Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6, ..., 12, 13, 14   >   >>

L'église Saint Georges

Melisaya
Une fois la cérémonie terminée, Melisaya remercia le Père Comore, embrassa tendrement son fiancé et remercia les amis qui étaient venus. Une fois tout ce petit monde remercié, ils quittèrent tous l'église.
Nohell
"Bonjour père Comore, me permettez-vous d'apposer un avis en votre église ?"

Patrocle34 a écrit
Citation:

_________________

"Ecoutes ce que tu entends mais crois ce que tu vis."
Comore
Le père Comore tira sur les grandes cordes actionnant les immenses cloches. Les cloches vibrèrent au gré de leur balancement.



Le curé pensait parler de Saint-Hubert, patron des hérétiques repentis, mais il changea d'idée quelque peu avant de venir à l'église. Non, quelque chose de plus doux ferait assurément l'affaire en ce petit dimanche de printemps. Aussi, il décida de faire son sermon sur la Création du monde. En fait, ce n'était pas si léger... La Création du monde voilà bien la base de toute la vie terrestre, les fondements de la Création entière....
Comore


Bonjour et bienvenue à vous chers fidèles!

J'espère bien que vous avez passé une agréable semaine. Mais bien, passons sur l'organisation temporel et ramenons notre esprit sur nos actions de cette semaine. Espérant bien que la vertu est guidée vos gestes et pensées, je ne peux qu'être assuré que le péché n'ait pas été en reste. Aussi, nous demandons pardon à Dieu.



Maintenant prions ensemble et récitons




Après avoir réciter le crédo le père Comore monta en chaire. Il ouvrit le premier chapitre du Livre des vertus

Citation:
Au commencement, il n’y avait que Dieu.

Il n’y avait encore ni matière, ni énergie, ni mouvement. Il n’y avait même pas le vide, comme celui qui aujourd’hui sépare le monde des étoiles, car même le vide est quelque chose. Non, ce qui Le composait alors, c’était le Néant. Cela ne se définit pas comme l’absence de toute chose car, lorsque l’on dit de quelque chose qu’il est absent, nous avons conscience de la possibilité de son existence. Le Néant, c’est lorsque même l’idée de l’existence est impossible. Sauf pour Dieu.

Mais Dieu est supérieur à tout, y compris au Néant. Il n’a pas de commencement ni de fin. Il est donc l’Infini et l’Eternel. Il est l’Être Parfait, sur qui rien n’a de prise, rien ne peut agir, rien ne peut interférer. Il Lui suffit d’une simple pensée pour que quelque chose passe du Néant à l’Existence et d’une autre simple pensée pour que cela retourne de l’Existence au Néant. Tout Lui est donc possible et tout Lui doit donc son existence.

Dieu est la Matière Première à partir de laquelle tout est créé. La matière, l’énergie, le mouvement et le temps sont eux-mêmes composés de Lui. Ceci fait que tout ce qui existe, ainsi que le Néant lui-même, fait partie de Lui. Il est aussi le Créateur de toute chose. C’est Lui qui crée tout ce qui existe et lui donne sa forme et son contenu. Il est enfin le Très Haut, car Il est la cause même de l’existence de toute chose, y compris du Néant.

De ce fait, Dieu sait tout, car le savoir même fait partie de Lui, est créé par Lui et trouve sa cause en Lui. On dit ainsi qu’Il est omniscient. De plus, Il est partout car, aussi loin que l’on aille, on se trouve toujours en Lui. On le qualifie donc d’omniprésent. Enfin, Il peut agir partout car, étant partout et sachant tout, rien ne peut entraver Son action.


Comore s'arrêta en plein milieu

Voilà, je ne doute pas que vous ayez bien compris l'essentiel de la Matière Première. Cependant, plusieurs d'entre vous accrocherons sur le Néant. Dieu est-il le Néant? N'est-ce pas contradictoire d'énoncer Dieu comme Tout et Néant? Pas du tout!

Qu'est-ce donc que le Néant alors que même les mots ne peuvent l'exprimer. Il n'y a ni synonyme, ni mot qui lui est apparenté. Le vide n'est pas le Néant, car il est essentiellement quelque chose. Le vide est effectivement présent entre la matière. Le Néant n'est pas non plus absence, comme le froid est absence de chaleur. Pourquoi donc? Supposant le froid et sa définition su-nommée, remarquons que, définissant le froid, nous devons aussi définir la chaleur. Et sachant le froid, nous connaissons évidement son existence alors que le Néant n'est rien de tout cela. Il est l'impossibilité d'exister, et même de penser qu'il puisse exister. Voilà pourquoi Dieu lui est supérieur, il est apte à surmonter cet interdit d'inexistence du Néant afin de le changer en existence et vice-versa. Et comme Dieu est Tout, il contient aussi le Néant!


