Aimbaud
Voir la saison I : ici.
[Enfermé dans le noir.]
Cotillons, paillettes. Applaudissements.
Tout avait disparu quand on lui avait bandé les yeux.
Aimbaud se trouvait dans un lieu qui lui était inconnu, saucissonné. Pas un bruit ne parvenait à son oreille absolue, hormis sa respiration, et les percussions qu'émettait son petit coeur affolé.
Vraisemblablement, il avait été kidnappé par des activistes qui comptaient demander une rançon à ses fans. Le môme commençait en effet à acquérir une réputation dans le milieu de l'Art ; il était entré en contact avec des mécènes riches et ses ballades en faisaient danser plus d'un, dans les lieux populaires. En gros, son numéro de troubadour qui milite pour la Paix et l'Amour, commençait à devenir pécuniairement intéressant.
Ou alors...
Les activistes en question vénéraient une divinité païenne de la Guerre et allaient l'immoler en sacrifice, lui, bisounours qu'il était.
Une sueur froide cavala le long du dos d'Aimbaud. Il se mit à ramper pour essayer d'atteindre la porte, et de l'ouvrir à l'aide de son orteil droit. Et... incroyable ! Ca ne fonctionna pas !
Furieux, il tambourina avec ses talons et héla son ravisseur :
Mécrant ! Vilain ! Ouvre ! OUvre ! Raaah !
Déboussolé. Déprimé. Défait. Déligaturé.
Il se roula en boule et pleura à chaudes larmes. Sa dernière heure était-elle arrivée ? Il allait devoir affronter son destin avec courage et honneur, ne pas faillir, ne pas demander grâce. Regarder la mort en face...
Pour se donner du courage, il se mit à chanter une complainte :
Aimbaud : O, Death
- O, Death
Won't you spare me over til another year ?
La mort : Well I am Death, none can excel
- I'll open the door to heaven or Hell
Aimbaud : Whoa, Death someone would pray
- Could you wait to call me another day ?*
* Ô Mort,
Ô Mort,
Voudras-tu m'épargner encore une année ?
Je suis la mort, personne n'y échappe
J'ouvre les portes du paradis ou de l'enfer.
Ho, la Mort. Quelqu'un priera pour moi,
Peux-tu attendre encore un jour ?
Ô Mort,
Voudras-tu m'épargner encore une année ?
Je suis la mort, personne n'y échappe
J'ouvre les portes du paradis ou de l'enfer.
Ho, la Mort. Quelqu'un priera pour moi,
Peux-tu attendre encore un jour ?
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