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[RP] La forêt de Vannes

Maliern
Lorsque Bess ouvrit les yeux, c'est titillée par une odeur de fumée qui lui picotait les narines et par une grave mélopée venue d'on ne sais où... L'aube pointait à peine, et la forêt était enveloppée d'un manteau de brouillard. S'approchant du bord de la plateforme, elle vit Maliern, nu comme un vert s'enduisant le corps d'une sombre mixture et récitant :

Dis-moi beau bambin, bambin si tendre
Que veux-tu maintenant que je te chante?
Chante-moi la série des grands nombres
Ou bien des petits qui sont leur ombre
Car la mort est seule…
Et rien d’autre et plus rien de plus…
Par deux
Les bœufs sont liés à la peine
Sur les trois continents de la chaîne
Quatre les pierres par Merlin levées
Pour aiguiser l’épée des preux chevaliers
Car la mort est seule…
Et rien d’autre et plus rien de plus…
Et sur le grand chemin qui s’en va
La cinquième ère est déjà là
Avec ses six herbes macérées
De son chaudron le nain s’envolera…
Il y a sept soleils
Et il y a sept lunes
Et pour la Samaïn,
Huit grands feux s’allument
Autour de la source neuf demoiselles
Danseront ensemble la Lune Nouvelle.
Sur dix vaisseaux armés pour la guerre
Arrivent les marins en terre étrangère
Onze seulement sont revenus,
Tous les autres à jamais seront perdus
Et sur le grand chemin qui s’en va
La cinquième ère est déjà là
C’est tout au bout de Douze mois
Jour après jour de la vie,
L’année s’en va…
Douze pour le ciel et ses douze signes
Que dans notre nuit les étoiles écrivent
Entre eux ils ont allumé la guerre
Et celle-là au moins sera la dernière
Car la mort est seule…
Et rien d’autre et plus rien de plus…
Alors la trompette sonnera
Dans une pluie de feu, de vent et de froid
La série des nombres s’épuisera
Par celle qui sait déjà qu’il n’y en pas
Car la mort est seule…
Et deux bœufs
Trois continents,
Et quatre pierres,
La cinquième ère,
Et six les herbes
Les sept soleils et sept lunes,
Huit grands feux,
Neuf demoiselles,
Mais dix vaisseaux,
Onze marins de combat
Et douze signes pour douze mois
Car la morte et seule…
La sainte mère des douleurs…
[original Branduardi]

Bess fut tirée de ses contemplation par un hennissement, son cheval était attaché à un arbre, et un merle venait de se posé tout prêt de lui...


Édit : vert réservé au senseur !
La.Sang.Sure

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Bestbuff
Elle était chiffonnée la Baronne... pi courbaturée... c'est ça quand on prend l'habitude d'avoir une tente pour soi toute seule, avec un certaine confort que n'ont pas les simples soldats.

Il y avait longtemps qu'elle avait dormit à même le sol ainsi, et les cernes sous ses yeux laissaient voir combien son sommeil avait été peu réparateur et surtout troublé.

Elle avait rougit violemment en voyant l'homme quelques pieds sous elle, nu comme au premier jour, récitant une sorte de contine, ou était-ce une chanson prisée en Bretagne ? Tirée de ses pensées par Cardinal, elle ronchonna en voyant que Maliern avait apparemment ramené le Frison qui soit disant n'obeissait qu'aux Saincte Merveille... son Erwan allait en entendre des vertes et des pas mures ça pour sûr !

Elle se recula sur le promontoir, et lança d'une voix qu'elle espérait forte :


Dis !!! ça sent pas l'brulé là ?

Espérant qu'ainsi Maliern reprendrait une tenue descente... faut pas exagérer quand même ! elle était mariée aprés tout ! Et..heu... y a moyen d'avoir de l'eau ?

Bon elle était pas à la course, c'est vrai, mais elle ne voulait pas arriver au campement avec une mine chiffonnée, laissant entendre qu'elle avait passé la nuit dehors... le mieux était d'arriver toute guillerette, et faire croire qu'elle était partie de bon matin ... en espérant que personne ne se serait apperçu qu'elle n'était pas rentrée de la nuit. C'est ce moment de sa réflexion que son estomac se fit entendre... la faim... c'était demi ration hier... et son corps réclamait une ration complète aujourd'hui.

Elle fit la grimace, espérant que son nouvel "ami" avait de quoi au moins apaiser cette faim, juste un petit peu ... juste de quoi tenir jusqu'au campement avant que les crampes qui n'allaient pas tarder ne reviennent.