Remarquant le regard incrédule des fidèles, le curé observa l'assistance un instant. Il replongea ses yeux dans son livre.

Citation:
Il créa également les quatre éléments. Le plus lourd était la terre. Puis venaient l’eau, le vent et le feu. Il les disposa dans l’ordre hiérarchique de leur pesanteur. La terre se trouvait donc au centre. Elle fut recouverte par l’eau, elle-même recouverte par l’air. Enfin, le plus léger des éléments, le feu, vint couvrir le tout.

Cette boule de matière, Dieu la nomma Monde. Afin que mouvement se fasse, Il entreprit de défaire l’ordre hiérarchique des éléments. Il plaça le feu au centre de la terre et l’eau dans le ciel, au-dessus de l’air. Les éléments bougeaient, alternant ordre et désordre, retournant systématiquement du désordre à l’ordre. Dieu se plaisait à voir comment Sa création se mouvait pour correspondre à l’ordre hiérarchique de leur pesanteur.



Voilà le monde sur lequel vous poser le pied. Voilà la réponse au vent qui fouette votre peau, au sol qui gronde sous vos pas, au ciel qui rugit quand il se déchire. Une simple question d'équilibre et de désordre. Les éléments tentant de reprendre leur position initiale, le mouvement continu existait...

Et comme tout est dû à Dieu, renier Dieu équivaut à renier sa propre existence. Pensez donc à remercier votre Père Créateur qui a un jour fait don de sa Création à l'humanité.


Le père Comore descendit de chaire et retourna à l'autel. Là, il y prit une miche de pain et la morcela pour en donner un morceau à chacun. Les temps ne sont plus ce qu'ils étaient, fort heureusement, le pain de la communion n'est plus le seul repas de la journée pour ces pauvres paysans...



Comore prit lui-même un morceau qu'il mangea. Il rangea alors le nécessaire à la célébration et se rendit sur le parvis pour la traditionnelle discussion d'après-messe.





















Comore
Le père Comore entra dans l'église. Il actionna les cloches avec fougues et un peu de rage. Il devait se calmer avant de commence la messe. En se dirigeant vers l’église il avait vue un pauvre villageois se faire détrousser et il n’avait pu agir assez rapidement. Le curé pestait contre lui-même, d’avoir ainsi laissé se voleur disparaitre.



Soupirant, il pensa un peu à la paroisse, mais celle-ci s'était peu à peu fait ronger par le silence et le vide. On lui avait même dit que quelque uns arrêtait de croire en Dieu. N'importe quoi... Comore se calma et alla aux portes de l'église pour accueillir les fidèles. Quand la dernière fidèle passa devant lui pour aller s’assoir, il lui fit un signe de la tête lorsqu'elle passa la grande porte et lui emboîta le pas jusqu'à l'avant pour commencer la cérémonie.
Comore


Mes chers fidèles,
Salutations. On m’a demandé cette semaine qu’est-ce qu’étaient les cultes païens. En réponse je lui ai répondu que les cultes païens étaient des croyances fausses et dérisoires qui ne se pratiquaient qu’en cachette. Pour aujourd'hui j’ai donc décidé que nous parlerons de l'unicité de Dieu qui dit que la création est trop belle pour avoir été créer par plusieurs dieux ne régnant que sur un élément, territoire, etc. Mais avant, confessons maintenant nos péchés passés, que le pardon de Dieu purifie notre âme.




Prions maintenant ensemble pour faire honneur au Très-Haut.

Comore se mit à réciter le crédo, la plupart des fidèles firent de même.



Comore détourna son regard du fond de l'église pour revenir à la cérémonie, il s’était laissé aller pendant quelques instants. Il prit son Livre des Vertu et monta en chaire. Là, il ouvrit le livre et lu un passage de la Vita d'Aristote.

