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La gargote Savoyarde : [RP] Partie de Chasse et Désordre Hydrique

Drannoc
[Savoie, dans la nature.]

Un brin de paille entre les dents, les yeux pleins d’une lueur malsaine, il veille non loin de son campement. Seul.
Un jour déjà qu’il se fond dans la campagne savoyarde, épiant le long de la route, s’en écartant parfois à la recherche du gros gibier grassouillet. Incapable de rester en place à l’abri d’une cité genevoise endormie, des fourmis dans les jambes, il s’était décidé à partir en chasse. Travailler la terre ne savait en ce moment le contenter et, soumis à quelques pulsions qui devaient annoncer le printemps prochain, avait bâclé son baluchon en hâte fiévreusement. C’est qu’il avait faim mine de rien.




-Tu pars tout seul ?
Se retournant vivement il constate avec perspicacité que personne ne le suit et hausse les sourcils rapidement.
-…Ouais, je crois bien. Passer le temps à la campagne compter les bourgeons…ça m’manquait.



De brèves entrevues avec les compagnons de route annonçaient un joli pic-nique dans la nature et c’était parcouru d'une certaine allégresse qu’il guettait la venue de la première trogne connue. Il imaginait bien quelques imprévus venir touiller le programme comme d’habitude, histoire de tout laisser au hasard.
Il avait la journée précédente taclé du bon vieux Helvète sans défense qui sans broncher s’était débarrassé de ses quelques pièces et victuailles. Inapte. Alors il remettait ça presque machinalement.
Tapis dans les ombres d’un paysage renaissant peu à peu suite aux frimas de l’hiver, Dran mâchouille calmement, prêt à surgir. Il pense à la Fourmi sauvage rencontrée en un bouge obscur de Genève et aux quelques mots prononcés par il ne savait plus lequel des cavaliers en d'autres circonstances. Du vague en gros, mais qui lui semblait seoir aux circonstances :


- Oui ce soir tu vas prendre, lance-t-il au vent...il souriait. A Charlyelle aussi, sensée prodiguer les premiers soins en cas de blessures mais à laquelle il avait sèchement rétorqué qu'il se soignait seul, toujours maladroitement sauvage aux attentions qu'on lui portait. Mais elle savait à quoi s'en tenir avec lui...

Blam !
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Cymoril
Arrivée la veille dans ce coin de Savoie aux couleurs de fonte précoce des neiges, la demoiselle avait posé campement de fortune derrière un amas rocheux en retrait de la route. Maugréant au vent comme à son habitude, plutôt qu'à ce nouveau canasson de louage, elle s'était en quelque sorte rendue hermétique aux choses qui auraient pu la distraire.

En gros, elle n'avait rien vu rien entendu sur la route. Autiste engluée dans ses pensées, tournées vers la Franche Comté et les impôts sous lesquels elle croulait, et la façon de continuer de faire tourner la boutique de façon concluante et surtout efficace.

La journée s'était écoulée sans que rien ne perturbe ses rares occupations, qui pourraient se résumer en la lecture studieuse d'un livre d'ingénierie marine et le grignotage de fruits pour le plaisir. Soit un chapitre, une pomme, un chapitre...
Et quand vint le déclin du jour, et que les premières petites choses scintillantes avaient entrepris d'illuminer le ciel de leur pâle éclat argenté, elle s'était glissée dans son tonneau de chêne, savourant toujours autant l'odeur de bois brûlé qu'il embaumait, et avait effectué une petite séance de révision. Astronomie en pratique.


Lors là, c'est Sirius... là, c'est l'étoile du Berger... hum... Tiens Orion rentre dans la maison du Capricorne...

Où comment elle revisite l'astronomologie dans toute sa splendeur. Autant dire que la position horizontale, la douce chaleur de sa couche boisée et la contemplation hyperactive de la voûte céleste eurent vite faits d'inviter Morphée à se joindre au spectacle. Et la demoiselle de s'endormir. Nous passerons sur l'interprétation hasardeuse de son monde onirique et éviterons certainement bon nombre de céphalées par la même occasion.

Mais voilà...
Y'a toujours... Comment dire... Un empêcheur de roupiller tranquille.
Dans son sommeil, qui je l'avoue est passablement agité, le craquement d'une branche... Et une voix, dans le brouillard de son émergence au réveil...


Oui ce soir tu vas prendre

Gné...


Oué. D'accord... L'est pas super locace au réveil. Le reste du temps non plus...Ceci dit, les neurones se mettent rapidement en action, et alors que se dessine un sourire froid aux coins de ses lévres elle répond :

D'accord...

Pas tout à fait réveillée, ni même debout la Fourmi. Mais déjà elle a compris, en habituée de la route et de ses aléas. Et tandis qu'elle vérifie que tout est à portée de main, avant de s'extraire de son tonneau...

Blam !

Grumpfff...

Commence à lui chauffer les antennes tout ça. Qu'on la réveille déjà, mais qu'en plus on tape sur son tonneau, comme un malotru...
Debout devant le tonneau, un peu hirsute, les yeux encore endormis, affichant une formidable mine de dogue à qui on vient de tirer son os préféré...


Comment ça... BLAM...

Tentant d'identifier le gars qui va se prendre la tannée du siècle. Ou pas. L'essentiel étant de participer. Et ça, elle aime bien la Fourmi. Ce genre de rapprochement qui n'en est aucunement.

