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[RP] Que la Bête meure...

--Savary
Elles sont là, ces bêtes assoiffées de leur sang, nombreuses, leur groupe ne cessant de s'amplifier. Elles progressent vers eux, puis s'arrêtent. Leurs silhouettes se figent, sur la neige leurs ombres s'allongent.
Gueule hurlante ou rasant le sol, corps ramassés, prêts à l'attaque, les prédateurs hument, guettent, s'approchent plus près encore, s'élancent.

Tout comme eux, la meute est en chasse. Tous oeuvrent ensemble combinant leurs forces. Doucement, mais sûrement, les loups les encerclent, l'oeil vif, attentif aux moindres mouvements, préparant leur attaque.
Et soudain... sur lui un regard lourd. Il se retourne et le voit. L'animal s'approche. L'oeil méfiant, il l'observe se préparant à l'affront. Le loup se déplace furtivement, lui se campe sur sa position, fléchissant les jambes, ancrant ses pieds au sol. Face à lui, une bête, les sens en alerte, les oreilles et le museau pointés en avant, pattes fléchies et corps proche du sol, parée à bondir.

Pas le temps de réagir, le loup l'attaque, le combat débute et dure. Ils se battent corps à corps. L'animal, toujours debout sur ses pattes de derrière le renverse à terre. Lui en dessous tente en vain de s'extirper et de se dégager de sous ce poids qui pèse sur lui et l'étouffe lui comprimant la poitrine. Il persiste à essayer de le retourner, mais la bête le terrasse, lui engoule le visage . Savary, de ses deux mains saisit les deux mâchoires qui l'enserre, entrouve sa gueule, pense pouvoir se dégager mais sent une pression s'effectuer sur son bras. Le loup le traîne, déchirant son bras puis le relâche soudainement laissant apparaître une blessure ample sur son bras gauche. La douleur est terrible, il souffre. jamais il n'avait connu tel assaut.

L'animal semble l'avoir oublié, le chasseur se traîne, se relève, sans lâcher du regard l'animal écumant de rage et de fatigue. Il nage dans son sang, ses vêtements, en lambeaux, restent sur le champs de bataille. Il accélère le pas, se jette à terre pour se tenir cacher loin de la sommation des bêtes enragées. En retrait, loin de la bataille, il devrait se sentir un peu plus rassuré mais il se sent pourtant observé... il sent le danger, il le sent venir , s'approcher... Le danger est tout prêt...
Legowen
NOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNNNNNNNNN


Le cri a fusé , faisant écho au sien , monté spontanément du plus profond d’elle , l’envahissant et jaillissant en vague puissante , écorchant sa gorge par la force du son

Cauchemar , cauchemar que cette vision de son fiancé s’élançant dans un élan de rage contre le monstre qui la menaçait un quart de seconde avant , qui pour la sauver , elle, court à la mort

Elle sent à peine la douleur de sa blessure, à peine celle qu’il lui a faite involontairement en l’envoyant bouler, à l’abri du saut imminent de la bête , ne sent pas les muscles qui tirent lorsqu’elle se relève , tournée vers lui tout entière , sa vie
elle sent à peine qu'elle vacille

Vision formidable de son géant de sénéchal contre un autre géant , épée au clair, sublimé dans sa rage , se rend compte de l’homme qu’il est , de sa force, mais aussi plus intimement de ce qu’elle représente pour lui .

Mais si pour elle il est prêt à donner sa vie, elle en est le parfait reflet , Non, elle ne veut pas qu’il meure , pour elle ou pour quelque soit d’autre
mais si cela doit être , alors elle le rejoindra , sans lui elle n’est rien . Elle sait qu’elle ne pourra supporter son absence , que tout ce qu’ils ont vécu et subi n’a fait que renforcer ce lien qui les unit , peut-être , avant l'aurait-elle pu , mal mais pu , plus maintenant

Et la rage monte en elle contre ce monstre qui risque de faire tout basculer

Son regard balaye la clairière , voit ses hommes , les hommes de la COBA , elle en fait parti aussi , voit aussi les villageois qui les ont rejoint, Arthur au premier rang, croise les yeux de son ami
pas besoin de mots , alors dans un élan , arrachant la pique du sol où elle s’est fichée

elle reprend une partie du cri lancé par Lui


POUR L'HONNEUR

POUR EUX …………… eux , toutes les victimes de la bête , toute ces vies arrachées , pour Maya

POUR LUI…………….qu’elle ne veut perdre


Frémit en voyant son guerrier , bouclier griffé par la bête , résister et abattre son épée sur le grand loup , frémit en voyant l’énorme gueule s’ouvrir et les crocs menacer

Alors dans cet élan de tous , avec eux, pour lui, pour eux , se sent portée en avant . Sus à la bête


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Ex- Connétable (x4) / Douanière réserviste
--Le_fougueux
Je suis un jeune loup. Je n'ai que deux étés. Je suis arrivé dans cette forêt un peu avant l'hiver, après une longue course de plusieurs jours et plusieurs nuits. J'y ai rencontré cette meute de loups, menée par Coeur de meute, le loup le plus puissant qui ait jamais existé à des lieues à la ronde. J'ai été directement accepté dans la meute, peut-être grâce à mon caractère bien trempé, peut-être simplement parce que Coeur de meute veut accroître ses troupes.

Aujourd'hui n'est pas un jour ordinaire. L'un des nôtres s'est fait tuer. Il nous a appelé, pour que nous venions venger sa mort. On a suivi Coeur de meute et on est arrivés au devant de trois groupes d'hommes en armes. Que font-ils tous là? Cherchent-ils quelque chose? Certains ont l'air de chasseurs, mais d'autres sont de simples villageois et leur odeur trahit la peur.

Pas besoin d'ordre, on attaque, on se divise naturellement en trois groupes, pour attaquer les trois groupes d'hommes qui ont tué notre ami. Je reste près de Coeur de meute, je l'examine, je l'étudie, je le copie. Dans quelques années, je serai aussi le chef d'une meute.