Citation:
Aristote : A qui adressez vous vos prières, brave homme ?
le paysan : Et bien aux dieux, mon jeune ami.
Aristote : Aux dieux ? Mais qui sont-ils ?
le paysan : Ils sont Aphrodite, Apollon, Arès, Artémis, Athéna, Déméter, Dionysos, Hadès,
Héra, Hermès, Héphaïstos, Poséidon, et le plus grand de tous, Zeus. Chacun siège à
Olympe.
Aristote : À Olympe, où est-ce ?
le paysan : C’est une cité merveilleuse, perchée en haut d’un mont que nul n’a jamais
vaincu. Vois-tu le mont Athos ? Et bien l’Olympe est cent ou mille fois plus élevé, un
truc du genre.
Aristote : Mais vous même, n’avez vous jamais tenté de grimper sur cette montagne ?
N’êtes-vous pas curieux de voir de vos yeux ces divinités que vous priez chaque jour ?
le paysan : Oh non, jeune homme. Je ne suis qu’un humble paysan. Ma place est ici, non
sur l’Olympe.
Aristote : Mais alors, comment pouvez vous croire en la réalité de ces dieux, si vous n’avez
point constaté leur existence de vous même ?
le paysan : Parce qu’on m’a enseigné qu’ils existaient, et qu’il fallait que je les prie pour
que ma récolte soit meilleure, et que mes vaches deviennent grasses.
Aristote : Voilà bien une chose étrange, vous ne priez pas par amour pour le divin mais par
appétit terrestre. Je pense pour ma part qu’il est irrationnel de rechercher le matériel
dans le spirituel. Mais à dire vrai, il n’y a pas que ça que je trouve irrationnel dans ce
que vous me dites.
le paysan : Que me reprocheras-tu encore ?
Aristote : Et bien, il y a une chose que je ne comprends pas : pourquoi donc prier plusieurs
dieux ?
le paysan : Ainsi que je te l’ai dit, c’est ce qu’on m’a enseigné, qu’ils étaient plusieurs, et
c’est ainsi depuis la nuit des temps.
Aristote : Voilà bien une chose compliquée inutilement. Au lieu de plusieurs divinités, ne
serait-ce pas plus pratique de n’en louer qu’une seule ?
le paysan : Tu commence à me courir, jeune voyageur. Je t’en pose des questions, moi ? Je te
demande si tu mets des braies ou des frocs ? Maintenant, laisse moi à mes méditations.
Aristote : Non, non, je n’en ferai rien. Tu dois d’abord admettre, brave homme, que prier
un seul dieu serait plus logique. Qu’attend t-on d’un dieu, sinon qu’il soit tout puissant
et omniscient, qu’il soit un ? Rendre grâce à plusieurs dieux, c’est comme fragmenter
en autant de parties le pouvoir qu’un seul pourrait réunir en lui. Je crois qu’en toutes
choses, l’unité est préférable à la division.
le paysan : Peut être.
Aristote : Non, certainement. Le divin est un Tout unique et le divin est la perfection,
donc la perfection est unité. L’unité est la forme idéale des choses.
le paysan : Mouais, enfin moi, jeune homme, je suis bien trop stupide pour entendre ton
charabia. Je suis loin d’être lettré. Si je te donne un conseil, me laisseras-tu en paix ?
Aristote : Et bien oui, cela me convient.
le paysan : Prends la route d’Athènes, si Proxène te le permet, et tu y trouveras un pro-
fesseur qui saura t’écouter. On le nomme Platon



Le père Comore laissa l'assemblée méditer cette dernière lecture.

Eh bien, mes amis, que nous apprend ce dialogue sinon que les paysans de l'antique Grèce n'avait pas un sens de l'écoute très développé? Plus qu'une Vérité, l'unicité de Dieu maintes fois prouvés est logique. Sachant la Création parfaite, il faut nécessairement une ou plusieurs Divinités parfaites. Comme une épée n'est pas de qualité supérieure au talent de son forgeron, la Création ne peut qu'être égale ou inférieure à la perfection de ses Créateur. Or, comment avoir des divinités parfaites si chacune n'a d'emprise que sur une partie de la Création? La Création est si belle qu'elle n'a put qu'être créée par la main d'une seule entité dans une même direction, un même sens. Eh puis, nous savons que Tout est produit de l'unique et de l'entier. Fronçant les sourcils Et ce dieu, Dieu! Nous lui rendons toujours hommage que se soit en récitant le crédo ou juste en priant normalement.

Prenant le pain et le morcelant Comore s’adressa aux fidèles.

Approchez mes enfants, prenez un morceau de cette mie, symbole de notre amitié



La cérémonie est maintenant terminer, que Dieu vous protège et qu’il vous porte chance.

Le père Comore rangea ensuite ses affaires et se rendit à l'arrière pour discuter avec les fidèles.















Comore
Les cloches résonnaient à travers la ville, la place du marché grouillait et Comore se rappelait les points importants de son sermon à venir.



