[RP] Les Sanada en vadrouille

Après un long périple , ou elle avait traversé bien des campagnes bien des paysages , gravit des montagnes a dos de son tout petit cheval aussi maigre qu'elle . Shoon prenait toujours le temps de s'amuser , de courir derrière un papillon , de jeter des cailloux dans l'eau , mais surtout de grimper aux arbres , la ou elle se sentait libre , et fondu dans la douce nature ...

Arrivée à Nakatsu , elle se rendit dans la gargote dis de « l'amitié » qui était celle de la marraine de sa soeur Suzuni qu'elle devait retrouver en ce lieux , depuis si longtemps séparé. La jeune femme attendait ce moment la avec impatience . Dans la gargote , shoon s'assoit et attend , prit son pied et commença a se gratter , trifouillant entre ses orteils tout en chantonnant un petit air de son invention comme elle savait si bien faire .

D'un bon d'un seul elle sauta dans les bras de sa soeur quand elle le vit rentrer , se fit légèrement écrasé par l'élan de Suzuni tant sa maigreur et sa fatigue avait marqué ce petit corps tout frêle.

Ooooooooooooooooh ma Suzuniiiiiiiiiiiiiii !!!!Comme tu m'as manquéééééééé !

La jeune femme dont la joie avait prit le dessus sur sa fatigue ne la lâchait pas quand une dame fit aussi son entrée , mais Shoon commença a grimacer quand elle entendit sa soeur lui annoncer qu'un bain forcer l'attendait au domaine .

Ah non Suzi pas de bain !! j'aime pas l'eau !!!

Mais shoon préférait lui conté son voyage pour faire oublié l'idée saugrenu du bain.

Oh c'était bien fatiguant mais j'ai vu plein de belle chose tu sais , mais j'avoue avoir eu bien faim j'avais pas pris de repas sur moi juste du thé , j'ai vu de beau soleil couchant du haut des arbres , c'etait trop beau oh ça oui trop beau !!

Elle sourit a sa soeur les yeux et la tête encore pleine d'image de son voyage

Après les interminables embrassades avec sa marraine et sa sœur, Suzuni avait failli mourir noyé dans le baquet ou avait été projeté Shoon afin de se faire ripoliner dans tous les coins. Il est vrai que la petite Shoon hurlait à qui voulait bien l'entendre qu'elle n'aimait pas l'eau et au moment ou Suzuni la tenait par la taille les deux autres femmes la poussèrent dans le baquet et voila la pauvre Suzuni la tête bloquée entre le baquet et le dos de Shoon dans l'eau. Heureusement que Fubuki-chan eut le bon réflexe de l'empoigner par la crinière pour la libérer de cette situation plus qu'inconfortable. C'est en prenant une grande inspiration que Suzuni réapparut à la surface les cheveux dégoulinant et rouge comme un soleil levant.

Nan mais ça va pas vous voulez me noyer ou bien ???? Et pis moi j'ai déjà pris mon bain avant de partir...

Pendant que les trois femmes frottaient de toute part Shoon, les voila en train de papoter le bout de gras sur le voyage passé et ce qu'elles avaient pu admirer comme merveilles du paysage; Il est vrai qu'à cette saison les arbres dénudés forment dans la campagne de bien tristes squelettes se dessinant sur l'horizon rouge du coucher ou du lever du soleil mais même si cela peut être morose de voir une nature dans un accoutrement pareil cela peut être très beau et donner espoir à la vie renaissante.

Je suis contente que le voyage ne t'a pas trop fatiguée Fubuki-Chan je ne sais pas si j'aurai eu la force de te porter avec tout le respect que j'ai pour toi et ta famille ... Mais boudiou arrête de bouger comme ça Shoon je vais te mettre du savon dans les yeux rhoooooo .... Tu penses que nous allons rester longtemps à Nakatsu que je puisse m'organiser et faire grossir un peu le sac d'os qu'est ma sœur; je ne peux pas la présenter au clan dans l'état ou elle est on dirait un bambou monté sur deux baguettes ....

Alors que Shoon s'évertuait a faire oublier l'histoire du bain a sa soeur , une Dame sans doute une amie se Suzuni sa soeur , qui se prénommait Fubuki prit la parole , elle avait accompagné Suzuni en ce village et comptait bien en profiter un peu.

Shoon ne pu que sourire en l'écoutant la surnommer « l'irremplaçable soeur » ...oh pour sur on va pas me remplacer comme ça ..Mais suzuni semblait pas vouloir en rester la , d'un coup d'un seule Shoon fut projeter dans le baquet d'eau , c'est pas sans se débattre que la jeune fille se retrouva entièrement englouti par l'eau , entraînant avec elle Suzuni qui eu bien failli se noyer coincée par shoon tête première dans les profondeur de ce bain.

Shoon ne pouvait cesser de râler entreprise par toute ces mains qui l'astiquaient dans tous les sens ..

Pfff j'aime pas l'eau !! non pas les cheveux je veux pas moi !!! rhooo mais aïeeeeeee !! frottez pas si fort !!! pfff ....

Shoon essayait tant bien que mal de se glisser hors de ces mains agitées qui semblait ma voir briller comme un koban tout neuf .

Non mais ho je suis pas un sac d'os moua !!grrr je veux sortir de l'eau !!!...hurlait Shoon donnant de grand coup de main dans le bain .

L'eau la répulsait au plus haut point , d'après ce qu'on lui avait comté , de pas plus haut que ces vingts quatre lunes , la fillette avait échapper a la bienveillance de la personne qui l'avait a sa charge. Shoon déjà a cette age présentait une certaine indépendance ,un caractère solitaire et espiègle , jouant de rien et bien plus heureuse aux milieux de cet immense sanctuaire qu'est la nature , la elle ou savait si bien se mêler aux animaux qui convoitaient les forêts denses et grouillaient dans les campagnes .
Ce jour la au bord d'une rive sur un ponton , la fillette allongé a plat ventre sur les planches , s'amusait a regarder les poissons passer sous son nez , les mains dans l'eau , l'envi de les atteindre était bien plus fort et sans s'en rendre compte avait glisser dans les eaux froides . Dans l'imaginaire de la fillette , un majestueux et grand poisson c'était placé sous son petit corps frêle submergé et l'avait conduite au bord du rivage. A présent sans souvenir de ce malheur finissant dans la chance , Shoon ne supportait pas l'eau, ni d'être dans l'obscurité d'une pièce lui faisant ressentir sans même qu'elle s'en rende compte l'oppression du noir dans cette masse d'eau qui l'avait enveloppé lors de cet incident .