En attendant, nous grognons et tournons autour du groupe de villageois. Ils essaient vaguement de se défendre avec leurs bâtons, certains ont une épée ou un arc. Un ou deux d'entre eux se défendent réellement et peuvent être dangereux. Mais les autres... Ce sont des proies faciles. Il suffit d'avoir un peu de patience et les surveiller sans relâche. Il y en a bien l'un ou l'autre qui baissera sa garde. Et là, ce sera mon tour de jouer.

Les hommes se sont mis en cercle. Ils pensent qu'ils vont pouvoir se sauver comme ça. Pauvres imbéciles! On pourrait rester deux jours et deux nuits à tourner autour d'eux. ..

Ah! En voilà une qui baisse son bout de bois. Il doit être trop lourd pour elle. Elle a l'air si frêle, elle a si peur... Celle-là, elle est pour moi !
Aube
Aube commence à fatiguer. Elle a beau essayer d'être aussi forte que possible, elle n'est pas entraînée pour de tels combats. Elle qui dans sa vie n'a jamais chassé que les crapauds, les grenouilles et les sauterelles, elle se retrouve aujourd'hui face à une bande de loups affamés.

Bon elle compte bien un peu sur Arthur pour la protéger, mais quand même, elle ne cesse de penser qu'elle aurait mieux fait de ne pas venir dans la forêt. Pourtant, s'il arrivait quelque chose à Arthur? Si elle était restée au village et qu'on lui rapportait que des yeux pailletés d'or s'étaient fermés à tout jamais alors qu'elle n'avait pas osé les accompagner... Non, décidément, elle avait bien fait de venir...

Mais fais attention Aube, un loup vient de mordre ton bâton! Arthur réagit dans la seconde, heureusement! Si tu ne prends pas plus garde à ce qui se passe, si tu continues de te perdre dans tes pensées, tu vas finir par te faire avoir...

Elle lui jette un regard reconnaissant, qui vire à l'étonnement quand Arthur arrive malgré la gravité de la situation à sortir une petite touche d'humour.

Inattention. Déconcentration. Un loup le remarque immédiatement et bondit vers elle. Ses mâchoires se referment sur son mollet. La douleur est fulgurante. Elle s'étend dans la jambe et court de la cheville au genou. Aube n'a même pas la force de crier, tellement elle a mal. Et elle se sent irrésistiblement tirée vers le sol. Elle donne des coups de bâton au hasard, touche certainement le loup, mais cela ne suffit pas pour lui faire lâcher prise.

Le loup a relâché son étreinte, il va bondir pour l'attraper à la gorge. Tout cela ne dure que quelques secondes. Elle n'a plus d'espoir. Sous l'effet de la terreur, un cri traverse sa gorge. Enfin, elle hurle.


Arthuuuuuuuuuuuuuuuuuuur!






"Et les crapauds chantent la liberté..."
Malvinas
La bataille faisait rage avec les loups, même l'matien était de la partie, la mascotte de l'armée avait décidé de défendre ses nouveaux maitres, au péril de sa vie s'il le fallait. Il réussit à tuer un loup, mais un autre arrivait sur lui, jehan se lanca pour sauver l'ami à 4 pattes contre l'ennemi à 4 pattes.

A force de se battre tous ensemble contre cette meute, il ne restait plus que 3 loups en vie, les autres avaient péri sous les piques et les épées.

Nouveaux ordres du sénéchal, il fallait aider les autres groupes, se rapprocher d'eux, être plus nombreux que les loups. Ils partirent au petit trot, malvi en dernier avec 3 autres soldats pour protéger les autres. Ne pas se faire surprendre, rester grouper.

Un loup essaya de les attaquer par derrière, déjà une épée s'abattit sur lui et le loup tomba. la course reprit, les deux derniers loups les suivaient à distance, ils devaient savoir qu'ils allaient retrouver les autres loups qui étaient sur les autres groupe.

On atteind le Groupe des chasseurs. Un spectacle de cauchemar !!!!!! Il y avait du sang partout, sang de quoi ? de qui ? des loups ? des chiens ? des hommes ?

Les soldats se mirent immédiatement avec le groupe des chasseurs, ils étaient là pour leur preter main forte, tous ensemble contre ses bêtes assoiffées de sang. Les loups étaient encore nombreux.

Tout d'un coup le sénéchal bondit en criant, Malvi tourna la tête dans sa direction. Elle le vit, ce loup immense, la rage dans les yeux, les babines retroussées. Elle regardait ce spectacle, enfin si on peut appeler ca un spectacle c'était plus un cauchemar. Le sénéchal était face à lui, Malvi trembla un instant pour lui, elle savait qu'il était blessé, allait t'il pouvoir se battre contre ce monstre avec cette blessure qui ne demandait sûrement qu'à se rouvrir.

Etant dans ses pensées, elle avait descendu sa garde, belle erreur, elle sentit une patte lui griffer le bras, un loup venait de sauter sur elle. Elle tomba à terre, mais réussit à lui planter son épée dans la gorge. Le loup tomba sur elle l'écrasant à moitié, son sang coulant sur notre infirmière.

Elle avait mal au bras, il avait réussit à la blesser. Elle essaya de pousser le loup, il était sur elle l'écrasait, l'empechait de respirer. Un poid mort, lourd, du sang coulant sur le visage de Malvi. Elle crut un moment qu'elle allait mourir étouffée, il lui comprimait la poitrine.

Puis tout d'un coup, la libération, elle pouvait de nouveau respirer quelqu'un avait retiré le loup mort du corps de malvi. Elle mit quelques temps à reprendre son souffle et ses esprits.
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Arthurdayne
L'apparition presque irréelle de Cruzzi, là bas, à l'aune de la clairière, l'avait quelque peu déconcentré. Mille questions lui fusèrent en tête, mais pas le temps de s'y attarder. Il restait quatre loups, là, autour d'eux. Et les bruits de lutte qui leur parvenaient nettement désormais, sur leur droite, indiquaient que le groupe de Savary avait fort à faire, lui aussi.

Et puis il y eut ce cri. Son nom, à lui, hurlé par une gorge terrifiée. Aube n'était plus là. L'instant d'avant, elle croisait son regard, surprise de son demi sourire peu adapté aux circonstances. Et l'instant d'après, elle avait comme glissé hors de son univers visuel.

