Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 6, 7, 8   >>

[RP] Que la Bête meure...

Malvinas
Malvi se releva et remercia brièvement Boten qui avait poussé le loup de son corps. Brièvement oui car là il fallait continuer, pas le temps de se lancer dans des bises et tout et tout. Puis elle aurait tout le temps de le remercier quand ils rentreraient aux vilage, quand cette bête serait enfin morte.

Le jeune brigadier lanca quelques ordres, il fallait encercler cet énorme loup, pour qu'il ne puisse pas s'enfuir, bien qu'à le voir c'était pas vraiment l'impression que le chef de meute donner à Malvi. Elle savait qu'il ne partirait pas sans avoir tué les hommes qui étaient devant lui, que ce soit Guy ou Arthur, ou bien encore Leg où l'autre homme qu'elle ne connaissait pas.

Elle suivit alors Boten, se déplacant assez rapidement mais le plus silencieusement possible. Quand un loup se lanca sur le jeune Brigadier près d'elle, aussi rapide que l'éclair notre brunette planta son épée dans le cou de l'animal. Le loup tomba à terre et Boten se retourna. Elle lui sourit, enleva l'épée de l'animal et alla se placer avec les autres derrière la bête.

Il y eut un combat entre ce démon, Guy et arthur. Le Sénéchal se retrouva par terre, un truc vola, Malvi ne put pas voir ce que c'était, de là où elle était placée.

Quand le calme fut revenu, enfin le calme, plutôt le moment où les hommes et l'animal se défient du regard elle s'appercut qu'il manquait une patte au loup. Elle se dit que c'était ca qui avait du voler. Notre infirmière sourit intérieurement à cette vision, la bête de moulins n'était pas invicible et les hommes venaient de lui prouver. Ce combat serait le dernier pour l'animal, il allait mourir là aujourd'ui, dans cette forêt, malvi en était persuadée.

Aver les autres soldats et villageois ils encerclèrent la bête, elle était prise au piège. Ils avaient deux rangs, le premier tourné vers l'animal l'autre regardait de l'autre côté pour parer à toute attaque des loups de la meute, qui étaient ma foie de moins en moins nombreux. Mais sait on jamais, il pouvait y en avoir d'autres qui arrivent.

Le premier rang se rapprocha de l'animal blessé, ils ne sont plus qu'à quelques mètres de la bêtes, piques, haches, épées, fourches, tout ce qui pouvait servir pour entamer la peau de ce monstre.
_________________
Legowen
Lance en avant qu’elle tient fermement en main, serrant le bois comme si sa vie en dépendait et c’est le cas , pointant le fer vers le monstre , le harcelant pour qu’il ne puisse s’élancer totalement sur Lui Détourner son attention, elle sait bien qu’ elle n’ est pas de force à lutter contre une telle masse de muscle et de rage qui les décuple , mais le provoquer , l’asticoter afin qu’il ne puisse totalement se concentrer , ça oui elle peut
Puise en elle aussi cette rage qu’elle a d’une bête attaquant celui qu’elle aime

non tu ne l’auras pas, tiens prends ça, ça t’énerve hein ? tu peux pas l’avoir ? tant mieux , tiens encore ça ………..et ça

Et le fer avance , recule, avance …….. irritant comme un insecte qui vous harcèle tout au long de la nuit et vous empêche de trouver le repos et l’insecte ........ c’est elle

Elle ne se prive pas de jouer ce rôle à fond , concentrée , sachant que si elle s’arrête alors le monstre qu’elle a en face d’elle aura le dernier mot
Jusqu'au bout de la fatigue, malgré la raideur de ses muscles , malgré cette douleur qui remonte jusqu’ à la nuque , elle serre les dents, il sera temps après de s’écrouler mais pour le moment, elle teindra et pour se le prouver , avance un peu plus la pique . Gris en orage qui se heurte brutalement à un regard jaune de haine pure , un regard jaune exaspéré

A trop harceler, on récolte , et la jeune femme sent que cette dernière provocation va lui couter cher
Mais à trop harceler aussi, on énerve, on déconcentre , ne serait ce que quelques secondes , quelques secondes bien suffisantes pour que Guy, plonge ..............

Le cri se bloque dans sa gorge, ce n’est pas le moment , et alors que sa pique à elle recule ,comme pour lui laisser le passage , que son corps à lui se tend, que des griffes mordent le bois qu' un acier forgé par un maitre forgeron s’abat et entame chaires , muscles et os jusqu’au point de rupture totale..........

Un fil sur la grande tapisserie du temps se cassa

Chose infime au regard des siècles passés et des nombreux autres à venir , mais qui suffit à baigner la clairière d’une atmosphère irréelle , comme si les actions s’y déroulant étaient engluées dans la trame

Et ce qui devait ne durer qu’une fraction de secondes , choc de l’acier , patte sectionnée dans un grand jaillissement de sang , chute d’un grand corps guerrier emporté par l’élan et rugissement d’une bête folle de douleur sembla s’éterniser et enfler dans la grande marche du temps

Puis le fil fut renoué, les secondes s’ égrainèrent de nouveau ,permettant à un azur de chercher un gris , et d’y mettre sa vie

Et sa pique fusa , une vie contre une autre , stoppant l’élan de la bête , rejetant crocs enragés en arrière , grognant de frustration , laissant le temps à Guy de se relever , de s’écarter de ce piège mortel , d’être rejoint par Arthur, par Cruzzi . Alors un soupir de soulagement lui échappa , ils n’étaient plus seuls face à elle , il n’était plus seul à la combattre , ils avaient réussi à gagner ces précieuses minutes , le temps à leurs amis de les rejoindre

Pour la première fois, devant la bête blessée , devant le rempart de ces hommes, Leg eut une lueur d’espoir , peut-être allaient ils vivre finalement


_________________

Ex- Connétable (x4) / Douanière réserviste
Cruzzi
Pas chassés sur la gauche, épée levé en avant prêt à parer toute attaque, son corps était à l’écoute de son esprit, qui semblait avoir fait le tri et se concentrait sur l’unique chose qui lui importait à ce moment précis, mettre à terre cette bête du sans nom et voir ses amis en vie.

Il tournait lentement autour de la gigantesque bête, et voyait Arthur en faire de même de l’autre côté. D’autres étaient à leurs côtés, comblant la moindre brèche dont aurait pu se servir l’animal pour prendre l’avantage.

