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[RP] Dans la brume

Maf1978
La jeune femme avait préparé méticuleusement ses affaires pour une longue route. Elle ne partait pas bien loin, mais dans des endroits qui lui étaient totalement inconnus et pour un temps incertain. Le grimoire et le rouleau de parchemins bien contre elle dans sa besace et le médaillon enroulé autour de son cou, elle s'enroula dans sa cape et sorti de sa demeure.

Un regard porté aux trois gardes de son cousin qui l'accompagnaient dans son voyage, et elle monta a cheval quelque peu difficilement. Se soigner avait il dit, elle avait écouté et acquiescé, et la voici prête a partir malgré une pâleur encore bien présente.

Elle avait pu choisir son escorte hors de la garde du Marquis. Cette garde était excellente et elle le savait, mais voulant être le plus tranquille possible, elle avait choisi les trois éléments les plus discrets. L'un deux avait toujours servi son cousin, les deux autres plus jeunes étaient formés par les soins du premier. Parfois maladroits mais d'excellents éléments.

Maf se tourna vers l'un d'eux, Malec


Sommes nous enfin prêts a partir ?

En attendant la réponse, elle regardait alentour l'air vague
--Malec
Voilà plusieurs mois que le jeune Malec avait rejoint les rangs de la garde du Marquis.
Son frère, plus jeune que lui encore, l'avait fait entrée dans cette garde en ce portant caution pour lui.
Il voulait de l'action, croiser le fer avec l'ennemi et pouvoir se pavaner devant les femmes avec sa belle tenue de garde du Marquis.
Et, il faut le dire, cela fonctionnait pas mal ...

Malec était de petite taille et trapu. De long cheveux blonds tombaient sur ses épaules. Son visage était marqué par la mer. Ses yeux bleus pouvaient être dur ou bien des plus chaleureux suivant l'humeur de l'homme.

Son frère l'avait laissé au soin d'un vétéran qui avait, d'après ce qui se disait, fait preuve à de nombreuses reprises de courage au combat.
Il était sévère, rigoureux mais juste et droit. Son léger penchant pour le chouchen le rendait ... humain quelque fois !
Gontrand, il se nommait l'ancien...

De plus, Malec s'était lié d'amitié avec un autre garde qui était arrivé quelques mois avant lui. Théodore et lui passait beaucoup de temps ensemble.
Gontrand les avait lui même entrainés aux combats, il les avait initiés aux codes de l'éthique que tout garde de haut rang devait connaitre.
Les deux jeunes passaient leur temps libre ensemble. Deux gardes en tenue cela faisait toujours sensation et leurs côtes n'étaient plus à démonter devant la gente féminine.

Ce matin là, Gontrand les avait trouvés. Sans autre forme de procès, il indiqua à Théodore et à lui d'enfiler leur armure de cuir et de préparer les affaires. Ils partiraient tous les trois ce matin même.
Une fois prêt, Théodore fut désigné pour aller préparer les quatre montures.
Malec dû, quand à lui, trouver Dame Maf afin la prévenir que tout était prêt pour le départ.

Ah ! Dame Maf ... quelle beau brin de femme ... La tenue n'avait aucun effet sur elle. Bien au contraire même !
Son air mystique à cause de cette capuche ne rajoutait que plus de charme encore à cette femme !
La dernière fois que Malec avait pensé cela tout haut face à son frère cela lui avait valu une lourde réprimande. Malec avait compris qu'il risquait une belle rixe avec son frère si il manquait d'un tant soit peu de respect envers cette Dame.

Malec avait sortie une tenue impeccable, honorant fièrement les couleurs du Marquis. Et, il fallait être prêt en toute circonstance des fois qu'il croiserait une belle demoiselle.


Sommes nous enfin prêts a partir ?

Oui Dame Maf, Théodore arrive avec les montures. Gontrand ne devrait plus tarder non plus.

Le jeune soldat se tenait droit, aux côtés de Maf ...



__________________________________
Malec
Garde du Marquis de Cesson de Sévigné
Maf1978
Maf sourit au jeune garde et lui répondit

Voila qui est parfait, nous allons pouvoir partir

Ils attendirent les deux autres gardes et une fois tout le monde réuni, ils purent prendre la route. . Ils devraient faire halte dans différentes auberges ou encore camper en pleine nature pour les jours a venir. Ils étaient donc lourdement chargés, et les montures devaient être préservées. Ils n'étaient pas pressés, c'est donc au pas que les quatre cavaliers avancèrent dans les ruelles jusqu'à la sortie de la ville

Regardant derrière elle , les yeux vides, elle pensa a sa pimousse laissée au bons soins de son parrain, même si elle la savait en de bonnes mains, elle n'en était pas moins inquiète pour autant. C'est qu'elle avait l'art de tourner son monde en bourrique, voir pire, et que son parrain allait sans doute devenir plus fou qu'il ne l'était déja. Elle soupira et regarda a nouveau la route.

Une fois qu'ils seraient en Brocéliande, tout serait différent...
--Malec
Voila qui est parfait, nous allons pouvoir partir

Alors ... autant elle était belle qu'elle était peu loquace la gazelle. Il avait beau se redresser tout ce qu'il pouvait, cela ne fonctionnait pas. Elle le voyait à peine...
De toute façon, il avait repéré une petite paysanne qui venait au marché de temps à autres ... cela ferait son affaire pour l'instant et occuperait son esprit !

Une lourde claque vient s'abattre sur la tête du jeune garde.


Montes en selle Malec !

Gontrand ... sa perception de la pédagogie devait se trouver un peu au dessus du niveau d'une pâquerette...
Mais le garde avait des arguments musculaires qui empêchaient toutes plaintes ...

Théodore attendait Maf au pied des montures. Il souriait de voir l'air nigaud de Malec quand ce dernier s'est vu remettre à sa place.

Une fois en selle et les adieux de Dame Maf fait, les quatre personnes prirent alors la route.

Malec ne connaissait pas la destination. Il devait escorter Maf. La mission ne semblait guère périlleuse. Cependant, il notait, sans prétention, que les meilleurs de la garde se trouvaient ici.

