[RP]"L'Auberge des Voyageurs"

Spads se redressa une fois la corde nouée autour de l'anneau qui ornait le mur de l'auberge. L'âne était solidement attaché. Il regarda autour de lui pour voir que les villageois étaient peu présents à cette heure du jour. Il songea en riant qu'il étaient tous partis à la messe. Se reprenant, il se mit droit d'un coup, toussotant et rappelant ses deux fillettes à l'ordre. Il les entraina devant lui et les fit entrer dans la salle principale de la taverne pour y négocier le gîte pour quelques jours. Le temps que son frère lui explique ce qui était arrivé à la forge...

En apercevant Ennis, Spads lui sourit avec amitié. Satisfait de son petit effet d'arrivée à l'improviste.
Un peu désarconné par l'étreinte de son ami, il ne la lui rendit pas moins franchement avant de se laisser dévisager dans son nouveau costume officiel.

Son regard du se déporter d'Ennis alors qu'il esquissait une réponse. Arya commençait déjà àvouloir jouer sous les tables et il fallait tuer la rébellion dans l'oeuf d'un regard sevère.

Reportant ensuite son attention sur le tavernier il le suivit lorsqu'il lui indiqua un siège. En lui répondant, il déposa ses affaires sur la table et aida Olwen à s'asseoir sur une chaise trop haute.

Et bien oui, c'est bien moi, malgré le déguisement. Et je suis bien content de revoir un visage connu en rentrant au pays. Hop... tu restes sage maintenant... Et je suis en réalité de passage pour marier notre Cougnou à Tine ainsi que, si j'y arrive, ma filleule. Enfin je verrais tout cela plus tard ! Pour l'instant j'ai besoin d'une bonne chope de "tisane" il fit le geste des guillemets et toi aussi je pense, ainsi que quelque chose pour les petites. J'aimerai aussi avoir les nouvelles du front. Quoi de neuf pour toi ? J'ai entendu parler d'une carrière.

Il prit la chope dans ses mains et sourit en voyant ses filles tenter d'imiter les deux hommes. Tendant le bras, il aller frapper le godet d'Ennis en lui rendant son apostrophe dans un clin d'oeil.

Et que ce ne soit pas le dernier !

Il but une franche gorgée avant de s'asseoir à nouveau.

Elle est à mon goût, ça au moins ça n'a pas changé ici. Qu'on soit vagabond, paysan, forgeron, maire, ou même prêtre, cette bière est toujours égale à elle-même !

En tout cas, je te souhaite de réussir ce que tu entreprends mon ami, carrière ou pas je sais que c'est difficile et ingrat mais apparemment certains s'y plaisent et il m'est avis que ce n'est sans doute pas sans raison.

Je pense rester parmi vous plusieurs semaines, avec sans doute un aller retour dans la capitale pour y croiser mes connaissances. On a le temps de voir venir, je vous ferais signe lorsque je voudrais repartir et sans doute que je n'irai pas bien loin.

Merci de ton offre, je crois toutefois que mon ancienne forge tient encore debout. Cthu m'avait écrit des horreurs à son sujet mais en passant j'ai bien cru voir le batiment intact.

Mais si jamais ça n'allait pas, nous viendrons t'ennuyer avec joie !

Ennis entendit un bruit de pas et tourna son regard vers l'escalier. Personne! Il reprit alors le fil de la conversation avec Spads

"Et bien, si tu as besoin de main d'oeuvre pour arranger un peu ta forge, n'hésite pas! Mes bras sont à disposition."

L'escalier grinça. Il regarda de nouveau dans cette direction, et aperçut une frêle silhouette qui descendait d'un pas lent mais assuré. Se tournant vers Spads

" Excuses-moi, je reviens tout de suite."

Puis il alla à la rencontre de la vieille dame et lui proposa son bras

"Voyons vous auriez dû m'appeler, ces escaliers sont assez traitres, je vous aurez aidé à les descendre."

Ayant un sourire attendrissant envers la grand-mère, il l'accompagna là où se trouvait Spads et ses deux fillettes.

"Spads, je te présente dame Bleedworth, la grand-mère de Tine et Skull.puis se tournant vers Eileen et articulant comme il faut. Je vous présente père Spads, et ses deux petites filles, Arya et Olwen."

Grand-mère Eileen avait oublié quelques petites affaires chez Ennis et passa les chercher avant d'aller à l'église.

Elle entra et emerveillée devant la salle, elle ne put retenir un petit cri d'admiration.

Ennis assis avec Jaz devant la cheminée alla à sa rencontre et elle lui fit une accolade posant sa bouche ridée sur sa joue pour le remercier. Le language pas facile, elle savait faire passer son émotion dans son regards et ses gestes.

Comme à son habitude elle tendit à Jaz un baton de jus de réglisse en souriant et fit comprendre à Ennis qu'elle allait s'installer à l'église pour ne pas déranger car elle avançait d'un pas lent et peu sur.

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Tine accompagnant tous ses amis dans les rues de Bourg arriva à l'auberge ou Robberts la regarda sans même la féliciter et lui dit

EH BIEN, c'est pas trop tôt

Bonjour cher monsieur, enchantée moi je suis Tine maisvous le savez vu ma tenue

Elle rit et sourit au sieur qu'elle savait pas très sociable et lui prit le bras amicalement

Une bonne bière vous ferait il plaisir

Elle esperait que son charme opèrerait sur le père de lâane

Ennis perça le premier fût de bière à la myrtille (premier d'une longue liste!), et remplit toutes les chopes préparées pour l'occasion. Il se dirigea vers les mariés et leur en tendit deux. Il fit le tour de la salle, et s'arrangea pour que chaque convive ait la sienne.
Ennis monta sur une chaise, leva sa chope

"AUX MARIES! BONHEUR ET PROSPERITE"

Puis il vida sa chope d'un trait.

Dès l'arrivée dans la salle du banquet, le couple nouvellement marié avait été assailli par les invités afin de le féliciter. Maewinda attendit donc son tour avant d'arriver devant Cougnou et Tine, qu'elle embrassa tellement elle était joyeuse pour eux.

Toutes mes félicitations pour cette importante étape, aux yeux d'Aristote et du Très Haut. Cougnou, je suis heureuse d'avoir pu assister à la célébration et cela me fait énormément plaisir d'être présente. Valentine, bravo à vous. Nous ne nous connaissons guère, mais je suis sûre que votre vie à deux (et avec les enfants qui ne tarderont sans doute pas) sera longue et heureuse !

Neottie et Lac arrivèrent enfin. Ils allèrent tout droit sur Valentine, Lac portait un gros paquet qu'il ouvrit et dedans il y avait



- Ma cuisinière Madeleine m'a dit que tu avais aimé voir ses poules la fois où tu étais venue au Château.

Neottie lui tendit le paquet qu'elle avait elle en main



- Pour éclairer vos nuits d'amoureux !

Les invités (et amis) de Tine et Cougnou s'étaient rassemblés à l'auberge pour le repas de noce. Ennis alla donner des ordres aux cuisiniers qu'il avait engagé pour l'occasion, et les informa que le dîner allait bientôt commencer. Il vérifia les cuissons, trempa son doigt ici et là pour goûter les assaisonnements. Tout semblait parfait. Il retourna dans la grande salle, se saisit d'un tonneau "déjà" vite vidé et se hissa dessus. A l'aide de son couteau, il frappa sur la chope vide, se qui eut pour but d'attirer l'attention de toutes les personnes ici présentes.

"Chers amis! Il est maintenant l'heure de lancer les hostilités. Vous pouvez regagner vos places, le dîner va être servit."

