Malkav
Malkav se baladait dans les rues d'Uzès. Tant de souvenirs lui revenaient à l'esprit dans cette ville qui avait su l'accueillir lorsqu'il en avait eu le plus besoin dans sa vie. Il revoyait Lab, sa belle Lab qui lui avait payé volontiers sa première bière, qui lui avait appris à retrouver la joie de vivre après tous les tourments qu'il avait vécus. Il pensait à tous ses amis qui étaient partis l'un après l'autre, à toutes les prouesses qu'il avait tenté d'accomplir pour rendre à Uzès ce qu'elle lui avait donné volontiers.
Arrivé au chantier du port d'Uzès en construction Malk s'arrêta et s'assis sur un gros rocher. Il aimait se ressourcer à cet endroit en entendant les vagues claquer contre les rochers. Les vagues représentaient bien toute l'histoire de sa vie. Leur rage, leur volonté d'avancer sans perdre en intensité, leur façon de monter haut pour redescendre encore plus vite, leur beauté, leur séduction… un réel résumé de la vie de Malk en l'un des plus simple des éléments que le Très Haut avait bien voulu donner à l'humanité.
Malkav était né dans un petit village de champagne en août 1436. Il était le premier fruit de l'amour de son père Fernand et de sa mère Sterenn. Fernand était originaire de Reims, il s'y était installé pour y faire vivre sa passion. Il était intimement persuadé que de ses vignes il pourrait en tirer un breuvage qui n'aurait nul égal. Il avait d'ailleurs dépensé ses maigres économies pour s'acheter en périphérie de Reims une petite vigne afin d'y cultiver son raisin et perfectionner le goût du breuvage dont il croyait corps et âme.
"Un jour, très bientôt nous deviendrons riches et je pourrai mon amour t'offrir enfin ce que tu mérites", ne cessait-il de répéter.
La mère de Malk ne pouvait qu'accompagner son époux dans sa quête personnelle. Elle l'avait promis devant Dieu et aurait tout fait pour ne jamais rompre cette promesse envers la personne qu'elle aimait par-dessus tout et pour laquelle elle avait tout abandonné. Sterenn était originaire de Bretagne. Fière bretonne elle ne manquait pas de caractère mais elle savait être plus douce que la soie lorsque cela était nécessaire. Elle avait quitté sa Bretagne natale laissant derrière elle le ceinturon de son père. Ce jour là son cœur s'était quand même brisé, elle ne pouvait ressentir de haine envers cet homme qui était son père et ce malgré les tourments qu'il lui infligeait. Elle avait alors rencontré et su dés le premier regard que Fernand était l'homme de sa vie.
Malk n'avait que 3 ans lorsqu'il voyait étrangement grossir le ventre de sa mère jour après jour. Il se rappelle vaguement s'être inquiété de cette nouvelle situation. Il voyait changer et se transformer sa mère qu'il idéalisait tant.
"Mam, qu'est ce qui t'arrive….", avait dit tristement Malk un soir à sa mère. "C'est l'vilain que le msieur de l'église il a dit qui pousse dans ton ventre?"
"Mais nom mon chéri", avait répondu calmement et plein de bienveillance Sterenn la mère de Malk. "Il s'agit de ton ptit frère, Malky…"
Son petit frère, c'est ainsi que Malk avait entendu pour la première parlé d'Enora.
Malk n'avait que 3 ans mais il n'hésitait pas à tenter d'aider son père dans les vignes. Il était pour cela accompagné d'un vieux couteau en bois que son père lui avait confectionné. Malk admirait les grandes pentes de vigne sans jamais en voir le bout. Le parcours était pour lui très long et très ardu. Malk assimilait souvent encore maintenant cette allée de vigne comme le parcours d'une vie. Si difficile à gravir mais si jouissif à l'accomplissement.
"Malky tu vois quand ton frère sera là", avait un jour dit Fernand, "Nous pourrons faire prospérer cette vigne tous les trois. Ta mère sera si fière de nous et nous pourrons lui offrir ainsi ce dont elle a toujours mérité".
"Dit pa? Mon tit frère il arrive quand? Il va pas faire mal à maman, hein?", s'interrogea Malk avec la même inquiétude qu'on lui connaissait bien.
Sa mère était pour lui l'idéal parfait. Il avait appris grâce à elle à apprécier la douceur et la chaleur féminine qu'il convoitait tant et qu'il avait retrouvées chez Samy. Malk avait surement hérité de sa mère son franc parlé et sa rage à toujours tout donner pour son prochain. Sterenn par sa douceur et sa beauté avait aussi inculqué à Malk sa plus grande faiblesse : son amour inconsidérable pour les femmes.
"Mais non mon ptit, ne t'inquiète pas, il sera fort mais jamais il ne fera de mal à ta mère!", l'avait rassuré son père.
