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[RP] Tout près de toi ...

Isaure.beaumont
Jamais Isaure n’avait autant appréhendé rencontre. Où donc étaient partis son assurance et son indifférence ? Elle qui, d’ordinaire, savait si bien se rendre imposante n’en menait pas large et la présence de la vicomtesse n’arrangeait rien à son malaise. Elles n’avaient échangé que des civilités et pourtant, sans réellement en comprendre la raison, elle sentait que cette dernière avait pour elle une certaine antipathie. Quand Russo causa, sans introduction préalable, du collège des nobles, Isaure ne sut quelles conclusions en tirer… Que répondre à cela ? Qu’elle ne se sentait pas concerné ? Non, il valait mieux se taire… et se contenter d’un hochement de tête et d’un sourire indiquant qu’elle avait pris note, même si elle n’en pensait pas moins.

Le moment du départ était enfin venu. La jeune fille se hissa sur sa monture avec aisance et talonna légèrement l’animal afin de rejoindre sa compagne. Quelles surprises lui réservait donc cette journée ? Isaure regarda la jeune fille. Que lui dire ? Elle se contenta de lui sourire, le temps de trouver quelque chose d’intéressant à raconter.

-Vous savez à quoi ressemblent des traces de lynx Isaure? Peut-être que nous en verrons également. Vous viendrez chasser vous aussi ?

Soulagement. Eliandre faisait le premier pas. Et à cette question, Isaure était capable de répondre. Petite fille, elle s’était souvent promenée seule dans les environs. Jamais Varden ne lui avait interdit ces petites excursions, tant qu’elle était sérieuse dans ses leçons…

Non, je n’en ai jamais vue. Mais, si nous regardons attentivement, peut-être en trouverons-nous. Ce doit ressembler à une énorme trace de patte de chat, non ? Quant à la chasse…

Aymeric serait là… Ce serait une bonne occasion d’essayer de l’impressionner. Si ce n’était pas par sa maîtrise des armes, qui était plus que médiocre, ce serait par son maintien à deux doigts de la perfection. Mais en même temps, il y aurait la vicomtesse… et Eliandre. Et puis, la seule chasse, si on pouvait appeler cela une chasse, à laquelle Isaure avait envie de participer, c’était la chasse au vicomte. Non pour s’en faire une fourrure, mais un ami. Enfin, au final, peu de différence !


Je ne pense pas que je viendrai. Je suis une piètre chasseuse. Fut un temps où je partais à la chasse aux grenouilles, mais c’est bien la seule chasse à laquelle j’ai participé. Seule. Et contrairement à cette chasse à laquelle vous prendrez part, je ne tuais pas ces petites bêtes. J’espère que vous viendrez me raconter vos impressions, quand vous reviendrez de cette grande chasse au lynx !
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--Eliandre_de_saunhac.


Citation:
Je ne pense pas que je viendrai. Je suis une piètre chasseuse. Fut un temps où je partais à la chasse aux grenouilles, mais c’est bien la seule chasse à laquelle j’ai participé. Seule. Et contrairement à cette chasse à laquelle vous prendrez part, je ne tuais pas ces petites bêtes. J’espère que vous viendrez me raconter vos impressions, quand vous reviendrez de cette grande chasse au lynx !


Nous continuions notre chemin. Caramel me guidait plus que je ne le guidais, mais comme je ne connaissais de toute façon pas encore trop les environs, cela ne faisait pas une grande différence. Et son rythme nous permettait de discuter sans mal... mon souci résidait plus dans le choix de ce que je pourrais bien dire. Pourquoi avait-il fallu une mise en garde? Réfléchir avant de parler, peser mes mots sans trop savoir pour quelle raison exactement, sans avoir de critères non plus... Allait-il falloir que je sois toujours sur mes gardes ici? Quel danger pouvait bien me guetter? Reprendre le fil de la conversation.. la chasse au lynx... j'espérais que ce n'était pas un terrain glissant, à vrai dire je ne voyais pas comment cela pourrait l'être.