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Maliern
Maliern avait fini son rituel. Il avait à présent le corps enduit de graisse. Il jeta nonchalamment une couverture sur ses épaules, puis invita Bess à le rejoindre :

Il y a de l'eau chaude et du pain si tu veux...

Il jeta un bout de couenne au merle qui l'attrapa au vol.


C'est Frimelen, je l'ai rencontrer sur le chemin des contrebandiers. Un estomac volant, mais je l'aime bien.

Tu ne m'a toujours pas dit ce que tu faisait dans ces bois...

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Bestbuff
Enfin une couverture sur les épaules du breton.. bon c'est pas qu'elle aime pas la Baronne..m'enfin elle est mariée devant Aristote, et bien qu'éventuelle héritière des Chieuses Limousines, elle n'avait pas le tempéramment voyeur de certaines d'entre elles. Chacun son homme et les poules... heu... enfin bref chacun son homme et puis c'est tout.

Maintenant qu'il était couvert, elle voulu bien le rejoindre, se demandant ce qu'était cette mixture semble-t-il grasse qui lui couvrait le corps
.

Merci pour l'eau chaude...mais heu... je veux juste me mouiller la tête histoire de me réveiller...je me laverais...enfin...

Elle rougit, pas question d'entreprendre une toilette ici, en plein millieu de la forêt, et avec un homme qui n'est pas son mari... en plus.

J'étais dans la forêt pour trouver des simples... ou être seule peut être qui sait.... la vie dans un camp militaire n'est pas toujours propice à l'isolement. On a besoin parfois de se ... retrouver... non ?

Elle lui sourit aux derniers mots, lui était seul dans cette forêt, et avait connu la vie militaire, il devait sans doute comprendre de quoi elle voulait parler.

Et heu.... *montrant le bras de Maliern qui dépassait d'un des pans de couverture* ... c'est quoi cette mixture ? et à quoi ça vous sert ?
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Maliern
Maliern pendant que Bess descendait de l'arbre s'était mis à cueillir un peux de menthe sauvage. Il en mis dans un gobelet en terre, puis aillant versé de l'eau chaude dessus la tendis à Bess.

Maliern voyait bien qu'elle était gênée, mais fit comme si de rien était.


Cette substance ? C'est de la graisse... pour me protéger du froid, et, aussi couvrir mon odeur d'homme afin de ne pas effrayer les animaux.

Je part en pèlerinage dans la foret...

Je suis en quête...


Maliern observait le merle.
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Bestbuff
Elle regardait le merle, le gobelet chaud à la main, suivant le regard de Maliern, ce qui était mieux que d'observer Maliern lui même aprés tout. Elle connaissait le froid..enfin elle l'avait vécu, pas le froid physique non..enfin pas celui dont il parle, le frois qui étreind le coeur, à tel point qu'on a l'impression qu'il va imploser, toute la graisse du monde ne pouvait rien y changer. Secouant la tête pour effacer les pensées pessimistes qui lui venaient en tête, elle esquissa un sourire :

Une quête...voyez-vous ça ... Rohan vous aurait-il fait réfléchir sur la Bretagne et ses ambitions ?

Elle n'avait pu s'empêcher de lancer cette pique, un moyen pour elle d'oublier ce qui lui rendait l'éloignement si dur parfois.
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Maliern
Maliern semblait penaud tout à coup... Mais ça ne dura pas... Il se redressa...

Mes ambitions... Oui... Rohan m'a certainement fait réfléchir, pour sur... Bientôt un mois que je suis en incapacité dans ce village, et même si les gens y sont... sympathiques... J'ai autre chose à faire que de couper du bois !

...Je dois aller réveiller le Dragon afin que cessent ses cauchemars... Le plus dur sera certainement de faire en sorte qu'il se rendorme paisiblement... Dans un premier temps je part en Brocéliande, y rencontrer l'Esprit de la Fôret si il daigne considérer que je suis prêt... Mais je doute que les françois comme toi y comprennent quelque chose...


Il suivait toujours les péripéties du merle, lui jetant à l'occasion des bouts de couenne.


Si tu as faim, sert toi...

Dit il en indiquant un pain sur une buche...
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Bestbuff
Bess sourit en voyant Maliern rester déconfit, mais celà ne dura que le temps de le dire, déjà il redressait le torse... un vrai Breton, toujours la tête haute... quoi que les Limousins sont pareils !