Il alla à l'arrière de l'église et y poussa les grandes portes afin que tous sachent qu'ils sont les bienvenus à la messe dominicale. Il retourna à l'avant et y prépara le nécessaire à la cérémonie. Le curé était grandement préoccupé par la foi de ses fidèles. Les événements de la dernière semaine lui avaient montrés que certains n'avaient pas Dieu comme Père et que leur foi déviante menaçait le Salut des autres. Le clergé devait redoubler d'efforts pour redresser le chemin des pécheurs.Le curé retourna à l'arrière pour accueillir les fidèles, serrer quelque mains et discuter un peu avant le début de la cérémonie.
Comore


Enfin, lorsque tout les fidèles furent entré, le Père Comore retourna à l'avant et prit place derrière l'autel.

Bonjour amis, fidèles et croyants.

Je suis bien heureux de vous voir réunis ici, dans l'amitié aristotélicien. Car peu importe les tourments extérieurs, notre communauté sera toujours indissociable et notre amour pour chacun, et pour Dieu, nous maintiendra à jamais uni. Il est fort regrettable, vous en conviendrez, que certains rebutent encore le message apporté par Christos et particulièrement Aristote sur l'importance d'une société droite et consciente de l'apport de tous. La Création, vous le savez est l'oeuvre de Dieu. Et comme l'oeuvre est parfaite, chaque espèce, allons plus profond, chaque individu est indispensable à son fonctionnement. D'où l'importance de vivre en société unie.


Terminant l'introduction du sermon à venir, Comore leva les bras d'un geste grandioses

Chacun de nous a péché ces derniers jours. Nous demanderons donc pardon pour tout le mal commis. Répétez bien après moi:



Bien ! Récitons maintenant le crédo et puisse notre désir d'établir une société juste se ressente dans ce chant!



Lorsqu'il eu fini de réciter le crédo le père Comore monta en chaire pour y lire un extrait du Livre des vertus

Citation:
Aristote : "Une cité idéale, parfaite, où tous vivaient en une fabuleuse harmonie. L’équilibre y était si solide que nul n’aurait pu le rompre, pas même la venue d’un étranger comme je l’étais dans mon imaginaire. J’y ai fait intrusion, y ait importé mes mœurs, que je dirais à présent corrompues, mais j’y ai été accueilli comme un frère."
Sargas : "Quels étaient ses principes, maîtres ?"
Aristote : "Cette cité est organisée selon le principe de trois cercles concentriques, ou trois classes de citoyens si tu préfères.
Je commencerai par te décrire ce qui constitue la plus basse de ces classes, à savoir celle des producteurs, la classe d’airain. Ils constituent la majorité, et vivent paisiblement de la culture de leurs champs et de l’élevage de leurs bêtes. Ils prennent ce qui est nécessaire à leur subsistance, et à celle de leurs familles, dans leur propre production, et donnent le reste aux classes supérieures. Si ces hommes constituent la base de la cité, leur sort est cependant enviable. Ils connaissent les joies de la tranquillité, d’une existence simple au service de la collectivité. Ils s’adonnent à l’activité physique qu’exige un travail régulier, et qui maintient leur corps en condition, meublent leur temps libre par la contemplation des choses de la nature, par l’éducation des enfants que ces gens là placent en très haute considération, et par la prière, adressant leurs louanges à Dieu qui leur a donné les plaisirs dont ils sont bénéficiaires.
La seconde classe de citoyens, la classe d’argent, est celle des gardiens, des soldats. Ceux là sont autorisés à l’oisiveté, et profitent, en temps de paix, d’une subsistance gratuite qui leur est fournie par les producteurs. Ils philosophent, admirent eux aussi les bienfaits de la nature, s’instruisent quel que soit leur age, s’entraînent au maniement des armes. En temps de guerre, ils se font les plus fervents défenseurs de la cité. Leur courage n’a pas d’égal, et ils donneraient leur vie, sans hésitation, pour la conservation de la communauté, ou pour défendre leur foy qu’ils placent en très haute estime. Et au retour des combats, ils sont accueillis comme des héros. On dépose sur leurs têtes des couronnes de lauriers, on les traite comme des princes, et de fabuleux festins sont tenus en leur honneur. Ils sont portés en triomphe par le peuple, et aimés par les femmes.
La troisième classe de citoyens est celle des philosophes rois, la classe d’or. Ceux là sont les plus anciens, recrutés parmi les gardiens qui se sont montrés les plus braves, les plus aptes au commandement, et les plus doués en matière de philosophie. Leur seul bien est la raison, car ils sont délivrés de leurs possessions terrestres. Leur foy en Dieu est leur seule arme. Ils s’illustrent par la pratique des vertus de la manière la plus parfaite. Ils sont un exemple pour tous, et le peuple est heureux de sacrifier un peu de sa propriété pour assurer la survie de ses maîtres. Les philosophes rois constituent le gouvernement de la cité. Ils décident collégialement de ses destinées. Ils sont également les ministres du culte rendu au Tout-Puissant, et là réside leur légitimité. On tient leur pouvoir comme inspiré par le Très-Haut, de part leur condition de prêtres. Ils organisent l’ensemble de la cité, planifient la production, rendent la justice, et légifèrent."


