Castelreng
Son plan avait fonctionner au delà de ses espérances. La preuve en était puisqu'il se retrouvait de nouveau à Nîmes !
Bien des jours plus tôt, il était venu dans cette même ville afin de décourager sa peste de soeur de partir en Provence. Plus têtue qu'une mule, elle n'avait rien voulu entendre et avait fait en sorte de partir en douce avec l'armée que le Languedoc envoyait vers le Comté en guerre. L'effrontée était même allée jusqu'à se payer sa tête en lui laissant un quatrain dans la cabane près du verger de la ville. Il en avait été vert de rage et s'était donc promis de se venger. Dès lors, il n'avait plus penser qu'à la façon dont il allait contrecarrer les projets de bataille de la Peste de Lescure.
Trouver un homme pour la filer jusqu'en ces terres hostiles n'avait pas été compliqué. Lui laisser assez d'écus pour soudoyer les gardes du corps de son infernale soeur l'avait fait sourire de façon cruelle. Et comble de l'espérance, tout avait fonctionné comme il le souhaitait et mieux encore! Les gardes du corps de la dame de Lescure avaient été plus que content par l'idée de son frère et avaient promis de la ramener ici même, à Nîmes, dès le premier sang versé.
Dès son arrivée dans la ville, après avoir laissé à l'auberge, Merer, son compagnon de voyage, il était allé retrouver «l' indic » dans un bouge des bas fond de la ville. Là, il avait dut se contenter d'une piquette acide en attendant l'arrivée du bougre en question. A la première gorgée de cet infect breuvage, il s'était demandé comment on pouvait avaler un truc aussi abject, il s'était même demandé la tête que ferait sa soeur en avalant un tel vinaigre. L'idée de lui en procurer un tonneau et de le faire passer pour le meilleur des nectars lui avait frôler l'esprit. Il en aurait rit si il s'était trouver seul, l'imaginant heureuse de recevoir ce tonneau de bon cru et grimaçante après la première gorgée.
Cela dit, son imagination cessa à ce sujet au moment où un homme vint s'assoir face à lui. Ce n'était pas celui qu'il attendait mais l'un des gardes du corps de sa soeur. Amar.
adissiatz agha
Ou se trouve t-elle ? Pas un salut, rien, l'urgence d'en finir avec les caprices de la Peste était trop pressante. Il vit bien au froncement de sourcils d'Amar que le fait qu'il ne l'ai pas salué le contrariait. Mais Castelreng n'était pas d'humeur à faire dans la politesse et le garde du corps devrait s'y plier cette fois. Connaissant le bonhomme, il ne doutait pas non plus qu'il lui en tiendrait rigueur un long moment mais il avait d'autre chose en tête pour s'arrêter la dessus.
Je l'ai laissé à l'auberge, nous sommes arrivés cette nuit, juste avant la fermeture des portes.
Est-elle blessée ?
Plus de peur que de mal. Elle est restée une journée à moitié consciente. Elle n'a pas été blessé juste assommée par un gars. Elle a chargé mais le gars s'est fait assommé à ce moment là et lui est tombé dessus. Un géant c'était et ma maitresse en se retrouvant écrasé en a perdu connaissance . On pas voulu prendre plus de risque quand on l'a vu dans les pommes et on l'a donc rapatrié dès qu'elle à réouvert les yeux. Elle en est furax.... et vous savez ce que ça peu donner.....
Hum.. Se contenta t-il de répondre avant de se lever. Retourne près de ta maîtresse maintenant Amar et fais en sorte qu'elle ne quitte pas sa chambre demain, je me ferais un plaisir de lui rendre visite. Sa surprise va être énorme . Elle ne sait pas encore que je suis ici... et ajouta mentalement " et ne sait encore pas ce que je lui réserve "
Sur ce, il laissa quelque deniers sur la table et sortit de ce sordide endroit sans se préoccuper du garde qu'il laissa derrière lui.
_________________