La zone de déplacement de l’animal se rétrécissait, il allait falloir passer à l’action d’ici quelques secondes. Son cœur battait tellement fort qu’il semblait que son corps tout entier résonnait. Il vit alors, venir de la droite, le sénéchal armé de son courage, de son épée et de son bouclier, se jeter sur la bête. Il esquiva les premiers coups puis se lança a essayer de les lui rendre. Une véritable danse, un balai que certains guerriers auraient qualifié d’apothéose du combat, s’engagea. Le maréchal ne put rien faire que de regarder le soldat, jouer de son épée pour contrer les assauts du malin.

Le combat s’intensifia et le maréchal fut sorti de sa contemplation, par un jaillissement de sang et le cri de douleur pousser par l’animal, alors qu’au même moment Arthur avait décidé de l’attaquer. Il vit un morceau de muscle s’envoler dans les airs pour atterrir dans la neige qui prit la couleur rouge du sang de l’animal.
Arthur lancé, se heurta violement contre la bête qui l’envoya plus loin dans la neige. Le maréchal vu les deux hommes à terre et se précipita devant eux. Il faisait face a la gigantesque bête, l’empêchant de s’attaquer à ses amis aux sol.
Elle semblait vouloir tuer tout ce qui allait se trouver sur son chemin, la rage semblait prendre le contrôle et l’affaiblissait. Sa blessure laissait encore s’écouler du sang visqueux et foncé, qui lui parcourait le corps.

Les deux hommes a terre se relevèrent, Guy semblait épuiser par le combat mené seul face à cette bête, Arthur était couvert de sang son visage en était marqué tout entier.
Il aperçu du coin de l’œil Leg, qui sembla soulager de voir les trois hommes debout et surtout son sénéchal.
Ils étaient maintenant côte à côte face à cette montagne aux neiges éternelles, qui a leur yeux venait de se transformer en colline accessible. Il savait maintenant qu’ils pouvaient en finir, qu’ils pouvaient lui arracher la vie, juste compensation pour toutes celles qu’elle avait prises.

Les villageois et les soldats l’entouraient de toutes parts, les trois hommes dressés reprenaient le combat, c’est maintenant ensemble qu’ils porteront le coup de grâce.

_________________
Aube
Elle ne sait pas ce qui s'est exactement passé Aube, quand le loup l'a attrapée par la jambe. Elle s'est sentie hurler, entraîner vers le sol, puis a vu Arthur, le loup, du sang, des cris,... S'est traînée vers un arbre pour se mettre à l'abri, à moitié aidée par quelqu'un, elle ne sait pas qui.

N'a repris ses esprits que plus tard, son amie Clo à ses côtés vérifiant si la blessure n'est pas trop grave.

Aube lui sourit faiblement, fait un petit signe de tête, pour lui montrer que ça va. Mais elle a mal, quelque part à la jambe, une douleur qui occupe de plus en plus d'espace. Aube regarde sa jambe, voit le sang, et les marques laissées par les crocs... Soudain, tout lui revient en tête, la lutte contre les loups, l'immense loup qui s'oppose à Arthur...

Arthur!!!!

Où est-il?

Aube l'appelle, essaie de se relever, mais retombe assise, sa jambe lui fait trop mal. Regarde Clo d'un air suppliant. Il est où Arthur? Il est toujours en vie? Clo lui montre l'endroit où sont les combattants, un peu en retrait, sur la droite. Aube tourne péniblement la tête. Elle attrape la main de Clo et regarde la bataille qui fait rage à une vingtaine de mètres de là. Elle a peur, elle ne se rend pas compte qu'elle serre la main de Clo de plus en plus fort...





"Et les crapauds chantent la liberté..."
--Coeur_de_la_meute



Lutte à mort, heurts de corps , crocs , acier, regards qui se jaugent , tourne et retourne , chercher la faille, tôt ou tard y en aura , y en a toujours une , suffit d’ attendre
une touffe de poils mêlée de chair qui vole , une patte qui s’abat , va s’abattre , un acier , et un aiguillon de fer qui le harcèle comme ces mouches qui tournent autour de ses proies lorsqu’il leur fouille les entrailles encore fumantes à la recherche de morceaux de choix
Et qu’il chasse d’un coup de dent en en gobant au passage quelques unes , comme toi , toi que j’vais ………………


Il a boulé , dans ce cercle de boue neigeuse qu’ils ont créé par leur combat, que d’autres ont rejoint et que d’autres entourent au risque de s’y brûler

Il a boulé , masse de muscles qui se tend et se relève d’un tour de rein pour chanceler , un appui qui n’est plus , un des principaux, l’un de devant , boue neigeuse se teintant de sang

Il a boulé car faille il y eut, pas celle qu’il cherchait , pas celle qu’il espérait pour lui planter ses crocs dans la chair tendre de la gorge .......
la sienne ......

Et la douleur qui n’était pas encore parvenue à sa conscience éclata en lui en mille pointes acérées qui lui labourèrent le poitrail , s’insinuèrent dans ses nerfs, ses veines , s’écoulant en lui et hors lui par la blessure béante , lui arrachèrent un rugissement qui explosa dans la clairière
comme avait jailli, son sang , en jet puissant arrosant tout sur son passage

A chaque battement de son cœur, il sentait , percevait l'affaiblissement de celle qui le faisait vivre, l'épuisement de sa force , de son énergie
Il ne rejoindrait pas la fauve , ne rejoindrait pas la meute , ne connaitrait pas les petits qu'elle lui donnerait , pour lui , plus d'avenir mais avant , oui avant il entrainerait dans la souffrance les responsables , dernier combat pour l’honneur d’un chef , l’honneur d’une meute

Alors il bloqua l 'enfer de la souffrance , il le barricada celui qui menaçait de le submerger tout entier et le laisser à leur merci .Il le laissa juste se blottir en lui, s’insinuer dans sa chair , se lover tout au long de son échine , assez pour alimenter sa colère et sa rage qui se déchaînèrent tel un maelström , assez pour que la folie de la destruction monte au jaune de ses yeux


je vais te tuer , mieux je vais la tuer , elle, et te laisser vivre

il la repéra , le fer de la pique reposant à terre, ce fer qui avait fait son office et l’avait empêché de donner le coup fatal à celui qui l’avait mutilé
il repéra son soulagement, à la brune, mais il serait bref

profite , profite de ses secondes que tu as encore , profites de la vie elle est si brève


Bandant ses muscles, il commença à contourner les trois hommes qui lui faisaient face , mais le cercle s’était rétréci , et où qu’il se tourne , un acier ensanglanté , un autre ou un autre encore , comme un rempart mortel qu’il ne pourrait franchir
il ne la tuerait pas , ne pourrait pas et le jaune fixa l’azur

Son dernier combat

Il les examina , les tenant sous l’éclat de son regard, jouissant de cet instant où lui , le chef de meute leur montrait sa force , pour une ultime fois

Il vit la peur, il vit l’incrédulité , il vit la haine, mais il vit………………oui il y vit le respect

ce respect qu'il avait acquis tout au long de sa vie

Alors, il prit appui sur ses pattes arrières , replia le moignon mutilé , puis détendit son corps , griffes et crocs en avant dans un dernier élan , un dernier tourbillon d’un fourrure souillée de neige sanglante ,une dernière danse de mort, une dernière lacération

...... et trois aciers le cueillirent ………..