Comore ferma son livre dans un bruit sourd. Il prit une profonde respiration.

Voilà le songe que fit un jour Aristote à propos d'une cité merveilleuse où tous vivent dans le bonheur, la foi et le respect, peu importe la classe. Pourtant ce songe n'est pas si lointain. En fait, il n'est qu'à un coup de bêche, une prière, un sourire, un don... Cette idéal enviable est pourtant bloquée en notre cité par l'envie, l'orgueil... Ces paysans qui regardent les riches avec envie, ces riches qui ne posent jamais le regard sur les paysans, trop orgueilleux pour daigner porter respect à la base de notre société.

Que manque-t-il au paysan pour être heureux? La foi le guide, l'amour le porte, le travail le nourrit et l'occupe. Sa proximité de la nature le rapproche de la Création où il peut se complaire à réfléchir sur le sens de l'existence, la nature de Dieu et le rôle de l'humanité. Le voilà comblé de bénéfices et dépourvus d'artifices. Vous avez compris qu'il ne manque donc une chose au paysan pour connaître le bonheur, la conscience. Qui d'entre-vous ne réalise un tant soit peu la chance qu'il possède d'être enfant de Dieu et d'être au service de notre communauté prenant assise sur votre travail?

Et vous, fortunés, avez-vous donc déjà oublié que vous avez aussi traient, que vous avez vous aussi connu la sensation de la terre labourée sous vos pas? Les légumes que vous consommés aujourd'hui ne sont rien d'autre que le produit de ces gens que vous ne daignés jeter un regard. Que l'éducation que vous recevez ce jour est permis par le travail constant de ces paysans.

La société est l'oeuvre de Dieu donné aux humains. Nous avons donc le devoir de veiller à son bon fonctionnement avec foi et courage.


À la suite de son sermon Comore redescendit près des fidèles afin de procéder à la communion.

Partageons à présent le pain, symbole de notre communion

Le Père Comore morcela le pain et en tendit à un morceau à tout les fidèles.



Puisse la Lumière guider vos pas en ces prochains jours et que ma parole devienne la votre.

Le curé rangea le nécessaire et fit signe aux fidèles présent que la messe étaient terminé et que c'est dernier pouvaient rentrer chez eux.






















Comore
Le père Comore entra dans l'église non sans fierté. C'est la tête haute qu'il marcha à travers l'allée et qu'il se rendit à l'avant-gauche du bâtiment. Là, il avait fait installé un orgue de taille modeste, à l'image des moyens de la paroisse. Une petite commande discrète à un artiste musicien de Clermont, quelque centaines d'écus des dons des fidèles et le tour était joué. Rien de bien impressionnant, ce n'était pas la cathédrale, mais quelque chose d'unique tout de même. Il observa l'instrument qui couvrait tout de même une grande surface sur le mur et dont les tubes raisonnant s'étendaient jusqu'à une hauteur considérable, voilà bien quelque chose qui plairait certainement aux fidèles pour autant que le dôme de verre ne se rompt pas sous la résonance...

Souriant, il se rendit à l'avant afin d'appeler les fidèles. Il se rappela qu'il devait contacté un certain Silec de Saint-Nectaire au sujet d'une chapelle justement... Il empoigna les grandes cordes et tira fortement. Le village se mit à frémir sous le son lourd que produisait les cloches. Voilà qui réveillerait les paresseux et rappellerait aux autres que c'était bel et bien l'heure de la prière commune.


Comore


Le père retourna à l'orgue. Il s'était pratiqué discrètement cette semaine et comptait bien impressionner les fidèles à leur arrivée par une pièce de sa composition. Il s'assit devant la chose et commença. Il frissonna dès la première note. Peut être faudrait-il s'engager un organiste... se dit-il, lui n'avait aucun talent. Se levant du petit banc installer face a l'orgue il retourna voir les fidèles qui continuaient d'entrer.