Un grand "AAHHH" résonna à l'unisson, et tous les invités prirent places après que les jeunes époux se soient installés à la table d'honneur. Ennis reprit sa respiration

"Surtout n'hésitez pas à demander à boire, les stocks de bière sont sans limite."

Les personnes désignées pour le service, se présentèrent alors dans la salle avec les premières assiettes, et Ennis d'annoncer tel un aboyeur

"Fricassée de Champignons Halvarikesques"



"Je vous souhaite à tous un "Bon Appétit".

Puis il regagna sa place avec les autres invités.

Awenna était présente à la réception donnée par Dame Tine et Messire Cougnou en l'honneur de la plus belle journée de leur vie.

Elle regardait debout dans un coin de l'auberge, tout le monde paraissait si heureux pour eux, elle en souriait doucement et continuait son observation tout en essayant de ne pas se faire remarquer. Elle trouvait un point bizarre cela dit, elle n'avait pas encore aperçut le Père Sapds.

Dame Tine était resplendissante et au moins vêtue de la sorte elle ne pourrait pas lui donner se beau coup de pied qu'elle avait reçue le premier jour de leur rencontre. Elle aimait cette pensée et cela lui donnait toujours envie de rire.

Son regard se portait de nouveau sur la salle et ses pensées vagabondaient mais pour la première fois elles n'étaient pas négatives.

Dame Tine lui montrait ses ballerines et Awenna ne put s'empêcher de partir dans un éclat de rire. Elle la suivit jusqu'à la grande table s'empara d'une chopine pour trinquer avec Dame Tine.

A votre Mariage que le bonheur vous soit toujours de bon augure. A mes merveilleuses rencontres.

Elle leva le verre et en prit une bonne gorgée.

Malgré la petit sourire désolé qu'elle pouvait afficher parfois, la Baronne de La Ravoire était ravie d'être présente, parmi toute la populace de Bourg. Cela la changeait de la routine de sa demeure et de la Cour des Nobles.
C'est cette authenticité bornée d'ignorance qui lui manquait tant, cette joie de vivre dans la simplicité des amis et des proches.

Elle ne regrettait pas du tout d'avoir fait le déplacement.

Et puis, Tine avait l'air tellement amoureuse de son ami qu'elle en avait chaud au coeur. Quant à lui, son regard brûlait à chaque fois qu'il se posait sur son épouse.

Après avoir trinqué avec des personnes qu'elle ne connaissait pas et n'avoir fait que tremper ses lèvres dans le breuvage alcoolisé (une triste histoire que celle de Maewinda et l'alcool...), elle opta pour du lait de chèvre.

Elle chercha une place à table et essaya de s'installer à côté de Spads : cela faisait longtemps qu'ils n'avaient plus parlé ensemble.

Tine avait ramené son petit parchemin si précieux qu'elle l'avait rangé dans.... EUH.... un endroit bien spécifique aux femmes.



Elle s'approcha de Dame Mae, l'amie de son mari et dans un grand sourire qui ne la quittait plus.

Ca va Dame vous vous sentez à l'aise ? N'hésitez pas, mon mari et moi feront ce qu'il faut pour que tous nos amis se sentent bien.

Puis elle ne put s'empêcher de courir vers Spads qui venait d'arriver, discret, et lui ecraser une énorme bise sur la joue bruyament suivit d'un éclat de rire

Tine sourit au chuchot de sa Tartine et lui fit un énorme bisou

Le service est superbe, tout ce dont j'avais besoin. Tu as vu ma Auris m'a envoyé un petit messager, une chance, il est arrivé au moment ou j'arrivais, regarde, c'est superbe aussi.
Cà me fait chaud au coeur de l'avoir aperçut à l'église, je suis sure qu'elle va un jour nous revenir en grande forme, il le faut.

Puis Tine se tourna et cherchait Patou du regard et Basilic osera t-elle venir.

Déglutissant après une bouchée particulièrement goutue, Maewinda regarde Spads.

"Ooh, excuse-moi... ou excusez-moi, mon Père, je ne veux pas te... vous froisser. Je ne sais pas comment il faut ... vous appeler dorénavant, mais l'habitude... vous comprenez?

Oui, ça doit être ce mandat, environ... Mes souvenirs sont parfois un peu embrumés."

Tout le monde avait finit de déguster le fameux chevreuil de Patou. Ennis avait décidé d'ajouter une petite touche spéciale au menu. Il fit signe de la main aux personnes chargées du service, qui entrèrent avec les plateaux de fromages Savoyards.

En entendant Mae gêné, Spads se fendit d'un très large sourire amusé.

Mais je t'en prie mon amie ! Je plaisantais. Je voulais voir si j'arrivais encore à jouer le politicien avec une experte. Ça commence à faire longtemps que je n'avais plus essayé. Je suis désolé de m'être servi de toi pour ça, je suis sûr que tu sauras te venger de belle façon.
De toute façon, tu sais, c'est très difficile pour tout le monde ici de me dire "mon père" et si je devais m'en formaliser je crois que je serais déjà parti puis le Béarn ou la Bretagne depuis longtemps.

Il radoucit son sourire en essayant de voir si la gêne quittait le visage de son interlocutrice. Au fond, il avait toujours souvenir de quelques passes d'armes verbales avec elle lors d'une ancienne campagne électorale et surtout d'autres échanges fort intéressants dans une salle municipale fermée depuis ce qui lui semblait des siècles.

L'assurance procurée par son petit exercice précédent avait également pour but de lui permettre de raconter ces instants de sa vie toujours douloureux par la part d'émotions qui remontaient sans cesse. Il prit une longue inspiration et se lança d'abord tranquillement

Tu me demandais ce que j'ai fait depuis... J'ai donc effectué deux mandats de Maire à Bourg à la suite du duc de Maurienne, Cthulhu et j'ai arrêté pour déménager à Belley et rejoindre Armangarde que tu connaissais je crois.
Nous nous sommes mariés rapidement et nous nous sommes donc installés ensemble.
Elle avait souhaité participer au conseil à nouveau et je l'ai suivie dans le but d'aider aussi Cthulhu. J'ai été référent des maires quelques temps, c'est heu, ce poste créé sous le mandat de la duchesse Evalea pour coordonner les actions des mairies et du duché.
Ah j'ai aussi été maire de Belley avant ça, un mandat.

Puis nous nous sommes rangés je vais dire, on a fait un long voyage jusqu'à la mer au sud. C'était des instants merveilleux, je ne sais pas si tu as déjà vu la mer ?

L'expérience était à la fois plus facile et plus déroutante qu'il ne l'avait imaginé. Il lui semblait raconter la vie d'un autre, sans doute les nombreuses messes à lire le Livre de Vertus aidaient-elles à se détacher de l'émotion ressentie pour mieux la faire ressentir.
Pourtant il se faisait presque peur de tant d'apaisement par rapport à tout cela. C'était la partie heureuse de son histoire et cette pleinitude qu'il éprouvait encore à postériori accompagnait Spads dans sa narration. Mais dans son coeur, il se sentait peu rassuré à l'idée que la suite allait être autrement plus délicate à aborder et à supporter.

La question sur la mer était la bienvenue pour reprendre ses esprits et permettre à Mae de donner son verdict sur le "père Spads"...

Awenna toujours présente à cette soirée pleine de rire de gens heureux, regardait autour d'elle, elle souriait à voir toutes ces personnes, parler ensemble de chose et d'autres.
Dame Tine allait d'invité en invité, son bonheur faisait plaisir à voir.
Tout en observant les différentes scènes, elle s'était doucement mise à l'écart près d'une porte.