Shoon elle même ne savait pas pourquoi ce refus alors les femmes qui l'avait entreprise pour ce bain de plus chaotique ne pouvait elle aussi le savoir. Pour shoon c'était comme ça et ne souciait pas de savoir le pourquoi du comment , avançait dans le vie poussé par ses pulsions du moment.

Fubuki avait passé d'excellents moments, qui resteront gravés dans sa mémoire.
La découverte des techniques de pêches dans un lac généreux. A chacun de ses essais elle avait eu une prise abondante, quelle belle preuve de sa patience et de son sérieux en la matière! Elle les avait confiés aux cuisines expertes de Maekoo et c'était toujours régalée. Maintenant qu'elle connaissait le goût de Nakatsu, elle ferait plus attention lorsque Chihiro proposerait du poisson à l'avenir. La créativité de la grande intendante du clan devait s'inspirer des différentes spécialités culinaires pour chaque type de met.
Les bonnes soirées dans la gargote de "l'Amitié" avec les deux sœurs et les autres filleules de Maekoo-chan, avec l'infatigable tisserande maîtresse des lieux, l'anniversaire de la petite As-chan dernière protégée de celle-ci et grande amie des frères Airdan et Theolf, des retrouvailles savoureuses avec Onibaka le pêcheur-voyageur généreux si doué pour les douceurs de toutes sortes et tant d'autres...

Fubuki regarde les pieds de Suzuni, puis regarde les siens. Elle laisse échapper un soupire d'aise avant de déclarer:
Y a pas à dire, c'est vraiment une invention sans égale. Tellement utile qu'on peut se demander comment on peut s'en passer. Pas étonnant que j'ai gardé mes précédentes jusqu'à ce qu'elles deviennent presque transparentes. Les Zori, c'est la vie! Le bonheur pour les pieds. Ce voyage aura été des plus profitable!
La jeune femme avait dit au revoir à tous ceux qui l'on accueillit et pour finir ses préparatifs elle est allé brûler de l'encens au sanctuaire, puis elle a fait une petite promenade près du lac pour s'imprégner une fois encore de cette vision apaisante.

Revu de paquetage. Fubuki fait le tour des bagages;
Nos achats respectifs, les affaires de Shoon, l'intendance pour la route...

Elle se redresse et interroge Suzuni:
Montre moi le paquet de lin, celui dont m'a parlé Maekoo-chan en me souhaitant bonne route, le cadeau d'Onibaka-kun. Plus précisément c'est le contenu du paquet que je veux voir. car il nous a prévenu, qu'il porte chance mais pas si on les mange trop vite.
La jeune samouraï sourit, car elle a confiance en sa chère Suzuni, par contre qui sait si un chat ne se serait pas laisser tenter, de petits lapins si appétissant...

Shoon-chan ayant repris du poil de la bête, la pêche ayant été bonne, les retrouvailles et les affaires faites, l'appel de la maison se fait sentir.
C'est avec joie qu'elles voient arriver Shunrei-san, à l'heure au rendez-vous du départ.
Oui, maintenant c'est quatre filles qui prennent le chemin pour le Daimyo Otomo. Leur nouvelle compagne de route est une habitante de Kurume. Fubuki la connaît assez bien car elles ont passé plusieurs soirées bien agréables en gargote municipale. Les voici donc prêtes à partir, le cœur un peu lourd de quitter les amis, mais heureuse de savoir qu'elles reviendront.
En route pour Kurume! Hita, nous voila!

Suzuni regardait sa sœur qui essayait de faire l'exercice pour lui faire plaisir. Elle s'approcha d'elle pour l'aider à se tenir droite pour faire gonfler sa poitrine mais ne voyant rien pointer elle écarta son haillon pour y voir le pourquoi du comment

Mais non d'un grain de riz ... t'les a mis ou dans l'dos c'est pas possible ... Okâ-Sama a du oublier de t'attribuer un petit accessoire de ta féminité ma Shooshoonette-chan . Mais bon on fera sans.

Suzuni savait qu'il ne fallait pas aller trop vite dans l'éducation de sa sœur et surtout ne pas la brusquer alors quand elle commença à lui parler d'un bel érable elle compris que la jeune fille avait besoin de se dégourdir les pattes alors elle lui fit un signe pour qu'elle s'y rende

Mais attention Shoon nous allons bientôt partir alors ne t'éloigne pas trop ... Dés que je t'appelle tu arrives d'accord.

Suzuni n'eut pas de réponse et vit détaler comme un lapin sa sauvageonne de sœurette. Pour faire passer le temps, elle se mit à papoter chiffon avec Fubuki-Chan; il est un fait que les deux femmes avaient fait l'acquisition de jolis Zoris chez sa marraine et de ne plus marcher nu pieds les ravissait au plus haut point même si des Zoris toutes neuves avec des haillon leurs donnaient un allure un peu ... comment dire ... sexy !!!!

Mais le temps passait vite et l'heure du départ avait sonné; Suzuni mis ses mains en porte voix et appela sa sœur.

Shoooooooooooooon Shooooooooooooon allez on y va !!!!

Suzuni prit les balluchons car il était hors de question que Fubuki-Chan porta ses bagages et les deux femmes commencèrent à marcher doucement tout en continuant de papoter de tout et de rien et du paquet que Onibaka-San avait déposé pour elle et c'est toute fière qu'elle sortit le paquet en disant

Euh t'as vu j'y ais pas touché même si mon envie était plus grande que de manger un bon bol de riz.

Pour ne pas sentir les kilomètres qui les séparaient du kurume , Suzuni se mit à chanter à tue-tête.

Sur la route de Kurume les filles la iront ... les filles la iront
Sur la route de kurume ou y a de beaux nippons ponpon ....

Un pas après l'autre, les filles arrivèrent enfin aux portes du village en faisant de grand signe à Neko-San qui gardait si bien le domaine. Mais d'un coup Suzuni s'apperçut qu'il manquait quelqu'un dans le groupe; Shoon n'était pas la ...

Naaaaaaaaaaaan mais c'est pas vrai elle a du s'endormir au creux de son arbre pfffffffffffffffff bon ben il me reste juste à lui envoyer une volaille pour lui dire qu'elle grimpe sur la rosse qu'on lui a prêtée et qu'elle arrive au plus vite je te jure pire que moi je te dis elle a pas de cervelle.... Bon ben on va au Shokudou Fubuki-chan j'ai une de ces faims moi que je mangerai une montagne de Yakitori moi ....

Suzuni ne chantait plus par contre, elle regardait derrière elle souvent et semblait un peu las. Fubuki avait discuté avec Yamato Shunrei depuis leurs départ de Hita et celle-ci les avait laissé au hameau précédent lieux de résidence de ses cousins, elles se reverraient en gargote. Maintenant, elle observait la jeune intendante du coin de l'œil. Elles étaient déjà en vu des portes de Kurume. Le voyage retour parait toujours plus court.

