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[RP] Dans la brume

--Yeun
Je vous propose de vous rendre tous avant qu'il ne soit trop tard. Votre vie sera écourté si vous ne déposez pas vos armes. Vous avez du être informé de ce qui est arrivé à votre ami à la taverne...
Votre sang coulera dans cette forêt, si vous voyez du sang sur nos armures se sera sans aucun doute le votre...


Yeun, de son trou, sourit d'un air carnassier, prêt a en découdre. Le noblion qu'il répugnait faisait son fier, cela n'allait pas durer. Il allait se faire manger tout cru le grand gaillard.

L'homme apparut, sur de lui, juste un pas sur le côté pour laisser découvrir sa stature imposante. Fier de lui , d'un air suffisant, il fit un geste de la main au Marquis , levant bien haut le bras gauche , la main droit sur la garde d'une épée certes pourrie, mais qui ne le quittait jamais.


Hola le noble, nous rendre ?

Yeun partit d'un grand éclat de rire caverneux et gras, de ce rire qui se moque, qui nargue et qui défie

Tu nous prendrais po un peu pour des buses nan ? Avec tes ptits gardes la, t'penses qu'tu nous fait peur ? .. Allons, allons ...

Yeun prit alors un air sombre et de défiance, toisant le noblion sur sa monture, se léchant les babines de voir la gamine juste devant lui. Une future proie intéressante

Jolie la ptite donzelle qu'vous avez la ! Ca s'mangerait bien au ptit dej , l'est a croquer ! Comme l'aut tite dame , se ressemble d'ailleurs, étrange hein !

Cette fois, le regard de l'homme se fit des plus noir, il sortit son épée pourrie de son fourreau et la leva en l'air avant de lancer en criant,

Tu la veux la tite dame ? Bah ... viens la chercher le noble !

Le chef avait crié, tous les hommes restés cachés sortirent des fourrés ou de ces endroits où ils étaient dissimulés. Ce qui doublait a présent le nombre d'hommes vu au départ par la troupe du marquis. Une trentaine, ils étaient une trentaine.

Yeun ricanait, il allait manger du noble, il jubilait .
Leamas
Les branches mortes craquaient sous les sabots des chevaux.
Les bêtes étaient nerveuses. De temps en temps, elles faisaient un écart.
Manifestement, elles sentaient le danger, la nervosité de leur cavalier.
Lentement, ils progressaient, avançant vers ce dénouement qui se faisait de plus en plus proche.
Tous les bruits résonnaient, faisant se retourner les gardes aux aguets la main sur le pommeau de leur épée. Sur le qui vive, ils s'étaient rapprochés les un des autres tentant ainsi de réduit au maximum les écarts entre eux.

Cette forêt symbolisait le royaume de celle qui faisait vaciller les Dragons à chaque assaut. Ici, maintenant, la Fatalité avait invité la Grande Faucheuse afin que, toutes les deux, affrontent les Dragons.


Ce lieu serait, dans peu de temps, Le Combat du Clan du Dragon.


Il se souvenait de l'assaut sur Rennes et tous ses morts devant les portes de la capitale. 2ème classe de l'armée régulière à l'époque, il avait fait des aller-retour afin d'amener les blessés à l'hôpital. C'est dans ce cadre qu'il avait rencontré Maf... Au milieu de mort et de blessé.
La mort ... encore elle ...


***
Alors que la petite troupe avançait, afin de braver le danger, de défier ceux qui entendraient, Leamas entama un chant ...



La mort chevauche à travers le pays
Frappant sans choix les héros, les bannis
Fuyez ennemis, sinon vous mourrez
Nous autres face à elle n'avons de regrets

Falalala, falalala
La mort qui rôde sur nos chemins

Tremblent devant toi les lâches et les impurs
Car bientôt ils deviendront ta pature
Nous les chargerons sans te craindre, ô Mort
Car tu es notre amie et nous vaincrons encore

Falalala, falalala
La mort qui rôde sur nos chemins

La mort fauchant, rasant et dévastant
Décime nos rangs, frappant les survivants
Mais le soir venu, nous la chanterons
Sans rancune, car c'est un vieux compagnon

Falalala, falalala
La mort qui rôde sur nos chemins

Un jour enfin tu viendras nous saisir
A tes côtés nous serons fiers de partir
Les dieux des combats nous accueilleront
Alors festoierons et ripaillerons
En ton honneur
O mort qui rôdait sur nos chemins

***

Froid comme la pierre. Il attendait ce combat afin de se libérer ...
Enfin, ils apparurent...

Quelques paroles échangées entre Debad et ce qui semblait être le chef des brigands.

Leamas n'entendait pas la discussion comme si cette conversation avait lieu dans une autre pièce. Seulement des voix étouffées lui parvenait.
A quoi bon discuter ?

Instinctivement, il se rapprocha d'Aelyia et de Debad. Ainsi, le lien fébrile, qui le maintenait à peu près à la réalité ,était il renforcé.



Jolie la ptite donzelle qu'vous avez la ! Ca s'mangerait bien au ptit dej , l'est a croquer ! Comme l'aut tite dame , se ressemble d'ailleurs, étrange hein !

Tu la veux la tite dame ? Bah ... viens la chercher le noble !


Des images ...

Les morts de l'assaut de Rennes et la rencontre avec Maf
Les discussions au coin du feu au sein de la grande armée de Breizh
La bataille d'oeuf sur la place du marché
La naissance d'Aelyia et les cloches de Belgarion
Le périple vers Saint Aignan
Le retour avec Aelyia sur les épaules
Les parties de pêche
Les exercices d'épée avec Chtibo
Et les longues et nombreuses conversations au Manoir de Gouyon de Matignon
Il voyait son frère étendu au manoir, à moitié mort.


T'sers à rien 'ci, vas chercher Dam' Maf


Il explosa ...


Pour Maf !


Sur ces mots, il rompit les rangs et chargea ce mécréant que seul la mort pouvait punir !
L'attaque n'était pas très original, le brigand la vit venir sans doute avant même que le cavalier n'ai eu l'idée de la donner.