Elle portait le breuvage chaud à ses lèvres lorsque Maliern s'expliqua sur ses réelles intentions, elle faillit s'étouffer au mot Dragon, s'essuyant les lèvres d'avoir gletté, elle le regarda attentivement, se demandant s'il plaisantait ou non.

Visiblement non, l'esprit de la forêt... pour elle c'était les loups, qu'ils soient en meute ou solitaires, ils représentaient la forêt et ses moments de parfaite harmonie, comme le couple s'aidant mutuellement, ou de parfaite cruauté, lorsque l'heure de la chasse était venu.


Elle secoua la tête, refusant le pain, pour l'instant elle n'avait plus faim elle voulait juste savoir de quoi il parlait :

Qu'est ce que tu entends par Esprit de la forêt ? ... je n'ai vu nul dragon.... et je doute qu'un dragon puisse empêcher les cauchemards....

Elle l'observait, se demandant s'il était saint d'esprit, si la guerre n'avait pas fait des ravages, et si la pierre de folie n'avait pas fait son office.

Pour les cauchemards il existe des simples qui aident à dormir en paix... c'est plus facile et plus simple que d'aller combatre... un fantôme....
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Maliern
Hawhawawh !!!

Le merle surpris par le rire de Maliern s'en fut à tire d'ailes...

Le bonhomme observa Bess un instant...


Tu est bien une françoise, tu aurais un pigeon en train de pondre sur ta tête que tu ne le verrais pas.


Il ne pu s'empêcher de sourire en voyant la mine déconfite de la jeune femme...


Tout être, chose, lieux ont un esprit... Les Anciens savaient ça ! Mais les prophètes de pacotille ont détourné la vérité au profit de leurs propres rêves. Au point d'en donner des cauchemars au Dragon et laisser le monde en pâture aux démons... Comme celui de Rohan...


Le merle se mit à chanter du haut d'un chêne. On voyait maintenant le soleil derrière les frondaisons, la brume s'éparpillait. Maliern se leva ...

Je vais y aller... Content de t'avoir rencontrer, tu peux résider ici tant qu'il te plaira...
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Bestbuff
et en plus il était vexant ! un pigeon ..pondre... tssss... elle le regarda déconfite, alors qu'il riait.

Elle se rembrunit :
Rohan n'a rien à voir avec Les Démons ou les esprits, la guerre c'est la guerre, un gagnant un perdant, tu as perdu, j'ai gagné... c'est aussi simple que ça non ? aprés on peut épiloguer pendant des heures, l'issue du combat ne change rien.

Tu as été blessé à Rohan, mon époux aussi... la victoire est plus amère, la défaite pas moins cuisante... mais l'issue reste la même.


Elle le regarda se lever, la couverture toujours sur les épaules, il souhaitait prendre congés apparemment... Elle se leva à sa suite, laissant le reste de breuvage tiède maintenant.

Non j'ai un campement à rejoindre... et des soldats qui vont s'inquiéter de pas revoir leur Commandant Elle sourit en disant ces mots, regardant le merle maintenant haut perché.

Nous avons tous des Démons intérieurs Maliern, nul besoin d'aller les chercher bien loin, suffit juste d'ouvrir la p'tite porte derrière laquelle ils se cachent...ils sont parfois nombreux et perfident, d'autres plus discrets, se faufilant pour sortir lorsqu'on s'y attend le moins. Elle haussa les épaules et lui sourit :

Tout démon que je puisse être à tes yeux, tu ne m'a pas pour autant tuée. Aristote à veillé à ce que je sois encore debout, prête à mener mes hommes là ou il le faudra. Aristote à veillé à ton salut également, tu as sans doute encore des choses à faire icelieu... Qu'il veille encore sur toi, et te remercie pour l'abri que tu m'as accordé.
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Maliern
Tu n'as rien d'un démon Bess... A moins que je ne me trompe...

Hawhawhaw !!!

Mais tu as raison, rejoint tes hommes... Quand le chat n'est pas là, les souris dansent...


Maliern la regarda droit dans les yeux, il sembla hésiter un instant. Prit un air grâve :

N'est pas mort ce qui à jamais dort,
Et aux longs des aires peux mourir même la mort...


Pourtant, les plus beaux rêves ce font éveillés.


Maliern semblait figé, immobile. Le soleil vint caresser son visage, il reprit soudain vie.

A bientôt Bess, pense à passer me voir si tu est dans les parages, nous reparlerons des batailles que nous avons vécus ainsi que des démons qui nous entourent. Que Bodh te garde en son sein !