Approche Tartempion... Et explique moi ce que j'vais bien pouvoir prendre...

Non sans un certain cynisme... Poursuivant entre ses dents :

A part tout ce que t'as de revendable...
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Fourmi qui écrit cède les droits de son courrier au récipiendaire...
Drannoc
Blam !

Oui on sait. Mais c’est qu’il lui manquait quelque chose pour réaliser ce qui arrivait, comme une faille dans l’espace temps. A force de rêvasser et pris de somnolences il s’était littéralement planté au sol devant lui et dévalait la pente comme désarticulé. Enfin pas autant que ce qui l’attendait, semblaient lui annoncer ces prémices d'un désastre.
Il avait terminé sa course plus bas et dieu sait où, la tête en avant et les dents presque plantées dans un gros morceau de bois.


- Approche Tartempion... Et explique moi ce que j'vais bien pouvoir prendre...

Il se releva progressivement, frottant ses tempes. Cette voix...j'la connais. Et Fourmi apparaissait, dressée comme une mauvaise herbe, rétive. Elle finissait de marmonner quelques mots qu'il ne saisit pas et qu'il occulta.

- Ça c'est fait. Et enchainant. Je crois qu'on s'cherchait non ? Il esquissait maintenant un drôle de sourire, tirant vers l'amer. Tu pourras admirer la belle furtivité avec laquelle je t'ai trouvé.

Il la toisait, la détaillait de haut en bas. J'fais quoi avec ça moi....bon. Hésitant comme rarement il marchait autour d'elle comme un prédateur sceptique. Ouais ça doit bien exister. Et au cœur d'une brume naissante, il ne savait manifestement plus comment appréhender la situation. Cavalière...Fondre sur elle...ou pas. Fondre sur elle...ou pas...Fon
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Cymoril
Machinalement une main frêle passe sur la surface lisse du tonneau, à la recherche d'éventuelles avaries causées par l'impact. Espérant silencieusement ne rien trouver. Sinon à défaut de les avoir laissées dans le bois, c'est sur la route qu'on risquait fort de retrouver ses ratiches.

Un sourcil curieux se soulève alors qu'il parle... Puis un silence, le temps d'un battement d'ailes d'un volatile nocturne qui passe au dessus d'eux, dans un ululement sinistrement annonciateur de mort. Nan, c'est pas les crépusculaires, juste une chouette effraie qui part en chasse... Mais ça le fait quand même, créer cette atmosphère toute particulière des croisements en carrefour de route.

Elle le connait, enfin elle l'a croisé en taverne, lors d'une excursion mercantile à Genève. Et elle se souvient... qu'il l'avait regardé comme une fille. Et ça... Cela lui déplaît, fortement. Et il recommence, elle peut sentir le regard du prédateur, du chasseur qui cherche le détail, la faille... Et en silence bénit le jour où elle a décidé de porter cette horreur de bure, si androgyne, si protectrice.


J'admire surtout le fait que la discrétion n'est apparemment pas masculine... Enfin, pas comme si c'était vraiment étonnant.

Le ton reste badin en dépit du profond agacement qui commence à se faire sentir. Peut-être voit-il sous les reflets argentés le sourire froid, factice qu'elle affiche.
La Fourmi ne perd rien, sent l'hésitation du chasseur. Et il y a longtemps qu'elle avait décidé de ne plus être une proie, ni une victime. Aussi, et comme l'attaque est la meilleure des défenses, passe-t-elle à l'action. Oh... Pas de quoi fouetter un chat, juste un coup de pied bien senti, bien appuyé sur le genou de Dran, pour le forcer à plier... Avant de lui asséner une bonne gauche dans la mâchoire.

Célérité est son amie. Et l'Ananké ce soir est de son côté apparemment. Une bourse saisie, une sacoche envolée, et c'est Fourmi qui rit.
Les cigales chantent... La Fourmi bosse.
Simple, efficace.


L'est pas bien lourde... mais ça vaudra pour le dérangement.

La bourse effectue une gracieuse succession d'envols depuis la paume de sa main. Sans qu'elle ne se dépare de ce sourire railleur.

Pffff... Du pain... rassis en plus... et du maïs pour les cochons. Décidemment... Rien de bien folichon là dedans. Enfin, y'aura toujours un crève la faim sur le parvis d'une église à qui ça pourra profiter...

Moqueuse la Fourmi... Si peu.
En même temps, c'est si savoureux...

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Fourmi qui écrit cède les droits de son courrier au récipiendaire...
Drannoc
Déroute l'espace d'un instant violent. Surpris il n'a rien su faire et sombre, terrassé. Il a bien tenté une révolte d'orgueil mais las et affaibli s'effondrait. Foutue guerrière.

- Blablablabla...gngngngn...oura profiter...

Mais bor*** ça cause un brin de femme. Et c'est le mal de tête apocalyptique. Horrible. Il n'a rien compris, affalé et étendu au sol, un genoux en vrac et la mâchoire en bois, le visage statique, le brin de paille gisant au coin de la bouche.

Nuit.

