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[RP] La Bête des Monts d'Arrée

--Le_louveteau
Le jeune homme regardait son chef avec une terreur non feinte, il avait beau tenter de contrôler ses tremblements, il en était incapable, l'aura que dégageait cet homme était un mélange étrange et sordide, un charisme doublée d'une aura de peur, le jeune homme aurait pris ses jambes à son cou mais il était presque hypnotisé. Il avait peur que le chef lui en veuille de ne pas avoir réussi la mission fixée et il espéra que le meurtre du vieillard suffirait à obtenir son pardon. Il commença à raconter l'histoire, sa peur se muant peu à peu en fierté alors qu'il contait les détails du meurtre et son maquillage en attaque de loup. Le chef semblait satisfait de lui et c'est tout ce qui comptait pour le louveteau, il avait fait ses preuves, il pourrait faire partie de la bande, les autres seraient ses frères, le chef, lui était le bon père de famille, exigeant l'obéissance de ses enfants mais il les aimait, le jeune homme en était sur.

Il fut chassé de ses rêveries par Lantic qui lui demanda si il y avait eu des témoins, le jeune homme était certain que personne n'avait vu quoi que soit.

Non chef, personne ne m'a vu, c'était la nuit sur une route complètement déserte, j'ai fait ça rapidement et j'ai bien couvert mes traces, ne soyez pas inquiet, la populace pensera que c'était bel et bien une attaque de loups et non un meurtre.

Le louveteau était fier de lui, il regarda Lantic tel un chiot qui regarde son maître adoré, timidement il lui demanda d'une petite voix:

Maître, j'ai une faveur à vous demander, le prisonnier.... est-ce que.... est-ce que vous me permettriez de m'amuser un peu avec lui....

Le louveteau espéra que son maître accepterait, il avait toujours été un enfant cruel, se vengeant des sévices qu'il avait enduré sur des animaux, il n'avait jamais pu torturer un être humain, il espéra que son maître le lui permette....
--Lantic_le_forgeron
Lantic de ses yeux sombres et pénétrants fixait le Louveteau. C'étaient de telles recrues qui le mettaient en joie.
Le petit avait tout compris aux exigences de la meute : une obéissance absolue et un dévouement total, assortis d'une application dans les tâches à effectuer. Et à coup sûr ce garçon rassemblait ces qualités. En retour, le maître qu'il était, se devait de ne point les trahir, d'assurer la cohésion du groupe....et de leur fournir de la chair fraîche quand il le fallait.
C'est que les crocs de ses hommes étaient à l'image de leur appétit : grand et puissant.

Le prisonnier, dis-tu....nous verrons, nous verrons. J'ai passé les consignes à Oeil-de-Loup de le maintenir en vie tant qu'on n'a pas retrouvé son équipier.Quand nous aurons capturé ce Nagirrok, comme on me dit qu'il se nomme, nous le ramènerons à Huelgoat pour les tuer ensemble...et tu auras ta part de festin.....
Mais en attendant, je te garde ici en pays vannetais, j'ai de grands projets pour toi......


Lantic regarda sa dernière recrue dans les yeux et vit y briller une lueur qu'il appréciait beaucoup chez ses hommes, une lueur...carnassière.

Le vieillard n'était qu'une mise en bouche. Je veux plonger la région dans un effroi absolu. Je veux qu'ils soient tellement terrorisés, qu'ils n'espèrent même plus en Aristote pour les sortir de leur cauchemar....Qu'ils soient tellement transis de peur qu'ils soient prêts à s'en remettre au diable lui-même....c'est-à-dire à moi, à nous.
Cours par la campagne et trouve-nous une jouvencelle bien ingénue et quand tu l'auras trouvée.....libère le loup qui est en toi.....


--
--Fauve_d_auvergne
[Aux prises avec le borgne ...]



Pourquoi vous cachiez-vous? demanda-t'il la visant toujours de son arbalète, êtes-vous la responsable de cette scène, où avez-vous assistée à celle-ci.