Elle était à terre. Sa cheville était en sang. Et l'un des quatre loups survivants s'apprêtait à bondir. Bondissait, même, gueule ouverte, crocs au clair, prêts à déchirer la gorge d'Aube. Il n'aurait pas le temps. Pas le temps d'imprimer assez de force à son épée, pas le temps de sortir sa dague. Pas le temps.

Cette pensée fugace avait ordonné à ses jambes, avant même qu'il n'ait vraiment pu former une réflexion cohérente. Il avait bondi, lui aussi, épaule en avant. Il heurta le loup en plein vol, le cueillit dans son élan. Ils survolèrent tous deux Aube, homme et animal mêlés, et roulèrent dans la neige. La main gauche, alors que le reste du corps d'Arthur accusait le choc contre le sol et tentait de rétablir un semblant de contrôle, avait plongé à la ceinture. Main droite et épée posées sur le sol, les deux pieds revenus en position d'appui, le regard chercha l'animal. Là, juste en face, prêt à bondir lui aussi.

Diable de... Le loup se jeta sur lui. Arthur bondit de concert, en biais par rapport au carnassier, pour éviter le choc frontal. Il frôla le flanc de l'animal, main gauche légèrement en retrait. Et la lame de la dague pénétra sans mal le ventre tendre du loup. Un glapissement strident lui vrilla les oreilles. Le choc des deux corps, à nouveau, le déséquilibra et il heurta violemment le sol. Une douleur au flanc gauche lui signifia que les griffes du loup lui avaient lacéré les côtes. L'épaule, suintant toujours de sang, irradiait le mal. Il n'avait plus la dague en main. Une cabriole dans la neige, comme un gamin, afin de se retourner et de parer une nouvelle attaque.

Le loup titubait. Il leva sa gueule pleine de rage et darda son regard sur Arthur. La dague était toujours là, plantée dans son bas ventre. Une de ses pattes tremblaient, peinant à soutenir le corps. Un éclair traversa les yeux du loup. Il savait qu'il allait mourir. Et Arthur sut qu'il mourrait en combattant. Le bras gauche, sur lequel il était appuyé, flancha soudain sous la douleur. Ce qui le sauva. Le loup, dans un assaut ultime et désespéré, s'était jeté sur lui. Le corps d'Arthur rencontra la neige. Son bras droit, toujours armé de l'épée, fusa au dessus de lui et cueillit le loup. La lame entailla la chair juste au niveau de la mâchoire, continua sa course le long de la gorge et rencontra la dague au milieu du ventre. La brutalité du choc résonna dans tout son bras, jusqu'à l'épaule. Le corps de l'animal était sur lui. Il sentit les derniers soubresauts de vie traverser le loup, puis, après une longue expiration visant à ramener les battements de son coeur à une vitesse acceptable, il commença à se dégager.

Le corps inerte du loup bascula sur le côté. Arthur retira la lame de l'épée, luisante de sang, et ôta sa dague du ventre de l'animal. Il se releva péniblement. Son corps tout entier le faisait souffrir. La fatigue tenaillait chacun de ses muscles. Il n'avait plus l'âge requis pour ce genre de petit jeu.

Il allait se retourner vers ses camarades pour prendre conscience de la situation lorsqu'une série de cris attira son attention. Insensiblement, ils s'étaient rapprochés du groupe de Savary. Et les soldats de Guy avaient fait de même, visiblement.

Et surtout... là-bas. Le loup monstrueux, la Bête, à n'en point douter, avait fait sa réapparition. Et, se jetant sur elle, courant vers une mort certaine et assumée, Guy. Epée au clair, regardant son ennemi droit dans les yeux, prêt à défendre chèrement sa vie. Et dans son sillage, Leg. C'était son cri à elle qu'il avait perçu une fois son combat avec le loup terminé.

Tous deux faisaient face à la mort. Et un flot d'émotion rompit une digue dans l'esprit d'Arthur. Guy et Legowen? Morts? Non, c'était tout simplement inacceptable. En un instant, il fut sur pied, dague et épée en main. D'un regard, il vérifia la présence d'Aube, assise contre un arbre. Ses compagnons, Benoit, Ranya, les autres villageois, s'occupaient des deux derniers loups qui les avaient attaqué.

La course fut effrénée. Derrière lui, il lui sembla que d'autres personnes couraient aussi vers l'ultime combat. Cruzz, peut être. Ou d'autres soldats. Il n'avait plus rien à l'esprit, désormais. Aube en sécurité, les autres loups tenus en respect, il pouvait vider son esprit. La seule chose qui avait de l'importance était de ne pas laisser ses amis mourir.

Et, alors que Leg et Guy étaient déjà au corps à corps avec le monstrueux carnassier, Arthur se jeta de toute ses forces dans la mêlée, quitte à s'en rompre les os.

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"Je vivais à l'écart de la place publique
Serein, contemplatif, ténébreux, bucolique."
Clotildette
La bataille acharnée continuait faisant de plus en plus de bléssés. Clo tout en se débattant contre les derniers loups, vit Aube appuyée contre un arbre visiblement affaiblie. Elle hésita un moment avant de laisser les 2 loups restant en joux des villageois, ces derniers étaient assez nombreux. Elle se précipita vers Aube pour lui venir en aide.

Aube est ce que ça va?

Alors qu'elle jetait un oeil sur la blessure d'Aube, des cris se firent entendre non loin de là, les groupes s'étaient rapprochés et menaient apparament, eux aussi une bataille sans precedent, non seulement contre les loups mais aussi contre là bête qui avait refait surface.

Arthur jeta un dernier regard à Aube avant de se précipiter au secours de ses amis, Clo lui avait fait comprendre qu'elle resterait à ses côtés. Allaient ils être assez nombreux pour assaillir cette bête, c'est ce qu'elle ésperait, mais surtout qu'il n'y est pas d'autre victimes.
--Creuse
(pardon pour le retard)

Le fait de s'être confiée à dame Lililea et au père l'avait certainement aidée. Elle leur serait éternellement reconnaissante. Ainsi, la jeune femme pourrait reprendre le cours d'une vie normale, et sait-on jamais un jour viendrait peut être où cette chose sortirait de sa tête.

