[RP] La Ferté-Bernard

Irella

Irella fut bien étonnée de ne trouver personne en faction devant les grilles. En quittant les remparts, elle était certaine qu'elle n'entrerait pas. Aussi avait-elle préparé un petit morceau de parchemin sur lequel elle avait écrit quelques mots qui se voulaient réconfortants pour la comtesse. La diaconesse avait été soulagée d'apprendre qu'elle se remettait petit à petit de ses blessures.

Irella hésita, poussa la grille qui n'était pas verrouillée, se demandant pourquoi l'endroit le mieux protégé des alentours il y a encore peu se retrouvait ouvert à tout vent en cet instant. Elle aperçut quelqu'un au loin. Elle espérait que ce soit le chef de garde.

Messire! messire! l'interpella-t-elle.
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Eloin

Chambre d'Emylie

La jeune femme retint un soupir en oyant la question du garçon. L'impression désagréable qu'un drame estoit survenu entre les espoux suite à ceste attaque ne l'avoit point quittée, et généralement son intuition ne la trompoit jamais.

Je ne sais, Leonardo. Vostre père est parti à la recherche des bandits qui ont attaqué vostre mère, me semble-t-il. Je n'en sais guère plus.

Allons, il vous ayme toujours, l'on ne peut rayer de sa vie des enfants auxquels l'on s'est attachés au fil des années. Vous le reverrez...

Mais, tandis que les silhouettes des cavaliers s'éloignèrent dans l'allée du manoir, la bordelaise ne put retenir une moue sceptique, qui, si elle passa inaperçue au regard de Lorenzo, ne pourrait point échapper à la perspicacité d'Emylie.

Mais, avant que les enfants n'aient le temps de luy respondre, deux coups retentirent à la porte, suivis de l'entrée de Nestor, le majordome. L'homme les salua et présenta la raison de sa visite.

Madame souhaite voir Emylie et Leonardo dans sa chambre, tout de suite.

Laissant les enfants rejoindre leur mère, Eloin s'en alla pour sa part en sa propre chambrée, profitant ainsi des quelques instants de paix qui luy furent laissés pour préparer de nouveaux jus et aultres baumes. Lys estoit loin d'estre totalement guérie, elle serait toujours en convalescence lorsque la veuve reprendrait le chemin de la Guyenne.
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Emylie

Chambre d’Emylie, un peu de compagnie

Sagement, pour une fois, mais une fois n’est pas coutume. Sagement assise, donc, sur le petit canapé, elle fait une place à un Leo pressé de la rejoindre.

Un Léo peiné, un Léo perturbé.

À huit ans, l’importance des états d’âme d’autrui est souvent reléguée bien bas. Et il fallait dire que les dernières heures d’Emylie avaient donné matière à réflexion. Mais l’atmosphère avait un quelque chose d’étrange.

Si la dame Eloin était sur le point de leur confirmer ce qu’Emylie avait déjà annoncé à Leo, elle n’en eu point l’occasion. Les paroles de Léo, sont ton surtout, détournait l’attention, commandait l’attention.

Misérable, qu’il semblait. Assez qu’Emylie, pour tout son égoïsme, s’en émeut, et si elle ressentit immédiatement le trouble de son frère, elle mit un temps à saisir le sens de sa question, et les implications de la réponse de la sage dame.

Tak est parti? Il est parti à la chasse au Gardenor, hein?

Contrairement à Léo, elle ne l’appelait pas papa, mais il n’en restait pas moins la seule figure paternelle qu’elle ait connue. Et elle n’aimait pas ce qu’elle pressentait dans le ton, et le visage de ses visiteurs. Qu’était-il arrivé à Tak?

Qu’est-ce qui s’était passé le peu de temps qu’elle avait été enfermée ici?
Mais déjà on les mandait auprès de la vicomtesse, et les réponses se feraient connaître bien assez vite.

La main tendue vers son jumeau, le geste se veut rassurant. C’est son rôle, après tout.
Malgré la confusion.
Et déjà il font face à la porte de cette chambre, source de Malheur.

T’inquiètes, Leo. Ça ira, tu vas voir.

Quelques coups à la porte, à attendre qu’on les invite.
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Emylie de Landivy
Fille de Lysesl de Monty de St Pierre et de feu Ars3nic de Landivy
Soeur jumelle (mais ainée) de Leonardo et demi-soeur de Auldric et Asceline (ils sentent mauvais, eux, et c'est même pas des vrais!)

--La_garde_de_lfb

Aux grilles du domaine

Le garde ne comprenait pas comment la dame avait pu franchir les grilles qui étaient toujours surveillées. Il devrait faire enquête.
Il arriva derrière elle, lui pointant sa lance dans le dos.

On ne bouge plus !
Tournez-vous lentement et identifiez-vous !

Après les évènements des derniers jours, il était encore sur les dents.
Les gardes de Saint-Pierre étaient partis, mais les gardes de La Ferté demeuraient vigilants, d'autant plus qu'ils avaient reçu l'ordre de ne laisser passer le Vicomte.
Il aurait bien aimé savoir ce qui s'était passé, mais ce n'était pas son rôle.

Lysesl

La chambre

Le temps lui parut interminable entre le départ de Nestor et l'arrivée des enfants, et en même temps si court...
Comment leur annoncer tout ça ?
Comment ne pas laisser paraitre la haine qu'elle avait dans son coeur, l'amère déception de la trahison...
Mais déjà on frappait à la porte. Elle alla ouvrir, un semblant de sourire sur son visage, mais qui devint sincère à la vue des jumeaux.

Merci Nestor, vous pouvez disposer.

Elle regarda les enfants, les entrainant dans la chambre avec elle, s'installant avec eux près de la fenêtre. Elle aurait tellement voulu les serrer dans ses bras...
Oh, et puis tant pis pour la douleur physique...
Elle les serra tour à tour contre elle, avant de s'assoir à son tour.
Par où commencer...

Emylie, Leonardo...
On ne vous a pas tout dit sur mon accident, et je le déplore maintenant. Il est temps pour vous de connaitre la vérité...

Elle prit une grande respiration avant de continuer. Puis elle leur expliqua la chute, l'attaque, la crainte de Tak et la nécessité de toute cette sécurité.
Elle regarda sa fille.

C'est pour te protéger, ma grande, que le garde t'a enfermée dans ta chambre. Mais tu ne l'es plus maintenant.
Nouvelle pause, plus difficile de poursuivre maintenant...

Votre pè... Tak est parti à la recherche des brigands, et est revenu.
Nous ne sommes plus en danger, il les a trouvé.
Mais il est reparti...

Oh... comment continuer...
Elle avait la bouche sèche. Elle essaya d'avaler, mais rien ne descendait.

Il ne reviendra pas. Je suppose qu'il va rester à la taverne des Anges, au village.
Par prudence, je vous demande de ne pas essayer de sortir du terrain. Je ne supporterais pas qu'il vous arrive quelque chose.

Voilà... elle s'en tiendrait à ça pour le moment... Il serait toujours temps de leur dire qu'il ne reviendrait pas ici, qu'elle lui en avait fait interdire l'accès...
Elle attendit les questions qui ne manqueraient pas de venir.

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Irella

[A l'entrée du domaine]

Irella sursauta à l'instant où elle sentit l'objet dans son dos. Elle n'avait aucun doute sur ce qu'il pouvait être, qui plus est accompagné d'un ordre qui ne donnait pas l'envie de le transgresser. Elle se retourna donc comme on le lui demandait, lentement et dit d'une voix qui se voulait assurée, la lance pointée sur elle:

Irella, je suis Irella, diaconesse de Montmirail... Je suis venue pour prendre nouvelles de notre comtesse... Monsieur le Vicomte m'avait assuré que je pouvais passer au domaine... Mais si cela pose un quelconque problème, je vous serais reconnaissante de lui remettre un pli... Je ne veux point la déranger.

Irella n'osait faire un geste et se garda bien de chercher dans sa besace le pli en question.
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--La_garde_de_lfb

Aux grilles du domaine

Le garde releva la lance, regardant toujours la dame.

Diaconnesse, il vaut mieux vous annoncer à la grille quand vous arrivez, pour votre sécurité.
Suivez-moi.

Il accompagna la diaconesse jusqu'à la porte, où il fit demander Nestor et introduisit la visiteuse.
Une fois la dame prise en charge par l'intendant, il retourna aux grilles. Il avait une enquête à faire...

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--.nestor.

Hall d'entrée

Nestor avait été prévenu de l'arrivée d'une visiteuse et se rendit l'accueillir, retournant le garde vaquer à ses occupations.
Il invita la dame à entrer, puis lui désigna les fauteuils tout près.

Diaconnesse, si vous voulez bien attendre, Madame reçoit ses enfants présentement.
Je vous annoncerai par la suite.
Je vous fais porter des rafraichissements pendant l'attente?

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Irella

Aux grilles du domaine

Irella ne vit pas d'un mauvais œil la lance quitter sa personne.

Oui, je ferai attention messire... bredouilla-t-elle au conseil du garde.

Elle le suivit jusqu'à la porte où elle prit congé de l'homme en arme. L'intendant du domaine la fit entrer et lui désigna un fauteuil.

Merci... ajouta-t-elle en s'asseyant. A la demande de rafraîchissements, elle déclina l'offre en le remerciant une nouvelle fois.
Irella remit un peu d'ordre dans sa tenue et attendit patiemment...
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Emylie

Chambre de Lys

Les paroles coulent, difficilement, chaque nouvelle information à un prix que la fillette ne peut imaginer.
Une confirmation, davantage qu’une information, en fait.

Encore, les convictions de la fillette attisent l’animosité à l’égard de cet homme, qui doit être bien loin et dont le nom lui brûle les lèvres, mais avant même qu’elle ne songe réellement à donner corps à ses pensées, une autre confirmation.

Plus nébuleuse. Plus difficile.

Parti… Ne reviendra pas. Les lèvres crispées, le sourcil froncé, d’essayer si fort de comprendre. Le départ est soudain, comme une blessure infligée si rapidement qu’on ne la sent point.
Il y aurait un temps pour ça. Bien assez tôt. Le regard, plus que blessé, est inquisiteur, et tourné vers un Leo mortifié. Un Léo si fortement attaché à son père, et si sensible.

Le minois refuse de se décrisper. Cherche à comprendre.

Pourquoi il est parti? Pourquoi il nous laisse seuls alors qu’il s’inquiétait tant?

Elle a trop été têtue, hein? C’est parce qu’elle l’appelait Tak au lieu de papa comme Leo? C’était quand même son papa, pourtant. Et Leo, lui, il méritait pas qu’il parte. C’est à peine s’il se souvenait qu’il avait eu un autre avant. Il avait si volontairement oublié.
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Emylie de Landivy
Fille de Lysesl de Monty de St Pierre et de feu Ars3nic de Landivy
Soeur jumelle (mais ainée) de Leonardo et demi-soeur de Auldric et Asceline (ils sentent mauvais, eux, et c'est même pas des vrais!)

--Leonardo.

Chambre de Lysesl

Il écoutait, et restait sans voix.
Parti… ne revenait pas…
Non, ça se pouvait pas… pas son père…
Les mêmes questions, non vraiment répondues, lui revenaient en tête.

Maman… pourquoi papa il est parti sans dire bonjour ? Il m’a même pas regardé… Il ne nous aime plus ? Il va revenir ?

Il ne pleurerait pas, les hommes ça pleure pas qu’il dit, papa.

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Leonardo de Landivy Saint-Pierre
Fils de Lysesl de Monty de Saint Pierre et de feu ArS3Nic de Landivy
Fils adoptif de Arnaud de Saint-Pierre
Frère jumeau de Emylie (bah oui, c’est la plus vieille, et pis après ?), demi-frère de Auldric et Asceline .

Lysesl

Chambre de Lysesl

Pourquoi il est parti? Pourquoi il nous laisse seuls alors qu’il s’inquiétait tant?
Maman… pourquoi papa il est parti sans dire bonjour ? Il m’a même pas regardé… Il ne nous aime plus ? Il va revenir ?

Elle savait que les questions viendraient, mais elle ne s’attendait pas à ce que ça fasse si mal de les entendre.
Comment pouvait-elle leur répondre alors qu’elle ignorait elle-même la réponse…
Elle opta pour une vérité partielle.

Je ne sais pas pourquoi il est parti. Il ne me l’a pas dit. Et je ne crois pas qu’il revienne.
Mais je sais qu’il vous aime toujours. J’en suis certaine.

Elle regarda sa fille… son impulsive, qui aimait trop l’aventure.

Emylie, promet-moi que tu vas rester sur les terres de La Ferté.
Promettez-moi tous les deux.

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--Leonardo.

Chambre de Lysesl

Il ne revenait pas…
Non… maman avait dit qu’elle ne croyait pas qu’il revienne. Ça ne voulait pas dire qu’il ne revenait pas, ça…
Il faudrait qu’il aille lui demander lui-même. Mais comment ?
Maman voulait la promesse… Elle avait l’air si triste, maman… Il ne pouvait pas lui refuser la promesse.
Il faudrait que papa vienne, alors… Peut-être si Nestor lui demandait ? Il demanderait à Mylie. Elle avait toujours de bonnes idées.
Il s’aprocha de sa mère, lui donna un bisou sur la joue, espérant qu’il ne lui faisait pas mal. Elle n’avait jamais eu l’air si fragile.

Promis, maman… on va rester sur les terres.
Hein, Mylie, tu promets toi aussi…

Il attendit la réponse de sa soeur avant de la prendre par la main pour aller dans leurs appartements. Il voulait lui parler, avoir un plan.

Emylie

Chambre de Lys

À question maladroite, réponse… insatisfaisante. Enfin, elle le ressent, le malaise, la petiote. Malgré tout, la vicomtesse, elle la connait bien, c’est pas sa maman pour rien, hein.

Pas l’éternel adulte qui ment à l’enfant. Et pis oui, l’omission, c’est un mensonge, d’abord. Parce que si ça l’est pour elle, Émylie, ça l’est pour les autres aussi, bon! Mais là, c’est plus que ça.

Triste. Fâchée. Et quand elle se fâche, la vicomtesse… Pfiou! Mais sourde, la douleur. Elle est là.

Une promesse? Ça coûte rien, une promesse.
Un moment de réflexion, tout de même. Peut-être qu’elle peut tourner sa phrase de façon à s’en sortir? Le mensonge, c’est mal. Mais c’est utile!
Hmmmph! Zut.

Elle est perspicace, maman. Elle se laissera pas berner de toute façon. Et pis elle savait déjà ou était Tak. Si elle avait pas à chercher, ça lui laissait le loisir de prendre son temps pour… euh… trouver une raison tout à fait légitime de sortir.
Soupir de dépit.

Je vais rester avec Léo, m'man. C’est promis.

Ah bin voilà! C’était pas si compliqué, en fait. Mais maintenant, il allait falloir que Léo vienne avec elle. Pas de suite, quand même. Elle laisserait la vicomtesse se remettre. Ça l’inquiétait un peu.

Elle attendait un regard méfiant, une demande de précision sur sa promesse, mais rien de tel. Sauvée par un Léo pressé de regagner le calme de sa chambre, qui l’entraîne sans attendre derrière elle, jusque leurs appartements.
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Emylie de Landivy
Fille de Lysesl de Monty de St Pierre et de feu Ars3nic de Landivy
Soeur jumelle (mais ainée) de Leonardo et demi-soeur de Auldric et Asceline (ils sentent mauvais, eux, et c'est même pas des vrais!)

Lysesl

Chambre de Lysesl

Elle ne fut pas surprise que Leonardo soit le premier à promettre. Il était tellement plus posé que sa sœur. De jumeaux, ils n’avaient vraiment que le nom, ces deux-là. Ils ne pouvaient être plus différents l’un de l’autre.

Son impulsive promit à son tour, du bout des lèvres, elle le sentait bien, et que pour lui faire plaisir. Et la promesse était plutôt vague… Rester avec Leo… ça pouvait même devenir inquiétant. Mais avant d’avoir le temps de réagir (faut dire qu’elle n’avait pas trop le cœur à le faire non plus), les enfants étaient repartis. Elle dé-serra les poings qu’elle n’avait pas réalisé tenir fermés si fort. Elle était si lasse… Où était donc passée toute son énergie ?

Les enfants venaient à peine de quitter que Nestor vint la prévenir que la diaconnesse attendait pour la voir.

Merci, Nestor. Vous pouvez l’escorter jusqu’ici ?
Je vais la recevoir, mais si vous pouviez la prévenir que ce sera bref, je suis si lasse…

Elle regarda sa réflexion dans la glace… et détourna son regard. Elle se faisait presque peur.
Près de la fenêtre, la petite table était invitante. L’endroit serait parfait pour recevoir Irella.

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La Ferté-Bernard

--.nestor.

Afin de faciliter l'orientation et la suite dans les interventions, il serait bon que chaque intervenant précise à quel endroit il se trouve dans le château (grilles, entrée, chambre de Lysesl, etc... )

Chambre de Lysesl

On l'avait prévenu que Madame serait bientôt transportée jusqu'ici, aussi avait-il fait préparer la chambre du rez-de-chaussée pour la recevoir.
Des linges propres, une table pour installer les onguents ou autres dont pourraient avoir besoin les soignants, des fauteuils confortables, des coussins... Il pensait avoir tout prévu.
Un deuxième lit avait même été installé, pour quiconque veillerait sur elle.
Ne manquait plus que Madame...

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--Escouade_de_la_fb

Aux grilles du Chateau

Le garde arriva à vive allure, sauta de cheval et courut vers Gardenor :

Capitaine, Capitaine , La vicomtesse est reveillée et l'on m'a chargé de vous prevenir qu'elle souhaitait rentrer.
Le medecin a demandé une voiture pour le transport.

Gardenor

Aux grilles du Chateau

Sans attendre, Gardenor donna ses instructions, fit amener la voiture et le convoi se mit en route: un voiture , deux gardes et le Capitaine
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Gardenor

Chambre de Lysesl

C'est très lentement que la voiture arriva au Chateau , s'arrêtant devant les portes de la demeure.
Comme au départ, Gardenor prit la Vicomtesse dans ses bras et l'installa delicatement sur sa couche
Bon retour chez vous Vicomtesse....
Je vous laisse en compagnie de votre medecin , reposez-vous

Il se releva, et s'adressa à Eloin
Pardonnez ma dureté au Moulin....
si vous avez besoin, demandez Nestor, sinon vous me trouverez à l'exterieur
Il s'inclina et sortit
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Lysesl

suite du Moulin de Cilou

Chambre de Lysesl

Enfin... elle était chez elle.
Ce n'était pas sa chambre habituelle, celle qu'elle partageait avec son mari, mais elle comprenait qu'il était plus simple qu'elle soit en bas plutôt qu'à l'étage.
Le trajet l'avait épuisée, la douleur voulait reprendre le dessus, et elle ne pouvait oublier les mots de Lillaka... elle avait fait une fausse couche...
Une larme perla au coin de ses yeux, suivie d'une autre, puis d'une autre...
Elle ferma les yeux, essayant d'oublier...

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Anorion2

A l'extérieur des murs, aux abords du château

Anorion avait donné des ordres aux gardes de la maréchaussée qui étaient présents. Ils devaient patrouiller tout autour du bâtiment et veiller à ce que personne ne puisse entrer par quelqu'entrée que ce soit sans avoir reçu d'autorisation préalable.

Le lieutenant, quand à lui, avait vérifié que toutes les issues étaient bien verrouillées ou sous contrôle.

Eloin

Grilles du castel

Le voyage se fict sans encombres, le cocher ayant veillé à ce que les ornières et aultres abismes du chemin leur soient évités, et c'est en somnolant à moitié que la médecin sentit l'attelage s'arrester.

Lys descendit de la voiture, aydée par le capitaine, et elle-mesme sauta à bas du chariot, ses bottes résonnant sur la terre gelée.