Comme des traces de chat ?.. peut-être, Aymeric dit que dame Russo appelle aussi les lynx des gros chats.
En ce qui me concerne je ne suis pas une piètre chasseuse... je ne suis simplement pas chasseuse du tout. Pourtant ça a l'air amusant... cela ne vous tente vraiment pas ?


Je n'avais pas envie de tuer un lynx ressemblant à un gros chat, surtout lorsque je pensais à Chaton, mais de ce que j'avais compris, cela ne serait pas non plus nécessaire, et j'en faisais part à Isaure, je n'avais pas l'intention de passer pour une tueuse de pauvre animal simplement parce que je voulais aussi participer à cette chasse.

Vous savez, ils ne tuent pas tout ce qu'ils chassent. Pour l'ours ils ne l'ont pas tué.. ce n'est pas ce qu'ils ont dit en tout cas.. par contre il est certain qu'ils lui ont pris son manteau puisque c'est dame Russo qui l'a maintenant, mais c'était avant l'hiver pour qu'il ait le temps de repousser... Aymeric a dit que maintenant c'est un manteau en peau de lynx qu'elle veut. Donc je suppose que la chasse se passera un peu comme pour l'ours.

clap clap rythmé des sabots qui avancent vers l'inconnu et l'au-delà... silence qui s'installe, presque comme un compagnon de ballade. Repérant un endroit qui avait l'air accueillant, je le pointais du doigt.

Nous pouvons faire halte là, qu'en pensez-vous? Le sol est plat et a l'air sec, parfait pour le pique-nique non?

J'avais tiré sur les rennes de Caramel pour le faire ralentir en parlant et les chevaux s'étaient arrêtés, l'un suivant l'exemple de l'autre. J'avais épuisé les sujets de conversation assez neutres pour être abordés sans risque et attendais la réponse d'Isaure. Le papier dans mon gant se rappelait à moi par un léger frottement... parfois tout me semblait compliqué hors des murs de Montpellier, pourtant j'avais souhaité en sortir.. c'était maintenant chose faite, il fallait que je m'adapte, c'était le prix à payer. Je me demandais ce que tu allais bien pouvoir faire cette après-midi... quelle tâche on avait bien pu te confier... je ne doutais pas que tu me le raconterais, plus tard.

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Isaure.beaumont
- Comme des traces de chat ?.. Peut-être, Aymeric dit que dame Russo appelle aussi les lynx des gros chats. En ce qui me concerne je ne suis pas une piètre chasseuse... je ne suis simplement pas chasseuse du tout. Pourtant ça a l'air amusant... Cela ne vous tente vraiment pas ?

Non, cette chasse ne la tentait pas ! Ce devait pourtant être amusant de cavalcader dans la nature après un pauvre animal. La course devait être excitante, mais c’était la mise à mort qui dérangeait la fillette. Pourquoi ne pas se contenter de le poursuivre ? Certes, elle avait elle-même de manteaux doublés de fourrures de petits animaux tous mignons. Mais jamais elle n’avait assisté à leur mort. C’était comme la viande… Il valait mieux ne pas connaître de son vivant l’adorable petit agneau qui finissait le soir même sur votre tranche de pain… Ah ça non ! Alors porter la fourrure d’un animal qu’on a traqué… Cela était tout simplement impensable ! La chasse était un loisir, mais tuer n’en faisait pas partie… Du moins pas pour elle ! Cela ne lui faisait pas grand-chose de voir un animal mort, tant qu’elle ne l’avait pas vu gambader juste avant son exécution pour le bien humain ! Elle ne blâmait pas les chasseurs ! Grâce à eux, elle pouvait manger à loisir du bon gibier ! Elle avait assisté à plusieurs dépeçages à Brienne sans que cela ne la choque. Mais connaissant les intentions de la vicomtesse, Isaure n’avait aucune envie d’assister à cette tuerie… Même si elle était une bonne occasion de montrer ses talents de cavalière…

Sans façon ! Et puis je n’aurais pas le cœur à voir cette espèce de gros chat mourir !

