Felina
[Sémur]
Nuit Seule ...
Des heures quelle est là, dans cette chambre, leur chambre Dans lâtre aucune flamme, sur la table, la bougie éteinte Aucun semblant de vie si ce nest le souffle lent de la Rastignac, prostrée dans un recoin de la pièce, genoux repliés contre elle, tête enfouie en eux et bras les entourant. Les larmes se sont taries après avoir coulé sans sarrêter depuis sa sortie de taverne. Autour delle un vrai massacre. Une chaise en morceaux git au milieu de la pièce, les draps de la couche sont massacrés, étalant leurs lambeaux sur le parquet, des morceaux de ce qui avait du être une bouteille jonchent le sol La Féline a bu, trop pas assez. Tout ce qui lui est passé sous la main, mais rien à faire, loubli nest pas venu la souffrance est toujours là, enserrant son cur entre ses serres, lui broyant un peu plus à chaque nouvelle inspiration.
La soirée de la veille repasse en boucle dans son esprit embrumé, alors quau loin, le ciel obscur se teinte de lueurs rougeoyantes, signes que laube approche lentement.
Limplacable vérité sest enfin imposée à elle, alors quelle revoit le Borgne et sa suffisance lui expliquer que Jules est mort, comme sil lui parlait du temps quil fait, sans aucune émotion. Mettant le rouquin plus bas que terre, le raillant et en parlant comme le dernier des vauriens Un des leurs, un zokoïste, quil a achevé sans aucun regret comme il la bien précisé, arrachant la vie à un homme blessé sans plus de cérémonie. A peine si elle entendu que ce nest pas lui qui la planté, mais une rouquine haute comme trois pommes, encore une enfant, celle là même qui lui avait sauvé la vie quelques années plus tôt et qui venait de la lui arracher en lui volant son Jules. Le nom est murmuré par Lucie : « Maeve » et fourré dans un coin de la mémoire de celle qui est en train de devenir folle. Pour la mercenaire, Maleus a enfin obtenu ce quil voulait, et peu à peu la Féline découvre la vérité, Sa vérité Il na jamais accepté Jules au sein de la compagnie, il a tout fait pour les séparer, les rabaissant sans cesse, ne les considérant plus que comme des fautifs, des faibles Elle na jamais compris, lui refusant de lui parler, de lui expliquer. Et voilà quenfin il a trouvé le moyen de se débarrasser du gêneur. Celui quelle considérait comme son frère retrouvé vient de lui voler son âme son Autre.
Lorsquelle a réalisé, elle a bondit telle une furie, lui sautant à la gorge et lui crachant au visage. Quelques coups mais pas assez, la faute dune Blondie qui protège son Borgne, comme toujours, se fichant comme de ses dernières chausses puantes du drame qui se joue devant elle, du mal que le Mal est en train de lui faire. Une lame dans son dos, et elle se retourne, appuyant alors la pointe contre son ventre en s'avançant sur elle. Plante moi Lucie, envoie moi le rejoindre !! Allez, sois courageuse !! Je n'ai pas peur de toi !
Traîtres Pires que Lui pires quEusaias
Lâche moi Dégage !
Et la Blonde den remettre une couche, refusant de lui dire où est le corps, lui parlant sciences et expériences. Lestomac fait des nuds et le cur se vrille Au bord de la nausée, la sauvageonne recule, posant un regard de dégout profond sur ceux qui furent ses compagnons darmes et soudain toute la lumière se fait sur ce quest réellement la Zoko. De véritables monstres, des égoïstes assoiffés de sang. Elle l'a toujours su, mais en cet instant elle ne peut pas le supporter. Elle avait oublié la réalité dans les bras de son Autre. Que fait elle là ? Quest elle en train de devenir ? Est-ce vraiment ce quelle voulait ? Est elle aussi comme eux, insensible aux autres Ne vaut elle définitivement que cela ? Un regard vers cette bague, et une furieuse envie de la leur jeter au visage. Mais elle nen fait rien pas encore, et pendant que dans esprit commence un combat entre raison et déraison, le Borgne continue de persifler, tel un serpent, se permettant même de souiller la mémoire du rouquin.
Sois fier de toi Maleus dAssay tu mas tout pris !
Les quelques mètres les séparant sont de nouveau franchis en un éclair, la gifle est cinglante, saignante et le visage du Borgne à jamais marqué du sceau de la Rastignac. Il ne pourra plus jamais oublier ...
La Ferme !! Ne parle plus jamais de lui Plus JAMAIS !!
