[RP] L'enceinte de PARTOUZE

Mains sur les hanches, Matpel regardait les domestiques de son castel barbezilien, spécialement réquisitionnés pour l'occasion, suer sang et eau pour terminer le montage de ce qui servirait de permanence au nouveau parti politique dont il défendrait les couleurs.

Un gradé de la baronnie approcha, visiblement essoufflé.

- Baron Matpel !
- Qu'y a-t-il ?
- La structure, va être bientôt terminée là ... pff pff ... donc je me demandais ... pff pff ... pour les aménagements intérieurs, vous vous êtes décidé ?
- Au niveau décoration, veux tu dire ?
- Nan nan, houla .. pff pfff ... j'espère que je serai parti quand on en sera là ... pff pff ... j'ai deja eu le plaisir de constater les dégats au castel.
- Ne sois pas offensant envers mes invitées. C'est un plaisir qui m'est réservé. Oui bon, alors à l'entrée : une table dans le coin. Nous y entreposerons les tracts.
- C'est cette pile de papiers ?
- NON ! Malheureux, ça ce sont les diverses propositions de slogans. Je te laisse imaginer ce que ça a pu donner. Non non, mets donc ça sous clés. Que personne ne tombe dessus.
- Oué ben avec un nom pareil hein ...
- Je sais mais je ne te demande pas ton avis. Tiens puisqu'on en parle, il va falloir placer la banderole dès que la devanture sera prête.

- Ca crache hein ?
- J'pourrai être parti quand vous la mettrez en place ?
- Nan.
- Non parce qu'autant vous semblez assumer, autant moi, j'ai rien à voir dans tout ça ...
- J'assume parce qu'il y a des idées et des candidats remarquables derrière ce nom aux allures de bouffonnade. Et que Diable ! L'animation fait aussi partie des objectifs de la liste alors souris un peu.
- Oué ben c'est pas vous qui avez installé les poutrelles ... pff pff ...
- Tu veux une médaille ?
- Oh non, mon Seigneur. Cependant, une petite bière, ce serait pas de refus ...
- Tiens, en parlant de ça, je me demande bien ce que font les autres.
- Ils mettaient le programme au propre et en faisaient moultes copies pendant que vous supervisiez le montage de la structure me semble-t-il.
- Je suis au courant, je te remercie. Mais ils doivent également apporter les fûts.
- Ah. Bon, la banderole, la table à l'entrée, c'est noté.
- Pour l'espace de discussion, nous agencerons le matériel au dernier moment. Place le tout au milieu de la structure ...
Et ...
Le bar. N'attends pas pour assembler le bar.
- Oui, mon Seigneur !

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Hugues avait remarqué le montage de ce qui semblait être un stand de foire.

"Tiens,une dégustation de vin" se dit'il.

Il s'approcha, mais ne vit aucune bouteille, que des bouts de papier. Hugues s'éloigna, déçu.
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Tant que tu n'as pas vendu ton âme au diable; Le diable essayera de te l'acheter !...

Évidemment, vous pensez bien qu'avec un nom pareil, PARTOUZE, les endroits accueillaient forcément un certain clerc en bure mauve et à l'œil lubrique.
Sifflard, le concierge de PARTOUZE... ou tout au moins celui qui s'était désigné de lui-même comme tel. Rôle qui lui convenait parfaitement, il fallait avouer. Seulement... depuis que tout le monde était arrivé dans les locaux du parti il n'avait plus personne à accueillir, guider, accompagner, conseiller, harceler sexuellement et se sentait vieux et inutile... inutile surtout. Alors il était temps de se trouver une nouvelle occupation.

Mon seeeeeer beau frère!

Oui, Sifflard appelait Matpel son "beau frère" comme il était le roudoudou de la sœur de foie de choubinet. Il était très famille, Sifflard.

Z'ai une essellente idée! Ne vous faut-il pas quelqu'un pour porter le messaze de la partouze? Quelqu'un a la verz... la verve bien dure, capable de retourner les opinions entre autres. Que diriez-vous que ze sois votre missionnaire? En effet, missionnaire est une position que z'ai touzours beaucoup apprécié... en tant que position sociale... Peut-être pourrais-ze me sauffer l'organe et partir sur le samp rameuter du monde. Car plus on est nombreux plus la partouze sera réussie...

Je vois pas de belle enceinte, moi, hein. Puis en plus elle voit pas à quoi ça leur servirait, une femme enceinte. A moins que ce soit pour dire qu'ils sont près du peuple et tout, mais sinon, elle voit vraiment pas.

La pucelle reprend son souffle et descend de cheval, coiffée comme l'as de pique et poussiéreuse comme... personne. En tout cas personne du PA pourrait rivaliser avec elle, là. Mais tant mieux, tant mieux, ça fait semblant qu'elle est du peuple et tout. Surtout qu'elle est vraiment du peuple, ça aide.