Il l'empoigna sans ménagement et lui mis pour ainsi dire le nez dans les tripailles de la victime. Elle réprima un haut le cœur, l'odeur qui se dégageait du corps était intolérable!

Elle gémit, se tortillant pour échapper à sa poigne de fer:


"Par pitié messire! J'ai rien fais moi .. j'l'ai vu l'gosse qu'à fait ça, un fou! Le diable en personne aurait pas fait pire ... et ses yeux!"


Elle frissonna et leva le nez vers son tortionnaire

"Un peu comme les vôtres en fait ... Et si vous pouviez baisser c't'arbalète, j'respir'rais mieux j'pense ... "

Elle pensa à la petite dague attachée entre ses cuisses, et se demandait si elle aurait besoin de s'en servir ... plutôt tenter de se tuer que de subir la même chose que le vieil homme.

Kandrek
Citation:
Un peu comme les vôtres en fait ... Et si vous pouviez baisser c't'arbalète, j'respir'rais mieux j'pense ... "


Son masque se fissura un moment, l'indifférence laissant place à la colère et à la rage contenue, puis aussi rapidement son visage redevint de marbre, il songea un moment à entourer son mince cou de ses mains puissantes et serrer jusqu'à ce qu'il entende le doux craquement des os broyés. Il se contint et baissa son arme, il n'en aurait pas de besoin.

Vous dites avoir vu un garçon découper ce vieillard, eh bien, voilà qui est intéressant..., vous allez venir avec moi, nous allons à Gwened..., il faut tirer cette histoire au clair, en chemin vous me raconterez ce que vous savez...

Le borgne l'empoigna, plus doucement cette fois et la traina vers son cheval, ils grimpèrent et prirent la direction de la cité. Plusieurs heures plus tard, l'homme descendit de sa monture, héla un garçon et lui tendit un écu qu'il prit de la bourse qu'il avait emprunté au vieil homme.

Trouve-moi le patron des maréchaux, j'ai une histoire qui devrait l'intéresser, dis-lui que je sais ce qui se passe avec toutes ces attaques de loup, si tu le fais, tu auras droit à une belle récompense...

Heureux, le gamin fila comme un éclair à la recherche de la personne demandée. Le borgne amena la jeune femme dans une taverne afin de se restaurer, le chef des maréchaux pourrait les trouver facilement...
_________________
Maryana
Ainsi donc les crimes se rapprochaient de ma douce cité. L'histoire avait beau être démystifiée à mes yeux, sachant qu'il s'agissait d'hommes plutôt que d'attaques d'animaux, cela restait toujours aussi terrifiant. Je me surprenais à avoir de nouveau peur du noir. Plutôt m'arracher un bras que d'admettre qu'au fond j'étais soulagée d'avoir vu Nagirrok accepter mon invitation, et de le savoir proche de moi la nuit, fut ce un étage plus bas. Je laissais la bougie allumer, qui se consummait le temps que je rejoigne les bras de Morphée.

Nous avions mis en commun nos sources, comparé, croisé. Je continuais à faire minutieusement mon travail chaque jour, dans l'espoir d'une chose anormale. J'avais bien repéré un nom ces derniers jours, une personne en liste rouge, mais après une enquête auprès de qui de droit il semblait que mes craintes soient infondées, et qui plus est cette personne, un idiot il va sans dire, voyageait seule.

La terreur que j'avais lu sur le visage des autres habitants, ce matin où nous avions appris le carnage, m'avait marqué au plus profond de moi. Il nous fallait résoudre cette affaire au plus vite, limiter le nombre de victimes.

Les recherches à la douane ne donnaient toujours rien, à croire qu'ils nous avaient échappé sur les registres, car ils étaient là, tout proche à n'en pas douter, alors que le premier crime avait déjà eu lieu. J'étais plongée dans mes pensées, Nagirrok toujours dans les parages à la maison ou dans la ville, je me sentais protégée. Sortant de ma rêverie...


Nagirrok ? Nous ne savons même pas combien ils peuvent être... Que pourrons nous faire seuls ? Je ne manque pas de courage, et je ne doute pas que toi également, mais je ne ferai jamais le poids face à de tels monstres...