La jeune femme se retourna. Elle ne regardait jamais en arrière, sauf pour des questions de sécurité, mais le paysage était désert, la plaine vide s'étendait à perte de vue de ce coté si de la ville, à l'opposé de la forêt. Calme et désert... Désert!

Shoon-chan! Où est-elle Suzuni-chan? Elle n'a pas suivi! et nous sommes arrivées.

Fubuki se sentit vide. Comment avait-elle pu ne pas s'en rendre compte plus tôt! Elle regarda Suzuni dans les yeux, que faire? que pouvait-elle penser d'elle maintenant? Elle vit que son amie ne s'inquiétait pas. Si sa soeur ne s'inquiète pas, il ne faut pas que je m'en fasse... mais comment ai-je pu... commen!? Fubuki suivit Suzuni en gargote retenant ses émotions, mais elle n'arrivait pas à s'y faire, comment? comment avait-elle pu être aussi peu attentive? elle avait échoué, c'était évident. Suzuni dans sa gentillesse ne voulait pas l'enfoncer mais elle avait échoué.

La gargote était pleine de personnes connues, d'amis et de gens de passages.
Quel accueil! qu'il est bon d'être chez soi!

La soirée arriva vite, le défilé des connaissances continua et les discutions sur les dernières nouvelles de chacun allèrent bon train... Et le miracle se produisit! La porte s'ouvrit et une créature bondit sur Suzuni. Le coeur de Fubuki bondit lui aussi, la jeune samouraï s'inclina pour la saluer et tentait de cacher un peu son soulagement:

Shoon-chan! bienvenue à Kurume!

On part faire une ballade , qui vient avec nous???

La phrase n'était pas tombée dans l'oreille d'une sourde , elle qui n'avait quitter Kurume qu'une seule fois dans sa jeune vie sauta sur l'occasion

moi...moi...moi avait elle lancé le sourire aux lèvres, elle était repartie en courant chez elle préparer son baluchon et était ensuite revenue se joindre au petit groupe , Suzuni en tête lanca le départ, Chanichan lui sauta sur le dos

ihihihi je te suis , comme ton ombre maintenantfaut dire que malgré les airs qu'elle se donnaient , la gamine n'en menait pas large , elle descendit du dos de Suzuni et se plaça à ses côtés .
Le voyage en compagnie des membres du clan était agréable et s'est sans encombres que tous arrivèrent à Hita

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Oh oui je meurs de faim aussi moi , fit le jeune fille alors que tous avaient pu entendre le gargouillement de son ventre qui réclamait sa pitance

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QUELQUES TEMPS PLUS TARD

Le petit groupe avait marché dans la joie et la bonne humeur , Chanichan regardant partout .
Ils arrivèrent très tot a Nakatsu et décidèrent de se reposer un peu ...Ni tenant plus Chanichan se leva en faisant bien attention de ne pas réveillé les autres et alla se promener dans la ville .
Parcourant les rues de long en large , saluant les habitants , elle était heureuse , tout l'émerveillait lorsque ..... elle commença a courir jusqu aux membres de la troupe

SUZUNI... SUZUNI... viens voir !!!viens voir!!! y a un lac un très beau lac ... on va à la pêche dis ??? oh dis oui s'il te plait dis oui !!!!

Le voyage? quel voyage? la route avait été si courte, même en faisant étape à Hita, que Fubuki était presque étonnée de se retrouver de l'autre coté de l'île. Il faut dire que maintenant elle connaissait le chemin et surtout, ils étaient cinq à faire le trajet et comme chacun sait; plus on est de fous, plus on rit!

Maekoo était maintenant Sô de Nakatsu se qui fit plaisir à la jeune femme car elle connaissait son dévouement et ses qualités de gestionnaire, mais du coup il serait plus difficile de la voir car administrer une ville en ébullition est une lourde charge...

L'enthousiasme enfantin de Chanichan la fit sourire;

Ne t'en fait pas Suzuni-chan. Puisque notre Chanichan n'a pas résisté à l'appel du lac et je la comprends très bien, nous attendrons ton retour dans deux jours et nous serons prêtes à rentrer et aider Chihiro-san au plus vite.

La jeune samouraï aurait préféré un jour de plus, mais elle mettrait à profit le temps imparti. Et comme Suzuni avait d'autres compagnons de route pour Kokura, plus de problème!
Shoon-chan et Chanichan-chan, un chat et un dauphin, il faudrait ouvrir l'œil! Amaterasu radieuse triomphait de l'hiver au firmament, le lac déployait ses plus beaux atours tissés d'argent et de pierreries, l'air embaumait le printemps approchant... Une légère euphorie s'empara d'elle, tel était l'effet conjugué de la nature abandonnant son manteau blanc, de la pêche et des retrouvailles avec les amis ici. C'est donc une petite fille très heureuse qui plongea à la suite de ses amies dans les eaux généreuses...

Des techniques de pêche Fubuki n'en connait pas beaucoup, mais sa préféré est sans aucun doute celle qui privilégie le travail d'équipe. Le lac devient alors un terrain de jeu merveilleux: sur la rive chacun ôte ses sandales et autres protections pour les pieds, hommes et femmes se mettent à l'aise; en sous-vêtements pour eux et jambes nues pour elles... On rentre dans l'eau sans bruits. Les différents participants très concentrés échangent des regards et des gestes discrets; il ne faut pas effrayer les poissons... on s'enfonce un peu dans les eaux claires et on scrute avec attention les mouvements sous la surface... quelqu'un c'est arrêté. Tout le monde s'immobilise. celui qui à trouvé un endroit prometteur lance sa ligne et la déroule doucement en regagnant le bord. Tout le monde rejoint la rive et chacun lance son hameçon appâté. Les êtres habillés d'écailles ne tardent pas quitter leur demeure liquide...

tu vois Chanichan-chan, c'est plus sûr en groupe, comme les voyages. Es-tu contente de cette promenade?

La jeune samouraï sourit mais elle n'a pas beaucoup vu Shoon c'est dernières heures et comme la jeune fille adore grimper... Fubuki écoute les anecdotes des gens près d'elle et inspecte les hauteurs, les cimes des arbres qui commence à bourgeonner... une forme est là perchée se détachant délicatement des branche, un sourire illumine le visage de Fubuki.
La nature soupire encore sous l'hiver mais déjà elle murmure ses refrains printaniers... quelle volupté...

Fubuki sourit et prêta main forte à Chanichan. Car un poisson qui se débat pour sauver sa vie agit avec l'énergie désespoir et préférera abandonner une nageoire pour rejoindre sa baignoire. Les jeunes apprentis pêcheuses s'en sortaient bien; chacune de leurs tentatives était couronnée de succès.

