Zoyah
En février
fais ce quil te plaît !
Zoyah revenait de la garnison où elle avait été prendre les ordres du Kef comme tous les matins depuis quelques semaines. Il était inutile pour la jeune femme daller au tribunal puisquelle navait aucune plaidoirie à faire ce jour. La tisserande avait donc décidé de consacrer sa matinée à étudier en sa demeure avant de se rendre au Conseil et au pôle police du Duché. La procure est une activité nocturne, paraît-il. Quel plaisir que denvoyer en pleine nuit sa bande de sergents-profiler-débusqueurs-attrapeurs - que pour leur échapper, il faut être doté de la cape d'invisibilité d'Harru Pot-de-terre - à la recherche de prévenus à inculper ...un peu sadique quand même.
Sans compter quelle avait de nombreuses choses à raconter à Eal, elle en profiterait donc pour lui narrer ses petits malheurs et les derniers potins...et pour sûr, il y en avait du potin. La blondinette avait mis au monde un deuxième garçon le 14 février 1457. Un petit bébé roux comme son père et à la frimousse aussi malicieuse que sa mère. Un enfançon facile qui pleurait rarement sauf pour manifester son mécontentement davoir des langes souillés. Le bébé était né au Val et se nommait Clothaire, mais il commençait bien mal sa vie de petit dHomme. Son père qui avait prétexté le besoin de prendre lair au moment des douleurs nétait jamais réapparu. Au départ, son absence était passée inaperçue puis lorsque la jeune et bien épuisée accouchée lavait quémandé on ne lavait trouvé nulle-part.
Encore un ! ....avait grommelé Zoyah ce fameux soir, lorsque tout le monde était partie à sa recherche....et là aussi....en vain. Bon...bon..ce n'est pas grave...les Vilaines ont l'habitude de se genre de péripéties.
Ma parole, ils se sont donné le mot ! Ou alors cette maison est maudite !...en avait conclu la tisserande complètement consternée.
Heureusement que je dois bientôt la quitter pour minstaller ailleurs...en un soupire presque blasé.
Laffliction de son amie la peinait réellement, dautant plus que dans quelques mois, elle se retrouverait dans la même situation. Un nouveau-né vagissant dans les bras et pas de père à qui le présenter...dun autre côté, elle naurait pas à supporter le visage passablement dégouté du jeune père si le bébé était horriblement laid.
A la différence tout de même quAshlaan malgré tout le mystère dont il était auréolé avait été poussé vers la sortie par quelques malandrins dont on ignorait tout. Slad, quant à lui et suite aux recherches qui avait été menées par la blondinette, via ses amis Limousins, avait semble-t-il pris une autre route
« Il sest enfui comme un lâche » aurait rétorqué la tisserande, mais cette dernière bien incapable de comprendre ce qui sétait tramé dans lesprit de « Rouquin joli », sétait abstenue de faire la moindre réflexion sur cette fuite subite quelle ne parvenait pas à expliquer.
Un revirement qui navait en rien facilité les relevailles dEalaena. Cette dernière semblait peu à peu se vider de toute son énergie. Les gazouillis de « Rouquin mini », ainsi que les babillages de Jehan-Gab narrivaient même plus à la réconforter, ni même à légayer. La blondinette sombrait lentement et ses amies se sentaient bien impuissantes
Suite à laccouchement, cest tout naturellement que Zoyah avait proposé à son amie de rester au Val afin dêtre libérée de toutes corvées. Ainsi, Mathilde laiderai à soccuper des enfants. De plus la sage-femme lavait contraint à conserver le lit à cause de saignements trop persistants
Eal était épuisée, livide et pourtant, elle demeurait toujours attentive à ce que pouvait lui raconter la brunette
La pestouille avait accouchée il y a un peu plus de 15 jours déjà et Zoyah de retour de la garnison accrochait son manteau à une patère lorsque quelques gazouillements, un bruit de vaisselle qui se brise et les ronchonnements de Mathilde résonnèrent dans la pièce à vivre.
Et bien qui vois-je là dit-elle dune voix douce en pénétrant dans la salle cest mon petit chéri qui a encore fait une catastrophe le ton se veut enjoué.
La jeune femme sapprocha de Jehan-Gabriel, le fils aîné dEalaena et lui tendit les bras en lui souriant tendrement. Lenfançon ne se fit pas prier pour crapahuter jusquà sa tendre marraine.
Il a encore cassé un plat linforma juste Mathilde.
Oh petit touche à tout la jeune femme le sermonne gentiment dune tape sur la main potelée du bambin, histoire de donner à la vieille nounou une impression de réprimande tu ne tes pas coupé au moins ?