Bois...sapins...élevage...il flottait immobile et porté par le vent au dessus de son troupeau...de magnifiques sapins dodus meuglant à son passage -genre label rouge-...et plus loin la grange où un stock de chemises en bois l'attendait...Ouh et là un manche isolé...faudra le retaper c'ui là...sa première passion...une fourmi géante et sa vieille tête d'insecte apparaissait soudainement, le plaquait au sol et de ses mandibules acérées commençait de le dépecer sauvagement. Et il regardait faire impuissant, son corps devenant bouillie ensanglantée...et de ces visions cauchemardesques il eut le frisson jouissif de trouver ça bon, indolore.

Uh. Il ouvre un oeil. Il ne bouge pas pour autant et observe ce qui redevient une femme au dessus de lui. Il remue les lèvres et lâche quelques mots.

- ...Bien battue Fourmi...excellent...il est temps, on doit y aller...tu sais où. Un filet de sang glissant le long de son visage.
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Cymoril
Oh.. Il a bien tenté le sursaut d'orgueil, du genre qui s'essaye dans un ultime geste de reprendre le dessus, s'accrochant d'une main à son sac, espérant sans doute récupérer plus qu'il n'avait perdu.

Un regard froid sans appel.
Magister dixit, il y a longtemps, de n'avoir jamais pitié. Elle pourrait l'achever ou encore le laisser agoniser là, dans son pitoyable état.
Ecartant de la botte la menace, le vain espoir qu'il avait pu avoir, avant de commencer à empaqueter ses affaires.

L'aube pointe aux dessus des cîmes enneigées.
Evidemment il ne saurait être question de le hisser jusqu'à la selle. Z'imaginez le tour de rein pour la minuscule demoiselle. Mais comme la Fourmi a le sens pratique très développé, et que rien ne saurait se perdre, elle envisage déjà la meilleure façon de transporter ce corps inerte jusqu'au royaume d'Hadès, heu pardon, jusqu'à la ville la plus proche.

Une main négligemment défroisse la bure, la débarrassant de quelques brindilles et feuilles mortes accrochées çà et là, tandis que l'autre extrait de son paquetage deux paires de braies.
Sourire en coin, elle revient vers la carcasse assomée qui jonche le sol. Une paluche après l'autre, elle attache les deux poignets à l'aide d'une jambe de tissu ; puis l'autre vient se nouer avec la seconde paire, qui s'arrime ensuite à l'arrière de la selle.

Un moment d'arrêt pour admirer l'oeuvre ainsi faite. Dommage de n'avoir le temps d'esquisser le croquis de si jolie mise en scène. Dran, poings liés et bras tendus au dessus de la tête va effectuer dix lieues en mode usure de peau d'fesses. Notez qu'elle aurait pu être vache et l'attacher par les pieds, ce qui aurait eu pour résultat un frottement excessif du crâne contre les pavés de la route. Mais dans sa grande mansuétude notre petite Fourmi n'a voulu aggraver le cas de ce pauvre homme.

Il est temps d'y aller, et la demoiselle est certaine que l'entrée dans l'enceinte d'Annecy sera du plus bel effet dans ces conditions.


En route...

Gros bras 0 Petite chose à antennes 2


Et de sourire en talonnant sa monture. Au pas. Cela va de soi.
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Fourmi qui écrit cède les droits de son courrier au récipiendaire...
Harlem...s
Devant un monastere

Ils étaient arrivés Ô lance qui avait cheminé par devers grands périls, bravant terres interdites, armées à grandes dents embusquées et autres effets boulasses, loupés de ralliement. Ils étaient partis à deux. Ils touchaient au but à deux. Oui et ? C'était déjà pas rien.

Devant le monastere Harlem satisfaite écoutait l'écho sonore du martelemment affirmé que le cavalier offrait à la porte lourde et massive.

Je comprend pas. On voit enfin le pignon d'une taverne et toi tu veux aller t'enfermer.

Elle s'interrompit alors que le cloitre daignait s'ouvrir sur la silhouette d'une dame avec cornettes, robe de bure et l'air pincé de rigueur.

" C'est pour quoi ?"

C'est pour lui. Répondit la Cavaliere en observant l'hotesse avec défiance.

Que pour lui.

Crut elle bon de préciser. Mais la soeur jaugeait déjà le futur retraité de son regard...euh.. Il avait dû passer avec succes l'examen d'entrée car de l'ampleur d'une manche évasée surgit une main crochue qui le happa avec un empressement des plus suspects.

Parfait! Qu'il entre.

Clac!

Hey!! Et mon reçu ?

La voilà plantée devant l'huis refermé dans un claquement ferme, inquiete.

Je vous préviens, avez interet à me le rendre entier! A l'écu prêt! Lui faites pas de mal. Lab t'es certain parceque je veux pas dire mais je le dis quand même.
Elle m'inspire aucune confiance! Je paris que tu vas finir avec le bol sur le crane lisse! Te laisse pas tondre.



Vrai quoi elle n'avait pas traversé le pays pour le livrer tout roti à une horde de bonne soeurs âpres au gain. Harlem avait le souci de la mission, bête et disciplinée en matière de cheminement. C'est à Geneve qu'il était prévu de faire halte finale.

L'écho de ses recommandations mourant au seuil de cette batisse, sans echo retour, elle finit par regarder cette ville étrangère rallié au matin. Où elle connaissait personne, lachée en pleine Savoie, le voyage harassant en souvenir dans une caboche sans cesse en qui vive. De fait Harlem vivait mal le contre coup de ce relachement brutal. Tres malheureuse, fatiguée, une connaissance du terrain frolant le QI d'une huitre, aucune données à analyser.