Par contre Fubuki trouva Nakatsu bien plus morne que lors de son premier passage. Ce devait être un ensemble, car elle aussi était plus indépendante, plus autonome et donc plus solitaire. Son esprit était en paix, se nourrissant des tableaux toujours changeant de la nature et des hommes, aussi elle confia à son amie:

Je suis née dans un verger en plein hiver sous le règne de la famine. Ma famille décida de s'installer dans une foret pour prospérer. Je connais tous les arbres, des champs et des bois, mais jamais encore ils ne m'ont sustenté. Il m'a fallu voyager pour trouver un lac et m'en nourrir. Et bien crois moi si tu veux, rien ne remplace l'eau!

La jeune samouraï leva la tête vers les frondaisons; tel la panthère alangui sur son divan sylvestre, Shoon prenait le soleil sur une branche de Ginkgo.
Elle ne retient pas le murmure de sa pensée:
je ne sais pas pourquoi... Shoon ne s'entend pas avec l'eau... elle est un peu mon opposé... elle vit avec les arbres... fuit le bain... comme un félin...

Elle se leva et convia Chanichan à faire un dernier tour en ville avant de retrouver Suzuni et la route de Kurume. En passant sous l'arbre élu par son amie, elle lui lança;

Shoon-chan, n'oublie pas que Suzuni arrive et que nous rentrons avec elle ce soir!

Le temps de rallier la ville, Suzuni était bien arrivée. Les retrouvailles furent joyeuses. Mais à trop vouloir bien faire on complique finalement plus qu'on ne simplifie. un quiproquo? une idée mise en œuvre sans se concerter? quoi qu'il en soit, le groupe fut refait et resta incomplet. Impossible de changer.

Fubuki et Suzuni étudièrent le nouveau problème et la conclusion s'imposa:

Suzuni-chan garde ton groupe tel qu'il est. De tout façon on ne peut rien faire d'autre. Continue vers Hita comme prévu. Puisque nous sommes au moins deux avec Chanichan, je ferais un nouveau groupe demain et peut-être que nous trouverons d'autre compagnons de route pour Hita. Quoi qu'il en soit nous partirons demain.

Elle sourit et ajouta:
L'art du voyage est parfois plus complexe qu'il n'y parait, même aux personnes avisée. Il nous faut toujours rester humble et apprendre de nos erreurs.


Elle s'inclina pour saluer son amie et lui souhaiter un bon repos et surtout une bonne route.

Pour vider un peu son esprit attristé Fubuki partie roder dans la campagne environnante au clair de lune, parfois courant ou marchant sans bruit, escaladant les rochers ou s'allongeant pour regarder les étoiles...

Les jours passent ...

Et revoilà le petit groupe à Hita mais il en manquait deux encore qui n'allait pas tarder à les rejoindre. La journée d'attente avait été pour elle de creuser à la mine en compagnie de sa sœur Shoon qu'elle devait surveiller comme on surveille le riz qui cuit pour qu'elle n'oublie pas de manger et de travailler. Shoon avait tellement la tête dans les étoiles que Suzuni devait jouer à la grande sœur avec elle (ce qui était le cas d'ailleurs) et maintenant elle comprenait pourquoi Fubuki-chan appelait shoon le petit chat.

A la fin de sa dure journée de labeur, Suzuni alla se plonger dans l'eau glacée d'un petit cours d'eau afin de retrouver bonne mine pour accueillir ses deux amies. Lorsqu'elle eut retrouver sa peau de satin, elle alla se planter devant l'entrée du village et se mit à faire les cent pas en scrutant l'horizon tout en vérifiant de temps en temps que Shoon ne s'éloignait pas trop. Pour Kamakura elle savait que le samouraï ne se trouvait jamais très loin et les protégeait très bien comme il l'avait promis avant le départ.

Les heures passaient et Suzuni trottinait de plus en plus vite entrainé par l'impatience de retrouver Fubuki et Chanichan ...

Suzuni était heureuse de retrouver ses amies et elle écouta le récit de Chanichan-chan qui l'amusa beaucoup. Mais le temps du départ approchait et il fallait récupérer le petit chat dans les arbres avant de reprendre la route.

Bon ben je vais récupérer Shoon-chan et puis nous allons pouvoir reprendre le voyage puisque nous sommes enfin réuni . Tu sais Chanichan-chan moi aussi je suis contente de ce petit tour que nous avons fait ensemble cela nous a permis de mieux nous connaitre et maintenant je sais que j'ai deux amies. Il faudra vraiment que nous refassions cela. Bon je vais préparer mes affaires et ensuite nous pourrons partir. A tout de suite.

Suzuni parti vers la grange ou ils avaient passé la nuit afin de récupérer son balluchon et les balles de coton qu'elle attacha au bâton de Kamakura-san sans rien lui demander. Vu qu'il était le seul homme du groupe il pourrait l'aider à porter son fardeau. Mais Suzuni avait les yeux froncés car elle avait appris une nouvelle qui ne lui faisait pas plaisir mais alors pas du tout du tout plaisir et son cœur n'était pas vraiment à la joie et c'est en affichant un sourira forcé qu'elle se dirigea vers ses amies pour donner le signal du départ. Mais avant de partir elle alla récupérer son petit chat de sœur qui était encore en train de rêver dans un arbre. Elle l'empoigna par une cheville et la tira vers le sol la réceptionnant comme elle put.

Allez zou Shoon-chan on rentre à la maison tu vas pouvoir aller gambader dans les jardins tout à loisir. Mais tu ne me lâche pas la main je n'ai pas envie encore de te perdre. t'as bien compris hein?

Suzuni tendit un bout du bâton à Kamakura ou se balançaient les balles de coton et les toises de lin et prit l'autre bout qu'elle cala sur son épaule et serra fort la main de sa sœur; puis regarda le petit groupe et donna le signe du départ.

Hop Hop Hop .... C'est parti .... On rentre à la maison ... J'ai hate de retrouver Chihiro-chan et les autres et pis j'ai une montagne de chose à faire moi ... Préparer ses épousailles, voir si notre frère trouve sa place, m'occuper de Akato-sama qui n'a surement pas du manger à sa faim en mon absence je le connais le loustic, pis m'occuper des poissons du bassin pfffffffffff je ne vais jamais m'en sortir avec tout ça moi Tout en marchant elle s'énumérait toutes les taches qui l'attendaient au domaine des Sanada ...

Avant le départ....

Chanichan était rentrée ravie de son dernier voyage, la jeune fille adorait ca .. voyager Aussi lorsque que Kamakura proposa un autre voyage , elle sauta de joie et demanda si elle pouvait en être , lorsque tout fut prêt , elle rejoignit Kamakutra , un premier groupe était déja parti et avait quelques heures d'avance mais tous allaient se rejoindre à Hita.

