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[RP]Moulin de Cilou, 4 rue du Maine

Bradwen
Bradwen finit enfin par manger avec appétit. Il avait temporairement oublié ses bévues passées et semblait maintenant beaucoup plus décontracté. Sans doute que le calva qu'il ingurgita encore pendant le repas y était aussi pour quelque chose.

Le repas tirait maintenant à sa fin, et Bradwen commençait à penser à la représentation qu'il s'était proposé de réaliser.

Diaconesse,voulez-vous v'nir ? J'vais vous expliquer quelques choses sur l'conte pour qu'vous puissiez m'accompagner après vot' chant.

Bradwen s'écarta quelque peu à l'écart afin de préserver la surprise pour les autres invités.

Voilà, c'est l'histoire d'une fille roi belle... trop belle même....

Le paysan résuma rapidement le conte que sa mère lui avait appris. Il le connaissait par coeur.

Donc, comme vous l'voyez, y a4 étapes ben distinctes dans c'conte. Ca commence par une première partie plutôt mystique, intriguante. Ca s'continue par une période de bonheur, d'joie. Ensuite, c'est épique, enlevant, rythmé. Et enfin, ça s'termine dans la tristesse... et l'espoir qui renait. J'vais vous laisser voir comment vous pouvez composer sur ça avec vot'luth. Moi, j'l'ai déjà entendu accompagné au Biniou. Vous connaissez c't' instrument ? La dernière partie, celle qu'est triste... eh ben, l'instrument la rendait très bien. J'aurais cru que l'biniou agonisait avec la princesse tellement c'était bien joué !

Sur ce, Bradwen jeta son regard alentours dans la pièce. Il cherchait différents ustensiles.

Vous z'inquietez pas dame Cilou, c'est juste un emprunt ben ben temporaire... pour illustrer la représentation.

Le paysan avait déjà assemblé un coussin, une cuillère en bois, une chaise. Il s'approcha du lit de Cilou.

C'te couverture dame Cilou, puis-je vous l'emprunter ou est-ce qu'elle a une valeur particulière pour vous ? dit-il en regardant la meunière un sourire en coin.

Il ramassa encore quelques objets ici et là et vint se rasseoir, attendant qu'Irella commence le chant qu'elle avait promis avant le repas.
Cilou73
Bradwen semblait avoir retrouvé du poil de la bête !
Il s'était mis à l'écart avec Irella, on aurait dit deux enfants entrain de commanditer leur prochaine bêtise...
Son ami commençait déjà à dévaliser son modeste moulin allant même jusqu'à lui prendre sa couverture


Euh oui oui faite comme chez vous mon ami........Ah euh oui allez y...J'vous doit bien cela...

Petit sourire complice quant elle lui permit de prendre la dite couverture.
Cilou elle même était comme une enfant , Bradwen avait le don de lui rappele de doux souvenirs...De lui faire oublier peine et tracas et rien qu'en cela , a meunière savait que cette amitié naissante et grandissant chaque jour davantage etait celle que le Très Haut voulait pour ces hommes.
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Irella


Irella suivit Bradwen. Il lui expliqua...


rythmé... espoir... tristesse... le biniou...

Il rassembla quelques objets, demanda l'approbation de Cilou qui semblait rayonner et encouragea Irella à chanter.
Elle toussota, toujours un peu impressionnée de jouer devant du monde. Jamais cette petite peur ne l'avait quittée depuis qu'elle jouait. Elle s'essuya les mains sur le devant de sa robe blanche et commença d'une voix claire...
Bradwen
Bradwen avait écouté le chant avec attention du début jusqu'à la fin. Il ne s'attendait pas à un chant d'une telle beauté. Il avait lancé cette proposition un peu comme une boutade, comme un défi. Mais le résultat dépassait de loin ce qu'il imaginait.

Diaconesse, on a beau pas être éduqué comme j'l'suis, on en sait pas moins reconnaitre le sublime quand on l'entend. C'fut de toutes beautés ! J'm'incline bien bas d'vant vot' talent indéniable !

Bradwen rassembla ses objets, but un dernier gobelet de calva et se mit devant la cheminée faisant faces aux convives.

