Drannoc
[Savoie, dans la nature.]
Un brin de paille entre les dents, les yeux pleins dune lueur malsaine, il veille non loin de son campement. Seul.
Un jour déjà quil se fond dans la campagne savoyarde, épiant le long de la route, sen écartant parfois à la recherche du gros gibier grassouillet. Incapable de rester en place à labri dune cité genevoise endormie, des fourmis dans les jambes, il sétait décidé à partir en chasse. Travailler la terre ne savait en ce moment le contenter et, soumis à quelques pulsions qui devaient annoncer le printemps prochain, avait bâclé son baluchon en hâte fiévreusement. Cest quil avait faim mine de rien.
-Tu pars tout seul ?
Se retournant vivement il constate avec perspicacité que personne ne le suit et hausse les sourcils rapidement.
- Ouais, je crois bien. Passer le temps à la campagne compter les bourgeons ça mmanquait.
De brèves entrevues avec les compagnons de route annonçaient un joli pic-nique dans la nature et cétait parcouru d'une certaine allégresse quil guettait la venue de la première trogne connue. Il imaginait bien quelques imprévus venir touiller le programme comme dhabitude, histoire de tout laisser au hasard.
Il avait la journée précédente taclé du bon vieux Helvète sans défense qui sans broncher sétait débarrassé de ses quelques pièces et victuailles. Inapte. Alors il remettait ça presque machinalement.
Tapis dans les ombres dun paysage renaissant peu à peu suite aux frimas de lhiver, Dran mâchouille calmement, prêt à surgir. Il pense à la Fourmi sauvage rencontrée en un bouge obscur de Genève et aux quelques mots prononcés par il ne savait plus lequel des cavaliers en d'autres circonstances. Du vague en gros, mais qui lui semblait seoir aux circonstances :
- Oui ce soir tu vas prendre, lance-t-il au vent...il souriait. A Charlyelle aussi, sensée prodiguer les premiers soins en cas de blessures mais à laquelle il avait sèchement rétorqué qu'il se soignait seul, toujours maladroitement sauvage aux attentions qu'on lui portait. Mais elle savait à quoi s'en tenir avec lui...
Blam !
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Un brin de paille entre les dents, les yeux pleins dune lueur malsaine, il veille non loin de son campement. Seul.
Un jour déjà quil se fond dans la campagne savoyarde, épiant le long de la route, sen écartant parfois à la recherche du gros gibier grassouillet. Incapable de rester en place à labri dune cité genevoise endormie, des fourmis dans les jambes, il sétait décidé à partir en chasse. Travailler la terre ne savait en ce moment le contenter et, soumis à quelques pulsions qui devaient annoncer le printemps prochain, avait bâclé son baluchon en hâte fiévreusement. Cest quil avait faim mine de rien.
-Tu pars tout seul ?
Se retournant vivement il constate avec perspicacité que personne ne le suit et hausse les sourcils rapidement.
- Ouais, je crois bien. Passer le temps à la campagne compter les bourgeons ça mmanquait.
De brèves entrevues avec les compagnons de route annonçaient un joli pic-nique dans la nature et cétait parcouru d'une certaine allégresse quil guettait la venue de la première trogne connue. Il imaginait bien quelques imprévus venir touiller le programme comme dhabitude, histoire de tout laisser au hasard.
Il avait la journée précédente taclé du bon vieux Helvète sans défense qui sans broncher sétait débarrassé de ses quelques pièces et victuailles. Inapte. Alors il remettait ça presque machinalement.
Tapis dans les ombres dun paysage renaissant peu à peu suite aux frimas de lhiver, Dran mâchouille calmement, prêt à surgir. Il pense à la Fourmi sauvage rencontrée en un bouge obscur de Genève et aux quelques mots prononcés par il ne savait plus lequel des cavaliers en d'autres circonstances. Du vague en gros, mais qui lui semblait seoir aux circonstances :
- Oui ce soir tu vas prendre, lance-t-il au vent...il souriait. A Charlyelle aussi, sensée prodiguer les premiers soins en cas de blessures mais à laquelle il avait sèchement rétorqué qu'il se soignait seul, toujours maladroitement sauvage aux attentions qu'on lui portait. Mais elle savait à quoi s'en tenir avec lui...
Blam !
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