Lorsque Théodore et lui se trouvaient sur le terrain d'entrainement avec les autres, ils tiraient, tous les deux leur épingle du jeu.
Gontrand, quand à lui, compensait son âge par son expérience . Il trouvait toujours un élément à utiliser pour se donner l'avantage, un tabouret à lancer, ou bien un garde à mettre entre lui et son adverse, quelques coups de pied et croc en jambe...

Si il y avait eu grand danger, cela aurait été les Dragons eux même qui seraient ici. Comme cela avait été le cas pour aller chercher la Terreur. Mais tout de même, les meilleurs gardes avaient été dépêché pour cette mission.

Les premiers jours se passèrent tranquillement. La petite troupe était très silencieuse. Gontrand était aussi connu pour ça ... il était aussi bavard qu'une huitre ...

Ils faisaient halte dans des auberges connu du vieux garde et de Dame Maf. Dans chacune d'elles, ils étaient tous les deux reconnus. Dame Maf était toujours accueillit avec les honneurs du à son rang.
Les gardes se répartissaient les tours de garde. Ils devaient veiller à la sécurité de Maf mais aussi des montures et de leurs équipements.

Cependant, sur la route, ils durent changer leurs projets. Une auberge ne pouvait les accueillir. Une réunion de druide occupait la totalité de celle ci et ne pouvait donc accueillir les quatre voyageurs.
Après quelques énervements de la part de Gontrand, il s'enfoncèrent un peu dans la campagne bretonne.
Ils débouchèrent, après de longue heure, sur un petit village. Aucun des quatre compères n'avaient l'air de connaitre cet endroit. Les quelques toits se battaient la place du village.
Par chance, une vieille auberge se trouvait là et pouvait accueillir les voyageurs quelque égaré.

Pas dans ce genre de village que je vais rencontrer une belle demoiselle ...


__________________________________
Malec
Garde du Marquis de Cesson de Sévigné
Maf1978
Les jours se suivaient et se ressemblaient bien trop. Epuisée par la route, Maf s'endormait a peine couchée dans les diverses auberges visitées. Il était heureux qu'il en soit ainsi parce que la garde rapprochée commençait a lui taper sur les nerfs. Souvent, elle avait envie de leur coller ses bottes au derrière pour qu'ils la lâchent un peu. Ils prenaient a cœur leur rôle, ce qui n'était pas un mal , mais pour la jeune femme c'était une pénitence que de devoir supporter ces trois lascars.

Chaque soir le même rituel, une fois renfermée dans sa chambre après avoir semé les gardes trop zelé, la jeune femme s'asseyait a une table, si il y en avait une, ou encore sur sa couche pour prendre sa plume. Les mots couchés sur des courriers pour sa fille et son cousin, et ensuite dans un carnet ou elle y annotait toutes sortes de choses, au fur et a mesure des recherches concernées.

Ce soir là, après la colère de Gontrand, ils arrivèrent après les longues heures de route a cette autre auberge. Cette colère avait été réprimandée une bonne partie de la route par Maf, celui ci était de nature calme, elle n'avait compris sa réaction et ne s'était pas gênée de le lui faire savoir.. Le pauvre bougre avait baissé la tête, et non la garde, tout au long du sentier.

La jeune femme était entrée dans l'auberge excédée, aise de savoir qu'on pouvait les y accueillir mais avec une envie d'assommer ses accompagnant telle, qu'elle en serait devenue encore plus malade. Une fois la lourde porte de l'auberge passée, elle s'installa a une table, seule, obligeant ses gardes a s'assoir plus loin et passa commande de quatre repas.

C'est dans le silence le plus complet et plongée dans ses pensées qu'elle mangea trois bouchées, en relisant ses notes. Une fois quelques annotations supplémentaires posées sur le papier, elle s'isola dans un coin, et sortit ce fameux grimoire pour y jeter un œil. Elle avait déjà regardé cet ouvrage sans trop rien y comprendre, elle tournait les pages doucement, ce bouquin devait avoir des lustres, elle ne voulait l'abimer.

Le chahut derrière ne la sortit pas de cet espace de vide qu'elle s'était crée autours d'elle, elle restait concentrée sur l'ouvrage quand elle sentit une présence derrière elle. Elle se retourna d'un bond pour découvrir une personne face a elle, pichet en main lui demandant si elle voulait être resservie. Elle répondit dans un sourire, les yeux embrumés par ses pensées avant d'être attirée par un objet. Ses yeux s'écarquillèrent légèrement et elle leva le regard pour faire face. L'étonnement se lut sur son visage, ce qu'elle fit disparaitre aussi vite en remballant le pichet sur jambes derrière son comptoir.

Autant l'étonnement était grand autant elle ne voulait le montrer. Elle se rassit correctement a table et sortit sa plume. une lettre, quelques mots concis et précis. Il était impossible qu'elle se trompe, c'était trop flagrant.

Une fois ce mot rédigé elle fit signe a Gontrand de venir vers elle, ce qu'il fit immédiatement, elle lui confia la missive...


Portez ceci a mon cousin je vous prie, vous y serez dans quelques jours, c'est assez important pour que je vous la confie personnellement, alors ne venez pas chuter.

Maf lui adressa un sourire, il acquiesça et se mit en route non sans avoir fait des recommandations bien précise a ses deux compères. La jeune femme avait levé les yeux encore plus excédée, c'est qu'il était casse pied même sans n'être presque plus la celui la.

Elle repoussa grimoire et tout son bazar dans sa besace, qu'elle amena dans sa chambre et poussa dans un coin. Elle s'assit alors sur son lit et parti dans une longue réflexion. Elle ne pouvait se tromper, elle était sure d'elle. La jeune femme se leva, attrapa sa besace au vol et dévala les escaliers de l'auberge en courant. Le pichet sur pattes était toujours la , lui souriant sans rancunes de son comportement plus tôt dans la soirée. Elle sourit a son tour et déposa sur le comptoir le grimoire et quelques mots griffonnés sur un bout de parchemins glissé dedans.