Bon, alors, c't à moi. Vous z'attendez pas à quelque chose d'aussi beau qu'c'qu'on vient d'entendre. Si j'avais imaginé ça, j's'rais passé d'vant, j'vous l'assure... Bon... C't aussi la première fois qu'j'présente c'te conte avec autant d'calva dans l'sang. Ca va pas être facile !

Bradwen s'éclaircit la voix. Il but quelques gorgées d'eau et commença.

La légende de Deirdre aux douleurs, un conte en quatre actes - Premier acte : la révélation

Comme à chaque fois qu'il récitait, déclamait un discours travaillé et préparé d'avance, le paysan formulait des phrases en bon françois. Il fit un signe à Irella et lui chuchota "La partie mystique !". Debout devant la cheminée, Bradwen déclamait :

Un jour le roi d'Ulster festoyait avec ses chevaliers de la Branche-rouge chez l'un d'eux quand un cri vint rompre la sérénité de l'assemblée.

Le paysan mimait des chevaliers ripaillant, dévorant moultes volailles et buvant de nombreux gorgeons de vin. Il vint se servir à table pour mieux représenter la scène. Au moment du cri, il imita celui d'un bébé demanda le sein de sa mère. Le paysan n'hésitait pas à caricaturer la situation, l'alcool l'aidant sans doute en ce sens.

Cathbad, le druide du roi entra alors dans la pièce et toucha le ventre d'un dame, grosse de plusieurs semaines.

Apercevant le balai de Cilou, il s'en empara et l'utilisa comme bâton de marche. Jouant le druide, il claudiqua jusqu'à la place de Lysesl et se permit un mime, n'osant point lui toucher le ventre.

- Sire, dit-il, le cri vient de ventre de cette femme. Une fille naitra qui sera la plus belle de tout l'Ulster. Cette fille se prénommera Deirdre des douleurs car son destin est d'attirer nombre de malheurs sur notre pays. Beaucoup de chevaliers se battront pour ou contre sa cause et la Branche-rouge sera décimée. Tout cela, je l'ai lu dans les étoiles.

Tout en jouant avec les intonations de voie, Bradwen fit de grands gestes comme pour accentuer l'aspect théatral de la scène. Il levait le bâton dans les airs comme si le Druide avait besoin d'appuyer avec force les mots qu'il prononçait.

Entendant ces mots, beaucoup de chevaliers étaient d'avis de tuer cette fille à la naissance afin que la prophétie du druide ne se réalise pas, et ils le dirent fort haut.


Le paysan faisait semblait jouer les différents chevaliers, s'égosillant comme pour mieux appuyer leur opinion.

Alors le roi se leva de sa chaise et parla.

- Chevaliers, il ne serait pas digne de nous et de notre Ordre de tuer ainsi un enfant. J'éléverai donc cet enfant afin qu'il ne présente point de danger pour l'Ulster. Je le garderai à l'abri du mal et je l'épouserai. Ainsi vous vaincrons la prophétie.


Il ramassa le coussin qu'il avait récupéré, insista pour montrer que le Roi tenait au confort de ses fesses et s'assit sur la chaise, une cuillère de bois à la main en guise de sceptre. Lorsqu'il déclara que le Roi se leva, il en fit de même, et dans un grand geste, fit volontairement tomber la chaise. Celle-ci tomba dans un grand fracas et quand celui-ci se tut, le "Roi" put déclarer sa pensée.

Ainsi grandie Deirdre, cloitrée dans un chateau de l'Ulster, ne voyant que sa préceptrice ainsi que Cathbad le druide du Roi. Ainsi vécut-elle jusqu'à ce qu'elle soit en âge de se marier.

Par un jour neigeux, Deirdre se promenait dans la cour du chateau en compagnie de Cathbad lorsqu'un corbeau vint à boire le sang frais que l'on avait vidé là.

