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Après une décision lourde de conséquence, un serment brûlé et un long chemin, la Pivoine et son écuyer arrivent en Maine.

[RP] Manoir de Léard : le retour de l'enfant prodigue.

Cerridween


HRP Rp ouvert tant que votre personnage a une bonne raison de se trouver sur les petites terres pommées de Léard et devant le Manoir qui y est planté. Bon jeu à tous et bonne lecture je l'espère. / HRP


[ Madeleine de Proust ]

Le pied botté de cuir clouté se pose sur la terre humide.
La silhouette s'extrait de la calèche qui l'a amené jusque là depuis le Limousin. Une silhouette menue, rendue encore plus mince par le doublet noir et les braies accordées, les bracelets de cuir sombres et la cape qui la couvre. Sur cette silhouette détonne une chevelure de feu, nouée en un chignon peu ouvragé, dont quelques flammèches retombent de part et d'autre du visage. De rouge atténué, une grande balafre tranche la joue gauche, du menton à la tempe.

La Pivoine ferme les yeux et prend une grande inspiration.
Elle est de retour... dans ce qui fut son toit, personnel, donné en échange d'un serment qui l'avait lié à un grand, à un tout, son tout... Rapahel de Vergy, Kratos, ancien comte de ses terres du Nord.
Elle ne veut pas regarder, pas encore. Pour l'instant elle respire. Elle se remémore les souvenirs d'un autre temps. Le ciel était bleu, sans nuage. La vie était si tranquille au regard d'aujourd'hui. Les nuages d'hier lui semblent des éclaircies au regard des nuages qui se sont amoncelés dans la dernière décennie.

Elle n'est plus celle qui fut dame de Léard. Cette jeune femme qui souriait beaucoup, au côté de son géant de frère. Celle qui regardait d'un oeil bienveillant quatre bambins s'ébattre dans le jardin dont elle prenait soin elle même. Izarra n'était pas encore un tyran sanguinaire. Elle n'avait rien perdu encore... elle n'était qu'une petite écuyère qui n'avait d'yeux que pour lui, que pour ses enseignements, qui buvait ses paroles et qui se repaissait de sa présence.

Aujourd'hui...
Elle est là. Après des années loin de cette terre, là voilà de nouveau. Il n'est plus. Sa voix ne résonne plus que dans ses souvenirs ou dans ses rêves. L'écuyère a laissé la place à une Capitaine et une maitre d'arme. Elle a transformé son sourire en un regard mélancolique qui cachent ses blessures, les guerres et les morts. Son épaule droite est maintenue par un tissu noirâtre contre son corps et ne répond plus à ses demandes. Mais elle est debout dans la terre de son passé... calme... vivante... au vu de sa vie, c'est déjà beaucoup.

Les yeux émeraudes se réouvrent sur la cour. Il a vieilli lui aussi le Manoir de ses souvenirs. Quelques lierres courent sur la façade, qui s'est patinée. Des feuilles mortes font un tapis disparate, le jardin au loin, ne ressemble plus au carrés rangés et taillés de prêt dont elle prenait soin tous les jours. Mais il lui est familier. Et cette boule au ventre s'efface doucement au fur et à mesure qu'un sourire se peint sur ses lèvres, à demi, butant contre la cicatrice qui lui barre la joue.

Elle sent une force douce, chaude qui monte du fond de ses entrailles. Ici, elle est chez elle. Ici, il n'y a plus place pour le froid, la déception, l'injure. Pour la première fois, elle retrouve la force de poser ses fontes. Envie de lire.... d'un coin de feu de cheminé... de revoir la petite salle d'arme... elle veut revoir sa fille... elle veut rattraper le temps perdu... redonner de l'éclat aux pierres et au passé pour embellir son présent.

Et dans la brise glaciale, elle rit doucement... d'un rire qui monte cristallin et qui se répercute sur la façade en échos à celui qui bien des années avant, se faisait entendre.