Elle passa a ses cotés en prenant la direction de la porte, et lui murmura de lire l'ouvrage avant de sortir prendre l'air frais de la nuit tombée...
Aelyia
[A Brest]

Sa mère était partie depuis plusieurs jours de Brest. Un départ nécessaire, voulu par le marquis. Un ordre plus encore qu’un conseil. Pour son bien, sa mère devait s’y plier et Lyly savait qu’il n’y avait pas d’autres alternatives. L’enfant malgré le manque et la tristesse lié à l’absence avait su faire face. Son parrain était là, il savait la protéger. Il avait toujours su éclairer de ses conseils sa famille, son clan et nombreux autres bretons. Une âme de guide…un esprit éclairé …une fois encore ses talents servaient à protéger les siens.
Lyly avait continué à pêcher avec sa nourrice, espérant, au retour du port, un courrier de celle qui représentait tant pour elle. Plusieurs soirs de suite, elle était rentrée dans leur maison, bien vide à présent, les yeux humides et la mine défaite. Des le matin, l’espoir renaissait et se mêlait à l’attente. L’ambiance à Brest était aussi grise que la teinte du ciel et enlevait peu à peu de la couleur à ses rêves d’enfant, pourtant Lyly attendait….attendait.
Un soir, la lettre était là. Lyly la parcourut d’abord rapidement, puis la relut plusieurs fois, savourant chaque mot, passant ses petits doigts sur les lettres habilement tracées à la plume.
Elle était faite de promesses cette lettre et cela ravissait l’enfant.


Citation:
Ma Lyly, ma terreur

Ces quelques mots a la tombée du jour pour te rassurer sur mon sort. Les gardes de ton parrains sont de vrais bourreaux, dès que je peux me le permettre, j'attends la nuit pour pouvoir me balader seule, sans ces bougres a mes bottes. Tu sais a quel point j'aime les balades nocturnes et grâce a cela ainsi qu'aux dons de ton parrain, ma santé va mieux de jour en jour.

La campagne Bretonne est toujours aussi belle, encore plus de jour en jour, je m'enfonce dans des lieux que jamais encore je n'avais pu voir, et pourtant je pensais avoir traversé cette contrée de part et d'autres. Des endroits magnifiques pour ne pas dire magiques.

Pense a donner des nouvelles a ton père, il est se ronge sans doute de ne pas en avoir. Prends soin de toi ma fille ainsi que de ton parrain, embrasse le pour moi .
Je te promets de t'écrire chaque jour qu'Aristote fait

Je t'embrasse

_________________
Maf1978
Une fois sortie de l'établissement, Maf s'assit sur un banc pour profiter de cette nuit a demi lune. Un léger voile de brume montait du sol. Installée après un long moment, les jambes lourdes, elle se leva pour faire quelques pas pour chasser cette impression de fourmis qui vous mangent les mollets.Ces sales petites bêtes vous grignoteraient jusqu'à l'os si elles existaient vraiment.

La jeune femme repoussa sa capuche a nouveau pour se couvrir les oreilles, le froid lui cinglait le visage. Du bruit, des rires provenaient de cette auberge ou il semblait faire bon vivre loin du tumulte des villes. Un endroit qui lui paraissait presque exceptionnel a coté de tout ce qu'elle avait déjà vu. La jeune femme sourit, son cousin de marquis avait eu raison de l'y envoyer, une sorte de cure de bien être qui vous transperce de part et d'autre, pour vous réveiller les poumons et vous aider a respirer, qui vous libère les pieds et leur donne envie d'avancer. De marcher, marcher encore, de savourer cet air si pur...

Sans même s'en rendre compte Maf avait quitté les limites du village et s'était enfoncée dans la forêt. L'obscurité lui voilait a présent les yeux, seul quelques rayons de cette demi lune lui parvenait pour guider ses pas. Ne connaissant pas du tout l'endroit, elle avança toujours tout droit, tout en évitant ces foutues racines qui ne l'avaient jamais aimée a s'emberlificoter dans ses pieds pour la faire basculer. Un son lui fit bloquer ses pieds nets dans le tapis de feuilles recouverts de givre. Des chuchotements, des rires discrets recouverts d'autre plus gras, des voix grave et des craquement de branches ..

Comme figée, elle cessa de respirer comme pour mieux tendre l'oreille, des bruits comme sortis de l'ombre. La curiosité étant son plus vilain défaut, elle ne put s'empêcher d'avancer dans cette direction en s'enroulant un peu plus dans sa cape pour faire face au froid. Les gardes étaient loin, pour une fois, elle aurait préféré qu'ils soient proches... Ses pied écrasaient de petits cristaux de glaces qui s'étaient formés sur les feuilles, elle se glissa entre les arbres pour ne pas se faire voir, curieuse oui , folle non .. question de point de vue me direz vous .. hum bref !

A une plus proche distance encore, elle s'adossa a un arbre et s'assit sur le sol. En restant a cette distance raisonnable elle pourrait satisfaire sa curiosité sans pour autant se faire remarquer. Le froid de plus en plus piquant, la jeune femme commença a tricoter avec ses doigts pour les réchauffer, ils étaient gelés et sans sensibilités.

Un instant son visage se couvrit d'étonnement qui se transforma vite en stupeur pour finir presque horrifiée. Elle se sentit comme vidée d'un coup, et planta ses genoux au sol tout en fouillant de ses mains le tapis de feuilles autours d'elle. Cette fois elle était tétanisée, cela semblait pourtant peu, mais cette perte l'avait totalement vidée de cette âme d'ange gardien pourtant vitale. Livide, elle chercha encore longuement, se moquant du bruit qu'elle pouvait bien faire, obstinée et têtue, encore une tare supplémentaire a afficher a ce caractère de cochon.

Elle aurait du le remettre a Lyly , sa douce et précieuse terreur, elle aurait du le lui donner aussi, elle était aussi a présent sous cette douce protection, elle aurait du hériter de ce bien. Son bien sans doute le plus précieux, le voila a présent perdu dans l'immensité d'un tas de feuilles. Pour la première fois depuis longtemps, elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Au bord de la nausée elle continuait a chercher ce qu'elle semblait avoir définitivement perdu, prête a hurler. Cela pouvait sembler idiot de tenir autant a cette maigre petite chose mais elle avait une valeur telle a ses yeux , que vivre sans lui paraissait impossible.

Toujours a genoux, n'étant plus qu'une forme noire sous sa cape et sa capuche la jeune femme entendit un craquement dans son dos. Elle tourna juste la tête légèrement sur le coté, sa capuche laissa glisser une longue mèche de cheveux qui tirait vers le sol, la main était déjà posée sur la dague accrochée en tout temps et tout lieu a sa ceinture quand une voix rauque sorti presque de nulle part.