Rapidement, l'homme s'écarta.

L'épée se planta dans l'arbre se trouvant derrière le brigand désarmant ainsi le cavalier.

A cet instant, plusieurs hommes sautèrent sur le cavalier le mettant facilement à terre.

La rage, la folie ... le fil n'était plus. La barque était maintenant bien loin de son corps mort.
Il allait mourir ici mais il vendrait très chère sa peau et leur ferait regretter de s'en être pris aux Dragons.

Le haut conseillé à terre, saisit les jambes d'un de ces assaillants et les projeta en arrière.
Vif comme un chat, il se retourna et planta un index dans la bouche et l'autre dans l'œil de l'homme le plus proche et écarta...
Une gerbe de sang vint éclabousser le visage de Leamas.

Tout en hurlant, il saisit les oreilles d'un troisième homme et lui assena un coup de tête d'une extrême violence. Un craquement sourd se fit entendre.
L'homme s'écroula sans un cri, sans un bruit ...

La folie de l'homme fit, dans un premier temps, reculer les brigands.
Le Dragon en profita pour récupérer une épée à terre et la planta dans le bas ventre du premier homme qu'il avait mis à terre.

Le combat avait toujours été son métier. Mais, à cet instant, il perdait la raison. Son visage était déformé par la rage...



Venez ! Venez tous !


D'autres brigands arrivaient pour preter main forte à leurs collègues.
Le Dragon Fou chargea les trois hommes qui restaient non loin en hurlant une nouvelle fois ...



Pour Maf !
_________________
Debad
Le Haut Conseiller avait un bon coup de sang. Il faut dire qu'il adorait Aelyia autant que lui pouvait adorer sa filleule.
Une telle réplique de la part d'une pourriture pareil venait de mettre la haine à tous les hommes du Marquis présent en ce lieu.

C'était le moment, il fallait l'aider et rapidement, la bataille allait faire rage...

La haine n'avait certes pas disparu dans les yeux de Debad depuis qu'il avait décapité l'autre brigand, mais elle venait de renaitre plus forte que jamais.
Il attrapa sa lance et la lança de toutes ses forces vers un des 3 hommes que Leamas était entrain de charger.
Il reçut la lance en plein torse dans un craquement sinistre avant de s'effondrer à terre.

Debad fit avancer son cheval, tranchant, plantant tous ceux qui étaient à porter. Le Marquis se servait aussi bien de son arme que de son bouclier pour frapper mais aussi de ses pieds.

Le combat n'était pas évident à cheval et encore moins avec sa filleule aussi à découvert.
Debad s'éloigna un peu de la mêler pour démonter, il embrassa sa filleule avec l'espoir de la revoir, lui mettant les rennes en main et l'envoyant loin de la bataille.
Une fois qu'elle lui sembla assez loin pour ne plus être en danger, Debad se mit à charger dans le tas, faisant tomber 2-3 hommes à terre qu'il ne tardât pas à achever.

Le marquis se rapprochait de Leamas, pour l'aider à combattre. Les 9 cavaliers étaient maintenant à pied et chacun faisait des victimes dans le rang ennemie sans avoir la moindre blessure pour le moment.

Mais l'avantage numérique était pour l'ennemie.
Si seulement ses hommes pouvaient arriver rapidement, que cette chasse pour retrouver sa fille et sa cousine ne soit pas le dernier combat qu'il est à mener...

Debad pensa à sa fille, sa cousine et sa filleule mais aussi à celle qu'il aimait. Elle n'aurait pas accepter qu'il abandonne même si c'était pour la rejoindre. Il devait se battre et la faire vivre en son cœur aussi longtemps qu'il pourrait lui survivre...
Le marquis redoubla d'efforts après ses mornes pensées, les coups pleuvaient bien que les vagues d'ennemie se faisaient oppressantes. Il se trouvait à présent plus ou moins en ligne et presque à découvert, Debad regrettait de ne point pouvoir charger à cheval à ce moment là.
Debad attrapa son Cor, après en avoir fini avec un adversaire particulièrement coriace qui n'avait pas voulu mourir après avoir été mis à genoux et avoir perdu son bras droit.
Il fit 3 appels résonnant dans les bois dans l'espoir de voir de l'aide enfin venir à eux...
--Yeun
La charge avait été lancée, Yeun frappait, esquivait et frappait encore. A chaque coup donné, il regardait au sol, puis devait lever le regard car les gardes se relevaient. Jamais encore il n'avait vu telle rage au combat. L'homme en avalait presque son air suffisant de grand méchant.

Le noble s'écarta, il jeta un regard rapide dans cette direction et ce qu'il vit le fit sourire . Il fonça sur l'homme face a lui, esquivant l'épée de peu, et d'un coup d'épaule , le projeta au sol. Yeun se fraya un chemin comme il put entre les boucliers baissés et les épées levées .


Tu as fait erreur le noble

Les montures étaient un rien a l'écart, dans sa course l'homme grimpa en scelle, beau cheval que cette bête, les bêtes du noblion, d'abord la femme, puis le cheval, viendrait son temps a la môme de lui revenir.

Deux gardes arrivaient sur lui , il talonna la bête en hurlant


Yahaaaaaaaaahhh


L homme partit au galop de charge en pleine forêt dans la direction prise par l'enfant . Il chassa du pied un garde face a lui et l'un de ses hommes. L'un ou l'autre n'avait pas a se mettre sur son chemin?

Yeun connaissait cette partie de forêt par cœur, chaque souche, chaque racine, chaque arbre, rien n'avait de secret pour lui . La jolie devait au contraire ne rien y connaitre, c'était déjà bien si elle tenait en scelle, mais avec les nobles, il fallait se méfier. Il aurait tôt fait de la rattraper. Déjà une forme se dessinait devant lui, Yeun sourit , le prédateur allait fondre sur sa proie. Sans regarder derrière lui, il talonna encore l'animal a bout de souffle de cette course et parla haut assez pour que le vent porte sa voix vers la gamine


Viens la ma jolie, viens la !! J'sais où elle est la ptite dame, t'veux que j'te montre ? Viens la ma jolie .