Mahaut, t'as vu, je suis arrivée! J'ai fait que du cheval depuis la Gascogne! Et je vais faire tout bien, comme les poneys, t'en fais pas. Du poney, elle en a déjà l'odeur, c'est un bon pas.
Bon, je reviens, je vais chercher des bouteilles qui sont chez moi et me changer un peu pour faire honneur à PARTOUZE, mais sinon, c'est du beau travail, là.
Même si je vois pas d'enceinte. Ah, m'sieur le curé, faudrait y mettre des enfants et des vieux, aussi, ça aide bien pour montrer qu'on est avec les gens. Même mieux, des enfants et des vieux, mais qui sont des mendiants devant, pour récolter les sous.
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Quoi ?
Une nouvelle enceinte ?
A Périgueux ?
Z'ont pas appelé les meilleurs charpentiers du PA ?
C'est quoi ça ?
Trivia ? Hein ? Elle est là-bas déjà ?
Barbezieux ?
C'est lui qui a commandité ce méfait ?

Ca c'est une avalanche très ordinaire de questions à qui fréquente la brune, enfin l'autre brune... pas Mao... Enfin on est toutes brunes, sauf la bal... blonde... alors évidemment, faudra faire un effort au niveau de la compréhension.... Je reprends... C'est donc une avalanche bien ordinaire de questions qui ne trouvant pas de réponse sur le visage ébêté... mais non, pas effrayé... Est ce qu'elle a l'habitude de faire peur la Bryn... Hein ? Si ? Alors, là... Pfff... Donc sur le visage ébêté de son interlocuteur décida la grande a se rendre séance tenante, quasiment sur le champ... dans l'enceinte en question, quasiment sur le chantier, quoi...

Donc arrivée sur place, pour une fois le cheveu ébouriffé... l'oeil légèrement agacé, la narine frémissante, la lèvre retroussée... Il n'est plus du tout l'heure de rigoler... On est à PARTOUZE... Le fondement de l'essentiel, comme qui dirait...

Messieurs, merci, on arrête là... Tout le monde fait une pause de deux heures, vu avec le syndicat... J'ai dit Stop... Le commis à droite, il pose son marteau... Main sur le pommeau... Moi j'ai une épée !

Se tournant vers la gente assemblée...

Oh Dame Orkaange ! Salutations ! Très joli ce... Machin qui brille serait la première réponse qui lui vienne à l'esprit, aussi s'abstient-elle de toute remarque qui la ferait passer pour une facheune-buse. Z'avez trouvé le modèle dans La Foire des Vanités ? Ou l'Echo de la Mode Castillonnais ? Dans un éclair de lucidité, — et dieu sait que ça ne dure pas un éclair, faut vraiment être synchronisé — elle revient à son propos initial...

Mzelle Mahaut... 'ser Cmyrille... mes respects... Sifflard, vos distances, merci... Baron, bonsoir... Vous avez les plans pour tout ça ? D'un geste de la main elle désigne non pas le haut mais directement le bas... Me semble à vue de nez... Parce que je ne voudrais pas être obligée de sortir ma corde à noeuds tout de suite... On apprend à se connaître, je n'aimerais pas me précipiter... mais ça m'a pas l'air de taille respectable ça... plutôt de quoi créer de la frustration à très courte échéance...

Tapotant de la main ce qui est destiné à devenir le centre du monde Partouzien... C'est à dire le bar... Mais qu'est ce que vous avez bien pu croire, m'enfin !

Je vous rappelle qu'on est censé accueillir des gens qui ont soif d'apprendre, soif de partager, soif d'échanger, soif du petit détail qui titille... Se tournant à nouveau sans conviction vers son auditoire improvisé... Soif tout court aussi, hein ! Et ça fait du monde ça à accueillir, non ?
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J'suis là on peut commencer!
-Aaaaaaaaah! Soubinet! Tu tombes à merveille, z'allais zustement me sauffer l'organe.
-Ah ouais mais euh...
-Tu vas m'aider pour mes essais buccaux.
-Bucc...?
-Oui, ze dois astiquer mes arguments... Or, tu connais mon admiration pour ta verz... ta verve.
-Ah ça si j'connais... d'ailleurs j'dois dire à ce sujet qu'j'aimerais beaucoup que...
-Voilà qui est entendu! Ze te remercie pour ton dévouement! Si un zour tu as besoin que ze me pense à mon tour sur ton fond... sur le fondement de tes problèmes, sasse que ze serai tozou...
-Ben... C'est à dire que... J'aimerais beaucoup mais euh... y m'semble que Matpel avait dit qu'y voulait garder personnellement la main sur tes affaires et euh...
-Il a dit ça?
-Ah oui, ah oui! J'l'ai entendu! Il l'a même répétationné trois fois!
-Intéressant... Je vais donc... heum... Je dois voir quelque soze... ze... tu peux vaquer à tes occupations... Ze dois zuste... aheum...Mon seeeeeeeee beau-frèèèèèèèère! Vous pouvez venir s'il vous plaît? Z'aimerais beaucoup éssanzer avec vous... certaines sozes...