Lorsque les fidèles furent tous présents, le curé commença.


Bonjour mes enfants,

Ne sentez-vous pas la haine en nos rues, amis? Ne sentez-vous pas cette colère qui habitent nombre d'entre-nous? Ô je vous le dis, nous entendons derrière les voix fortes , le murmure de l'être sans-nom poussant chacun d'entre eux à exprimer toute leur puissance et leur vérité absolue. Notre communauté est assez forte et indivisible pour ne pas tomber dans telle l'infamie, un vrai fidèle connaît le véritable but de notre existence sur cette Terre. Nous savons tous que ce n'est pas ainsi qu'un humain doit agir.

Aussi, pour toute les fois où nous avons été tenté de suivre le modèle de Belial, prince-démon de l'orgueil ou alors de Léviathan, prince de la colère, demandons pardon à Dieu et espérons que nos prétendants à la mairie en fasse autant.




Bien... Entamons maintenant notre Credo, notre promesse à Dieu, à Christos, à Aristote et à la communauté!



Après que les derniers murmures du crédo s'apaisèrent le curé monta en chaire et ouvrit son Livre des Vertus

Citation:
Elle leva les yeux vers Dieu, mais son
regard était plein de suffisance. Elle répondit: « Tu as fait les créatures animées par le besoin de se nourrir.
Tu as fait les forts capables de dévorer les faibles. Sans conteste, il s’agit donc d’assurer la domination du
fort sur le faible ! ».
Elle a jouta: « J’en veux pour preuve que je suis le dernier représentant de mon espèce. Seul le plus fort
a survécu parmi les miens ! Si Tu me nommes « Ton enfant », je saurai Te montrer qui, de toutes créatures,
doit dominer le monde. »
Elle attendit que Dieu la félicite pour sa réponse, mais en vain. Car Il ne lui répondit pas.

Dieu ne répondit pas à la créature qui avait fait l’apologie de la domination du fort par le faible.


Comore prit une pause

Citation:
Puis, Dieu tourna Sa voix en direction de la créature qui avait affirmé la domination du fort sur le
faible. Il lui dit : « Puisque tu es si sûre de ton choix, je te laisse l’occasion de le prouver. Tu conserveras
ton esprit, mais ton corps sera fait d’ombre. Ainsi, tu vivras, seule, côtoyant les humains, jusqu’à ce que Je
te délivre de ta peine. Ainsi, personne ne te verra et personne ne te nommera, car J’ai Moi-même décidé
de ne pas le faire. »



Avez-vous entendu les paroles de l'être sans-nom? Celui qui parcoure aujourd'hui nos campagnes et cités humains, celui qui parcourt ce jour même le village! Oui, je vous le dit, il est aujourd'hui en nos rues!

Lorsque vous quitterez notre église vous rencontrerez des groupes de gens discuter violemment à propos de pacotilles, ou alors s'insultant, déviant d'un sujet de la plus haute importance! On dirait même voir la vapeur s'échappée de leur crâne bouilloire.

Et la créature, se frottant les mains, souriant de voir que Dieu n'a peut être pas eu raison de donner à l'humain une âme, une occasion de tendre vers Sa divine Perfection.

Et si vous êtes chanceux pour assister à une accusation formelle, qui sait, ce sera peut-être vous l'intéressé, remarquez toute la hargne qu'ils mettent à catégoriser la pauvre victime. Celle-ci est tantôt brigand, tantôt supporteur d'un tel. Et voilà qu'on lui fait procès. Qu'elle est besoin de se justifier pour ces paroles, ces agissements, ce qu'elle n'a pas fait...

Que nous reste-t-il devant eux? Hum! Bien bonne question que voilà! Il est si facile de leur répliquer. Mais alors que serons-nous sinon leur semblable! Non! Le meilleur moyen est encore de ne pas entrer dans leur jeu! Rien ne sert d'abaisser la foule pour s'élever.

Je vous le dis et dites le à votre tour: Non, je n'accepterai pas de voter pour un pouvoir temporel si peu vertueux. Que pouvons-nous attendre de telles personnes sinon une envolée de violence et de haine!? Ces êtres pèchent et la moral leur est inconnue. Aussi, je vous conseil, mes amis, donner votre voix à qui le mérite réellement! Qu'il soit su que le vote du curé ira au seul qui n'a pas fait preuve de péché, un tout jeune homme!