C'était qu'une môme, l'appel de la pâte de fruit ne fonctionnerait pas, mais la donzelle ...
Aelyia
Le chef des brigands avait parlé, avançant vers eux sa silhouette massive. Arrogant et cynique, il paraissait ne pas les craindre, pire, défier le danger avec la tranquille certitude d’un fou.

Jolie la ptite donzelle qu'vous avez la ! Ca s'mangerait bien au ptit dej , l'est a croquer ! Comme l'aut tite dame , se ressemble d'ailleurs, étrange hein !

Un frisson de peur la traversa entièrement. Et au-delà de la peur, le dégoût le plus profond.

C’était le moment

Lyly se vit d’un coup propulsée au cœur de son premier combat.


D’abord,
L’attaque de Leamas, sa charge furieuse sur l’abject gueux qui avait parlé.
La riposte des brigands à 3 contre un, les lâches.
Son parrain qui avançait au sein de la mêlée et frappait sans relâche pour les faire reculer.
Lui qui la laissa soudain, pour combattre à terre comme les autres soldats.
Le cheval qui l’emmena dans cette forêt hostile, et son cœur qui cognait.
Le bruit du combat qui l’accompagnait dans son galop, les cris, le choc des fers qui se croisent.
Le hurlement d’un homme qui meurt.


Puis,
Des larmes de rage sur ses joues, pas de salive dans sa gorge, elle étouffait.
L’envie folle de partir et le remord de les laisser.
L’envie folle de désobéir et d’assister à la lutte.
Ne pas penser, ne pas imaginer sa mère en proie à ses brutes.


Viens la ma jolie, viens la !! J'sais où elle est la ptite dame, t'veux que j'te montre ? Viens la ma jolie .

Ne pas se retourner, trembler de peur et pourtant continuer à avancer sur ce chemin tortueux qui la mène nulle part
Plus vite, encore plus vite…


Parrain, parrain, aide moi.

C’était sa voix, Il semblait si proche..

La voix de l’homme repoussant l’appelait et lui parlait de sa mère.

Il parvint vite à sa hauteur et d’un geste qu’il devait souvent répéter, freina son cheval en s’emparant des rennes.

Lyly eut envie de hurler mais aucun son ne pu sortir de sa gorge en feu.
Elle le toisa, ne lâchant pas ses yeux pendant que les chevaux changeaient d’allure pour finir à l’arrêt. La colère l’emporta sur l’angoisse.. L’enfant se savait perdue, aux mains d’un monstre et peut être fallait il mieux qu’elle meurt de suite.
Ne connaître que les coups d’une épée qui transpercent et ne pas voir ses mains sales s’avancer sur elle.
A son tour de le défier, de le pousser à bout pour ne pas connaître l’ignoble


Sale bouc putréfié, ne me touches pas…si tu approches, je te mords, même si je dois ensuite m’arracher les dents pour me purifier.
_________________
Nilas
[Dans la forêt]


Au sol, Nilas reprend peu à peu son souffle, ne saisissant toujours pas ce qui vient de lui arriver. Le visage blême, les yeux hagards, il entreprend de se relever, fébrile, voyant nombre d’ images venir s’entrechoquer dans son esprit.

Salomé est- elle en danger ? Lui est- il arrivé quelque chose comme il le pressens ? Il doit en avoir le cœur net. Il le faut…

L’angoisse le ronge… Si il lui arrivait quoique ce soit, il ... il ne préfère pas y penser.

Se redressant nerveusement, il se hâte de reprendre les rennes de sa monture qui avait fait halte à quelques pas de lui. Déterminé à rejoindre Rieux au plus vite, il glisse son pied dans l’étrier en se saisissant du pommeau de sa scelle pour se remettre à cheval, ne pensant qu’à elle...


Capitaine.. ?

Son lieutenant arrive à sa hauteur, une lueur étrange dans les yeux.

Capitaineeee ! On les tient…


Le Capitaine tire violement les rennes de son cheval pour lui faire face, tandis que l’imposant groupe de cavaliers les entoure tous les deux.


Que tiens tu mon ami?
Lui dit il d’une voix faible et lasse.

Les brigands mon Capitaine, nous pensons les avoir logés ! Il y a des traçes de leur passage en amont du chemin..


Le regard de Nilas s’assombrit. Un terrible choix s’impose à lui. D’un coté, protéger les intérêts de la Bretagne en anéantissant ce campement de rapineurs qui leur donne depuis si longtemps du fil à retordre, de l’autre, aller porter secours à l’amour de sa vie qui courre, selon son instinct, un grand danger.

Il ne quitte pas des yeux le soldat. Ses lèvres restent scellés, il ne parvient pas à donner l'ordre qui s'impose. Les hommes l' observent en silence, ils attendent.

Il serre les dents de rage et de frustration puis lève les yeux au ciel un court moment. Quels étaient ces mots déjà, qu'il avait lu dans un récent recueil de poésie florentin ? "Je porte en moi ton coeur, le gardant tout au fond de mon coeur, je ne suis jamais sans, aussi loin que j'aille tu vas, ma chérie, et tout ce que font mes mains est fait par toi, mon amour".

Sa décision est prise. Il flanque ses éperons dans les flancs de son monture qui, dans un hénissement sauvage, part au galop.


Allons-y Soldats! les bretons comptent sur nous pour garantir leur sécurité…


Il serre ses rennes à s’en faire saigner les mains de chagrin tout en plissant les yeux pour mieux voir les obstacles nocturnes et cacher ses larmes à ses hommes.


HALTE !!!!!!!
Les chevaux freinent comme ils peuvent dans un tumulte de poussière.

Nilas saute de son cheval et s'approche d'une forme inerte au sol.


Un loup ... Ce n'est qu'un loup
. Il se redresse prêt à remonter sur sa monture, quand on entend résonner un Cor dans la nuit.