Oh la ma ptite dame a ct'heure devriez être au chaud ......Z'avez perdu quéquchose ?


Elle se retourna encore un peu et toisa l'homme d'un air des plus noirs , un bougre en foret en pleine nuit, ne s'amusait sans doute pas a cueillir des champignons ou tout autre chose qui se met sous la dent.... et dans un murmure ...



Mon anneau bougre d'âne, c'est çà que je cherche et j'ai pas envie de voir ta sale tête de plus près ...


L'auberge devait être loin derrière elle, la jeune femme n'avait aucune idée de la distance parcourue ainsi dans l'obscurité. Elle comptait toutefois que Malec, qui avait l'art de lui coller aux bottes ne soit pas trop loin. Et si pour une fois ce n'était pas le cas, alors qu'ici ce serait bien utile, elle ne manquerait pas de faire gouter ses bottes a son pétard osseux de jeune garde qu'il était.


............



La nuit était déjà bien avancée, la brume était de plus en plus dense. Dans le village l'auberge avait fermé ses portes, les cheminées crachaient a peine la fumée des feux de bois du soir. D'un bon sommeil, les paysans étaient au pays des rêves ou ils se voyaient seigneurs et maitres de leur terre, les artisans comptabilisaient en dormant les écus gagnés la veille de leur vente, les enfants quant a eux se voyaient en chevaliers défendant corps et âmes leur village contre un terrible monstre venu les envahir.

Cette nuit était calme, bercée des rêves et des murmures, entre le silence et les animaux nocturnes qui recherchaient leur proies pour assouvir leur faim, entre le vent qui sifflait doucement, son mélodieux a qui savait écouter. Des bruissements au loin, un hurlement qui ricoche d'arbre en arbre pour que l'écho puisse faire son œuvre puis ... le silence ...
--Malec
Portez ceci a mon cousin je vous prie, vous y serez dans quelques jours, c'est assez important pour que je vous la confie personnellement, alors ne venez pas chuter.

Gontrand semblait gêné. Il jeta un coup d'œil à ses deux jeunes compères qui étaient en train de se faire mousser auprès du tavernier. Comment pouvait il laisser Dame Maf avec les deux jeunes coqs qu'étaient Théodore et Malec.
Il avait confiance en eux mais ils manquaient tout de même d'expérience.
Le vieux soldat regarda Maf. Il n'y avait pas à discuter, le regard de Maf était assez claire pour comprendre que toute tentative de discuter était veine.


Bien, je prends la route dès ce soir.

Gontrand se dirigea ensuite vers ses deux apprentis de soldat, leur administra une claque à chacun derrière la tête afin de les faire revenir un peu sur terre et dans leurs bottes. Il leurs expliqua rapidement la situation en tentant de bien leur faire comprendre qu'ils menaient tous deux la barque maintenant.
Une fois les consignes répétées assez de fois pour que Malec et Théodore en aient marre, le vieux soldat partit rapidement en direction du manoir.

Malec pris donc son rôle au sérieux. Maf montrait quelques signes de mécontentement à leurs égards. Elle n'aimait sans doute pas être chaperonnée par deux jeunes gens comme Théodore et lui.

Son frère lui avait dit qu'elle avait été capitaine de l'armée régulière de Bretagne et avait su mener avec talent les hommes de Bretagne. Alors, c'est sûr que les deux jeunes gardes avec leurs grandes précautions devaient paraitre ridicule vis à vis de Maf. Elle ne se gênait guère pour faire comprendre son agacement de les avoir sur les talons.

Malec et Théodore prirent donc chacun des tours de garde afin de garder un œil sur Maf tout au long de la soirée. Aucun des deux n'abuseraient de l'alcool ce soir ni les autres soirs. Des tours de garde à deux ... cela revenait très vite et si jamais celui qui prenait son tour avait besoin d'un coup de main l'autre devait être assez frais pour répondre à l'appel.

La soirée se passa le plus tranquillement du monde. Malec, de son œil aguéris, ne pu s'empêcher de remarquer cette serveuse qui lui faisait de l'œil.
Une fois le tour de Théodore arrivé, il alla donc à sa rencontre.
Ainsi, il pourrait garder un œil sur la salle ... et autant joindre l'utile à l'agréable !

Le tour de Théodore arrivait sur la fin. L'homme alla trouver son compagnon. Ce dernier était en train de courtiser la belle serveuse qui ne demandait que cela... Les chaises étaient sur les tables, l'aubergiste buvait tranquillement un verre observant les tourtereaux.


A toi petit gars ! Je te remplace vas ...

Un sourire pour celle qu'il courtisait, Malec prit son épée et se dirigea vers l'étage ou se trouvait les chambres.

Essayes de ne pas trop bien me remplacer, s'il te plait ...

L'étage était silencieux. Malec entreprit de faire le tour du couloir et des pièces communes. L'auberge n'était pas bien grande dans tous les cas. Comme toutes les vieilles battisses en bois, celle ci grinçait à chaque pas. Le jeune soldat n'aimait pas cette auberge pas plus que ce village d'ailleurs.

Avant de s'assoir, en face de la porte de Maf, le soldat, prit d'une curieuse inquiétude ou bien, peut être, de voyeurisme, tenta un coup d'œil dans la chambre de Maf.
Il leva le loquet de la porte et poussa doucement celle ci. Elle s'ouvrit lentement dans un grincement épouvantable. Malec sentit le rouge lui monter au joue et s'excusa de suite avant la remontrance qui allait, sans aucun doute et à juste titre, ne pas pas tarder à arriver.

Silence ...


Mais que ...

Malec inspecta la chambre d'un rapide regard. Le lit n'était même pas défait...

Théodore !

Malec descendit en trombe les escaliers et se trouva dans la grande salle. Théodore n'avait pas perdu de temps. La gazelle était rendu sur ses genoux.
Cependant, ce dernier avait le visage tourné vers Malec, une expression d'inquiétude sur le visage.


Maf n'est pas dans sa chambre bougre d'âne ! Tu gardais quoi ?! Tu avais peur que le lit sorte de la chambre ?!

Il se retourna vers l'aubergiste ...