Quatre zébrures sur sa joue droite, souvenir dune haine qui vient de prendre naissance. Elle réclamera vengeance, plus tard, lorsquil sera en état, elle vaut mieux que lui, elle ne massacrera pas un homme diminué et blessé, elle ne fera pas comme eux
Une promesse arrachée à la Blonde : récupérer le corps, à lAube.
Un dernier regard sur les deux, et la Rastignac tourne définitivement les talons, s'enfonçant dans la nuit Noire de cette Bourgogne maudite. Ce soir, Maleus est mort avec Jules, et ne reste plus dans son esprit que limage dun nouveau démon, un nouvel ennemi dont elle se devra se débarrasser. Tu vas lpayer Mal oh oui Tu vas lpayer. Le prix du sang, une vie pour une vie. Ta Vie pour Sa Vie Nous nous reverrons.
Quelques raies de lumière qui percent les volets fermés de la chambre et viennent chatouiller la mercenaire, toujours semi morte dans son coin. Visage qui se relève blême, regard vide et joues rayées de ses larmes qui ne couleront plus jamais. Les ébènes, mortes, balaye une fois encore la pièce, sarrêtant de longues minutes sur Son épée, posée contre le mur. Dans un profond soupir, la carcasse se soulève enfin. Aucun neffort nest fait pour améliorer sa mise, et elle sort dans le froid matinal. Tel un zombie, automate sans plus aucune chaleur humaine, elle descend les escaliers de lauberge et sort dans la ruelle. Regard vers le ciel qui luit de Ses couleurs. Flammes qui dansent au dessus delle, lueurs carminées qui se reflètent alors que sa flamme à lui sest éteinte. De nouveau cette douleur dans la poitrine, comme une lame quon enfonce, et un geste rageur pour effacer une nouvelle bouffée de sanglots. Un cri muet à la Lune encore visible, Féline qui hurle, mais aucun son qui ne franchit la barrière de ses lèvres.
Jules !!!!
La charrette demandée à laubergiste la veille, dans un éclair de lucidité, lattend devant la porte, et la mercenaire prend place, faisant claquer les rênes pour faire sébranler le cortège. Puis quelques minutes plus tard, elle pousse la porte de la chambre de Lucie, sans frapper ni sannoncer.
Je suis là
Pas un mot de plus, ils sont inutiles, elles savent toutes les deux la raison de sa présence ici. Le Chercher Le Voir Une dernière Fois Le Ramener Faire ce quil y a à faire, pour Lui, pour Eux.
Semper
_________________
A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Nuit Seule ...
Des heures quelle est là, dans cette chambre, leur chambre Dans lâtre aucune flamme, sur la table, la bougie éteinte Aucun semblant de vie si ce nest le souffle lent de la Rastignac, prostrée dans un recoin de la pièce, genoux repliés contre elle, tête enfouie en eux et bras les entourant. Les larmes se sont taries après avoir coulé sans sarrêter depuis sa sortie de taverne. Autour delle un vrai massacre. Une chaise en morceaux git au milieu de la pièce, les draps de la couche sont massacrés, étalant leurs lambeaux sur le parquet, des morceaux de ce qui avait du être une bouteille jonchent le sol La Féline a bu, trop pas assez. Tout ce qui lui est passé sous la main, mais rien à faire, loubli nest pas venu la souffrance est toujours là, enserrant son cur entre ses serres, lui broyant un peu plus à chaque nouvelle inspiration.
La soirée de la veille repasse en boucle dans son esprit embrumé, alors quau loin, le ciel obscur se teinte de lueurs rougeoyantes, signes que laube approche lentement.
Limplacable vérité sest enfin imposée à elle, alors quelle revoit le Borgne et sa suffisance lui expliquer que Jules est mort, comme sil lui parlait du temps quil fait, sans aucune émotion. Mettant le rouquin plus bas que terre, le raillant et en parlant comme le dernier des vauriens Un des leurs, un zokoïste, quil a achevé sans aucun regret comme il la bien précisé, arrachant la vie à un homme blessé sans plus de cérémonie. A peine si elle entendu que ce nest pas lui qui la planté, mais une rouquine haute comme trois pommes, encore une enfant, celle là même qui lui avait sauvé la vie quelques années plus tôt et qui venait de la lui arracher en lui volant son Jules. Le nom est murmuré par Lucie : « Maeve » et fourré dans un coin de la mémoire de celle qui est en train de devenir folle. Pour la mercenaire, Maleus a enfin obtenu ce quil voulait, et peu à peu la Féline découvre la vérité, Sa vérité Il na jamais accepté Jules au sein de la compagnie, il a tout fait pour les séparer, les rabaissant sans cesse, ne les considérant plus que comme des fautifs, des faibles Elle na jamais compris, lui refusant de lui parler, de lui expliquer. Et voilà quenfin il a trouvé le moyen de se débarrasser du gêneur. Celui quelle considérait comme son frère retrouvé vient de lui voler son âme son Autre.