Deidre dit à Cathbad

- J'aime ces couleurs, mon ami. Dans mes rêves, mon promis a les cheveux noirs comme ce corbeau, les lèvres rouges comme ce sang et la peau blanche comme cette neige... Dis-moi Cathbad, toi qui sait tout, existe t-il un tel homme ?
- Oui, dit Cathbad, il existe bel et bien. Il s'appelle Naisi, il a deux frères et avec leur père ils appartiennent à l'ordre des chevaliers de la Branche-rouge.
- Alors Cathbad, je veux le voir. Amène-le moi.


Bradwen s'était approchée de Cilou et faisait semblant de lui parler comme si elle était Deirdre, et lui, le druide. Il fit de nombreuses grimaces avec son visage, pour indiquer un druide sceptique, puis inquiet que la prophétie se réalise.

Cathbad ne dit rien, il savait que la prophétie était en marche.

Le paysan marchait de long en large, appuyé sur son balai, et faisant semblant de converser avec un Deirdre imaginaire.

Fin de l'acte 1
Lysesl


Il y avait du monde dans le moulin de Cilou. Après avoir dansé, elle trinqua à la santé de la nouvelle baptisée. Celle-ci avait fait un discours digne des meilleurs orateurs.

Elle assura Cilou qu'elle féliciterait ses cuisiniers. Ceux-ci s'étaient surpassés tant en qualité qu'en quantité. Puis, elle écouta Irella chanter et Bradwen leur narrer un conte.
Le récit était captivant et le conteur savait le rendre vivant. Elle attendait impatiemment la suite.

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Irella
Quel bonheur que de retrouver le plaisir de jouer. Irella remercia Bradwen.

Je suis sûre que tu vas savoir nous captiver tout autant mon ami! A toi maintenant!

Bradwen commença le récit, la jeune fille posa le luth sur ses genoux, attendit les premiers mots et fit de nouveau résonner les cordes au rythme du conte et du conteur...

Il était difficile pour Irella de rester concentrée tant Bradewn faisait vivre son histoire, mimant, changeant sa voix. Elle aurait bien posé le luth et bu ses paroles jusqu'à plus soif.

Irella sursauta quand la chaise tomba, laissant échapper un petit couac...
The_undertaker
Un conte ?.. pourquoi pas, voilà une bien belle façon d'animer la soirée.
Tak ecouta avec attention l'histoire ...

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Cilou73
Irella avait déjà planté le décor avec sa mélopée...
Cilou ne l'avait encore jamais entendu jouer de son Luth et une fois de plus la diaconnesse irradiait par a grâce...
irella..irradiait...oh Cilou venait de comprendre l'origine du prénom de son amie.
Puis Bradwen commença à narrer son histoire...Et là Cilou crût perdre pieds...Heureusement qu'elle était bien assise sans quoi son arrière train se serait retrouvé sur le sol !
Elle avait l'impression qu'un ange se tenait face à elle...Le paysan parvenait à vous conduire par ces mots volubiles dans le Monde du rêve et de la magie...
Quant il s'adressa à elle, la meunière se prit pour Deirdre et pouvait fort bien d'un battement de cil imaginé ce Naisi...

La musique...Irella avait reprit son luth...Cilou étouffa son "non" ..."encore"..."continuez Bradwen"...Tant irella parvenait à vous apaiser...
Quelque chose se passait en Cilou et la musique la calmerait sans nul doute.

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Bradwen
Le paysan alla se resservir un verre d'eau pour rehydrater son gosier désséché par le flot de paroles. Puis il reprit

La légende de Deirdre aux douleurs - Acte 2 "Le bonheur"

Il fit un signe de la tête à Irella.

Sur l'insistance de Deirdre, et malgré toutes ces mises en garde, Cathbad se résolut enfin à présenter Naisi à Deirdre. Il avait pitié de cette fille que le destin forçait à vivre recluse.

Bradwen avait pris un air désespéré, résigné pour déclamer cette scène.

Et ce qui devait arriver arriva... Après s'être vus à plusieurs reprises, la jolie damoiselle tomba follement éprise de son preu chevalier. Alors Deirdre jura de n'épouser personne d'autre que Naisi.

Le paysan s'était installé aux pieds de Cilou, jouant le chevalier de la Branche-rouge. Il avait pris la main de la meunière et lui fit de doux yeux pour réciter cette partie.