Sur la route....

Le chemin vers Hita s'était dérouler dans le calme , le printemps qui pointait le bout de son nez offrait de magnifique paysage, une fois arriver en ville , tous s'étaient occuper à différentes tâches et se reposèrent un peu afin de reprendre la route le jour même pour Nakatsu.

Comme la première fois , le groupe du vénérable Amateratsu était parti en premier , Chanichan pensa qu'ils les rejoindraient très vite , Amateratsu ne devait pas avancer si vite que ca^^.
Kama donna donc le signal de départ , Chanichan restant à ses côtés , observant le jeune guerrier, elle admirait les samouraïs et ceux de son clan étaient fort bien entrainés, elle souriait discrètement , le jeune homme marchait un peu devant elle , attentif au moindre bruit et elle se sentait en sécurité

Aie... Kamakura san pouvons nous nous arrêter quelques secondes? toute à son observation , elle venait de se tordre la cheville , elle s'assit sur le bord d'un ruisseau tout proche , ota ses chaussures et son bas et plongea le pied dans l eau glacée

Suzuni qui attendait des réponses à ses questions se grattait la tête essayant de faire travailler ses méninges quand elle entendit cette voix sonore et raisonnante qu'elle connaissait bien. Au moment ou elle ouvrait de grand yeux vers le ciel elle se reçu une pierre sur la calebasse.

AYEUUUUUUUUUUUUUUUU mais ça va pas non... Oups ... Mais vous faites quoi la haut ????

Suzuni n'eut pas le temps de se remettre de ses émotions qu'elle vit le vieil homme se prendre pour une sauterelle sautant de rocher en rocher baguette en main et hurlant comme un vautour affamé.

La ça va être ma fête ... je le sens mais je le sens... pensa-t-elle

La petite brunette aux reflets de lune fixa Amataratsu en rentrant sa tête dans les épaules tout en se protégeant la tête avec sa main et faisant une grimace d'un autre monde. Et vlan ... Nan pas la tête, pas la tête ... la baguette s'abattit sur sa tête lui cinglant la main au passage et faisant un bruit de wok troué.

Bien Ama-Senseï ... Leçon 1 on ne se bat pas sur le champs de bataille on reste concentré ... Mais alors si on me donne des coups je fais quoi je lui dis arigato ???? Suzuni se mit à réfléchir se demandant si la leçon était bien cela mais non cela ne pouvait pas être possible et avant qu'elle s'en prit une autre elle le regarda fixement allongeant un sourire bienveillant et lui dit

Nan nan c'est pas ça ... rhooooooooooo je suis stupide moi ... je lui file une baffe et je reste calme

Mais avant qu'elle ne put entendre la deuxième leçon, elle le vit partir d'un bon pas vers les portes de Nakatsu attiré par on ne sait quelle idée derrière la tête vu le sourire qui s'affichait sur son visage.

Bon ben on verra la suite plus tard ... on y va mesdames j'ai dans mon balluchon de succulents sushis que nous pourrons déguster en arrivant ...

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Kamakura était près pour ce voyage, il avait acheté pour l'occasion un baton lui permettant de le proteger ainsi que les membres de son groupe et quelques morceaux de viande pour gagner en force.

parti sur les chemins avec Chanichan, il se passa un temps sans que rien ne se passe. Soudain Chanichan l'interpella.

Kamakura se retourna et vit Chanichan assise. Il se rendit près d'elle et se rendit compte que la jeune femme s'était tordu la cheville. Il l'aida à bander sa cheville puis les deux compères reprirent la route.

Après quelques temps, au loin se diffusé une poussière, on pouvait y distinguer au détour d'un chemin, un groupe en pleine querelle. Il entraperçu Suzuni se débattant comme un diable.

Arrivée à leur hauteur, la rixe était déjà terminé. Chacun prit des nouvelles des uns et des autres.

Sanada, comment allez vous ? aucuns dommages ?

[hrp : désolé pour le retard je suis pas doué pour les RP]

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Quelques jours passés à Nakatsu et voila déjà le moment de repartir ; le petit groupe entourait le patriarche de la famille pour ne pas le quitter des yeux. Une brève halte à Hita et hop les revoilà parti en direction de Kurume. Pendant le voyage Suzuni avait la tête pleine de préoccupations. Il allait lui falloir repartir sur les routes pour aller chercher le Senseï de Mahiro-sama. Pendant le voyage elle avait bien examiner la nièce de ses chefs et avait discuté beaucoup avec elle. Elle avait trouvé très revalorisant que cette femme qui ne faisait que de la gronder lui demanda si elle pouvait aller chercher son Senseï dans un autre Daimyo qu'elle ne connaissait pas. Sans demander l'autorisation préalablement, elle accepta l'offre et se dit que même seule elle partirait le chercher. Certaine chose ne lui plaisait pas elle ne voulait pas en parler craignant les foudres de son maitre.

Clopin clopan, le groupe était arrivé à Kurume et la petite intendante, après avoir remercié tout le monde de ce charmant voyage, se dirigea vers ses appartements afin de commencer à préparer son voyage. Elle voulait partir au plus vite. Pour se défouler et calmer sa colère, elle se dirigea vers la mine et tapa de plus en plus fort sur ces cailloux tout en se remémorant son itinéraire et ce qu'elle allait emporté dans son petit balluchon. Son œil se noircissait de plus en plus et se demandait pourquoi elle n'avait pas vu la supercherie.

je suis vraiment la reine des nouilles moi ... Mais la ils vont voir que je ne suis pas si stupide que ça ... nanmèho y en a marre maintenant ... pensa-t-elle.

La fin de la journée était la, le soleil abordait sa descente vers l'horizon prenant des couleurs rouge orangé, elle jeta sa hache dans un coin et partit se coucher sans même se retourner pour saluer les valeureux casseurs de pierre qui avaient passé la journée près d'elle. Elle était comme ça Suzuni, quand trop de choses se bousculaient dans sa tête elle se renfermait et ne voulait parler à personne. Avant de se coucher elle prépara ses affaires pour être prète pour son départ ...

Retour à Kurume; une belle journée pour mettre ses affaires en ordre et travailler un peu, voir les amis et les connaissances, prendre le pouls de la famille et s'occuper du courrier en retard...

Et Suzuni manque de s'enfuir toute seule à Nagasaki alors que Fubuki lui à bien dit qu'elle ne voulais pas la voir seule sur les routes. Voici donc les sœurs de cœur en marche vers ce lac inconnu. Inconnu? plus ou moins, kiki-chan du clan y vit et écrit quotidiennement pour donner des nouvelles, aussi on a tous un peu l'impression d'y vivre avec elle.