Mais en cette journée de 1439, Malk comme ses parents étaient loin de se douter que Sterenn engendrerai une jolie et tendre petite fille qui porterait le nom d'Enora….Ils étaient encore plus loin de s'imaginer que la guerre allait quelques années plus tard rompre cette tranquillité et ce bonheur sans faille.
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Arrivé au chantier du port d'Uzès en construction Malk s'arrêta et s'assis sur un gros rocher. Il aimait se ressourcer à cet endroit en entendant les vagues claquer contre les rochers. Les vagues représentaient bien toute l'histoire de sa vie. Leur rage, leur volonté d'avancer sans perdre en intensité, leur façon de monter haut pour redescendre encore plus vite, leur beauté, leur séduction… un réel résumé de la vie de Malk en l'un des plus simple des éléments que le Très Haut avait bien voulu donner à l'humanité.
Malkav était né dans un petit village de champagne en août 1436. Il était le premier fruit de l'amour de son père Fernand et de sa mère Sterenn. Fernand était originaire de Reims, il s'y était installé pour y faire vivre sa passion. Il était intimement persuadé que de ses vignes il pourrait en tirer un breuvage qui n'aurait nul égal. Il avait d'ailleurs dépensé ses maigres économies pour s'acheter en périphérie de Reims une petite vigne afin d'y cultiver son raisin et perfectionner le goût du breuvage dont il croyait corps et âme.
"Un jour, très bientôt nous deviendrons riches et je pourrai mon amour t'offrir enfin ce que tu mérites", ne cessait-il de répéter.
La mère de Malk ne pouvait qu'accompagner son époux dans sa quête personnelle. Elle l'avait promis devant Dieu et aurait tout fait pour ne jamais rompre cette promesse envers la personne qu'elle aimait par-dessus tout et pour laquelle elle avait tout abandonné. Sterenn était originaire de Bretagne. Fière bretonne elle ne manquait pas de caractère mais elle savait être plus douce que la soie lorsque cela était nécessaire. Elle avait quitté sa Bretagne natale laissant derrière elle le ceinturon de son père. Ce jour là son cœur s'était quand même brisé, elle ne pouvait ressentir de haine envers cet homme qui était son père et ce malgré les tourments qu'il lui infligeait. Elle avait alors rencontré et su dés le premier regard que Fernand était l'homme de sa vie.
Malk n'avait que 3 ans lorsqu'il voyait étrangement grossir le ventre de sa mère jour après jour. Il se rappelle vaguement s'être inquiété de cette nouvelle situation. Il voyait changer et se transformer sa mère qu'il idéalisait tant.
"Mam, qu'est ce qui t'arrive….", avait dit tristement Malk un soir à sa mère. "C'est l'vilain que le msieur de l'église il a dit qui pousse dans ton ventre?"
"Mais nom mon chéri", avait répondu calmement et plein de bienveillance Sterenn la mère de Malk. "Il s'agit de ton ptit frère, Malky…"
Son petit frère, c'est ainsi que Malk avait entendu pour la première parlé d'Enora.
Malk n'avait que 3 ans mais il n'hésitait pas à tenter d'aider son père dans les vignes. Il était pour cela accompagné d'un vieux couteau en bois que son père lui avait confectionné. Malk admirait les grandes pentes de vigne sans jamais en voir le bout. Le parcours était pour lui très long et très ardu. Malk assimilait souvent encore maintenant cette allée de vigne comme le parcours d'une vie. Si difficile à gravir mais si jouissif à l'accomplissement.
"Malky tu vois quand ton frère sera là", avait un jour dit Fernand, "Nous pourrons faire prospérer cette vigne tous les trois. Ta mère sera si fière de nous et nous pourrons lui offrir ainsi ce dont elle a toujours mérité".
"Dit pa? Mon tit frère il arrive quand? Il va pas faire mal à maman, hein?", s'interrogea Malk avec la même inquiétude qu'on lui connaissait bien.
Sa mère était pour lui l'idéal parfait. Il avait appris grâce à elle à apprécier la douceur et la chaleur féminine qu'il convoitait tant et qu'il avait retrouvées chez Samy. Malk avait surement hérité de sa mère son franc parlé et sa rage à toujours tout donner pour son prochain. Sterenn par sa douceur et sa beauté avait aussi inculqué à Malk sa plus grande faiblesse : son amour inconsidérable pour les femmes.
"Mais non mon ptit, ne t'inquiète pas, il sera fort mais jamais il ne fera de mal à ta mère!", l'avait rassuré son père.
Mais en cette journée de 1439, Malk comme ses parents étaient loin de se douter que Sterenn engendrerai une jolie et tendre petite fille qui porterait le nom d'Enora….Ils étaient encore plus loin de s'imaginer que la guerre allait quelques années plus tard rompre cette tranquillité et ce bonheur sans faille.
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