Revenant près de l'autel, le père Comore se mit a sortir le nécessaire pour la communion.

Partageons à présent le pain de la réconciliation



Que la paix vous accompagne hors de ces murs et que la tempérance vous occupe lors des débats municipaux... Une bonne journée à vous

























pnj
Lionnelita entra dans cette église, les regarda tous et se mit a rire..

"ben sa z'avez l'air bio tous comme vous êtes.. pfff z'avez po honte de précher penssez a vos pécher jpensse qu'il y a du travail a faire .. "

Lionnelita les regarda tous en riant et sortie non sans avoir bu un coup dans la coupe du curé qu'elle salua d'un baiser sur la bouche avant de partir

Comore
Comore revêtit ses vêtements de cérémonie qui commençaient de plus en plus à empester le vieil encens. Il avait aujourd'hui préparé une messe portant sur la récente situation. Il ne comptait pas faire trop de remous, sa simple situation de curé de campagne ne lui permettait pas. Lorsqu'il arriva près de l'église il remarqua qu'une femme était entré par la porte, s'approchant il s'aperçut quelle était en train de parler dans le vide en croyant avoir affaire à des fidèles. Elle devait surement être terriblement saoule. Riant d'elle il rentra dans l'église en passant a ses coté, le voyant elle lui sauta dessus l'embrassa et parti en courant. Après avoir rit un bon coup il se dirigea vers le clocher où il sonna les cloches

Comore


Les fidèles commençaient à emplir la salle pendant que Huet disposait le matériel dont il avait besoin. Il se retourna et prit parole

Mes chers fidèles! Bonjour! Aujourd'hui, la messe aura pour sujet la place des dirigeants temporels dans nos sociétés et les droits et pouvoirs qui lui sont reliés. Je vais donc vous lire un extrait de l'hagiographie de Saint-Thomas portant sur sa rencontre avec un vil comte. Mais avant cela demandons pardons pour nos péchés



Prions maintenant ensemble pour faire honneur au Très-Haut.

Comore se mit à réciter le crédo, la plupart des fidèles firent de même.



Quittant la place ou il était le curé s’avança vers un lutrin sur lequel était posé l’hagiographie de Saint-Thomas

Citation:
Le miroir aux princes
Thomas se trouva donc au service du comte du Languedoc. Ce dernier venait chaque soir prendre conseil, soucieux qu’il était de conformer sa politique aux principes aristotéliciens, que Thomas semblait fort bien connaître.

Un beau jour, le seigneur vint lui annoncer sa volonté de guerroyer contre un comté voisin. « Ces pourceaux ont porté atteinte à mon honneur, je vais leur donner un bonne leçon », dit-il. Thomas exprima son désaccord en ces mots : « Monseigneur, vous ne pouvez faire couler le sang des fidèles pareillement, pour une question qui ne touche qu’à votre honneur ». Le comte fut mécontent, et demanda à Thomas quelle était la raison de ce démenti. Thomas lui répondit ainsi : « Avec tout le respect dû à votre rang, il faut que vous sachiez que votre glaive ne peut être sorti de son fourreau que sur injonction de l’église, au moins avec sa bénédiction ».

Le comte ne partageait nullement cette position, et le fit savoir ainsi : « Mais je suis un prince. En cela, je fais comme bon me semble. Tu m’avais dit tantôt qu’il fallait bien distinguer ce qui est de la sphère spirituelle, de ce qui est de la sphère temporelle, n’est-il pas ? Voilà bien, la guerre entre comtés, une chose qui échappe à l’esprit. Il n’y a rien de plus terrestre ». Thomas lui répondit : « Certes, Monseigneur. Mais cela ne signifie pas que les deux sphères soient sur un pied d'égalité. Tout pouvoir vient de Dieu par le peuple. L’autorité temporelle n’est autonome qu’autant qu’elle conserve ce principe en mémoire. Elle ne peut donc gouverner que dans le respect de la norme qui la fonde, par là même avec l’assentiment de l’église. Elle doit conformer ses actions aux opinions du clergé, et en particulier à celle de sa Sainteté le Pape, souverain de tous les souverains ».