Un autre lac. Demain nous y serons, cette nuit nous sommes dans la nature, dans une petite auberge. Sise le long de la route à la bonne distance de Kurume et de Nagasaki. Juste au milieu; un pas de plus on est plus près du lac, un pas de moins on est trop près de la foret. Une clôture protégeant un potager, un toit assez bas, une cheminée qui fume, des lanternes, d'un coté une petite rivière, de l'autre la route, d'un coté la rizière, de l'autre les herbages. Suzuni parle de Samouraie. Fubuki ne sais pas trop quoi en penser car elle connais seulement, et c'est beaucoup en même temps, son écriture. C'est un samouraï, comme elles. Et les samouraï ne parlent pas beaucoup, car leur langage c'est l'action, leur vie même. Les femmes samouraïs savent que parfois il faut parler et parler avec son cœur. D'ailleurs Fubuki a décidée de profité de son tête-à-tête improvisé avec son amie pour enfin parler librement:

Tu as raison Suzuni-chan, le lieu me plait, posons nous et discutons.
La jeune fille son petits bagages et s'installe confortablement, ouvre toutes grandes ses oreilles:
La nuit est devant nous, alors je t'écoute. Raconte moi "Suzuni", ma Suzuni-chan.

Le "tatami" est un peu mou. Comme toujours en voyage hors des villes, mais elle l'aime aussi comme cela. Le saké est frai. Comme toujours en voyage hors des gargotes, mais elle l'aime aussi comme cela. La boule de riz est imprégnée des parfums champêtres. Comme toujours en voyage hors des auberges, mais elle l'aime aussi comme cela.
La fille d'Amateratsu a été élevée par un guerrier. Son visage est de marbre blanc ou d'albâtre. Son corps est habitué à l'exercice et à la maitrise. Son boken ne la quitte jamais. Elle connait la langue des chevaux. Elle lit, écrit et compte. Elle apprend le chanoyu. Elle sait apprécier tous les arts.
Attentive, elle boit quand son amie boit et mange quand son amie mange. Fubuki respire et écoute aussi la respiration de Suzuni. La famille. La famille...
Ses yeux noisette sont expressifs, sombres, la porte de son cœur et aussi surs que sa bouche. Ceux de Suzuni parlent beaucoup eux aussi; de l'inquiétude et les voila noirs.

Fubuki repose les baguettes qu'elle avait sorti de leurs étuis de coton triplé et accroché par un lien dans la doublure de son haut. Elle répond, dans ses yeux un éclat brun:

Mon père m'a apprit beaucoup. Plus même que ce qu'il m'a transmit. Il m'a obligé à m'observer moi-même et les autres. Pas pour me comparer. Pas pour juger. Pour savoir vraiment qui je suis et à qui j'ai à faire. Ma mère m'a apprit beaucoup. Plus même que ce qu'elle pouvait me transmettre. Elle m'a enseigné à comprendre mon cœur et celui des autres. Pas pour me comparer. Pas pour juger. Pour que je sache faire confiance et être digne de confiance. Car mon cœur est tendre et sans pitié. Il me faut parfois lutter contre lui. Mais chaque vie doit avoir un sens, une utilité. Car chaque vie est si fragile, si courte.
Elle fait une pause et vide un petit bol de saké.

Lorsque j'ai rencontré ton frère j'ai été heureuse et inquiète; car il était évident qu'il s'agissait d'un samouraï pur souche. Ma joie venait du fait que maintenant tu correspondais tout à fait à ce que me criait mon cœur depuis le début; nous sommes sœur d'arme ou de cœur ou de rang, puisque samouraï de sang toutes les deux. Tu es aussi une fille ainée comme moi d'où ton caractère bien trempé.
Mon inquiétude venait du fait que du coup tu n'avais pas était franche dès le début, donc que ton instruction était incomplète, inachevée. Et tu as obtenu de mon père qu'il t'enseigne. Mon père à grandit et vécu sur les champs de batailles et heureusement qu'il a épousé ma mère et qu'ils ont eu des filles sinon il n'aurait pas beaucoup d'idées sur les capacités réelles des femmes.
Deuxième saké pour ponctuer. Fubuki sourit franchement, le reflet chaleureux de ses yeux accentuant encore sa réplique:
Tu es une sacrée fille pour prétendre sans te démonter devant un chef de clan que tu t'es enfui de la maison paternel pour ne pas devenir Geisha. J'ai croisé assez de fille de paysans pour savoir qu'elles n'ont pas assez d'imagination et de courage pour faire ça.
Il est un fait que tous les hommes, et les pères sont d'abords des hommes, ne sont pas très intelligent et manquent cruellement d'imagination surtout pour tout ce qui concerne les femmes.
S'assombrit un peu et ajoute.
Il reste que tu as menti. Et menti a tout un clan en commençant par l'un de ses chefs. Ce qui est assez grave pour un samouraï.

Marque une pause la tête base. Avale un peu de riz puis relève la tête et fait un clin d'œil à son amie, un large sourire aux lèvres et les yeux joyeux:
Mais ta constance et ton dévouement sans limite depuis le début prouve que tu es quelqu'un de valeur dont l'éducation n'a pas été fini. Aussi je suis très heureuse car le clan Sanada et mon père pourront te donner ce dont tu as manqué et toute la place que tu mérite! Je ne te quitterais jamais! Il y a toujours une solution qui permet à tous d'apprendre et de grandir!

Fubuki lu et écouta les réactions de son amie dans ses prunelles et dans sa voix.
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Fubuki respira et rendit son sourire à sa sœur de route. La nuit est là. Le vaste manteau brodé d'étoile recouvre tout. Les couleurs, les chants, les parfums du jours se sont endormis. Les tons, les bruits, les odeurs de la nuit se sont installés. A la lueur de la lampe à huile et du petit feu, la jeune samouraï prend la dimension de cette question; elle semble hasardeuse et trop lourde. Une lettre à Akato-sama...

Suzuni-chan je te conseille de dormir maintenant. Le repos nocturne permet de prendre pleinement conscience des éléments en sa possession et de ses désirs profonds. Nous avons bien marché aujourd'hui et nous serons vite arrivée à Nagasaki demain, surement avant le repas de midi. Si tu écris à Akato-dono, ton maitre, il faudra que tu es les idées claires, que tu sois bien sure des mots à utiliser pour que ton cœur affleure sans dominer ta pensée. Que ta lettre soit vrai avec le ton juste qui convient, pas trop longue. Pour moi tout est possible du moment qu'on fait les choses au mieux pour le mieux, au temps opportun mais à son rythme. Il est toujours temps de donner des explications vrais et simples pour avancer ensemble. Pour moi seul les idiots s'entêtent dans leurs erreurs et je ne connais personne d'idiot.