Et sans plus attendre il projeta la couverture sur la plateforme, puis, bondissant sur le chemin il disparut en rigolant...


Hawhawhawhaw !!!



Édit : vert réservé au senseur !
La.Sang.Sure

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Bestbuff
Encore des phrases sibyllines, elle fronça les sourcils, retenant chaque mot pour y réfléchir une autre fois...plus tard.

Elle acquiesca, oui les plus beaux rêves se font le plus souvent eveillés.

Elle sourit en le voyant partir quasi d'une cabriole, puis cria à son attention, dans l'espoir qu'il l'entende :


A bientôt Maliern, puisse Aristote nous donner encore l'occasion de nous rencontrer... et si un jour par mégarde tu passais par le Limousin, pousse jusqu'à Ventadour et cherches y la Taverne des Lions, je ne serais pas loin.

Lorsque les derniers echos du rire de Maliern s'etinrent, la forêt repris ses droits, mille petits bruits, mille mouvements visibles ou non, elle frissona avant d'aller récupérer ses affaires. Cardinal lui fila un coup de museau, reproche ? content de la voir ? elle sourit, caressant doucement ses naseaux avant de l'amener prés d'une souche pour s'aider à le monter.

Un dernier regard sur ce qui fut un abri sommaire, derniers vestiges d'une rencontre improbable, entre un Breton, et une François, deux ennemis de champ de bataille, qui furent l'espace d'un instant complices si ce n'est amis.

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---fromFRFrimel
Le merle virevolta au départ de Maliern, puis effrontément se posa sur la buche ou se trouvait le pain... Après un étrange caquètement, il se mit a cloche pied, et, devant une Bess passablement surprise, lui dit :

An douar so kozh med n'eo ket sod !!!

Puis il partit à son tour...

Bess, cette nuit là, de retour à son campement fit de bien étranges rêves :
Des nains virevoltant dans des chaudrons sur une mer d'huile tentaient d'attraper des araignées volantes au son lancinant de tambours venus de l'horizon en feu. Une femme nue, couverte de peintures sur un char tiré par des sanglier tirait d'une lance enflammée sur tout ce qui bouge en rigolant sauvagement. Pendant que Bess sur une île jouait aux échecs (celtiques) avec un faune a tête de corbeau qui n'arrête pas de tricher... Tout se fini en apocalypse lorsque la mer s'agitant soudainement voit sortir la tête d'un immense dragon dont l'île est le sommet d'une corne. Bess tombe dans le vide... Puis se réveille... Le faune est dans la tente... Ah non ! C'est un merle... Qui s'envole en ricanant :


Ar c'hi ne bak ket pelloc'h eged e stag !!!

Dehors un soldat s'adresse à un autre :


Jean ! t'as entendus s'qu'a dit l'emplumé ?

L'autre de répondre :


Arrête de boire Gautier, sa va finir par te causer des problèmes si l'capt'ain te choppe...



Édit : vert réservé au senseur !
La.Sang.Sure
Nemosis
Nemo se rendit en forêt. Elle était de nouveau calme. Quelques coassement de corbeaux, un geai bleu entre aperçu. Et Edwige qui le devançait de loin en loin. Nemo était amusé de voir cette animal de nuit voler silencieusement le jour. Lorqu'ils étaient entré dans la forêt, il avait senti sa nervosité à l'emprise de ses serres sur son épaule. Mais des qu'elle avait pris les airs, il savait qu'elle était maitresse des lieux. Il ne se lassait pas de regarder son ombre blanche, le silence, la puissance de son vol. Il aurait bien adopté aussi une libellule, elles étaient si impressionnantes aussi. Mais il n'en avait pas croisé sur son chemin qui l'adopte. Et puis les micro ou nona missive pour libellule, c'était long à écrire.
Dans un coassement Nemo cru comprendre quelques phrases bretonnes. Mon pauvre Nemo, si tu entend des voix c'est qu'il te faut de la compagnie autre que celles des ombres.
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http://img517.imageshack.us/img517/4152/banniereff7rv6.th.jpg
Maliern
[cabane de Maliern, plusieurs jours plus tard]

Revenu de son escapade en Brocéliande, Maliern était comme sur un nuage. Frimel virevoltait pendant que Maliern s'était mis à fabriquer un cartel. En peux de temps l'affaire fut faite, et, fièrement Maliern la fixa sur un poteau :

Maliern
Charpentier


Après avoir fini, il décidât de descendre en ville...
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