Le buffet où l'on pouvait voir des personnes d'un cerains rang assisent à manger comptaient parmi eux le Père Spads qui paraissait bien accompagné, elle était d'une grande élégance et ils paraissaient se connaitre.

C'est alors qu'Awenna repartit dans ses souvenirs avec Samaël, d'un grand soupire après quelques secondes, elle s'éclipsa au dehors, elle ne pouvait rester ici, ceci était une soirée bien organisée mais elle n'y avait pas sa place.

Elle commençait à arpenter les rues de Bourg, elle ne retournerait que plus tard à l'auberge. La lune haute et brillante l'éclairait sa balade lui ferait le plus grand bien.

Comme pour changer les idées de son interlocuteur qui, elle le sentait, commençait à avoir les yeux humides après avoir ressassé ces souvenirs, elle entama à son tour un bref résumé de sa vie.

Ooh, moi... Hé bien tu te souviens de cette glorieuse époque où - tout comme toi - je m'investissais en politique. J'en ai gardé un bon souvenir, et surtout la Baronnie que j'occupe désormais à La Ravoire. Je reste aussi présente que je le peux à Chambéry, parmi les membres du Ban Savoyard, mais ne suis plus suffisamment connue de la population que pour espérer me présenter à nouveau.
Et pourtant, j'y croyais, tu sais... J'avais décidé de déménager de Bourg à Chambéry, alors que Djibee et moi projetions de nous marier. Mais à peine arriver dans la capitale, cet ivrogne a découché presque chaque soir pour partager des bières en taverne. Rapidement, notre emménagement commun s'est transformé en une retraite solitaire. Je ne connaissais presque personne à Chambéry, et revenir à Bourg aurait ressemblé à une défaite... J'ai donc fait face mais le coeur n'y était plus et c'est la raison pour laquelle j'ai un peu abandonné la politique.
Aujourd'hui, je parviens à vaincre la solitude grâce à La Ravoire et au Ban.
Et puis, grâce à des amis, comme Cougnou, qui m'a invité à cette cérémonie : je n'ai pas hésité une seconde : j'ai rapidement organisé ma venue à Bourg, dès que la gestion de mes terres n'était plus un souci...

Elle regarda la salle.

Cette atmosphère de simplicité me manque, de la même manière que me manque l'âge naïf de l'enfant, quand les choses nous paraissent si belles, si faciles. Et en grandissant, on se rend compte que ce n'est pas si vrai... Les choses n'évoluent pas toujours comme on aimerait, n'est-ce pas?

Il sourit à la dernière remarque de Mae, en effet, qui aurait parié le moindre denier sur le fait qu'il serait un jour prêtre. Tout en savourant les plats qu'on lui apportait, il continuait sa conversation.

Tu vois, maintenant que j'ai un peu de recul... Jettant un coup d'oeil alentour pour dévisager son voisin qui commençait à sourire. Non, je ne suis pas vieux... Il émit ensuite un de ses petits râles coutumiers pour manifester son mécontentement.
Bref, que disais-je ? Ah oui, donc comme nous avons plus d'expérience qu'avant, je me pose la question de savoir si j'ai jamais vraiment su ce que j'aimerai. Comment est-ce possible de vouloir échanger son avenir pour quelque chose dont on ignore presque tout ? Ou peut être ai-je simplement oublié ce que c'était de rêver sa vie future comme un enfant.
En devenant prêtre, j'ai trouvé des réponses à de nombreuses questions mais elles sont souvent sources d'interrogations supplémentaires. Ce qui n'est pas pour me déplaire comme tu dois t'en douter.

Pour en revenir à des questions plus terrestres, je te reconnais bien dans cette tentative de déménagement à Chambéry. Je vais devoir enfoncer des portes ouvertes en constatant à regret que tu n'as pas de chance avec les hommes qui ont partagé ta vie. J'espère que tu y sauras trouver quelqu'un à la hauteur de ce que tu mérites, et, qui sait ? Peut être que je reviendrai vous marier tous les deux. A moins que tu ne sois toujours fâchée avec la Foi ?

Fâchée avec la foi?? Non, point du tout. Aristote est une force dans mon coeur et chaque jour je prie le Très Haut pour le remercier et pour lui demander l'assistance que méritent ceux qui ont la foi.
J'ai, par contre, connu des désillusions avec certains représentants de l'Aristotélisme, de là peut-être quelques mouvements d'humeur qui n'ont jamais - ou temporairement - été l'expression de mes idées profondes.

Quant aux hommes... ma foi... c'est vrai, la chance ne m'a jamais vraiment sourit. De Craven à Shayour, de beaux et nobles chevaliers, jusqu'au paysan qu'était Djibee, aucun n'a pu tenir les promesses qu'il m'a faites...
Et je désespère, mon ami, de trouver un jour l'homme qui saura remplir ce vide... En tout cas, il me manque quelque chose, aujourd'hui, dans ma vie, et c'est bien parce que tu es prêtre que je peux te le confier, car il est difficile d'avouer cela...

En parlant, elle jouait avec son verre, faisant tourner le lait de chèvre sans le faire renverser. Ses yeux étaient fixés dans le vide, comme si elle était indifférente aux amusements qui les entouraient.

Spads observa un court instant de silence pour laisser son amie reconstituer ses pensées. Il reprit cependant très vite la parole pour ne pas la laisser sombrer trop loin dans ses tristes souvenirs.

De toute façon, je pense que tu seras d'avis de dire que les hommes sont difficiles, tous autant qu'ils sont. Peut être trop rustres, ou trop constants pour savoir s'adapter au changement majeur qu'est l'arrivée d'une femme dans leurs vies.
Comme tu l'as dit, le temps passe et rien ni personne ne vient durablement nous accompagner. Si ce n'est une chose à laquelle il faut croire : les amis.

Il tendit la main pour lui enlever délicatement le verre et le reposer sur la table. Prudemment, il lui prit les mains et les placa sur une des siennes.
Tu permets ?
Il lui fit un regard souriant et rassurant en continuant de poser son autre main sur celles de Mae.
Christos a dit : "La vie ne vaut rien, rien, mais moi quand je tiens dans mes mains éblouies les deux petites mains de mon ami, alors je dis rien, rien ne vaut la vie ! "

Tu ne penses pas ? Il lâcha doucement ses mains pour la laisser réagir.

Tine folle amoureuse de son mari courait partout, riant, sautant au cou de tout le monde leur disant son amour pour lui mais n'oubliait jamais de revenir dans ses bras pour un baiser langoureux pour s'en echapper encore allant manger du précieux dessert d'Ennis.

Elle avait bien remarqué Spads et Mae pour leur avoir coupé la aprole une fois et s'etre rendu compte qu'ils avaient les yeux emplis de souvenirs, elle pris soin de ne plus les déranger et vit Will se dirigait vers elle, sourire aux lèvres elle s'avança vers lui, se débarrassant au passage du reste de dessert à regret sachant qu'il jeunait.

Ca va Will ?

Au moment de la question Will lui tendit un petit médaillon, elle le prit émue et l'écouta

Feyja, non je neconnais pas Will

Elle rougit un peu de ne pas savoir mais continua

je suis très gourmande de culture et tu vas me le dire, je n'ai pas eu l'occasion dans ma tendre enfance d'avoir la chance que les portes des livres me soit ouvertes mais j'adore apprendre, dis moi.

Entièrement d'accord avec toi, Spads !

Pour Maewinda, la soirée continua ainsi, les discussions se firent plus légères et amusées jusqu'à ce qu'elle doive reconnaître que la fatigue l'étouffait. Elle alla saluer quelques personnes avec qui elle avait discuté, puis se dirigea vers Cougnou et Tine.