Son regard, vif, balaye les visages de ses soldats. Le cri du Cors annonce la mort. Les visages se ferment.

L’appel de détresse provient de la clairière qui se trouve en contrebas de la crète sur laquelle ils se trouvent.

Sautant de nouveau sur son cheval, il crie :
A moi soldats !

Il se remet en marche, avançant prestement jusqu’à la pointe de la crète d’où semblent s’échapper des éclats de voix.

Arrivé sur le surplomb, il entend des cris, des sonorités de fer que l’on croise et prend rapidement conscience du drame qui se profile. La garde du Marquis de Cesson-Sévigné et le Marquis lui-même sont aux prises avec les brigands qu’ils traquent depuis de longues heures, et un combat inégal a débuté.

Il va leur falloir intervenir rapidement pour leur prêter secours…

Se tournant vers ses hommes, le Capitaine dégaine son épée, en les hêlant.


Aux armes Soldats ! Cavalerie, en ligne !

Dans un silence assomant, les cavaliers s’exécutent tout en sortant leurs épées de leurs fourreaux
.

Et prenez bien garde de ne pas blesser ne serait ce qu’un membre de la Garde du Marquis !


Un simple geste de la main lui suffit à sonner la charge des cavaliers qui depuis le surplomb s’élançent arme au poing pour en finir.


BREIZH ATAO !!!


Des cris rythment leur avancée. Les brigands viennent de comprendre que la régulière donne la charge et tentent de fuir les cavaliers qui armes au poing les poursuivent désormais aussi surement que le chat court après la souris.


CHRATRACKKK !!!


La première salve est assassine.

Les cavaliers traversent littéralement le campement ennemi en anéantissant toute personne s’opposant à eux alors que Nilas part en direction de l’un des brigands qui poursuit une petite fille qu’il a identifié comme étant la petite cousine de sa douce Salomé.

L’homme l’a acculée et tiens les rennes de son cheval dont il essaie maintenant de la faire descendre, alors que la petite tente courageusement de se débattre pour fuir.


Sale bouc putréfié, ne me touches pas…si tu approches, je te mords, même si je dois ensuite m’arracher les dents pour me purifier.

Il serre les dents. Il va payer... Au nom de son amour pour elle, et sa famille, il va payer...

Arrivant au galop, le Capitaine lève le bras qui tient son épée, et planque un grand coup circulaire dans le dos de l’homme qui fléchit sous la violence du choc.


CHRATRACKKK !!!

Faisant ralentir son cheval, Nilas met pied à terre et se dirige vers le blessé qui, un genou à terre peine à pointer son épée dans sa direction.


CHLING !

D’un coup violent, il détruit la lame de l’épée de l’assaillant, et lui colle un grand coup de bottes dans les dents, faisant signe à son page de le ligoter, avant de repartir à l’assaut des quelques hommes qui vaillamment combattent ses soldats…
_________________
Nilas d'Artignac, Duc de Bretagne

--Garde_gontrand
Le dénouement approchait.
Tout le monde était tendu, sur la brèche prêt à faire ce qu'ils avaient à faire.

Le vieux garde n'aimait pas cette forêt, il n'aimait pas cette ambiance, il n'aimait pas cette histoire.

Tout cela touchait beaucoup trop le Marquis, Leamas, Aelyia et gardes eux même. Cela n'apportait rien de bon, à l'image du Haut Conseillé qui s'était jeté tête baissé dans l'auberge sans réfléchir un seul instant

Il fallait qu'ils gardent tous leur sans froid ... sinon leur vie serait en grand danger ... plus que cela n'était déjà le cas...

Le vieux soldat était pressé de retourner au manoir. Depuis le début de cette aventure, il se disait que cela serait la dernière pour lui.
Le Marquis ne verrait, sans doute, aucune objections à le laisser partir. Peut être continuerait il de le servir en rejoignant son collègue et amis, le maitre des écuries.
Il devenait trop vieux pour des voyages comme celui la. Les jeunes tenaient beaucoup mieux que lui la distance. Ils étaient robustes, dans la force de l'âge alors que lui ...
Son dos le faisait souffrir le martyr. Il avait les cervicales en bouillis. Des douleurs dans les doigts à force de serrer les reines.
Mais il avait la foi. Il voulait voir ceux qui s'en étaient pris à ces deux petits. Il voulait tuer des ses mains ceux qui avaient écourter la vie de son jeune Théodore. Il voulait voir mourir de sa main ceux qui avaient tirer les carreaux dans le dos de Malec
Cette foi, le faisait tenir, le mettait en avant, lui permettait d'être le Sergent de la Garde du Marquis de Cesson de Sévigné sans que personne ne remette en cause son statut.

Les bêtes sortirent enfin de leur repère. Ils étaient nombreux ... beaucoup trop nombreux. La troupe de Dragon avait quitté la route pour s'enfoncer dans la forêt. Un garde avait été envoyer prévenir le reste de l'armée afin qu'il les rejoigne rapidement...

Dépêches toi mon garçon ... dépêches toi ...



Et tout s'enchaina. Les paroles du bandit firent bouillonné le sergent mais pas autant que Leamas.
L'ancien, oubliant sa place par rapport à ce jeune fou ne pu s'empêcher ...



Leamas !, tonna il bien trop tard ...


Resserrez les rangs et ne les rompez pas !


Les gardes connaissaient leur tâche mais le sergent le leur rappelait tout de même. Les cavaliers rapprochèrent leur monture. D'un seul mouvement, les lances se baissèrent ...

Debad se jeta au secours du Haut Conseiller ...

D'un seul homme, les chevaux se lançèrent à la suite du Marquis.

D'un seul cri, leur voix résonnât dans la forêt



Pour Maf ! Chargez !