Et toi, au lieu de picoler, tu n'aurais pas vu la femme qui nous accompagnait ?!

Avant d'attendre une réponse qui soit viendrait trop tard ou qui ne viendrait peut être jamais, Malec se jeta dehors, Théodore sur ses talons.

Ils firent tous les deux le tour du bourg. Les maisons n'étaient pas nombreuses. L'inspection fut donc très rapide et surtout infructueuse.

Mais ou pouvait elle être aller ? Qu'est ce qui lui prenait de partir au milieu de la nuit ?



Un cri ...



Maf, il n'y avait pas de toute, cela ne pouvait être qu'elle. Les deux hommes se précipitèrent dans la forêt d'où provenait ce cri. Après quelques minutes et grâce à la lueur de la lune, les deux gardes virent quelque chose flotter et accrocher à un arbre.

Ils s'approchèrent vivement. Une cape noir était accrochée à un arbre...

Malec se souvint d'une anecdote avec son jeune frère. Ce dernier et lui se chamaillaient souvent. Il était plus jeune mais il était malin le petit.
Une fois qu'ils se cherchaient l'un l'autre au milieu des bottes de foin afin d'en découdre comme tous deux, Malec avait été attiré par une pièce par terre. Sans se poser plus de question que cela, il s'était précipité pour la ramasser.
Son frère lui était tombé dessus dans la foulée, un simple piège...

Malec sourit ... un piège qu'un gamin de dix ans aurait pu faire. Il toucha du bout des doigts la cape. Puis, lentement, se retourna en tirant son épée. Voyant faire Malec, Théodore sortit également son épée.


Oh la mes ptits gardes a ct'heure devriez être au chaud ......Z'avez perdu quéquchose ?

Un homme se tenait devant eux, en pleine forêt. Il faisait face à deux hommes en arme sans crainte et avec assurance même.

Sont belles vos épées dis donc ... Z'avez pas peur de vous blesser ?

Des bruits de pas autour d'eux. Bien sûr qu'il n'était pas seul cet idiot.

Ou est la femme ?

Une femme ? Quelle femm....

L'homme ne pu finir sa phrase, Malec venait de lui planter sa lame dans le bas ventre. Plusieurs ombres sautèrent alors sur les deux gardes. Théodore eu le temps de trancher la gorge d'un homme avant de rejoindre Malec. Les deux hommes se tenaient dos à dos.

S'en suivit alors un combat farouche opposant le nombre à la maitrise du combat. Plusieurs brigands tombèrent avant que le premier garde ne mette un genou à terre.

Malec ne sentit plus son compagnon dans son dos... Théodore venait de tomber.


Il faut prévenir le Marquis ! Fuis !

Un dernier sursaut, Théodore se redressa et chargea, une dernière fois, les hommes qui leur faisaient face.

Sans réfléchir, Malec chargea pour se frayer une route. Une vive douleur se fit sentir dans son dos puis une autre. La douleur était telle que, finalement, il ne la sentait plus pour finir.

Il s'écroula plus loin. Les yeux ouverts. Il fixa les feuilles. Il était bien par terre. Il pouvait se reposer là. Son corps, il ne le sentait plus. Son regard accrocha quelque chose de brillant. Une bague ?! La bague de Maf !


Malec ! Relèves toi !

Théodore ... De ses grosses mains de fermier, Malec saisit la bague, se releva tant bien que mal et continua sa route. Théodore devait leurs donner du mal, ou bien ils avaient pensé Malec mort lorsqu'il s'était écroulé.



[Quelques jours plus tard dans la cours du manoir du Marquis de Cesson de Sévigné]

Gontrand était de garde. Il avait du revenir remettre ce plis au Marquis. Ses deux compères et Maf avaient trop d'avance pour qu'il puisse les rejoindre. Il avait donc fait contre mauvaise fortune bon coeur et avait relevé un collègue pour prendre son tour de garde.

Une charrette entra dans la cours du manoir. Le vieux garde se dirigea vers elle. Ce paysans avait du se perdre avec ses bœufs !

Demat ! Que viens tu faire ici fermier ?

Le paysans sauta à terre et se dirigea vivement vers l'arrière de sa charrette.


J'ai trouvé c't'homme sur la route. Et j'ai reconnu ses affaires, celle du Marquis !

Gontrand pris d'un coup de panique écarta vivement le fermier et jeta un œil sur le contenu

Son sang se glaça.

S'adressant aux autres gardes


Faites venir le Marquis tout de suite ! Toi et toi là bas, venez ici. On va le sortir de cette charrette et l'emmener à l'intérieur.

Fermier, restes ici !


La garde couru dans tous les sens. A l'arrière de la charrette, Malec gisait là. Plusieurs carreaux de flèche planté dans le dos et la tunique maculé de sang.


__________________________________
Malec
Garde du Marquis de Cesson de Sévigné
Debad
Le marquis s'était couché passablement tard. Les terres de Cesson-Sévigné étaient en ruine. Il fallait reconstruire les places fortes les réarmer, faire revenir les paysans qui avaient fui les terres durant la guerre, remettre en état les champs...
Tout cela demandait du temps...
Quand une troupe de garde vint le réveiller, il eut l'impression que cela faisait à peine une heure qu'il s'était couché...
Et quand il demandât, il se rendit compte que ce n'était pas une impression.

Les gardes lui annonçaient que Gontrand les avait envoyé le chercher, un paysan était arrivé avec sa charriote et un chargement particulier. Les gardes étaient incapable de dire ce que c'était. Ils répétaient sans cesse qu'il devait descendre dans le hall du manoir qu'il y était attendu.

Les gardes oubliaient parfois la bienséance avec le marquis, il faut dire que gontrand était très respecté dans la garde et qu'il pouvait arriver d'en avoir plus peur que des réactions du Marquis pourtant légendaire...

Debad s'habilla enfilant un pourpoint, l'armure ne serait pas utile avec tout ce monde pour l'escorter, mais il s'empara quand même de son épée et de son fourreau.
Il jeta un regard sur son bureau, la lettre de sa cousine apportée par gontrand était toujours là assez mystérieuse. Pourquoi gontrand n'était pas reparti vers Maf, une question de plus avec cette lettre étrange...