Eloin sourit au capitaine en balayant ses excuses d'un simple geste de la main.

Je vous en prie, sénher Gardenor, vous ne m'avez point froissée. La vicomtesse peut sans crainte se sentir rassurée par vostre présence et vostre autorité sur les gardes.

Elle le gratifia d'un respectueux signe de teste lorsqu'il s'éloigna, et rejoignit Lys dans la chambre en laquelle elle venoit d'estre installée. Sur son visage blesme, les larmes avoient recommencé à couler, elle les essuya doulcement avec le drap.

Puys tira une chaise au pied du lit et s'y installa, présence silencieuse mais attentive.
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Lysesl

Quelques jours plus tard, chambre de Lysesl

Les jours s'écoulaient, la douleur physique s'estompait lentement, aidée des préparations d'Eloin. Elle ne savait pas comment elle aurait fait sans elle, Lillaka et Max. Elle n'avait point revu Lillaka et Max, et elle espérait pouvoir les voir rapidement. Elle leur devait beaucoup.
Elle avait encore du mal à se mobiliser, et ne devait faire aucun effort, ses côtes fracturées la rappelant à l'ordre.
L'autre douleur était plus pénible. Son mari lui manquait. Comment pourrait-elle lui annoncer qu'ils avaient perdu un enfant avant même de savoir qu'il était là... Elle ne parvenait pas à l'accepter.
Elle se fit apporter plume, parchemin et encre, et lui écrivit un mot.

Citation:

Mon ange…

J’aurais voulu vous écrire avant, mais en étais incapable. Et je tenais à la faire moi-même.

Sur la route entre Montmirail et La Ferté, j’ai eu un accident.
Oh, ne vous inquiétez pas, je vais relativement bien. Quelques contusions et deux côtes fracturées, mais je suis bien entourée.
Eloin, Lillaka et Max prennent soin de moi et Gardenor veille sur moi.

Je ne peux vraiment expliquer ce qui est arrivé… Quelque chose a apeuré Athena et je suis tombée. Je me suis réveillée au moulin de Cilou mais celle-ci était absente. On m’a ensuite transportée au château où je récupère.
Les enfants sont très sages et font très attention à ne pas me faire mal. Il me tarde tant de pouvoir les serrer dans mes bras...

Je vous aime…
Je vous en conjure, soyez doublement prudent sur les routes. J’ai grandement besoin de vous.

Votre fée.

ps : Pardonnez mon écriture tremblante, je ne suis pas encore très forte.

Elle regarda Eloin, toujours près d'elle.

Tu pourrais faire envoyer ce message à Tak ?

La voix tremblante, elle lui demanda ensuite... comment on fait pour accepter ?

Elle n'en avait pas parlé ouvertement avec son amie, mais elle savait qu'elle comprenait.

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Petitelfe

Petitelfe se présenta aux portes du château. Il pleuvait à verse et elle avait du mal à voir à plus d'un mètre. Elle fut accueillie par un garde encapuchonné dont elle ne put distinguer le visage.
"Bon...Bonjour sir.Je m'appelle Petitelfe et je suis une habitante de Montmirail.Je suis venue prendre des nouvelles de dame Lysesl et lui apporter quelques petits cadeaux."
Elle présenta au garde ce quelle avait dans ses mains et attendit qu'il prenne une décision.

--Escouade_de_la_fb

Aux grilles du Chateau

Le garde s'aprocha de la dame:

Le Chateau n'est ouvert à personne Dame, je vais prendre mes instructions, je reviens

Et il s'eclipsa, laissant son binom près de la jeune femme....

Gardenor

Aux grilles du Chateau

Gardenor sortit du chateau et s'aprocha de la denomée Petitelfe
Bonjour Dame, la Vicomtesse n'est pas encore en état pour recevoir, je peux lui transmettre un message ?
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Ambrinelle

Dans la Chambre de la Vicomtesse.

Depuis son arrivée au château , Ambre avait préféré laissé à la maîtresse des lieux le temps du repos nécessaire...
Mêm s'il n'était guère bon de rester seule dans ces moments là, il fallait aussi lui laisser le temps de comprendre et se remettre petit à petit des évènements dont elle avait eu à souffrir...
Ambre frappa trois petit coups secs à la porte et attendit réponse...
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Eloin

Chambre de Lysesl

Durant ces quelques jours, elle avoit veillé sur son amye comme une mère borde ses enfants, nettoyant le sang qui s'écouloit de temps à aultre entre ses cuisses, changeant les bandages et nettoyant les plaies, luy faisant boire des tisanes apaisantes et donnant au cuisinier ses directives pour les menus à luy préparer.

Lysesl se remit donc assez prestement au niveau physique, son mental ayant quant à luy du mal à se remettre de son épreuve. Elles n'en avoient point parlé jusque-là, Eloin respectant le besoin de silence de son amye.

L'oblate sourit en oyant la demande de Lys, et prit le parchemin en hochant la teste.

Je le ferais envoyer par pigeon à Tak, et, si tu le permets, j'y ajouterais quelques mots pour le rassurer sur ton état. J'imagines fort bien son inquiétude lorsqu'il aura eu cognoissance de ta missive...

D'ailleurs... Souhaictes-tu que je fasses prévenir nostre suzerain, le jeune comte Guilhem De Vergy, de ce qui t'es arrivé ?

Lorsque la question fatidique tomba, elle reposa sur ses genoux la broderie qu'elle avoit entamé au lendemain de l'agression de la vicomtesse, se retenant de pousser un long soupir.

On n'accepte jamais, Lys. On apprend à vivre avec, et, le temps passant, on passe à aultre chose, parce que la roue tourne et qu'il faut bien continuer à exister.

Mais je me souviens qu'au début, chaque nouveau-né que j'ai pu voir m'a rappelé le double souvenir de Luca dans son linge mortuaire, et de cet enfant qui s'est échappé de mon seing dans une marre de sang sur les draps.

Il m'a fallu plus d'une année pour y songer sans avoir les larmes aux yeux. Mais la blessure reste, à jamais...

Elle se tut et reprit sa broderie, consciente de n'avoir guère rasséréné son amye, et leva les yeux vers la porte lorsque l'huis trembla sous les coups d'un visiteur.
Eloin ne broncha point, laissant la vicomtesse décider si oui ou non elle autoriserait la visite.
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Lysesl

Chambre de Lysesl

La présence d'Eloin la rassurait, et elle savait qu'elle serait de bons conseils.

Je te remercie. C'est une bonne idée pour Tak, ça le rassurera certainement plus que je pourrais le faire.

Elle réfléchit à sa question concernant Guilhem... elle ne savait trop...

Avant de décider pour Guilhem, j'aimerais savoir ce qui est arrivé. Lillaka a parlé d'un accident, que j'aurais peut-être été rouée de coups... mais qui m'a transporté chez Cilou ? Et pourquoi chez Cilou ? Il me revient quelques images, entre autres de Gardenor qui me porte dans ses bras, et pas quand on est partis du moulin...
J'aimerais bien lui parler... Tu pourrais demander à Nestor de le faire venir ?

La réponse suivante d'Eloin confirma ce qu'elle pensait...

On n'accepte jamais, Lys. On apprend à vivre avec, et, le temps passant, on passe à aultre chose, parce que la roue tourne et qu'il faut bien continuer à exister.

Elle lui serra la main lorsqu'elle parla de son enfant décédé, et de celui qu'elle avait perdu. Nul besoin de dire plus... Elles restèrent ainsi en silence, jusqu'à ce que des coups se fassent entendre à la porte. Elle regarda Eloin, hésitante, puis pris la décision de recevoir le visiteur. Ça lui changerait les idées, elle en avait grand besoin.

Entrez...

édité pour laisser entrer le visiteur
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Anorion2

Anorion n'avait pas encore obtenu de réponse à ses nombreuses questions...
Ne voulant pas paraître brusque ni nuire à la santé de son amie, il avait écrit un courrier qu'il fit transmettre ...

Dame Eloin,

Lorsque notre Vicomtesse aura repris quelques forces, vous serait-il possible de m'arranger avec elle une entrevue, ou à défaut, de lui demander si elle se souvient de quelque chose de particulier chez ses agresseurs ? J'ai moi-même eu l'occasion de voir les individus de mes propres yeux. De ce fait, je serais à même de les lui décrire, ce qui pourrait peut-être lui faire se rappeler quelques détails.

Un système défensif est en place, mais il serait utile pour tous que nous puissions nous orienter vers de la répression plutôt que de rester sur nos positions en attendant que quelque chose se passe... La meilleure défense, c'est l'attaque, mais pour cela, il nous faut connaître nos adversaires...

Je suis bien conscient que Dame Lys a besoin de repos et de reprendre des forces. Je ne doute pas de votre dévouement, ni du fait que vous saurez faire le nécessaire quand ce sera possible.

D'avance, je vous remercie.

Anorion,
Lieutenant de police

Ne plus avoir qu'un seul site à protéger était bien pratique, mais la menace qui planait au dessus du castel était oppressante et fatigante. Si seulement nous savions où frapper pour mettre fin à cette situation ...
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Petitelfe

"Eh bien euhhh oui bien sur.Portez lui ces présents et dites lui que toute ma sympathie va vers elle et que je lui souhaite un prompte rétablissement...De la part de Petitelfe...hum...et comment va-t-elle?."
Le jeune femme tendit les présents aux garde et attendit sa réponse, puis s'en fut rapidement car elle commençait à être trempée par la pluie.

Ambrinelle

Elle était sur le poinct de partir. Lysesl devant sans nul doute dormir qunt elle entendit un faible "Entrez"....
Doucement , elle poussa la porte et passa son visage en premier dans l'ouverture...
Voir Lysesl ainsi allité, était vision des plus pénibles...Elle semblait si faible ... Si triste...
Entrant dans la pièce, elle arbora un franc sourire....
Saluant poliment d'un signe de tête la dame présente, elle préféra d'abord s'adresser à la vicomtesse avant de se présenter...
Cette dernière ne savait même pas la présence d'Ambre au domaine et encore moins les raisons qui l''avait poussé à se rendre céans...

Et bien cousine....Je viens rendre une visite surprise et force est de constater que vous vous amusez sans moy...

Sourire avenant , un peu d'humour ne pouvait luy faire de mal...Du moins elle l'espérait...

Vous aviez envie de vous faire bichonner....

Elle la regarda avec une infime tendresse...si ces mots portaient les effluves d'une boutade...son regard, lui compatissait avec les évènements douloureux qu'elle venait de subir....
Ambre ne savait d'ailleurs toujours pas ce qui s'était passé...elle savit pour l'attaque....Mais rien de plus...

Puis , elle se présenta à la dame...

Le bon jour dame....Je suis Ambrinelle, Cousine D'Arnaud enfin Tak....
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Lysesl

Chambre de Lysesl

A sa grande surprise, ce fut Ambrinelle qui entra.
Elle la regarda avec étonnement.

Cousine ?
Mais... que faites-vous icelyeu ?
Vous êtes arrivée avec Gardenor ? Cela expliquerait la présence de Gardenor... mais elle ne comprenait pas une visite imprévue ainsi...

Elle essaya de sourire à la boutade de sa cousine, mais n'y parvint pas vraiment.

Ambrinelle, je vous présente une très bonne amie, et aussi, heureusement pour moi, médecin, Eloin de Bellecour, dame de Chérancé.

Elle ferma les yeux un moment.

La prochaine fois, Ambrinelle, je vous laisserai tout le plaisir de vous amuser...

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Ambrinelle

Toujours et encore dans la chambre de Lysesl

Elle éluda la question concernant Gardenor...Nul besoin de lui narrer l'orage qu'il venait de traverser et c'était bien peu de choses face à la frayeur qu'elle venait de subir....
Préférant saluer comme il se doit la dame présentée comme son amie, et mire...

Dame de Chérancé, je vous suis infiniment reconnaissante d'avoir porté secours à ma cousine....

Puis se tournant vers Lysesl.

Alors rassurez moy , comment allez vous ?....Je ne sais que peu de choses...En fait je ne sais rien concernant vostre état de santé....rassurez moy....Lysesl....
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Gardenor

Aux grilles

Très bien dame, je lui donnerai vos presents et lui transmetrai vos salutations
Il s'inclina
Au revoir et bonne journée
Ei il se retira

Dans la chambre de la Vicomtesse

Gardenor après avoir été prevenu par le mot de Nestor
Il frappa à la porte pour annoncer son arrivée et entra dans la chambre, les cadeaux de Petitelfe dans les bras :
Bonjour mesdames,
Je pose sur la table des presents de Petitelfe suis chargé de vous transmetre ses plus sincères salutations.

Puis se retournant vers les presentes
Vous avez demandé à me voir Vicomtesse ?
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Lysesl

Chambre de Lysesl

Alors rassurez moy , comment allez vous ?....Je ne sais que peu de choses...En fait je ne sais rien concernant vostre état de santé....rassurez moy....Lysesl....

Elle eut un sourire triste.

Que vous dire, Ambrinelle...
Comme vous pouvez le constater, je me remet tranquillement...
J'ai apparemment été rouée de coups, et 2 côtes de fracturées. Les contusions, ça va beaucoup mieux. Les côtes, c'est plus long.

Elle fut interrompue par des coups sur la porte, puis Gardenor entra dans la pièce et posa sur la table les présents de Petite elfe.

Oh, comme c'est gentil de sa part. Je vais essayer de lui écrire un petit mot pour la remercier.

Oui, je désirais vous parler, Gardenor...
J'ai réalisé que je ne sais rien de ce qui est arrivé... Tout s'arrête après ma chute de cheval. Est-ce vous qui m'avez trouvée ? Il me semble avoir de vagues souvenirs d'être transportée par vous.
J'ai, apparemment, été rouée de coups... par qui ?
Et pourquoi étais-je au moulin de Cilou alors que je n'y ai pas vu Cilou ? Elle était avec vous ?

Tant de questions auxquelles elle n'avait pas de réponse...
En avait-il pour elle ?
Ça répondrait aux questions d'Ambrinelle en même temps...

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Eloin

Chambre de Lysesl

Eloin hocha la teste aux mots de la vicomtesse, comprenant son besoin de savoir ce qui avoit bien pu se passer.

D'après ce que j'ai ouï dire ces derniers jours, c'est ton espoux qui estoit apparemment visé à travers toy. Il paraistrait mesme que ceux qui t'ont agressé portoient tous le mesme signe distinctif sur le cou.

Mais c'est là tout ce que je sais, puisque je suys très peu sortie, ne voulant point te laysser seule bien longtemps...

Lys laissa entrer la visiteuse qui adressa un sourire à la vicomtesse et un respectueux salut à la bordelaise. Eloin y respondit par un sourire poli, laissant les deux femmes discuter.

Eloin Bellecour, tout simplement. Corrigea-t-elle lorsque Lys ajouta une particule à son patronyme. Il n'y a jamais eu un "De" avant Bellecour, bien que Maine semble fortement y tenir maugré mes nombreux rappels...

Elle sourit à la dame qui la remercia de son dévouement.

Je vous prie, donaisela, je n'aurais pu repartir en Guyenne sans m'assurer de la survie de Lys.

Se levant, elle salua les deux dames et les laissa discuter entre elles, ressentant soudain le besoin de prendre l'air.

Hall d'Entrée

Bien luy en prit puisque, dès qu'elle fut sortie de la chambre, Nestor s'en vint à elle, luy tendant une missive. Ayant remercié le majordome d'un sourire, elle prit cognoissance de la lettre, puys s'installa sur un petit guéridon dans le hall pour rédiger sa response.

Lieutenant,

La vicomtesse se porte jà mieux, grasce à sa solide constitution physique et un ardent désir de vivre.

Je gages qu'elle sera fort encline à vous autoriser une entrevue en la chambrée qui est la sienne pour ceste convalescence, estant donné qu'elle m'a elle-mesme confié son désir d'en savoir plus sur son agression.
Elle ne se souvient que de peu de choses, mais j'espère que vous pourrez reconstituer le scénario de ceste vile attaque, grasce à son témoignage et aux quelques éléments que vous avez pu trouver sur le lieu de l'agression -d'après certains commérages parvenus jusqu'à mon ouïe.

Je partage vostre opinion et suys d'avis de tout faire pour retrouver ces marauds, afin qu'ils paient leur acte infasme et qu'ils avouent le nom de leur commanditaire, si tant est qu'ils en aient un et que leur méfaict ne soit point motivé par le simple appast du gain pris sur une noble sans défense.

Je tiens à vous préciser que, d'après l'examen que j'ai opéré de la vicomtesse, elle ne fut point abusée physiquement, mais l'attaque subie a provoqué une fausse couche.
Lysesl s'ignorant estre grosse, ceste nouvelle l'a beaucoup choquée, et cela s'ajoute aux contusions et éraflures présentes sur divers endroits de son corps.

Je souhaicte que vous puyssiez réussir dans vostre queste des coupables, et vous remercie de vostre sollicitude à l'égard de la vicomtesse.

Que le Très-Hault vous garde !

Eloin Bellecour.

Elle tendit la missive à Nestor qui estoit resté dans les parages le temps qu'elle écrive, et luy adressa quelques mots.

Si l'on me cherche, je suys aux jardins, je vais chercher des herbes dont je ne voudrays manquer.

Et, une foys le message passé, elle sortit au dehors, non sans avoir jeté sur ses épaules son épaisse cape de laine bleue sombre, présent de Lysesl au lendemain de son mariage.
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Gardenor

Chambre de la Vicomtesse

Gardenor ne s'attendait point à telles questions, il aurait preferé ne pas avoir à s'expliquer sur sa présence en Maine.
Finalement le besoin d'escorteur d'Arnaud tombait à pique ainsi que l'absence du Capitaine habituel de la garde de Saint Pierre.

Il s'aprocha , mais resta deux bon mètres en arrières de la couche et lui repondit
Vicomtesse, j'ai été appelé par Arnaud car le capitaine de votre garde est pris par la fièvre et ne peut assurer son poste en l'absence de votre époux.
En arrivant près de votre village, je suis tombé par hasard sur votre... attaque.
Quand je suis arrivé , vous étiez déjà à terre et inconsciente.
Ne sachant où trouver medicastre, j'ai eu la chance de voir arriver Dame Cilou qui se rendait en son moulin, la charette pleine de blé.
Je lui ai demandé assistance et c'est tout naturelement qu'elle me l'apporta.
Elle m'aida à vous transporter, sans elle je n'aurais qu'aggraver vos blessures en vous transportant sur ma monture.
Elle nous amena jusqu'à la demeure de Lillaka et Max_premier.
Nous trouvames porte close, c'est alors qu'elle decida de vous conduire en son moulin, commençant elle-même ses etudes de medecin, elle vous prodigua les premiers soins, remarquant la première vos blessures , non sans faire prevenir Lillaka et Max
Je vous laissai à leurs bons soins et prenait en charge la securité de votre chateau comme demander par votre époux.
De son côté, Dame Cilou prit sur elle de prendre la route et informer en personne son parrain, de peur qu'une missive l'affole plus qu'autre chose.

Il fit un temps d'arrêt
Cilou est la personne à qui vous devez le plus dans cette affaire, la plus active et la plus meritante, elle a su faire preuve d'efficacité et de vivacité d'esprit pendant alors que je me serais trouvé demuni en un village que je ne connaissais.
D'autre part, j'ai prevenu le Lieutenant Anorion, qui actuellement mène son enquête sur votre attaque,tentant de decouvrir l'identité de vos assaillants et participe activement avec ses hommes à la securité du Chateau, je ne pourrais y arriver comme il se doit sans lui ....
Voilà.. vous savez tout...