- Vous savez, ils ne tuent pas tout ce qu'ils chassent. Pour l'ours ils ne l'ont pas tué.. ce n'est pas ce qu'ils ont dit en tout cas.. par contre il est certain qu'ils lui ont pris son manteau puisque c'est dame Russo qui l'a maintenant, mais c'était avant l'hiver pour qu'il ait le temps de repousser... Aymeric a dit que maintenant c'est un manteau en peau de lynx qu'elle veut. Donc je suppose que la chasse se passera un peu comme pour l'ours.

Un léger sourire étira les lèvres de la petite Morvilliers devant pareille utopie. Que dire ? Se taire et lui laisser croire ces sornettes ? Ou bien lui révéler la triste vérité et ainsi lui épargner d’éventuelles moqueries de son entourage ? Isaure se rappelait d’un épisode de son enfance. Des enfants, plus âgés qu’elle, lui avait fait croire à l’existence du dahu dans la forêt compiégnoise. De nuit, on l’avait entraînée dans les bois et elle avait dû imiter le cri du dahu pour le faire venir. Elle devait avoir quatre ans, elle se souvenait encore de son humiliation. Elle avait vu les enfants sourire et avait rapidement compris que l’on se moquait d’elle, que le dahu n’était qu’une invention et qu’elle venait de se ridiculiser… Pourtant, cette nuit-là, elle avait affronté sa peur du noir… Peut-être n’était-ce pas comparable, mais comment réagiraient les jeunes gens de leur âge en entendant ceci ?

La jeune Wagner s’apprêtait à lui expliquer que ses informations étaient erronées quand Eliandre pointa du doigt une sorte de petite clairière…


- Nous pouvons faire halte là, qu'en pensez-vous? Le sol est plat et a l'air sec, parfait pour le pique-nique non?


Cela me convient ! Installons nous donc ici ! Ce jour, notre mission est de vider au mieux le panier que voilà afin que nous puissions galoper un peu !

Isaure, après avoir déposé sur le sol le panier qu’elle venait de détaché, s’empara de la couverture qu’elle avait roulé derrière sa selle, la déplia et la posa sur le sol. Puis, elle commença à disposer les divers mets.

Au sujet de cette chasse, vous savez Eliandre, je ne crois pas que le lynx s’en sorte vivant… Enfin ne vous faites pas trop d’espoir quant à sa survie… Les fourrures… Humm comment dire... Les animaux ne portent pas de manteaux… On fait seulement de leur peau des manteaux… Et ils… Enfin, ça ne repousse jamais… Servez-vous !
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Zaknafien
On arrête de rêvasser! Changement de programme Aymeric. J'aurai du t'accompagner avec Varden pour t'aider à chasser un castor et le capturer. Bon, Russo pense qu'un petit chat sauvage pourrait tuer la moitié de la ville, donc demain on part à la chasse mais avec les filles en plus. Donc pou en revenir à aujourd'hui, on va te montrer comment te servir d'une arbalète. Tu sais tirer à l'arc, donc ça c'est déjà un peu plus. Mais pour charger une arbalète, c'est pas du gâteau la première fois.

Il se retourna vers les portes de la demeure et marcha d'un pied ferme vers l'extérieur...Au bout de quelques pas, il se retourna et s'aperçut qu'il était le seul à être enthousiasme:

Ben alors...vous me suivez?
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Aymeric_de_saunhac
Ainsi nous avons pour mission de débusquer un castor récalcitrant ayant la fâcheuse tendance à s’attaquer aux tonneaux du Senher Zak et de Donès Russo. Voila qui tombe à point ! Moi qui voulait un castor, j’ai une chance d’en attraper un aujourd’hui !

- (Aymeric) : Je veux mon castor je veux mon castor !!!

Bon visiblement tout le monde ne manifeste pas le même enthousiasme que moi. Russo notamment semble apprécier moyennement l’idée d’avoir un castor à la maison. Pourtant c’est si pratique… Il pourrait nous faire plein de barrage partout ! Bon certes là comme ça je ne sais pas à quoi ça pourrait bien servir mais il y a forcement une utilité à un joli barrage. J’ai beau promettre que le castor ne touchera pas à une écharde des tonneaux, l’idée ne prend pas… Alors que le Senher Zak semble enclin à accepter, Russo l’attire à l’écart pour lui souffler mots. Malgré tout je reste confiant et me prends à imaginer quelques entrainements pour mon futur castor.