Créüse commençait à se demander ce qui avait provoqué ce bruit tout à l'heure quand…

Un petit rongeur fila dans sa direction et la dépassa, sans s'arrêter. Et un oiseau à peine une seconde plus tard s'envola dans la même direction. Ce n'était pas normal. Il se passait quelque chose là-bas, pas loin. Elle le savait, le sentait. Son cœur se mit à battre de plus en plus fort et, inconsciemment, tous ses sens se mirent en alerte. Créüse ferma les yeux et vit. Elle vit le danger. L’inquiétude la gagnait. Cela recommençait comme la dernière fois. Bientôt son mal de crâne reviendrait, avec les images... A nouveau cette sensation. Danger. Ces derniers jours, elle avait appris à comprendre ce qu'elle voyait. Peut être pourrait-elle en faire bon usage, plus tard.

Lorsqu'elle regardait ce qui était plus loin, la jeune femme perdait totalement la notion du temps ou le sens de l'orientation. Ou plus simplement elle laissait vagabonder son esprit autour des choses et abandonnait plus ou moins son corps là où il était. Cela lui fut fatal. Tout se déroula si vite que le temps de trois nouveaux battements de cœur, elle ne fut plus. Les battements de son cœur s’accélérèrent. Encore.

Malgré son tempérament calme et posé, la peur s’installa en elle, rongeant le dernier lien qui la liait à la raison. Elle ouvrit brutalement ses yeux et les plongea dans ceux de la Bête. Oui, c’était Elle. Celle qui avait fait trois victimes déjà et à qui tout le village voulait la vie. Elle le savait. En moins d’une seconde, la jeune femme en sut plus sur la Bête que les traqueurs qui la poursuivaient depuis plusieurs jours déjà. On ne devrait pas la prendre pour un animal. C’était faire une faute grave que de la croire dépourvue de conscience et semblable à ses congénères. Soif. Ce fut la première image d’une série aussi confuse qu’inquiétante. Soif. Sang. Vie. Faim. Nuit. La force intérieure de la Bête heurta de plein fouet et elle ne fit rien pour empêcher se qui se produisit. Sa tête grouillait de ses pensées noires à tel point qu’elle aurait fait n’importe quoi pour que cela cesse.

La Bête fut sur elle avant qu’elle n’ait pu faire un geste. Créüse revint brutalement à elle.
Si seulement j’avais pu leur dire… Rêver de recommencer une nouvelle vie. Du baratin que cela, se dit-elle dans un dernier élan de conscience. Les dents de la Bête broyèrent son crâne et une douleur intense la submergea. Elle avait mal. Mal au corps et à l’esprit.

Celle qui voit plus loin n’était plus.
--Le_fougueux
Je l'aie eue, la petite demoiselle aux longs cheveux blonds ! Je l'ai attrapée au mollet, mes crocs se sont refermés impitoyablement sur sa tendre peau, sur son petit bout de jambe si fin et si délicat. Tellement petit que je me demande s'il y aura de quoi assouvir ma faim. Mais au moins ce sera un mets de choix! Une viande jeune et fraîche...

Elle est étendue sur le sol. Elle a essayé de me frapper avec son bâton, j'ai à peine senti les coups. Elle n'est pas plus forte qu'un moineau, cette humaine-là. Je me demande ce qu'elle pouvait faire dans la forêt, avec tous ces hommes en armes... On dirait une sorte de chasse... Mais les humains perdent-ils la tête, d'emmener avec eux de si faibles créatures pour chasser?

Bon, les questions, c'est pour plus tard, je vais l'achever maintenant. Je l'attrape à la gorge et c'en sera fini d'elle. Je n'aurai plus qu'à l'emmener avec moi un peu en arrière et me repaître de cette chair si délicieuse...

Je bondis et...

Mais que se passe-t-il? Un homme s'est jeté sur moi. Sa vitesse et sa force nous entraînent quelques mètres plus loin. Nous roulons dans la neige. Vite, se relever le plus vite possible. Appui sur les quatre pattes. Je regarde l'homme, il est déjà prêt à se battre. C'est le balafré que Coeur de meute provoquait tout à l'heure. Ne pas lui laisser le temps de reprendre ses esprit. Il faut que je sois le plus rapide. D'une détente, je m'élance sur lui, mais il m'esquive. Je le frôle et soudain ressens une douleur qui m'ouvre le ventre. Je suis blessé. Il m'a eu l'animal ! Je perds mon liquide vital. Déjà je sens que je faiblis. Je vais mourir... Il faut que je l'aie. Il m'aura tué, mais pas sans que je le tue à mon tour. D'ailleurs je l'ai touché aussi. Il est blessé, et commence à faiblir. Je t'aurai, balafré. Ton sang pour mon sang. Nous mourrons tous les deux...

Un dernier assaut, le dernier assaut.

C'est fini... Je sens la lame de son épée me transpercer la mâchoire et glisser vers ma gorge.

Je ne serai jamais chef de meute...
Cruzzi
Pas accélérés au son des cris et des aboiements. Plus que ça maintenant, il percevait des râles, comme si on poussait le dernier cri, le dernier soupire d’une vie… Le son était maintenant clair, c’était des animaux, surement des loups qui attaquaient des hommes, qui se défendaient tant bien que mal. Il couru aussi vite qu’il le pu pour rejoindre l’endroit de la bataille. Il poussa d’un geste de la main une branche dense qui lui cachait la vue sur le combat se déroulant dans la petite clairière au milieu de la forêt.