Le comte n’appréciait que moyennement ces propos, et le fit savoir à Thomas : « Ce que tu dis est faux. Je tiens mon pouvoir du peuple, certes, mais avant tout du roy qui est mon suzerain. L’église n’a rien à voir là dedans. Je veux bien qu’elle me conseille, comme tu le fais, mais qu’elle m’impose, jamais ! Mortecouille ! ». Thomas ne se démontait point, et rétorqua au seigneur : « Le roy tient aussi son pouvoir de Dieu. Et comme le peuple ne fait qu’exaucer la volonté de Dieu en vous plaçant sur votre trône, votre pouvoir est de nature divine par le haut et par le bas. Le glaive que vous brandissez vous est confié par Dieu, certes pas directement, mais Dieu étant la cause première de toutes les causes et de tous les effets, nul doute qu’il est aussi la cause de votre autorité. Or, l’église étant dépositaire de la parole divine, vous devez lui obéir. C’est ainsi, à moins que vous ne vous rabaissiez à la condition de tyran ».

Le comte, dans sa colère, eut ces mots : « Et quand bien même je serais tyran ! Je doute que Dieu me foudroie sur l’instant ». Et Thomas de conclure : « Certes, non. Mais vous seriez précipité en enfer par le peuple révolté. Si un titulaire du pouvoir se fait tyran, l’église doit appeler celui qui lui a confié son pouvoir, c’est à dire le peuple, à se soulever contre lui et à cliquer sur l’option ‘prendre d’assaut le château’, autrement dit à accomplir la volonté de Dieu ».

Le comte en eut assez de discutailler, et saisit Thomas par le col, afin de le jeter hors de son château. « Tu n’es qu’un piètre conseiller. J’en trouverai un autre. Par ma foi, tu es un boulet ! ».

Et Thomas de se retrouver, un fois encore, dans l’errance.



Laisser de côté le lutrin ou était posé le livre il se dirigea vers l’autel pour réciter son sermon.

Comprenez-vous chers fidèles que le pouvoir que vous donnez aux individus qui vous dirigent vient en fait de Dieu? Comprenez-vous la portée de cela? Une personne obtenant un vote favorable du peuple n'est donc pas autorisé à agir comme bon lui semble et à tomber dans la tyrannie! Il est la représentation temporelle de Dieu parmi les hommes et doit donc agir comme telle!Il est donc soumis aux mêmes lois divines que tout autres humains, devant respecter le dogme et le droit canon de notre Église, devant mener une vie des plus exemplaires et des plus pieuses. Que cela soit su par tout les dirigeants temporels qui prônent une séparation de l'État et de l'Église; cela est impossible. Cette dernière veille à ce que la gouverne temporelle soit des plus légitimes et qu'elle soit bénéfique pour la population qui lui est liée. Cela passe aussi par l'écoute des gouverneurs aux doléances de la population car ils ne doivent pas oublier qu'ils sont leur égaux, qu'ils ne sont rien d'autres que des représentants des humains et non leurs Dieux. Beaucoup se font coupable d'orgueil en méprisant le peuple, beaucoup se font coupable d'acédie en laissant couler la population, alors que d'autres se font coupable d'envie en vouant leur pouvoir à leur quête sans fin d'écus. L'Église et le peuple lui-même a le mandat de mettre fin à toute situation d'abus, et cela mes chers fidèles, vous ne devez l'oublier. Car un bon dirigeant sait se comporter avec vertus! Qu'il fasse preuve de don de soi, de courage, d'amitié, et il sera considéré par tous.

Comore prit un instant pour souffler

Maintenant, partageons ensemble le pain de réconciliation.


La messe est maintenant terminer. Que Dieu vous bénisse!
Amen













Lohengrin
Lohengrin entra en l'église, il se signa et s'approcha du maistre autel, il eu le reflex de le contourner pour passer derrière et se souvint qu'il n'était pas dans son église .... il souria un peu mélancolique ....

Il s'agenouia et pria .... pria pour ses ancienne ouailles de Sancerre pour leur bien etre et qu'Aristote ne les délaissa point ....

Puis il pria pour que son voyage se passe sans encombre et que les CAC et les maires des villages qu'il traversera le laissa commercer en liberté.

Il se releva et parti à la découverte de Bourbon, vois si la ville avait changé et si dame Androlyne est là ....

_________________
Filibert_lesage
Filibert entra en catimini dans l'église, s'asseyant sur un banc, tout au fond.
Il avait honte de sa tenue vestimentaire, et préférais ne pas se montrer, les mains salies par le dur travail de la mine.
Il réfléchissait longuement sur sa foi, convaincu qu'elle était bien fondée sur les préceptes d'Aristote, et le remerciait chaque jour de lui donner les nécessités de la vie, le travail, le manger, un abri pour dormir.
Maintenant, il lui fallait servir ici, pour gagner un peu plus de confiance au village, mais il tiendrait bon.
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6, ..., 12, 13, 14   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)