Il s'aprocha de la petite table, prit les victuailles offertes pas Petielfe, les tendant à la vicomtesse , cherchant au plus vite à mettre u nterme à cette entrevue.
Il preferait garder certains details pour lui, Arnaud rentrant bien assez tot pour lui fournir d'autres explications.
Un petit gateau Dame ?.... cela vous changera des elixirs du medecin lui dit-il avec un leger sourire... il vous faut reprendre des forces, même par gourmandise.. ils ont l'air delicieux...
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Lysesl

Chambre de Lysesl

Elle écouta Gardenor, enregistrant ses paroles.
Lorsqu'il eut terminé, elle prit machinalement le petit gâteau offert, mais ne le mangea pas de suite.

Merci, il est vrai que ce sera différent. Elle sourit, mais le sourire ne se rendait pas jusqu'à ses yeux.
Ambrinelle, vous en voulez ? Et vous aussi, Gardenor, servez-vous. Je ne pourrai jamais manger tout ça.

Elle hésita quelques secondes, puis reprit.

Mais... dites-moi... ils étaient nombreux ?
Ils se sont enfuis ?
Pourquoi Anorion participe-t-il à la sécurité du château ? Nous sommes en danger ?

Attendant ses réponses, elle essaya de manger un peu, mais l'appétit n'y était pas vraiment.

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Ambrinelle

Chambre de Lysesl

Ambre salua la dame Bellecour qui prenait congé alors que Gardenor faisait son entrée.
Elle allait également savoir ce qui s'était réelement dérouler icelieu.
Si elle ne ratait pas une miette du récit , elle accepta par contre poliment le gâteau. Mais l'appétit n'était poinct encore vivace...
Sans mots dire elle attendait la suite de l'épilogue.
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Gardenor

Chambre de la Vicomtesse

Encore dans ses vapeurs, mais pas tant que ça la vicomtesse...
Il ne voulait pas tout dire.... et ne le ferait pas.
Se vanter de son habileté une arme en main ne se fait pas , et encore moins d'avoir souillé son son épée du sang de 3 brigands ...

Je n'ai pas compté Vicomtesse, seule votre personne comptait , ne croyez-vous pas ?
Vous n'êtes pas vraiment en danger, mais je ne veux prendre aucuns risquesen l'absence de votre époux, quant à votre Lieutenant, il semblerait qu'une telle attaque, dans son village, l'ait un peu contrarié et surtout sur votre personne, il semble affecter...
Bref, il veut faire toute la lumière sur cette affaire et securiser le village.
Quoi de plus normal pour un homme avec ses responsabilités.

Il reposa les gateaux sur la petite table

Si vous n'avez plus besoin de moi, je vais retourner à mes occupations, je ne peux m'absenter trop longtemps, je vais vous laisser avec votre cousine Vicomtesse...
Et il se dirigea vers la porte...
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Lysesl

Chambre de Lysesl

La réponse de Gardenor lui convint, et comme elle n'avait pas le courage d'analyser plus en profondeur, elle l'accepta comme tel.

Pas compté... plus d'un alors.
Je vous remercie, Gardenor. Vous m'avez fort probablement sauvé la vie.
Je vous laisse retourner à vos occupations.

Elle lui sourit alors qu'il quittait la chambre.

Je vois, chère cousine, que nous avons toutes deux un appétit féroce...
Toutes deux avaient un morceau de gâteau à peine entamé...

Que me vaut le plaisir de votre visite ?
C'est vraiment une chance pour moi de pouvoir profiter de votre compagnie.

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Ambrinelle

Chambre de Lysesl.

Gardenor sortit reprendre ses fonctions...
Le connaissant elle avait bien compris qu'il n'avait pas tout dit...
A l'évocation de leurs appétits féroces, Ambre reposa le gâteau dans l'assiette...

Ouy, un appétit de moineau...

Elle esquissa un sourire.

A ton besoin d'une raison pour venir voir sa famille...?..

Sourire.

Hélàs je ne reste pas longtemps , des affaires m'attendent en mon domaine...
Mais je suis heureuse d'avoir été présente en pareil circonstance...Je vais vous laissez vous reposer...Vous en avez besoin...Si besoin faites moy appeler , de toute façon je suy comme qui dirait consigner céans le temps que tout cela se calme quelque peu.
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Anorion2

Plusieurs heures avait passé...

Chambre de Lysesl

Anorion avait patienté suffisamment de temps ...
Qui plus est, il avait reçu de Dame Eloin un pli dans lequel on lui donnait en quelque sorte le feu vert afin d'obtenir de plus amples informations...

Il se dirigea donc vers la chambre de la Vicomtesse, frappa quelques coups à la porte, et attendit qu'on lui ouvre...

Il s'inclina lorsque la porte se fut ouverte. Dame Eloin se tenant devant la porte, et reconnu le lieutenant de police, qui put entrer dans la pièce.

Il demanda à Eloin si il dérangeait, précisant qu'il pourrait aisément revenir. Mais Lys était éveillée.

Anorion s'approcha du lit, s'agenouilla aux côtés de son amie, et prit sa main dans la sienne en signe de réconfort.

Bonjour Dame,
Sachez que je regrette profondément que tout ceci ait pu se produire.
Ces actes immoraux ne resterons pas impunis, je vous en fais la promesse.

Pause ...

Comment vous portez-vous ? Je veille à votre sécurité aux côtés de Gardenor. Il vous a sauvé la vie. Nous nous relayons afin de protéger votre famille. Vous avez une garde très dévouée et fort bien organisée. Vous pouvez en être fière.

Fixant son regard dans celui de Lys ...

J'espère que vous me pardonnerez, mais il me faut vous questionner afin de trouver les coupables et leur faire payer cher leur méfait.

D'un air gêné ...

Vos agresseurs étaient trois, portaient chacun un tatouage dans le cou, représentant un crâne. Ils étaient tous armés de sabres courbes, laissant supposer une origine orientale. Ils sont tous morts à l'heure où je vous parle, mais j'ai toutes les raisons de penser que d'autres vont très vite les remplacer et remettre le couvert. A cet instant, ils attendent certainement qu'une faille se présente dans la sécurité du castel pour vous nuire à nouveau. N'ayez crainte, ceci n'arrivera pas tant que Gardenor et moi serons à vos côtés. Vos enfants ne sont pas en danger. Je vous en fais le serment.

Sourire discret ...

Même si je suis bien conscient que ce n'est pas cela qui va vous rassurer...

Anorion posa sa main libre sur celle de Lys, qu'il enserrait déjà précautionneusement de l'autre...

S'il vous plaît, avez-vous souvenir d'autre éléments qui pourraient me permettre de trouver et éliminer la menace qui pèse sur vous et votre famille ? Je suis vraiment désolé d'avoir à vous poser cette question déplacée. J'espère qu'un jour, vous me pardonnerez ...

Sourire navré, désespéré...

Réfléchissez ... Faites-moi appeler quand vous voulez... Qu'il fasse jour ou nuit... Peu m'importe, hormis votre vie et celle de vos proches...

Je vous laisse vous reposer ...

Demain, je demanderai à ce que vous puissiez voir vos enfants. Ils comprennent assez bien la situation mais vous leur manquez, tout comme je suis certain qu'ils doivent vous manquer...

Lysesl

Chambre de Lysesl

Elle sourit à Ambrinelle. Elle avait vaguement l'impression qu'on lui cachait quelque chose, mais n'avait pas le courage d'essayer de trouver quoi...

Vous avez raison, Ambrinelle. On a pas vraiment besoin de raisons pour visiter sa famille. Votre visite me fait plaisir, malgré les évènements.
Revenez me voir avant de partir, j'apprécierais beaucoup.

Après le départ de sa cousine, elle ferma les yeux pour les ouvrir un peu plus tard alors qu'on lui apportait une missive de son mari. Combien de temps s'était écoulé, elle ne saurait dire. Elle avait quelque peu perdu la notion du temps. Mais elle s'empressa de la lire.

Citation:

Ma Fée....

Je ne sais comment exprimer ma colère et surtiut ma tristesse de n'avoir été là pour vous proteger et être près de vous afin de vous soutenir..

J'enrage...

Je fais toute confiance à Gardenor ,faites-en de même en mon absence.

Cilou m'a rejoint et m'a tout expliqué, vous n'avez nul besoin de renter dans les details
Je ne veux savoir qu'une chose : ont-ils attenté à votre dignité ?

Je vous aime

Tak

Elle se fit aider pour s'assoir au fauteuil, puis prit plume et parchemin, trempa la plume dans l'encrier pour rédiger une réponse.

Citation:

Mon ange,

Vous ne pouviez savoir, et moi non plus, qu'une telle chose se produirait. Vous êtes en devoir et devez terminer votre escorte. Je vous attendrai.
Je suis rassurée de savoir que Cilou est avec vous. J'ai appris qu'elle avait aidé Gardenor et je lui en suis très reconnaissante.

Pour ce qui est de votre question, soyez rassuré, ils ne m'ont pas débrisé. Je crois qu'ils n'ont pas eu le temps, Gardenor est arrivé peu après que je sois tombée. Ils n'ont eu que le temps de me rouer de coups.

Je vous aime.
Lys

Elle en profita pour rédiger un mot à Petitelfe.

Citation:

Bonjour

Gardenor m'a remis les fleurs et les petits gâteaux. Je vous remercie beaucoup. Les fleurs ont égayées ma chambre et les gâteaux étaient délicieux.

Je suis désolée de n'avoir pu vous recevoir. Je ne suis pas encore très forte et les visites, pour le moment, sont réservées à la famille et à des gens très près de la famille.

Vos voeux m'ont également été transmis.
Je récupère tranquillement, mais le temps doit faire son oeuvre.

Merci encore une fois pour votre belle pensée.

Lys

Elle demanda à ce que les messages soient envoyés à leurs destinataires respectifs, puis retourna s'étendre. À sa grande surprise, elle vit arriver Anorion. Elle l'écouta attentivement, reculant sa main lorsqu'il voulut la prendre entre les siennes. Elle comprenait son geste de réconfort, mais n'aimait pas beaucoup qu'on la touche ainsi.

Vous ne me dites pas "dame", habituellement, Anorion.
Elle força un sourire. Toute la maisonnée nous est très dévouée et ils sont avec nous depuis plusieurs années.

Son visage s'assombrit lorsqu'il lui parla des brigands. Ainsi, son intuition était bonne... Gardenor ne lui avait pas tout dit.

Je suis désolée, Anorion. Tout ce que je sais c'est qu'Athena, ma jument, a pris peur, et je suis tombée. J'ai dû perdre conscience immédiatement car je ne me souviens de rien ensuite. J'étais plutôt distraite après le service pour Doby et ne portait aucunement attention à l'environnement. Mais si jamais il me revenait quelque chose, je vous ferai mander.
Et rassurez-vous. Les enfants sont venus me voir plus tôt. Il était hors de question qu'on m'empêche de les recevoir. Je suis leur mère, ils sont la chair de ma chair.

Je vous remercie de tout ce que vous faites. Sincèrement.
Vous saluerez Irella pour moi ?

Elle n'attendit pas vraiment sa réponse, fermant les yeux. Elle était épuisée, et elle avait à réfléchir...

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Cassandre_159

Cassandre et Ophion étaient rentrés à Montmirail durant la nuit. Ils étaient fort heureux, les enfants commençaient à manquer au jeune couple. Une des choses qui avait tracassé la jeune femme durant l’escorte de l’évêque, était l’état de son amie Lysesl. La pauvre s’était fait attaqué pendant son absence à Blois. Cass avait du mal a supporté que son amie soit ainsi blessé et qu’elle ne pouvait rien faire vu ses voyages des derniers temps. Les enfants étaient restés au château de la Ferté Bernard comme à chaque fois qu’elle devait s’absenter. Casse se rendit donc chez elle avec son futur époux, se disant qu’au matin, elle se rendrait au chevet de son amie et prendre de ses nouvelles. La blondinette se disait qu’elle y trouverait sûrement le brave Gardenor qui pourrait l’informer de la situation.

Au matin, Cassandre laissa son homme dormir et de profiter du calme de la maison, pour l’heure qu’il lui restait. Elle enfila sa cape de velours rouge, posant son capuchon sur sa blonde chevelure, remit son épée à sa taille puis se dirigea vers le château

Aux grilles du château

Cass marchait doucement puis arriva devant les grilles, saluant le garde de l’escouade de la Ferté Bernard

Bonjour mon brave, je suis Cassandre, amie de la vicomtesse, je viens aux nouvelles. Et je viens chercher mes enfants qui sont ici. Est-ce que Gardenor est là ?

Elle avait une voix douce et calme, tentant de cacher son inquiétude devant un inconnu. La tête recouverte, on ne voyait que le regard de la jeune femme.

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Gardenor

Le garde n'eut pas le temps de repondre que Gardenor se presenta aux grilles, pour la relève de la ronde
Bonjour Cassandre !..
Gardes, ouvrez les grilles laissez entrer la Dame.

Il la salua
Cassandre, vos enfants sont à l'interieur , Lysesl dans une chambre du bas.. au besoin, Nestor vous guidera.. bon retour à Montmirail.
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Cassandre_159

L'attention de Cassandre fût attiré rapidement vers un homme qui approchait, c'était Gardenor. Elle affichait un sourire en le saluant de la tête. Cass découvrait sa chevelure blonde pendant qu'il lui expliqauit où se trouvait les enfants et Lys. Une fois que le garde ouvra les grilles, la blondinette passa puis se tourna vers Gardenor

merci mon ami, croyez moi, je suis pas en peine de retrouver mes enfants et mes amis.

Elle affichait un sourire radieu et pétillant. La jeune femme alla donc vers l'intérieur et aperçu ce bon vieux Nestor

Hall d'entré

Bonjour Nestor, ça va bien? J'espère que les enfants, surtout Thomas, ne vous a pas fait tourner en bourique

Elle disait ses mots en retenant un rire, sachant très bien ce que son fils pouvait faire parfois, sutout avec ses nouveaux comparses, les enfants de Lysesl.

Dites moi, Nestor, où puis-je aller voir Lysesl, j'aimerais la voir avant de prendre les enfants. Vous savez comment est son état?

Le regard de Cassandre en disait long sur ses inquiètudes, la dernière fois qu'elle était sur Montmirail, la femme n'était pas revenu à elle encore.

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--.nestor.

Hall d'entrée

Nestor aperçut dame Cassandre et alla à sa rencontre.

Dame Cassandre, vos enfants se sont très bien comportés, comme toujours. Il ajouta ensuite Berthe a survécu encore cette fois. Il gardait un visage sérieux, mais l'amusement s'entendait dans sa voix.

Madame va mieux de jour en jour. Nous avons eu bien de la chance que sire Gardenor et dame Cilou la trouve si rapidement. Elle sera bien contente de vous voir. Mais elle est encore bien faible, elle se fatigue rapidement.
Si vous voulez me suivre, elle a été installée dans la chambre du rez-de-chaussée.

Chambre de Lysesl

Arrivés à la porte de la chambre, il frappa à la porte puis l'ouvrit lorsqu'il entendit le "Entrez".

Madame, dame Cassandres est venue vous rendre visite.

Il s'éclipsa ensuite pour laisser entrer la visiteuse.

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Lysesl

Chambre de Lysesl

La visite d'Anorion l'avait ébranlée... Elle n'avait jamais pensé qu'on pourrait s'en prendre à sa famille...
Un toquement à la porte la sortit de sa torpeur. Elle invita à entrer.

Cass ! Quelle belle visite.
Je vous remercie Nestor.

Elle attendit le départ Nestor puis fit signe à Cass de s'approcher.

Tu m'aides à me lever ? Nous pourrons nous assoir près de la fenêtre.
Je suis contente de te voir.
Le voyage a bien été ?

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Cassandre_159

chambre de Lysesl

Cassandre écoutait Nestor lui expliquer la situation, ainsi comment Berthe s’en était bien sorti avec les enfants. Elle était heureuse que ses enfants ne lui aient pas fait mauvaise figure. Mais la jeune femme était des plus triste de savoir son amie aussi mal en point. Elle le suivait à la chambre puis entendit la voix leurs indiqué d’entré. Elle remerciait l’intendant de la tête puis pénétra la pièce.

Approchant doucement de Lysesl, Cass laissait son regard se balader sur son amie, son teint était légèrement pâle, mais on pouvait lire dans ses yeux l’épuisement de cette dernière. Lorsqu’elle demanda à Cass de l’aider à se lever, Cass lui tendit son avant bras gauche pour l’aider

Lys, c’est peut-être pas très bien que tu te lèves, mais t’es comme moi, t’es une tête de mule donc, vaut mieux que je t’aide.

Une fois la vicomtesse bien assise, Cassandre avait placé un coussin dans son dos pour un meilleur appuie, elle prit elle aussi place près de son amie.

Le voyage a bien été, Honoré est chez lui et nous sommes bien heureux de rentrer à la maison. Mais bon, y a plus important. Dis moi ce qui s’est passé, dis moi pour toi et pourquoi y a autant de garde autour de la Ferté Bernard ?

La blondinette glissait ses mains sur celles de son amie les serrant doucement, lui démontrant à quel point elle était inquiète et voulait la réconforter.

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Lysesl

Chambre de Lysesl

Elle n'aimait pas beaucoup qu'on la touche et l'acceptait de peu de personnes, dont Cass faisait partie. Elle laissa son amie lui serrer les mains, essayant de puiser réconfort dans ce geste, mais les retira peu après. Peu de choses pouvaient la réconforter en ce moment.

Ce qui s'est passé ? En fait, ce que je sais c'est que je suis tombée de cheval et j'ai été attaquée par 3 brigands. Ils m'ont rouée de coups, mais Gardenor serait arrivé sur le fait et les aurait tués. Cilou serait arrivée aussi et ils m'ont ramenés, d'abord chez Cilou, puis ici.
Pour les gardes, apparemment nous pourrions être en danger car ils n'étaient pas des brigands ordinaires...

Elle fit une pause, voulant chasser la pensée de la fausse-couche. Ça, elle le gardait pour elle. Elle changea le sujet.

Et toi ? J'ai combien de temps pour me remettre avant d'être ta marraine ?

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Emylie

Un couloir de la Ferté-Bernard, pour être plus précise, celui sur lequel donnait la chambre ou l’on avait enfermé sa maman, et pour être plus précise encore, du côté droit de la porte, accroupie sur le sol, tâchant d’apercevoir quelque chose dans la pièce

Plusieurs longues, trèèèès longues minutes à espionner les allées et venues. Gardenor, dame Ambrinelle, la médecin… médecine… fin bref, dame Eloin, un môssieur… connait pas vraiment, mais l’a vu à plusieurs reprises ici et là.

Elle était allée voir sa mère plus tôt. Elle commençait à être drôlement inquiète, la petiote, mais en bonne chef de fratrie, oui, parce qu’elle était la plus vieille, qu’on l’oublie pas, hein! Enfin, en bonne patati patata, elle avait fait semblant qu’elle était au courant de tout auprès de ses frères et de sa sœur, et que rien n’avait de quoi les inquiéter, mais elle-même bouillait de questions.
On lui avait dit un accident de cheval… Pfff! Sa mère, tomber de cheval comme une vulgaire apprentie! À d’autres!

La rencontre du matin avait été courte, qu’on ne fatigue pas la vicomtesse, et ô combien insatisfaisante.
Sa mère avait affiché un sourire, un peu tiré, mais sourire à tout le moins, mais il ne trompait pas la grande fille qu’était Emylie.
Il y avait baleine sous gravier.
Et personne n’avait voulu lui dire quoique ce soit.
Et si dame Eloin était une bonne amie de sa maman, elle n’avait pas passé les derniers jours auprès de sa mère par pur souci mondain.

Il se tramait quelque chose. Si seulement elle était passée plus tôt! Le môssieur qu’elle connait de vue, elle est certaine qu’il a dit plein de truc intéressant, mais elle avait dû se cacher quand il avait quitté la pièce. Et là, c’était une autre dame, Cassandre, qui se trouvait aux chevets de sa mère. Peut-être en apprendrait-elle un peu si les deux amies se confiaient?