Elle sourit, remet un peu de bois sur le feu, éteint et range la lampe et les dernières affaires. Elle s'allonge à son tour et se glisse sous une couverture de paille protectrice. Le monde a revêtu son visage sombre et calme. Le ciel est clair, la nuit sera fraiche. les dessins célestes fait de petits points plus ou moins brillants sont comme un grand livre ouvert, la lune pâle et amoindrie commence sa course parmi les astres. Les oiseaux et les êtres de l'obscurité commencent leurs activités. La terre murmure et vit, jour et nuit. Ô monde tu es si simple et si complexe en même temps, ô mon cœur si généreux et si fragile reste bien caché au fond de moi. Mon boken me rappelle ma famille, ma solitude, mon passé, mon futur... un dragon glisse majestueux et silencieux bien au dessus de moi... une perle dans un coquillage... la mer qui me poursuit, le soleil qui sourit et les mouettes qui crient... la montagne est plus petite que moi... encore un bol puis un autre puis un autre...

Si l'on regarde la carte de l'ile de Kyushu, sur sa côte ouest on voit une presque île bordé à sa gauche par l'océan et à sa droite par une baie. Au bout de la presque île: Nagasaki, sa zone de pêche et son port naturel. En face de l'autre coté de la baie: Kurume, sa forêt et son port en devenir. Donc avec une barque c'est juste en face et même par beau temps il n'est pas impossible que les villes se devinent l'une l'autre. Mais nous n'avons que nos zoris et nos bâtons de marche, aussi la route qui contourne la baie par l'intérieur des terres est un peu longue et nécessite une nuit à la clémence céleste. Voici donc la ville de Kiki-chan, avec sa gargotes animées et ses poissons qui ne demandent qu'à être sorti de l'onde.

Fubuki à fait le tour des établissements et voila qu'une jeune femme entre dans celle où elle finalement choisit de se poser un moment. Elles ne sont pas seules et se présentent donc: Kiki du clan Sanada est justement la dernière entrée! Fubuki est toute heureuse de rencontrer enfin "l'épistolière de Nagasaki". Suzuni est là aussi. Ainsi qu'un compagnon de route jusqu'à Imari, Hobisei-san.

La jeune femme intelligente et agréable qui discute avec eux correspond très bien à l'écriture souple et nette des messages conservé au domaine Sanada. Oui, c'est avec joie qu'elle reviendront à Nagasaki chercher du fer, des marchandises ou juste passer de bons moments! la cousine des jumeaux yukimura confit à ses amis et fini en riant:

Pour faire un bon Katana, il faut du fer de qualité et en quantité. Or si le clan à un forgeron expérimenté, celui-ci tonne souvent qu'il n'a pas de quoi fer, pardon faire:
Comment faire sans fer! Et sans le bon fer, je ne peut rien faire! Vous qui voyagez, trouvez moi du fer. Celui d'ici n'est bon que pour les couteaux, rien à en faire. Pour les Katana celui Nagasaki, demandez à Kiki! Allez! Allez! du fer! Alors ne rentrons pas les mains vides!

La fille d'Amateratsu sourit, le voyage c'est toujours nouveau, toujours différent, comme les rencontres et les jeux de lumière sur les paysages toujours vivants. Le séjour fut doux comme le printemps. La pluie est tombé on était au sec entre l'océan et la baie, réchauffé par l'amitié et le saké...
Suzuni et Hobisei sont prêts,le soleil règne en maitre absolu, les parquetage sont bouclés, la marche commence:
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Les sourcils se froncent tout de suite, les lèvres se serrent un peu, les yeux froids se fixent sur la silhouette affairée à régler son chargement sur ses épaules. Le matin est là, le chemin sera long certes mais quelle "fégnasse"; on peut à peine le penser mais le dire! et devant elle une Sanada, la cousine des jumeaux... Fubuki contemple Suzuni qui se dandine parée de sa désinvolture naturelle alliée à sa bonne humeur insouciante. La bonne humeur Fubuki en a aussi et autant être au couleur du jour, radieuse avec l'astre du jour qui rend tout plus léger, finalement Fubuki rit de bon cœur, de son rire de petite fille devant un théâtre comique.
On verra dans quel état ils sont après la pluie d'avant-hier et si il faut les refaire, on est trois pour ça!

Le trio marche et la jeune samouraï fredonne:
Ohé, ohé toi qui cherche, toi qui doute,
prêt l'oreille à ma chanson,
entend l'appel de la route.
Elle est là devant ta maison, comme une amie,
et pendant la belle saison, toute fleurie,
elle va jusqu'à l'horizon, d'une fuite infini...

La nuit s'était écoulée doucement, sans que Suzuni ne soit aperçut qu'elle avait dormi comme un nouveau né et elle se mit à gémir doucement de plaisir en souriant comme une bien heureuse en faisant "huummm ouiiiiii huuuummmm ça fait du bien... encore ... encore". Une boule de poils qui avait échappée à la vigilance de son maitre, était entrain de grignoter les baguettes plantées dans ses cheveux ce qui faisait un doux massage capillaire à la brunette. D'un coup Suzuni ouvrit les yeux et vit deux gros yeux ronds qui la regardaient ce qui fit se dessiner sur son visage un immense sourire. Le temps de reprendre ses esprit sans bouger elle ouvrit aussi de grandes billes et lui fit un grand BOOOOOOOUUUUUUUHHHHHH qui fit détaler le panda à toutes pattes. La brunette aux reflets de lune éclata de rire faisant se taire tous les oisillons criant famine, et elle admira, allongée sur le ventre les jambes en l'air et le menton dans ses mains, ce postérieur qui se dandinait à toutes enjambées. Elle était loin de penser que cet animal appartenait à un homme avec qui elle avait correspondu pas mal de fois. Son fou rire passé, un grondement venant du fin fond de son abdomen lui rappela qu'il était tant de se restaurer et la elle vit que Fubuki était entrain de le faire.

Konnichi wa Fubuki-chan ... Konnich wa Hobisei-san... Bien dormit ??? j'ai une de ces faims moi ... Elle se mit à farfouiller dans son balluchon afin d'y trouver les dernières boulettes de riz qu'elle avait mis de coté. Nooooooooooon j'y crois pas mon riz il est ou ????? Elle renversa sur le tatamis le contenu de son balluchon (toute femme se sera reconnu lorsqu'elle cherche ses clefs tombées au fond de son sac) mais point de riz. Rhoooooooooooo la sale bête ... quelle chenoille elle m'a piqué mon repas. Bon ben tant pis j'attendrai d'être a Imari pour manger.