Citation:
Vous êtes fatigué.
Citation:
Vous êtes très malheureux.


Il est pourri ce bled. Y a même pas de roulotte.

La voilà assise sur ce verdict sans appel, seule au monde sur les marches de l'espece de parvis. Songeant à Bordeaux avec regrets, se demandant si le frangin a reçu sa lettre.
Livrée à elle même, pensive voilà que comme par Hazard ses yeux repèrent au loin les toiles chamarrées que son instinct a déjà classé dans la catégorie:

Marché à vue.

Un sourire timide comme uen éclaircie de Mars. Une oeillade perçante et carnassière alors que l'esprit fait un rapide décompte des jours de sevrage.

Tentation quand tu nous fait risette....Résistera t'elle ?

Poussez vous! C'est un cas d'extrème d'urgence, de vie ou de mort!

Ô lecteur je vous laisse tirer conclusion qui s'impose et imaginer le remous des badauds.

Je prend le tout!!

Ma ptite demoiselle ça vous fera 200.

Euh...


Citation:
4 écus


Le choc. Dépourvue la marchande ? Comment cela a bien pu arriver ?

La famine qu'il disait.. la Famine....Plus vraie que nature.

Course précipitée.

Laissez moi passer les Fondus!

Bam bam bam!

Ouvrez moi! Labaaaaaaiteuuuuuuuuuh tu peux me preter 200 ? Je t'en rendrai 100 en bénéfice promis! C'est pour passer le temps!
Ouvrez moi je vous dis! Laaaab!
Laissez le me répondre mécréantes, sorcières a cornettes.

Radiiiiiiiiiiiines! Humpf!


Silence................

Retour case départ. Sombre.

J'en ai marre.

Triste jusqu'au bout des couettes. Et elles sont longues.

_________________
Gwennie
[|Ebauche de campement, à l'entrée de la ville, dans un bosquet...Quelque part quoi...]

Empilant les buches à l'intérieur du cercle de feu, elle s'accroupit pour actionner son briquet en râlant sur les hommes jamais là pour s'occuper d'allumer un feu, illustrant ses sentiments par des injures bretonnes de la plus mauvaise foi. Frappant le silex avec le morceau de métal en cadence avec ses propos, elle finit tant bien que mal par arriver à ses fins, c'est à dire avoir un feu pour préparer de la fondue! Namayho!! On était en Savoie oui ou non????????Pis une rumeur annonçait la venue de pain rassi, tudieu autant joindre l'utile à l'agréable!!

Souriant de sa future blague à la Kermaëdic, elle prit les choses en main et en attendant d'avoir un feu suffisamment heureux de bruler elle coupa les morceaux de fromages en petits cubes en braillant quelques chansons qu'elle seule comprenait mais là était l'essentiel. S'emparant d'un coffre dans sa charriote paternelle, elle en sortit une petite bouteille emplie d'un liquide transparent et une gousse d'ail. Elle astiqua avec vigueur le chaudron avec l'ail et y déposa délicatement la montagne de fromage.

Sourire d'intense béatitude sur son visage alors qu'elle se mit à touiller les fromages avec du vin blanc de pays. Ni une ni deux, elle déboucha la fiole d'une main experte et versa le liquide dans la fondue onctueuse, se servant au passage d'une goulée de son ingrédient secret. Manquait plus qu'un fil et hop hop...hop...

Elle retira le chaudron en attendant que par l'odeur alléchée, on vint lui tenir compagnie. Pis s'installa pour finir la gnole parce que c'est pas tout ça, fondue ou pas, ça caillait en Savoie!
_________________
--Ldd
DEVANT LE MONASTERE



Ayant fais le chemin seul ... je me demandais comment et surtout quand j'allais retrouver mes compagnons cavaliers.

Mais c'est en sortant ce matin et après avoir entendu quelques conversations au marché que je compris. Des étrangers étaient arrivés cette nuit et ils s'étaient rendus directement au monastère car l'un d'eux était faible.

Malgré les circonstances j'étais joyeux car j'allais enfin retrouver mes compagnons. Et même si Labaiteuh était faible, je me disais qu'avec sa vigueur et l'efficacité des sœurs il aller se remettre rapidement.

Je prends donc le chemin qui me mène au monastère et entame la montée de la cote.

Au bout du chemin j'aperçois enfin le monastère et .... Harlem.



- Bien le bonjour Harlem, je viens d'apprendre votre arrivée (Et oui comme partout les rumeurs vont très vite a Bourg), je suis content de te voir je ne pensais pas vous voir si tôt. Et Labaiteuh ??? Il est dans quel état ???
Harlem...s
DEVANT LE MONASTERE

Harlem qui se morfondait, abandonnée comme une âme en peine, triste à mourir, trop maaaaaaaaaaaalheureuuse, manquait plus que la coquille pour compléter la panoplie du personne ne m'aime et c'est pô juste...
Bref! Vit arriver un presque parfait inconnu. Ne serait un truc dans l'allure, l'odeur ? Peu importe, ils se reconnurent comme issus de la même fatrie. L'Outre monde bien que grand ne l'etait pas tant.