Un éclat de rire et quelques babillages du jeune garçonnet linforment que lenfant na aucune entaille.
Le petit soigneusement calé sur sa hanche, la marraine ne se prive pas de déposer milles baisers sur les petites joues rondes et douces de Jehan-Gab. Elle simagine alors avec son propre enfant à quoi ressemblera-t-il ?Elle questionnait souvent sa coupine sur la tête du futur bébé
« Bah...Zozo sans grande surprise, il aura le même teint de navet et les mêmes cheveux couleurs mélasse que ses parents » sourire angélique
.
« Rhooo..je plaisannnntteeuuhhh il sera beau comme un Dieu »
A se souvenir, un sourire attendri se fige sur le visage de Zoyah. Elle sempresse alors de prendre des nouvelles de la jeune accouchée auprès de sa domestique Eal est réveillée ?...
La vieille dame qui ramasse les quelques morceaux de céramique éclatée qui jonchent le sol lui répond dune voix neutre.
Oui, elle est même retournée chez elle...dodelinant négativement de la tête...jai réussi à la convaincre de nous laisser Jehan-Gabriel le temps quelle se remette, mais vous savez comment elle est... poussant un profond soupire.
Oh mais quelle tête de mule ! ...gronda la brunette....la sage-femme lui avait formellement interdit de quitter le lit temps quelle saignerait....pffffff.
Elle a dit que cela sétait arrêté et quelle se sentait mieux sur un ton peu convaincu...elle a même rétorqué .."En février, je fais ce qu'il me plaît...comme tout le reste de l'année d'ailleurs" ...la vieille hausse les épaules.
Lirritation de la brunette était palpable Est-ce vrai au moins ?!...mais oui, je sais comment elle est quelle bourrique !
Afin de rassurer sa jeune maitresse, Mathilde enchaîna aussitôt en se relevant, les débris du plat entre les mains
Jonas la transporté jusquà sa demeure et la sage-femme est prévenue, si elle a besoin de quoi que ce soit, elle nous le fera savoir....en attendant jirai plusieurs fois par jour afin de massurer quelle ne manque de rien je lui ai préparé un panier repas.
Zoyah la remercia de toutes ses attentions. Elle se promit également de passer le plus souvent possible...dès que ses charges lui octroieraient quelques moments de liberté.
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Zoyah revenait de la garnison où elle avait été prendre les ordres du Kef comme tous les matins depuis quelques semaines. Il était inutile pour la jeune femme daller au tribunal puisquelle navait aucune plaidoirie à faire ce jour. La tisserande avait donc décidé de consacrer sa matinée à étudier en sa demeure avant de se rendre au Conseil et au pôle police du Duché. La procure est une activité nocturne, paraît-il. Quel plaisir que denvoyer en pleine nuit sa bande de sergents-profiler-débusqueurs-attrapeurs - que pour leur échapper, il faut être doté de la cape d'invisibilité d'Harru Pot-de-terre - à la recherche de prévenus à inculper ...un peu sadique quand même.
Sans compter quelle avait de nombreuses choses à raconter à Eal, elle en profiterait donc pour lui narrer ses petits malheurs et les derniers potins...et pour sûr, il y en avait du potin. La blondinette avait mis au monde un deuxième garçon le 14 février 1457. Un petit bébé roux comme son père et à la frimousse aussi malicieuse que sa mère. Un enfançon facile qui pleurait rarement sauf pour manifester son mécontentement davoir des langes souillés. Le bébé était né au Val et se nommait Clothaire, mais il commençait bien mal sa vie de petit dHomme. Son père qui avait prétexté le besoin de prendre lair au moment des douleurs nétait jamais réapparu. Au départ, son absence était passée inaperçue puis lorsque la jeune et bien épuisée accouchée lavait quémandé on ne lavait trouvé nulle-part.
Encore un ! ....avait grommelé Zoyah ce fameux soir, lorsque tout le monde était partie à sa recherche....et là aussi....en vain. Bon...bon..ce n'est pas grave...les Vilaines ont l'habitude de se genre de péripéties.
Ma parole, ils se sont donné le mot ! Ou alors cette maison est maudite !...en avait conclu la tisserande complètement consternée.
Heureusement que je dois bientôt la quitter pour minstaller ailleurs...en un soupire presque blasé.
Laffliction de son amie la peinait réellement, dautant plus que dans quelques mois, elle se retrouverait dans la même situation. Un nouveau-né vagissant dans les bras et pas de père à qui le présenter...dun autre côté, elle naurait pas à supporter le visage passablement dégouté du jeune père si le bébé était horriblement laid.