Suzuni refit son paquetage tout en regardant avec envie mais l'air de rien, Fubuki qui finissait de se sustenter et elle emboita le pas à Hobisei qui marchait d'un bon pas vers sa ville. Mais un doute surgit dans la tête de notre petite écervelée ... et ci ce n'était pas l'autre chemin qu'il fallait prendre; elle s'arrêta tout net et sorti sa carte, la tourna dans tous les sens ne sachant plus ou se trouvait le sud du nord, l'est de l'ouest. Après tout il n'y avait pas longtemps qu'elles connaissaient cet homme ... et si il les emmenaient autre part. Un frisson lui parcouru tout le long de l'échine puis elle regarda son amie et vit que celle-ci n'avait pas l'air inquiet donc l'air de rien elle remit sa carte dans son balluchon, le tout sur ses épaules en faisait un houtch par le poids et suivit le groupe en chantonnant pour se donner du courage et calmer son inquiétude qui fut vite effacée lorsqu'elle vit les premières habitations de Imari.

A enfin arrivée ... vite une gargote ... vite à manger ... vite à boire ... Qu'il était bon de retrouver la civilisation. Tous ses efforts furent récompensés par l'arrivée de son maitre Akato-sama. Enfin elle le retrouvait, il y avait si longtemps qu'elle n'avait pu échanger avec lui les blabla du domaine qu'elle apprécia cette soirée ainsi qu'avec tous ces gens qu'elle ne connaissait pas. Le lendemain matin elle avait même eut la surprise de revoir leur compagnon de route ...

Une boule de poil bicolore avec deux gros yeux noisette, un sans-gêne bien naturel et un estomac à remplir... le petit panda a eu la bonne idée de trouver le sac de Suzuni avant de rencontrer la propriétaire des portions de riz. Car voila l'ours contrait de faire un repli stratégique vers les roseaux qui poussent non loin du petit campement. Le cœur de Fubuki bondit et la voila redevenu une petite fille qui rêve d'avoir un compagnon à quatre pattes pour aller explorer la forêt et la montagne avec elle. La bête s'est cachée, la vision s'estompe.

Konnichiwa Hobisei-san nous aurons beau temps pour découvrir votre ville et retrouver mon cousin, le ciel nous gâte!
Se tournant vers son amie elle sourit et ajoute:
Konnichiwa Suzuni-chan! La pauvre bête avait faim. Si tu as besoin ma rizière a été assez généreuse pour deux ou trois, aussi sers-toi, marcher le ventre vide n'est jamais bon.

Le petit déjeuner se termine, chacun s'occupe de son paquetage.
La jeune samouraï guette la petite tête qui les surveille depuis tout à l'heure à moitié cachée par son bosquet. Le ventre sous fourrure n'est pas rassasié... un sourire passe sur les lèvres de la fille d'Amateratsu qui pense: J'ai bien fait d'attacher mon balluchon à une branche d'arbre sinon plus rien pour le retour.
Elle prend alors dans son bagage deux choses soigneusement emballées : deux belles rations de riz avec des algues comestibles. Elle les pose au pied de l'arbre du coté des roseaux dans leur papier et dit doucement en regardant vers la touffe végétale;
Voici de quoi manger pour un petit ours. Si on se revoit à mon retour d'Imari je t'en donnerais aussi. Noire et blanc, voila le panda, si je te revois, je t'appellerais "Maki".

Fubuki retourne avec ses affaires vers ses compagnons. Hobisei a commencé à suivre l'itinéraire. Suzuni tourne et retourne sa carte.
Suzuni-chan... le soleil se lève, il est à l'Est. Nous venons de la route du Sud, celle de Nagasaki. Nous allons vers le Nord, à Imari, il faut donc que le soleil soit à notre droite ce matin. La route qui descend à l'Est, vers la forêt c'est celle de Kurume.
Ayant dit, elle jette un coup d'œil au chargement de son amie et se dit qu'elle prendra le fer au retour. Elle rejoint le marchant et le périple continue joyeusement...

Imari est là juste devant eux. Une ville côtière donnant sur une baie navigable. La ville de son cousin Akato. Fubuki passe d'agréables moments dans l'établissement de bain et en gargote. La volupté procurée par l'eau chaude et la solitude d'une part, la joie procurée par les rencontres et les discutions de l'autre. Tout est équilibre subtil. Le temps s'écoule tantôt lentement, tantôt rapidement. Les jours passent, la poussière des chemins s'amoncèle, les courriers pèsent... Fubuki sent la mélancolie s'immiscer en elle. Pourtant elle aime voyager et Suzuni lui permet de rire ce qui lui fait toujours beaucoup de bien, elle ne regrette rien, mais...

C'est qu'elle avait bien écouté les explications de Fubuki le brunette aux reflets de lune, mais quand le soleil se levait, elle, elle n'était jamais réveillé donc comment savoir ou il se levait nanmèho ben quoi c'est vrai elle n'allait pas veiller toute la nuit en attendant que môssieur l'astre de lumière ose monter le bout de ses rayons. Comme elle avait vu que Hobisei avait ouvert la marche, elle décida de le suivre en jetant un dernier coup d'œil vers l'endroit ou c'était réfugier la boule de poil et vit son croupion dépasser des fourrés ce qui la fit sourire.

Dans la Gargote d'Imari

Notre jeune intendante aillant refusé aimablement la nourriture que lui offrait sa sœur d'armes pour que celle-ci ne se retrouva pas sans le moindre grain de riz, elle se jeta sur le menu et commanda à grande voix un bol de Udon qu'elle avala comme une goulu à grand coup de slurp. Son repas s'arrêta tout net lorsqu'elle vit son Senseï Akato-sama entrer qu'elle faillit même avaler de travers. Il y avait tellement longtemps qu'elle ne l'avait vu que ses mots se bousculèrent dans sa bouche et ne put en sortir un seul. Elle se souvint des paroles de Ama-Senseï et se ressaisit très vite et s'inclina devant lui en lui souhaitant tout ce que l'on peut souhaiter à un chef de clan. Mais un mal-être envahissait la jeune femme car elle avait décidé de lui raconter la vérité sur ses origines. Elle le laissa échanger des banalités et d'un air gêné, tout en le regardant du coin de l'œil elle murmura d'une voix presque inaudible qui pouvait quand s'entendre vu le silence qui règnait dans les lieux :

Akato-Sama je dois vous avouer que ... lors de notre rencontre a Nakatsu ... je vous ais menti. Je sais que ce n'est pas bien mais ma conscience ne sera pas en paix tant que je ne vous aurai point parlé de mes origines.

Suzuni tortillait une mèche de cheveux comme si celle-ci allait lui donner le courage nécessaire pour affronter cet homme au regard noir et pénétrant qu'elle vénérait plus que tout...Allait il lui pardonner ce mensonge même si la raison lui paraissait bonne ça elle allait en être bientôt fixé...