Super ravie d'avoir la compagnie même si jamais elle ne l'admettrait evidement, cela aurait été en contradiction totale avec sa réputation. Et elle y tenait!
Donc elle ravala le grand sourire qui allait lui échapper pour pésenter son air le plus blasé, nonchalent, tranquille.

Et du bout des lèvres consentit un petit :

Bonjour. Je crains le pire!

Ajouta t'elle en réponse, désignant la batisse monacale d'un air entendu.

Elle me l'a raflé comme une vorace qui aurait vu une chouquette garnie. Pov lab...Sans même signer de reçu. Mais il allait très bien je le jure ! Si on le récupère en mauvais état j'y serai pour rien.

Harlem fouilla dans sa besace et en sortit une miche de pain encore tiède et croustillante.

Si t'en veux c'est ici. J'ai encore rechuté...J'étais dépr..euh.. j'avais faim! Enormément. HINHIN.

Pas son genre de se confier à la demoiselle. De toute façon le médicastre sensé la soigner de ce vice n'arrivait à rien. Elle se demanda d'ailleurs si elle l'avait pas viré pour incompétence le mois passé...


Et sinon ? Fais beau hein ?


Oui avec un zéro pointé en Communications fallait pas lui demander non plus de faire des prouesses en matière de conversation.
On peut pas être absolument géniale en tout domaine( ahem... ). Chiante surdouée surtout et autres joyeusetés notament. Et si modeste aussi.

_________________
Labaiteuh
A l'entrée du monastère:

Une trappe s'entre ouvre, une volée de détruits sont projeté sur un tas d'immondice.
Une forme humaine est projeté de la même, d'une nudité surprenante pour l'endroit saint.
Se dissimulant à l'aide de son chapeau, Labaiteuh coure le plus vite et le plus loin possible.


Dans la lumière du couché du soleil, je dicerne deux silhouètes familères.
Je coure à leur rencontre.
Les entendant parler du beau temps.

harlem
Citation:
Et sinon ? Fais beau hein ?


Etes vous fous de rester devant cet endroit de perdition...
Y a plus un moine dans ce monastère!
Que des "nonnes", à tous les coups, elles les ont tué d'épuissement voir dévoré, vu les heures que j'y ai passées.
Ils ont plus d'hostie pour ce nourrir!


J'incite ses amis à rejoindre la ville de Chamberry

J'oubliais, bonsoir mes amis,
"Merci" harlem de m'avoir déposé là, j'étais aphone ces derniers jours suite au voyage.
Mais l'horreur que j'ai vécu en ce lieu m'a soigné...ça c'est sur!
Lbb, ça fait tant de temps que l'on ne s'est vu!



Je déblaterre encore un moment sur son séjour horrible au monastère.
On peut dire que je suis en parfaite santé.


Que se passe-t-il dans cette ville?
Une représentation va avoir lieu?
Un camp de forains s'installe?


Harlem je te rends de suite tes sous.
Lbb qu'est ce que t'as foutu ces derniers temps, c'est quoi cette coupe de cheveux... Toi aussi t'as eu le droit au traitement monastique?
...


Harlem et Lbb me suivirent à une certaine distance, pas étonnant vu le fumé que je dégage...
Harlem...s
Devant le monastere, on voit de ces trucs! Incroyable!

Tiens... du mouvement.. c'est le jour du ramassage sans doute et...
Harlem se tait, indiquant du menton la trape et suivant des yeux ce qui coure après en avoir été ejecté sans sommation.

J'ai cru voir un Labaiteuh...LDD c'est bien lui hein ? Tu confirmes ?

Elle doute vraiment et ne serait le chapeau jamais elle l'aurait reconnu! Véridique! Le courant mal identifié se rapproche comme s'il avait le diable aux trousses.



Citation:
Etes vous fous de rester devant cet endroit de perdition...
Y a plus un moine dans ce monastère!
Que des "nonnes", à tous les coups, elles les ont tué d'épuissement voir dévoré, vu les heures que j'y ai passées.
Ils ont plus d'hostie pour ce nourrir!


Harlem et le sens pratique. Pour sa part elle voit pas de danger immédiat huhu.

Ah bah tant mieux! Si y a plus un moine je risque rien donc. Plus rien pour se nourir...Cette dèche, ils font quoi des dons ?

Regardant la porte refermée avec un agacement grossissant..

Bonsoir Lab. T'as l'air en forme.. Ahem.... De rien vraiment me remercie pas...

Elle va éviter de s'appesantir, à l'évidence le choix du lieu...Elle a vraiment pensé au départ qu'il serait bien traité..L'interrompant soudain car un détail l'omnubile.

Un instant. Je reviens.

La voilà qui va toquer fortement à la porte. Cette dernière ouvre en grinçant et si la nonne qui lui fait face n'a aps l'air ravie et avenante Harlem non plus.

Vous voyez le jeune retraité là bas ? Quand je l'ai déposé il portait des vetements. J'aimerai les récupérer. Merci.

Et la carne de répliquer avec son air chafouin et renfrogné :

Vous avez un reçu ?

Là! Elle en était sûre ça puait l'arnaque! Si elle avait su! Mais loin de se laisser démonter elle monte à l'assaut.

Je vous préviens. Doivent apparaitre une paire de bottes, les braies, la chemise et la tenue au complete sur ce perron où je m'invite avec toute ma troupe uniquement féminine dans votre batisse pour un mois complet.
Rien. Il restera rien...apres le passage de ces furies. Pas même un sonneur de cloches.