Il repose sur le flanc , le cœur de la meute, le seigneur des loups de la forêt, sa patte mutilée cachée sous lui , comme si dans son sursaut d’agonie il voulait ne montrer qu’un corps intact malgré les trois plaies qui achèvent le travail du grand guerrier
Un peu de bave sanglante s’écoule de sa gueule qu’il lèche d’un coup de langue comme s’il ne permettait pas à cette faiblesse qu’il sent en lui de s’écouler , sa respiration est laborieuse , mais l’étincelle de ses yeux luit encore

Ils se sont approchés lentement, comme s’ils ne pouvaient croire qu’il gît vraiment , que cette fois il ne se relèvera pas , alors d’un dernier effort , il redresse la tête , fixant ceux par qui sa vie s’en va
Lui l’homme qu’il ne connaissait pas, lui le meneur de ce groupe d' humains peureux, et lui le grand guerrier , son double , que la brune a rejoint

Vous croyez être vainqueurs ? vous croyez que tout s’arrêtera ? que nous les loups semons la mort ainsi ? ne la sentez vous pas ? je meurs et je la sens , elle est là, elle vous guette et prendra le plus faible ou le plus insensé d’entre vous
Moi seul aurait pu, avec ma meute , la poursuivre et la détruire , car elle savait que de tous , seul je ne la craignais et ce soir ………..

Ce soir , ce ,n’est pas la mort d’une bête que vous fêterez, ce soir c’est la mort d’un loup dont vous vous réjouirez , mais ça vous ne le savez pas , pas encore


Adieu la fauve, part avec ceux qui restent , mène les par delà les monts , parle à nos enfants à naître , vivez et un jour ……………. que ces bois entendent de nouveau vos chants
qu'ils soient la mémoire de notre meute



Puis, sans un cri, le Coeur_de_ meute expira , sous lui la neige avait absorbé le sang

Arthurdayne
Face à face étrange. Ils étaient trois, dont le coeur bat à tout rompre, trois marqués par le sang de monstre qu'ils affrontaient, droit qui avaient déjà connu des batailles, que ce soit aux remparts ou à la guerre. Et face à eux, ce monstre, cet animal de cauchemar qui, malgré cette patte que lui avait arraché par sa force de sa furie de guerrier, continuait de les jauger, de les regarder pour mieux leur dire que jamais il n'abandonnerait, que jamais il ne se laisserait mourir. Que cette mort, qu'il savait inéluctable, ils devraient venir la lui arracher.

Arthur sentait le regard du monstre. Ses yeux ne quittaient pas les siens, il devait en être de même pour Cruzz et Guy, à ses côtés. Il le voyait chercher, observer, jauger ses chances. Il se savait prisonnier. Savait qu'il n'avait plus d'issue. Savait que les trois qui lui faisaient face étaient prêts. Arthur, les muscles tendus, les jointures de ses mains blanchies autour de la garde de son épée, le regard accroché au loup, attendait. Il vit le loup chercher la moindre faille dans le cercle d'épées qui l'entourait. Ne pas la trouver. Et s'en venir, digne, affronter son destin. Arthur éprouva un sentiment étrange au moment où le loup, ayant décidé de rester maître des évènements jusqu'au bout, se lança sur eux. Ce dernier éclat dans les yeux du carnassier, juste avant qu'il ne bondisse...

Du respect. C'était une forme de respect qu'Arthur éprouva à ce moment pour le loup. Et cela le mit profondément mal à l'aise. Comment éprouver du respect pour la créature qui a massacré tant d'innocente victimes, de la manière la plus atroce qui soit. Il avait déjà, par le passé, affronté des adversaires cruels, puissants, arrogants et dieu sait quoi d'autres, et pour lesquels il avait éprouvé une forme de respect. Mais quelque chose le gênait dans cette situation en particulier. Les actes commis avaient été si infâmes.

Ce fut accompagné de cette point de malaise qu'Arthur leva l'épée. Le monstrueux animal s'était jeté droit sur eux. Ils avaient attendu, comme d'un accord tacite, que le poitrail de l'animal soit aussi proche que possible pour y plonger dans trois, dans un mouvement presque naturel, leur lame au plus profond de la chair du loup. La violence du choc se répercuta dans le bras d'Arthur. Mais à trois forces unies, ils parvinrent à repousser le loup qui retomba, masse puissante mais désormais sans vie, dans la neige maculée de sang. Arthur parvint, d'un coup de coude vers l'arrière, à ôter sa lame du corps de l'animal. Autour d'eux, tout le monde s'affairait. Des murmures de joie commençait à naître ici ou là.

Arthur ne se sentait pas joyeux. Doucement, comme ses deux camarades, il s'approcha de la dépouille de l'animal agonisant. Il reposait sur le flanc, sa patte tranchée sous lui. Les trois profondes blessures par lesquelles sa vie s'échappaient étaient à peine visible, et la seule preuve de leur existence était la couleur de la neige, d'un rose irréel. Comme si l'animal reposait sur un lit de pétale. Arthur le contourna légèrement, épée au repos, lame ballante pointée vers le sol. Le loup bougea lentement la tête, et une dernière fois, accrocha son regard sur eux. Arthur sentit un frisson pernicieux mais d'une violence inouïe naître au plus bas de son échine et lui remonter jusque dans la nuque. Il y avait tant à déchiffrer dans cette ultime regard, tant de choses qu'il était incapable de comprendre. Il avait su, dès qu'il l'avait aperçu, surgissant des fourrés, que cet animal n'était pas comme les autres. Il en avait désormais la certitude.