Préférant ne pas attendre le courroux du roi d'Ulster, Naisi et ses deux frère, ainsi que Deirdre, voguèrent vers la Calédonie où ils s'installèrent.

Se levant d'un coup, Bradwen s'assit brusquement sur une chaise, le ventre contre le dos de la chaise. De bâton de marche, le balai était devenu une rame qui emmenait les bannis dans un royaume plus accueillant.

Au bord d'un loch... Enfin, en calédonie, un loch, c't'un bête lac... mais loch fait plus romantique... Euh.. s'cusez, j'reprends... Au bord d'un loch, Naisi et ses frères construisirent une simple demeure de bois.

Un tisonnier à la main, Bradwen imita Naisi et ses frères entrain du bucher du bois pour construire leur maison.

Deirdre, Naisi et ses frères vécurent là des années heureuses dans un décor enchanteur... mais la mélancolie s'empara de Naisi. L'Ulster lui manquait. C'est alors que le Roi d'Ulster ourdit son plan.

Sur cette dernière phrase, Bradwen s'était rapproché du vicomte.

Le Roi n'avait pas oublié Deirdre, la belle Deirdre qu'il devait épouser, et sur les conseils de ses proches...

Se frottant les mains, le dos vouté, le paysan semblait conseiller secrètement le vicomte de quelques plans machiavéliques.

Le Roi fit mander Fergus, un chevalier de la Branche-Rouge, ami du clan Usna, et lui demanda d'aller chercher Naisi et Deirdre car il voulait leur pardonner et rendre les terres au clan Usna...

Il s'approcha de Luidji et lui mit les mains sur les épaules.

Fergus avait le coeur noble et c'est de toute bonne foi qu'il partit pour la Calédonie.

De nouveau, Bradwen s'assit sur sa chaise et se mit à ramer avec son balai.

Lorsqu'il arriva à la demeure de Naisi et Deirdre, cette dernière eut un mauvais préssentiment et pressa Naisi de refuser l'offre de Fergus. Naisi n'écouta que son envie de retrouver sa terre natale, et tous repartirent alors pour l'Ulster.

Bradwen rama une troisième fois avec son "balai". Il arriva enfin à la table ou il put avaler quelques verres d'eau. Après avoir repris son souffle, il reprit :

La légende de Deirdre aux douleurs - Acte 3 "La Lutte"

Le paysan fit un signe à Irella... Psst, c'est la partie épique !

Sur le chemin du retour, le groupe s'arrêta au château de Barach, un chevalier de la Branche-Rouge, âme damné du Roi. Là Fergus dut se séparer du groupe afin d'honorer sa parole de chevalier, laissant ses fils comme escorte à Naisi et à Deirdre pour rentrer à la cour. Fergus comprit alors qu'un obscur complot était à l'oeuvre.

Bradwen avait pris un air suspicieux et dévisageait chacun des invités avec méfiance.

Enfin le groupe arriva au chateau royal. Le Roi les accueillit en personne et leur proposa de résider dans le chateau de la Branche-Rouge. Encore une fois, Deirdre sentit que leur destin prenait un tour lugubre. Après quelques jours, le Roi envoya au chateau Trendorn, un ennemi juré de Naisi.

Un air machiavélique sur son visage, Bradwen s'empara d'un couteau de cuisine et le brandit en l'air tel un assassin. Il se promenait ainsi dans la pièce, se déplaçant furtivement de ci, de là.

Naisi découvrant le mauvais coup que préparait Trendorn, lui creva un oeil d'un seul lancer de pierre.

Le paysan mit brusquement ses mains à son oeil droit, fit semblant d'être sujet à une douleur vive et s'écroula en arrière. Il bascula et resta ainsi étendu quelques secondes. Puis, il releva la tête et la main gauche et il dit :

Ce fut l'excuse que cherchait le Roi pour s'emparer de Deirdre et tuer naisi et ses frères. Il envoya ses mercenaires à l'assaut du chateau de la Branche-Rouge et un combat violent s'engaga entre les alliés du Roi et ceux du clan Usna. La prophétie se réalisait, la Brancge-Rouge se divisait et s'entre-déchirait.