La première chose qu’il vit, fut Arthur qui le regarda d’un air perplexe, que devait-il se dire à la vue du Maréchal qui tenait sont épée dans les mains, qui n’affichait que la haine dans ses yeux ? Se rendait-il compte qu’il savait ce qu’il s’était passé ? Se demandait-il, s’il n’allait pas devenir incontrôlable et prendre trop de risque pour venger Maya ? Son ami détourna les yeux et vit qu’une jeune femme était en danger. Il se précipita dans les airs se lançant contre un loup qui lui aussi avait bondit. Il lu sur le visage de son Ami de la détermination, de la rage… il se battait avec ses tripes. Ils se heurtèrent violement et tombèrent à terre tout les deux. Le combat au sol commença il entendit un hurlement, puis le sang jaillir… Mais a qui était se sang…Arthur… Son cœur s’emballa a la vue d’Arthur allongé sur le sol immobile avec le loup sur lui… Dents serrés il attendait désespérément un mouvement de son Moulinois d’amis. Il vit alors le corps inanimé du loup basculer sur le côté, et Arthur se releva pour tourner ensuite la tête sur la droite ou l’on entendait le sifflement de flèches partir, des cris de peur et de douleur. Le maréchal croisa à nouveau le regard de son amis, et sorti sa lame de son fourreau dans un bruit sourd de métal. Arthur commença à courir sur le groupe qui se faisait attaqué a droite, quant au maréchal il se précipita sur l’un des deux loups restants sur ceux qui avaient attaqués le groupe de villageois.

Il couru aussi vite qu’il pu, épée en main, cheveux tirés en arrière par la vitesse à laquelle il courait. Il était maintenant a cinq bons mètre de la bête qui menaçait ses amis, mais qui n’avait toujours pas remarqué le maréchal qui se précipitait sur lui.
La bête tourna la tête, ses yeux bleu azur se posèrent sur lui et ses crocs apparents laissèrent place à des babines relâchées. L’animal aussi rapide qu’il aurait pu être n’aurait pas pu échapper a la mort qui l’attendait. Il semblait, en une fraction de seconde, s’être fait à cette idée et semblait observer l’homme dans tous les détails qui allait lui donner la mort. Le maréchal fut traversé d’un frisson quand le regard de l’animal se posa sur lui.
Ce frisson ne le fit pas hésiter, il se retrouva à sa hauteur une demi seconde après, et ne stoppant pas sa course, mit son épée a hauteur de son bassin, et trancha la carotide de l’animal, blessure qui immédiatement le paralysa et fit sortir un flot de sang. L’animal s’écroula, son sang se répandit sur la neige, comme l'ondulation d’un caillou lancée sur l’eau.

Le maréchal continua sa course pour se retrouver derrière son ami en direction de l’autre groupe qui se faisait attaquer. Il aperçu alors Guy et Legowen mais prêt d’eux une énorme bête. Il regarda avec plus d’attention et vit alors que c’était bien un loup le plus gros qu’il n’est jamais vu. Il semblait vouloir s’attaquer à Leg, qui semblait mal en point ou peut être le sang sur ses habits était celui de Loup qu’elle avait tué.

Le sénéchal poussa un dernier encouragement pour motiver les combattants apte a pouvoir encore se servir de leur armes. Transcendé, Arthur courrait épée en main vers le groupe, à sa suite le maréchal faisait de même bien décidé à mettre un terme a ce massacre.
Arthur sauta dans la mêlée sans même réfléchir un instant, quant à Cruzzi il fit le tour de la mêlée bien décider à mettre un coup fatal à la monstrueuse bête quand un flanc serait dégagé.

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Boten
le jeune homme piquait, perforait, tous azimut. Il était caché derrière son bouclier a protéger ses compagnons de battu. Le nombre de loups diminuait, un certain calme revenait dans le sous bois. L’atmosphère était froide, un brin humide, la journée atteignait sa limite. Entre chien et loup comme disait les anciens. Le gosse sourit a cette pensée. L’expression qu’utilisaient les vieux paysans de chez lui, était parfaitement d’actualité. Le jeune homme sentait quelque, une odeur désagréable perturbait ses narines. Une odeur familière pourtant, le jeune homme toujours dans le vif du combat cherchait d’où venait cette odeur. Le gamin inclinait un peu sont bouclier de telle sorte qu’il trouvait l’origine de l’odeur. Son bouclier d’ordinaire couleur acier virait rouge carmin. C’était cette odeur de fluide vital qui le dégoutait. L'atmosphère était saturé de cette odeur nauséabonde de fer. Le jeune homme regardait tous autour de lui. L’agréable manteau de neige, aux reflets argenté avait cédé sa place a une immondice rouge et blanc jonché de cadavre.
Tous d’un coup le sénéchal criait des ordres. Ils devaient rejoindre les chasseurs. Le jeune brigadier tenait son rang derrière son groupe avec Malvi et deux autres soldats. Il protégeait ce colosse qu’était le sénéchal.
Quelques bêtes, sortie de la noirceur de cette fôret, tentèrent tous de même de les suivres. Grand mal les avait pris, leurs jours furent écourtés. C’était leur destin pensait le jeune homme. Tous en se dirigeant vers l’autre le plus vite qu’ils purent, le gosse perçut un signe malheureux du destin bien installé sur une branche. Un corbeau guettait d’un œil attentif la scène. L’œil de l’animal regardait avec intérêt les êtres encore vivant, une certaine source de nourriture pour quelques jours, du point de vue d’un charognard. Si cette oiseau de mauvaise augure restait là c’est qu’il y avait encore des morts a venir, c’est ce qui inquiétait le gamin.


il venait de rejoindre le deuxième groupe, des pertes semblait a déplorer. La fatigue commençait a faire son office. Soudain un cri vint lui donner un courage sur humain. Le sénéchal fonçait sur l’énorme loup. Cette charge avait sonner crée une faille dans la garde arrière. Si bien que sa sœur d’arme Malvi fut blesser par un loups. Le jeune homme n’eu pas le temps de réagir que le loup était déjà mort mais il aida l’infirmière a se délester de son fardeau. Une chose inquiétait le gosse, beaucoup trop de monde fonçait sur le gros loups il négligeaient leur défense. Le gamin ne put s’empêcher de hurler.

«Protégez le sénéchal !!! » Il fallait commencer par éviter les pertes. Sortant un peu de ses attributions le jeune brigadier commençait a distiller des consignes.