J'étais songeuse...

Crois tu qu'il faille avertir les autres ? Je serai assez d'avis de convoquer les chefs maréchaux de la ville au plus vite, qu'en dis tu ?

J'ancrais mon regard dans le sien, y cherchant cette étincelle qui me rassurerait.
_________________
Nagirrok
En sortant des bureaux de la douane, Nagi ne cachait pas son désarroi. Les Loups étaient dans la région, c'était maintenant certain mais s'ils ne se découvraient pas, il n'y avait aucune chance de les confondre. Mais il y avait autre chose qui rongeait le soldat.

Je serai assez d'avis de convoquer les chefs maréchaux de la ville au plus vite, qu'en dis tu ?

Je crois qu'il est encore un peu tôt pour les prévenir...Ils ne croiront jamais à notre histoire, quelles preuves avons-nous de ce que nous savons ?
Non, le seul qui pourrait les convaincre...c'est Yann.
Et c'est bien ça qui m'inquiète, il devrait être là depuis hier soir, c'est ce que nous avions convenu. Qu'il ait été retardé je veux bien, mais là, son absence commence à être suspecte. Je dois aller à sa rencontre Mary, c'est de plus en plus urgent.


Nous ne savons même pas combien ils peuvent être... Que pourrons nous faire seuls ?

Tu as raison, je dois trouver de l'aide...mais sans prévenir les autorités...Ils nous gêneraient plus qu'autre chose.

Nagi raccompagna Mary à son logis et lui recommanda la plus grande prudence.

Ne bouge pas d'ici, ils ne savent rien de ton rôle dans l'enquête, tu ne risques rien. Simplement ne quitte pas les murs de la cité, car dehors, tu n'es en sécurité nulle part....

Nagirrok salua Dame Maryana, soutenant son regard un peu plus longtemps que ne le permettait la bienséance, et s'éloigna à grands pas.

..............................

Salut l'ami, alors il est ferré ce cheval ? J'ai besoin de ma monture aujourd'hui...

Ah ça parole Messire, vous n'allez pas le reconnaître, vous n'allez pas galoper, vous allez planer !!!!!
Sans me vanter, après être passé entre mes mains, votre destrier ira plus vite que Pégase lui-même...


Nagi rit franchement et paya l'artisan.

Merci de ta vélocité en tout cas et à bientôt...

Le soldat enfourchait déjà sa monture quand le maréchal-ferrand le rattrapa en courant....

Hey Messire, au fait, j'allais oublier de vous dire.....Des cavaliers sont arrivés tout à l'heure pour me confier leurs chevaux. Trois hommes à la mine patibulaire et drôlement pressés...j'les avais jamais vus avant...et comme vous m'aviez demandé....

...et ils t'ont dit d'où ils venaient ?

à moi, non mais j'ai écouté discrètement ce qu'ils disaient et l'un d'eux a parlé un moment de leur départ de Brennilis....

Nagi faillit tomber de son cheval.

Brennilis... Ma Doué ! Cette fois, il n'y a plus de doute, les loups sont dans la bergerie...merci l'ami, merci pour tout.

Nagirrok se hâta de quitter Vannes pour se lancer à la rencontre de Yann.
Un point le chagrinait toutefois : si les hommes étaient entrés dans Vannes, ils étaient obligatoirement passés par la douane...Alors comment se faisait-il que les registres ne mentionnaient pas leur arrivée....
_________________
--Fauve_d_auvergne
[Arrivée nocturne à Gwenned ..]

Contrainte et forcée, Fauve avait suivit l'homme, installée tel un sac à patate sur la croupe de la monture. Désagréable expérience que celle d'être secouée et contrainte de passer ses bras autour de la taille du borgne. L'amie sauvage de sa maîtresse lui avait expliqué comment sentir l'humeur d'une personne rien qu'au taux d'acidité de son odeur. Facile à dire, elle n'avait pas passé le plus clair de son temps au milieu des bois elle.
Mais une chose que son instinct et sa longue expérience des bordels lui avaient appris à reconnaître à coup sûr, c'était le sadisme, et celui qu'elle avait lu dans l'œil du borgne lui avait filé la chair de poule. Le genre de client à vous ouvrir la lèvre et vous péter le nez avant de faire son affaire ...
Elle frissonna.