Blah, blah, comment tu vas, les monstres, etc. Allons, allons, passons tout ça!

Ah, ah! Voilà! On arrive aux choses intéressantes.

Ce qui s'est passé ? En fait… tombée de cheval… attaquée par 3 brigands... rouée de coups… Gardenor arrivé sur le fait et les aurait tués... (!)Regard ébahit de la demoiselle, bien calée conntre le mur. Elle ne regarderait plus Gardenor du même oeil. …nous pourrions être en danger… pas des brigands ordinaires...

L’exclamation monosyllabique ne se retient pas.

Oh!
Zut de zut. L’ont peut-être pas entendue, toutes occupées qu’elles sont.

Et la petiote déjà à cogiter l’information reçue. Si peu, mais c’est un début! Des brigands, du danger! Waouh! C’est excitant. Presque autant que les pierres de feu de Pti Louis.
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Emylie de Landivy
Fille de Lysesl de Monty de St Pierre et de feu Ars3nic de Landivy
Soeur jumelle (mais ainée) de Leonardo et demi-soeur de Auldric et Asceline (ils sentent mauvais, eux, et c'est même pas des vrais!)

Gardenor

Aux grilles du Chateau

Avant de quitter, Gardenor avait pris le temps de rediger deux missives...

Citation:

Vicomtesse,

Cette nuit je prends le chemin du départ si je ne veux être en retard au rendez-vous avec votre époux.
Je le soulage de son escorte pour La Flèche pour qu'il vous revienne au plus vite et reprennent les commandes de son Chateau.
Je l'informerai au mieux et au plus precis de la situation et de mes faits et gestes durant son absence

Je vous souhaite de vous remettre rapidement

et j'espère avoir votre visite un jour au Castel où je suis réellement Capitaine et non interimaire

Recevez mes plus sincères hommages

Qu'Aristote vous garde

Votre serviteur

Gardenor Delagarde

Puis il redigea un mot pour le lieutenant Anorion

Citation:

Lieutenant,

C'est à regret que je vous informe de mon départ.
Je rejoins le Vicomte qui a besoin de mes services pour son escorte, je pars dans la nuit.
Vous serez seul à assumer la garde pendant trois heures, le temps qu'Arnaud rentre
Mais je ne me fais aucuns soucis, je vous fais confiance

J'espère avoir trouvé en vous un ami et espère vous revoir bientot

Je vous souhaite bonne continuation et bon courage

Gardez l'oeil ouvert

Cordialement

Gardenor Delagard

Il plia les missives , attendit que sa puce soit prête et sur leurs montures ils prirent le chemin des grilles.

Gardenor s'arrêta devant les grilles, les gardes le saluant silencieusement.. la consigne de silence la nuit était l'un de ses ordres...

il les salua de la tête, tendit les missives à remettre ... le couple s'eloigna au galop ... et finit par disparaitre dans la pénombre ...
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Cassandre_159

Chambre de Lysesl

Cassandre et Lysesl étaient d’un côté pareil, elles n’appréciaient pas que les gens les prennent en pitié. Probablement pour ça que les deux femmes s’appréciaient autant. Lorsque Lys retira ses mains des siennes, Cass n’en fit pas de cas, acceptant le geste de son amie, la blondinette se redressait, écoutant l’histoire.

Elle savait bien que la vicomtesse risquait bien des choses avec ses titres, elle avait toujours eu peur qu’une chose comme ça se produise.

Tu as eu de la chance que le brave Gardenor passe alors, ainsi que Cilou.

Cassandre regardait Lysesl qui semblait être épuisée, la jeune femme se disait qu’elle devrait disposer pour la laisser se reposer.

Tu as bien du temps, mon baptême j’ai l’impression ça sera pas pour demain. Je croyais pas que ça serait aussi difficile la pastoral.

Elle se leva et regarda son amie

Tu veux que je t’aide à retourner dans ton lit ? Je vais prendre les enfants et aller à la maison. Ophion veut parler avec eux un peu.

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Lysesl

Toujours dans la chambre

Elle fut rassurée d'entendre qu'elle avait encore du temps avant le baptême. Ça lui permettrait de récupérer. Elle maudissait cette faiblesse... elle n'y était vraiment pas habituée et détestait dépendre des autres.

Oui, j'ai eu beaucoup de chance qu'ils passent par là. Je n'ose imaginer ce qui serait arrivé...

Elle ferma les yeux un moment, chassant les images de sa tête.
Je vais accepter ton offre... Il est temps que je regagne mon lit. Je vais finir par le détester, j'y passe trop de temps.

Elle s'efforça de sourire, mais le coeur n'y était pas.
Elle laissa Cass l'aider à se recoucher, lui murmurant avant qu'elle ne quitte...
Merci d'être là.

Elle ferma les yeux, espérant un sommeil qu'elle savait ne viendrait pas.

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Cassandre_159

toujours dans la chambre

Cassandre aidait son amie à reprendre place dans son lit, en douceur, peur de lui faire mal. Elle savait très bien ce qu’elle pouvait ressentir, vu ce qu’il lui était arrivé à la guerre en Guyenne.

Tu sais que je serai toujours là pour toi, comme tu l’as toujours été pour moi, même dans le pire…

Elle regardait son amie fermer les yeux, espérant qu’elle réussisse à se reposer un peu en attendant que son mari arrive. Cass refermait la porte doucement lorsqu’elle senti une présence près de ses jambes. Elle baissa le regard et aperçu Emylie. Un peu surprise Cass se mit accroupie près de la jeune fille, se doutant très bien qu’elle avait écouté la conversation. Se rappelant comment Thomas avait réagi à la vu de sa mère aussi faible. Cassandre glissa sa main dans l’une de la petite et lui murmura… viens avec moi, me montrer où mes deux amours sont. Tu pourras me raconter ce que vous avez fait en 1 mois.

Cass sourit partant avec la petite à l’étage. Au final, la soldate avait récupéré que sa fille, thomas semblait s’être évaporé, le connaissant il avait du aller faire un tour dans le village avec Cassy, donc Cassandre prit donc le chemin de la maison avec sa fille.

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Anorion2

Anorion avait bien reçu le courrier de Gardenor.
Il était heureux d'avoir bien jugé cet homme de valeur.
A l'occasion, quand tout ceci se serait un peu calmé, il faudrait à son tour lui envoyer une missive et l'assurer de son amitié.

En attendant, le relâchement n'était pas permis. Au contraire. Tak n'allait pas tarder, et il faudrait que tout soit impeccable à son arrivée.

Anorion se mit au travail et donna ses ordres.

Cilou73

Sur les routes, à Montmirail, direction le château...d'ailleurs on voit déjà la plus haute tour de la plus haute tour du château....Plus trop loin donc....

A l'odeur de la mer était très loin....Maintenant c'était à nouveau l'odeur du blé, les douces flagrances des conifères de la forêt montmirallaises...
Rien qui ne valait la mer...
Elle n'entendait plus non plus les vagues s'échouant sur les rochers...A défaut c'était la voie nasillarde de dame Berthe sur la place du marché...Le pas de nombreux soldats...diantre c'est vra qu'il étaient nombreux les soldats dans le bourg....Et pur sur que l'attaque de Dme Lysesl était lié à tout cela....

Depuis qu'ils avaient franchis les remparts de la ville , Cilou n'osait même plus regarder son parrain.
Si elle c'était mis en mode "mégère furibonde prête à mordre tout ce qui ressemblant de près ou de loin à un homme l'approche"...Lui , Tak s'était mis en mode "d'un simple regard je te déchires ta face de brigands poisseuse !"

Elle aurait voulu faire un détour rue du maine s'assurer que Sakapus allait bien mais bon il n'était pas la priorité cela attendrait...Déjà s'assurer que la vicomtesse se portait mieux...
Et ils allaient vite le savoir car maintenant il ne voyai plus seulement les tours du château mais également les grilles....
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Emylie

Accroupie du côté droit de la porte, ou elle est pas supposée être

Cent lieues à la seconde, c’était la vitesse de croisière de l’imagination de la petiote, qui absorbait l’information reçue. Des brigands! Ici! Cachés!
Un moment d’hésitation…. Et s’ils se cachaient sous sont lit? Faudrait vérif….

Deux billes qui s’écarquillent dans le minois surpris. Le souffle retenu. Toute à ses pensées, elle en avait oublié de surveiller la conversation, qui manifestement s’était terminée, tel qu’en témoignait le bas de la robe qui soudain lui coupait la vision.

Élévation prudente du regard azuré à la rencontre d’une autre paire d’iris : Zut!
Légère grimace accompagnatrice, attendant les remontrances qui, ô surprise, ne viennent pas.

Dame Cassandre a écrit:

Viens avec moi, me montrer où mes deux amours sont. Tu pourras me raconter ce que vous avez fait en 1 mois.

Eh bah dis donc. L’était chanceux, le Thomas! La vicomtesse aurait pas été heureuse de voir la fillette là, et elle aurait sûrement manifesté son mécontentement. De la Dis-ci-pli-ne, qu’elle appelait ça. Pfff!
Ça la laissait plutôt tiède, la discipline, l'Emylie!

Mais elle allait pas laisser passer cette chance. Glissant sa menotte dans la main de l’adulte, elle l’entraîna avec elle vers les appartements des enfants, lui contant les aventures du dernier moi, quoique en version très censurée. C’était plus prudent de taire les meilleurs moments! En espérant que Thomas tienne sa langue aussi.

Dans les appartements des enfants, à cogiter

Dès que la dame eut récupéré la plus jeune – son complice des mauvais coups s’étant volatilisé, et pour une fois, Emylie pouvait clamer l’innocence en toute…. innocence – et quitté le domaine, Emylie tourna ses pensées vers des sujets plus pressants.

C’était une chance incroyable que Gardenor se soit trouvé sur les lieux de l’attaque. IN-CROI-YA-BLEUH! Elle était là, l’anguille proverbiale.

Et si…? Et s’il avait su à l’avance que sa mère allait se faire attaquer? Et qu’il avait attendu, bien caché, de pouvoir sauter à la rescousse de la vicomtesse. Pour être un héro! Pour avoir des écus?

Première étape : sécuriser le périmètre. Pour ça, il faut s’armer, et la petiote a une idée. Fouillant dans les effets de son frère, elle en ressortit une batte et, de sa propre chambre, une cravache. Gare aux bandits!
Fouille sommaire de sa chambre, en commençant par le dessous du lit. Tout est beau.
Mais c’était une pure précaution : elle est persuadée que les brigands ne sont pas ici.
En fait, le brigand…

Bruit de sabots qui frappent le sol durci par le froid, et la petite se jette à la fenêtre.

Là! Le brigand, il est là! Il s’enfuit! L’anguille glissait entre leurs doigts! Et personne ne tente de le rattraper!

Il fallait aviser quelqu’un!
Dévalant les escaliers, elle partit à la recherche d’une oreille.

Édit : pour l'indication de lieu
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Emylie de Landivy
Fille de Lysesl de Monty de St Pierre et de feu Ars3nic de Landivy
Soeur jumelle (mais ainée) de Leonardo et demi-soeur de Auldric et Asceline (ils sentent mauvais, eux, et c'est même pas des vrais!)

The_undertaker

Sur les routes qui mènent à Montmirail

Comme convenu, "ils" les avaient rejoint à l'embranchement de la route de Montmirail et du Sud.
Un simple regard et tout était dit.
Ils se connaissaient.. Seule cilou eut un moment d'hesitation, mais la façon de faire de son parrain la rassura .
Désormais, ils n'étaient plus quatre... mais 10 !!... à passer les remparts de Montmirail.

Aux grilles du Chateau

C'est une veritable furie qui cabra sa monture devant les grilles du Chateau .
Il n'était plus le Vicomte que tous avaient connu, il avait le regard noir, les traites tirés, il parlait sèchement et sans aucune emotion :

Ouvrez les grilles !!
Toi là !... aproches et soit très atentif à mes paroles : Plus personne n'est autorisé à passer les grilles!... Est-ce clair ??
Personne sans mon autorisation, même pas le Roy lui-même !!.. tu as compris ?!...

Le garde s'empressa d'ouvrir les grilles, n'osant pas regarder son maitre dans les yeux....

Ah j'oubliais , je vous presente Messire Pierrick , Chef de la garde d'Apremont et du domaine de Saint Pierre.
Il designa l'homme à ses côtés
Avec ces 5 hommes, ils seront chargés de la protection exclusive de la demeure.

Chambre de Lysesl

Il donna un coup de talon à Magnus et fila à l'interieur.
c'est tout juste s'il ne penetrait pas dans le halle d'entrée sur sa monture.
Un bruit sour accompagna son saut au sol , un seul regard vers Nestor et il comprit où se trouvait son épouse.
Il courut jusqu'à la porte.
S'epoussiera un peu, et l'ouvrit doucement.. il était encore très tôt...

Elle dormait dans le lit...
Il apaisa les traits durs de son visage, tentant de masquer cette colère et cette rage qui régnaient en lui depuis quelques jours ..
Il s'aprocha doucement, posa un genou au sol devant la couche et lui prit delicatement la main et y deposa un baiser...

Lysesl... Bonjour ma fée ...
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Lysesl

Chambre de Lysesl, encore et toujours...

Elle avait fini par trouver le sommeil, mais il était agité.
Oh, elle aurait bien pu prendre l'élixir que lui avait laissé Eloin, mais elle n'aimait pas la sensation d'être dans un brouillard. Elle préférait endurer un peu de douleur.

Elle se calma dans son sommeil. Elle rêvait...
Tak était revenu, il était là, près d'elle...
Il lui premait la main...
Mais... on lui prenait vraiment la main. Elle ouvrit les yeux.

Lysesl... Bonjour ma fée ...

Il était là !
Elle fit un mouvement brusque pour s'assoir, et retomba sur la couche, ne pouvant retenir un cri de douleur. Elle pesta intérieurement contre ses côtes fracturées.
Elle se redressa plus lentement.

Tak ! Oh... enfin...

Elle passa ses bras autour de son cou et éclata en sanglots.

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The_undertaker

L'épreuve avait du être terrible pour son épouse, elle ne pleurait que très rarement.
Il passa ses bras autour rt la calina un moment pour la calmer :

Je suis desolé pour tout ma fée...
Tout ceci est de la faute ...

Il se releva et s'assit doucement prêt d'elle pour ne pas reveiller ses douleurs...

Allons , secher vos larmes... les yeux rouges ne vous vont pas...
Alors.. racontez-moi... bilan ?

Gardenor lui avait bien expliqué les choses, mais il voulait la faire parler avec ses mots, elle se soulagerait sur lui...
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Lysesl

Elle laissa libre-cours à ses larmes... larmes qu'elle refoulait depuis plusieurs jours déjà.
Mais pleurer a ses limites, et elle essuya ses larmes. Puis elle regarda son mari.

Ce n'est pas votre faute. Je ne portais pas attention à la route et je me suis fais piéger.
Et même si ces hommes surgissent de votre passé, à ce que je sache vous ne les avez pas invités. Alors ne vous blâmez pas inutilement.

Si elle avait pu, elle l'aurait secoué par les épaules... Mais c'était chose impossible.
Elle s'attarda plutôt à sa question.

Vous raconter... par où commencer ?
Je pense que Gardenor et Cilou ont dû vous conter comment ils m'ont trouvée... ce bout là, je ne m'en souviens plus.
Ce que je me souviens, c'est qu'Athena a pris peur et comme j'étais distraite, je suis tombée. J'ai dû me cogner la tête car ensuite, je me suis réveillée, plutôt mal en point, chez Cilou, Lillaka à mes côtés.

Elle prit une pause avant de poursuivre.

J'avais du mal à respirer et j'avais mal partout... et couverte d'ecchymoses...
Une fois mes côtes bandées, je respirais mieux.
Mais le plus dur... nouvelle pause, ravale pour faire passer la boule d'émotions qui veut sortir.
le plus dur... a été... d'apprendre... elle dut faire une autre pause... comment lui annoncer cette nouvelle alors qu'elle ne l'acceptait pas ?...
... nous avons perdu un bébé... Des larmes coulaient sur ses joues. Elle ne pouvait les retenir.

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The_undertaker

Il la regarda, les yeux plein d'amour et de compassion :

Un bébé....

Il resserra un peu l'etreinte de ses bras....
Comme il lui était difficle de ne pas hurler sa douleur...
S'il eprouvait déjà de la haine envers Syrus, cette fois cela allait au-delà... sang pour sang.

Je suis là maintenant ma fée... nous affronterons cette épreuve à deux comme nous avons affronté les autres... et il la calina quelques instants .
Si lui rerssentait toutes sortes d'emotions, cette épreuve devait être terrible pour son épouse, elle qui desirait tant avoir un autre enfant.

Ma fée, ne focalisez pas dessus... dites-vous que cela nous donnera l'occasion d'en faire d'autres...

Il ne savait comment la consoler de cette tragédie, il se sentait impuissant .

Bon, pour le moment il vous faut surtout du repos et du calme... ne vous inquietez pas pour le reste, j'en fais mon affaire.
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Lysesl

Elle puisa force et courage dans ses bras. Oh... ce qu'il lui avait manqué...
Lorsqu'il resserra son étreinte, elle retint sa respiration un moment mais ne voulait qu'il retire ses bras. La douleur s'estompa rapidement.

Repos et calme... voilà bien plusieurs jours qu'on me l'impose...
Pour le repos, vous savez très bien que je dors paisiblement que lorsque vous êtes avec moi.
Et à vous voir, vous avez vous aussi besoin de repos.
Vous restez près de moi ? Le lit est bien assez grand.

Elle restait blottie contre lui, sa tête contre son épaule.

Pour le reste...
Je ne pourrai m'empêcher de m'inquiéter...
Vous me tiendrez au courant ?
Vous me direz qui "ils" sont ?

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The_undertaker

Chambre de Lysesl

Oui, je reste un moment près de vous.

Il ne pouvait refuser de rester près d'elle, même s'il n'avait qu'une envie : en découdre le plus rapidement possible.

Pour le reste, je n'aurai nul besoin de vous tenir au courant: ils viendront, soyez-en sûr, mais nous sommes prêts à les recevoir, je connais bien mon adversaire.. il est prévisible.
De plus, je ne suis pas seul, Anorion et ses hommes sont là, ainsi que Pierrick.
Death n'a pu se liberer, il prefère assurer la protection de son Domaine, il nous l'a envoyé avec 5 gardes d'Apremont.
ce sont eux qui assureront la securité de la demeur.
D'ailleurs je pense qu'il doit être en train de positionner ses hommes, il viendra vous saluer tout à l'heure.

Rien ne transpirait dans sa voix, si ce n'est douceur...
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--Leonardo.

Dans les appartements des enfants

Emylie était partie, encore une fois. Leonardo se demandait bien ce qu’elle pouvait tramer encore. Il faut dire qu’avec Thomas dans la place, ce n’était pas de tout repos. Pas moyen d’être tranquille 2 minutes avec ces 2 là. Emylie avait pas eu sa leçon avec l’autre… P’tit Louis… Non môssieur… il fallait encore qu’elle essaie toutes sortes de choses. S’être fait prendre à vouloir lancer des cailloux de feu dans le lac, et être punie depuis ce temps là avait rien donné. Pffff.

Il y avait pourtant des devoirs à faire, des choses à étudier… Maman l’avait dit, l’éducation, c’était important. Et puis il y avait toutes sortes de choses intéressantes dans les livres. Mais Emylie, elle restait pas tranquille assez longtemps pour le savoir, ça. Ça aurait dû être lui le plus vieux, na…

Emylie revint avec la maman de Thomas, dams Cassandre. Elle était bien gentille, mais elle encourageait Mylie et Thomas dans leurs aventures, pour ne pas dire mauvais coups. Nathanaelle alla retrouver sa maman, mais Thomas était encore parti. Il avait pensé qu’il était avec Mylie, mais il semblait bien que non. Haussement d’épaules du jeune homme… tant pis.