Les cavaliers firent rapidement place net autour de Debad et de Leamas.
Ce dernier venait de charger trois hommes. Le Marquis en tua un lors de sa charge, Gontrand en aplatit un avec son bouclier et Leamas termina le dernier.
La garde mis rapidement pied à terre. Il n'avait pas l'avantage du terrain sur leurs chevaux. Ils se regroupèrent autour des deux Dragons qui se déchainaient dans la bataille.
Ce n'était que des petits brigands. Ils avaient l'avantage du nombre mais, la garde avait l'avantage de la connaissance du combat.
Une fois descendu de leur monture, le bal de la mort commençait. Les gardes tuaient, blessaient à chaque coup donné.


Une douleur vive froide, aigüe
Une images au ralentit

Gontrand baissa les yeux. Une épée était planté dans son ventre.



Kentoc'h mervel eget bezañ saotret !

Le vieux garde sauta sur son adversaire lui arrachant, d'un unique coup d'épée, la moitié de la tête. Deux autres hommes le chargèrent.
Un pas sur le côté, le premier passa à côté de lui et reçu un coup d'épée dans le dos. Le deuxième gêné par son collègue, chargea dès que ce dernier fut à terre. Un autre pas de côté, trop court ...

Une douleur vive froide, aigüe
L'épée était rentré sur son flanc droit et ressortait dans son dos.

Rage ... Gontrand trancha la main du soldat. Laissant l'épée planté ou elle était, comme la précédente.

Il chercha les autres gardes... il avait avancé, il était sortit de quelques pas des rangs.

Une nouvelle charge de quatre hommes cette fois ci. Il contra seulement la première attaque.

La douleur devait être là ... mais il ne la sentit pas.

La sérénité l'envahissait ... le calme ... il devait juste, s'allonger.



Pardonnes moi mon Marquis, je faiblis.
Pardonnes moi mon Dragon, à terre, je pose le genoux.
Pardonnes moi mes fils de ne pas être auprès de vous.
Pardonnes moi Maf, je ne peux te donner que ma vie




Dans sa chute, il vit les gardes se démener comme des diables pour le rejoindre. Il n'y avait que quelques pas... mais ils semblaient tellement loin. Les gardes les plus proches hurlaient ... Ils étaient maintenant entourés par les brigands.

Mais ce n'était plus le combat de Gontrand...


__________________________________
Gontrand
Sergent de la Garde du Marquis de Cesson de Sévigné
Tziira
Maf ... Salomé ... Disparitions ... Trois mots qui résonnaient dans la tête de Tziira. Trois mots qui sonnaient comme des pics vous ramenant à la réalité. C'était le coeur lourd que Tziira avait conclu son "voyage" en compagnie des Griffons.
De retour à Saint-Brieuc, elle rentra chez elle, se fit chauffer un bain et s'y plongea. La lassitude la gagnait. Elle n'avait pas été là. Elle n'était pas là-bas, avec eux, les Dragons, ses confrères. Et il était trop tard, c'était certain, pour les rejoindre. Elle ne savait pas où ils étaient, d'ailleurs. La solitude et l'accablement se firent poinds de plus en plus lourd sur le coeur et les épaules de la jeune femme. Pourquoi ... Comment pourrait-elle, maintenant, se rendre utile en quoi que ce soit ? Aider, tout simplement pour s'occuper l'esprit pendant qu'eux faisaient tout ... Sans grande conviction, Tziira sortit de l'eau, s'habilla chaudement puis alla seller Fichtre. Quelques instants plus tard, elle était déjà en route, direction le manoir.


[Devant le manoir Cesson de Sévigné]

Enfin, le manoir apparut, là-bas, au loin. Tziira fit de nouveau galoper Fichtre. Ils étaient arrivés. Devant les majestueuses portes du manoir, Tziira sauta de son destrier avant même qu'il ne fut arrêté. La jeune femme jeta à peine un coup d'oeil à qui gardait la porte ; bien que jeune dragonne, tout le monde ici l'avait croisé au moins une fois. Elle entra donc sans encombre, tenant la longe de son cheval. Une fois celui-ci aux écuries, elle entra dans le corps principal du grand bâtiment. Au milieu du hall, elle s'arrêta, et ferma les yeux. Où était passé l'habituel bruit de fonds des conversations provenant des pièces avoisinantes ? Où avaient disparu les cris de réjouissances dus à la vue d'une bouteille de chouchen ? Où, finalement, étaient partis les dragons ? Un silence froid, redoutable, régnait dans la demeure, autrefois si conviviale. Tziira se mit à errer d'un bout à l'autre du château, complètement désoeuvrée. Perdue.
Cependant, au détour d'un couloir, une petite lueur raviva la flamme de ses yeux. Quelques murmures sortaient d'une salle, là-bas ; oui, de la lumière s'écoulait de cette même pièce. Tziira s'en approcha, et, sans prendre la peine de frapper, ouvrit la porte.

La pièce n'était autre que l'infirmerie, qu'elle n'avait jamais eu l'occasion jusqu'alors de visiter. Quelques hommes se pressaient autour d'un même lit. Tziira referma la porte, et salua du chef les guérisseurs qui s'étaient tournés vers elle. Elle ne les connaissait pas vraiment, mais ils ne posèrent pas de question au vu des armoiries du clan qu'elle portait. Le visage de ces hommes était cireux, fatigué, comme après de longues nuits sans sommeil. Curieuse, Tziira s'approcha du lit.


Malec ?

La jeune femme avait tout de suite reconnu le blessé. Celui-ci n'était autre que Malec, l'ainé de Leamas, qu'elle avait croisé quelques fois par ici, mais surtout avec qui elle avait partagé un repas, il y avait un moment déjà. Mais l'homme jovial qu'elle avait appris à connaitre avait fait place à un homme souffrant, déchiré par la douleur. Le visage du marin était fièvreux. Il était inconscient, mais ses yeux bougeaient sous ses paupières, comme s'il était aux prises d'un cauchemar dont il ne pouvait se défaire.

Qu'a-t-il ?
- Son dos a été sauvagement abimé par des carreaux d'arbalète.