Équipé de son petit couteau de cuisine, Bradwen fendait l'air à droite à gauche, esquivait à gauche, portait une assiette en guise de bouclier afin de se proteger d'un coup imaginaire. La scène durait plusieurs minutes et visiblement le paysan commençait à fatiguer.

Toutes les ruses y passèrent : traitrises, fourberies. Le Roi désirait ardemment récupérer Deirdre.
Irella
Au signal de Bradwen, Irella pinça de nouveau les cordes de son luth .

Au récit de Bradwen, elle ne pouvait s'empêcher de sourire. C'était un vrai plaisir que de l'écouter. Il se démenait comme un beau diable pour faire vivre son conte et tous présents étaient accrochés à ses lèvres et ses gesticulations.
Cilou73
Elle en avait le mal de mer , pouvant ressentir le flot des vagues à force de le voir ainsi pagayer...
Elle ressentait l'amour et la peur de Deirdre pour son Naisi...
La fourberie du roy...
Elle poussa un petit "oh" et sursauta de peur quant Bradwen couteau et assiette fendit l'air contre ses chevaliers invisbles...Craignant qu'il ne reçoive un mauvais coup...
Oh cela faisait fort longtemps que Cilou n'était plus dans son moulin, depuis les premiers mots de son ami, elle était sur le loch...c'est vrai que cela faisait tout de suite mieux que lac...


La musique reprit...
Oh c'est vrai qu'elle jouait bien...Mais cette fois ci Cilou ne put retenir sa frustration d'attendre la suite de ces aventures...Que diable non des aventures de Deirdre...C'est qu'elle s'y croyait vraiment la meunière
...

Plus vite Irella , joue en vitesse accélérée...

Coupant le morceau de luth de sa voie impatiente tous la regardèrent...

Oups...euh enfin je veux dire...prends ton temps notre orateur doit reprende souffle et force...

Sourire d'excuse à ces amis. Petit signe de la main pour faire comprendre qu'ils pouvaient poursuivre...

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The_undertaker
Tak ne put s'empêcher de rire à la reflection de sa filleule.
Il passait un bon moment, les talents de conteur de sieur Bradwen étaient evidents, rendant son histoire bien vivante, joignat les gestes à la parole .
Quant à Irella, comme d'habitude, son talent de musicienne n'etait plus à demontrer.

Il se demandait quand même, qu'elle était le sens caché de ce conte... la morale de l'histoire...

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Bradwen
Encore une fois, Bradwen alla reprendre son souffle en se désaltérant. Le conte tirait à sa fin. Il était temps car la fatigue physique commençait sérieusement à se faire sentir

La légende de Deirdre aux douleurs - Acte 4 - Épilogue

Irella... cette fois, c'est la tristesse... et l'espoir !

Ainsi donc les combats avait fait rage ! De nombreux chevaliers de la Branche-Rouge avaient péri ou étaient gravement blessés. Le Roi et ses conseillers avaient usé de toutes les ruses, toutes les perfidies pour récupérer Deirdre. Cette dame lui avait fait oublié son code chevaleresque.

Bradwen était maintenant resté calme devant les invités. Il avait récité cette scène en usant simplement de gestes simples pour appuyer son discours.

Et la dernière des perfidies fut la bonne. Le Roi envoya Cathbad le druide négocier la reddition du clan Usna et de ses alliés. Naisi et ses frères étaient fourbus. L'arrivée de Cathbad sonnait pour eux comme une délivrance car ils avaient toute confiance envers le druide. Ils acceptèrent alors de rendre hommage au Roi.

Bradwen continuait son discours sans plus de mouvements. Il s'attachait plutôt à trouver la bonne intonation.

Hélas, milles fois Hélas.. Dès qu'ils furent hors de leur forteresse, le Roi s'empara d'eux et les enchaina. Puis, il chercha un volontaire chargé d'exécuter Naisi et ses frères. Pas un ulstérien ne se présenta.

Le ton de Bradwen était devenu plus lent, plus tragique.

Seul un étranger accepta de s'acquitter de cette tâche. La tête des trois frères volèrent en même temps, d'un seul coup d'épée. Deirdre en devint immédiatement fol. Elle s'écroula sur les corps sans vie des fils d'Usna et mourut également.