Une fois Nathanaelle partie avec sa mère, Emylie commença à fouiller partout. Il lui prenait quoi, maintenant ? Elle ramassa une batte, une cravache… court à la fenêtre, et part en courant. Bon… une autre affaire…
Maman devait se reposer après sa chute de cheval, et sa sœur qui partait à l’aventure. Il devait au moins essayer de la rattraper et la raisonner. Mylie avait quand même raison... maman, tomber de cheval, ça se faisait pas...
Il partit derrière elle.

Mylie… attends…
Mais tu vas où comme ça ?

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Leonardo de Landivy St-Pierre
Fils de Lysesl de Monty de Saint-Pierre et de feu ArS3Nic de Landivy.
Fils adoptif de Arnaud de Saint-Pierre.
Frère jumeau de Emylie (bah oui, c’est la plus vieille, et pis après ?), demi-frère de Auldric et Asceline .

Cilou73

Ne sait plus vraiment où elle est, c'est qu'il est grand le château, bon on dira qu'elle reste pas trop loin de Pierrick et des gardes....

Comme il fallait le prévoir, Tak se rendit immédiatement à la chambre de Lysesl.
Cilou attendit patiemment avec les gardes d'avoir de plus amples renseignements sur l'état de santé de la vicomtesse avant de prendre congé...
Elle avait fait le voyage avec tout ces hommes et avait prit l'habitude d'être entouré de tout ces gardes , aussi se sentait elle un peu comme chez elle parmi toutces hommes...
Pour une fois qu'elle supportait la présence de tant d'homme en même temps sans se sentir mal à l'aise...
Et puis elle avait appris que ce Pierrick était le père de Gardenor.
Aussi elle profita de ce tempspour l'observer...C'est qu'au triple galop il lui avait été difficile de mener son enquête sur le chef de la garde.
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Emylie

À mi-chemin dans les escaliers qui mènent au rez-de-chaussé

Tak! Tak était rentré! Elle pouvait l’entendre d’ici. Elle allait tout lui conter. Il fallait qu’il sache!
Elle dévala à toute jambe ce qui restait de marches, mais déjà elle était trop tard. La porte de la chambre de maman se refermait. Rhhhooooo! Mais ZUUUUTTTEEEUHHH!

Retour au point de départ.

L’oreille contre la porte, complètement close cette fois. Elle entend RIEN. Les yeux fermés, le souffle retenu pour mieux entendre. Mais RIEN!
Et soudain :

Mylie… attends…
Mais tu vas où comme ça ?

CCCHUUUUTTT! Mais chuuuutteuh!
Regard noir à l’endroit de son frère. Mais ça ca pas? Tu vas me faire prendre!

Soupir d’indécision, alors que les options sont pesées. Allons bon, autant partager ses suspicions avec quelqu’un, et puisque Tak était occupé, bah ça allait être son frère.
L’avait rien d’un aventurier, Leo. Il aimait bien mieux ses livres. Elle, elle comprenait rien à cet engouement. C’était bien plus amusant de FAIRE des choses. Mais les options étant limitées comme elles l’étaient, bah Leo, il allait faire.

Elle entraîna son jumeau à l’écart, là ou elle garderait un œil sur la chambre sans pour autant être à la vue, et lui conta ce qu’elle savait de l’affaire. L’attaque de leur mère, la présence si fortuite de Gardenor.

Tu vois? Gardenor, il avait tout prévu! Il a dû organiser lui-même l’attaque de maman, pour ensuite jouer au héro. J’ai même entendu m’man dire qu’il avait tué les bandits! Pour garantir leur silence, que moi j’dis! Comme ça, en plus, il a même pas à les récompenser pour leur méfait. Il garde leur paie, et il est considéré comme un grand héro par Tak et maman!
Moment d’hésitation alors qu’elle contemple un trou dans son histoire…
J’sais pas encore pourquoi il a fait ça, par contre…
Et pauvre tatie Ambrinelle. Elle est sûrement en danger!

La mine déterminée, les mains sur les hanches, batte toujours dans l’une et cravache dans l’autre. Et c’est pas tout. Il parait que les bandits vont encore nous attaquer! T’es pas obligé de venir avec moi, mais moi, je compte pas rester ici à les attendre.
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Emylie de Landivy
Fille de Lysesl de Monty de St Pierre et de feu Ars3nic de Landivy
Soeur jumelle (mais ainée) de Leonardo et demi-soeur de Auldric et Asceline (ils sentent mauvais, eux, et c'est même pas des vrais!)

Eloin

En haut de l'escalier menant au rez de chaussée

Il parait que les bandits vont encore nous attaquer! T’es pas obligé de venir avec moi, mais moi, je compte pas rester ici à les attendre.

La voix de la fillette, qui se vouloit pourtant discrète, parvint néanmoins jusqu'à son ouïe fine, luy tirant un froncement de sourcils.

La médecin escomptoit se rendre au chevet de Lys pour le changement journalier de ses bandages et le pansement des diverses plaies disséminées le long du corps de la vicomtesse, lorsque ceste affirmation la cloua sur place, le pied posé sur la première marche des degrés de l'escalier d'honneur.

Aussi répliqua-t-elle sur un ton semblable à celuy qui estoit le sien lorsqu'elle devoit réprimander son fils.

Où comptez-vous donc aller ainsi, jeune fille ?

Et, pour éviter que la fille de Lys ne prenne la poudre d'escampette sans luy expliquer ses desseins, elle s'élança dans l'escalier en relevant le bas de sa robe de damas blanc, laissant de fait entrevoir ses mules plates en cuir noir.
La guimpe entourant son visage telle les coiffes des nones tomboit sur le haut de sa robe, masquant de faict un sage décolleté. Et son visage souvent blesme la faisoit paraistre bien plus sévère qu'elle ne l'estoit en réalité.

S'arrestant à quelques pas seulement de la petite Landivy, Eloin attendit patiement qu'icelle luy fournisse des explications. Il ne serait point dict qu'elle laisserait la fille de son amye partir à l'aventure avec un pareil risque d'attaque ou d'enlèvement sans la retenir par tous les moyens, quitte à alerter tous les domestiques du castel !
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--Pierricklagarde

Dans le hall d'entrée.

Selon les ordres d'Arnaud, Pierrick posta ses hommes.
L'un ne devait pas bouger de la porte de la chambre de la maîtresse des lieux, l'autre surveillait le hall d'entrée, un autre encore devait faire la ronde dans l'aile des enfants et un autre supervisait et bien tout ce qu'il restait à superviser...
Dame Cilou était resté avec eux et cette dernière ne l'avait pas quitté des yeux.
Si la dame cherchait converse elle s'était trompé de larbin car le garde n'était pas connu pour son bavardage....
Toutefois, il aborda la dame...

De ce que j'ai vu vous avez bien tenu la cadence, c'est bien.

Wandrian, incarné par Emylie

La Cour au Gibet, en Berry.

Le voyage s’était bien passé, malgré qu’elle l’ait fait seule. Pour tout dire, elle n’avait rencontré âme qui vive sur les route, qu’entre Loches et Saint-Aignan, et encore, que quelques gueux inoffensifs auxquels elle s’était permis de laisser quelques piécettes en échange de renseignements sur la route à venir.
Après un détour par Bourges, elle était revenue en son domaine. Cinq ou six jours s’étaient écoulés en tout.

Dès ses effets montés à l’étage, elle avait pris la plume pour rassurer sa filleule, qui avait tant insisté pour qu’elle ne fasse ce voyage sans escorte.
À la dernière minute, toutefois, elle avait été avisée que celui qui devait l’accompagner en Berry ne pourrait le faire.
La lettre n’était pas venue de sa filleule elle-même, mais était écrite de façon à ne susciter guère plus que faible curiosité, et la dame de la Cour au Gibet avait pris la route. Elle-même escorte dans le passé, elle ne la craignait pas. Elle retrouvait en fait une vieille amie.

Toutefois, pour apaiser sa filleule qui sans doute désapprouvait sa décision, elle coucha ses mots sur le doux parchemin.

wandrian a écrit:

La Cour au Gibet
Ce 3e jour de mars 1457

Très chère Lys,

Me voici bien rendue en Berry, dans le confort de ma demeure, qui plus est. Tu n’avais, au final, aucune raison de t’en faire. La route a été sans histoire, tant et si bien que j’aurais pu m’endormir sur ma monture si elle en avait connu le chemin. La traversée de la Touraine était désertique à l’extérieur des villes, et le dernier droit entre Loches et SA a été à peine mieux.

Les routes sont sûres, ces jours-ci. Il n’y a rien à y craindre, sinon peut-être l’ennui.

Je n’ai trop saisi la raison pour laquelle Gardenor n’a pu faire le voyage avec moi. J’espère qu’il ne lui est rien arrivé de fâcheux?
Pardonnes-moi, donc, si je n’ai point attendu qu’une autre âme charitable se libère, mais mon retour se faisait déjà attendre.

Offre mes salutations à Tak, et la bise aux enfants. J’espère qu’Emylie ne te donne pas trop de fil à retordre depuis l’incident dont tu m’as parlé.
Portez-vous bien!

Affectueusement,
Wandrian.

Elle sourit à l’idée qu’il puisse être arrivé quoique ce soit à ce gaillard qu’est Gardenor, puis manda Mathilde, qu’elle se charge d’envoyer le courrier à la Ferté-Bernard.

HRP : Posté à la demande de LJD Wandrian

Emylie

Derrière la tenture

Un soupir. Un très, très profond soupir.
Il y en aurait pas de facile, hein?
Nouveau regard noir à l’intention de Leo, qui les collectionne, ce jour. S’il l’avait pas interceptée, elle serait déjà loin!

Rhooo… Elle s’en sortirait pas si bien cette fois. La dame Eloin lui faisait plutôt penser à sa mère. Pas comme la maman de Thomas.

Elle balaie le couloir de bas en haut. Pas moyen de s’échapper par l’escalier. Le médecin ne lui accordera pas cette chance.
Et comble de malheur, voilà la garde qui s’installait, et l’un deux directement devant la porte de la vicomtesse!

Et comment elle allait pouvoir écouter à la porte, maintenant? Merci beaucoup!
Ils le faisaient exprès, les adultes, pour saboter ses plans!?
On oubliait la direction opposée également, ou rien de moins que la discrétion et la furtivité permettrait un passage réussi.

Fallait s’y résigner. Mais avant de sortir définitivement de sa cachette, valait mieux se débarrasser des armes, pour ne pas attiser les flammes.
Mais quelque chose lui disait que les mensonges et demi-vérités n’auraient que peu d’effets positifs, du moins à son sens, sur la dame.

Ah, et pis zut, non! Elle va les exhiber, ses armes… elle va leur montrer qu’elle est sérieuse. Elle va pas se laisser faire!

Le menton relevé, le regard défiant. Tenant d’une main le manche du bâton dont l’autre bout reposait sur l’épaule, et de l’autre la cravache, la fillette confronte son Goliath disciplinaire.

Dame Eloin. Inclinaison polie de la tête. Pas parce qu’on est casse cou qu’on oublie toutes ses manières, non plus.
Un grande inspiration.
Ne soyez point inquiète, ma Dame, votre sécurité est entre bonnes mains.
Il y a des bandits autour, mais je m’en charge. J’ai pas peur!
Si vous demeurer à l’intérieur avec les dames, il ne vous arrivera rien.
Moi, je vais pas laisser cette bande de… de…
Soupir frustré, à la recherche d’un qualificatif éloquent.
malfrats maodorants!

Maintenant, si vous voulez bien m’excuser, je suis cer-tain-neuh que Gardenor prévoit attaquer d’une seconde à l’autre!
Le temps joue contre nous.

Ah oui, ça sonnait très bien, ça. Elle avait entendu Tak dire ça, un jour.

Une seconde pour se sentir fière de sa répartie puis, le plus naturellement du monde, la fillette faite volte face et se dirige vers la sortie.

Le truc quasi-infaillible, c’est d’avoir l’air de savoir ce qu’on fait. Les gardes vous embêtent jamais si vous agissez comme si la situation était tout à fait normale.

Dix pas…
Neuf pas…
Huit pas…
Allez ça y est presque!
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Emylie de Landivy
Fille de Lysesl de Monty de St Pierre et de feu Ars3nic de Landivy
Soeur jumelle (mais ainée) de Leonardo et demi-soeur de Auldric et Asceline (ils sentent mauvais, eux, et c'est même pas des vrais!)

--Philibert_le_garde

Près de tentures les yeux rivés sur Emylie.

On l'avait prévenu qu'elle donnerait du fil à retordre.
Il l'observait depuis un petit moment déjà voulant voir son petit manège et jusqu'où elle irait...
Elle les prenait vraiment pour des idiots , eux des gardes émérites, en alerte rouge au château et elle pensait vraiment leur fausser compagnie comme ça !

Elle était prêt du but, le garde passa à côté de dame Eloin et lui fit une rapide révérence avant de se poster juste devant la future fugitive...

Holà et vous comptez allez où comme ca ?...J'ai eu des ordres bien précis vous concernant....Et je vois pourquoi maintenant...pas besoin d'user de calembours et de sourire...Vous aviez deux options , soit vous respectez les consignes en vigeur et vous êtiez libre soit vous essayez de nous fausser compagnie....et dans ce cas...

Il n'avait guère le temps de s'amuser avec cette jeune farouche, sans ménagement il l'a prit par le bras et déjà l'escortait jusqu'à sa chambre...

vous êtes consignée dans votre chambre...

Elle aurait beau pleurer, geindre , mentir,se rebeller , elle n'en restait pas moins une enfant face à un garde excédé.
Une fois arrivé dans la chambre d'Emylie, il enferma cette dernière à double tour et resta posté derrière la porte...Il interpella un autre garde le somma de rester devant la porte sans bouger ne serait qu'un cil ! lui irait directement informé la maitresse de lieux de l'incident.

Elle pourrait toujours essayer de sauter par les fenêtres mais à moins d'être pourvu d'ailes , emylie aurait finit au sol comme une crêpe!

Chambre de Lysesl.

Le garde Philibert, se présenta à la chambre , il frappa trois coups secs et attendit la permission d'entrer.[/i]

Lysesl

Chambre de Lysesl

A peine le temps de fermer les yeux qu'on frappa à la porte.
Elle regarda son mari, se demandant qui pouvait les déranger alors qu'ils venaient tout juste de se retrouver, puis répondit d'une voix fatiguée.

Entrez

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--Leonardo.

Dans le hall d’entrée avant d’en arriver derrière les tentures

Comme d’habitude quand il venait contrecarrer ses plans, sa sœur n’était pas très heureuse de le voir.

CCCHUUUUTTT! Mais chuuuutteuh!
Mais ça va pas? Tu vas me faire prendre!

Il avait raison, elle planifiait quelque chose de louche sinon elle aurait pas peur de se faire prendre.
Emylie s’embarqua tout de suite dans des explications.
Plus il écoutait, plus ses yeux s’arrondissaient.
Maman avait été attaquée ?
Elle n’était pas que tombée de cheval ?
Tant de questions, si peu de réponses…
Et voilà que sa sœur exhibe des armes… bon, des jouets, mais tout de même…
Il écoute en silence, abasourdi… Il n’a pas eu le temps de réagir que quelqu’un arrive. Il se cache encore plus dans les replis des tentures. Il n’avait jamais encore réalisé à quel point c’était utile, ces grandes tentures.

Pauvre Emylie… Dame Eloin l’a entendue. Et elle est comme maman, elle est sévère…
Petit sourire… elle est douée, sa sœur… elle va s’en sortir, encore…
Mais non… c’est qui ce garde ?
Il se fait encore plus petit… pas question qu’on le voit maintenant.

Et voilà qu’il se prend pour sa mère, ce garde…. Non mais oh…
Quoi faire… Maman ne serait pas contente d’apprendre qu’un garde ait traité Emylie comme ça… mais là il était derrière la tenture…
Hummm… réfléchir vite avant que le garde ne redescende…

Ah, mais Dame Eloin est encore là… il sort doucement, faisant mine de rien, et s’approche de l’amie de maman.

Dame Eloin… Mylie m’a dit que maman avait été attaquée…
Elle est pas juste tombée de cheval ?
Elle va bien ? Je veux voir ma maman………..

Dernières paroles dites sur un ton implorant, pas vraiment feint d’ailleurs.

--Philibert_le_garde

Le garde entra et se mit au garde à vous.

Pardonnez moi mais je suis venu vous aviser que votre fille Emylie à tenter de sortir du château malgré les interdictions. Selon les ordres donnés, je l'ai consigné dans sa chambre et fermer la porte à double tour, et voici la clé...

The_undertaker

Tak se leva, et s'aprocha du garde :

Vous avez bien fait .... retournez à votre poste... et dites à Pierrick que nous l'attendons prestement... merci !

Le garde s'inclina et sortit

Tak retourna auprès de son épouse :

Mes ordres sont clairs et très stricts, ils s'appliquent à tout le monde sans exceptions.
Si elle fait des siennes, c'est moi qui l'enfermerai et pas dans sa chanbre cette fois.
Il souffla un peu, conscient qu'il ne pouvait se faire respecter par une enfant qui n'était sienne et le faisait comprendre de plus en plus en grandissant.

Il donna la clé à son épouse...

Les enfants ne sont pas au courant de ce qui s'est passé ?
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--Philibert_le_garde

Dans la chambre de Lysesl.

Je n'ai fait que suivre vos instructions vicomte. Je vais prévenir Pierrick que vos souhaitez le voir...Par contre , Dame Cilou est toujours présente et souhaite avoir de plus amples renseignements quant à l'état de santé de la vicomtesse que dois je faire à son sujet ?

The_undertaker

Dites-lui que je passerai la voir, qu'elle m'attende
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Eloin

Dans le hall

La réplique de la jeune fille ainsi que sa tentative de filer en doulce fut immédiatement remarquée par les gardes se mettant en ordre de surveillance, et leur chef s'en vint attraper la petite par le bras, l'entraisnant contre son gré dans sa chambre.

Eloin retint un rire amusé en suivant la scène du regard, mais ce dernier disparu lorsqu'elle vict le jeune garçon qui s'approcha d'elle.
Autant la jeune Emylie sembloit sure d'elle-mesme et un tant soit peu téméraire, autant cet enfant-là estoit visiblement grandement inquiet pour la survie de sa mère et les prochains jours à venir. Il ressembloit, en cet instant, à son propre fils, lors de ses interrogations sur l'avenir.

La médecin rejoignit donc le jumeau d'Emylie et mit un pied à terre pour estre à sa hauteur.

Lysesl a effectivement subi une attaque de brigands, mais elle s'en sortira, mesme si il luy faudra une longue période de repos pour reprendre des forces et guérir de ses nombreuses blessures.

Elle va bien, et vostre présence, ainsi que celle de vos frères et soeurs est pour elle un grand réconfort. C'est pour cela qu'Emylie est confinée dans sa chambre, pour luy éviter de tenter une aventure qui pourrait luy estre néfaste, voire mesme dangeureuse.

Il ne faut cependant point vous inquiéter plus que de raison, Leonardo, vous estes tous entre de bonnes mains, messer Arnaud veille à vostre sécurité, efficacement secondé par tous ces gardes.

Elle s'apprestoit à emmener l'enfançon voir sa mère, lorsqu'elle vict le garde ayant accompagné Emylie en sa chambrée redescendre et entrer dans la chambre de la vicomtesse après avoir frappé à l'huis.

La bordelaise reporta donc son regard sur le visage du jeune Landivy. Cet enfant ressembloit à son oncle, feu Crazyseb, avec ce regard curieux.