Tziira n'eut pas le courage de demander s'il allait s'en sortir. Les hommes semblaient soucieux, mais s'il était vraiment condamné, seraient-ils autant à son chevet, en alerte ? Tziira, sans dire un mot, prit un tabouret posé dans un coin de la salle, le posa prêt de Malec, et s'y assit. Doucement, elle attrapa la main du jeune homme.

Et elle ne bougea plus, fixant tour à tour le visage et les mains du malade, ressassant pensée sur pensée.

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"Un soldat sans guerre, c'est comme une galette sans saucisse. C'est appétissant, mais ça laisse sur sa faim !" (Dict Nagirrok)
--Yeun
Sale bouc putréfié, ne me touches pas…si tu approches, je te mords, même si je dois ensuite m’arracher les dents pour me purifier.

L'homme avait sourit, les rênes bien serrées dans la main. Elle avait du cran la môme, il fallait le reconnaitre. Mais a voir le minois de la jolie mazelle et l'air de famille plus que probant a la donzelle, il n'était pas étonné. Il en avait vu des vertes et des pas mures avec cette gourde, si cette môme qui lui ressemblait tant était bien de son sang, il ne faisait aucun doute qu'elle avait le même caractère tranchant.

Ce qui le marquait plus encore était son jeune âge. Il en fut presque choqué. Au loin, les bruits du combat qui faisait rage, les fers qui se croisent, les hommes qui hurle leur haine, leur rage, leur douleur. Un combat, un vrai, comme il les aimait.

Le voila Yeun, a regarder fixement cette môme et a se retrouver aspiré par la spirale du regard de l'enfant, qui le toisait. L'homme était impressionné.


CHRATRACKKK !!!

Douleur ...
L'homme s'affala de son cheval comme une masse lourde
Il n'avait rien vu venir, tant de rage, tant de force
Il était au sol
Lever son épée....
Un regard vers la môme, Ainsi de la venait leur force, il en était sur


CHLING !

L'homme s'écroula, le noir, il était a moitié assommé, ne le laissant aucune chance de fuir, le voila ligoté au sol.
Les rats, ils n'avaient pas encore fini, ils payeraient encore, oui il payeraient. Le vil brigand, avait eu un semblant d'humanité devant la minois de la jolie môme, c'était fini.

Fini ...

Le coup reçu, il cracha au sol, ligoté, lui , un filet de sans lui coulant de la bouche, il reprit son sourire moins carnassier du fait des dernières dents arrachées dans la mêlée.

Il payeraient, lui mourrait sans doute, mais il ne l'emporteraient pas en enfer...
Salome_andrieux
(A Rieux, la nuit de l'attaque)

Salomé ouvre les yeux. Les doigts ensanglantés de Lys laissent des traces compact sur son visage tandis qu'il lui enlève le foin qui la recouvre. Elle a envie de crier de douleur, chaque respiration est une torture, ses côtes ont l'air de s'être brisé en mille morceaux lors de sa chute.

Il lui met la main sur la bouche :
" Chut ... Il en reste un, ne dis rien, ne bouge pas". Lys regarde de part et d'autres comme un guépard cherche sa proie. Il tire les cadavres des deux rapineurs près de la charette, et les hissent à l'intérieur l'un après l'autre avec effort.

Salomé sursaute, ils ont l'air plus monstrueux encore de près que dans son imagination . Elle peut lire sur leur visage la stupéfaction que la mort a laissé. Tandis qu'elle observe chaque ridule, chaque rictus de ses agresseurs, elle prend le temps de se ressaisir. La vie ne s'arrête pas là pour elle. Malgré le mal qui la paralyse, son esprit s'emballe. Il s'embrase comme lorsque vous croyez sincèrement que votre découverte de l'amour et des idées est unique, que personne ne les a jamais perçus comme vous; durant cette brève période de la jeunesse où l'on se sent libre de faire ou de dire n'importe quoi; de choquer, de voler de ses propres ailes; de refuser le futur qui vous est proposé et d'en exiger un autre, beaucoup plus noble et plus surprenant, entièrement déterminé et maîtrisé par soi-même, sans rien devoir à la vielle tante Marie, qui reste assise tous les soirs dans sa vieille causeuse en se demande à voix haute si Platon et Hérodote sont des lectures convenables pour une jeune fille.


Le visage de Lys se penche sur elle.
"La voie a l'air dégagé, je t'amène à l'église. Je vais t'y cacher le temps que je ramène Nilas ici, le curé te donnera les premiers soins. "
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CaC de Bretagne. "Autant que savoir, douter me plaît"
--Yeun
Tout avait été très vite, l'homme, ficelé et bâillonné, avait été trainé jusque devant le noblion. Il pestait intérieurement. Des corps partout, ses hommes pour la plupart, il les haïssait. Tuer et dépouiller des gens c'était leur activité quotidienne quand c'était du noble, ce n'était que la cerise sur le gâteau et là, ils s'étaient ramassé une déculottée monstrueuse.

Faut dire qu'ils avaient la rage ces hommes, a croire que la ptite Dame valait plus que ce qu'il ne pensait. Mais cette môme, cette môme ...

Yeun toisait ses adversaire d'un regard mauvais, voire sadique. Il savait qu'il allait mourir, il n'en avait cure. Mais le noblion était presque a genoux, et çà , c'était le moment qu'il préférait voir. Ce moment ou les yeux de l'homme sont noyés dans un mélange de haine et de désespoir face a l'ennemi. Quand il se rend compte que tout est perdu, c'était jouissif.

Yeun ne donnerait pas cette satisfaction au noblion, il le regardait , sans baisser les yeux, lui et celui qui semblait être son bras droit. Il ne baisserait pas le regard, il voulait qu'il souffre encore plus, c'était bien pire encore que la mort.

Son monologue était déjà prêt, il allait poignarder le noblion et toute sa clique de garde, avec de simples mots. Une hargne pareille au combat se faisait avec les trippes, maintenant qu'ils avaient étendus ses comparses, leur trippes allaient se dérouler au sol, sans lames, sans sang...

