E_newton

Cela y était, ils étaient enfin rendus à destination en la cité Guyennoise. Quelques jours déjà qu’ils chevauchaient groupés, le Capitaine prenant systématiquement le soin nécessaire à toutes les démarches administratives pour favoriser leur parcours. Il fallait dire qu’il passait parfois plus de temps à rédiger les missives informant de leurs passages en les divers duchés ou comtés qu’ils traversaient, qu’à chevaucher. C’était à croire que tous prenaient un malin plaisir pour les empêcher d’effectuer leurs missions, voire même de simples visites. Le Royaume devenait la proie des marchands de parchemins, de plumes et d’encres qui s’enrichissaient des grâces des différentes bureaucraties.
Mais qu’à cela ne tienne, c’était apparemment encore bien insuffisant, puisqu’à peine passées les portes est de Marmande, un gamin vint en courant lui porter deux parchemins dont les encres n’étaient pas encore totalement sèches …
La première émanait du Vice-prévôt chargé des douanes en l'absence du Douanier en titre, en la personne de Damoiselle Fantik de Cambes, qui sous couvert d’un accueil pour le moins aimable, lui demandait ni plus ni moins que de détruire sa lance …
La seconde émanait du Chef-Maréchal de Marmande, un certain Robindesbulles33 de Marmande, qui bien moins affable que la Damoiselle, lui promettait mise en procès pour la même raison que précédemment évoquée. Par ailleurs, le Messire se targuait d’avoir vérifié auprès de la duchesse, et qu’il s'avérait que le groupe de Licorneux n'avait pas les conditions requises pour exister. Que c'était pourquoi il demandait de bien vouloir dissoudre la lance au plus vite, et que si cela n'était pas fait le lendemain au couché du soleil, une plainte serait déposée sur le bureau du procureur.
Il y avait des jours ainsi, où tout n’allait pas comme on le souhaitait. Des jours où l’on aurait bien dévoré un Maréchal, tout Chef qu’il fut, dès le petit déjeuner. Des jours où l’on se demandait comment une missive envoyée au Duc El_Barto en personne depuis près de cinq jours, voyait sa Grâce transformée en Duchesse le jour même de leur arrivée. Quelle sorcellerie se cachait donc là en ces murs ? Et par ailleurs, était-ce ainsi que l’on recevait les membres de l’un des trois Ordres Royaux de Chevalerie ? Sa Majesté en personne ne les avait-il par reconnus comme tels ? Étaient-ils donc devenus des parias en le Royaume de France ?
Le Licorneux fronçait les sourcils, hésitant entre un esclandre publique, une séance de torture personnalisée et savamment administrée, un refus d’obtempérer catégorique ou un appel aux plus hautes instances … Il était plutôt de bonne humeur ce matin là en arrivant, aussi se décida t’il pour un mélange de toutes les propositions qui s’offraient à lui. Il déplia l’étendard dont il était porteur depuis de nombreuses années et le planta en plein milieu de la place publique de l’accueillante cité.

Au moins, on n’irait pas croire qu’ils souhaitaient passer inaperçus, et qu’ils tentaient de fuir leurs responsabilités. Si on voulait le trouver, il n’y aurait point longtemps à le chercher. D’autant plus qu’avec leurs capes azurées, toutes brodées de l’animal mythique, il aurait fallu être magicien pour disparaître même en plein milieu d’une foule aussi dense fut-elle. Les deux missives furent tendues aux membres de la lance, pour qu’ils en prennent connaissance chacun leur tour, puis une fois fait il s’adressa à eux.
Ceux qui redoutent un procès peuvent quitter la lance, sous condition toutefois de se tenir prêt à la reformer au plus vite en cas de besoin.
En attendant, je vous invite tous à aller prendre un bon petit déjeuner en cette taverne qui semble n’attendre que nous, elle …
Mais il n’en avait pas encore fini, le Capitaine, et pour bien marquer le passage de l’Ordre en ces terres, il en profita pour placarder l’une des affiches qu’il avait soigneusement recopiée à l’attention du peuple du Royaume tout entier.