Mon Cher Cougnou, ma chère Tine, je suis très heureuse d'avoir été présente lors de votre engagement devant Christos. Vous êtes un modèle pour nous. Je vous souhaite tout le bonheur que vous méritez et je penserai à vous souvent, sachant que l'amour existe. Encore une fois, toutes mes félicitations. Et sachez que La Ravoire vous est toujours ouverte... A bientôt !

Enfin, elle retrouva le Père Spads.

Mon ami, je dois m'en aller. Il me faut dormir avant de regagner Chambéry demain. Je voulais te dire que j'ai grandement apprécié de te revoir et de parler avec toi, cela m'a fait du bien. Je suis heureuse que tu aies retrouvé cet équilibre. Sache que ma maison à Chambéry ou ma demeure à La Ravoire t'accueilleront toujours avec toute l'amitié qu'il existe entre nous. N'hésite donc pas, si tu es de passage, à venir me voir, j'en serai ravie.
A très bientôt.

Mel jeta un regard sur les restes de la fête du mariage de Tine et Cougnou ,,, rit en regardant Robberts ronflant à tout va, se dit qu elle lui mettrait bien un coup de botte, mais ne le fera point . Elle se retourna vers Tine en remontant les manches de sa chemise, lui dit :
- Bon ma Tine, on va procéder par ordre, on réunit d abord la vaisselle qui reste sur les tables, ahhhh Ennis a déjà mis chauffer de l eau, donc on va laver et essuyer tout celà en premier.
Jaz au fond de la salle les écoutait, sans oser approcher. Mel l'appela doucement et lui demanda s il voulait bien les aider. Celui-ci fit un grand sourire et bien entendu, adorable Jaz, il accepta
Mel commenca à laver en chantonnant, Tine se joignit à la chansonnette et elle remarqua que Jaz murmurait lui aussi . Ils travaillèrent méthodiquement, dans la bonne humeur, Mel appela Ennis qui lui, rangeait les tonneaux vides, se dit que depuis le temps qu il sortait et revenait, il a surement du s arreter boire une ou deux choppes .
Après la vaisselle, Tine et elle appellèrent Ennis..
- HEEEEEEEEEEEEEEEE TAVERNIER, on a foifffffffffffffffffffffffffff
Jaz se mit à rire, tout le monde éclata de rire en voyant Robberts se réveiller d un sursaut et tomber de son siège ...
-Oh, excusez de vous avoir réveillé Robb, mais il est l heure
Celui-ci marmonna, se releva avec peine et sortit en titubant. Tous le regardèrent partir en étouffant des rires...
Ennis arriva avec un tonnelet, servit les choppes, donna un verre de lait à Jaz, qui paraissait heureux d etre avec eux
Ils levèrent leurs choppes et trinquèrent au bonheur des jeunes mariés ,
burent leur choppe avec plaisir, parlèrent encore de la soirée de mariage, Mel félicita Ennis et Jaz pour le délicieux repas et la décoration de la salle, vraiment une journée et une soirée magnifiques
Après un moment de repos, de rires et histoires, ils se remirent tous au travail, tantot chantonnant ou sifflotant, Cougnou les avait rejoints maintenant et mettait toute son énergie à les aider aussi
- Bien, là je crois que la salle a repris bon état, qu en pensez-vous ?
Mel satisfaite alla bisouiller tout le monde, leur dit qu il lui fallait rentrer préparer à manger et prendre les petits chez Louise... à plus tard les amis

Tine avait accompagnée Tartine à l'auberge, ouvert grand toutes les fenêtres et prirent leur courage à deux mains pour faire un brin de ménage avant qu'Ennis ne se lève reposé de son long voyage en charrette, Jazz dormait aussi et les deux femmes firent le moins de bruit possible.
Une fois fini, un copieux petit déjeuner installé sur la table attendait le réveil du voyageur propriétaire.

Tine envoya sa colombe porter un message à l'auberge pour Ennis

Ennis fermait la porte de la taverne derrière ses derniers clients de la journée. Il se servit une chope de bière et s'installa devant la cheminée. La nuit dernière l'avait épuisé, mais il se réjouissait en revoyant l'image de tous ces Burgiens et autres Savoyards se battre pour récupérer la mairie. La lutte fut rude mais ils avaient réussi.
Maintenant il se préparait pour sa deuxième nuit blanche, car il s'agissait à présent de faire en sorte que de tels événements ne se reproduisent. Avant de rejoindre ses maréchaux, il s'assoupi.

Bien calme, Will entra dans l'auberge au milieu de la nuit, celle-ci était toujours ouverte, personne à se manifester à cet heure bien sûr.
Tout était tranquille, silencieux, l'hiver prenait fin ce qui expliquait le retour de quelques insecte voletant autour des bougies.

Le soldat s'abandonnait au joie des pensés en solitaire, cela nuisait à coup sûr au moral, mais cela permettait de se remettre en question.
Parfois on entendait un dormeur soupirer de sommeil à l'étage. Certains dormaient paisiblement, leur vie était fait et il n'en espérait rien d'autre...à quoi bon vivre si on en attend plus de la vie ?
Ou peut être était-ce que leur ambition se limitait à si peu ?

Combien de fois, lui regrettait son passé et espérait que son avenir soit mouvementé, composé d'un nombre incalculable d'aventures, et puis un jour une femme viendrait le réconforté dans son passé aussi troublant qu'excitant. Il en était rien, aujourd'hui, Willk s'enfonçait dans la monotonie, mais où donc pouvait-il bien trouver son bonheur ?

Le bonheur se trouve-il au moins ? N'est-il pas juste un objectif ? Une recherche perpétuel de la satisfaction infinie ? Où était le très-haut quand on avait besoin de lui ?

"* Gott verdammt"

Willk ressassait encore son passé : d'abord rebel révolté contre une république ignoble d'Helvétie, ensuite soldat de cette même république cherchant désespérément une utilité, puis enfin brigadier douanier.
Juste avant de partir de Lausanne, la croisade contre Genève éclate, lui s'y rend persuader que les soldats de l'armée sainte n'ont rien à faire là, n'utilisant pas les bonnes méthodes pour combattre les insurgé du lion de judas.
Désespéré de voir ses camarade helvète se faire tuer, il se laisse influencé par la réforme et fuit la guerre dans les nouvelles colonies du sud au Béarn.
Là il se laisse enrôler dans la nouvelle armée qu'il sert avec difficulté...tout va très vite, en prison pour prosélytisme, sa reconversion à l'aristotélisme pur, son refus d'attaquer un duché voisin allié, chose qu'il ne peut échapper. Il occupe Dax avec ses camarades béarnais...
Démission à la fin de la guerre...Willk rejoint enfin l'ordre du temple qu'il sert de son mieux.
Son grand voyage pour Tour, puis pour...Bourg...un brigand sur la route...

Willk s'arrêta là dans réflexion...

"Peut être que Bourg n'était pas la bonne destination ?"

Après quelques verres et un broyage du noir, Willk s'endormit sur sa table...que lui réservait encore l'avenir?

Lâane sorti de chez elle avant que mourrir sous la noirceur de son coeur. La mort de sa mère l'avait bourversé au point qu'elle avait des sautes d'humeurs assez voyante. Comme elle n'avait pas encore pardonnez à son père, elle restait le moin possible en sa compagnie. Elle allait donc à l'aberge des voyageurs.

Elle rentra calmement dans l'endroit. Elle appreçut Willk dormir à la table. Son humeur mausade laissa place à une excitation inhabituelle chez elle. Pour ceux qui la connaissait bien, se doutait qu'il c'était produit quelque chose.