Il attendait les toisant avec ce sourire en coin qui ne le quittait plus, le manque de dents, arrachées par celui qui lui était tomber dessus, le rendait moins carnassier mais l'intention y était. Déjà il jubilait...
Leamas
Le Dragon était couvert de sang, ses cheveux en étaient collés.

Peut être était il blessé ... mais il ne pouvait le voir. Il sentait son corps, le moindre de ses muscles lui crier la fatigue, l'éreintement, le désespoir.
Tous ces morts, tout ce sang devant eux, devant Aelyia.
Quel triste tableau ils présentaient là à l'innocence d'une jeune fille.
Elle ne verrait, sans doute plus, le monde de la même façon. Elle ne verrait pas non plus Debad ou bien lui même de la même façon ainsi couvert de sang et la rage dans les yeux.


Gontrand était tombé ainsi qu'un autre garde. Deux autres étaient apparemment blessés. La troupe du Capitaine Nilas était arrivé à temps ... juste à temps. Leamas n'avait jamais compté sans sortir vivant. Pour lui, ici, il jouait le dernier chant des Dragons. Il pensait qu'il tomberait ici dans ce guet-apens ou son propre frère avait failli laisser la vie.

Les soldats de Nilas ramenait ce qui devait être le chef de ce qui restait des brigands ...
Le jeune Haut Conseillé alla récupérer son épée qui était encore planté dans l'arbre. Et se dirigea vers Yeun.

L'édenté souriait, il voulait peut être garder un semblant de maitrise.
Brutalement, Leamas planté l'épée à côté du brigand et, tout aussi brutalement, le saisit et le projet en arrière.

Sans même lui poser une question, il se mit à califourchon dessus et le rossa violemment jusqu'à ce que son nez ne soit plus que bouilli et que ces yeux commencent déjà à gonfler, que les dernières dents tombent ...

Il le redressa ensuite ...



T'as encore envie de sourire ?

Une question simple ... ou est Maf ? Réponds vite ... très vite ...


La folie de Leamas était loin d'être passée ...
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--Yeun
La violence des coups était extrême, il mangeait, autant les coups que les dents. Une était passée dans sa gorge et avait manqué de rester coincée pour l'étouffer. L'homme se mit a tousser et a cracher du sang, la tête un peu de coté.

Le mal était diffus a un point tel que Yeun ne savait plus ou il était blessé. L'homme toisa le haut conseiller, la rage, cette rage, il sourit d'un sourire édenté


C'pô a toi qu'j'veux parler, s't'au noblion la

Yeun cracha une dent, la dernière, elles ne lui serviraient plus a rien désormais, il allait mourir et le savait.

L'homme se mit alors a rire , un fou rire incontrolable, sans doute nerveux avant de parler en direction du Marquis. Toujours écrasé sous le poids du Haut conseiller, il étouffait mais s'en moquait.


Maf c'est la tite dame aux jolies couleurs ?

Le zézaillement de l'édenté aurait pu porter a rire, mais le sérieux de la situation ne s'y prêtait pas. L'homme continua sur sa lancée.

Baaah m'sieur faut pô chercher et s'facher comme cha, cha changera rien, j'lui ai troué l'ventre a vot dame la

Eclat de rire caverneux de l'homme

Pi v'savez, ch'est marrant comme cha crie une donzzzelle quand on lui arrache le ventre, mais faut qu'cha s'taize aussi , et v'chavez comment qu'on fait cha ?

Yeun riait presque aux éclats, il prenait tout son temps, laissant ainsi le noblion et sa cour se décomposer devant ses dires, du moins c'est ce qu'il espérait. Le sang qui lui coulait dans la bouche et dans la gorge le fit suffoquer, arret du rire, raclage de gorge et reprise de sérieux.

Cette fois, il toisait le marquis, fier de lui , tuer était une chose, marquer a vie et bousiller une conscience était jubilatoire


C'marrant, chè bonne femmes, cha râle, cha mord, cha frappe même ! mais une fois qu'cha brûle, cha ch'tortille dans tous les chens , ah ca m'sieur on a bien rigolé avec cte dame !

légère pause avant de reprendre

Cherchez plus ...vous trouverez pô ...

Sur ces dernières paroles, l'homme ne dirait plus rien, il n'en aurait pas l'occasion. C'était la phrase de trop, la lame fendit l'air . Le marquis s'était approché près assez, d'un pas lent a chaque parole.

La lame de son épée l'avait transpercé de part en part, l'homme souriait bêtement, il avait gagné d'une certaine façon. Le mensonge fait allait hanter le noblion toute sa vie. Lui allait finir en nourriture a loups , qu'il mente ou non.

La noblesse et tous ses apparats lui avait toujours fait éprouver degout, il avait sa vengeance.

L'homme s'écroula au sol, gisant dans son sang, un dernier râle ....

C'était fini ...
Aelyia
Renoncer… avoir cet ultime courage.
Ne plus la chercher, ne plus l’attendre. Renoncer à son rire, son parfum, sa tendresse.
L’enfant fit avancer doucement son cheval au cœur de ce qui fut une bataille.
Son regard traîna et s’égara sur les corps déformés couchés à terre. Pauvres statues humaines figées dans l’instant où la mort les a pris.
En face d’elle un homme debout.
Autour d’eux, la brume s’étirait peu à peu, pour se diluer dans la lumière pale de ce début d’aube.
Son épée etait souillée par le combat passé. Il semblait las et pourtant elle devinait sa colère. Elle ne voyait que lui mais elle savait que les autres étaient là.
Les guerriers pansaient leurs plaies d’âme et de chair, en silence, dans le recueillement qui suit une tempête. Son sauveur était parmi eux.
Les cavaliers vérifiaient la bonne place de la selle et du troussequin, ajustaient la sangle de chevaux trop calmes, quasi immobiles. Le temps s’était arrêté.