Harlem se fait persuasive, appuyant ses dires de hochements de têtes convaincus...Le sourire incisif et froid.

Marché conclu ?

Voix aigrelette de nonne contrariée qui n'a point trop réfléchit.

Je vais voir ce que je peux faire! Etes dure en affaires!

Porte qui claque sechement, des pas courants, un chahut dedans et un retour avec le dû. Harlem fait l'inventaire, méticuleuse. Satisfaite.

Devez être dure aussi sous la dent. Faut avoir faim...Merci.

Retour aux Cavaliers, chassant la compassion qu'elle vient de ressentir, elle lance la panoplie à Labaiteuh. Interceptant la suite de la conversation.


Citation:
Que se passe-t-il dans cette ville?
Une représentation va avoir lieu?
Un camp de forains s'installe?

Harlem je te rends de suite tes sous.
Lbb qu'est ce que t'as foutu ces derniers temps, c'est quoi cette coupe de cheveux... Toi aussi t'as eu le droit au traitement monastique?


Oui une représentation, la routine quoi.
M'enfin je veux pas dire tu peux... c'est tres génant! Regarde...


Harlem désigne la gerbe de multiples cornettes qui profite du spectacle à la tourelle en agitant des mouchoirs en gloussant. Elle soupire atterrée pour conclure alors que Labaiteuh semble s'inquieter de l'état de LDD.

Garde les sous que je t'ai jamais donné.
Et pour lui j'y suis pour rien!
Juré!
Té!
On nous attend...


Et Harlem qui se souvient pas du tout d'une histoire d'argent en cours avec ce cavalier, d'engager le pas afin de rejoindre les autres. En marchant devant, parce tout de même, c'est pas son style de reluquer.

Pour tes cheveux Lab j'ai rien pu récupérer..Désolée.

Se demandant dans quel état on allait récupérer Labaronne et Alda...