Adrian ? Nous allons être bien ici...
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--Adrian_fauconnier
Le temps était à l’intermédiaire, ce matin-là. Un intermédiaire météorologique, entre des pluies qui s’étaient avérées fortes les derniers jours et un beau temps printanier qui semblait tout proche, presque à portée de la main. Lors de la traversée de l’Anjou, leurs arrêts dans les tavernes sur la route avaient permis de voir que le moral de la populace, bien que pas au niveau des cumulonimbus aux teintes anthracite qui surplombaient le Duché, était au moins optimiste pour les récoltes. On prévoyait une bonne récolte ; et on en louait les régnants, qui faisaient régner la paix dans une région qui ne l’avait plus connue depuis bien longtemps. Les nuages du ciel étaient des peintures impressionnistes à eux-seuls, teintés de blanc, de brun, de gris, de noir. Le ciel bleu ajouté aux rayons d’or pur du soleil qui passait à travers les nuages noirs qui étaient les derniers restes des averses précédentes donnait à l’ensemble du domaine qui s’ouvrait à leurs yeux un charme de bocage paisible et tranquille, un charme de retraite en pleine nature, à l’abri des embûches, des intrigues, des cabales et des complots. Le jeune écuyer comprit pourquoi son maître affectionnait tant ces terres en un tour du regard. Posant pied à terre, il donnât les quelques ordres d’usage à l’escorte, leur donnant l’ordre d’aller prendre possession des écuries et d’y aller bouchonner les chevaux. Que si on les importunât, qu’on leur dit que l’on venait au nom de la Dame de Vergy ; la tante du Comte de Beaumont-sur-Sarthe ; Cerridween. Le jeune homme était comme à son habitude habillé de façon sobre mais élégante, considérant que ce n’était pas parce que l’on était chevalier que l’on devait se voir habillé comme un pouilleux. Et le jeune garçon à la démarche de Faucon déplumé qui paraissait flottant dans ses frusques s’avança à la suite de son maître, supportant le coffre qui contenait les affaires du chevalier, observant la bâtisse qui leur faisait face. C’était un petit manoir comme il en existait beaucoup. Le lierre montant sur la façade lui donnait un aspect bucolique, qui lui donnait l’impression de se trouver devant quelque demeure de princesse d’un conte de fée. Les couleurs s’accordaient à la nature, donnant une impression réelle de calme et de paix. Oui... Ce serait une bonne halte.

La chevauchée s’était faite paisiblement, la troupe tentant de ménager le chevalier blessé qu’ils convoyaient. Pour deux personnes voyageant, Adrian s’était adjoint les services de trois sergents d’Isle, placés sous la responsabilité d’un tout jeune chevalier à son service ; il avait de plus emmené Rufus avec lui, sachant que la Pivoine appréciait sa présence ; un valet ; un clerc pour rédiger ses missives. Shiska et Bess Saincte-Merveille les accompagnaient, complétant le cortège. Le tout, avec la nourriture de bouche nécessaire au voyage, ainsi que les cadeaux qu’ils porteraient au mariage de la Duchesse de Bellesme et du Duc de l’Aigle, où ils étaient conviés. Il avait aussi fait faire une armure de joute à un armurier de Laval, qui les rejoindrait dans la semaine. Ils étaient ainsi onze à voyager jusqu’à Léard, sous gonfalon arborant les couleurs d’Isle et de l’Ordre Royal de Chevalerie de la Licorne. Rufus était parti s’occuper de l’installation et voir avec les domestiques du manoir pour préparer les chambres, brandissant au besoin la missive du Comte, le neveu du chevalier, pour s’assurer que tout fut fait dans les règles. Les hommes s’occuperaient des écuries et de l’installation de la calèche ; le jeune valet de l’installation des malles du Vicomte et du Chevalier, ainsi que de celle du clerc. Chacun affairé, le jeune homme était seul face à la porte, avec son Chevalier. SON Chevalier. Celui qu’il avait trouvé à La Rochelle après s’être fait balader par Armand. Celui qui lui avait fait verser des larmes de joie autant que de consternation lorsqu’il avait constaté son état. Et Adrian de sourire, dans le dos de son chevalier, en se souvenant que la dernière fois qu’il avait pleuré… C’était en constatant que sa mère était devenue folle. A lier. Et qu’elle ne pourrait plus s’occuper de ses terres, de sa famille, ou d’elle-même. Jeune homme sans famille aimée… Il revivait de sentir son Chevalier aller de mieux en mieux. Ainsi que de la voir rire. Il est toujours plus sécurisant d’avoir un tuteur heureux que malheureux.

Le domaine de Léard lui donnait une impression générale de pépite d’or chargée de charbon ; le genre de perle qu’il faut dégager à la pioche pour faire fructifier, mais qui donnerait une belle pépite. En effet, les prés gras du domaine, les petits bois à proximité, les cours d’eaux serpentant à travers les terres et les hameaux formaient la base d’une seigneurie potentiellement intéressante si elle était bien gérée. Il suffirait d’une année d’une gestion appropriée par un seigneur compétent pour que cette seigneurie donne un revenu au Chevalier qui lui permettrait de ne plus compter que sur sa charge de Capitaine pour subsister. Et c’est sur ces réflexions que les souvenirs, comme souvent, affluaient.