A la différence tout de même quAshlaan malgré tout le mystère dont il était auréolé avait été poussé vers la sortie par quelques malandrins dont on ignorait tout. Slad, quant à lui et suite aux recherches qui avait été menées par la blondinette, via ses amis Limousins, avait semble-t-il pris une autre route
« Il sest enfui comme un lâche » aurait rétorqué la tisserande, mais cette dernière bien incapable de comprendre ce qui sétait tramé dans lesprit de « Rouquin joli », sétait abstenue de faire la moindre réflexion sur cette fuite subite quelle ne parvenait pas à expliquer.
Un revirement qui navait en rien facilité les relevailles dEalaena. Cette dernière semblait peu à peu se vider de toute son énergie. Les gazouillis de « Rouquin mini », ainsi que les babillages de Jehan-Gab narrivaient même plus à la réconforter, ni même à légayer. La blondinette sombrait lentement et ses amies se sentaient bien impuissantes
Suite à laccouchement, cest tout naturellement que Zoyah avait proposé à son amie de rester au Val afin dêtre libérée de toutes corvées. Ainsi, Mathilde laiderai à soccuper des enfants. De plus la sage-femme lavait contraint à conserver le lit à cause de saignements trop persistants
Eal était épuisée, livide et pourtant, elle demeurait toujours attentive à ce que pouvait lui raconter la brunette
La pestouille avait accouchée il y a un peu plus de 15 jours déjà et Zoyah de retour de la garnison accrochait son manteau à une patère lorsque quelques gazouillements, un bruit de vaisselle qui se brise et les ronchonnements de Mathilde résonnèrent dans la pièce à vivre.
Et bien qui vois-je là dit-elle dune voix douce en pénétrant dans la salle cest mon petit chéri qui a encore fait une catastrophe le ton se veut enjoué.
La jeune femme sapprocha de Jehan-Gabriel, le fils aîné dEalaena et lui tendit les bras en lui souriant tendrement. Lenfançon ne se fit pas prier pour crapahuter jusquà sa tendre marraine.
Il a encore cassé un plat linforma juste Mathilde.
Oh petit touche à tout la jeune femme le sermonne gentiment dune tape sur la main potelée du bambin, histoire de donner à la vieille nounou une impression de réprimande tu ne tes pas coupé au moins ?
Un éclat de rire et quelques babillages du jeune garçonnet linforment que lenfant na aucune entaille.
Le petit soigneusement calé sur sa hanche, la marraine ne se prive pas de déposer milles baisers sur les petites joues rondes et douces de Jehan-Gab. Elle simagine alors avec son propre enfant à quoi ressemblera-t-il ?Elle questionnait souvent sa coupine sur la tête du futur bébé
« Bah...Zozo sans grande surprise, il aura le même teint de navet et les mêmes cheveux couleurs mélasse que ses parents » sourire angélique
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« Rhooo..je plaisannnntteeuuhhh il sera beau comme un Dieu »
A se souvenir, un sourire attendri se fige sur le visage de Zoyah. Elle sempresse alors de prendre des nouvelles de la jeune accouchée auprès de sa domestique Eal est réveillée ?...
La vieille dame qui ramasse les quelques morceaux de céramique éclatée qui jonchent le sol lui répond dune voix neutre.
Oui, elle est même retournée chez elle...dodelinant négativement de la tête...jai réussi à la convaincre de nous laisser Jehan-Gabriel le temps quelle se remette, mais vous savez comment elle est... poussant un profond soupire.
Oh mais quelle tête de mule ! ...gronda la brunette....la sage-femme lui avait formellement interdit de quitter le lit temps quelle saignerait....pffffff.
Elle a dit que cela sétait arrêté et quelle se sentait mieux sur un ton peu convaincu...elle a même rétorqué .."En février, je fais ce qu'il me plaît...comme tout le reste de l'année d'ailleurs" ...la vieille hausse les épaules.
Lirritation de la brunette était palpable Est-ce vrai au moins ?!...mais oui, je sais comment elle est quelle bourrique !
Afin de rassurer sa jeune maitresse, Mathilde enchaîna aussitôt en se relevant, les débris du plat entre les mains
Jonas la transporté jusquà sa demeure et la sage-femme est prévenue, si elle a besoin de quoi que ce soit, elle nous le fera savoir....en attendant jirai plusieurs fois par jour afin de massurer quelle ne manque de rien je lui ai préparé un panier repas.
Zoyah la remercia de toutes ses attentions. Elle se promit également de passer le plus souvent possible...dès que ses charges lui octroieraient quelques moments de liberté.
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