Quand, arrivés à Vannes, il fut clair qu'il ne l'aiderai pas à descendre de cheval, la rouquine se laissa glisser précautionneusement sur le sol. Ses sabots claquèrent contre le pavé et le bruit se répercuta contre les volets clos, preuve que les gens ici vivaient dans la peur.

Bonnant, malant, elle suivit l'homme à l'intérieur de la taverne, cherchant un moyen de se défiler sans trop attirer l'attention. Lui paierait-il de quoi se sustenter pour sa peine, pas sûr, mais au moins, elle était arrivée à destination plus vite que prévu et sans heurts.

--Fauve_d_auvergne
[Arrivée nocturne à Gwenned ..]

Contrainte et forcée, Fauve avait suivit l'homme, installée tel un sac à patate sur la croupe de la monture. Désagréable expérience que celle d'être secouée et contrainte de passer ses bras autour de la taille du borgne. L'amie sauvage de sa maîtresse lui avait expliqué comment sentir l'humeur d'une personne rien qu'au taux d'acidité de son odeur. Facile à dire, elle n'avait pas passé le plus clair de son temps au milieu des bois elle.
Mais une chose que son instinct et sa longue expérience des bordels lui avaient appris à reconnaître à coup sûr, c'était le sadisme, et celui qu'elle avait lu dans l'œil du borgne lui avait filé la chair de poule. Le genre de client à vous ouvrir la lèvre et vous péter le nez avant de faire son affaire ...
Elle frissonna.

Quand, arrivés à Vannes, il fut clair qu'il ne l'aiderai pas à descendre de cheval, la rouquine se laissa glisser précautionneusement sur le sol. Ses sabots claquèrent contre le pavé et le bruit se répercuta contre les volets clos, preuve que les gens ici vivaient dans la peur.

Bonnant, malant, elle suivit l'homme à l'intérieur de la taverne, cherchant un moyen de se défiler sans trop attirer l'attention. Lui paierait-il de quoi se sustenter pour sa peine, pas sûr, mais au moins, elle était arrivée à destination plus vite que prévu et sans heurts.




Kandrek
Qu'est-ce que la jeune femme espérait, qu'il la traite comme une reine, comme une personne importante? Il avait déjà été gentil, dans le passé, maintenant sa bonté n'existait plus, il ne restait qu'un gout amer, un goût que nul boisson aussi divine en soit le goût ne pouvait arriver à chasser. Il attendit que le tavernier lui serve à manger avant de lui faire signe de servir la jeune femme. Il paya le repas grâce à la bourse du macchabée, puis il mangea en silence, observant discrètement la jeune femme, lisant ses émotions sur son visage, il se délecta de la peur qu'il lui inspirait, elle avait raison de le craindre, encore, elle ne savait rien sur lui.

Puis ils attendirent en silence, une heure passa et le borgne commença à taper nerveusement sur la table, il commençait à perdre patience, il en avait assez d'attendre, le gamin devait l'avoir roulé et s'être enfui. Il se leva brusquement et attrapa la jeune femme par la main.

Vous allez me suivre, votre vie va dépendre de votre comportement, si vous vous montrez obéissante je vous traiterai d'une matière satisfaisante, si vous tentez de vous rebeller, je serai alors obligé d'être méchant et cela ne vous plaira pas, mais me ravira...