L’enfant mit pied à terre et s’avança vers lui.
Il ne la voyait pas. Il était ailleurs, l’esprit embourbé dans un monde de souffrance et de regret. Elle le toucha et il ne sentait rien. L’appela et il n’entendait pas.
Comment lui dire ? Pourquoi lui demander ce qu’elle ne peut, elle-même, accepter ? Comment lui faire comprendre qu’il n’y a pas d’autres choix que d’accepter l’inéducable. Qu’on ne renonce jamais à ses rêves mais qu’on doit sans cesse s’adapter à la vie qui vous écorche.
Elle se savait impuissante à le consoler. Sa propre peine était trop infinie.
Des larmes coulaient sur son visage. La souffrance acceptée est déjà signe de survivance.
Comme elle aimerait qu’ils mêlent leurs larmes, qu’il ne la laisse pas seule se débattre avec la terrible réalité.

Envie d’atteindre cet homme emmuré dans de sombres pensées.
De lui crier qu’elle est là, qu’elle ne peut effacer de telles douleurs mais qu’elle ne pourra pas sans lui fermer ses propres plaies.
Qu’il est le lien entre son passé et son avenir.
Qu’elle voit parfois dans ses yeux, le sourire de sa mère et qu’elle a besoin de ça pour continuer à grandir.

Doucement l’enfant vit le géant s’affaisser sur ses genoux

Pas de douceur.
Elle agrippa son bras, s’y accrocha, voulut l’arracher à ses souvenirs, le ramener contre elle, sentir sa force.


Parrain

Un seul mot et dans ce mot toute sa confiance et ses espoirs.

L’homme resta les yeux clos, pourtant ses lèvres avaient frémis, prémisse d’un retour illusoire vers elle.


Parrain

Le même mot, plus fort, plus haut pour mieux l’atteindre

Le soleil se leva, un soleil fragile d’hiver qui pourtant l’éblouit après cette longue quête dans l’obscurité.

Elle le vit bouger, se détourner d' elle, se relever, esquisser un geste.

Il fit quelques pas, lentement s'éloigna...
Le temps s’était ralentit.
.

Un cri, une prière.



Tu n’as pas failli.
Les dragons n’ont pas failli.
On a lutté avec notre cœur jusqu’au bout de cette nuit.
Il faut partir maintenant.
Laisser son esprit en paix dans cette forêt qui est sa tombe.
La laisser pardonner les souffrances qu’elle a reçut.

_________________
--Debad
[Au sol dans la forêt...]

Debad tua le dernier des brigands et sitôt après il s'affaissa de tout son poids se retrouvant à genoux sur le sol. Les larmes coulaient le long de ses joues à l'abri du casque... Debad semblait partir dans un monde extérieur à tout ce qui pouvait se passer ici

Debad entendit sa filleule, qui n'avait plus rien d'une enfant. On lui avait volé cette enfance, on lui avait volé sa mère...
Et lui le Patriarche de la famille n'avait su l'empêcher.
Malgré ses douces paroles, pour Debad s'était un échec et elle le savait, car son parrain n'avait guère plus de secret pour elle...
Il avait perdu ce qu'il chérissait le plus au monde coup sur coup, comme si le malheur ne devait jamais s'arrêter de frapper...

Debad détourna la tête de sa filleule, il avait trop honte de son incapacité à la défendre et à défendre sa famille car s'il avait bien failli pour retrouver sa cousine, il avait envoyé sa filleule dans la gueule du loup et elle aurait pu mourir elle aussi si son futur gendre n'était pas arrivé...

Debad se releva revenant à la réalité alors qu'on rassemblait les cadavres des brigands pour les faire brûler. Il alla chercher des pierres et commença à monter un édifice, refusant l'aide de quiconque. Les pierres étaient tranchantes et lourdes, les mains de Debad étaient lacérées, le sang gouttait sur le sol.

Il amena enfin une dernière pierre plus grande et plus lourde que toutes les précédentes, et il la déposa devant le monticule qu'il venait de créer.
Il planta son bouclier entre le monticule et la pierre. Celui-ci était recouvert du sang de ses ennemies...

Et il ouvrit enfin la bouche pour laisser sortir ce qu'il avait sur le cœur...


Pardonnes moi ma cousine où que tu sois pardonnes ma faiblesse...
Cette faiblesse fut mienne depuis mon plus jeune age que ce soit pour ma mère, pour celles que j'ai aimé...
J'ai tout perdu en quelques jours, ma cousine, ma fille, mon amour...


Debad serra les poings au dessus de la pierre faisant couler son sang sur cette dernière...

J'ai failli à mon propre sang, je ne saurais jamais la vérité sur ma famille, sur cette étrange message me disant que j'étais pas seul...

Debad se saisit de son épée et vint la briser sur la pierre avec une force qu'il ne pensait plus avoir. Il ramassa les morceaux de son arme brisée et les déposa sur la pierre dans son sang.

Voici mon épée brisée au pied de ce qui sera ton tombeau à jamais...
Cette épée brisée symbole de ma faiblesse à te protéger, mais aussi représentant mon cœur brisé à jamais d'avoir perdu ce qui m'était le plus chers dans la vie.
Jamais cette arme ne sera reforgée, elle portera malheur et souffrance à quiconque oserait sans servir après l'avoir reforgée. Seul un Digne représentant de notre famille et de notre sang pourra rompre la malédiction que je viens de proférer à condition qu'il retrouve ton corps et qu'il te fasse une sépulture digne de notre famille...


Debad fut incapable de se relever les gardes furent obligé de le porter jusqu'à son cheval et de l'y faire assoir. Alors que sa filleule allait devoir faire le chemin du retour avec Leamas.
Debad était trop faible pour lui même...
Alors qu'il s'éloignait de la forêt, Debad restait le regard fixé dans cette stèle qu'il venait de fonder pour sa cousine mais aussi pour celle qu'il aimait et qui était parti sans l'attendre...
Jamais plus la vie n'aurait de saveur sans sa cousine, jamais plus il n'aurait de raison de vivre de bon cœur, il était mort de l'intérieur, c'est vers Avalon qu'il voulait se diriger...
Mais c'est vers son manoir qu'on le ramenait



( texte rédigé par ljd Debad, posté sous pnj pour clôturer ce RP )
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