_________________
Charlyelle
Et d'une chasse qui se prépare minutieusement...


Elle a filé sur les bords du lac, choisissant un coin désert et elle sort de son sein le parchemin qui ne la quitte plus depuis trois jours. Il lui est parvenu avec une fine chaine à laquelle pendait un pendentif...leur pendentif....elle porte l'autre moitié à son cou depuis des années Charlye. Depuis leur plus tendre enfance en fait.
Elle se laisse tomber sur le sol, triturant le parchemin entre ses mains. Les lignes sont bel et bien écrites, la noirceur envahit Charlye un peu plus chaque jour qui passe mais étonnamment, pas une larme n'a coulé...encore...
Ils ne sont qu'une poignée à le savoir. Alors qu'elle vient de fouler les terres genevoises, sa soeur est morte non loin de là en terre helvète. Tellement peu que personne de son proche entourage n'est au courant. Alors, ne voulant alarmer personne, et puis de toute façon elle s'en remettra bien à un moment ou à un autre l'écossaise elle a pris sur elle Charlye, et voila trois jours qu'elle rumine, qu'elle peste, qu'elle est d'une humeur massacrante et qu'elle ne rêve que d'une chose, vite devenir emplie de forces pour démolir ceux qui lui ont fait ça..Z'ont pas du y aller de main morte parce que la grande soeurette était plutôt du genre costaud et souvent invincible à l'épée. Elle a de qui tenir la Charlye pour son maniement d'épée, elle fut à bonne école.
La noirceur de la nuit qui l'enveloppe est plus profonde certaine fois que la lumière éclatante de l’astre solaire . Est-ce normal de se sentir si seule dans un environnement qui pourtant grouille de vie. Que ce soit ce simple lac ou autres lieux. Malgré tout cela, la seule chose que cette ravissante écossaise, simplement vêtue d’une tunique qui virevoltait à la brise entendait, c’était son propre cœur battre. Elle avait beau être entourée d’amis, de personne qui l’apprécie ou même de gens qui l’aiment, toujours ce sentiment d’être seule au monde persistant… La douleur de ce mal être, de se sentir unique et incomprise la torturait. A quoi bon être celle qu’elle était si ce sentiment ne s’estomperait jamais. La solitude est un étrange réconfort parfois mais, il peut également être effroyable. Les gens ont tellement à offrir, que ce soit de ce nouveau né qui au premier sourire rend sa mère dans un bonheur submergeant ou que ce soit l’ainé sur son lit de mort qui dit à sa femme combien sa vie à été comblé par le simple fait de l’avoir trouvé sur sa route… Pourquoi n’arrivait-elle pas à offrir ce genre de profondeur ? Tout ne restait que dans la simplicité, sur l’épiderme des sentiments joyeux. Elle arrivait pourtant à rentrer jusqu’au derme et même encore jusqu’au noyau lorsqu’il s’agissait d’émotion un peu plus noir….
Le clapotis de l’eau la berçait, l’envoûtant profondément, la grisant jusqu’à un tel point que ses pas quittèrent la surface plane pour venir suivre le mouvement du liquide glacial qui léchait maintenant ses pieds, à mesure qu’elle faisait sombrer son corps qui s’éloignait du rivage. Sa main, telle une coupe récupéra le nectar vital. Elle l’observa longuement, perdant ses yeux aussi bleus et sombres que ce liquide qui s’échappait entre ses doigts. La vie fuyant jusqu’à ne rester plus rien….. Est-ce qu’elle était ? Rien ?!!
L’eau est source de vie, elle coule dans nos veines en quantité remarquable mais, sans elle, il est impossible d’être, de survivre, de penser simplement exister. Elle ne ressentait même pas le froid qu’elle produisait en engourdissant son corps entièrement… Tel un vide dans du vide….
Ses yeux se levèrent si ternes…. Sans aucun éclat, presque morts. Ils regardèrent cet eau à perte de vue, une énorme vague de tristesse l’envahit cruellement, la secouant presque jusqu’à la renverser….. Elle était seule, triste tout comme ce lac à cet instant. Pourquoi restait-elle ici, à combattre calmement contre son propre chagrin, sa solitude et quoi d’autre encore ?....Elle se sentait plus perdue que jamais, ses larmes venant choir dans cet immensité que jamais personne ne pourrait vaincre, l’espoir ne se permettrait même pas … Elle ne rajoutait qu’un peu de fluide à celui résidant déjà… qu’un peu plus de peine à la peine….. Elle venait de perdre la chair de sa chair. C'est qu'elle se ressemblait tellement toutes deux. Mais sa grande soeur était encore plus inconsciente et têtue qu'elle même ne l'était.
Le flot des larmes qui se déverse n’est que le reflet de cette âme triste et torturée par les sentiments . L’espoir, la bonté et le bonheur sont des sentiments si beau, si sublime mais à la fois si éphémère que jamais on ne s’en rassasit. On en voudrait toujours plus mais cette ressource s’épuise trop facilement… On a beau garder l’espoir que tout s’arrangera un jour dans nos bras, le serrer si fort pour empêche qu’il ne fuit mais… malheureusement, avant même qu’on est refermé le dernier doigt dessus, il s’est volatilisé comme par magie !
Pourquoi est-ce si ardu de croire, simplement avoir la foi que tout n’est pas terminé ? Possiblement parce que tout se termine avant d’avoir commencé…. Le dernier souffle s’éteint avant même de n’avoir subsisté….Même le nourrisson qui vient au monde est condamné à mourir… Pourquoi en serait-il alors si différent dans les émotions que l’on éprouve ? Pourquoi ceux qui persistent, comme sa soeur, sont toujours ceux qui semblent ne pas résister à la faucheuse ? Ne peut-elle pas tout simplement, d’un coup de faux vous dessiner un sourire sur le visage, suivant la courbe étrange de son arme de prédilection pour semer la mort ? La mélancolie est possiblement l’attrait qui l’habite et qui résiste plus fortement en nous tous. Aucune contamination possible par la joie pour la faire partir…Elle résiste à tout antidote, ancré si profondément en nous. Un simple rappel dans notre passé et nous voilà emprisonné d’elle à jamais….
Tremblante, sanglotante de ses réflexions qui ne s’achevait jamais, elle fini par ouvrir ses yeux rougis et faire demi-tour vers la berge. C’est à quatre pattes qu’elle termina sa course, épuisée de combattre contre ces forces invisibles, contre cette volonté qu’elle ne voulait pas voir s’envoler vers un horizon sans nuage gris pour la ternir. Aussitôt le sable touché, elle s’écroula, en pleurs toujours, le visage contre terre.Trois jours qu'elle les retenait . Les spasmes de son corps s’intensifièrent avec le froid qui prenait mise sur elle autant que par le chagrin qui ne la quittait plus. Si seulement des bras pouvaient la prendre en cet instant… Si seulement on pouvait lui murmurer que ses souffrances n’étaient pas en vain… Si seulement… si seulement….
L’oiseau à quitté le nid pour voler de ses propres ailes mais le chasseur à l’affût lui a sauvagement tiré sa flèche dans sa grandeur. Plus jamais elle ne goûtera le goût sublime de liberté avec cette aile abimée. La jauge des âmes étaient-elle vide lorsqu’elle fut mis au monde pour qu’on lui ait donné celle d’une femme emprisonnée dans ce monde qui n’était pas fait pour elle ?
Loin d’être comme tout ses fous, elle n’était pas avide de richesse et de pouvoir mais plutôt de liberté et de bonheur. Est-ce elle finalement qui était bonne pour être enfermée ? Courir après ce qu’on ne peut jamais obtenir est épuisant….La vie est-elle aussi chimérique ? L’essence vitale était aussi un leurre que l’on perpétue à chaque grossesse ?
Ne reste plus rien, un vide, un néant si profond que les larmes n’arrivent même plus à toucher le sol.Elle lève les yeux vers ce ciel vide de substance, seule au monde. Ses entrailles hurlent à la souffrance qu’elle ne peut expier. Pourquoi ? Mais pourquoi ? Parce que…. Parce que cela doit être ainsi…..
La justice n’a possiblement jamais existé. Celui qui la recherche doit la faire lui-même. La tempête ne veut pas se calmer, le vent souffle toujours plus fort….Le bateau commence à prendre l’eau. Aucune possibilité, si elle ne trouve pas autre chose à quoi s’accrocher, il ne lui restera plus que la résignation épouser.
Il n’est pas évident d’accepter. La résignation n’est qu’une lourde vérité qu’on n’arrive pas nécessairement à comprendre et qui s’écrase contre nos frêles épaules, laissant nos jambes fléchir jusqu’à ce qu’elles touchent terres durement. Quoi de plus normal ? Il est beaucoup plus aisé de se laisser abattre par la fatalité que de la vaincre. C’est tout ce qui semblait rester dans cette âme mortelle, couchée sur le sable de plomb par ses propres larmes qui avait durci à son contact.
Elle essayait de se mettre debout, ses forces pourtant l’abandonnant, tout comme ce qui l’avaient entourée jadis. Seule… à jamais… Aucune raison de se battre si ce n’était que pour elle. L’automate de la vie fini par rassembler ce qui lui restait de force et se leva, gravissant son état de par delà la souffrance qui l’envoutait. La terre avait souillée sa joue, ses cheveux et ses vêtements qui lui collaient au corps, moulant ses courbes gracieusement, en de petites particules fines et légèrement rugueuses. Ses pas foulaient cette même terre, donnant l’impression qu’elle avait un boulet accroché à la cheville.
Long ou court était le périple de la vie, tout dépendamment de ce que la destinée avait tracé pour chacun. La colère ne se résorbait pas pour le moment en elle, beaucoup trop intense pour qu’elle s’apaise. Au contraire, cette maitrise la menait hors d’elle plus encore. Et elle y trouvait des excuses non fondées afin de ne pas inquiéter le peu de gens qui semblait encore tenir à elle.
Elle pensait à ses compagnons de route, et à celui qu'elle aimait et acceptait tel qu'il était, et même si besoin de lui se faisait sentir en ces jours sombres, elle se taisait, refoulant sa haine et sa colère sur d'autres évènements extérieurs mais le change était ainsi donné. Haine et colère s'abattraient sur ceux qui avaient osé cet acte odieux. Enlever la vie à sa soeur et seulement à quelques lieux de là.
Elle n’aurait pas su dire si cela avait été écrit, si cela était prédestiné mais, finalement, elle était ravie d’avoir rencontré chacun d’eux sur sa route. Au petit matin, sa vie prendrait un nouveau tournant mais elle n'aurait de cesse que de venger sa soeur.
Les montures étaient prêtes, ne restaient plus qu'à les rejoindre. Elle épousseta d'un revers de main la terre sur sa tunique et passa des doigts nerveux sur ses joues, essuyant les trainées de larmes et de terre qui s'y collaient.
Il faisait nuit, personne ne prêterait attention à elle, et de reprendre sa route, la chaine autour de son cou réunissant pour la première fois les deux moitiés du petit pendentif....Un triskell, cet emblème celte auquel l'une et l'autre tenait si particulièrement...et sur lequel serment de vengeance implacable elle venait de faire. Et quoi de plus redoutable que le réveil d'une âme écossaise terrassée et en perdition.