Son sourire était cruel et il passa sa langue sur ses lèvres, anticipant le tout d'avance. Puis, il sortit à l'extérieur, il songea à ce qu'il ferait, pour le moment il devait se renseigner, en apprendre plus sur ces attaques de loups, il commença à faire le tour dans la ville, parlant des événements et en apprenant le plus possible, si quelqu'un avait les renseignements dont il avait de besoin, il finirait bien par trouver la dite personne, il songea néanmoins à garder un oeil sur la fille au cas où...
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--Le_louveteau
Le louveteau accepta avec grâce la décision de son maître, il pourrait toujours s'amuser avec la prochaine victime qu'il trouverait, oui cette fois, il prendrait tout son temps et prendrait un plaisir fou, il se le promit. Il ne savait pas comment il allait si prendre, ni qui trouver, il eut une idée, il se rendrait à Gwenned et de là-bas, il pourrait observer les voyageurs et trouver la personne rêvée...

Il se mit à courir vers la ville, son visage reflétant une confiance en ses moyens, confiance qu'il possédait, confiance qui le poussait non seulement à maintenir le rythme mais à accélérer encore plus, il n'avait pas de temps à perdre, son maître attendait, et le louveteau ferait tout pour lui plaire. Enfin, la ville se rapprochait de plus en plus, essoufflé et excité le jeune garçon entra dans la ville, prenant soin de ne pas se faire remarquer. Il se promena, cherchant à reconnaître ceux qui étaient des voyageurs et écouta les rumeurs, les gens parlaient à voix basse des attaques de loups dont la dernière était son oeuvre, son torse se gonfla de fierté, il aimait la peur des gens, ce sentiment dégageait une effluve délicate pour lui, quel plaisir, quel joie le simple fait de pouvoir les entendre. Mais il entendit aussi autre chose, des gens qui posaient des questions, un en particulier, qui était en ville, un borgne accompagné d'une jeune femme...

Intrigué, le louveteau les chercha et les remarqua facilement, le borgne détonnait, plus grand que les villageois, il était facilement reconnaissable à son bandeau et à la cicatrice qui déformait son visage. Le louveteau porta son attention sur la jeune fille qui semblait suivre le borgne avec une réticence très visible. En la voyant, il eut un choc, c'était elle, elle, la victime parfaite, il se rappela les mots de son maître, une jouvencelle, jolie, oui c'était elle, il la lui fallait, il pourrait s'amuser avec elle, se nourrir de sa peur et de ses souffrances. Son coeur battait plus rapidement, il aurait voulu l'attraper sur place et la torturer, oui faire milles sévices sur elle, mais il devait se retenir, ce n'était pas le bon moment, la patience, il devait être patient, attendre avant de frapper. Il devait se méfier et se débarrasser du borgne, ce ne serait pas trop compliqué, ce dernier semblait être une montagne de muscles sans cervelle, il serait facile de le manipuler et de s'échapper avec la fille, mais il devrait aussi mourir, il le fallait. Le plan de Lantic, la mort d'un guerrier ferait grande impression sur le peuple, cela le plongerait un peu plus dans un abime de terreur et d'épouvante, et il pourrait aussi tuer la jeune fille, quel grand jour ce serait pour lui. Il se rapprocha du couple, préparant son histoire.

Pardonnez-moi messire, dit-il en prenant une voix effrayée, je ne voudrais pas vous déranger, mais j'ai entendu dire que vous vous informez sur les attaques de loups...

Le louveteau prit un air apeuré et fit signe au borgne de se rapprocher pour lui murmurer:

Je suis un pauvre berger et j'ai assisté impuissant à des attaques de ces créatures sur mes pauvres brebis, je les ai suivi et je sais où se cachent les loups, si vous promettez de vous débarrasser d'eux, je vous montrerai où ils se terrent....
Maryana
Nagirrok était parti, j’étais de plus en plus inquiète sachant ces brigands dans les parages. Mais néanmoins je ne devais rien laisser paraître de ma peur et affronter cette épreuve. Je décidai, en son absence, bien que je ne sois pas rassurée, de faire des rondes de nuit, espérant trouver un indice quelconque sur la localisation des brigands qui visiblement avaient investi la ville au vu et au su de tous, et pire encore, investi la ville malgré ma vigilance.

Les rues étaient sombres, et j’avançais à pas précautionneux, essayant autant que faire se pouvait de ne pas faire de bruit. Quelques personnes ivres sortaient des tavernes pour rentrer chez elle, étaient elles inconscientes des dangers qui nous entouraient ?