Le marquis arriva là où tout le monde s'affaira, ne laissant aucune chance au marquis de savoir le noeud du problème.
Il interpela Gontrand.


Quel est le souci pour que tu me fasses réveiller ?

Le ton était autoritaire, Debad avait le sommeil fragile ces derniers temps, quand il dormait s'était souvent parce qu'il était exténué après plusieurs nuits à travailler sans se reposer. Alors la choses devaient être d'importance si on ne voulait pas recevoir sanction...
--Garde_gontrand
Plusieurs gardes étaient partis en courant vers les appartements du Marquis.
Le vieux garde eu une pensée pour eux... il les envoyait au casse pipe...

D'autres gardes arrivaient vers l'arrière de la charrette en courant.


Vous là, allez me chercher d'autres torches et un drap pour le transporter ! Et faites prévenir un guérisseur !
Et maniez vous le train ! Ça devrait déjà être là !


Gontrand monta, non sans mal à l'arrière de la charrette.
Le petit respirait à peine. Il avait été posé sur la paille. Cette dernière était rouge du sang du jeune garde. Sa tunique était tout simplement écarlate.
Il avait été posé sur le ventre à cause, sans doute, des flèches plantées dans son dos.
Ces dernières avaient été brisées et ne dépassaient que de quelques centimètres.

Dans un premier temps, et sous le coup de l'adrénaline, Gontrand n'avait pas reconnu le soldat qui était allongé là. Il savait que c'était soit Théodore soit Malec.
La chevelure blonde lui rappela rapidement qui était allongé là ...


Accroches toi petit, on va s'occuper de toi


Les torches et le drap arrivèrent enfin. Gontrand sauta au pied de la charrette. Il était conscient qu'il valait mieux laisser des plus jeune que lui transporter le blessé.

Glissez le drap sous lui et descendez le d'ici ... doucement !


Quel est le souci pour que tu me fasses réveiller ?

Tellement occupé, le vieux soldat n'avait pas vu l'homme arrivé dans son dos. Il se retourna échauffé que l'on vienne l'interrompre alors qu'il avait vraiment autre chose à faire.

Le Marquis ...

Un peu confus ...


Dame Maf a du être attaqué sur la route. Ce fermier vient de nous ramener l'un des gardes qui devait l'escorter...

Gontrand ouvrit le chemin afin que le Marquis puisse voir l'objet de tout ce remue ménage.

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Gontrand
Sergent de la Garde du Marquis de Cesson de Sévigné
--Cyprien
Frotter, accueillir les invités, frotter, surveiller la cave, frotter, les parties de cache cache avec la demoiselle du manoir, frotter encore et toujours. Telles sont les tâches quotidiennes de Cyprien, major d'homme.

Le manoir est vaste, il y a toujours énormément de travail pour parvenir a rendre satisfaction au Marquis et a sa suite familiale. Cyprien vit chiffon a la main toute la journée. Le soir harassé, il plonge dans une couche dure et froide et s'endort dans la solitude de sa chambrée. Le matin, le même rituel recommence, surveiller les cuisiniers, veiller a ce que tout soit prêt pour le lever du marquis et de sa suite. Chaque journée était rythmée par le temps que mettait le soleil a passer de droite a gauche face a la grande porte du manoir.

Ce soir là, l'homme, d'un age déjà avancé, époussette la statue du Dragon dans la grande entrée de la bâtisse , dernière corvée avant de se coucher, quand il voit entrer une horde de gardes, tout en armures, au pas de course. Bousculé, il fait trois tour sur lui même et c'est la tête lui tournant qu'il passe la tête dehors pour voir par quel diable ils sont poursuivis.

A peine le temps d'entrer, que le Marquis passe devant lui, il s'incline, le Marquis ne le voit pas, il se relève, reprend son chiffon et époussette. Il n'est pas curieux, il n'a pas femme non plus. Les femmes sont un poison, la curiosité vient des femmes, et sans femme, il n'est pas curieux.

Mais ce soir là .......

L'effervescence est telle au sein des gardes, qu'il sort tout de même, laisser trainer ses oreilles. Gontrand parle, les torches s'allument, il n'entend que quelques mots s'échapper. Blessé, Maf, attaquée et s'exclame.


Grand Dieu!

Le rouge lui monte aux joues, il a parlé, comme çà, tout haut, devant tout le monde, lui qui ne prononce que quelques mots sur sa triste journée, le voila qui jure a haute voix devant tout la cour. Il fait fi de toute la populace autour de lui pour jeter un œil de loin mais on n'y voyait rien.

Il manque de hardiesse le major d'homme, alors il reste là impassible et attend.
Debad
Le marquis avait suivi l'attroupement jusque dans le halle prenant les devants pour faire déposer l'homme sur une table qu'il décala lui même pour pouvoir circuler autour.

Debad se retroussa les manches, confia son épée au premier homme venu et se fut le majordome.


Les guérisseurs vont arriver mais je ne préfère pas attendre...

On apporta les instruments qu'il fallait pour découper l'armure et les vêtements de l'homme. Un garde revenait en courant, dès que Debad avait vu un homme blessé il avait envoyé chercher sa sacoche de soin.
Debad découpa précautionneusement l'armure de cuir et la chemise, laissant apparaitre le dos maculé de sang. Il attrapa un linge blanc et propre, essuya le dos et une fois que celui-ci était plus visible et le linge totalement rouge il l'envoya au long sur le sol non sans faire de belles éclaboussures.
Debad sorti différents cataplasmes, baumes et autres soins sortis tout droit de ses connaissances en alchimie et en herboristerie.

Alors que Debad se préparait à retirer les carreaux du dos de son garde, le marquis reprit la parole.


Gontrand, ce visage ne met pas inconnu qui est-ce ?

Le marquis retira le premier carreau d'arbalète appliquant aussitôt un linge imbibé d'une de ses mixtures sur la blessure, attrapant un des hommes qui avait déchargé la charrette pour qu'il reste appuyer sur la blessure.
Il n'avait pas laisser Gontrand répondre qu'il continua.


Je veux que les chevaux soit sellé pour quand j'aurais fini de m'occuper de cette homme que tous les hommes qui ne sont pas indispensable à la protection du domaine soit prêt à partir.
Je veux que les feux d'alarmes soient allumer dans la minutes afin que chaque patrouille sur le marquisat soit réveiller et qu'à l'arrivée des messagers ils partent directement vers le lieu où se rendait ma cousine.