Doucement, sur la pointe des pieds, elle s'approcha de Willk. Elle avait en tête une liste que mauvais cou. Mais devant son visage mélancolique, une larme s'échappa de son oeil. Elle soupira. Finalement, elle s'assit près de lui sans prendre la peine d'essuyer sa larme. Doucement, elle le secoua

- Willk murmura t-elle d'une douce voix.

Elle n'avait remarqué le panier. Mal à l'aise elle parla

- Nnnonnn ce n'est pas de moi....

Elle pris quelques couleurs. Elle avait pris concience que ses saute humeur l'avait éloigné de la potote que faisait habituellement. Son ventre cria famine..

- Sa doit être d'un autre....

Elle sourit.

- Dans l'ensemble, sa va et toi?

Tine passait voir si elle pouvait voir Ennis à l'auberge, entra comme à son habitude très vivement et fut surprise de voir tant de monde.

Bonjour tout le monde !!!
Oh Pisto, plaisir de te voir là. Tu partagera bien une choppe.


A ces mots, elle alla chercher les choppes, servit Lâane et Skull en les embrassant et les laissant discuter s'installa à la table de Pisto pour trinquer.

alors raconte, comment va ta vie ?

Lasse de prendre des coups de bottes magiques de sa melinou(), et de glisser par la faute de Robert, Choco entra à l'auberge de son ami ennis.
de la porte elle vit Pisto les joues encore pourpres et sourit amusée.
elle fit le tour des bisouille et d'un geste discret, poussa la table anti rougeur pour que "sa pivoine favorite" puisse s'y cacher.

Tard, la veille, arrivant depuis l'ouest, un homme cheminait calmement, un bâton prolongé par une lanterne dans une main, la longe de son âne dans l'autre. Son pas s'était fait plus rapide à l'approche du village de Bourg où brillaient encore quelques lampes esseulées. Il aurait pu, s'il avait eu l'âme poétique, rêver à la continuité qu'offraient les étoiles avec ces lampes humaines, juste séparées par l'horizon d'une noirceur opaque.
Il portait une longue robe et un médaillon marqué d'une croix grise, symbole des Compagnons d'Aristote. Même si son escorte inexistante et son âne chargé n'étaient pas représentatif d'un religieux, les croyants auraient rapidement pu reconnaître en lui un homme d'église si la scène avait lieu en plein jour.

Depuis que la nuit était totalement tombée, il peinait à rester sur la route, s'aidant de sa lanterne pour éclairer le chemin et maugréant presque à chaque pas contre l'âne qui, derrière, n'avait qu'à suivre. Plusieurs fois, il tenta de pousser l'animal en première ligne mais ce dernier trouvait toujours une solution pour réintégrer sa position sécurisante.

La fatigue de cette fin de marche pénible se lisait sur le visage de Spads pourtant, à chaque fois qu'il relevait la tête en direction de la Savoie, il avait une expression de quiétude retrouvée sur le visage. Après de longs mois passés en mission à Mâcon, il avait enfin reçu le renfort d'un curé permanent pour la ville bourguignone, le libérant ainsi de ses obligations paroissiales. Plus il s'éloignait de la frontière et plus il se disait que cette période avait été difficile et nerveusement épuisante. D'un geste réflexe, il se passa la main sur le visage et détailla les petites rides qui marquaient son front. S'étaient-elles creusées davantage depuis son dernier passage en Savoie ? Il savait pouvoir compter sur certaines amies pour le lui faire remarquer le cas échéant.

Il finit par arriver devant l'auberge d'Ennis et y avait posé ses bagages. Il avait été bien accueilli et on avait beaucoup rit malgré l'heure qui se prêtait plutôt au sommeil. Ayant vendu tous ses biens fonciers avant son départ, le père Spads n'avait d'autre solution que de loger à l'auberge ou dans l'église. Comme il venait de passer des mois au presbytère de Mâcon, la chaleur d'une bonne taverne savoyarde lui semblait un bon moyen de commencer ses vacances avant de parcourir à nouveau les routes.

Jaz s'était réveillé de bonne heure ce matin-là. Il régnait une atmosphère étouffante dans sa chambre, le faisant tourner et virer dans son lit. Il avait entendu du bruit émanant de la taverne, ce qui lui fit ouvrir les yeux. Il dirigea son regard vers la fenêtre et vit qu'il faisait encore bien sombre dehors. De ce fait, cela l'inquiétait davantage. Qui pouvait bien se trouver en bas à cette heure-ci. Il se leva brusquement, enfila des braies à la hâte et se dirigea vers la fenêtre. Il s'aperçut qu'il était plus tard qu'il n'y paraissait. Les épais nuages noirs étaient la cause de cette obscurité. Cette vision eut le don de l'apaiser

"Ce doit être Ennis qui rentre." pensa-t-il

Jaz prit le temps de mettre de l'ordre dans sa tenue avant de descendre, lorsqu'il entendit une porte claquer. Il remit son nez à la fenêtre pour voir Ennis se diriger vers les écuries.

Suite à la demande de son épouse et à ses propres pensées, Chandin et Aurore Céleste parvinrent à l'auberge d'Ennis : le frère de la Baronne. Après un voyage de deux jours sans s'arrêter, le couple ne cherchait désormais plus q'un bon lit et des repas chauds. Changer un peu du pain froid et sec pour de bons plats revigourants.

De plus, le Baron Sanglant avait entendu parler il y a peu de l'éviction d'Ennis au poste de brigadier chef. Quelle était cette mascarade ? Sans avertissement ? Une sottise, une erreur de clef ? Quoi qu'il en soit, Chandin aurait voulu en savoir plus et ce n'était pas des mots de la nouvelle prévôt qu'il aurait des nouvelles mais bien du principal intéressé. Le brigadier chef Ennis était un homme de la justice. Le sens du devoir, le volontariat, la neutralité, l'iné sens du commandement et de la défense. Evincé ?! Non...

Poussant la porte de "l'Auberge des Voygeurs" il n'y avait rien. Le Baron-Juge s'approcha du comptoir.

"Ohe Y a quelqu'un ? Anybody here ? C'è qualcuno ?...

Chandin posa son fessier sur une chaise et décida de patienter.

"Ennis ? C'est Chandin ! Etes-vous par ici ? Nous voudrions une chambre. De plus j'aimerais vous parler...

Devant l'auberge d'Ennis, Tine sauta de la charrette un peu violemment, Bran fit les gros yeux vu son état, et couru a la porte

Robbertssssssss, dis à Enis qu'on part ce soir, venez boire une choppe avec nous a la taverne mais évite de virer les gens ce soir hein mon petit Robberts d'amour.

Elle lui claqua une bise et remonta aussi vite sur la charrette qui reprit son chemin dans les rues de Bourg

Ennis sortit de la cuisine lorsqu'il entendit une voix appeler dans le hall. Il aperçut une jeune femme qui semblait bien épuisée. Un long voyage en fût sûrement la cause

"Bonjour dame... Tanisha espérant ne pas avoir écorché son nom. Je suis Ennis, tenancier de l'établissement il s'approcha et tendit la main à la jeune femme. Si vous désirez une chambre, pas de problème, j'ai ce qu'il faut pour que les voyageurs trouvent un repos bien mérité."

Il prit une clef sur le tableau, puis l'invita à le suivre. Il parcoururent le long couloir pour s'arrêter devant la porte d'une chambre. Ennis l'ouvrit.

"Et voilà! Vous trouverez tout le nécessaire pour vous rafraîchir. Je vous laisse vous installer, et si le coeur vous en dit, j'ai de quoi apaiser les estomacs vides, en cuisine."

