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[RP] La Ferté-Bernard

Lysesl
Salon



Elle écoutait Erwelyn, imaginant Rheanne essayer de faire des courbettes devant les dignitaires et ne pu retenir un sourire. Mais la connaissant, elle y parviendrait, de ça elle n’avait aucun doute. Et elle apprenait leur départ prochain… *soupire *

Mais la trève fut de courte durée… elle ne pourrait esquiver les sujets personnels bien longtemps, pas avec celle qu’elle considérait comme une amie et qu’elle voulait comme vassale.


Comment ça va... Question difficile à répondre s’il en est une…
Des nouvelles de mon mari ?
rire ironique…
Je l’ai vu à la taverne et il m’a clairement laissé savoir qu’il ne reviendrait pas. Mais d’explication, aucune… son ton était froid, sa voix remplie d’amertume.
Il nous a lâchement abandonné, sans un mot, sans une explication.

Elle prit une gorgée, et il s’en fallut de peu qu’elle ne renverse le verre tellement sa main tremblait.
Je ne comprends toujours pas comment il a pu faire ça…
Me le faire à moi, il a ses raisons, connues de lui seul. Mais aux enfants ?
Les petits ne le réalisent pas. Pour eux, papa est en escorte. Mais les jumeaux… Il ne les a même pas salués avant de partir… Comment pourraient-ils comprendre ? Et je ne peux leur expliquer… et encore moins l’accepter.


Elle regarda dehors, sans vraiment voir.
La vie continuait, mais la sienne semblait figée dans le temps. Tout s’était arrêté après l’attaque et l’abandon… Comment la reprendre ? Et surtout, cela en valait-il la peine ?

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Erwelyn
Erwelyn avait attaqué rapidement le « sujet qui fâche », mais elle était avant tout venue pour prendre des nouvelles de son amie. Et des vraies nouvelles. Elle ne voulait pas d'un sourire forcé ni de fausses bonnes nouvelles, elle voulait simplement savoir ce que ressentait réellement son amie, savoir si elle réussissait à surmonter cette épreuve difficile. Tout comme lors de leur dernière rencontre, Lys avait pris un ton froid et détaché, mais qui cachait difficilement ce qu'elle ressentait vraiment. Lynette comprenait sa colère contre son mari qui était parti sans donner aucune explication, mais savait aussi ô combien ce départ avait provoqué désarroi, incompréhension et tristesse.

Elle hocha la tête à ses paroles, le regard rivé sur le visage de son amie, gardant pour l'instant le silence. Si Erwelyn n'était toujours pas mariée et encore célibataire, c'était parce qu'elle n'avait aucune confiance en les hommes. Et ce genre d'incident ne pouvait que la conforter dans cette idée. Pourtant, elle avait espéré que les deux époux avaient réussi à reprendre contact, à s'expliquer, et à arranger la situation depuis qu'elle avait vu Lys. Sa deception était palpable. Erwelyn ne connaissait pas l'époux de Lys, ne l'ayant croisé qu'une fois ou deux, et n'arrivait vraiment pas à comprendre comment la situation en était arrivée là... Toutefois, elle imaginait mal cet homme tout plaquer du jour au lendemain, femme et enfants, sans avoir une raison extrêmement valable et béton.

Et bien, et bien... au moins, tu es maintenant fixée, même s'il n'a pas eu encore assez de respect pour toi pour tout t'expliquer clairement quand tu l'as revu...
Je reste cependant étonnée de cette réaction, il semblait si attentif et si aimant... Mais qu'est-ce qui a bien pu se passer ?!


Secouant la tête, elle but une gorgée, ne pouvant s'empêcher de remarquer les mains tremblantes de son amie. Les enfants, elle avait raison, c'était ce qu'il y avait de plus important. Eux, ils n'avaient rien demandé. Le problème était surtout pour réussir à leur expliquer pourquoi alors que Lys elle même n'en savait rien.