Vous pourrez voir vostre mère plus tard, je crains qu'elle ne soit occupée pour le moment...

Que diriez-vous d'aller voir vostre soeur ? Un peu de compagnie ne devrait point luy faire de mal, je croys...
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--Pierricklagarde

Philibert vint chercher pierrick qui se trouvait dans le hall d'entrée avec Cilou.

Il s'excusa auprès de la dame et se rendit directement à la chambre de Lysesl

Vous avez demandé à me voir Arnaud ?

Lysesl

Dans la chambre de Lysesl

Ce fut un garde qui entra et ce qu’il annonça à son mari la laissa sans voix.
Le garde repartit avant qu’elle n’ait pu dire un mot…
Elle prit machinalement la clé que lui tendait Tak.

Les enfants ne sont pas au courant de ce qui s'est passé ?

Elle le regarda dans les yeux.

Non, les enfants ne sont pas au courant de ce qui s’est passé. Pourquoi les effrayer avec ce que je croyais être un acte isolé ? Je n’ai appris que peu avant votre arrivée que ce ne l’était pas. J’ai préféré leur laisser penser que je n’étais que tombée de cheval… D’ailleurs il m’a fallu quelques jours avant que je puisse même les voir… Je n’étais pas très bien…

Elle se souvenait d’ailleurs très peu des premiers jours… elle avait été dans un brouillard quasi constant avec les élixirs qu’on lui faisait prendre… jusqu’à ce qu’elle décide d’endurer la douleur pour avoir l’esprit clair.

Je crois qu’il est grand temps de le dire aux jumeaux. Ça évitera bien des problèmes. Auldric et Asceline sont encore trop jeunes…
Et je ne veux pas que les gardes traînent les enfants dans leur chambre. Si il y a un problème avec eux, qu’ils nous les emmènent. C’est à nous de décider de la punition, pas aux gardes. Ce sont des enfants, pas des animaux qu’on enferme quand ça fait pas notre affaire.
Si Emylie, après avoir été mise au courant, n’écoute pas, elle en subira les conséquences. Mais elle l’entendra de notre bouche, pas de celle d’un garde.

Elle était indignée... Elle avait encore du mal à croire qu’on avait traité Emylie comme une vulgaire criminelle… une gamine de même pas 9 ans… et à son insu...

Il y a d’autres ordres qui ont été donnés et dont je ne suis pas au courant ?

Pierrick arriva à ce moment, saluant Tak. A croire qu’elle était invisible dans cette pièce. Ce fut de trop. Elle était chez elle aussi et il n’était pas question qu’elle ne sache pas ce qui se passe.
Elle se leva, faisant fi de la douleur, et se rendit à la porte, qu’elle ouvrit.
Elle tendit la clé à un garde qui s’y trouvait.

Veuillez aller quérir Emylie qui se trouve dans sa chambre, ainsi que Leonardo. Maintenant.

L’effort avait été important. Elle retourna vers Tak et Gardenor, s'arrêtant au fauteuil , tout près, comme si cela avait été son intention initiale. Le lit était trop loin mais il était hors de question qu’elle le montre.

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--Leonardo.

Dans le hall d’entrée

Dame Eloin confirma, mais le rassura en même temps.
Elle était gentille, elle. Elle ne lui parlait pas de haut comme d’autres le faisaient.

Je sais que papa va nous protéger, mais Emylie, elle sait pas, elle, qu’il faut pas sortir. Personne l’a dit. Je savais pas non plus. Pourquoi l’avoir emmenée comme ça alors ? On pouvait pas lui dire ?

Il ne comprenait pas pourquoi on pouvait être puni pour avoir fait quelque chose qu’on ne savait pas défendu…

Il voyait bien le va-et-vient dans la chambre… et soupira.

Oui, je pense qu’Emylie aimerait la compagnie… et l’explication ?
La dernière prononcée en interrogation, espérant que dame Eloin l’accompagnerait pour expliquer à sa sœur comme elle le lui avait expliqué.

Cilou73

Dans le hall d'entrée.

Cilou conversait avec Pierrick quand un garde vint l'avertir qu'on l'attendait dans la chambre de Lysesl...
La tension était plus que palpable dans le château...
Les garde en plus de s'assurer d'aucune intrusion dans le castel devait également surveiller les enfants comme le lait sur le feu...
La meunière en tout cas n'avait qu'une hâte , rentrer en son moulin et chercher réconfort avec Sakapus...
Elle voulait justre être rassurer sur l'état de santé de la vicomtesse avant de s'en aller...
Elle avait bien remarqué la présence de la soeur avec Leonardo et vu la cacophonie qui semblait régner elle s'était faite des plus discrète..
Pourtant, elle décida de les interrompre....

Bonjour, excusez moi dame , sourire chaleureux vers l'enfant, je me nomme Cilou, je...c'est moi qui suis allée chercher Tak pour l'avertir...j'avais enfin...je voulais juste savoir comment se portait la vicomtesse....?
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Emylie

En route vers la liiibeeerrrtéééééé!

Encore quelques pas… Allez! Ça y est presque!
On avance un pie…
AARGH!

Elle commençait à peine à croire, contre toute attente, qu’elle échapperait à la dame Eloin qu’on l’empoignait durement par derrière.
Les bandits? Déjà??

Bras et jambes qui se font aller dans tous les sens, à la recherche de victimes, mais la poigne est solide. Et reconnue, sinon pour son visage, à tout le moins pour ses couleurs.

Mais lâchez-moi, espèce de rustre.

Une envie de crier « À l’aide », logiquement réprimer. Ça allait pas le faire. L’aide, elle allait pas venir des gardes, forcément.
Les pieds effleurent à peine le plancher, et les escaliers montées à une vitesse vertigineuse. Un aller-retour accueilli avec furie. Au son des :[/i] vous le paierez cher! On ne me traite pas comme une gamine de huit ans! J’aurai votre tête! Et autres menaces d’une pertinence inouïe.

Chambre d'Emylie. Liberté de courte durée, sentence à purger.

Le bruit le la porte claquée derrière elle se veut final, et les loquets qui se verrouillent le sont presque.
Mais c’est méconnaître l’ainée des Landivy Saint-Pierre que de croire qu’elle se laissera faire!

La petiote, elle bouillait. Elle tremblait de furie. Elle hésitait entre le saccage de la pièce et s’élancer par la fenêtre. Si seulement il avait pu lui pousser des ailes en cet instant! Furieuse qu’elle était, elle aurait sans doute pu cracher du feu aussi.

Au moins, Leo était demeuré sagement caché en bas. Il poursuivrait son œuvre! Il irait au fond des choses! Il découvrirait la vérité et ferait triompher le bien!

L’idée l’arrêta net avant que la statuette empoignée n’aille se fracasser sur la porte. Leo? Malgré la fureur, elle en aurait presque rit.
Leo, il allait pas jouer les héros. Pfft! Il allait peut-être au moins tout raconter à la vicomtesse…
Ça, il savait faire. Ça lui avait couté des heures de réflexion seule dans sa chambre dans le passé!

Bon, fallait pas compter sur Leo, alors. Mais elle aurait bien aimé qu’il soit là. Il savait être inventif, parfois, et là, elle avait besoin d’un esprit vif. Il FALLAIT sortir d’ici.

Elle se demanda un moment si le garde qui l’avait enfemé pouvait être de mèche avec Gardenor, mais qu’en savait-elle? Il y avait un tas de nouveaux visages au rez-de-chaussée.

Réfléchit, Mylie, réfléchit!

L’été, les lierres sont ses amies. Mais en fin d’hiver, elles seraient sèches et cassantes, et la fillette risquerait de se briser les os après un atterissage douteux.

Réfléchit, Mylie!
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Emylie de Landivy
Fille de Lysesl de Monty de St Pierre et de feu Ars3nic de Landivy
Soeur jumelle (mais ainée) de Leonardo et demi-soeur de Auldric et Asceline (ils sentent mauvais, eux, et c'est même pas des vrais!)

Eloin

Pourquoi ?

Elle faillit sourire devant la suite de questions posées par Leonardo. Curieux de nature, le jeune garçon avoit bien deviné que quelque chose ne tournoit point rond du tout en la demeure familiale.

Elle-mesme s'estoit retenue de saisir le garde par l'épaule lorsqu'il emmena Emylie aussi prestement dans sa chambre, la punissant pour une bestise qu'elle n'avoit point eu le temps de commettre et sans rien luy expliquer !

Les gardes sont des hommes à qui l'ont enseigne la rigueur et la discipline, jeune homme. Ils font leur devoir, sans se poser de questions, parfois un peu trop rudement comme avec vostre soeur, mais sans s'en rendre compte.

Quand à expliquer la situation actuelle, je crains qu'ils ne s'embarrassent point de mondanités, surtout avec les enfants !

Elle s'apprestoit à se relever et à emmener le fils cadet de Lys à l'étage pour discuter avec la jeune recluse, lorsqu'elle remarqua quelqu'un s'approchant d'eux.

L'oblate cistercienne salua la nouvelle venue d'un signe de teste.

Bonjorn dauna Cilou. Je suys Eloin Bellecour, médecin et amye de la vescomtessa Lysesl.

Messer Arnaud est revenu ? C'est là une bonne chose pour la suite des évènements, je vous remercie d'avoir esté l'informer de ce qui est survenu...

Lysesl se porte bien, quoiqu'encore grandement fatiguée. Elle reçoit peu, et point trop longtemps, mais les visites luy font plaisir, en ce qu'elles luy permettent de se changer les idées.
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The_undertaker

Tak posa sa main sur le plastron de Pierrick, le repoussant à l'exterieur :

Redescendez, rassemblez vos hommes et attendez-moi quelques instants, j'arrive.. merci

Il avait repris la clé de la chambre et la posa sur la table .
Se retournant vers son épouse :

Vous remetez ma façon de faire en cause alors que vous etes inccapable de le faire ? De quel droit osez-vous remetre mes ordres en question devant mes hommes ??...
Toujours en publique...
Je constate que la dernière fois n'a pas suffit...

Qu'à cela ne tienne.
Vous n'aurez plus à vous inquiéter de la façon dont mes gardes executent mes ordres, vous semblez bien assez grande et retablie pour le faire vous-même et moi j'ai une partie de chasse qui m'attend.
Vous allez pouvoir tout diriger comme d'habitude : Vos gardes, Votre chateau, Vos enfants !
Vous me connaissez bien mal... ou ne supportez pas que pour une fois ce soit moi qui decide et non vous ... Vicomtesse.
A bientot

il n'attendit aucunes réponses, elles ne l'interessaient pas.... il sortit en direction de la chambre des petits...

Chambre d'Auldric et Asceline

Tak entra dans la chmabre des enfants, posant un genou à terre pour embrasser les petits.
Une veritable avalanche de baisers et de questions...

Ne vous inquietez pas les enfants, maman va beaucoup mieux et vous la verrez très vite.
Moi, je suis passé vous faire un gros baiser avant de repartir quelques heures au gand maximum...
Je vous aime très fort, faites un baiser...

Les enfants l'enlacèrent une dernière fois avant qu'il ne sorte.

Il redescendit alors dans le Hall

Hall d'entrée

Pierrick avait rassemblé les hommes

Il salua Dame Eloin

Bonjour Dame Eloin et merci pour tout ce que vous faites pour mon epouse..Il s'inclina

Puis s'adressa à Cilou :

Si vous voulez rentrer chez vous sous bonne garde, c'est le moment .
Je n'attends pas .
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Cilou73

Dans le hall d'entrée, avec Dame Eloin et Leonardo.

Me voici rassurée alors je l'avais quitté alors qu'elle était toujours inconsciente et sous les bons soins de dame Lillaka..je...

Interruption...Les gardes s'agitèrent , Pierrick réunissait ces hommes et Tak ne tarda pas à réapparaitre...
Il avait sa mauvaise tête...hum....mais que se passait il donc dans ce chateau ?!...
Pour avoir voyager à ces côtés ces derniers jours , Cilou savait qu'il ne fallait pas trainer...

Euh...j'suis prête...Euh Dame Eloin...transmettez mes hommages à Dame Lysesl et que je lui souhaite un prompt rétablissement...Je viendrais la voir....à la fin de l'orage qui semble s'abattre icelieu...
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Eloin

Elle s'apprestoit à respondre à la jeune femme qui luy parut fort sympathique lorsque des bruits de voix parvinrent à son ouïe fine.

Eloin se retint de hausser un sourcil en devinant que les espoux vicomtaux estoient en pleine dispute, dans son état de fatigue Lys n'avoit nullement besoin de cela.

Et la porte qui s'ouvrit sur un escorteur portant visiblement mauvaise mine confirma son impression. Se relevant, elle le salua d'un hochement de teste respectueux tandis qu'il empruntoit l'escalier de son pas rapide.

Ne trouvant rien à redire à Cilou, elle attendit patiemment que le père de famille ne les rejoigne, esquissant un mince sourire à ses remerciements.

Je vous en prie, vescomte, Lys est mon amye, je n'aurais pu reprendre la route pour Bordeaux sans m'estre assurée qu'elle survivrait à ceste épreuve.

Elle laissa passer un instant de silence, puys saisit le bras du jeune homme avant qu'il ne parte de la demeure. Elle avoit d'ailleurs l'impression qu'il fuyoit la situation, à moins qu'il ne soit trop énervé pour rester près de son espouse ? Las, elle estoit bien trop respectueuse des convenances enseignées par feue Izarra pour s'enquérir du problème.

Pardonnez mon audace, vescomte, mais je pense me rendre en ma terre de Chérancé avant de repartir en Guyenne. Je serais lors à quelques heures du castel comtal de Beaumont sur Sarthe, dont dépendent les terres de Launay. Souhaictez-vous que j'informe le comte Guilhem de Vergy de ce que Lys a subi ? J'ai pensé que son ayde pourrait vous estre utile, dans la recherche de ces marrauds...
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The_undertaker

Hall d'entrée

Tak se laissa entrainer par Dame Eloin, lui pretant une oreille attentive:

Dame, je vous remercie , mais c'est à moi de règler cette affaire... par contre vous pourvez l'informer de la situation, c'est normal..
Merci à vous...
Il s'inclina en guise de salut

Puis se dirigea vers la porte:

Allez en route, y'a de la monnaie à rendre...le sang va couler !!

Les gardes suivirent le Vicomte
Cilou, on vous dépose en votre moulin avant, n'ayez crainte.
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Cilou73

La mégère se faisait toute petite , minuscule , quasiment invisible même....
Elle savait que le moindre mot , le moindre geste déplacé pouvait vous faire passer à trépas quant son parrain était dans ces dispositions..
Elle salua d'un signe de tête dame Eloin, esquissa un sourire à l'enfant et suivit Tak vers la sortie...
Elle n'avait qu'une hâte maintenant rentrez en son moulin.
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Lysesl

Dans la chambre, après le départ précipité de Tak

Mais de quoi parlait-il ?
Elle avait attendu que le garde parte avant de lui parler, alors que Pierrick n’était pas encore là… Pierrick qui était entré dans leur chambre comme on entre dans un moulin et qui avait ignoré sa présence…
Et la clé… il l’avait prise des mains du garde à l’extérieur ? Les jumeaux n’avaient pas été demandés alors…
Mais d’où tenait-il ça, Ses gardes, Son château, Ses enfants ? Elle qui avait parlé de Leurs enfants, Leur demeure… et qui lui laissait l’entière gestion des gardes.
Elle ne comprenait plus rien…

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The_undertaker

.....
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Eloin

L'air déterminé du vescomte à se venger de par luy-mesme ne luy plut guère, et un mauvais pressentiment s'empara d'elle. Bien sur, elle garda pour elle ceste appréhension, pourtant ce malaise ne s'estompa point, mesme bien après qu'Arnaud n'ait quitté la demeure avec dauna Cilou.

Se retournant vers Leonardo, elle luy tendit sa main avec un mince sourire, et s'engagea avec luy dans l'escalier menant aux appartements de la mesnie Sainct Pierre.
Et frappa deux coups légers à la porte de la chambre d'une certaine imprudente.

Donaisela Emylie ? Puys-je entrer ? Je suys avec vostre frère, j'aymerays vous parler...
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Anorion2

Aux abords de l'entrée du château

Anorion avait vu Tak sortir du Castel en compagnie de Cilou et de quelques gardes.
Il ne doutait pas que son ami partait à la chasse.
Et il savait très bien qu'il n'aurait pas la patience d'attendre qu'Anorion soit prêt à le suivre. Il l'aurait pourtant volontiers accompagné. Mais il ne pourrait pas le rejoindre, ne sachant pas où il se rendait.

Peu importe... trop tard...

Et même ... Anorion serait plus utile ici qu'aux côtés de son impétueux ami. Espérons seulement qu'il revienne...

Anorion fit son tour d'inspection, donnant de nouveaux ordres à tous les gardes. Interdiction formelle à toute personne de sortir et surtout d'entrer dans la propriété. Interdiction également de pénétrer ou quitter dans la demeure familiale.

Il envoya deux gardes municipaux en ville afin, d'une part, de demander à Gaelant de faire surveiller la ville par son armée. Ils feraient respecter la loi en son absence. Et d'autre part, de revenir avec tous les effectifs disponibles et en armes.

Anorion était certain que si ce fameux Syrus devait intervenir, ce serait pour très bientôt.

Il alla ensuite seller son cheval et le conduisit près de l'entrée afin de pouvoir intervenir rapidement.

Il vérifia ensuite l'état de sa lame. Puis celui de son arbalète. Il n'hésiterait pas à tirer en cas d'agression ...

Tous étaient maintenant sur le qui-vive. Lui aussi ...

The_undertaker

C'est en compagnie des gardes de SP et de deux hommes couchés sur leurs montures que Tak rentra au Chateau.

Il s'aprocha d'Anorion , jetant le premier homme au sol, sans menagement :
Voici tout de qui reste des brigands.
Vous trouverez les cadavres près de la Caverne dans les bois.
Nous devons mettre en terre un garde.

A bientot
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Anorion2

Tak ... attends !

Anorion parla juste assez fort pour que Tak entende, mais pas les gardes qui étaient restés à bonne distance.

Tu n'as pas l'air en grande forme. Tu es certain que ça va ?
Je suis content de te revoir vivant.

Ils vont en Normandie ? Comment le sais-tu ?
Pourquoi ne pas avoir demandé mon aide ?
Comment peux-tu affirmer qu'ils ne représentent plus une menace ?
Et ce Syrus ? Est-il mort ? ou est-ce un des fuyards ?

Je te laisse aller pour l'heure, mais il faudra m'en dire plus ... Je veux le signalement de ceux qui t'ont échappé. Le plus tôt sera le mieux.

Maintenant, va retrouver Lys, elle doit être morte d'inquiétude...

Anorion regardait Tak dans les yeux ...

Tu as pris beaucoup de risques aujourd'hui. Trop de risques à mon sens. Tu aurais pu me demander...
Allez, file ...

Emylie

Chambre d’Emylie, sentence à purger

Des coups à la porte.

Coups mesurés. Pas un garde. Léo avait-il appelé la cavalerie à sa rescousse?
Ah! S’il l’a sortait d’ici, elle serait gentille avec lui et se retiendrait de tout moquerie pendant au moins deux lunes!

Coup de pied rapide, en réponse, sur le baluchon reposant sur le sol. Elle le terminerait plus tard.

La voix posée de la médecin se fait entendre, demandant « audience ».
Enfin! Sauvée!

Dame Eloin! Je vous en prie, entrez!
Une légère pause et…
Et Leo peut entrer aussi, bien sûr!

Elle s’imagina un moment prendre la poudre d’escampette dès que le son du loquet se ferait entendre, mais elle avait eu sa leçon, pour l’immédiat. Toute escapade devrait être soigneusement planifiée, aujourd’hui. Une occasion s’offrirait bien à elle tôt ou tard.