Je veux ses brigands morts ou vifs, une prime de 100 écus par tête...


Alors qu'il parlait Debad enlevait un à un les carreaux utilisant les différents gardes pour maintenir les linges sur les blessures.

A-t-il pu parler à toi ou au paysan qui la ramener, d'ailleurs offre lui une prime pour avoir ramener l'homme, que sa bonté soit récompensé.

Je veux savoir ce qui est arrivé à ma cousine...


Debad secoua ses mains pleines de sang faisant de grandes trainées sur le sol. Il attrapa une des tapisseries pour s'essuyer les mains. Et là il sortir de quoi recoudre les plaies du malheureux. Les plaies ne saignaient presque plus, la pression et les mixtures avaient agi et par chance les carreaux n'avaient pas pénétré profondément la chair grâce à l'armure mais surement et surtout du à la mauvaise qualité des carreaux et des arbalètes utilisées semblait-il.
Debad bien que concentré par ses actions écoutaient à présent attentivement ce que lui racontait Gontrand...
--Cyprien
Cyprien devient blême, effaré de voir le sang sur ce garde. Il a déja vu du sang, il n'en a pas peur, sauf pour ses tapis. Alors il court d'un garde a l'autre. D'abord ceux qui tiennent le blessé.

Vous! Oui vous ! les mous du ripaton! Vous n'oserez tout de meme pas entrer ce sire dans la maison ?

Le vieux major d'homme court alors vers d'autres gardes plus loin, ceux qui tiennent les flambeaux

Vous! Faites quelques chose! Ne restez pas la plantés comme des ventripotents, bande de bourricots de potence!

Le pauvre homme court dans tous les sens, essoufflé, les mains sur le front de presque désespoir, il revient vers le marquis et le regarde d'un air suppliant

Marquis, par les saintes culottes de son éminence, donnez moi grâce de cela, je vais en avoir pour des lustres a tout nettoyer!

Mais le marquis ne l'écoute pas, il entre dans le grand hall. Ce sang, ce sang partout, combien de chiffons, combien d'heure devrait il passer a tout récurer?. Cyprien entre a sa suite, et se retrouve avec l'épée du Marquis dans les mains. Il court encore le pauvre, il court, épée au bout de ses bras tendus devant lui, il ressemble plus au manche du balais qu'il a pour habitude de tenir qu'a un homme a cet instant

Enfin une place pour poser l"imposante épée du Marquis, il la pose délicatement, et a trois reprise doit la rattraper pour ne pas qu'elle glisse. L'objet tranchant bien coincé dans un coin, il fait demi tour et reprend sa course.


Fichtre !

Voila que le Marquis lance le linge souillé de ce liquide gluant sur le sol. Il va y passer la nuit Cyprien a tout nettoyer! Il interpelle un garde encore dans le grande entrée

Vous ! Venez par ici et aidez moi a essuyer tout cela !

Le garde incrédule le regarde un court instant avant de passer chemin

Vous êtes picoté de l'esgourde ? Je vous appelle !!

Grand dieu Cyprien, arrêtes donc de jurer ! pensée veine. Il court encore, ses pieds glissent sur le parquet bien trop ciré. Il ne le cirerait plus ce parquet, que le Marquis soit content ou non ! Voila qui est décidé !

Je veux que les chevaux soit sellé pour quand j'aurais fini de m'occuper de cette homme que tous les hommes qui ne sont pas indispensable à la protection du domaine soit prêt à partir.
Je veux que les feux d'alarmes soient allumer dans la minutes afin que chaque patrouille sur le marquisat soit réveiller et qu'à l'arrivée des messagers ils partent directement vers le lieu où se rendait ma cousine.

Je veux ses brigands morts ou vifs, une prime de 100 écus par tête...


La voix imposante du Marquis refait surface, Cyprien déglutit bruyamment, il continuera a cirer le parquet , oui il continuera. Les gardes courent , les bottes frottent le plancher en y laissant traces de boues et de neige fondue.Cyprien se sent mal. Il approche enfin du groupe de personnes autours du garde blessé. Et la comble de l'horreur ! Le marquis ! Ses mains ! Sur la tapisserie ! . Il chancelle et arrive dans une démarche plus proche d'un zigzage intensif.

Messire Marquis , je ... je .. je ...

Tout cela pour madame sa cousine, je t'en ficherais moi de madame sa cousine, les tapisseries sont souillées ! Il va voir le marquis ! Je refuse ! je refuse ! et je refuse encore de nettoyer pareilles salissures! .

Je .. je vais nettoyer tout cela.
--Malec
Le noir


[Non loin d'une falaise proche du manoir du Marquis]

Lève ton épée ! Tu protège quoi là ? Ton épaule ou bien ta tête ?
Avec une garde aussi basse, tu protégerais peut être un lapin si tu en avais un à tes pieds !


Malec grimaça et releva sa garde afin de faire plaisir à son instructeur de frère mais aussi afin d'éviter de se reprendre un coup de bâton dans le cou.

Les deux frères se faisaient face. De loin, on aurait pu croire à des jumeaux. Les deux hommes étaient de petites tailles et trapus. Leurs cheveux blonds tombaient sur leur épaules. Tous deux avaient le visage marqué par la mer, leurs regards bleus pouvaient foudroyer un homme sur place ou bien enflammer les passions.

Le frère de Malec avait décidé de le perfectionner à l'art de l'épée depuis que ce dernier avait été pris dans la Garde du Marquis de Cesson de Sévigné.

Apparemment, le cadet n'avait pas décidé de ménager Malec ...

Nouvel charge ...



[Ailleurs - loin]

Froid...
Ses membres étaient engourdis. Il devait avancer
Humidité...
Elle la pénétrait jusqu'aux os. L'impression de ne jamais pouvoir être au sec. Plus loin encore.
Fatigue...
Éreinté. Chaque muscle le faisait souffrir le martyr, lui faisaient comprendre que les réserves étaient plus qu'épuisé
Douleur morale
Théodore était mort. Maf avait disparu et lui allait mourir entre nul part et ici.