Il est important que tes enfants sachent le fin mot de l'histoire, ou du moins qu'ils réussissent à voir leur père. Ils sont en droit de savoir pourquoi leur père n'est plus là, et comment leur relation avec lui va se dérouler dorénavant.

Mince, elle avait l'impression de lui sortir des phrases complètement bateau, mais pourtant si logiques... Lys n'allait pas vivre des moments faciles durant les prochains mois qui allaient suivre, tiraillée entre le bien-être de ses enfants et l'amour brisé qu'elle portait à son mari. Elle risquait de mettre ses sentiments de côté, de se concentrer sur ses enfants, de se cacher ses propres émotions. Mais celles-ci risquaient malheureusement de ressurgir dans les moments où elle se sentirait seule...

Lys... je sais que tout ça va être difficile... mais il va falloir aller de l'avant. Tu dois être forte, et je sais que tu le seras, je commence à te connaître. Tu as de la volonté et du cran. Mais tu t'en sortiras, j'en suis convaincue.

Bien sûr, elle ne parlait en aucun cas de se mettre en quête d'un mari ou d'une quelconque relation. Ce qui était important pour la Vicomtesse, c'était de ne pas perdre pied, de réussir à relever la tête, de continuer à élever ses enfants comme elle l'avait toujours fait, malgré l'absence non voulue de leur père.
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Lysesl
Salon



Si la situation n’avait pas été si grave, elle en aurait presque ri. Personne ne comprenait, et elle encore moins. Étonnée n’était pas le bon mot. Elle aurait opté pour sidérée, au minimum.

Pour les enfants, j’ai déjà demander à Nestor de les emmener voir Tak. Du moins les jumeaux. Et sous bonne garde.
Tant que je le peux, je laisserai les petits dans l’ignorance de la situation.
Pourquoi les peiner ? Ils ne le méritent pas. Je verrai lorsqu’ils poseront des questions.


Elle ne rajouta pas que tant que les petits restaient ici, Tak ne risquait pas de les lui prendre. Elle avait déjà assez perdu, elle ne perdrait pas d’autres enfants.
Les paroles suivantes de son amie lui soutirèrent un rire ironique. Forte ? Non, elle ne l’était pas. Elle n’avait qu’une envie… de tout laisser tomber, de tout laisser aller. Mais elle ne le pouvait pas. Elle ne pouvait faire ça aux enfants. Mais ce n’était pas être forte, c’était survivre…


Oui, je vais m’en sortir, mais ce n’est ni parce que je suis forte, ni parce que j’ai du cran ou de la volonté. Ce n’est que par instinct de survie, et celui de protéger mes enfants. Sans eux…

Elle laissa la phrase en suspens. Pas vraiment besoin d’en dire plus... Elle ne vivrait que pour eux, maintenant.

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Thyra
A la grille du Domaine

Thyra arriva devant les grilles du domaine, elles les trouva fermées tout était silencieux, trop silencieux la demeure semblait endormie.

Elle sonna et vit arriver un garde.

A travers les grilles, elle se présenta Thyra une amie, je venais prendre des nouvelles de Vicomtesse et lui apporter mon aide et mon soutien. Pouvez vous lui remettre ce pli.

Elle tendit le parchemin, et jetant un dernier regard au château elle pensa à Lys, elle devait être si affligée par tous ces évènements mais la connaissant elle saura réagir et trouver les forces nécessaires tout au moins pour le bien de ses enfants.
--La_garde_de_lfb
Aux grilles du domaine



Le garde s'approcha de la grille, où attendait une dame.
Celle-ci lui tendit un parchemin à remettre à la Vicomtesse.
La dame ne souhaitant, de toute évidence, aller le porter elle-même, il prit le document.


Votre parchemin sera remis à la Vicomtesse, dame Thyra.

Après avoir salué comme il se devait, il retourna à son poste, remettant le parchemin à un autre garde afin qu'il soit remis à la Vicomtesse.