Vous avez bien récupéré la clé, hein?
Dites… euh… z’avez la clé, hein..?
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Emylie de Landivy
Fille de Lysesl de Monty de St Pierre et de feu Ars3nic de Landivy
Soeur jumelle (mais ainée) de Leonardo et demi-soeur de Auldric et Asceline (ils sentent mauvais, eux, et c'est même pas des vrais!)

Eloin

Chambre d'Emylie

Ayant reçu l'autorisation d'entrer, la jeune femme ne se fict point prier, en prenant soin de refermer la porte derrière elle. Non point pour éviter que la jeune fille ne s'échappe, mais bel et bien pour éviter que le garde en faction devant la porte n'entende leur conversation.

Elle avoit assez l'impression que la famille vivoit dans une prison depuys l'attaque de Lys pour leur imposer la présence des gardes quand icelle n'estoit nullement nécessaire.

Laissant Leonardo rejoindre sa soeur et prendre ses aises dans la pièce, elle se tint pour sa part debout, attendant pour s'asseoir d'estre invitée à le faire par la fille de la vicomtesse.
Et haussa un sourcil en oyant la question de ceste dernière.

La clef ? Quelle clef ? Oh! Celle de vostre chambrée, je suppose ? Non, jeune fille, je ne l'ai point, et je n'irais point la chercher, au risque de m'attirer les foudres du vescomte, mesme si je réfutes la manière dont vous fûtes ramenée en vos appartements...

Je pense que l'on ne vous a point tout dict sur les véritables circonstances de l'attaque subie par vostre mère, aussi me suys-je permise de vous venir voir pour en discuter, si vous le souhaictez.
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The_undertaker

Tak stoppa Magnus :

Mon ami, la bande à Syrus n'est plus, tu peux retirer tes gardes, moi j'airetiré les gardes de Saint Pierre depuis un moment, il ne reste que la garde de la FB.
Je ne manquerai pas de passer à ton bureau pour le reste.
Merci encore pour tout ce que tu as fait pour nous

Il le salua et remit sa petite troupe en marche

Il avaient une triste besogne à faire... la garde de SP avit payé son tribu à ses maitres...
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Anorion2

Anorion était sceptique. Mais Tak, généralement, savait de quoi il parlait.
Il regroupa le personnel qui l'avait accompagné, puis, après avoir fait savoir que sa troupe quittait les lieux, prit congé et retourna en ville.

Lysesl

Dans la chambre de Lysesl

Elle ne saurait dire combien de temps s’était écoulé.
Elle avait appris le départ de Tak avec les gardes de SP, le danger semblait écarté maintenant. Il avait apparemment été blessé, mais elle l’avait appris autrement. Ainsi, il les abandonnait vraiment. Se faire attaquer parce qu’elle était l’épouse de Tak, et perdre son bébé n’avaient pas été assez, voilà qu’elle perdait son mari…
Elle fit venir Nestor.

Nestor, pourriez-vous faire venir le chef de la garde de La Ferté, puis les enfants.

Elle lui remit la clé de la chambre d’Emylie.

Je ne veux plus que sa porte soit fermée à clé.
Mais avant d’aller chercher les enfants, revenez avec le chef de la garde, je dois vous parler aux deux.

Nestor sortit de la chambre pour revenir peu après avec le garde.
Elle reprit la parole. Son ton était froid, aucune émotion dans sa voix.

Monsieur a quitté le château, définitivement.
Veuillez vous assurer qu’il n’y remettra pas les pieds. Je ne veux le voir icelyeu à moins que je ne vous en avise personnellement. Il ne doit plus franchir la grille.

Elle donna congé au chef de la garde afin qu’il informe ses hommes, puis poursuivit.

Vous pouvez aller chercher les enfants maintenant, Nestor.
En fait, pas les petits tout de suite. Que les jumeaux.

Elle attendit qu’il revienne avec Emylie et Leonardo.

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--Leonardo.

Dans la chambre d’Emylie

Il monta avec Dame Eloin jusqu’à la chambre de sa sœur, la faisant passer par la salle de jeux car la porte du corridor était fermée à clé.
Il avait hâte d’avoir les explications, mais une autre chose l’inquiétait avant…

Dame Eloin… pourquoi papa il est parti sans dire bonjour ?
Il m’a même pas regardé… Il ne m’aime plus ? Il va revenir ?

Irella

Eloin

Emylie

--La_garde_de_lfb

Aux grilles du domaine

Lysesl

La chambre

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Irella

--La_garde_de_lfb

Aux grilles du domaine

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--.nestor.

Hall d'entrée

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Irella

Emylie

--Leonardo.

Chambre de Lysesl

Lysesl

Chambre de Lysesl

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--Leonardo.

Chambre de Lysesl

Emylie

Lysesl

Chambre de Lysesl

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--.nestor.

Un peu partout

Nestor avait gardé un œil sur la porte de la chambre, aussi, lorsqu’il vit les jumeaux sortir, il s’y dirigea pour annoncer la visite de la diaconnesse.
Il ne trouvait pas sage la décision de Madame de recevoir dans son état, mais se tût. Ce n’était pas sa place de dire quoi que ce soit.

Revenant dans le hall d’entrée, il s’approcha de dame Irella.

Madame va vous recevoir, si vous voulez bien me suivre.
Je dois vous prévenir que Madame est très faible, et ne pourra vous recevoir longtemps. Mais elle tient à vous voir.

Il escorta la visiteuse jusqu’à la chambre, où il la fit entrer après avoir frappé.
Il laissa Madame avec la dame, puis monta à l’étage. Il devait parler à Dame Eloin.
Rendu à la chambre du médecin, il frappa discrètement à la porte.

Dame Eloin, c’est Nestor.
Vous êtes là ?

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Eloin

Une chambre d'amis aménagée en laboratoire...

Après l'agitation de ces derniers jours, le calme de la présente matinée estoit presque assourdissant.

Et ce calme, justement, estoit bénéfique à l'oblate, qui avoit pu passer une bonne partie de la matinée enfermée dans la chambre qui estoit la sienne depuys le rapatriement de Lys au manoir, s'attelant à la préparation de nombre de jus, baumes et aultres confections médicales capables de se conserver longtemps.

C'est ainsi qu'elle se trouva surprise par les deux coups toqués à la porte. Retirant du feu la pommade tout juste achevée et destinée aux prochains soins de la vicomtesse, elle posa le récipient fumant sur la table de bois jouxtant la cheminée, et donna l'ordre d'entrer pendant qu'elle trempoit ses mains dans de l'eau tiède agrémentée de plantes désinfectantes.

Lorsque le majordome entra, il la trouva donc en train d'essuyer ses mains sur le tablier posé sur sa robe blanche. Eloin luy adressa un sourire, alertée cependant par la mine trop sérieuse de l'homme de confiance de la maisonnée.

Bonjorn, Nestor. Vous souhaictiez me parler ?
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Irella

Hall d'entrée

Irella attendait patiemment quand elle entendit des portes s'ouvrir et se fermer, des voix d'enfants... L'intendant fit son apparition. Il l'invita à la suivre tout en lui précisant qu'elle ne devait pas rester longtemps.

Oui, bien sûr, je comprends... Ne vous inquiétez pas, je ne serai pas longue...

Dans la chambre de Lysesl

Irella le remercia avant que la porte ne se referme. Elle vit la comtesse assise près de la fenêtre. Irella parcourut les quelques mètres qui les séparaient et put apprécier le visage fatigué mais néanmoins digne de Lysesl. Elle avait ruminé mille fois ce qu'elle pourrait lui dire et comment le faire? Quels mots employer? Quel réconfort apporter? Mais maintenant, au pied du mur, Irella sentait ses belles paroles se vider de leur sens.

Bonjour Dame Lysesl... Je ne veux point vous déranger... Je suis venue vous apporter mon aide dans votre épreuve et vous rapporter les nombreux témoignages des villageois qui s'inquiètent pour vous... Nous avons prié pour vous lors du dernier office et j'ai pu voir à quel point vous étiez présente dans nos cœurs...

Irella avait parlé d'une voix douce. Et si leur relation avait été plus proche, surement l'aurait-elle prise dans ses bras. Au lieu de cela, elle lui sourit, signe d'une empathie toute sincère.
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Lysesl

Chambre de Lysesl

Elle sourit lorsque Irella entra. Malgré la fatigue, elle était contente de la voir. La jeune femme était très gentille et il s’en était fallu de peu pour que ce soit elle et Anorion qui emportent le concours de la Saint-Valentin au lieu de Tak et elle… Quelle ironie… ils étaient supposés bien se connaître, mais elle n’aurait jamais pensé que Tak leur ferait ça… Comme quoi tout n’est qu’illusion…

Bonjour Irella. Venez vous asseoir.
Pardonnez-moi de ne point vous accueillir mieux que ça. Mais rassurez-vous, vous ne me dérangez pas.
Sourire triste, avant de poursuivre. Je vous remercie pour votre support, c’est vraiment apprécié.
Elle ne releva pas sa référence au dernier office. Elle n’était pas très enchantée d’Aristote en ce moment…

Anorion a été d’une grande aide. Vous avez vraiment quelqu’un de bien. Et l’inverse est aussi vrai. J’espère que vous serez très heureux ensemble. mais soyez vigilante, pensa-t-elle en même temps.

Vous voulez boire quelque chose ?

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--.nestor.

Chambre d’Eloin

Nestor était plutôt mal à l’aise… il allait faire quelque chose qui n’était pas dans ses habitudes. Il allait se mêler de ce qui ne devrait pas le regarder, mais qu’il ne pouvait laisser passer. Il était au service de Madame depuis trop longtemps pour la regarder s’effriter ainsi sans rien faire.

Dame Eloin, pardonnez mon audace, mais je crois que Madame ne va pas du tout. Et je ne parle pas des blessures physiques. Il eut un moment d’hésitation.
Le départ de Monsieur l’a affectée au plus haut point et je crains qu’elle ne l’accepte jamais.
Vous êtes une bonne amie pour Madame… A vous, elle se confierait peut-être.

Voilà, c’était dit.

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Eloin

Chambre d'Eloin

Il ne fallut à la chef de famille qu'un simple regard à l'intendant pour comprendre que quelque chose tracassoit le fidèle serviteur.

Le départ de Monsieur ? Releva-t-elle en haussant de nouveau un sourcil. Vous parlez bien là d'un départ définitif, Nestor ?

Elle n'osoit exprimer clairement sa pensée, en cela qu'elle confirmerait le triste pressentiment qui s'estoit emparée d'elle en voyant le vescomte quitter le manoir d'un pas rigide, le visage inexpressif mais cependant fermé.

J'escomptois luy rendre visite avant ceste nuit, afin de refaire ses bandages et discuter un peu avec elle. J'en profiterais pour tenter d'en savoir un peu plus...
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Irella

Dans la chambre de Lysesl

Irella s’assit en face de Lysesl et posa sa besace sur ses cuisses.

C’est parfait dame Lysesl, objecta-t-elle à la remarque de la comtesse sur la qualité de son accueil.

Le sourire que cette dernière fit, ne masquait en rien la tristesse qui se lisait sur son visage tout entier. Mais elle donnait le change. Irella admirait la force de cette femme. Elle remercia la comtesse des compliments qu’elle fit sur Anorion ainsi que sur elle. Elle aurait voulu lui annoncer qu’ils avaient choisi le mois de juin pour leur union, que l’amour qu’il lui portait… non… elle n’en fit rien. Le moment ne s’y prêtait pas. Elle se contenta de répondre.

Oui, il est ce que j’ai de plus cher au monde… Non, grand merci, dame Lysesl, je ne souhaite rien boire…
Les douleurs sont elles moins présentes ? Je crois savoir que dame Eloin est encore au domaine, vous êtes entre de bonnes mains, dit Irella regardant les onguents et linges propres qui occupaient la table près du lit.

La jeune fille espérait que l’oblate resterait encore un moment à Montmirail. Elle pouvait tout autant soigner le corps et être une confidente pour la comtesse.

Lysesl

Chambre de Lysesl

Elle essayait de garder le sourire, de ne pas être pessimiste…

Je ne peux dire que les douleurs physiques soient difficiles à supporter. Le temps fait son œuvre.
D’autres douleurs sont beaucoup plus difficiles à vivre… pensa-t-elle.

Elle sourit à la mention d’Eloin. Oui, Eloin est encore ici, et si ce n’était que de moi, elle resterait encore bien longtemps. Je suis entre très bonnes mains, en effet. Mais elle a une vie en Guyenne qui la rappellera tôt ou tard. Elle me manquera… encore…

Un soupir s’échappa de ses lèvres. La vie avait pris un bien drôle de tournant.
Elle regarda la diaconnesse.

Irella, j’espère sincèrement que vous serez très heureuse avec Anorion… Au moins autant que j’ai pu l’être avec Tak, mais avec une meilleure fin…

Elle ferma les yeux, essayant de chasser de son esprit les évènements des derniers jours.

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Irella

Dans la chambre de Lysesl

Malgré les sourires de la comtesse, Irella sentait bien dans le grain de sa voix toute la lassitude qu'elle voulait cacher, rassurée pourtant de la savoir auprès de sa fidèle amie.
Quand elle fit allusion au bonheur qu'elle lui souhaitait, Irella ne releva pas les derniers mots, ne voulant pas croire à cette fin.

Merci dame Lysesl, je souhaite aussi ce bonheur au plus profond de moi... Je ne vais pas vous accaparer plus longtemps, j'imagine que vous devez vous reposer... N'hésitez pas si je puis vous rendre service... Qu'Aristote veille sur vous et vos proches... dit-elle ne voulant la fatiguer plus encore.

Irella se leva et remit sa besace sur son épaule.

Je ne crois pas en la fin de cet amour... Je ne puis m'y résoudre. J'espère que vous aurez un jour les clefs pour comprendre...

La jeune femme avait laissé échapper ces mots comme on lance une bouteille à ma mer.
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Lysesl

Chambre de Lysesl

Elle ne releva pas la remarque d’Irella. Elle n’espérait plus comprendre.

Je vous remercie pour votre visite, Irella. J’espère sincèrement que vous reviendrez.

Après de départ d’Irella, Eloin vint lui rendre visite, comme à tous les soirs. Elle était l’une des rares à qui elle pouvait se confier et ces moments avec son amie étaient privilégiés. Il serait triste le jour où elle repartirait pour la Guyenne.

Quelques jours plus tard, au salon.

La vie reprenait son cours, tranquillement. Elle avait fait quelques brèves visites au village, mais la fatigue la gagnait rapidement.
Elle avait également regagné ses appartements à l’étage, s’y sentant plus à l’aise, et plus près des enfants. Mais il lui restait un grand vide…
Serait-il jamais comblé ?

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Erwelyn

Enfin, Lynette avait su le fin mot de l’histoire, le pourquoi du comment elle n’avait pas vu Lys depuis son retour d’Anjou, de l’absence de la Vicomtesse au conseil et aux cérémonies qui avaient eu lieu au Mans. Elle ne se rendait que peu fréquemment en taverne depuis son retour, et pourtant ce soir là, elle avait traîné plus tard qu’à son habitude dans les ruelles de Montmirail. Malgré un froid encore piquant que l’approche du printemps ne semblait pas réussir à faire disparaître, le chambellan avait pris le temps de flâner alors que les lumières dans les chaumières s’éteignaient peu à peu et que les rues du bourg se vidaient. Finalement, ses pas l’avaient menée en taverne, où la surprise fut grande de retrouver son amie. Un visage fatigué, une voix basse et des yeux préoccupés plus que de raison, voilà qui n’était pas naturel chez la Vicomtesse d’habitude si vive et enjouée. Et surtout, le calva qui avait remplacé la routinière tisane, hors festivité bien entendu.

Le lieu s’était vidé assez rapidement, et Lys s’était laissé allée à des confidences, lui expliquant les raisons de son absence et le pourquoi de cette mélancolie qui la rongeait. Mélancolie et déception, ou plutôt incompréhension. Il était difficile à ce moment là de trouver les mots, mais les deux femmes étaient restées un long moment à discuter, se réchauffant à l’aide de calva et de liqueur de poire. Promesse avait alors été faite qu’elle passerait rendre visite à la Vicomtesse avant son propre départ pour la Bourgogne.

La veille de son départ dans l’est du Royaume, Lynette s’était bien emmitouflée dans sa cape et avait grimpé sur Tralala, en direction de la Ferté-Bernard. Se rendre sur ces terres lui provoquait de drôles de sentiments. Ces terres étaient, il y avait maintenant quelque temps, celles du Ze, ami et mentor de son parrain. Parrain dont elle essayait désespérément d’avoir des nouvelles depuis des mois, mais qui restait étrangement silencieux. La peur qui lui soit arrivé quelque chose lui sciait constamment le ventre, malade qu’elle était de ne savoir s’il était passé de vie à trépas durant ces longs mois de silence. Mais elle se gardait bien d’en parler à quiconque.

Elle essaya de chasser ces pensées alors que les grilles du domaine s’approchaient peu à peu. Une fois celles-ci rejointes, Lynette se présenta au garde en faction, se rappelant que Lys lui avait dit que le château était fortement gardé depuis son attaque.

Bonjour, je souhaite rendre visite à la Vicomtesse je vous prie. Je suis Erwelyn, une amie.

Toujours juchée sur sa jument, elle attendit qu’on lui donne la possibilité d’entrer afin de la rejoindre, espérant que son moral soit un peu remonté depuis leur dernière rencontre.
Chose dont elle doutait malheureusement fortement après la déception qui lui avait vrillé le cœur…
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--La_garde_de_lfb

Aux grilles du domaine

Vigilance était le mot d'ordre depuis l'attaque de la Vicomtesse. N'entrait pas qui voulait.
Une dame s'approcha des grilles et fut rapidement accueillie par les gardes.

Bonjour, je souhaite rendre visite à la Vicomtesse je vous prie. Je suis Erwelyn, une amie.

Vérification de la liste des personnes autorisées... le nom de la dame y était.
Un garde l'enjoignit de le suivre et se dirigea à l'entrée du château, où il fit venir l'intendant.

Aux portes du domaine

A l'arrivée de Nestor, le garde lui confia la visiteuse.

Monsieur Nestor, dame Erwelyn pour voir la Vicomtesse.
Elle fait partie de la liste des personnes autorisées.

Le garde s'inclina puis retourna à son poste.

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--.nestor.

Hall d’entrée

La vie avait repris un semblant de normalité depuis que Madame avait réintégré ses appartements, mais le château demeurait toujours vide sans la présence de Monsieur.
Nestor appréciait que les amies de Madame viennent la voir. Ça lui changeait les idées, du moins pour un court moment.

Dame Erwelyn, si vous voulez bien me suivre, je vais prévenir Madame de votre arrivée.

Il mena Erwelyn au salon, la laissant aux bons soins de Blanche, et alla quérir la Vicomtesse.

Appartements de la Vicomtesse et du Vicomte

L’accès du petit salon lui était toujours autorisé sans s’annoncer, il avait retenu la leçon depuis le temps. Nestor s’avança discrètement. Madame se reposait sur le canapé. Il toussota.

Dame Erwelyn vous attend au salon, Madame.
Dois-je lui demander de passer plus tard ?

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Lysesl

Appartements de la Vicomtesse et du Vicomte

Les journées se succédaient, toujours interminables.
Oh, elle avait bien fait quelques visites au village, mais cela drainait le peu d'énergie qu'elle avait.
Les enfants lui changeaient bien les idées, du moins les petits, mais les grands se posaient et posaient des questions auxquelles elle ne pouvait répondre. Mais elle avait pris une décision. L'arrivée de Nestor fut très opportune.

Dame Erwelyn vous attend au salon, Madame.
Dois-je lui demander de passer plus tard ?