Mais qu’à cela ne tienne, c’était apparemment encore bien insuffisant, puisqu’à peine passées les portes est de Marmande, un gamin vint en courant lui porter deux parchemins dont les encres n’étaient pas encore totalement sèches …
La première émanait du Vice-prévôt chargé des douanes en l'absence du Douanier en titre, en la personne de Damoiselle Fantik de Cambes, qui sous couvert d’un accueil pour le moins aimable, lui demandait ni plus ni moins que de détruire sa lance …
La seconde émanait du Chef-Maréchal de Marmande, un certain Robindesbulles33 de Marmande, qui bien moins affable que la Damoiselle, lui promettait mise en procès pour la même raison que précédemment évoquée. Par ailleurs, le Messire se targuait d’avoir vérifié auprès de la duchesse, et qu’il s'avérait que le groupe de Licorneux n'avait pas les conditions requises pour exister. Que c'était pourquoi il demandait de bien vouloir dissoudre la lance au plus vite, et que si cela n'était pas fait le lendemain au couché du soleil, une plainte serait déposée sur le bureau du procureur.
Il y avait des jours ainsi, où tout n’allait pas comme on le souhaitait. Des jours où l’on aurait bien dévoré un Maréchal, tout Chef qu’il fut, dès le petit déjeuner. Des jours où l’on se demandait comment une missive envoyée au Duc El_Barto en personne depuis près de cinq jours, voyait sa Grâce transformée en Duchesse le jour même de leur arrivée. Quelle sorcellerie se cachait donc là en ces murs ? Et par ailleurs, était-ce ainsi que l’on recevait les membres de l’un des trois Ordres Royaux de Chevalerie ? Sa Majesté en personne ne les avait-il par reconnus comme tels ? Étaient-ils donc devenus des parias en le Royaume de France ?
Le Licorneux fronçait les sourcils, hésitant entre un esclandre publique, une séance de torture personnalisée et savamment administrée, un refus d’obtempérer catégorique ou un appel aux plus hautes instances … Il était plutôt de bonne humeur ce matin là en arrivant, aussi se décida t’il pour un mélange de toutes les propositions qui s’offraient à lui. Il déplia l’étendard dont il était porteur depuis de nombreuses années et le planta en plein milieu de la place publique de l’accueillante cité.

Au moins, on n’irait pas croire qu’ils souhaitaient passer inaperçus, et qu’ils tentaient de fuir leurs responsabilités. Si on voulait le trouver, il n’y aurait point longtemps à le chercher. D’autant plus qu’avec leurs capes azurées, toutes brodées de l’animal mythique, il aurait fallu être magicien pour disparaître même en plein milieu d’une foule aussi dense fut-elle. Les deux missives furent tendues aux membres de la lance, pour qu’ils en prennent connaissance chacun leur tour, puis une fois fait il s’adressa à eux.
Ceux qui redoutent un procès peuvent quitter la lance, sous condition toutefois de se tenir prêt à la reformer au plus vite en cas de besoin.
En attendant, je vous invite tous à aller prendre un bon petit déjeuner en cette taverne qui semble n’attendre que nous, elle …
Mais il n’en avait pas encore fini, le Capitaine, et pour bien marquer le passage de l’Ordre en ces terres, il en profita pour placarder l’une des affiches qu’il avait soigneusement recopiée à l’attention du peuple du Royaume tout entier.
Le Haut Conseil de l'Ordre Royal des Chevaliers de la Licorne a écrit:
Au Peuple du Noble Royaume de France, salutations.
En ces jours sombres où les guerres ne deviennent qu'une tradition, nous, Fils de la Licorne, sommes toujours présents pour défendre le Royaume et ses habitants.
Depuis des années nous combattons brigands, félons, envahisseurs, comploteurs, afin que ce pays ne devienne pas la proie du chaos et de la vilénie.