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Lysesl
Salon



Après la visite d’Erwelyn, elle resta un moment seule au salon…
Elle devait partir bientôt pour le couvent et était ambivalente… Le couvent lui permettrait de se reposer, mais aussi de trop penser. Et ses enfants… ils n’auraient aucun parent cette fois, et cela la chagrinait. Elle avait bien pensé les prendre avec elle au couvent, mais à 9 ans, les jumeaux s’ennuieraient. Par contre, pour les petits qui avaient 4 ans et demi et 3 ans, ce serait une possibilité. Il lui restait quelques heures pour y penser.

Nestor n’avait pas encore emmené les jumeaux voir Tak, il faudrait qu’elle lui en reparle.
Il lui faudrait aller faire une visite au village, surtout au bureau du cadastre, avant de partir.
L’Académie avait été prévenue de son absence, le conseil également.
Rasta s'occupait de la médiation... Avait-elle oublié quelque chose ?

Tant de choses à penser, et si peu de temps maintenant…

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Eloin
Chambre d'Eloin, Avant d'aller au lavoir...

Elle ne dormit que peu, suite à sa discussion avec Arnaud, les images d'un couple paraissant heureux revenant souvent à son esprit alors qu'elle cherchoit le sommeil.

A l'aube, énervée d'avoir passé toute la nuit à se tourner et se retourner dans le lit, elle rejeta la courtepointe d'un geste rageur et posa ses pieds sur le sol frais. Chaussant prestement ses mules, elle procéda à ses ablutions matinales et enfila une longue robe de damas blanc, au col montant jusqu'au cou. Elle tressa ses cheveux et posa dessus un simple voile ressemblant à ceux des moniales cisterciennes, sauf qu'iceluy estoit blanc, et que l'habituelle coiffe des cisterciennes estoit de couleur noire.

N'ayant guère faim, elle passa en cuisine juste pour se servir d'un verre de lait, saluant au passage les serviteurs jà activés d'un hochement de teste.


Savez-vous ou est Madame, ce matin ? Manda-t-elle.

Une servante l'informa que Lys estoit au salon, seule, et elle la remercia d'un sourire, quittant la cuisine son verre de lait à la main.

Salon

Elle longea les couloirs et toqua deux coups à la porte du salon avant d'entrer, souriant à son amye.

Elle prit place sur un faudesteuil face à la vicomtesse, et trempa ses lèvres dans son verre avant d'entamer la discussion.


Tu me semble songeuse, ce matin...
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Lysesl
Salon



Perdue dans ses pensées elle n’avait pas entendu venir Eloin, aussi sursauta-t-elle au son de sa voix.

Eloin !
Songeuse… oui, je suppose…


Elle regarda son amie. Elle n’avait pas besoin de cacher son tourment avec elle.

Je dois aller au couvent sous peu, et c’est la première fois que les enfants n’auront aucun parent avec eux pour tant de temps…
Enfin, pas physiquement, nous avons déjà voyagé ensemble, Tak et moi, mais sans moyens de communiquer…
Je me demandais si je ne devais pas prendre les petits avec moi… Les jumeaux, eux, s’ennuieraient trop et ils savent pour Tak et moi… pas besoin de jouer la comédie avec eux…


Ça lui faisait toujours un pincement au cœur de prononcer le nom de Tak associé avec le sien… Elle pouvait bien dire à tous qu’elle le haïssait, elle ne pouvait se convaincre elle-même… elle l’aimait et l’aimerait toujours…

Pourquoi ça fait si mal ?

Sans attendre la réponse, elle enchaîna. Comment puis-je te remercier de tout ce que tu as fait pour moi, pour nous ?
Tu étais venue pour un événement difficile, et voilà que j’en ai rajouté. Mais je ne sais ce que je serais devenue sans toi, et sans tous les autres qui m’ont aidée et soignée…


Machinalement, elle pril le verre d’eau posé près d’elle et en but une gorgée.