Lorsquelle a réalisé, elle a bondit telle une furie, lui sautant à la gorge et lui crachant au visage. Quelques coups mais pas assez, la faute dune Blondie qui protège son Borgne, comme toujours, se fichant comme de ses dernières chausses puantes du drame qui se joue devant elle, du mal que le Mal est en train de lui faire. Une lame dans son dos, et elle se retourne, appuyant alors la pointe contre son ventre en s'avançant sur elle. Plante moi Lucie, envoie moi le rejoindre !! Allez, sois courageuse !! Je n'ai pas peur de toi !
Traîtres Pires que Lui pires quEusaias
Lâche moi Dégage !
Et la Blonde den remettre une couche, refusant de lui dire où est le corps, lui parlant sciences et expériences. Lestomac fait des nuds et le cur se vrille Au bord de la nausée, la sauvageonne recule, posant un regard de dégout profond sur ceux qui furent ses compagnons darmes et soudain toute la lumière se fait sur ce quest réellement la Zoko. De véritables monstres, des égoïstes assoiffés de sang. Elle l'a toujours su, mais en cet instant elle ne peut pas le supporter. Elle avait oublié la réalité dans les bras de son Autre. Que fait elle là ? Quest elle en train de devenir ? Est-ce vraiment ce quelle voulait ? Est elle aussi comme eux, insensible aux autres Ne vaut elle définitivement que cela ? Un regard vers cette bague, et une furieuse envie de la leur jeter au visage. Mais elle nen fait rien pas encore, et pendant que dans esprit commence un combat entre raison et déraison, le Borgne continue de persifler, tel un serpent, se permettant même de souiller la mémoire du rouquin.
Sois fier de toi Maleus dAssay tu mas tout pris !
Les quelques mètres les séparant sont de nouveau franchis en un éclair, la gifle est cinglante, saignante et le visage du Borgne à jamais marqué du sceau de la Rastignac. Il ne pourra plus jamais oublier ...
La Ferme !! Ne parle plus jamais de lui Plus JAMAIS !!
Quatre zébrures sur sa joue droite, souvenir dune haine qui vient de prendre naissance. Elle réclamera vengeance, plus tard, lorsquil sera en état, elle vaut mieux que lui, elle ne massacrera pas un homme diminué et blessé, elle ne fera pas comme eux
Une promesse arrachée à la Blonde : récupérer le corps, à lAube.
Un dernier regard sur les deux, et la Rastignac tourne définitivement les talons, s'enfonçant dans la nuit Noire de cette Bourgogne maudite. Ce soir, Maleus est mort avec Jules, et ne reste plus dans son esprit que limage dun nouveau démon, un nouvel ennemi dont elle se devra se débarrasser. Tu vas lpayer Mal oh oui Tu vas lpayer. Le prix du sang, une vie pour une vie. Ta Vie pour Sa Vie Nous nous reverrons.
Quelques raies de lumière qui percent les volets fermés de la chambre et viennent chatouiller la mercenaire, toujours semi morte dans son coin. Visage qui se relève blême, regard vide et joues rayées de ses larmes qui ne couleront plus jamais. Les ébènes, mortes, balaye une fois encore la pièce, sarrêtant de longues minutes sur Son épée, posée contre le mur. Dans un profond soupir, la carcasse se soulève enfin. Aucun neffort nest fait pour améliorer sa mise, et elle sort dans le froid matinal. Tel un zombie, automate sans plus aucune chaleur humaine, elle descend les escaliers de lauberge et sort dans la ruelle. Regard vers le ciel qui luit de Ses couleurs. Flammes qui dansent au dessus delle, lueurs carminées qui se reflètent alors que sa flamme à lui sest éteinte. De nouveau cette douleur dans la poitrine, comme une lame quon enfonce, et un geste rageur pour effacer une nouvelle bouffée de sanglots. Un cri muet à la Lune encore visible, Féline qui hurle, mais aucun son qui ne franchit la barrière de ses lèvres.
Jules !!!!
La charrette demandée à laubergiste la veille, dans un éclair de lucidité, lattend devant la porte, et la mercenaire prend place, faisant claquer les rênes pour faire sébranler le cortège. Puis quelques minutes plus tard, elle pousse la porte de la chambre de Lucie, sans frapper ni sannoncer.
Je suis là
Pas un mot de plus, ils sont inutiles, elles savent toutes les deux la raison de sa présence ici. Le Chercher Le Voir Une dernière Fois Le Ramener Faire ce quil y a à faire, pour Lui, pour Eux.
Semper
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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...