La tête de l'animal retomba doucement dans la neige, qui s'irisa d'un rose translucide autour de lui, comme si l'âme du loup commençait à quitter sa prison de chair. Les animaux ont-ils une âme? Arthur eut, dans l'instant, la certitude que celui là en avait une.

Tournant la tête vers ses compagnons de lutte, il en aperçut quelques uns venus admirer la Bête enfin morte, et d'autres, un peu plus loin, qui harcelaient la poignée de loups restant. Arthur s'écarta du troupeau venu se repaître du spectacle de la mort et accourut vers les derniers soubresauts de lutte.

Des trois parties de la meute qui les avaient attaqué, et qui devait représenter en tout et pour tout près d'une trentaine de lui, il n'en restait que cinq, dont deux bien mal en point. Les piques, les épées et les fourches les harcelaient, les acculaient à un tronc. Parmi les loups blessés se trouvait celle qui avait bondi sur Leg. Celle qui était, selon toute vraisemblance, la louve alpha, la compagne du chef de meute. Arthur arriva à leur hauteur.

Laissez les.

Une poignée de regards étonnés se tourna vers lui. Il se trouvait un ou deux soldats dans le lot.

Le combat est terminé. L'opération est finie, c'est moi désormais qui prend les rênes de l'expédition. Laissez les partir, ils ne peuvent plus nous faire aucun mal.

Il resta là, le regard inflexible, détaillant tour à tour chacun des hommes présents. Certains lui obéirent aussitôt, d'autres affrontèrent son regard, d'autres enfin, parmi les soldats, cherchèrent Guy, resté auprès de la Bête et de Leg. Finalement, les uns après les autres, avec plus ou moins de bonne volonté, ils baissèrent leur arme. Les loups, méfiants, se décalèrent à pas mesurés, les yeux et les crocs toujours tournés vers le groupe d'humain. Ils formèrent, peut-être pas hasard, peut-être pas, une forme d'escorte autour de la louve blessée. Deux jeunes loups tentèrent bien une nouvelle attaque, mais la louve émit un profond grognement assourdi, et le noyau survivant de la meute disparut dans les sous bois.

Sans prendre garde aux regards surpris, méfiants, voire ouvertement hostiles, Arthur revint vers la dépouille immense, autour de laquelle l'attroupement avait considérablement grossi. Quelques groupes, autour de blessés, émaillaient la clairière. Mais le coeur de la troupe humaine s'affairait autour de la Bête. Leg et Guy se tenaient un peu à l'écart, dans les bras l'un de l'autre. Arthur se fraya un passage jusqu'au corps immense de l'animal. Là, soldats et paysans, lames au clair, discutaient entre eux. Les mots échangés étaient vif s, le ton montait. Arthur comprit qu'ils parlaient de partage. L'un des hommes avait le tranchant de son épée sous une patte arrière du loup, un autre revendiquait la queue, un troisième une oreille, et un des fils de Gaspard proposa qu'on lui coupe la tête et qu'on l'amène comme trophée au village, ce qui souleva un brouhaha insupportable. Arthur, le regard calme retenant une fureur contenu, vint se place exactement entre les pattes de l'animal, là où la neige était gorgée de sang.


FERMEZ LA!

Le silence se fit. Parmi les villageois, très peu étaient ceux qui avaient vu Arthur envahi par la colère. Les regards se posèrent sur lui.

Personne n'emmènera rien de ce loup.

Des grognements de protestations s'élevèrent.

Nous ne lui prendrons que ce que nous avons pu lui arracher pendant le combat. Sa patte sera ramenée au village comme preuve de notre victoire. Le reste de la dépouille...

A nouveau, un brouhaha l'interrompit.

Fermez là! L'opération est terminée. Je reprends les rênes de l'expédition. Et celui qui voudra profaner le corps qui est à mes pieds devra goûter de ma lame.

Il redressa légèrement l'épée qu'il avait toujours en main, dont la lame était écarlate du sang du puissant carnassier, pour mieux appuyer ses dires, et balaya du regard les personnes présentes.

Nous laisserons sa dépouille à la forêt.

Quelques minutes passèrent, et ses compagnons de lutte, certains de mauvaises grâces, s'écartèrent de la dépouille de l'animal. Un des villageois retrouva la patte tranché, et l'enroula dans une pièce de tissu. Arthur jeta un regard à Guy, qui avait comme les autres assisté à la scène. Il espérait... Savait, même, que Guy ne prendrait pas le changement d'autorité comme un mauvais coup de la part d'Arthur, mais uniquement comme une nécessité guidée par les circonstances.

Alors que chacun s'éloignait, que des civières étaient fabriquées à la hâte pour transporter les blessés, Arthur chercha Aube du regard. Elle était un peu plus loin, adossée à un arbre, et regardait dans sa direction. Il esquissa un faible sourire. Autour de lui, les hommes s'étaient dispersés. Arthur baissa les yeux vers la silhouette massive et puissante du monstre. Il planta l'épée dans la neige, et sortit sa dague. Sous le regard curieux de quelques uns, restés à proximité, Arthur prit dans entre le pouce et l'index de sa main gauche une mèche de cheveu, et la trancha d'un coup de dague. Puis il ouvrit la main gauche et laissa flotter la mèche de cheveux dans les airs, jusqu'à ce qu'elle s'éparpille et tombe sur le corps massif du loup. L'honneur rendu au guerrier.

Arthur rangea la dague et s'approcha de Leg et Guy.


Tout va bien? Je suis désolé d'avoir repris les choses en main de cette manière, Guy, mais c'était nécessaire. Et j'espère que tu comprends pour choix, pour la dépouille...

Il posa une main sur l'avant bras de Leg et croisa le regard gris de son amie.

Pas trop de mal? On va rentrer et se reposer... on l'a bien mérité, je pense...

Esquisse de sourire, puis il laissa là ses amis pour aller au chevet de Aube. Alors qu'il s'approchait d'elle, la fatigue et la douleur, qu'il avait réussi à garder à distance tout ce temps, s'infiltrèrent en lui comme les eaux d'un barrage prêt à céder. Il grimaça en s'agenouillant devant Aube. Son épaule et son bras gauche le faisaient atrocement souffrir, et le moindre de ses muscles étaient perclus de fatigue.

Tout est fini... Tu vas bien? Est-ce que tu vas pouvoir marcher?