Le vie est bien étrange…

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Eloin
Elle faillit se mordre la lèvre en voyant la vicomtesse sursauter, se disant qu'elle aurait du frapper à l'huis de la porte du salon avant d'entrer.

Hochant la teste à ses paroles, elle réfléchit un instant.


N'as-tu personne à qui les confier ? Pour ma part, j'aurais bien pris tes deux aisnés sous mon aile le temps de ton absence, mais je compte repartir en Guyenne prochainement, aussi je ne puys guère les contraindre à parcourir un si long chemin et les emmener dans un lieu qu'ils ne connoissent en rien...

Nostre suzerain pourrait les accueillir durant ton absence, mais j'ai appris qu'il n'est point à Beaumont, actuellement, ce qui exclut ceste solution, et je ne voudrais point importuner la dame de Léard, Cerridwen de Vergy, qui semble si marquée par les épreuves de la vie...

Il y aurait peut estre donaisela Aélis, la fille de nostre défunte suzeraine Izarra, elle est assez autoritaire, bien que n'ayant point encore vingt ans, elle saurait prendre en main tes jumeaux. Elle réside assez souvent en sa terre de Beaulieu, lorsqu'elle n'est point en Alençon, d'après ce que je sais.


Elle secoua la teste quand son amye évoqua le souhaict de la remercier.

Allons, c'estoit normal pour moy que de te venir en ayde en ces instants difficiles. Je n'aurais pu te laysser souffrir seule sans t'apporter mon soutien.

Elle opina du chef quand la vescomtessa émit un constat fataliste, partageant son opinion.

Estrange oui... Répéta-t-elle, le regard perdu dans le vague. Imagines un peu, Lys... Dans quelques jours il me faudra estre en Paris, pour estre témoin de ma filleule à son mariage... Une union que je réprouves, bien qu'elle fut dictée par le testament de feue la duchesse Izarra, parce ma doulce et aimable Elianor va devoir se lier au fourbe et irrespectueux Chlodwig Von Frayner d'Azayes, chien galeux de Son Eminence Ingeburge.

Et moy je vais devoir la soutenir dans ceste union qui sera, je le sais, malheureuse à souhaict, et apposer ma signature au bas du certificat de mariage... Tout comme je le fis en tant que témoin d'Izarra lors de son union avec ce Louvelle de malheur ! Suys-je condamnée à servir de soutien au malheur des gens que j'ayme ?


Triste matinée, en vérité, alors que se levoient les voiles, pour laysser la conversation apaiser leurs coeurs meurtris par les aléas de la Vie...
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Lysesl
Salon



Elle écoutait Eloin essayer de trouver une alternative pour les enfants et cela la fit sourire.

Les enfants seront en sécurité ici. Berthe s'en occupe depuis très longtemps.
Et je vais prendre les petits avec moi, ce sera plus simple.


Le retour de son amie en Guyenne ne semblait pas être des plus heureux...

Il n'est pas facile de devoir cautionner des unions que l'on désapprouve, mais d'un autre côté, je me demande si ces unions ne sont par préférable à celles faites par amour...

Un voile de tristesse recouvrit son visage, puis elle reprit.

Je dois aller me préparer pour le couvent...
Merci encore, Eloin. J'espère ne jamais avoir à te rendre la pareille, mais je serai toujours disponible si tu as besoin.


Elle se leva pour serrer son amie dans ses bras, puis se retira dans ses appartements pour finaliser son départ au couvent.

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Eloin
Elle laissa son amye retourner en ses appartements pour préparer son voyage, avant de faire de mesme.

Le lendemain matin, à l'aube, alors que l'attelage emmenant la vicomtesse au couvent disparaissoit à l'horizon, la veuve quitta elle aussi le castel, juchée sur sa fidèle jument, prenant la direction du Sud.

Elle éperonna sa monture dès qu'elle le put, ne laissant derrière elle qu'un épais nuage de poussière. D'aucuns penseraient que la mère de famille estoit en train de fuir le Maine et ses tracas, et ceux-là auraient pleinement raison...

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