Être Licorne est une vocation, un sacerdoce, mais qui apporte à l'âme ce que nul ennoblissement, nulle charge politique ne pourront jamais lui donner.
Être Licorne c'est être prêt à donner sa vie pour les miséreux, les faibles, les innocents, à faire couler son sang pour l'Honneur, la Justice et la Bravoure. Être Licorne est un accomplissement que bien peu d'hommes et de femmes peuvent se targuer de réussir.
Nous savons qu'il en est parmi vous qui rêvent de se vouer à une telle cause, mais que la solitude freine ou décourage.
Notre Forteresse de Ryes en Normandie a été bâtie pour que s'y rejoignent les bonnes volontés qui forment le socle indestructible du Royaume de France. Innombrables sont les grands noms à avoir porté nos couleurs haut dans le ciel et à avoir donné leur vie pour que ce pays existe toujours. Et si notre œil est sévère au moment de juger d'une demande, nous sommes toujours prêts à écouter et à accueillir celui ou celle qui fait la preuve de sa volonté et de sa force.
Vous vous sentez l’âme d’un Licorneux ? Écrivez une lettre, envoyez un messager, demandez une audience.
Tant que la Chevalerie vivra, le Royaume ne tombera pas.
Les personnes à joindre sont les suivantes:
Nith le Perplexe, Grand Maistre (Nith)
Ethan Newton, Capitaine Prévôt (E_newton)
Cerridween de Vergy, Capitaine Maistre de guerre (Cerridween)
Simonin d'Albizzi, Chancelier (Simonin)
Fait à Ryes, le 17ème jour de février, an de grasce MCDLVIII
Au Peuple du Noble Royaume de France, salutations.
En ces jours sombres où les guerres ne deviennent qu'une tradition, nous, Fils de la Licorne, sommes toujours présents pour défendre le Royaume et ses habitants.
Depuis des années nous combattons brigands, félons, envahisseurs, comploteurs, afin que ce pays ne devienne pas la proie du chaos et de la vilénie.
Être Licorne est une vocation, un sacerdoce, mais qui apporte à l'âme ce que nul ennoblissement, nulle charge politique ne pourront jamais lui donner.
Être Licorne c'est être prêt à donner sa vie pour les miséreux, les faibles, les innocents, à faire couler son sang pour l'Honneur, la Justice et la Bravoure. Être Licorne est un accomplissement que bien peu d'hommes et de femmes peuvent se targuer de réussir.
Nous savons qu'il en est parmi vous qui rêvent de se vouer à une telle cause, mais que la solitude freine ou décourage.
Notre Forteresse de Ryes en Normandie a été bâtie pour que s'y rejoignent les bonnes volontés qui forment le socle indestructible du Royaume de France. Innombrables sont les grands noms à avoir porté nos couleurs haut dans le ciel et à avoir donné leur vie pour que ce pays existe toujours. Et si notre œil est sévère au moment de juger d'une demande, nous sommes toujours prêts à écouter et à accueillir celui ou celle qui fait la preuve de sa volonté et de sa force.
Vous vous sentez l’âme d’un Licorneux ? Écrivez une lettre, envoyez un messager, demandez une audience.
Tant que la Chevalerie vivra, le Royaume ne tombera pas.
Les personnes à joindre sont les suivantes:
Nith le Perplexe, Grand Maistre (Nith)
Ethan Newton, Capitaine Prévôt (E_newton)
Cerridween de Vergy, Capitaine Maistre de guerre (Cerridween)
Simonin d'Albizzi, Chancelier (Simonin)
Fait à Ryes, le 17ème jour de février, an de grasce MCDLVIII

Sa tâche dûment acquittée, il reprit la main de Faile au creux de la sienne, et se dirigea vers la dite taverne afin d’aller s’y réchauffer. Les ennuis, s’il fallait qu’il y en ait, seraient pour plus tard. En attendant, l’heure était à la restauration, en espérant qu’elle serait de bien meilleure qualité que l’accueil que l’on venait de leur réserver …
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