- (Zak) : On arrête de rêvasser! Changement de programme Aymeric. J'aurai du t'accompagner avec Varden pour t'aider à chasser un castor et le capturer. Bon, Russo pense qu'un petit chat sauvage pourrait tuer la moitié de la ville, donc demain on part à la chasse mais avec les filles en plus. Donc pou en revenir à aujourd'hui, on va te montrer comment te servir d'une arbalète. Tu sais tirer à l'arc, donc ça c'est déjà un peu plus. Mais pour charger une arbalète, c'est pas du gâteau la première fois.

Au retour du Senher, notre mission a complètement changé. Non seulement il ne s’agit plus de castor, mais nous ne partons même plus à la chasse aujourd’hui. Au lieu de quoi, je dois m’entrainer à utiliser l’arbalète ! Pffff voila mon castor il tombe à l’eau !
Le temps de ronchonner quelques dizaines de minutes puis finalement de suivre mon Senher selon son injonction.


- (Zak) : Ben alors...vous me suivez?
- (aymeric marmonnant) : même pas drôle t’façon…


Bon il y a tout de même un gros lot de consolation à la clé, une chasse avec Eliandre ! Puis à moindre mesure, quelques oreilles à rajouter à mon collier…

Pas le temps de dire « Castor » que je me retrouve avec une arbalète dans les mains. Ho comme ce machin me rappelle des souvenirs. Ma première chasse en compagnie de mon Senher ! La fameuse chasse à l’ours ! Finalement je savais déjà me servir de l’arbalète j’avais déjà tiré avec ! Oui bon d’accord, l’arbalète avait tiré son carreau toute seule en tombant de l’arbre ! Mais tout de même…

N’empêche c’est dommage, j’étais si prêt d’avoir mon cast…


- (Zak) : … doit être placé comme ceci… Tu m’écoutes Aymeric ?
- (Aymeric) : Ha heu… oui… heu… Je mets la fléchette comme ça non ?


Ha non raté… Elle est à l’envers. Voila à rêver de mon castor je m’y perds. Ça aurait été tellement plus simple si on avait d’abord été en débusquer un. Même un tout tout petit petit… Que j’aurais pu mettre dans ma poche…

Puis j'aime pas les arbatrucs d'abord ! C'est lourd et c'est long à charger. Même pas drôle d'abord !


(soupir)
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--Eliandre_de_saunhac.


Isaure avait mis pied à terre et j'en avais fait de même. J'attachais les rênes de Caramel à une branche basse d'un arbre, lui laissant assez de marge pour qu'il puisse faire quelques pas et attraper à l'envie de jeunes pousses d'herbe. Je le caressais sur le cou avant de le laisser à ses occupations. Moi je défaisais les premiers boutons de ma veste et enlevais mes gants, roulant en boule le papier et le fourrant bien au fond d'une de mes poches.
Lorsque je me retournais, couverture et plats divers avaient déjà été dépliée et sortis, de sorte qu'il ne me restait plus qu'à m'asseoir en tailleur et me servir.


Citation:
Au sujet de cette chasse, vous savez Eliandre, je ne crois pas que le lynx s’en sorte vivant… Enfin ne vous faites pas trop d’espoir quant à sa survie… Les fourrures… Humm comment dire... Les animaux ne portent pas de manteaux… On fait seulement de leur peau des manteaux… Et ils… Enfin, ça ne repousse jamais… Servez-vous !


Je laissais courir en haussant les épaules. Si Isaure voulait remettre en doute la parole d'Aymeric, dame Russo et tante, libre à elle, moi je ne m'y risquerais certainement pas. A la place je regardais ce qui avait été sorti du panier hésitant entre tel et tel mets... me retrouvant finalement avec les deux mains occupées par un morceau de ceci et un bout de cela. Je croquais dans un ce qui ressemblait fortement à une part de tourte à la viande. C'était bon...je la finissais et retrouvais une main de libre. J'étais pensive.

