, il devait tenir le coup.

Ils avaient repris leur route, toujours tous les sens aux aguets, quand ils entendirent un bruit dans les arbres aux alentours, quelque chose bougeait là bas. Les visages se fermèrent, les soldats avaient déjà la main sur leur épée, prêts à se battre s’ils étaient attaqués. Ils s’arrêtèrent, écoutèrent le moindre bruit pour pouvoir localiser ce qui se déplaçait dans les arbres. Malvi jeta un œil sur Jehan, lui aussi avait déjà mis la main sur son épée, elle se dit alors qu’il aurait bien du mal à se battre avec sa plaie.

Puis plus de bruit, le calme soudain de la forêt était revenu, ce calme pesant, impressionnant, mais qui permit à Malvi de souffler, le danger était écarté pour le moment. Ils allaient se remettre en route quand 3 coups de sifflet retentirent. Un des groupes était en danger, mais le quel ?
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)