Ce disant, il observa la cheville d'Aube, là où le loup avait planté ses crocs. La blessure n'était pas profonde, mais suffisamment pour gêner la marche.

Tu vas t'appuyer sur mon épaule, et je pense que ça devrait aller. Puis on fera soigner ça.

Il lui offrit un demi sourire rassurant, et se releva, avant de s'adresser à nouveau à tout le groupe.

Réunissez tout le monde. Vérifiez qu'il ne manque personne, aidez les blessés. J'ai vu que des civières avaient été fabriquées, il faudra du monde non seulement pour les porter, mais aussi pour ouvrir le terrain dans les sous bois. On emmène les blessés directement au dispensaire. Ne jouez pas les héros. Si vous avez été mordu ou griffé, même superficiellement, faites vous examiner, on ne sait jamais. On se met en route dans quelques minutes, le temps de regrouper tout le monde.
_________________
"Je vivais à l'écart de la place publique
Serein, contemplatif, ténébreux, bucolique."
Cruzzi
Ils étaient tous autour de lui, tous ceux qui avaient eu le courage de se mesurer à cette bête, a ce monstre de puissance, y alliant malgré sa masse corporelle une incroyable agilité.
Cruzz avait Guy a sa gauche et à la gauche de Guy se tenait Arthur, tout les trois dressés faisant face à l’animal. Il les scrutait essayant de déchiffrer les sentiments et les appréciations de chacun de ses adversaires.
Cruzzi ne laissait transparaitre que la haine. Il ne voyait en lui que l’animal qui avait ôté la vie à sa filleule, celle dont il avait été si proche, si fier. Il le regardait sourcils froncés, ne détournant pas le regard comme pour lui montrer qu’il lui avait fait mal, pas une douleur physique… non !! C’était une déchirure au cœur, comme si le maréchal en avait perdu une partie, avec la disparition de Maya.
L’animal s’était retranché, il sembla oublier bien vite sa béante blessure… il n’en réchapperait pas, et il l’avait compris. Mais à la façon d’un dirigeant militaire, il voulait mourir de la plus belle manière qu’il soit pour un combattant, sur le champ de bataille. Il sembla se préparer pour son ultime combat, regardant aux alentours comme pour graver une image avant de partir, de partir loin…

Quand il lui sembla que c’était le bon moment l’animal prit son élan sur quelques mètres et bondit sur les trois hommes. Cruzzi inclina son épée en biais vers le ciel, fléchissant légèrement les genoux. Il n’eut pas à bouger, Guy et Arthur firent de même et le loup vint s’empaler sur les 3 épées dressées. Le bruit de la chair transpercée parvint de manière claire et limpide à ses oreilles, et le sang qui jaillit de ses blessures vint éclabousser le visage du maréchal qui ferma les yeux une fraction de seconde.
Il repoussèrent l’animal qui atterrit dans la neige un peu plus loin, ce serait là, à cet endroit qu’il allait trépasser, qu’il allait payer le prix de la violence de ses actes passés. La neige prenait déjà la couleur écarlate du sang de l’animal. Il s’approcha du corps agonisant du loup et posa son regard sur lui. Il leva la tête regardant les hommes qui lui avaient, finalement, pris la vie.
Pour la première fois depuis qu’il avait aperçu l’animal, Cruzzi senti dans les yeux de la bête autre chose que la soif de violence et de mort. Il semblait éprouver autre chose, des sentiments que les humains pouvaient éprouver. Il sentit du bon en lui. Il sentit qu’il n’était pas exclusivement cette bête sanguinaire qu’il avait affrontée, il avait été un loup meneur, un loup qui dirigeait et prêt à se sacrifier pour un membre de sa meute. Au fond, oui… il leurs ressemblait… Il poussa son dernier soupir puis rendit l’âme.
C’est alors qu’il entendit Arthur demandé que les Hommes laissent partir les autres loups, ce qui était logique, la menace étant éliminée.

Il était toujours prêt du corps de l’animal, alors que certains hommes et femme qui étaient de l’expédition se rapprochèrent de la dépouille de l’animal et se disputèrent en voulant s’arracher des trophées mutilant l’animal. Il leva les yeux et leurs adressa un regard noir et il n’eu pas le temps d’ouvrir la bouche qu’Arthur les interrompis violement :


FERMEZ LA!

S’ensuivit un silence, il poursuivit :

Personne n'emmènera rien de ce loup.

Nous ne lui prendrons que ce que nous avons pu lui arracher pendant le combat. Sa patte sera ramenée au village comme preuve de notre victoire. Le reste de la dépouille...

Apparemment ils n’étaient pas satisfaits ce qui interrompis Arthur:

Fermez là! L'opération est terminée. Je reprends les rênes de l'expédition. Et celui qui voudra profaner le corps qui est à mes pieds devra goûter de ma lame.

C’est alors que le maréchal se mit à la droite de son ami et le plussoya :

Et il goutera de la mienne par la même occasion.

Nous laisserons sa dépouille à la forêt.

Alors que certains s’écartèrent de la dépouille, Cruzzi resta prêt d’elle et s’accroupit. Il toucha du bout des doigts le poil de l’animal qu’ils avaient abattu. Sa vengeance était accomplie, la mort par la mort…
Mais pourtant loin d’être apaisé, il était ampli de tristesse. Ils lui avaient prit sa vie… mais ça ne rendrait pas celle de Maya… et toutes les personnes qu’il avait tué.
Cette idée lui compressa le cœur et une larme perla sur sa joue ensanglantée, et tomba sur l’animal, se mélangeant au sang du molosse.
Sa peine n’avait pas désempli, il ne l’oubliera jamais, elle resterai dans sans cœur à jamais.

Il se releva alors essuyant sa joue humide, et se dirigea vers Guy pour lui taper sur l’épaule droite de sa main gauche. Il fit de même pour Arthur, et alla prendre des nouvelles de Leg qui semblait blessé.
Il apporta son aide ensuite a la fabrication de brancard de fortune.

_________________
Aube
Aube a suivi tout le combat de loin. Sa main a serré de plus en plus fort celle de Clo, jusqu'au moment où les trois lances se sont enfoncées dans le corps de la Bête. Alors Aube a recommencé à respirer, son étreinte s'est desserrée.

Elle sourit faiblement à Clo, qui était tout aussi tendue qu'elle. Elles assistent sans rien dire à la scène qui suit. Elles entendent Arthur lever la voix contre les villageois ou soldats qui veulent couper des morceaux de la bête pour les ramener comme trophée de chasse.