Ennis pointa son nez dans la taverne et vit que Tanisha était installée au comptoir.

"Vous me semblez reposée. dit-il en souriant Il est temps maintenant de reprendre des forces, mais pour vous faire patienter voici ce que l'on fait de meilleur ici!"

Il s'approcha du tonneau, et en tira un liquide brûnatre moussant.

"Et voici ma fameuse bière à la myrtille, vous m'en direz des nouvelles."

Puis il se dirigea vers la cheminée où un porcelet tournait sur sa broche. Il en découpa un morceau, et plongea une louche dans la marmite avoisinante pour en ressortir de bons légumes.
Ennis vint déposer l'assiette devant la jeune femme.

Ennis regardait Tanisha faire honneur à sa cuisine et cela le ravi. Il souriait quand une pensée lui traversa l'esprit. Voyant la jeune femme manger avec bon appétit et le flux de questions qui sortait de sa bouche, il était toujours surpris de voir l'aptitude qu'on les femmes à faire plusieurs choses en même temps. La conversation engagée, Ennis resservit le verre de Tanisha, et se tira à son tour une bonne bière. Il s'accouda sur le comptoir.

"Et bien, vous parler de Bourg... Comment dire. C'est un village charmant, à l'image de ses habitants. Il y règne plutôt une certaine joie de vivre. Certains diront qu'il est un peu trop calme, trop "gentillet", mais aux dires de nombreux voyageurs, beaucoup aiment venir s'y ressourcer de temps à autres."

Il but une gorgée.

"La vie en taverne est assez animée, tout dépend bien sûr l'heure de la journée, mais les Burgiens savent faire partager leur bonne humeur. L'hospitalité Savoyarde n'est pas qu'une légende! un large sourire s'afficha sur son visage Mais dites-moi, de quelle région venez-vous? Etes-vous également Savoyardes?"

Ennis attendit que la damoiselle ait finit sa bouchée pour prêter attention à sa réponse

Le départ fut précipité, à peine le temps de préparer une besace que la duchesse était déjà en selle. Deux jours de cheval, une course rapide et acharnée, juste une pause en pleine campagne pour faire boire sa monture et prendre une pause bien méritée. Le baron avait gracieusement accepté de la remplacer pendant le temps ou elle ne pourrait accéder à son bureau. Délicate attention qu’elle saurait rendre en temps voulu.

Au loin les remparts de Bourg, elle ralentit le pat et entra paisiblement dans la ville. Elle n’était pas venue depuis de nombreux mois, la ville avait un peu changé depuis la dernière fois. Elle sillonna la ville et tomba sur une auberge. Pieds à terre, elle fut prise de culpabilité en voyant son cheval, harnaché depuis deux jours, la pauvre bête avait droit à un repos bien mérité. Elle desserra la selle avant de frapper à la porte de l’auberge et d’entrer….

Un pli fut déposé à l'auberge où Ennis travaillait régulièrement. La missive était à son attention et fut apporté par un homme grand et chevaleresque.
Il pénétra dans l'auberge, cherchant du regard après le destinataire de la lettre.

Bonjour, excusez moi, est ce que Ennis est là ? J'ai une lettre pour lui.

Après son séjour au monastère, Ennis retrouva sa bonne vieille auberge. Avec Jaz, ils entreprirent d'aérer cette bâtisse restée si longtemps fermée. Ils mettaient beaucoup d'entrain à la tâche, ils étaient heureux de retrouver Bourg et sa vie paisible. Une fois tout remis en ordre pour l'ouverture, Ennis se dirigea vers la pâture pour jeter un oeil à ses vaches. Il avait acheté quatre belles vaches sur une foire en Maurienne, des Abondances. Il les avait intégré à son troupeau de Tarines. Cela lui permettrait de confectionner de nouvelles sortes de fromages, très appréciés de ses clients.
Jaz, lui, s'afférait à l'écurie. Il passait beaucoup de temps à s'occuper des chevaux, et plus en particulier de son poney.
La vie reprenait son cours à l'auberge.

En cette froide soirée pluvieuse, le Foi Bifide, comme à son habitude, se rendit à sa ferme pour y remettre un peu d'ordre après cette journée qui fût, pour bien des gens, assé mouvementé. Il fit rentrer ses vaches affin de les mettre à l'abris, les nuages se faisaient de plus en plus sombres et l'atmosphère quand à elle, devenait suffoquante, apparamment, une tempête se préparrait...L'homme d'une forte corpulance se dirrigea d'un pas lourd vers l'auberge la plus proche, en espérant être épargné par la pluie. À peine ayant poussé la porte qu'il marcha sur un caillou sali d'écritures incohérantes, il grommela, se disant qu'il sagissait sûrement d'une autre gamine laissée à elle-même...Il esquissa un sourire puis dégagea l'entrée en la débarassant de cette pierre dépourvue de sens.

Ennis venait de rassasier toute la bande de mineurs. Ils étaient désormais retournés au travail et il ne restait plus qu'à tout remettre en ordre.

Les voyageurs se faisaient rares depuis les derniers événements. Ennis en profita pour prendre un peu plus de repos, et se consacra d'avantage à sa forge. La mairie ayant besoin de haches, il y travaillait d'arrache-pied.

Tine fort occupée avec toutes ces cérémonies courait de droite et gauche. Sortant de l'église pour le baptême de Cindou, Aël dans les bras qui se faisait entendre pour manger, se dit qu'elle allait donner la tétée chez Ennis, les voyageurs devaient y être et elle pourrait enfin leur souhaiter la bienvenue.

Elle poussa la porte de l'auberge


ENNISSSSSSSSS, tu es là, oups, pardon Sieur, je suis Tine, Bourgmestre, et j'ai une petite bouche affamée à nourrir, soyez le bienvenu, vous devez être Sieur Roland. Mel m'a dit vous avoir indiqué la meilleure auberge de la ville.

Sans attendre elle s'installa sur une chaise et délassant sa chemise, mit le petit au sein d'une façon si experte que personne ne s'en choquait

Roland prit le siège proposé, ravi de pouvoir une nouvelle fois trinquer.

Merci aubergiste pour vostre accueil. Décidément, Bourg fait vraiment tout pour être une cité attachante.

Il prit une gorgée en levant sa chopine à l'attention de Mel, Tine et Ennis.

Je pense que nous allons garder la chambre quelques jours vous avez. Si elle est disponible...

Elle passa à l'auberge d'Ennis pour donné un petit bonjour lorsqu'elle vit les trois enfants les plus délurés de Bourg en grande conversation, apparemment Jazz racontait un rêve. Elle ne les dérangea pas, sourit et repartit aussi vite et discrètement qu'elle était entrée.

Ennis rentra de bon matin après une nuit de garde tranquille. Robbert était déjà à l'oeuvre. Il faut reconnaître que ce dernier s'était plutôt calmé. Il rechignait moins à la tâche qu'à son arrivée, et les clients ne le craignaient plus.

Il fit le récit des événements de la soirée à l'aubergiste, puis lui remit une missive qu'il décacheta. Celle-ci provenait de dame Awenna, qu'il avait aperçut aux portes de Bourg lors de son arrivée la veille au matin.

"Je vois que cette dame ne perd pas de temps en ce qui concerne les tracasseries administratives, j'aimerai bien que tous les visiteurs à Bourg en fassent de même."

Il s'assied près de la cheminée et commença à siroter une bonne bière qu'il venait de se servir. Perdu dans ses pensées, il s'assoupit

Tine se leva un peu tard ce jour, elle avait passé la nuit à éteindre un feu de cheminée dans son four à pain et bien fatiguée elle ne put comme elle l'avait prévu être présente pour essayer de rencontrer son amie Awenna en taverne la veille.