J’avais usé d’un stratagème que d’aucuns auraient pu qualifier de futile. J’avais revêtu une robe blanche faite d’un tissu vaporeux. J’étais frigorifiée, mais j’étais persuadée que dans l’obscurité ce vêtement donnerait de loin l’impression d’un fantôme et que l’on n’oserait ainsi pas m’approcher. Cela pouvait paraître enfantin, mais après tout c’était une méthode de défense comme une autre.

Plus je marchais, plus je songeais qu’il allait falloir que je m’équipe rapidement, une épée ou un bâton même ferait l’affaire, pourvu que je n’ai plus à faire ma ronde la nuit sans arme.

Dans une ruelle, je vis deux yeux brillants, je m’arrêtais, pétrifiée d’effroi, n’osant plus bouger le moindre cil. La taverne la plus proche était à quelques patés de maison, aucune chance que qui que ce soit passe par ici, ni que l’on m’entende. Je tentais d’opérer une marche arrière discrète, je maudis un instant Nagi qui m’avait laissé seule ici. Mon air de fantôme ne me faisait cependant pas flotter, et je me pris les pieds dans l’arrière de ma robe, ce qui eut pour effet immédiat de me faire tomber à la renverse. Ma tête heurta violemment les pavés et je perdis connaissance quelques instants, juste après avoir vu doucement s’approcher dans la pénombre ces deux points brillants.

_________________
--Fauve_d_auvergne
[Dans les rues de Gwenned, à la recherche du chef de la maréchaussée ...]

La nuit était tombée sur Vannes depuis un moment déjà quand le borgne, perdant le peu de patience dont il devait être capable, la saisit par la main, lui faisant lâcher la cuisse de poulet dans laquelle elle mordait à belle dent.
Elle le regarda un instant interdite, écoutant les ordres dont sa vie allait dépendre ... soit-disant ...

Le dégoût que lui inspiraient ses lèvres minces qu'il pinçait par moment, les étirant jusqu'à produire une sorte de rictus qui devait être chez lui ce qui se rapprochait le plus d'un sourire, allait crescendo et elle se débattit, libérant par ce geste son poignet qu'elle massa en grimaçant.


"Z'êtes pas obligé d'me faire mal savez ? On attire pas les mouches 'vec du vinaigre, pas plus que l'on ne soutire des renseignements aux brav' gens avec ces méthodes!"

Elle releva le menton avec fierté et osa un ...

"Évidement que j'vais vous suivre! Plus vite on trouv'ra c'prêvot, plus vite y'm'débarrassera d'vot' présence"

... Il faut dire que le fait d'avoir mangé à sa faim pour une fois, lui avait redonné du courage.

Ils marchaient depuis plusieurs minutes dans les ruelles tortueuses de vannes lorsqu'une silhouette sombre s'approcha du borgne pour lui parler, il parlait à voix basse et son visage restait dans l'ombre, si bien qu'elle ne put le reconnaitre.
La rouquine n'y prêta pas attention, d'autant que toute la concentration dont elle était capable se focalisait sur un moyen de fausser compagnie à son "protecteur".