Une discussion sur la route, alors qu’ils cheminaient vers Léard. Une discussion longue entre le jeune écuyer et son Chevalier, qui lui avait raconté beaucoup : son frère, la mort de son frère, son élévation au sein de la Licorne, la période où elle avait été Dame de Léard, sa belle-sœur, Izarra de Ozta d’Harlegnan, l’une des plus influentes femmes du royaume, et les querelles de famille. Elle lui avait peu parlé de Guilhem en lui-même, sinon de sa période en tant que fils déshérité. Une discussion qui avait donné des jours nouveaux à la vie de son Chevalier, et l’affection de grandir à sa suite.

Adrian s’était montré au plus prévenant lors du trajet, tâchant de faire en sorte que le trajet fut le moins inconfortable possible pour le Chevalier. Il s’était acquitté des formalités administratives sur le trajet, Guilhem s’occupant de leur installation en Maine. Il avait de plus préparé les annoblissements d’Isle sur le chemin, s’assurant que le mariage entre sa sœur et Guilhem se ferait bel et bien. Resserrer les familles pour mieux se serrer les coudes : voilà quel était l’un des crédos actuels du Fauconnier. Et c’est ainsi que, arrivé à Léard, il était derrière son chevalier, à l’entendre rire, d’un rire d’une pureté quasi-magique, comme un ruisselet qui sortirait d’un tonneau fermé depuis bon temps. Un rire empreint d’une tristesse toujours sous-jacente, et qui était particulièrement visible par une cicatrice que le jeune garçon avait constaté : celle de la brûlure de sa marque d’affrèrement… Sujet sur lequel il n’avait osé poser de questions : s’étant rendu compte par lui-même de ce chamboulement de l’amour dû au Chevalier de Lazare. Leur venue à Limoges, avant de rejoindre la Rochelle, avait particulièrement bien illustré le malaise dans le couple chevaleresque. Souriant derrière son chevalier, Adrian s’approcha d’elle par derrière, et posant le coffre du Chevalier à terre, posa doucement la main sur son épaule valide (la GAUCHE, foutredieu !). Motivé par la sensation de bonheur qui coulait d’elle, il renchérit :


- « Oui. Un bel endroit pour vous reposer. »

Ils pénétrèrent alors dans la salle d’entrée du manoir, suivis par le valet qui portait le coffre du Vicomte, ahanant sous l’effort, comme Adrian ahanait sous celui de Cerridween de Vergy, désormais à nouveau Dame de Léard.
--Moustique
[Luthi et Laïs présentent... " Vous êtes sur que vous voulez du calme ?"]


J'prends laquelle ?

La brunette se triture les mains, qui tient pas en place, faisant les cents pas de la fenetre au plumard, du plumard au bureau, déplaçant un truc - ce qui ne sert à rien, regardant les robes avec un brin de dégout puis son chef en entourloupe avec inquiétude.

Un des personnage principals de la pièce de théâtre: Ilmarin d'Azayes. Appuyée sur sa canne - oui oui elle reste debout pour les observer - plantée au milieu de la pièce. A sa gauche, les robes étalées sur le lit des loupiots. A sa droite les ensembles plus masculins étalés sur le coffre.
A sa gauche, la loupiote qui supporte pas les robes et angoisse de revoir sa mère. A sa droite, son loupiot qui comment dire... N'en a rien à faire de ces retrouvailles puisque sa famille est soit dans la pièce, soit dans le chateau qui les abrite. Inspirant profondément, Ilmarin suit des yeux la brunette, tachant de parler le plus calmement possible.


Pourquoi pas la rouge? Avec tes cheveux, ça serait parfait.

De l'autre côté, Luthi, blondin en chef, frôlant le mètre quatre vingt, qui tire sur sa chemise pour se mettre "torsepoual" comme il dit.

Mous fais pas ta mijorée. Ma tenue dépend de la tienne, vu qu'on est page. s'tu prends rouge, je prend rouge. Alors? Rouge? dit-il en tendant la main vers le tas.

Elle va me reconnaitre tu crois ?

la morveuse avec ses treize printemps en a foutrement rien à saquer d'une robe... elle revoit sa maman. Sa maman rousse et chevalier. Des années qu'elle attend ça. Des années qu'elle l'espère. Si elle ne l'aimait plus ? Et si elle l'avait oublié ? elle regarde les robes sans les voir, les frole, les soupèse, zieute Luthi en coin dans un appel au secours, regarde Daronne, temporise...

Elle arrive aujourd'hui hein... c'est sûr ?