Elle ne comprend pas trop pourquoi il se met dans une telle colère. Après tout, cette bête a tué plusieurs villageois, dont une qui était apparemment très proche de lui... Mais il lui expliquera sûrement tout cela plus tard, quand ils seront rentrés au village.

En attendant, elle le regarde venir vers elle. Un rictus apparaît sur son visage quand il s'agenouille, mais il ne dit rien. Il lui demande juste si elle va pouvoir marcher et observe attentivement sa jambe.


Tu vas t'appuyer sur mon épaule, et je pense que ça devrait aller. Puis on fera soigner ça.

Aube a fort mal à la jambe, c'est vrai, mais l'autre jambe est intacte. Elle s'appuie dessus pendant que Clo l'aide à se relever. Elle regarde Arthur, elle ne va pas s'appuyer sur son épaule, alors que c'est justement là qu'il a été blessé.

Les villageois et soldats se regroupent aussi. Arthur donne encore deux trois consignes pour que le retour se passe le mieux possible. Quand tout le monde est prêt, que les blessés ont trouvé quelqu'un pour les aider à se déplacer, qu'on a vérifié qu'il ne manque personne, la troupe se met en marche vers le village. Arthur revient près d'Aube, il lui offre son épaule.


Ca ira, je vais marcher avec Clo. Mais toi Arthur? Ton épaule? Tu es blessé...




"Au coin du bois j'ai trouvé ce matin,
Une autre vie qui me tendait les mains..."
.
Clotildette
Alors que Clo était réstée au côté d'Aube, celle-ci sortit peu à peu de son malaise. Elle se mit à paniquer ne voyant pas Arthur autour d'elle. C'est avec insistance qu'elle demanda à Clo ou se trouvait il, ce qu'elle lui désigna du doigt un peu plus loin.
Soudain à la vue de cette bataille qu'Arthur menait avec d'autres camarades, Aube se transit de peur et Clo pouvait sentir sa main se ressérer sur la sienne d'une force impressionnante. Clo déposa son autre main sur la sienne tout en contemplant se spectacle effrayant.

C'est naturellement qu'elle lacha prise lorsque les trois épées traversèrent le corps de ce loup géant et fut mis à terre.

Elles se regardèrent sans vraiment y croire, était est ce vraiment fini?

Arthur cria de laisser le corps ici, de se regrouper et de rentrer, la battue était terminée!
Une lueur de soulagement se fit ressentir tout autour. Clo elle même souffla en baissant les épaules, fatiguée de ce combat mené.
Ils allaient maintenant tous pouvoir rentrer.


Clo se tourna vers Aube,

Tu t'appuiera sur moi, nous rentrerons ensemble. Tout va bien se passer maintenant.
Clo lui lanca un sourire rassurant, elles allaient maintenant se mettre en route avec Arthur qui ne serait pas trés loin.
--La_bete_de_moulins


Tu m'as manqué, Coeur de la Meute. La Bête est trop rapide, trop furtive, trop sombre pour toi. Je fais partie des profondeurs terrifiantes de la forêt. Tu dis que je chasse sur ton territoire. Je n'ai pas de territoire. Je suis la forêt, la forêt dans ce qu'elle a de ténébreux, d'obscur, d'indicible. Nous ne luttons pas sur le même plan, Coeur de la Meute. Tu mènes les autres, tu vis au milieu d'eux, tu mourras à leur côté, tu as engrossé ta louve alpha, qui donnera le monde à une portée de petit chiots, élevés dans ta haine contre moi. Tu as besoin de ta meute, sans elle, tu n'es qu'un Coeur sans rien à protéger. Je suis la solitude. La solitude terrible qui vous glace le coeur, les longs soirs d'hiver. La solitude pénétrante, comme un souffle qui fait dresser les poils des humains sur leurs bras. La solitude rassurante d'une mort que l'on a trop attendu.

Seule j'erre, seule je frappe. Je tourne, tapie dans l'ombre, dans l'attente du moindre faux pas de ces petits pantins qui affrontent des chiots. En voilà un qui est blessé, là bas. Un de ceux que le géant, là bas, a sous ses ordres. C'est un Coeur de Meute, lui aussi. Comme le Griffé, là bas. Ils ne se battent pas que pour leur survie, ils se battent pour que les autres vivent. Quelle gaspillage d'énergie et de puissance... Ils peuvent se réunir, ils peuvent mener mille battues, rien n'empêchera la Bête de frapper, encore et encore. Il est blessé, cet homme. Si la Bête avait suffisamment de conscience pour entendre et reconnaître les noms, elle saurait qu'il s'appelle Isidore. Mais à quoi bon le savoir? Dans quelques minutes, il ne sera plus qu'un flot de vie venant nourrir la Bête affamée. Il s'écarte du groupe. Un des chiots l'a griffé à la jambe. Il se trouve un abri dans la fourche d'un arbre. Il est loin maintenant des autres. Encore à portée de voix, certes. Mais ils ne l'entendront pas. Le vacarme est trop important, là bas.

Il s'est hissé là haut. Il a mis sa main en visière pour voir comment se déroule le combat, il s'inquiète encore pour les autres, vérifient sa blessure pour savoir s'il pourra repartir. Tu ne repartiras pas, petit humain. Il ne faut pas s'inquiéter pour les autres, quand le danger, le vrai, n'a jamais été aussi proche de toi.

D'un bond, la Bête fauche l'humain. De toute sa masse, elle arrache une des branches puissantes de la fourche, entraîne le petit corps déjà brisé par le choc. Le cri de l'humain est violemment coupé lorsqu'il heurte le sol neigeux. Déjà la Bête arrache la chair du cou. Déjà, ses griffes lacèrent les côtes, les bras, le ventre. La viande tendre du ventre... La Bête y fouraille, le chair fond entre ses dents, le sang s'infiltre, vient gorger la mâchoire, réveille sur la langue cette sensation puissante. Cette sensation de puissance. La Bête a pouvoir de vie et de mort. Elle se nourrit de vie, sème la mort. La mort pour compagne, la vie pour amante, l'amante que l'on dévore. Dans une ultime pulsion orgasmique, la Bête arrache des lambeaux de chair le long du torse, jusqu'à la naissance du coup déjà déchiré. Les bouillons de sang pulsent moins, les soubresauts du corps s'apaisent.