« Reformer les rangs ! les archers et les blessés au milieu ! Tuer tous ces suppôt de Satan avant qu’ils n’atteignent le sénéchal ! »

Pendant qu’il hurlait un loup s’approchait dangereusement de Legowen, il lançait de toute ses forces sa pique improvisé. Toutefois cette pique n’était pas assez effilée pour tuer l’animal. Elle entamait la peau presque sans toucher la chair. Cependant la brave guerrière se retourna et d’un coup de poignard traversa la boite crânienne de l’animal. Il se retrouvait encore sans arme à allonge. Un paysans avec une fourche était au centre de la formation en carré que le groupe de guy formait. Cette homme avait l’abdomen mal en point, et un bras en charpie. Sans d’autre marques de courtoisie il se saisie de la fourche. Une fois une arme en sa possession. Il tenait son bouclier de main ferme et avançait vers le sénéchal en tuant le plus de loup possible. Après quelques pas il regardait les autres groupes espérant qu’ils suivent ses consignes sans faire attentions a son grade.
--Coeur_de_la_meute



Un saut que je réfrène , au dernier moment, contractant mes muscles , Pourquoi bondir alors que je ne peux plus l’atteindre , pour le moment , que ma proie, ma vengeance est hors de portée ?

Il l’a projetée hors de mon champ, hors de la mêlée comme moi tout à l’heure avec la Fauve . Je la vois bouler , avec en premier plan , juste devant moi, une pique fichée en terre qui frémit encore du choc encaissé
Quand ces pauvres humains , apprendront à mieux viser , on pourra enfin commencer à jouer sérieusement .

Et puis , je le reconnais , pas encore croisé mais tout en lui clame le chef de meute
Sa stature beaucoup plus impressionnante que certains de ses compagnons, son maintien face à moi , pas cette âcre odeur de peur que tous ont ressenti devant ma meute, devant moi . Même l’autre , celui au yeux marrons , celui qui donnait les ordres à un lot d’ humains dont la peur remontait en volutes me donnant la nausée , même l’autre a commencé à l’éprouver

Le géant en face de moi ne l’éprouve pas , au contraire ,une rage violente lui échauffe le corps et j'en perçois la chaleur , comme celle que j’ai eu tout à l’heure en voyant la Fauve blessée .
Alors je comprends et mes yeux croisent l’azur , reflet de reconnaissance entre deux dominants , se battant en cet instant , pour leur vie à elles , leurs compagnes , leur vie à eux et un pacte muet qui se crée

Pacte d’un loup et d’un homme , pacte entre deux chefs, entre deux meneurs qui savent que ce dernier combat se finira par la mort , il ne peut en être autrement , de l’un ou de l’autre , aussi bien que des deux

Si après toi je vis , les miens se retireront , les miens laisseront ta femelle partir avec le reste de ta meute , tu seras le dernier

Campé sur mes pattes , regard fixe et poils hérissés , je l’attends, oh fort peu , juste le temps de se rendre compte que la fauve pour moi, est à l’abri , que la brune pour lui se relève et le choc se fait
Dans l’odeur douceâtre du sang, la sienne plus veille , une ancienne blessure qui se rouvre sous l’effort , la mienne plus récente , celle faite par celui qui sourdait la peur et qui m’a poignardé au flanc , profitant d’une seconde d’inattention


Rhaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!!!!!!!!!!!!!!

Ainsi tu as un cri, que penses tu du mien ?

GROOOOOOAAAAAAAAAAAAAAAARRRRRRRRRRRRRRR

Brusque détente du corps , griffes en avant giflant le bouclier tandis que les crocs claquent et qu’il les esquive d’une torsion du tronc ,rompu aux combats , profitant dans l’action pour abattre son épée
Mais croit –il m’avoir si facilement ? roulet boulet, match nul , et c’est reparti , mêlée entre deux géants , décidés à prendre la vie de l’autre , même au prix de la leur . Crocs , griffes , fer et sang qui se mêlent , rompent et recommencent dans une danse à mort
Muscles qui se tendent, grognements et souffle haletant , choc des crocs contre le fer , et cette odeur de sang qui ne fait qu'accroitre la rage


Un cri m’a atteint


NOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNNNNNNNNN

La brune ne sait –elle pas que les jeux sont déjà faits ? mais il l’a bien choisie celle qui s’élance pique levée pour le défendre , couple guerrier alors ils mourront ensemble
Pardonne moi l’ami pour cette promesse que je ne tiendrai pas mais avait –elle besoin de venir ? ne devait –elle pas protéger votre descendance comme la Fauve ?
Vous les humains, je ne vous comprendrai jamais

Et toi le balafré , t’en as pas eu assez tout à l’heure ? pourquoi venir choisir une mort certaine ?
Et toi que viens tu faire dans ce combat ? toi que je ne connais pas , à combien vous mettrez vous pour m’avoir ?

Alors l’énorme loup bondit, jouant des crocs et des griffes , feintant et revenant , tandis que certains du reste de la meute se mettaient de la partie , essayant d’atteindre la brune et l’inconnu avec l’énorme pique , respectant instinctivement le combat de leur chef avec les deux meneurs
Boten
le jeune homme avait distillé des ordres et attendait la réaction des autres groupes. Toutefois un cri sortie des fonds de l’âme de guy lui intimait de se dépêcher. Le jeune homme compris rapidement qu’il y avait un écart de force. Le sénéchal pour une raison qui lui était inconnue, avait perdu tous son calme. Il fonçait tête baissée dans le combat. Lui de nature si calme et réfléchit agissait sous le coup de l’émotion. Un autre bruit se faisait entendre.

Un bruit roque et diabolique, un rugissement comparable a milles tonnerres. Le jeune homme était comme étourdit par ce son qui se répercutait dans toute la forêt comme un message d’alerte. Le gamin cru d’abord que d’autre loups allaient surgir de nulle part. Cependant rien ne faisait, la bête semblait résigner a prendre la vie de Guy.