Le noir



[Une petite ferme du côté de Saint Brieuc]

Toute la famille était rassemblée.

Le militaire de la famille était revenu de la guerre. Ses bras étaient chargés de sac de blé pour la famille, de jouet pour les enfants.
Deux collègues l'accompagnaient.
Une soirée mémorable.
Malec avait tenté de séduire la jeune soldat mais, le chouchen avait eu raison de lui.

Le lendemain, Malec avait fait part de son envie de rentrer dans l'armée régulière. Son jeune frère avait paru content et lui avait proposé un poste dans la Garde du Marquis.



[Ailleurs - loin]

Il ne marchait plus.
La douleur était trop grande. La fatigue et la fièvre l'emportaient dans des délires. Il y a quelques secondes encore, il était dans sa famille.
Il fallait avancer alors, il rampait.

Son poing serré renfermait la bague qu'il avait trouvé. Elle appartenait à Maf, il en était sûr. Sa vie se raccrochait à cette bague. Il devait la ramener au manoir seul cela comptait.

Mais c'était trop ... trop pour son corps ... il ne voulait plus avancer.

Le noir ...

Il retourna avec sa famille, ses amis qu'il aimaient tant. Il retourna dans ses songes. Chaleur, confort ... Il était bien.
Abandonner était tellement simple et plus facile.
Pourquoi continuer à se faire mal. C'est cause perdu de toute façon.

Douleur ...

Quelqu'un touchait son corps et lui parlait.
Il voulait qu'on le laisse là ou il était.
Se détacher de son corps et de cette douleur était tellement mieux !

On le transportait ... douleur ...
Le mince fil entre son corps et son esprit se faisait durement sentir.
Malec tentait de couper son lien afin de partir ... enfin...

Transport terminé puis, une grosse voix...
On lui parlait encore.
Cette voix ... il l'a connait ...
Ce fil persistait encore ... et toujours.
Malec tentait de l'oublier, de l'ignorer.

Beaucoup de bruit, de mouvement. Il était encore transporté mais plus délicatement. Une autre voix, connus encore, tonnait tout autour de lui.
Douleur !
On le touchait ...
Douleur !
Le fil se faisait de plus en plus présent, se renforçait de plus en plus, d'instant en instant.
Résigné, Malec ne pouvait plus partir, il souffrait.

Des mots, pleins de mots autour de lui


Gontrand, ce visage ne met pas inconnu qui est-ce ?

Gontrand ?

Bling bling bling

Alors que les gardes s'afféraient dans la pièce, que Debad prodiguait des soins au garde, Malec ouvrit se poing qu'il tenait fermé depuis si longtemps.

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Malec
Garde du Marquis de Cesson de Sévigné
--Garde_gontrand
Le vieux sergent de la garde avait précédé les soldats qui transportaient le petit.
Il ouvrit la voie même si, en réalité, il n'y avait que peu à faire. Tout le monde s'écartait sur leur passage, ouvrait les portes, apportait la lumière nécessaire aux transports du blessé.
Il n'y avait que ce major d'homme qui faisait des siennes mais Gontrand ne le remarqua même pas.

Les ombres des gardes dansaient sur les murs du manoir.
Tout le manoir, ou presque, avait été réveillé par tout ce remue ménage.
Les gardes commençaient à se regrouper dans la salle voisine d'où se trouvait Malec.
Certains d'entre eux étaient de service mais manifestement, certains autres avaient été tiré du lit par le bruit ou par leur collègue.
Les discussions naissaient, s'amplifiaient.



Gontrand, ce visage ne met pas inconnu qui est-ce ?

Le vieux soldat atterrissait. Il ne revenait toujours pas de voir l'état de Malec. Il aurait du se trouver avec eux. Il aurait pu les aider.

Je veux que les chevaux soit sellé pour quand j'aurais fini de m'occuper de cette homme que tous les hommes qui ne sont pas indispensable à la protection du domaine soit prêt à partir.
Je veux que les feux d'alarmes soient allumer dans la minutes afin que chaque patrouille sur le marquisat soit réveiller et qu'à l'arrivée des messagers ils partent directement vers le lieu où se rendait ma cousine.

Je veux ses brigands morts ou vifs, une prime de 100 écus par tête...


A-t-il pu parler à toi ou au paysan qui la ramener, d'ailleurs offre lui une prime pour avoir ramener l'homme, que sa bonté soit récompensé.

Je veux savoir ce qui est arrivé à ma cousine...


L'ordre revint dans la tête de Gontrand ainsi que son métier, ses priorités et son devoir.

Il s'agit du frère ainé du Haut Conseillé des Armées, Marquis.

Ni Malec ni le fermier n'ont parlé.

Nous ne savons pas ce qui est arrivé à l'autre garde qui accompagnait Dame Maf.

Je vais faire interroger ce fermier de suite et faire préparer montures et hommes.


Inutile d'attendre l'ordre de quitter la pièce. Le Marquis avait bien d'autres préoccupations en tête.
A grand pas, Gontrand sortit de la pièce et se retrouva nez à nez avec une grande partie de la garde du manoir.

La pièce était plus que bruyante, les gardes avaient manifestement oublié leur rang et le lieu ou il se trouvait.


Silence ! La voix tonna sèchement

Que tous les gardes soient réveillés dans l'instant. Rassemblement dans dix minutes. Je ferais le point.
Toi là, vas réveiller le maitre des écuries et ses palefreniers qu'ils fassent préparer les montures tout de suite.
Toi, tu prends quelques hommes et tu vas allumer les feux d'alarmes.
Et vous trois, vous allez interroger le fermier. Ensuite, dites lui d'aller voir le vieux Cyprien pour qu'il soit récompensé


Un grand garde aux épaules carrés s'avança face à Gontrand.

On veut d'abord savoir ce qui est arrivé à Malec !

Le vieux garde se déplaça vivement vers ce costaud et lui envoya sa botte dans le genou. Le garde prit de surprise ne pu réagir à ce coup improbable et se plia en deux. Un violent coup de tête finit d'entamer la curiosité et la désinvolture du jeune garde qui finit étalé au sol.
Le vieux sergent cracha sur le garde à terre.


Quelqu'un d'autres à des questions ?


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Gontrand
Sergent de la Garde du Marquis de Cesson de Sévigné
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