Il est mort. La Bête ressent cet immense dépit, ce vide atroce. Il faut en trouver un autre. Vite. La Bête a faim. Plus elle dévore, plus elle a faim. Elle jette un oeil, à travers l'ombre des buissons, sur le combat. Coeur de la Meute a perdu nombre de ses chiots. Sa louve lutte pour survivre. Coeur de la Meute a face à lui trois humains. Le Géant qui Détient les Volontés, le Griffé et un autre. La Bête sent de la haine chez lui. Mais elle s'en désintéresse vite. Ceux là sont face à Coeur de la Meute, elle ne pourra pas dévorer leur vie. Mais lui, là... Il se traîne dans la neige, cherche à se mettre à l'écart.

C'est Celui qui Parle aux Chiens. Ses petits amis à pattes sont tous morts ou presque. Et lui est blessé. Vite... La Bête bondit parmi les fourrés. Tous les autres humains sont occupés là bas. Ceux qui ne se battent pas regardent. Furtive, la Bête apparaît, disparaît, s'approche. Puis la mâchoire claque, agrippe l'épaule. Et la course continue. La Bête traîne Celui qui Parle aux Chiens dans le sous bois, elle s'éloigne. L'autre peut à peine crier, il essaie, mais n'a plus de force. Une fois suffisamment loin des autres, la Bête ouvre son repas. Elle déchire la chair, mais le sang a déjà coulé. C'est une demi vie qu'on lui offre, seulement. De rage, la Bête referme sa mâchoire puissante sur les temps de l'homme, broie son crâne. Les os du crâne ont un craquement si singulier, même si cette matière visqueuse qui s'échappe n'a pas un goût fabuleux. La Bête termine par l'autre épaule. Celui qui Parle aux Chiens est fort, ses muscles sont durs et tendres à la fois. La Bête déchiquète, se repait. Mais ce n'est qu'une demi vie, en partie déjà prise par d'autre.

La Bête relève la tête. Le combat est fini, là bas. Coeur de la Meute a perdu, rendu son dernier souffle. La Bête contourne la clairière, s'approche subrepticement des autres. Le Griffé aboie des ordres, teste son autorité sur sa meute. Il laisse s'enfuir la louve et quelques autres. C'est idiot, ça n'a aucun sens. Les humains s'organisent. Ils vont repartir. Il n'y a plus rien à faire par ici. Il est temps pour la Bête de regagner les profondeurs de la forêt. Les humains ne la traqueront plus pour le moment. Ils ont tué Coeur de la Meute.

Mais la Bête est toujours là. Et elle a faim. Sa dernière vie n'était d'une demi vie. Il lui faudra réparer l'affront.
Guy_kdr
Il l'a touchée. Lui a tranché la patte, montrant par là à tous, autant qu'à lui même, que le monstre n'était pas invincible, leur redonnant à tous un surcroît d'espoir, la force de continuer avec la certitude qu'ils avaient une chance de survive à cette chose.

Puis il a attendu le retour de bâton, épuisé, affalé aux "pieds" du loup hurlant et faisant face à sa mort. Mais non, il se retrouvait indemne. La pique de Leg a maintenu la Bête à l'écart deux secondes de plus, puis c'est Arthur qui est rentré de plein fouet dans le corps énorme et poilu, atterrissant par terre, à ses côté, tout autant couvert de sang de lui.
Ces deux là viennent de lui sauver la vie, à n'en point douter.

Se relevant péniblement, ne comprenant toujours pas réellement quel coup du sort l'a maintenu en vie, le Sénéchal met désormais ses dernières forces dans le combat. De chaque côté se tient un autre homme. Deux Moulinois. Deux vieux amis de sa fiancée. Deux hommes qu'il ne manquera pas d'appeler "ami" lui-même s'il s'en sort.

La Bête tourne, rageuse. Puis réalise qu'elle ne survivra pas à cette journée. Pleine de dignité, elle fonce sur eux dans un ultime assaut, comptant bien les emporter avec elle et partir "honorablement", si l'on puis parler ainsi d'une créature ayant commis des atrocités sans nom.

Trois lames se lèvent à l'unisson et transpercent le lourd poitrail.
Simultanément, quelque chose meurt en Guy. Ce lien indescriptible qu'il avait senti les relier durant ce combat épique, ce fil imperceptible, casse.

Éreinté, la blessure au flanc saignant à nouveau, pour la énième fois, le militaire met un genoux en terre, incapable de porter son poids plus longtemps. Son regard croise celui de la Bête, lui laissant une impression d'injustice. Il y décèle le respect du champion s'inclinant pour la première fois de son existence, mais autre chose encore. Son inconscient crie à l'erreur, mais sa conscience est à 10 000 lieues de là, focalisé sur deux uniques pensées : ils sont vivants, ils ont vengé les morts.

Elle est vivante.
Réunissant ses dernières réserves, le colosse se remet debout, et sans un mot, franchit les quelques pas le séparant de Legowen. Posant les mains sur ses joues, le coeur débordant de soulagement, il appose un baiser tremblant sur ses lèvres avant de la prendre dans ses bras.

Derrière, les cris de victoire commencent à monter au milieu des derniers bruits de lutte. Guy n'y prête plus attention, n'entend même pas qu'on laisse repartir les loups restant. Jusqu'à ce qu'un cri le força à tourner la tête.

Arthur est en train d'intimer le silence aux quelques combattants vraisemblablement sur le point de dépiauter l'animal en une multitude de funestes trophées. Il annonce reprendre le commandement de l'équipée. Cruzzi, à ses côtés, semble prêt à en venir aux mains. Parmi eux, des soldats, jeunes pour la plupart, rechignent à lui obéir.

Le regard d'Arthur cherche le sien et le trouve, semblant vouloir s'assurer que Guy appuie et comprend sa décision, ce qui est le cas. Il aurait agit de façon similaire.

Malgré son épuisement, la voix de stentor est toujours là.

Faites ce qu'il dit !!!

Puis il tourne à nouveau la tête vers la Chaptuzat, sans se soucier du reste. Il sait qu'Arthur saurait se faire obéir, et qu'au besoin il vient lui-même de dissiper tout malentendu. La dépouille restera à la forêt.

Viens mon coeur, rentrons à la maison.

S'aidant mutuellement, ils commencent à avancer alors que des villageois et des soldats aident les blesser à prendre place sur des civières de fortune ou simplement à marcher en prenant appui sur eux.