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Ecossaise en mon coeur à jamais...âme qui vient de se trouver...
Cymoril
Du bruit...
Beaucoup de bruit, d'agitation et d'exubérance aux abords du château.
Trop pour elle peut-être.
Fut un temps où cela ne l'aurait en rien gêné, mais à force de solitude, elle en a perdu l'habitude. Et puis les grands rassemblements, l'effort incommensurable que cela lui demande...
Finalement peu douée pour les relations sociales la demoiselle.
Elle est venue pourtant, et là, dans la cohue elle cherche les couettes, THE couettes.

Un salut rapide, timide en direction des personnes croisées, jusqu'à ce qu'elle atteigne Harlem. Toujours en train de se soucier de savoir si a tenue sera suffisamment élégante pour la réception.
Elle esquisse un rapide sourire avant de se lancer.


Ahem...

Harlem...
Finalement, j'peux pas rester pour le banquet toussa...


Extrayant un morceau de vélin plié de la manche de sa bure, elle le tient, sans lui tendre, comme pour justifier ses propos.

Une affaire urgente me rappelle...

Prétexte ou pieux mensonge. Les deux à la fois sans aucun doute. Mais cela vaut mieux qu'explication à laquelle Harlem ne comprendrait sans doute rien.

Si tu te maries...
Envoie-moi un mot, si j'suis dans le coin je passerais...


Elle aussi lisse les plis de son vêtement, un peu nerveuse, et la mine désolée. L'impression de faire faux bond. Mais on lutte difficilement contre sa nature quand on est une fourmi.

Il est des noms qu'on voudrait ne jamais lire sur certaines listes...

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Fourmi qui écrit cède les droits de son courrier au récipiendaire...
Harlem...s
Harlem laissant Labaiteuh et LDD prendre de l'avance, acquiese au croisement, sans juger le cheminement des destinées et sans se fixer sur le lieu, ni le temps..Souple. Chacun tenant en ses mains les rènes de son parcours.
Elle espere revoir cette Fourmi qu'elle a de suite apprécié sans savoir pourquoi.

Je vais te dire un secret...

Et Harlem de chuchoter à l'antenne fourmiesque de quoi lui arracher un sourire, pour clore cet aurevoir. Pas un adieu.

Attention à toi sur la route. A nos cailloux..

Harlem coupe court car elle n'aime guère les atermoiments et quelque part ce départ l'affecte sans doute plus qu'elle ne le laissera croire...

Et elle bifurque sur un salut de main dans l'air frais de Mars.
Il faut se hâter de rejoindre les autres!

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