Après avoir fait les urgences du bureau de la mairie elle s'empressa d'aller voir Ennis à l'auberge, si Awenna était encore à Bourg, elle la trouverai surement la bas.

Elle poussa la porte, vit les enfants toujours a se conter leurs rêves

( ref: http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=933443&sid=2enBvnC67IPLU3SEInlszyJCm )

et un homme au traits bien tirés, accoudé à une table.
D'un coup d'œil elle fit le tour de l'auberge pour découvrir son ami endormi, enlaçant une fin de bière. Elle sourit et s'approcha de l'homme étranger pour lui parler d'une voix presque chuchotant

Bonjour Messire, je peux vous servir quelque chose ?, vous désirez une chambre ?? L'homme endormi la bas est le patron de l'auberge mais je suis à votre service.

Tine sourit à l'homme qui ne s'était pas présenté.

Je vous apporte ça tout de suite, vous dégusterez bien un peu de fromage, Ennis en fait un excellent.

Elle sourit l'entendant parler de retrouver une amie et fila dans les arrières pour préparer une bonne miche, du fromage et un pichet de bière.

Revenant vers l'homme, souriante, elle fronça les sourcils en entendant Ennis laissant échapper quelques grognements de ronfleur averti, elle ne put s'empêcher elle même un petit rire retenu.

Le pauvre, la garde l'a épuisé, il n'a même pas prit le courage de monter dans ses appartements.


Voilà Messire, de quoi vous restaurer avant un bon bain, vous pourrez monter à la chambre qui se trouve tout au fond du couloir, elle a vue sur la foret et c'est un endroit très calme, bien chauffée le conduit de cheminée passe juste derrière le mur, vous ne craindrait pas le froid de notre belle Savoie. Je demande à Robberts, le gardien des lieux de vous faire couler un bain chaud.

Voulant mettre l'homme à l'aise elle se hasarda à une plaisanterie.

Robberts ne vous frottera pas le dos, ce service n'est pas comprit.

Mais sa curiosité qu'elle retenait depuis la vue du Sieur se mit à la titiller de plus belle.

Je ne me suis pas présentée, je suis Valentine_e mais on m'appelle Tine, bourgmestre de ce beau village, si vous avez besoin que je vous aide à trouver votre amie, n'hésitez pas

marquant un silence, faisant mine de réfléchir, elle reprit

Elle se nomme comment déjà ? je n'ai pas retenu son nom, excusez ma petite tête.

Des voix firent sortir Ennis de son sommeil. Le temps de réaliser où il se trouvait, puis il tourna la tête. Il aperçut Tine discutant avec un client.
Il s'étira, se frotta les yeux, et se leva d'un coup. Il s'approcha de la table où le sieur semblait reprendre des forces en dégustant les produits de la maison. Sa tête ne lui était pas inconnue. L'homme était arrivé dans la matinée et Ennis lui avait fait signer le registre des entrées.
Il bisa son amie Tine et salua de nouveau le visiteur

"Bonjour messire! Désolé pour la petite pause sieste, mais les nuits blanches sont plutôt courantes ces derniers temps. Mais je vois que vous êtes tombé entre de bonne main"

Il souria à Tine qui visiblement avait déjà la tête ailleurs.
Il prit une chaise

"Vous permettez que je vous accompagne? Joins-toi à nous Tine, prends le temps de faire une pause...."

Tine vit entrer Hilde qui s'installa directement à la table s'approchant de la table de sa belle demarche. Elle la regarda admirative mais ne pipa mot, Hilde avait l'air de connaître le Sieur venu du Languedoc, elle sourit et détourne son regard vers la Dame encapuchonnée qui s'installa dans le coin de la salle.

Elle lui rappelait tant Awenna, toujours discrète, mais avait un doute, elle l'observa un instant et se leva pour aller lui proposer de la servir.

Bonjour Dame, puis je vous servir quelque chose. ?

Tine se penchait légèrement sans vouloir trop exagérer son geste afin de voir si son amie se cachait derrière ce lourd tissus.

Tine pas vraiment surprise embrassa son amie.

Dame Tine, c'est nouveau, laisse la Dame ou elle est. Comme je suis heureuse de te revoir, tu es superbe, monte toi.

Tine comme à son habitude n'attend pas l'accord d'Awe et écarte la capuche découvrant son amie radieuse.

Toujours aussi belle toi, dis moi, tu restes un peu à Bourg ou tu vas disparaitre dans les terres savoyardes, tu sais que le père Spads ne sort presque plus

soupire espérant que la rumeur aura été jusqu'à sa forge

elle se rassoit en oubliant de servir Awe et continu son monologue ne laissant répondre son amie

Les frontières, oui, c'est triste, mais toi tu n'es pas une étrangère, espérons que les ennuis n'arrivent pas jusqu'à vous.

En disant ses paroles elle repensait au Languedoc et à la discussion de l'après midi avec le Sieur Insa, leva la tête discrètement regardant ce qui se passait à la tablée qu'elle avait quittée.

Tine explosa de rire et sourit largement au moment ou Awe lui annonça son installation dans la ville.

Qu'ai je fait de bien pour que tu me fasse autant plaisir, toi installée à Bourg, c'est un rêveeeeeeeeeee.

Tu devrais passer au bureau du cadastre, le vieux bougon de Hal va te trouver un beau coin en forêt ou près de la rivière hors village, il est bougon mais adorable.

Elle sauta de son siège et attrapa deux choppes, les remplit de bière espérant qu'un rêve n'arrivant jamais seul Awe allait accepter le breuvage.

Tiens tu peux pas refuser

Une mimique sur le visage, elle glissa la choppe sous le nez d'Awenna et sourit niaisement.

Un mariage, oui c'est Lilou, un beau mariage surement avec de grandes personnalités, je ne connais son futur qu'en le croisant au château.

Tine fit une moue

Le rire de Jaz, Fifi et Lise lui fit tourner la tête et riant

Tu as vu les "sales gosses" de Bourg, ils se retrouvent tous les matins pour parler d'un rêve je crois. Ils sont trop mignons.

Ennis ne savait plus où donner de la tête. L'étranger lui parlait mais son attention s'était porté sur Tine qui discutait avec dame Awenna. Son esprit revint à la tablée lorsque dame Hildegarde fit son entrée. Visiblement elle connaissait l'homme aux tresses et ne voulant gêner, il chercha du regard une éventuelle tâche à effectuer pour s'éclipser discrètement. De nouveau on l'interpella, mais à peine le temps de reprendre sa respiration pour répondre que la conversation reprit de plus belle.

Ennis se leva sans bruit, et se dirigea derrière le comptoir. Il revint avec deux bouteilles et deux verres, puis se rassied comme si de rien. Terminant sa tirade, le tressé se tourna vers l'aubergiste qui affichait alors un large sourire. Il montra les deux bouteilles qu'il tenait dans les mains

"Genepi? Liqueur de myrtille? Rien de tel pour se requinquer. Et que des produits maison, bien sûr!"

Servant en fonction des désirs de chacun, il renseigna le sieur Insanius

"En ce qui concerne les bons coins de chasse à Bourg, en s'enfonçant dans la forêt derrière l'auberge, vous y trouverez tout le gibier, que le bon chasseur que vous me semblez être, rêve d'attraper."

Puis ce tournant vers Hildegarde

"Ce petit alccol vous convient-il, très chère?"

