--Aleanore_alterac
[Im waitin]
Comme dirait lautre, cest pas trop tôt ! Sagement, elle attend que la cérémonie passe, que les vux se fassent et que les doutes trépassent, tout ça, oui, ma bonne dame. Elle attend de voir éclore sur le visage de son amie, un de ces sourires heureux dont elle a le secret, un de ceux qui ont fui le visage de porcelaine dAléanore, plus habitué aux sourires conventionnels, à ceux qui dissimulent lessentiel pour ne laisser que ce quon attend delle. Quelle était la phrase utilisée par la jeune mère pour la salle de jeux ? « Un baiser, mais a tout prendre qu'est ce? Un serment fait d'un peu plus près, une promesse plus précise, un aveu qui veut se confirmer, un point rose qu'on met sur le I du verbe aimer. C'est un secret qui prend la bouche pour oreille. » Oui, un baiser.. Et les lèvres dAléanore se rappelle alors dun baiser plus doux que dautres, dun baiser qui promettait tout, qui offrait le monde dans la coupe de ses lèvres, un serment damour éternel, et léternité ravagée par un autre baiser plus brutal, par les gestes dun animal brutal, par les gestes dun homme en colère. Comment offrir ses lèvres quand on sait que ce nest que le commencement des hostilités, quand on sait quaprès les lèvres vient le corps et quil faudra y passer. Un instant, la main de la jeune fille sélève pour se poser sur le bras de son amie, pour la prévenir que la nuit de noces est à la femme, ce que la curée est à la biche, mais la main retombe, de quel droit vient-elle gâcher un bonheur qui nest pas le sien. Alors le sourire se fait sincère donc petit mais présent, un sourire doux qui contemple un bonheur.
Un sourire à larchevêque avant de le rejoindre laissant les mariés partager un instant de plus, leur bonheur tout récent de pouvoir se dire à haute voix unis devant tous et devant le Très-Haut. Ils auront la vie devant eux, mais quelques minutes de plus volées aux convenances ne tuera personne, et pas elle. Alors la main gauche vient ôter le gant de la droite lentement, en attendant que son amie ne signe le certificat, main droite qui se saisit dune des plumes pour apposer son paraphe et son scel au bas de la page, laissant de la place pour le marié au dessus et pour son collègue témoin.
Citation:
Certificat de Mariage : Messire Simonin d'Albizzi et Dame Cloe
À l'attention de l'Aristotélisme,
Nous, Navigius di Carrenza, Grand Aumônier de France par la volonté de Sa Très Aristotélicienne Majesté Lévan III de Normandie, Archevêque Métropolitain d'Auch par la grâce de Dieu et la volonté manifeste de l'Assemblée Épiscopale de France, Vice-Primat de France par la confiance exprimée par nos pairs, prenons aujourd'hui la plume le coeur empli de sérénité afin de rédiger la missive suivante :
.Du juste mariage de Messire Simonin d'Albizzi et de Dame Cloe
Qu'il soit su que Messire Simonin d'Albizzi et Dame Cloe ont étés unis par les liens sacrés et indéfectibles du mariage, en l'Église Saint-François de Gênes de Lectoure, sous le regard divin du Très-Haut, par Monseigneur Navigius di Carrenza, Grand Aumônier de France, Archevêque Métropolitain d'Auch et Vice-Primat de France, en le jour sacré du 23e de mars 1458.
Que quiconque conteste la validité canonique et sacrée de ce mariage soit rassurée par l'apposition de notre scel,
Aristotéliquement vôtre,
Navigius di Carrenza,
Grand Aumônier de France
Vice-Primat de France
Archevêque Métropolitain d'Auch
Cloé d'Albizzi,
Dame de Fleuriel
Aléanore Jagellon Alterac,
Témoin de lépouse,
Damoiselle de Concèze.
Faict à Lectoure, Armagnac-Comminges, le 23e de Mars de l'an de grâce 1458
À l'attention de l'Aristotélisme,
Nous, Navigius di Carrenza, Grand Aumônier de France par la volonté de Sa Très Aristotélicienne Majesté Lévan III de Normandie, Archevêque Métropolitain d'Auch par la grâce de Dieu et la volonté manifeste de l'Assemblée Épiscopale de France, Vice-Primat de France par la confiance exprimée par nos pairs, prenons aujourd'hui la plume le coeur empli de sérénité afin de rédiger la missive suivante :
.Du juste mariage de Messire Simonin d'Albizzi et de Dame Cloe
Qu'il soit su que Messire Simonin d'Albizzi et Dame Cloe ont étés unis par les liens sacrés et indéfectibles du mariage, en l'Église Saint-François de Gênes de Lectoure, sous le regard divin du Très-Haut, par Monseigneur Navigius di Carrenza, Grand Aumônier de France, Archevêque Métropolitain d'Auch et Vice-Primat de France, en le jour sacré du 23e de mars 1458.
Que quiconque conteste la validité canonique et sacrée de ce mariage soit rassurée par l'apposition de notre scel,
Aristotéliquement vôtre,
Navigius di Carrenza,
Grand Aumônier de France
Vice-Primat de France
Archevêque Métropolitain d'Auch
Cloé d'Albizzi,
Dame de Fleuriel
Aléanore Jagellon Alterac,
Témoin de lépouse,
Damoiselle de Concèze.
Faict à Lectoure, Armagnac-Comminges, le 23e de Mars de l'an de grâce 1458
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