Quelques instant plus tard un cri aigu passer outre le bruit des combats. Un cri de désespoir, imprégné de peur. La femme brune qui était près de l’arbre criait de toute ses forces. A cette instant le gamin compris quel regain d’énergie avait permis a Guy de courir tête baissée devant le danger. Il voulait protéger cette femme. Ces desseins furent contrarié quand la guerrière brune courait pique tendu vers l’immense loups gris. Le gamin remarquait une trace de sang sur le buste et les jambes de la femme. Elle était blessé mais courrait vers son aimé.

le gosse était trop loin pour pouvoir empêcher cette femme de se lancer a corps perdu dans la bataille. Il essayait de réfléchir tous en combattant les assauts de loups. Soudain une idée lui vint. Il fallait encercler la bête pour lui couper toutes possibilités de retrait. Il hurlait de nouveau

« Encerclez la bête !!!!! »

le jeune homme essayait de se rapprocher le plus possible de guy en espérant que ses compagnons le suivraient. La fourche qu’il avait prit précédemment au paysans ressemblait beaucoup a un trident, bien que plus lourd que sa lance. Cette fatigue se sentait dans la vigueur de ses coups. Si bien qu’un loups réussit a passer outre l’allonge de l’arme et se rapprochait dangereusement de lui. Le jeune homme voyait sa vie défilé devant lui, le loup était gueule ouverte a quelque centimètre de sa gorge. Alors qu’il s’entendait a mourir une épée vint empaler l’animal. Le coup d’estoc traversait le coup de l’animal de part en part. Le jeune homme se tournait pour identifier son sauveur.
Guy_kdr
Il a plongé en avant, passant à travers l'onde épaisse du rugissement monstrueux de la Bête.
Le choc est violent. Son épais bouclier de chêne encaisse les coups de griffes, y laissant des sillons plus nets que ne le ferait la plus aiguisée des lames.
La mâchoire meurtrière claque simultanément en direction de l'épaule qui porte l'épée, mais il s'est déjà décalé, ce même bras s'abattant de taille.
Mais le grand loup est aussi vif qu'il est énorme, et l'instant suivant les voit à nouveau face à face.

Ils ont pris la mesure l'un de l'autre. En tout cas, Guy, lui, sait à quoi s'en tenir. Mais le temps de réflexion est des plus éphémères. Déjà, ils sont repartis dans une valse macabre, tout autant qu'une valse de vie. De survie. Malgré le vacarme environnement, une bulle de silence s'est crée autour du Sénéchal. Il connait ce silence. Il l'a connu à chaque bataille, à chaque fois qu'il s'est retrouvé au coeur de la mêlée, n'étant plus réduit qu'à une force en mouvement.

Mais les choses sont différentes cette fois. Au lieu d'un silence serein, observateur, calculateur et détaché, celui-ci n'est que silence de rage brute. Au lieu du sang froid qui le caractérise habituellement, même en plein combat, c'est un sang bouillonnant de hargne qui coule dans les veines du Thiernois.
La vision de Leg à un bond de la mort a allumé quelque chose en lui. Sa carrure, son allonge et sa technique sont les mêmes que la veille, mais la force qui anime le tout est bien plus dangereuse, autant pour son adversaire que pour lui même. Une sorte de quitte ou double, chaque fibre de son être est tournée vers la mort de la créature.

Ta mort. Ma mort. Les deux ?

Une griffe de la taille d'une fourche plonge en direction de ses jambes, qui se dérobe de peu d'un petit bond en arrière. Guy n'entend que les battements de son coeur qui résonnent, à moins que ce soient ceux du loup...Quelque chose unit les deux combattants. Impossible de dire quoi, mais c'est bien là. A croire qu'ils finissent par ne former plus qu'une seule et même entité, tourbillonnante, haletante, rugissante, mélange de poils, d'acier, de crocs et de bras. Féale tranche l'air, emportant dans son sillage un bout d'oeille pointue et une poignée de poils qui s'en vont rejoindre, dans les airs, gouttelettes de sueur et de sang.

La Bête pousse un grondement de colère. Terrible instant.

C'est alors que quelque chose s'insinue brusquement dans la carapace de silence qu'il s'est formée. Un cri long et perçant. Suivi de plusieurs autres en provenance de la même bouche.
L'instant d'après, elle est là, à ses côtés. Il n'a pas tourné la tête mais il la sent. Et l'esprit du militaire pèse de tout son poids pour empêcher un torrent de panique de le submerger.

Non non non non non non......Va-t-en !!

Il voudrait parler, crier, mais son corps refuse. Campé sur ses pieds, jambes fléchies, bouclier levé, gamberge pointé à l'horizontale vers un point à exacte distance de ces deux grands yeux jaunes orangés comme les flammes de l'enfer, il sait que la moindre inattention signera son arrêt de mort.
La violence de l'émotion a brisé le barrage qui retenait jusque là ses pensées, qui se déballent à toute allure. Et du coup, il comprend. Il comprend qu'évidemment, tout comme lui, l'idée de sa mort lui est insupportable. Qu'elle préfèrerait mourir que de lui survivre. Et de la compréhension nait l'acceptation. C'est ensemble qu'ils vaincront ou pas du tout.

La bulle de haine est crevée, le calme se fait dans son coeur et son esprit.
Les sensations refont surface, avec en première ligne les deux ennemis du soldat, Fatigue et Douleur. L'équipement se fait plus lourd, et la blessure au flanc lui crie au visage "je suis rouverte mon coco ! encore !".

L'environnement, autour, reprend forme. Des hommes se rapprochent. Le coin de l'oeil saisit Arthur qui se fraye un chemin. Et là bas, contournant la Bête, c'est...mais qu'est-ce que Cruzzi fait là !

A une vingtaine de mètres derrière lui, une voix juvénile gueule par dessus le tumulte canin. Le Sénéchal ne sait pas qu'il s'agit de son jeune Brigadier, Boten, qui se rapproche lui aussi. Mais si c'était le cas, il serait drôlement fier de lui, pour sûr.

Trois ou quatre secondes se sont écoulées. C'est déjà bien trop, et la Bête se lance à nouveau sur lui, le forçant à reculer avant de contre attaquer. Cette saloperie semble infatigable. Il faut continuer pourtant. Et s'il ne l'abat pas, peut-être donnera-t-il suffisamment de temps à ses compagnons pour les rejoindre Leg et lui.