Vous aussi vous allez devoir apprendre des recettes de cuisine ? Je me demande si c'est vraiment compliqué... je verrais bien avec tante, Aymeric m'a dit qu'elle me montrera.

J'enchainais avec un bout de dariole en savourant son goût crémeux mâtiné d'amande, un petit sourire content flottant sur mes lèvres.

Aviez-vous l'habitude de faire des pique-nique en Champagne ? En tous cas, je ne peux que saluer les choix que vous avez faits. C'est délicieux !

Gourmande, je reprenais une friandise en regardant le ciel. Ici aussi il était bleu, et pourtant différent. Nous étions toujours dans le sud, pourtant il me manquait l'impression de familiarité que j'avais lors de nos excursions languedociennes.

Vous savez je n'ai pas l'habitude de faire des piques-niques pour ma part... des ballades oui, nous en faisions. Parfois en faussant compagnie à nos précepteurs, ou alors pour faire une course et mettre en pratique ce que l'on avait appris la matinée en cours d'équitation. On finissait généralement sous un arbre, à regarder la forme des nuages quand il y en avait... par contre on se faisait souvent gronder en rentrant parce qu'on avait trop trainé, mais ce n'était pas vraiment notre faute... pas tout à fait... et puis en été avec la chaleur, cela vous assomme et vous donne envie de dormir... comment sont les étés en Champagne? ils sont moins chauds qu'ici non ?

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Varden
Pfff Russo avait encore gagné ! On allait chasser le Lynx imaginaire ! Il y croyait même pas d'abord ! Bon d'accord, elle était plus que brillante en chasseuse, et ses techniques d'appât utilisant Vanyel sous toutes les coutures s'avéraient plus qu'efficaces mais mince alors ! Il voulait son castor ! En quasi écho à Aymeric, Varden se surprit à lancer, d'un ton boudeur !

Je veux son castor ! Je veux son castor !

Bon l'arbalète, c'était chouette aussi. Fallait avouer que c'était drôlement puissant comme arme et plutôt radical. Apparemment, ça n'enchantait pas Aymeric, peu au fait du maniement des armes à tension.

Après tout, il était encore jeune mais face à un lynx, la vitesse et la puissance de l'arbalète iraient mieux qu'un arc sans doute.

Regardant Zak expliquer intelligement le maniement basique de l'arme, Varden s'était mis à jouer avec, relâchant par mégarde un carreau directement dans l'arbre en face de lui ...

Un accident fortuit qui fit ouvrir de grands yeux au jeune Comte maladroit allant de l'arbalète vers le carreau fiché dans l'arbre, du carreau vers l'arbalète, muet de surprise ...

Les yeux ronds, il posa son regard hagard vers Zak et Aymeric, incapable de prononcer une phrase correcte ...

...

Puis revenant à son arbalète, complètement choqué, il la déposa avec précaution près du carquois et des flèches posés à côté de lui ...

La leçon s'arrêterait là pour lui ...

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Isaure.beaumont
Isaure voyait bien que sa jeune camarade ne la croyait pas. Elle sentait une sorte de retenue, de méfiance sans en comprendre la raison. Elle secoua imperceptiblement la tête pour se débarrasser de cette sensation et prit quelques oublies, saveurs de son enfance, qu’elle dégusta lentement.

Vous aussi vous allez devoir apprendre des recettes de cuisine ? Je me demande si c'est vraiment compliqué... je verrais bien avec tante, Aymeric m'a dit qu'elle me montrera.


La jeune Wagner ouvrit de grands yeux. Elle, cuisiner ? Elle eut envie de ricaner mais se retint.


Je n’apprendrai pas à cuisiner non. Il y a des gens pour cela. Et ils s’en sortent bien mieux que si je le faisais moi-même. Préféreriez-vous manger un plat que j’aurais concocté à celui de l’actuelle cuisinière de mon Parrain ? J’en doute ! Je n’y gouterai pas non plus d’ailleurs !