Un rare sourire éclaira son visage. Lynette ? Non, je vais aller la voir au salon, merci.
Nestor, j'aurais un service à vous demander...
Les jumeaux se posent beaucoup de questions, avec raison. Et je n'ai de réponse à leur donner. Je crains qu'Emylie ne décide de prendre les choses en main et n'entraine son frère dans une aventure rocambolesque, comme elle seule sait le faire.
Je pense qu'ils doivent parler au Vicomte, et vous êtes la seule personne en qui j'ai confiance pour les y emmener. Sous bonne garde, bien entendu, et ne les laissez jamais hors de votre vue, même si le Vicomte le demande. Lui, j'ai moins confiance...
Non, je sais... rajouta-t-elle rapidement en voyant l'expression de Nestor il ne leur ferait pas de mal... mais il pourrait vouloir m'en faire et les garder près de lui.

Après avoir reçu l'assurance de son intendant que ce serait fait ainsi, elle lui demanda de l'assister jusqu'au salon.

Salon

Arrivée au pied de l'escalier, elle laissa Nestor vaquer à ses occupations et se dirigea au salon où l'attendait Erwelyn. Elle s'avança en souriant, tentant de masquer sa tristesse derrière un sourire.

Lynette ! Je suis si contente de te voir.
Comment vas-tu ?
Et Rheanne à la chancellerie, ça va ?
Allez, raconte moi tout.

Elle s'installa sur un fauteuil près de son amie, acceptant le verre que lui tendait Blanche.

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Erwelyn

Rapidement, les grilles lui avaient été ouvertes, après que le garde ait vérifié sur le parchemin qu’il tenait en main que son nom y soit bien indiqué. Tout comme lui avait signalé la Vicomtesse, le domaine était fort bien gardé, c’était fort rassurant au vu des événements récents qui avaient bouleversé la famille de Lys.
Après avoir confié Tralala à un garçon d’écurie à qui elle souhaita bon courage, elle suivit l’intendant qui la conduisit vers un salon au rez-de-chaussée. Lui emboîtant le pas, elle ne put s’empêcher de penser à Henry, l’intendant de la chancellerie mainoise. Décidément, il était de nature dans ce travail d’être guindé et du plus grand sérieux. Peut-être les deux hommes s’entendraient-ils, qui sait. Lynette se demanda un instant ce que deux intendants qui se rencontrent pouvaient bien se raconter…des histoires d’intendants sûrement.

D’un signe de tête, elle salua l’homme et attendit l’arrivée de Lys debout, observant les tableaux et tapisseries accrochés aux murs. Perdue dans ses pensées, elle imaginait toutes les personnes qui avaient déjà du être reçues ici, depuis tant d’années. Les lieux avaient toujours une histoire, et depuis qu’elle était entrée à l’Académie à l’institut d’Histoire, tout ceci la passionnait de plus en plus. Ah si seulement les murs pouvaient parler…
Entendant du bruit, elle se retourna pour voir arriver Lys. Instantanément, elle remarqua que son amie était toujours aussi préoccupée, malgré le sourire qu’elle essayait d’afficher. Après un léger froncement de sourcil, elle lui adressa également un sourire chaleureux, se rendant au devant d’elle pour lui serrer brièvement les mains en guise de bonjour, accompagné d’une rapide bise sur la joue.

Lys, moi aussi je suis heureuse de te revoir. Je suis soulagée de voir que tu arrives à te déplacer sans mal.

Ça c’était pour la douleur physique… Mais celle morale, cachée, qu’on ne pouvait apercevoir qu’en scrutant avec attention un visage, comment allait-elle ? Pas très bien apparemment.
S’installant également, elle accepta avec plaisir le verre servi par Blanche, posant son regard dans celui de Lys.

Ma foy, pour ma part je vais fort bien, en pleine préparation de mon voyage, comme tu le sais.
Rheanne découvre la Chancellerie petit à petit, le protocole, les traités et tout ce qui s’en suit. J’espère qu’elle n’a pas trop mal à la tête à passer ses journées avec moi qui lui cours après pour tout lui expliquer !
Enfin, je n’ai aucun doute quant à ses capacités à tenir ce poste. Je pense que dès notre retour de Bourgogne et avec toutes les visites qu’on va avoir l’occasion de faire dans les ambassades, elle sera plus que prête.

Elle prit le temps d’une pause avant de se lancer.

Et toi Lys, dis-moi comment ça va…

D’un regard appuyé, elle essaya de lui faire comprendre qu’il n’était nulle raison pour qu’elle lui raconte que tout allait bien dans le meilleur des mondes…

Tu as eu des nouvelles de ton mari depuis son départ ? Avez-vous eu l’occasion de vous expliquer ?
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Lysesl

Salon

Elle écoutait Erwelyn, imaginant Rheanne essayer de faire des courbettes devant les dignitaires et ne pu retenir un sourire. Mais la connaissant, elle y parviendrait, de ça elle n’avait aucun doute. Et elle apprenait leur départ prochain… *soupire *

Mais la trève fut de courte durée… elle ne pourrait esquiver les sujets personnels bien longtemps, pas avec celle qu’elle considérait comme une amie et qu’elle voulait comme vassale.

Comment ça va... Question difficile à répondre s’il en est une…
Des nouvelles de mon mari ? rire ironique…
Je l’ai vu à la taverne et il m’a clairement laissé savoir qu’il ne reviendrait pas. Mais d’explication, aucune… son ton était froid, sa voix remplie d’amertume.
Il nous a lâchement abandonné, sans un mot, sans une explication.

Elle prit une gorgée, et il s’en fallut de peu qu’elle ne renverse le verre tellement sa main tremblait.
Je ne comprends toujours pas comment il a pu faire ça…
Me le faire à moi, il a ses raisons, connues de lui seul. Mais aux enfants ?
Les petits ne le réalisent pas. Pour eux, papa est en escorte. Mais les jumeaux… Il ne les a même pas salués avant de partir… Comment pourraient-ils comprendre ? Et je ne peux leur expliquer… et encore moins l’accepter.

Elle regarda dehors, sans vraiment voir.
La vie continuait, mais la sienne semblait figée dans le temps. Tout s’était arrêté après l’attaque et l’abandon… Comment la reprendre ? Et surtout, cela en valait-il la peine ?

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Erwelyn

Erwelyn avait attaqué rapidement le « sujet qui fâche », mais elle était avant tout venue pour prendre des nouvelles de son amie. Et des vraies nouvelles. Elle ne voulait pas d'un sourire forcé ni de fausses bonnes nouvelles, elle voulait simplement savoir ce que ressentait réellement son amie, savoir si elle réussissait à surmonter cette épreuve difficile. Tout comme lors de leur dernière rencontre, Lys avait pris un ton froid et détaché, mais qui cachait difficilement ce qu'elle ressentait vraiment. Lynette comprenait sa colère contre son mari qui était parti sans donner aucune explication, mais savait aussi ô combien ce départ avait provoqué désarroi, incompréhension et tristesse.

Elle hocha la tête à ses paroles, le regard rivé sur le visage de son amie, gardant pour l'instant le silence. Si Erwelyn n'était toujours pas mariée et encore célibataire, c'était parce qu'elle n'avait aucune confiance en les hommes. Et ce genre d'incident ne pouvait que la conforter dans cette idée. Pourtant, elle avait espéré que les deux époux avaient réussi à reprendre contact, à s'expliquer, et à arranger la situation depuis qu'elle avait vu Lys. Sa deception était palpable. Erwelyn ne connaissait pas l'époux de Lys, ne l'ayant croisé qu'une fois ou deux, et n'arrivait vraiment pas à comprendre comment la situation en était arrivée là... Toutefois, elle imaginait mal cet homme tout plaquer du jour au lendemain, femme et enfants, sans avoir une raison extrêmement valable et béton.

Et bien, et bien... au moins, tu es maintenant fixée, même s'il n'a pas eu encore assez de respect pour toi pour tout t'expliquer clairement quand tu l'as revu...
Je reste cependant étonnée de cette réaction, il semblait si attentif et si aimant... Mais qu'est-ce qui a bien pu se passer ?!

Secouant la tête, elle but une gorgée, ne pouvant s'empêcher de remarquer les mains tremblantes de son amie. Les enfants, elle avait raison, c'était ce qu'il y avait de plus important. Eux, ils n'avaient rien demandé. Le problème était surtout pour réussir à leur expliquer pourquoi alors que Lys elle même n'en savait rien.

Il est important que tes enfants sachent le fin mot de l'histoire, ou du moins qu'ils réussissent à voir leur père. Ils sont en droit de savoir pourquoi leur père n'est plus là, et comment leur relation avec lui va se dérouler dorénavant.

Mince, elle avait l'impression de lui sortir des phrases complètement bateau, mais pourtant si logiques... Lys n'allait pas vivre des moments faciles durant les prochains mois qui allaient suivre, tiraillée entre le bien-être de ses enfants et l'amour brisé qu'elle portait à son mari. Elle risquait de mettre ses sentiments de côté, de se concentrer sur ses enfants, de se cacher ses propres émotions. Mais celles-ci risquaient malheureusement de ressurgir dans les moments où elle se sentirait seule...

Lys... je sais que tout ça va être difficile... mais il va falloir aller de l'avant. Tu dois être forte, et je sais que tu le seras, je commence à te connaître. Tu as de la volonté et du cran. Mais tu t'en sortiras, j'en suis convaincue.

Bien sûr, elle ne parlait en aucun cas de se mettre en quête d'un mari ou d'une quelconque relation. Ce qui était important pour la Vicomtesse, c'était de ne pas perdre pied, de réussir à relever la tête, de continuer à élever ses enfants comme elle l'avait toujours fait, malgré l'absence non voulue de leur père.
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Lysesl

Salon

Si la situation n’avait pas été si grave, elle en aurait presque ri. Personne ne comprenait, et elle encore moins. Étonnée n’était pas le bon mot. Elle aurait opté pour sidérée, au minimum.

Pour les enfants, j’ai déjà demander à Nestor de les emmener voir Tak. Du moins les jumeaux. Et sous bonne garde.
Tant que je le peux, je laisserai les petits dans l’ignorance de la situation.
Pourquoi les peiner ? Ils ne le méritent pas. Je verrai lorsqu’ils poseront des questions.

Elle ne rajouta pas que tant que les petits restaient ici, Tak ne risquait pas de les lui prendre. Elle avait déjà assez perdu, elle ne perdrait pas d’autres enfants.
Les paroles suivantes de son amie lui soutirèrent un rire ironique. Forte ? Non, elle ne l’était pas. Elle n’avait qu’une envie… de tout laisser tomber, de tout laisser aller. Mais elle ne le pouvait pas. Elle ne pouvait faire ça aux enfants. Mais ce n’était pas être forte, c’était survivre…

Oui, je vais m’en sortir, mais ce n’est ni parce que je suis forte, ni parce que j’ai du cran ou de la volonté. Ce n’est que par instinct de survie, et celui de protéger mes enfants. Sans eux…

Elle laissa la phrase en suspens. Pas vraiment besoin d’en dire plus... Elle ne vivrait que pour eux, maintenant.

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Thyra

A la grille du Domaine

Thyra arriva devant les grilles du domaine, elles les trouva fermées tout était silencieux, trop silencieux la demeure semblait endormie.

Elle sonna et vit arriver un garde.

A travers les grilles, elle se présenta Thyra une amie, je venais prendre des nouvelles de Vicomtesse et lui apporter mon aide et mon soutien. Pouvez vous lui remettre ce pli.

Elle tendit le parchemin, et jetant un dernier regard au château elle pensa à Lys, elle devait être si affligée par tous ces évènements mais la connaissant elle saura réagir et trouver les forces nécessaires tout au moins pour le bien de ses enfants.

--La_garde_de_lfb

Aux grilles du domaine

Le garde s'approcha de la grille, où attendait une dame.
Celle-ci lui tendit un parchemin à remettre à la Vicomtesse.
La dame ne souhaitant, de toute évidence, aller le porter elle-même, il prit le document.

Votre parchemin sera remis à la Vicomtesse, dame Thyra.

Après avoir salué comme il se devait, il retourna à son poste, remettant le parchemin à un autre garde afin qu'il soit remis à la Vicomtesse.

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Lysesl

Salon

Après la visite d’Erwelyn, elle resta un moment seule au salon…
Elle devait partir bientôt pour le couvent et était ambivalente… Le couvent lui permettrait de se reposer, mais aussi de trop penser. Et ses enfants… ils n’auraient aucun parent cette fois, et cela la chagrinait. Elle avait bien pensé les prendre avec elle au couvent, mais à 9 ans, les jumeaux s’ennuieraient. Par contre, pour les petits qui avaient 4 ans et demi et 3 ans, ce serait une possibilité. Il lui restait quelques heures pour y penser.

Nestor n’avait pas encore emmené les jumeaux voir Tak, il faudrait qu’elle lui en reparle.
Il lui faudrait aller faire une visite au village, surtout au bureau du cadastre, avant de partir.
L’Académie avait été prévenue de son absence, le conseil également.
Rasta s'occupait de la médiation... Avait-elle oublié quelque chose ?

Tant de choses à penser, et si peu de temps maintenant…

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Eloin

Chambre d'Eloin, Avant d'aller au lavoir...

Elle ne dormit que peu, suite à sa discussion avec Arnaud, les images d'un couple paraissant heureux revenant souvent à son esprit alors qu'elle cherchoit le sommeil.

A l'aube, énervée d'avoir passé toute la nuit à se tourner et se retourner dans le lit, elle rejeta la courtepointe d'un geste rageur et posa ses pieds sur le sol frais. Chaussant prestement ses mules, elle procéda à ses ablutions matinales et enfila une longue robe de damas blanc, au col montant jusqu'au cou. Elle tressa ses cheveux et posa dessus un simple voile ressemblant à ceux des moniales cisterciennes, sauf qu'iceluy estoit blanc, et que l'habituelle coiffe des cisterciennes estoit de couleur noire.

N'ayant guère faim, elle passa en cuisine juste pour se servir d'un verre de lait, saluant au passage les serviteurs jà activés d'un hochement de teste.

Savez-vous ou est Madame, ce matin ? Manda-t-elle.

Une servante l'informa que Lys estoit au salon, seule, et elle la remercia d'un sourire, quittant la cuisine son verre de lait à la main.

Salon

Elle longea les couloirs et toqua deux coups à la porte du salon avant d'entrer, souriant à son amye.

Elle prit place sur un faudesteuil face à la vicomtesse, et trempa ses lèvres dans son verre avant d'entamer la discussion.

Tu me semble songeuse, ce matin...
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Lysesl

Salon

Perdue dans ses pensées elle n’avait pas entendu venir Eloin, aussi sursauta-t-elle au son de sa voix.

Eloin !
Songeuse… oui, je suppose…

Elle regarda son amie. Elle n’avait pas besoin de cacher son tourment avec elle.

Je dois aller au couvent sous peu, et c’est la première fois que les enfants n’auront aucun parent avec eux pour tant de temps…
Enfin, pas physiquement, nous avons déjà voyagé ensemble, Tak et moi, mais sans moyens de communiquer…
Je me demandais si je ne devais pas prendre les petits avec moi… Les jumeaux, eux, s’ennuieraient trop et ils savent pour Tak et moi… pas besoin de jouer la comédie avec eux…

Ça lui faisait toujours un pincement au cœur de prononcer le nom de Tak associé avec le sien… Elle pouvait bien dire à tous qu’elle le haïssait, elle ne pouvait se convaincre elle-même… elle l’aimait et l’aimerait toujours…

Pourquoi ça fait si mal ?

Sans attendre la réponse, elle enchaîna. Comment puis-je te remercier de tout ce que tu as fait pour moi, pour nous ?
Tu étais venue pour un événement difficile, et voilà que j’en ai rajouté. Mais je ne sais ce que je serais devenue sans toi, et sans tous les autres qui m’ont aidée et soignée…

Machinalement, elle pril le verre d’eau posé près d’elle et en but une gorgée.

Le vie est bien étrange…

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Eloin

Elle faillit se mordre la lèvre en voyant la vicomtesse sursauter, se disant qu'elle aurait du frapper à l'huis de la porte du salon avant d'entrer.

Hochant la teste à ses paroles, elle réfléchit un instant.

N'as-tu personne à qui les confier ? Pour ma part, j'aurais bien pris tes deux aisnés sous mon aile le temps de ton absence, mais je compte repartir en Guyenne prochainement, aussi je ne puys guère les contraindre à parcourir un si long chemin et les emmener dans un lieu qu'ils ne connoissent en rien...

Nostre suzerain pourrait les accueillir durant ton absence, mais j'ai appris qu'il n'est point à Beaumont, actuellement, ce qui exclut ceste solution, et je ne voudrais point importuner la dame de Léard, Cerridwen de Vergy, qui semble si marquée par les épreuves de la vie...

Il y aurait peut estre donaisela Aélis, la fille de nostre défunte suzeraine Izarra, elle est assez autoritaire, bien que n'ayant point encore vingt ans, elle saurait prendre en main tes jumeaux. Elle réside assez souvent en sa terre de Beaulieu, lorsqu'elle n'est point en Alençon, d'après ce que je sais.

Elle secoua la teste quand son amye évoqua le souhaict de la remercier.

Allons, c'estoit normal pour moy que de te venir en ayde en ces instants difficiles. Je n'aurais pu te laysser souffrir seule sans t'apporter mon soutien.

Elle opina du chef quand la vescomtessa émit un constat fataliste, partageant son opinion.

Estrange oui... Répéta-t-elle, le regard perdu dans le vague. Imagines un peu, Lys... Dans quelques jours il me faudra estre en Paris, pour estre témoin de ma filleule à son mariage... Une union que je réprouves, bien qu'elle fut dictée par le testament de feue la duchesse Izarra, parce ma doulce et aimable Elianor va devoir se lier au fourbe et irrespectueux Chlodwig Von Frayner d'Azayes, chien galeux de Son Eminence Ingeburge.

Et moy je vais devoir la soutenir dans ceste union qui sera, je le sais, malheureuse à souhaict, et apposer ma signature au bas du certificat de mariage... Tout comme je le fis en tant que témoin d'Izarra lors de son union avec ce Louvelle de malheur ! Suys-je condamnée à servir de soutien au malheur des gens que j'ayme ?

Triste matinée, en vérité, alors que se levoient les voiles, pour laysser la conversation apaiser leurs coeurs meurtris par les aléas de la Vie...
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Lysesl

Salon

Elle écoutait Eloin essayer de trouver une alternative pour les enfants et cela la fit sourire.

Les enfants seront en sécurité ici. Berthe s'en occupe depuis très longtemps.
Et je vais prendre les petits avec moi, ce sera plus simple.

Le retour de son amie en Guyenne ne semblait pas être des plus heureux...

Il n'est pas facile de devoir cautionner des unions que l'on désapprouve, mais d'un autre côté, je me demande si ces unions ne sont par préférable à celles faites par amour...

Un voile de tristesse recouvrit son visage, puis elle reprit.

Je dois aller me préparer pour le couvent...
Merci encore, Eloin. J'espère ne jamais avoir à te rendre la pareille, mais je serai toujours disponible si tu as besoin.

Elle se leva pour serrer son amie dans ses bras, puis se retira dans ses appartements pour finaliser son départ au couvent.

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Eloin

Elle laissa son amye retourner en ses appartements pour préparer son voyage, avant de faire de mesme.

Le lendemain matin, à l'aube, alors que l'attelage emmenant la vicomtesse au couvent disparaissoit à l'horizon, la veuve quitta elle aussi le castel, juchée sur sa fidèle jument, prenant la direction du Sud.

Elle éperonna sa monture dès qu'elle le put, ne laissant derrière elle qu'un épais nuage de poussière. D'aucuns penseraient que la mère de famille estoit en train de fuir le Maine et ses tracas, et ceux-là auraient pleinement raison...
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[RP] La Ferté-Bernard