Elle, sur sa droite, darde sa pique d'estoc, la faisant jaillir par intermittence telle une langue reptilienne.
Là, elle s'avance un peu plus, la Bête s'apprête à riposter. C'est le moment.

Le Sénéchal, mâchoire serrée, plonge en diagonale, couvert de son bouclier. Le suppôt du Sans Nom l'a vu venir, et une patte véloce s'abat comme une masse sur l'écu de gueule au soleil d'or. Mais déjà, l'acier de Féale a entamé sa course, vive et implacable.

Un bruit de tonnerre assourdissant empli la clairière, stoppant le temps, pétrifiant dans l'instant toute vie alentour.

La patte avant droite de la Bête est tombée au sol, tranchée nette.

Arrosé à grand bouillon, Guy est allongé au sol presque sous la créature, vulnérable malgré son bouclier toujours levé.

Juste le temps de lancer un regard confiant, plein d'amour, à celle qu'il aime.

Il est temps de payer l'addition, maintenant....

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Arthurdayne
Le nombre d'adversaires n'effrayaient pas le monstre. Mieux encore, le loup gigantesque parvenait à les tenir en respect. Il ne laissait voir aucune faille, lorsque ses crocs claquaient en direction de Guy, c'était pour mieux menacer Arthur d'un coup de griffe potentiellement mortel. L'animal avait une vivacité étonnante au vu de sa masse. Cruzz l'avait contourné, cherchait une faille, lui aussi, sur l'autre flanc. Arthur s'était jeté à corps perdu dans le combat, mais un coup de patte d'une puissance effrayante l'avait contraint à reculer. Il avait pu éviter les griffes, mais en serait quitte pour un bel hématome aux côtes, à n'en point douter.

La lame bien en main, tentant de se frayer un chemin, comme en miroir de Cruzz, qui faisait les mêmes mouvements de l'autre côté, Arthur vit soudain Guy se lancer dans une attaque pleine de rage, bouclier en avant. Le bois heurta violemment le poitrail de l'animal, qui se vengea à grands coups de griffes, et, alors que Guy armait son bras d'épée, prêt à trancher, Arthur se jeta sans réfléchir dans la faille minime ainsi ouverte dans la défense du loup. Il fallait profiter du fait que sa concentration était toute entière sur Guy. Le sénéchal qui était plus proche de l'animal qu'aucun d'entre eux ne l'avait été jusque là, sauf Arthur quand, un peu plus tôt, il avait manqué de se faire écharper à coups de crocs. Il savait dès lors à quel point Guy risquait sa vie, pris entre les pattes puissantes, surmontés par la gueule semeuse de mort du loup.

Le temps s'arrêta. S'arrête? On dit quoi, puisqu'il n'y a plus de temps...

Faut bien que le temps s'arrête pour que ce genre de pensées imbéciles se frayent un chemin jusqu'à un cerveau aussi épuisé que le corps qui le supporte.

L'action lui sembla comme suspendue. Il arrivait sur la Bête. Sur cet énorme animal venu tout droit des enfers, la gueule béante, hérissée de crocs, dressé devant Guy. Et puis quelque chose vola tout près de son visage. Quelque chose de massif, comme une énorme branche musculeuse... Comme le bras croisé plus tôt dans la journée, mais en bien plus puissant. Et une gerbe de sang, comme la traîne d'une étoile filante, lui éclaboussa le visage.

Et il y eut le choc. Arthur était lancé dans sa course furieuse, et le projectile ne le dévia pas. Mais le sang qui lui piquait les yeux l'empêcha de prendre la mesure de ce qui se passa ensuite. Le choc fut d'une violence inouïe. L'épaule gauche, déjà blessée, venait en avant, pour encaisser la rencontre. L'épée était au clair, à main droite, prête à surgir. Mais cette violence... Les os d'Arthur vibrèrent à l'unisson. Dans son crâne résonnèrent pendant de longues minutes un bruit sourd et un bourdonnement étrange.

Lorsque son univers visuel eut repris une certaine consistance, Arthur découvrit, à travers un voile rougeâtre dû au sang qui poissait ses yeux, qu'il était étendu dans la neige. Il se releva et, d'un rapide mouvement du bras gauche, tenta d'éponger ses yeux. Le résultat ne fut pas des plus satisfaisants, mais lui permit d'analyser la situation. Le choc contre le corps du monstre avait fait basculer ce dernier, qui tentait avec peine de se relever, juste à côté d'un Guy qui semblait se demander grâce à quelle providence il se trouvait là.

Il manquait une patte à l'animal. Ce qui expliquait la nature de la torche sanguinolente qui lui avait arrosé le visage. Et pourtant, la bête se relevait, encore. Avec une vivacité étonnante, sans doute poussée par la rage. Ne laissant pas à ses jambes le loisir de flageoler, Arthur repartit à la charge. Guy, un peu sonné, était toujours à portée de gueule de l'animal. Une arme surgit de nulle part et repoussa un premier assaut enragé. Leg, peut être, ou Cruzz. Ou Guy lui même. La vision d'Arthur n'était pas assez nette pour le savoir.

En quelques enjambées, il avait rejoint l'animal. Guy s'était relevé. Côte à côté, désormais, il jaugeait le loup monstrueux, qui penchait dangereusement d'un côté, luttait pour maintenir un équilibre, mais ne les lâchait pas du regard.

Il était affaibli, toutefois. Arthur ignorait quel prix Guy avait du payer pour parvenir à lui infliger de tels dégâts, mais il reconnaissait chez le sénéchal cette capacité terrible, propre aux guerriers, à faire abstraction de toute blessure, fut-elle mortelle, tant que le combat n'était pas terminé. Il restait qu'ils avaient en face d'eux un monstre dangereux mais qui, pour la première fois depuis que la meute leur était tombée dessus, semblait atteignable.

La Bête n'était plus invincible...

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"Je vivais à l'écart de la place publique
Serein, contemplatif, ténébreux, bucolique."
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