Les deux enfants se turent un instant. Le choix étant difficile, il leur fallait se concentrer, et une fois le mets délicat en bouche, il fallait se taire pour le déguster à sa juste valeur.

Aviez-vous l'habitude de faire des pique-niques en Champagne ? En tous cas, je ne peux que saluer les choix que vous avez faits. C'est délicieux !


La fillette esquissa un sourire. Elle était ravie que son choix soit le bon. Enfin, ce n’était pas le choix qu’elle avait fait pour Eliandre… Elle avait juste observé le vicomte et avait noté tout ce qu’il appréciait. A croire que le frère et la sœur aimaient les mêmes choses. Tant mieux… Cela lui servait…

Vous savez je n'ai pas l'habitude de faire des pique-niques pour ma part... des ballades oui, nous en faisions. Parfois en faussant compagnie à nos précepteurs, ou alors pour faire une course et mettre en pratique ce que l'on avait appris la matinée en cours d'équitation. On finissait généralement sous un arbre, à regarder la forme des nuages quand il y en avait... par contre on se faisait souvent gronder en rentrant parce qu'on avait trop trainé, mais ce n'était pas vraiment notre faute... pas tout à fait... et puis en été avec la chaleur, cela vous assomme et vous donne envie de dormir... comment sont les étés en Champagne? Ils sont moins chauds qu'ici non ?


J’en ai fait oui. Cependant, c’est la première fois que je suis accompagnée. En Champagne, et même ici d’ailleurs, j’étais toujours seule. Je prenais de quoi manger le matin et ne rentrais que le soir. Je ne sais même pas si je peux appeler cela un pique-nique, je ne faisais que me sustenter quand la faim se faisait sentir et je repartais dans les minutes qui suivaient. Je n’avais pas tout ce matériel. Et encore moins toutes ces bonnes choses !

La fillette s’interrompit un instant et regarda sa compagne.


Il n’y a pas tant de différences que cela entre vous et moi. Ce qui change c’est que vous étiez deux pour faire les bêtises quand j’étais seule. Cela doit être amusant d’être deux...


Isaure resta songeuse un instant, puis de reprendre
.

Mais la solitude a aussi son charme, enfin je pense. Je ne connais que ça. Pour ce qui est de l’été champenois, il est chaud. Peut-être pas autant qu’ici, mais je le trouvais chaud. Le blé se dore. Les sauterelles chantent pour le soleil et les grenouilles prennent le relais la nuit tombée. Quand j’étais à Morvilliers, je laissais la fenêtre de ma chambre ouverte et me laissait bercer par le chant des petites raines. Peut-être irez-vous en Champagne un jour. J’espère que vous vous y plairez. Pour ce qui me concerne, elle me manque déjà… Assez parlé de moi… Vous plaisiez vous en Languedoc ? Est-ce si différent d’ici ?

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Aymeric_de_saunhac
Malgré l’appui inconditionnel d’oncle Varden concernant la chache au castor, la décision de Russo demeure le dernier mot. Il me faut donc apprendre à manier l’arbalète. Écoutant d’une oreille distraite les explications du Senher Zak, je tente d’imaginer ta promenade en compagnie d’Isaure.
Est-elle gentille avec toi ? De quoi pouvez-vous discuter ? Pour vu qu’elle ne cherche pas à te perdre en pleine forêt… Au fond de moi, je demeure persuadé qu’elle ne serait capable(…)

Un carreau d’arbalète filant à coté de moi me tire de mes réflexions. Visiblement, le Senher Zak vient de terminer ses explications et oncle Varden fait une petite démonstration de la puissance et la précision de l’engin. Quoi qu’il parait plutôt étonné du résultat. En tous les cas, la vitesse de la flèche est impressionnante ! Trouvant tout d’un coup un intérêt à ce petit entrainement, je saute sur l’occasion pour essayer à mon tour.


- (Aymeric) : Waaa ! Je peux essayer aussi ?

N’attendant pas de réponse, je me saisi de l’arbalète que tenait oncle Varden quelques secondes plutôt pis tente d’amorcer le machin.