Repassant volontiers les commandes au Moulinois, le colosse passe néanmoins devant le jeune Boten.

Brigadier, faites le tour des personnes présentes, je veux votre rapport des pertes, militaires comme civiles, avant notre arrivée à Moulins.

Puis, posant une main sur son épaule et ajoutant à voix basse...

Tu t'es bien battu, petit.

Le Sénéchal reprend sa progression quand soudain, une tâche noire et rouge attire son attention. Il se penche dans un grognement, saisit entre deux doigts le bout d'oreille tranché un peu plus tôt que personne ne semble avoir vu.

Première fois qu'il conserve quoi que ce soit d'un adversaire tombé...Il a toujours trouvé ça glauque, étrange.

C'est pourtant le poing fermé sur un morceaux de cartilage poilu et le sang ruisselant entre ses doigts que le Thiernois quitte cette clairière maudite.

_________________
Riggins
Laissez les.
Le combat est terminé. L'opération est finie, c'est moi désormais qui prend les rênes de l'expédition. Laissez les partir, ils ne peuvent plus nous faire aucun mal.


Quand Arthur annonce la fin des combats, tim est toujours de garder en respect les autres loups, il n'a pas vu ce qui se passait a coté, trop concentré pour tenter un coup d'oeil a coté.

Il ne baisse pas sa garde pour autant. Les loups sont rusés, ils pourraient en profiter pour un dernier barroud d'honneur.

Un bon loup est une peau de loup sur un mur ou sur le sol d'une maison se dit il
Après tout, les moulinois se debrouilleront, c'est leur foret après tout.
Si ils veulent continuer a trembler le soir, grand bien leur fasse


Tim essaya de voir ou était malvi et laurentide.
Il les avait perdu des yeux pendant la bataille.
_________________
Legowen
Peut-être allaient ils vivre finalement, oui il le semblait bien , sentir ses bras autour d’elle , sentir son souffle , et réaliser qu’ils le sont , vivants. Epuisés, blessés mais vivants

Fini les vous et les saluts, les notions de grades devant les autres. Rien d’autre ne compte que cet instant , rien sauf un homme et une femme qui s’aiment et savourent , dans les bras l'un de l'autre ,ce moment inestimable , ce cadeau qui leur est donné , la vie , qu’ils ont gagnée et une prière monte de son cœur , un Merci

Contre lui, des flashs de ce combat lui reviennent

L’énorme loup la menaçant en champion de la Fauve , et Guy se jetant sur lui dans un combat qu’elle sait à mort . Des cris qui s’emmêlent , chocs des corps , crocs , acier , fer , hurlement d’une mutilation

Elle revoit la gueule monstrueuse le menaçant , ce moment où elle a bien cru , où son bras armé d’une pique s’est lancé pour forger le destin de la vie
Elle revoit le bond d’ Arthur , l’aide de Cruzzi, ressent encore le soulagement éprouvé à leur arrivée et lorsque Guy se relève .
Elle revoit ce regard de haine qui lui a fait froid dans le dos alors qu’elle avait baissé le fer de sa lance .
Elle revoit le rempart formé par les trois hommes , tels des justiciers qui vont appliquer la sentence

Des meurtres , trois aciers ………… la mort

Un peu à l’écart , elle les a laissé le contempler, celui qui a bien failli les tuer , qui a tué et qui meurt aujourd’hui pour protéger les siens
Ils se sont inclinés , devant le combattant sans doute, et ce geste d’Arthur , cette mèche coupée , elle en sait la signification
Une autre image depuis longtemps enfouie s’est imposée à elle comme un écho du passé Une amie décédée qu’elles avaient veillée Apo et elle et cette mèche qu’Istel avait déposé sur les mains jointes , l’hommage du guerrier lui avait –il expliqué

L’hommage du guerrier ………………..oui elle peut le comprendre ,approuver aussi les réactions des trois hommes s ’opposant au dépeçage de l’énorme loup, ce qui lui aurait laissé à elle aussi , un sensation de malaise , s’opposant aussi au massacre du reste de la meute

Elle a croisé le regard de la louve fauve , l’ a vu disparaître escortée des autres loups , comme s’ils voulaient montrer qu’elle est toujours l’ alpha malgré la perte de leur chef . Et, malgré cette blessure qu’elle lui doit et qui la lance , un sentiment de pitié l’a traversée pour celle qui a perdu son compagnon
La mort des deux ou de l’un , le destin a choisi , elle est la plus chanceuse en ce jour . Elle retire la main qu’elle lui a posé sur la taille pour ôter une mèche de ses yeux , la voit ensanglantée et frémit


Viens mon coeur, rentrons à la maison.

oui rentrons, tu as besoin de soins

Un sourire pour rassurer Cruzzi venu prendre de ses nouvelles,

Oui Cruz , ça va , ça guérira vite , ne t’en fais pas , Cruz merci d’avoir été là

Et puis Arthur

Pas trop de mal? On va rentrer et se reposer... on l'a bien mérité, je pense...

Oui on la bien mérité

Et un gris qui répond au regard de son ami

Arthur………….merci

Elle ne va pas plus loin, pas le moment de s’étendre et elle sait qu’il comprendra , fou ce qu’un simple petit mot peut contenir

La bataille était finie , et les humains en sortaient comme l’on sort un peu d’un cauchemar, avec ce soulagement que l’on ressent après
Les villageois , les soldats s’entraidaient , les couples s’épaulaient, Arthur et Aube, Cris et Phoenyx , et une lente procession allait démarrer
Oh pas celle que l’on fait dans la liesse d’une fête ou la ferveur , trop de larmes et de victimes, mais celle d’un combat , d’un combat gagné pour eux

Main à sa taille, lui s’appuyant sur son épaule, ils avancent , un arrêt de Guy pour féliciter , pour donner quelques ordres , pour ramasser ……………….ramasser quoi ?

Pendant ce temps, elle laisse errer son regard sur les bois qui les entourent , quelque chose la gêne, quelque chose qui manque , quelque chose ou plutôt …………… réalise soudain .
La forêt se tait , pas un chant d’oiseau , ne serait ce qu’un pépiement du haut d’un arbre , pas un bruissement mais comme un malaise diffus qui la fait frissonner
Un léger soupir lui échappe , sans doute des idées dues à la fatigue


_________________

Ex- Connétable (x4) / Douanière réserviste
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 6, 7, 8   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)