Kandrek
Le borgne perdait de plus en patience, il se montrait hargneux envers les villageois qu'il accostait, il les bombardait de questions et ne leur laissait pas le temps de répondre. En plus, il devait garder un oeil sur la rousse, elle était le seul lien qu'il avait dans toute cette histoire, malgré les problèmes que cela lui causait, il en était heureux, pour un homme tel que lui les périodes de paix sont les pires calamités, et cette rousse, sont ton et la façon dont elle s'adressait à lui ne lui plaisait pas... Il devait attendre son heure, lorsqu'il n'aurait plus besoin d'elle, elle regretterait sa rencontre avec lui. Puis, un jeune garçon sortit de l'ombre et aborda le breton, il commença à lui parler de l'attaque des loups, qu'il avait entendu du dire que le borgne cherchait des témoins, c'est vrai que le borgne ne s'était pas montré très subtil dans ses questions, il fut intrigué et laissa le jeune homme lui chuchoter dans l'oreille. Un sourire naquit sur ses lèvres, il s'agrandit au fur et à mesure que le jeune homme lui racontait ce qu'il savait, enfin, les efforts rapportaient leur dû. Il garda un oeil sur la rousse et prit le temps de réfléchir, eh si c'était justement trop beau, la rousse lui avait racontée ce qu'elle avait vue dans la forêt, le jeune homme devait lui partir et en plus comme par miracle ce gamin sortait de nulle part et venait voir le borgne comme si cela était naturel. Il semblait avoir peur, mais le breton connaissait bien ce genre de sentiments, le jeune homme avait peur de quelque chose, pas de lui, ni des loups, non, autre chose, quelque chose de beaucoup plus dangereux qu'une simple bande de loups, aussi sanguinaires soient-ils... Cette peur que le garçon cachait, le breton devait trouver ce que c'était, cela devait être un homme, quelqu'un digne de son intérêt, son sourire se fit carnassier et il garda son air impassible, le meilleur moyen de cacher ses véritables sentiments.

Tout ce que tu me dis est très intéressant mon petit, je vais te suivre, je compte me faire une jolie petite récompense en me débarrassant de ces satanés bestioles, les gens du coin sont prêts à payer en or pour quelques têtes de loups.

Il éclata de rire, un rire stupide, puis il donna une boutade au jeune garçon qui le regarda avec un dégoût non feint. Le borgne lui fit signe de montrer le chemin, pendant ce temps, le breton attrapa la rousse et la traina avec lui, il lui parla à l'oreille, parlant suffisamment bas afin que le jeune homme n'entende pas.

Méfiez-vous, l'histoire que ce gamin m'a raconté pue le mensonge, lorsque je vous le demanderai, vous devrez me rendre un service, faites-le et je vous laisserai filer et vous ne me reverrez plus jamais...

Il avait besoin de la jeune fille, elle avait encore un rôle à jouer avant de quitter la scène, après tout le borgne ne lui avait pas menti, quand la rousse serait morte, elle ne reverrait jamais plus le borgne. Le borgne accélara le pas pour rejoindre le gamin lorsqu'il vit une scène étrange, une jeune femme vêtue de blanc était étendue au sol, de loin elle ressemblait presque à un fantôme,... des hommes semblant se pencher vers elle. Son instinct de soldat prenant le dessus et sentant le désir de faire couler le sang s'emparer de lui, le borgne glissa la main sur Frankiz, son épée batarde, il la dégaina à moitié et prit une voix forte:

Halte! Qui êtes-vous, identifiez-vous ou il vous en cuira...
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--Le_louveteau
Le garçon regarda attentivement devant lui, la jeune femme, pourquoi ne pouvait-il cesser de la dévisager, était-ce une sorcière, se demanda-t'il, il avait peur de l'attirance et du désir qu'elle lui procurait. Il voulait plonger son nez dans ses cheveux flamboyants, sentir la chaleur de son corps et ses courbes entre ses mains, son cou blanc et gracile, le sang chaud qui coulait dans ses veines jusqu'au coeur. Oui, c'était elle, il en était certain, elle serait sa preuve, elle deviendrait celle qui le ferait reconnaître auprès des siens, Lantic lui-même le considérerait comme son égal, oui, c'était elle...

Mais il y avait le borgne, le Louveteau le regarda avec mépris, quel visage repoussant, sa cicatrice le dévisageait et aussi noire que pouvait être la nuit, elle se reconnaissait facilement, et ce bandeau, qui était-il, mais cela n'avait nulle importance. Il semblait être une brute sans cervelle, un mercenaire attiré uniquement par la promesse d'une récompense en écus sonnants et trébuchants. Il serait facile de le berner et de s'en débarrasser, son cerveau n'était surement pas assez développé pour soupçonner la ruse du garçon. Il aurait rit, il préféra garder son air apeuré, que l'homme le prenne pour un simple d'esprit, il en serait que plus facile de le berner.