- (Aymeric) : On ne risque pas d’abimer le gros chat avec ça ? Russo ne sera pas contente si on fait de gros trous dans le manteau…
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--Eliandre_de_saunhac.


Tant pis, aux mots d'Isaure je compris que je n'aurais pas d'autre compagnie que tante pour apprendre à cuisiner. D'ailleurs celle-ci ne semblait pas faire grand cas de la cuisinière. A la réaction d'Isaure je me demandais si c'était bien normal. Après tout, il est vrai qu'à Montpellier, Ida et Maurin avaient en charge la plupart des tâches domestiques, si ce n'est toutes.

Citation:
Il n’y a pas tant de différences que cela entre vous et moi. Ce qui change c’est que vous étiez deux pour faire les bêtises quand j’étais seule. Cela doit être amusant d’être deux...


Amusant... peut-être, que c'était amusant, tant que l'on pouvait rester deux. C'est là que le bât blesse. C'était amusant d'être deux, voire plutôt naturel pour nous. Que cet état des choses ait été changé l'était beaucoup moins. Il ne fallait pas nous faire jumeaux si c'était pour nous séparer. Je ne comprenais pas que les gens autour de nous ne semblaient pas saisir une telle évidence. Je ruminais cette pensée, essayant de me réconforter en me disant que nous étions proches, à nouveau.

Je retenais une petite grimace ensuite... je ne trouvais nul charme à la solitude pour ma part. A ma décharge, peut-être que je l'avais goûtée dans le mauvais sens, et forcée.
Je réfléchissais un instant aux questions d’Isaure. Jusqu’ici, je n’avais rien connu d’autre que le Languedoc. Je m’y étais plu, je m’y étais ennuyée, mais est-ce que cela avait vraiment trait au Languedoc ? Je n’en étais pas convaincue, cela aura bien pu être ailleurs, avec les mêmes personnes toutefois. Là-bas aussi il y avait des champs et forêts. A Montpellier par contre, il y avait la mer non loin, chose qui manquait ici, mais fondamentalement, ce n’était sans doute pas si différent.

Bruit de quelques insectes, cri d’un oiseau… entre nous le silence, qu’il me revenait de couper.


Là-bas il y a la mer… ça a une odeur particulière, salée comme l’eau. Ici c’est plus montagneux… ce sont les différences que je vois. Je n’ai guère visité le Languedoc en dehors des alentours de Montpellier, alors je ne peux pas faire une grande comparaison. En tout cas c’était agréable de se balader à poney là-bas.

Ne sachant trop quoi ajouter je repiochais une petite friandise que je savourais avant d’annoncer.

Je ne sais pas pour vous Isaure, mais je m’avoue vaincue par le panier que vous avez préparé.. je ne peux plus rien avaler, aussi délicieux que ça soit. Que pensez-vous de reprendre notre ballade pour explorer les environs plus avant ?

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Isaure.beaumont
Une fois les affaires remballées, les deux jeunes filles reprirent la route. Les montures évoluaient sur des sentiers étroits avec habileté, les cavalières se baissaient à l’approche de branches basses. Parfois, un lapin coupait leur chemin. D’autres fois, au loin, des biches progressaient avec grâce et dans le ciel, on pouvait observer un oiseau de proie planer avant de fondre sur une proie. Le silence était Roi. Quand le terrain le permettait, les damoiselles lançaient leur cheval au galop. Elles traversèrent ainsi bois et prairies, croisèrent des isards, drôles de petites chèvres sauvages. La montagne était belle, l’air était frais et rosissait leurs délicates joues. De temps en temps, sans un mot, elles s’arrêtaient pour observer le paysage majestueux. C’est ainsi que par chance, elles purent voir une petite marmotte surveiller son terrier. Souvent, le regard d’Isaure se fixait sur le profil de son aînée, cherchant une quelconque ressemblance avec Aymeric.

Et puis la balade se termina. Le manoir de son oncle était en vue. Bientôt, chacune des jeunes filles retrouverait se liberté. Eliandre retrouverait Aymeric, Isaure retrouverait sa Solitude.


Eh bien, il semblerait que notre promenade prenne fin !



Fin bâclée

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