Bradwen se tut, donnant ainsi plus de poids à cette conclusion tragique.

Quelques jours plus tard, Fergus aidés par quelques fidèles chevaliers, s'empara des corps des martyrs. Il quitta l'Ulster à bord d'un navire apprêté pour l'occasion. La légende prétend qu'il accosta sur les côtes d'armorique et qu'il s'enfonca dans les terres. Ses pas l'amenèrent quelque part dans la forêt de Montmirail. Là, il décida d'enterrer les corps de ses amis. Parait-il que cet endroit est marqué par deux coudriers qui poussent ensemble, les branches de l'un intimement melés aux branches de l'autre. Parait-il que même la mort n'a réussi à séparer ces deux amants. Aujourd'hui encore, ces coudriers restent bien cachés à l'abri de la grande forêt... mais les trouver est le garant de vivre un grand amour éternelle !

Encore une fois, Bradwen prit une courte pause.

Morale... Euh, n'oubliez pas qu'c'est ma mère qu'm'a appris c'te conte. La morale est d'elle... Morale ! Omnia vincit amor... L'amour triomphe de tout ! On peut avoir moultes richesses, être influent et puissant, quand il nous manque l'amour, on est toujours le plus pauvre des hommes. Les richesses et l'influence ne durent que le temps d'une vie. Seul l'amour est éternel.
Irella
Au signal de Bradwen, Irella reprit le luth et joua la tristesse autant qu'elle le pouvait car le moment était bien aux larmes dans le conte. Il s'en aurait pas fallut de peu pour que celles d'Irella ne jaillissent tant elle avait été emportée par le don de conteur du paysan.

Mais l'espoir renaissait derrière la tristesse comme le soleil réapparaît après la pluie. Les notes se firent plus rapides et enjouées.


Seul l'amour est éternel...

A ces mots, Irella posa son luth sur la couverture qui le protégeait du froid et des chocs dans ses déplacements. Elle vint à Bradwen et lui fit une accolade chaleureuse.

Bradewn! Mille merci pour ce récit. Je t'accompagnerai derechef quand tu le désireras!

Une idée venait de jaillirent dans l'esprit d'Irella. Il faudrait qu'elle prennent le temps de lui en parler un jour...

Elle se dirigea vers la table où l'attendait un verre qu'elle but d'un trait.
Cilou73
NON ! NON ! NON ! Cela ne pouvait finir comme ça...
Cilou se doutait bien que des têtes allaient être décapité, qu'il y aurait eu des larmes et des cris...
Mais cette fin était trop bien à son goût...
Le roy n'avait pas triomphé bien au contraire...Deirdre et Naisi au paradis solaire était réunie pour l'éternité et l'arbre enlacé bien qu'une légende était la preuve de leur amour éternel...


C'est tout ?! L'amour triomphe , l'amour est éternel ?!...

Moue dubitative, Cilou ne parvenait à cacher sa déception...

Mais...c'est...enfin...l'amour c'est pas comme ça...

Surement le fruit de son amour contrarié , la meunière avait bien du mal a accepté la morale de l'histoire, elle alla se resservir un verre de calva puis décida d'aller congratulé les troubadours improvisés malgré tout
...

Irella , Bradwen , vraiment bravo pour ce spectacle ...C'était splendide et vous venez de m'offrir le plus beau des cadeaux pour mon baptesme , je n'aurai rêvé de meilleur animation...

Puis s'adressant à Bradwen...

A montmirail dites vous qu'il est cet arbre ?...Moué...L'amour éternel...pfff...Moué....Enfin bon...Moui....

Non vraiment Cilou avait du mal à se faire à l'idée, elle était convaincu que l'amour ne pouvait être éternel, et comptait bien en débattre avec le paysan dès que l'occasion se présenterait...

Bon je suppose que tout cela vous a donné grande faim...

Elle fit signe au serviteur d'apporter les gâteaux spécialement conçus pour l'occasion...

http://img51.imageshack.us/i/moulinpiecemontee.jpg/
http://img34.imageshack.us/i/gateaubaptemecilou.jpg/
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