Ennis rentrait de la forêt, où il avait bûcheronné un gros chêne. Il déposa sa hache dans sa forge, puis se dirigea vers l'auberge pour y préparer le déjeuner.

Il entra par la cuisine, où Robbert s'affairait déjà à l'épluchage des légumes. Après un salut de rigueur, il se renseigna sur les derniers potins du jour.

"Et bien pas grand chose, si ce n'est que nous avons un nouveau pensionnaire. Un p'tit jeune qui vient d'arriver à Bourg"

Sur ces paroles, Robbert bougonna et se remit à ses légumes, tandis qu'Ennis le regardait d'un sourire moqueur

"Donc, mon cher Robbert, tu connais le traitement. Même si je sais que tu n'aimes pas trop ça. Gîte et couvert à notre hôte, le temps qu'il se trouve un petit chez soi. Cela dit en passant, je ne sais pas trop ce que tu aimes, toi. A part râler et bougonner dans ton coin"

Ennis riait aux éclats et Robbert bougonnait de plus belle, puis lança

"Et y'a vot'copine, la bourgmestre, qui lui tient compagnie."

"Tine est ici?"

Il passa la tête par la porte de la cuisine qui donnait dans l'auberge et vit son amie, la nouvelle Dame de St Sorlin, en grande conversation avec le jeunot. Il la salua d'un signe de la main, lui faisant comprendre qu'il arrivait d'ici quelques minutes.

Ennis fila dans la réserve, prit ce qui restait d'une meule de beaufort et la posa sur le coin de la table de la cuisine. Il en coupa deux bonnes tranches et les déposa sur une planche.
Il fit son apparition dans la taverne, laissant la planche sur le comptoir, puis alla tirer deux bières au tonneau. Les deux chopes dans une main, et le fromage dans l'autre, il se dirigea vers la cheminée où avaient élus domicile Tine et le jeune homme. Il déposa le tout sur la pierre jouxtant l'âtre.

"Et voilà! De quoi vous mettre en appétit, le temps que je termine de préparer le déjeuner."

Il s'avança vers le sieur et tendit la main

"Bonjour messire. Je suis Ennis, tenancier de l'établissement."

Il vit l'homme greloter.

"Sachez que vous êtes le bienvenu ici, mais je suis sûr que notre chère Tine vous a déjà offert l'hospitalité de mon auberge et..."

"AAAAAAAAAAAAHHHH!!!"

Un cri retentit de la cuisine. La voix sourde de Robbert résonna dans toute la taverne. Ennis n'eut le temps de finir sa phrase qu'il se précipitait déjà vers la porte derrière le comptoir.

Kehl arriva du village à ce moment.

Tiens bonjour fräu Tine. Bonjour mein herr.

Euh... Je venais voir la fameuse auberge des voyageurs. Quand je suis arrivé à Bourg, c'était par une autre route, mais des gens en parlaient à la mine. Il paraît que le menu est bon.

Mais vu votre pâleur, j'ai du mal comprendre, et le menu du jour n'est pas forcément extraordinaire. Votre ami n'a pas l'air dans son assiette non plus, fräu : c'est forcément la nourriture. C'est votre mari qui cuisine ? Faut lui dire si c'est pas très digeste. De vous il acceptera probablement tout.

Bon moi je m'éclipse avant qu'il me voit et que je sois forcé de manger ce qui vous a transformé tous les deux en ghasts.

A un de ces jours. Remettez-vous avant le concours de lancer de barriques, ce ne serait pas sportif de profiter de votre malaise !

L'infirme salue rapidement de la tête, et repart le plus silencieusement possible vers le village.

Il y avait de l'agitation à l'auberge. Jaz et Ennis entassaient dans un coin tous les bagages qu'ils avaient préparés et qu'ils auront à amener à Avrieux.
Jaz était demeuré très silencieux ces derniers jours, mais Ennis, prit dans l'agitation n'y prêta que très peu d'attention.

Dame Muyreen ôta sa main de celle de la fillette. Elle ne comprit pas sa réaction.
Peut être qu'elle ne l'aimait pas beaucoup après tout... C'était peut être elle qui l' avait fait partir, tout comme son grognon...Raisons pour laquelle elle repartait.

Elle était déçue, et triste, Muyreen remplaça sa main par un bourse. Elle pesait lourd dans la main de la fillette.
Elle ouvrait de grands yeux, bouche pendante.

Whaouuuuuuuuu mais vais être richeeeeeee! Comment z'avez fait pour gagner tous ces sous? j'arrive pas à vendre vos œufs si cher pour gagner tout ça moi! Merci M'dame! Mais j'préférerais avoir une dame comme vous pour m'garder et m'apprendre des choses. Dame Choco elle me garde de temps en temps dans son bureau, mais elle travaille beaucoup et je m'ennuie des fois. Savez qu'elle a pleins de pigeons dans son bureau. Elle en a au moins...

Lise comptait sur ses doigts.

....beaucouppppppp, je leur donne à manger en piochant dans les sacs qu'elle reçoit des fois. Elle me fait de gros yeux, mais après elle me donne du pain pour manger.

Muyreen commandait le repas pendant que la fillette lui parlait. Elle lui demandait des nouvelles de Bourg, mais la fillette fut interrompu par un monsieur qu'elle ne connaissait pas. Il lui semblait l'avoir vu une fois ou deux, peut être chez Dame Muyreen; elle haussait les épaules.
Il venait en plus les mains vides. Sûre c'était pas Ennis ni son remplaçant, si tenté si bien il y en avait un.
Il lui dit quelque chose d'étrange pour l'enfant qu'elle était.

Meuh elle sent pas m'Dame Muyreen! Dites des bêtises vous!

Le messire riait et lui ébouriffa les cheveux.
Lise recula, faisant les gros yeux.
Elle remettait ses cheveux en ordre.

Méheu j'te connais pas monsieur, et pis c'est qui Esche? j'le connais po moi!Si Esche c'est ton chien, bah dis lui que j'en ai eu un déjà et que j'aime que lui d'abbord! Hein qu'c'est vrai M'dame Muyreen?
Pis arrêtez de dire qu'elle va partir hein, je veux qu'elle reste moi M'dame Muyreen!

Lise écoutait les deux adultes. Ils semblaient bien se connaître, puis Esche ne devait pas être un chien, mais un grand lui aussi.

le serveur arrivait avec le repas commandé par Dame Muyreen et des choppes de bière pour eux ainsi qu'un grand verre de lait pour Lise.

Cela lui rappelait la fois où Jaz racontait son rêve avec Fifi. Elle rigolait toute seule jusqu'au moment où Dame muyreen parlait d'elle.

elle m'aime bien alors se dit elle contente

Vrai de vrai que vous reviendrez M'dame Muyreen? Et un jour vous resterez me raconter toutes vos histoires depuis quand vous zêtes partie?

Son visage rayonnait lorsqu'elle entendait la dame lui parler.
Elle finit par rire lorsqu'elle lui parla de la tirloteuse avec les oeufs.

Bah ça c'est sûre M'dame, y m'a fait peur le monsieur qui s'occupe des maisons. Il a voulu me taper. Je recommencerais pu c'est d'accord M'dame.

Elle se tourna vers l'homme qui les accompagnait.

Et toi M'sieur c'est quoi ton nom à toi?

Locke dormait et devenait absent, mais cela n'empêchait pas Lise de se régaler des différents mets qui s'offraient devant elle.
En avalant tout rond ce qu'elle avait dans la bouche, elle remarqua que Dame Muyreen ne mangeait presque rien.

Huumm bah Dame muy, pourquoi vous mangez pas, c'est pas bon? Voulez qu'cherche le sevreur et qu'jdise à Ennis de le virer?