Lorsque le borgne lui ordonna de lui montrer la cachette des loups, le Louveteau pensa, oui je vous amènerai à la cachette des loups et vous ne pourrez revenir en vie pour en parler, vos corps parleront à votre place.

Le garçon ouvrit le chemin, il songeait à un moyen pour envoyer discrètement un message à Lantic, si sa ruse devait fonctionner, il fallait que le maître puisse tendre le piège, lui il était l'appat. Une main sur son épaule le fit sursauter, le borgne le poussa rudement sur le côté, la brute déganait sa lame, dégouté le jeune homme sentit l'appel du sang sur le visage de ce dernier, il entendit son cri et regarda devant lui, voyant la scène. Le garçon recula vers Fauve et lui fit un sourire timide, il pouvait sentir son parfum, son odeur l'envoutait, il se pencha vers elle pendant que le borgne était occupé...

Bonjour, je me nomme Abel, si vous avez besoin de quoi que soit, faites-moi confiance...
Maryana
J'étais dans une semi inconscience quand j'entendis un homme hurler, il me semblait qu'il était terriblement loin. J'avais vu des yeux, mais sans doute était ce un effet de mon imagination. Je plongeais dans mes pensées. Mon corps avait heurté le sol et j'étais trop endolorie pour songer à me lever. Nagi était parti, je n'avais pas pu l'en empêcher. Et une partie de moi en était rassurée. J'étais aux prises avec un terrible dilemne.

Voilà quelques temps qu'il cohabitait avec moi, et j'appréciais sa compagnie. Je m'en voulais de trahir sa confiance. Car il y avait quelques jours que je savais nos assassins dans les murs. Ironiquement, alors que nous les traquions c'était eux qui étaient venus à moi, devrais je dire le plus simplement du monde.


[Quelques jours plus tôt...]

Lorsque je me rendais à mon bureau chaque matin, j'étais seule, il n'était pas autorisé à m'y accompagner. Il venait parfois avec moi, mais devait rester devant. Un matin, alors que j'entrais pour trouver les rapports des sergents de la nuit, j'eus un sursaut. Il y avait dans mon bureau des hommes que je n'avais jamais vu. L'un avait un visage patibulaire qui me donna instantanément froid dans le dos. Il me regarda avec un sourire carnassier, ma bouche commença à s'ouvrir...

Un simple regard me pétrifia...

- J'te déconseille de crier ma jolie... Si ton ami passe la porte il est mort... Il le sera d'ailleurs également si tu nous signales à son attention dans les jours qui viennent.

A l'idée qu'il puisse lui arriver quelque chose, mes jolies lèvres se scellèrent instantanément. Le protéger. A tout prix. Pourquoi le devais je ? Je l'ignorais mais cela m'apparaissait comme une évidence.

Celui qui semblait être le chef tenait en sa main une feuille. Il me la jeta au visage après qu'un de ses collaborateurs m'ait assise manu militari à mon bureau.


- Voilà le rapport du sergent qui nous a laissé passer l'entrée cette nuit. Tu vas faire ton petit travail, en oubliant d'y recopier les noms qui figurent sur cette liste si tu tiens à ta vie et si tu tiens à la vie de l'homme qui t'attends dehors.

Je n'avais pas le choix, il me fallait obéir. Je n'avais pas vu les noms reportés sur cette liste, et il était allé la jeter - en m'adressant ce qui devait être un sourire de victoire - dans le feu qui crépitait dans la cheminée comme chaque matin.

- Maintenant, tu vas sortir d'ici et oublier que tu nous as vu. Tu es surveillée, si tu parles c'en est fini de toi. Nous ne te quitterons pas des yeux.

Ils se fondirent dans le fond de la pièce, aussi discrètement qu'ils étaient entrés apparemment.

Je sortis, je devais être pâle, Nagi l'avait remarqué. J'avais prétexté une fatigue due à l'enquête, il n'avait fort heureusement pas insisté.

[Après la chute dans la rue...]

Les yeux brillants, j'en voyais partout, ne distinguant plus ceux de mes amis de ceux de mes ennemis lorsque la nuit tombait...
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