Aimbaud
[Aujourd'hui j'ai changé.]
La mutation s'était amorcée.
L'être innocent, le petit pré-pubère tout imbibé d'amour et de pacifisme, s'était évaporé. Une bête fauve non disons plutôt un lionceau enragé avait pris le pouvoir en lui, sans être élu au suffrage universel. Ses racines Penthièvres re-surgissaient, alors qu'il avait tenté de les enfouir au plus profond de son âme, sous dix kilos d'altruisme, de tendresse, et de dons aux enfants lépreux.
Aveuglé par la rage, il taillada le tissu précieux de la chemise du sombre Duc, ainsi qu'un morceau de poitrail qui s'empressa de livrer une flaque de sang éclatante. La victoire n'eut pas le temps d'être savourée, car une énorme masse blonde fondit sur les duellistes.
C'est alors que l'occasion se présenta, au détour d'un nouveau paragraphe, pour que le narrateur explique qu'Aimbaud n'avait point reconnu les traits de sa mère, car il l'avait quittée à quatre ans pour épouser la profession de troubadour itinérant. Si jeune et déjà talentueux.
Tac !
Reprise de narration.
Le ventre fertilement abondé de la duchesse fut moteur d'une force propulsante qui s'appliqua tant sur Aimbaud que sur son arrière-grand-père. Lesquels s'envolèrent dans le décor. Le mur de carton-pâte derrière lequel les acteur-bruiteurs s'exprimaient, se retrouva instantanément réduit à l'état de monticule inepte.
La poussière, à laquelle nous reviendrons tous, s'éleva.
AAarg heu keuff keuf keuff !
S'écria Aimbaud. A moins qu'il ne poussa une quinte de toux.
Toujours en état de choc, il balaya l'air au hasard. Il s'égosillait, il combattait. Sa cible se dressant devant lui, il se mit à rire diaboliquement et planta son arme une bonne fois pour toute. Terrifié par la bagarre, émotionnellement secoué au 6ème degré, il ne s'aperçut pas qu'il avait trucidé le mauvais bonhomme.
Le nain chanteur s'écroula en murmurant une dernière parole à propos de sa mère, Yvonne.
Aimbaud se mettant à genoux, leva les bras au ciel en sanglotant :
Oh destin ! Qu'ai-je fait ? Suis-je réellement mauvais à présent ?
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La mutation s'était amorcée.
L'être innocent, le petit pré-pubère tout imbibé d'amour et de pacifisme, s'était évaporé. Une bête fauve non disons plutôt un lionceau enragé avait pris le pouvoir en lui, sans être élu au suffrage universel. Ses racines Penthièvres re-surgissaient, alors qu'il avait tenté de les enfouir au plus profond de son âme, sous dix kilos d'altruisme, de tendresse, et de dons aux enfants lépreux.
Aveuglé par la rage, il taillada le tissu précieux de la chemise du sombre Duc, ainsi qu'un morceau de poitrail qui s'empressa de livrer une flaque de sang éclatante. La victoire n'eut pas le temps d'être savourée, car une énorme masse blonde fondit sur les duellistes.
C'est alors que l'occasion se présenta, au détour d'un nouveau paragraphe, pour que le narrateur explique qu'Aimbaud n'avait point reconnu les traits de sa mère, car il l'avait quittée à quatre ans pour épouser la profession de troubadour itinérant. Si jeune et déjà talentueux.
Tac !
Reprise de narration.
Le ventre fertilement abondé de la duchesse fut moteur d'une force propulsante qui s'appliqua tant sur Aimbaud que sur son arrière-grand-père. Lesquels s'envolèrent dans le décor. Le mur de carton-pâte derrière lequel les acteur-bruiteurs s'exprimaient, se retrouva instantanément réduit à l'état de monticule inepte.
La poussière, à laquelle nous reviendrons tous, s'éleva.
AAarg heu keuff keuf keuff !
S'écria Aimbaud. A moins qu'il ne poussa une quinte de toux.
Toujours en état de choc, il balaya l'air au hasard. Il s'égosillait, il combattait. Sa cible se dressant devant lui, il se mit à rire diaboliquement et planta son arme une bonne fois pour toute. Terrifié par la bagarre, émotionnellement secoué au 6ème degré, il ne s'aperçut pas qu'il avait trucidé le mauvais bonhomme.
Le nain chanteur s'écroula en murmurant une dernière parole à propos de sa mère, Yvonne.
Aimbaud se mettant à genoux, leva les bras au ciel en sanglotant :
Oh destin ! Qu'ai-je fait ? Suis-je réellement mauvais à présent ?
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