Sourire tendre de la Blonde, levage agacé de mirettes du courien qui se laisse tomber sur le coffre en soupirant. Enfin pas trop fort, Daronne pourrait avoir la canne facile pour le rendre plus... Compatissant.

Une mère n'oublie jamais ses enfants, même les plus têtus et les désobéissants. Et puis tu n'as pas changé, juste perdue un peu des joues en grandissant. Et tu ne seras jamais prête pour son arrivée si tu traines de la sorte.

La brunette reste un moment au milieu de la pièce.C'est vrai qu'en la regardant bien... elle a juste grandi. Beaucoup tout de même. La silhouette s'est allongée, les cheveux ont poussé depuis ses dix ans, mais elle a toujours l'aspect d'un page dans ses braies et sa chemise - trop grande...vu qu'elle a été à Luthi- et son menton haut et bravache. Elle regarde Ilmarin un instant avant de se jeter dans ses bras et de lui coller un baiser sonnant sur la joue et d'aller en faire un en sus à son courien. Retour vers les robes et interrogation anxieuse des mirettes émeraudes.

Ouais mais la verte est pas mal aussi non ? J' y connais rien moi en même temps...

Oula! Daronne qui vacille sous l'assaut inattendu, canne qui claque au sol, contre plonge la poussée. le temps de réaliser, sa joue la brûle d'un baiser inattendu et Luthi grimace déjà de son propre assaut

Mous... J't'ai d'jà dit d'arrêter avec ça...

Luthi...

Une sorte de "humpf" répond à la réprimande très gentille de sa Daronne. C'vrai quoi... Cte manie de bisouiller... Comme coller ses panards froids sur lui le soir...

Je te fais souvent porter du vert, à cause de mes armoiries et de vos yeux. Pour une fois, du rouge changerait. Et puis ce n'est pas une question de connaissance mais d'envie et de gout. Si tu veux la verte - mouvement de la canne pour l'indiquer- mets la verte

Main de Luthi qui commence à se pencher vers le pantalon vert, les yeux plein d'espoir

Oui mais maman elle est en sable et gueule...

Menotte qui gratouille sa tempe. Quand elle disait qu'être une fille ça craint. Soupir désespéré et agacé. Pourquoi pas des braies et une chemise d'abord. Au moins c'est pratique. Elle refait un aller vers la fenêtre énergique et s'arrête sec. A travers les carreaux épais, il y a une silhouette. Noire. Avec une chevelure rousse. Son coeur s'arrête à la brunette. C'est...

Maman !

Et là bizarrement, y a plus de robe qui tienne. Pas qu'elle l'ait calculé ce coup là, elle devait pas arrivé maintenant. Maisà choisir entre une robe et un espoir, une attente de plusieurs années qui s'arrête.... elle s'est déjà retourné, elle a déjà courru, passé la porte et cavalé dans le couloir.

Lais! LAIS! Deux voix se mêlent. Une aigue et autoritaire, une en pleine mue qui pose bien ses basses. Avantage à Luthi qui a déjà détalé dans la foulée de sa complice depuis... Depuis combien d'années maintenant? Assez pour en faire presque des frère et soeur. Non mais même toi tu n'y crois pas ma Blonde... Bref! Toujours est-il que le garnement est dans sa foulée, seulement vetu de sa braie de maison. Suivi, dans le lointain, du rythme régulier de la canne au sol.


Mous' attend moi!!

Elle est dans les escaliers et elle dévale à toute bombe. Heureusement qu'y a pas de robe... quand elle dit que les braies c'est la vie... elle entend même plus Daronne, vaut mieux, toute façon elle a signé son arrêt de mort. Mais elle s'en tamponne le coquillard comme personne aujourd'hui. Elle lève la tête pour regarder et ... stoppe net sa course en bas des escalier. Maman... est ce bien elle ? Avec ce visage... et ce bras...

Laiiiiiiii...

Blam? Bam? Quel son peut rendre la collision d'un Luthi et d'une Lais? Faut dire qu'elle avait stoppé net. Faut dire qu'il avait pas noué la ceinture de ses braies. Faut dire qu'il s'est pris les pieds dans le tissu qui commençait à flotter. Faut dire qu'il a quitte la route des yeux le temps de chopper le retour de tissu pour le remonter. Faut dire que ça a suffi à pas voir les feux stop...

BORD... - faut dire que le juron est parti tout seul...

Et la mini courienne de regarder le courien affalé par terre, fesse à l'air puis sa mère, sa mère défigurée...la bouche en mode carpe sortie de l'eau... tu parles d'une entrée en matière...

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