Profond soupir de soulagement, le gamin se retourna vers les autres.

Bon. Et sinan quesqu'on boit?
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Aaaaaaah! Le combler. Comme les mots allaient bien dans la bouche de son cher beau frère. Les mots et, sans doute, autre chose.

Eh bien, voyez vous, ze me demandais si vous ne pouviez pas m'aider. Ze crains, en public, de me diffuser partout et de façon incontrôlée ce qui serait fâsseux pour notre imaze. Aussi, si vous pouviez m'aider à faire sortir... les argument les plus pénétrants. Car z'ai beau être un missionnaire, ze reste tendu à l'idée de prendre les devants. Sans doute pourriez vous m'ensemencer de vos.. des graines de votre esprit? Me montrer la manière avec laquelle vous levez votr... notre bannière...

Il lui donna une tape dans le dos... enfin... peut-être était-ce la cible initiale et qu'il visait très mal, trop vers le bas...

Vous m'accompagnez? Z'ai un bel étalon à vous faire enfourn... monter!

Matpel lacha un rire nerveux.
Très en forme le Père Sifflard.

M'enfin, mon Père, vous n'y pensez pas !
Je suis tête de liste du parti. Je ne peux pas m'absenter comme ça de la permanence. J'entends ci et là que l'on pose des questions déjà très pertinentes :
"C'est de l'armagnac ou du cognac ? Je n'ai jamais su faire la différence"
"Ca fait pas un peu mauvais genre finalement tout ce rose ?"
"C'est qui Obi-Wan Kenobi ?"
ou encore
"On peut être payé pour voter pour vous ?"
Alors voyez, ça va pas être possible de monter avec vous. Cependant si votre mission vous effraie,vous pouvez aussi rester. Les gens affluent et on n'est jamais trop aidé.
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Une petit blondinette, accompagnée de son chien à qui elle avait mis un gros nœud rose autour du cou, et de son cheval qu'elle avait l'intention de faire changer de... robe, se dirigea vers l'endroit où elle savait trouver plusieurs de ses amis.

Elle avait revêtu pour l'occasion sa plus belle houppelande, rose bien entendu, et tressé ses cheveux blonds en deux nattes qui retombaient sur chaque épaules, mettant ici et là quelques fleurs qu'on commençait à voir apparaître dans les champs. Elle aurait bien mis une couronne ou un collier fleuri, mais pas trouvé de quoi en faire. Donc elle comptait bien en avoir direction au QG de PARTOUZE. D'ailleurs, faudrait qu'elle songe à demander ce que c'est.

BONJOOOOOOOOOOOOUR!! C'est bien ici la partouze? L'on m'a dit que je pourrai trouver plaisirs et amusements ici, et que plus on est de fous, mieux c'est. Donc je viens voir si vous acceptez une petite blonde parmi vous! Ah et si quelqu'un veut bien teindre mon cheval, il n'attend que cela!

Petit coup d'œil jeté aux alentours. Ils sont où les colliers de fleurs?
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Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny

Elayne avait été invitée à se rendre au stand de PARTOUZE. Ne pas oublier qu'elle faisait partie de la liste, une liste quasi familiale !
Bien sûr, pas en tête de liste, mais en qu... en fin de liste, pour soutenir une bonne cause, parce qu'elle le valait bien ... la cause ... ou la famille ... ou la liste ... heu ... enfin pour soutenir son presque gendre Matpel, un homme droit, intelligent, intègre, loyal, sincère, chaleureux, charmant, courageux, vaillant, prestigieux, désintéressé, entreprenant, téméraire, travailleur, audacieux, compréhensif, généreux, obligeant, aimable, bienveillant, charitable, ouvert, indulgent, sensible, judicieux, avisé, efficace, convaincant, drôle ... un presque Comte du Périgord-Angoumois, mais surtout un disciple du Comte Valnor d'Aubeterre.

Elle se devait aussi de soutenir ses presque filles, son visage se renfrogna, filles issues de deux aventures de son époux, le même Comte Valnor d'Aubeterre. Ne surtout pas s'étendre sur sur ce lourd passé et sujet de discorde, l'une blonde, l'autre brune !

Or donc, elle fit atteler son carrosse de circonstance, celui qui servait à passer inaperçue, celui dont elle avait fait cacher les armes d'Aubeterre par un gros coeur (rose). Pour faire plaisir à ses presque filles qui aimaient tant le rose et pour leur montrer comme elle les portait déjà ... dans son coeur !!!



C'est qu'en bonne épousée, elle s'était aussi donné pour mission de leur faire leur éducation à ces presque filles. Parce que si elles voulaient être reconnues pas presque papa, il fallait qu'elles se montrent dignes de son rang de Pair de France. Le manteau d'hermine était déjà lourd à supporter, alors s'il avait encore le souci des presque filles !!!

La voilà donc arrivée devant ... heu ... devant ...

"Cocher, on repart ! Viiiiite"

Trop tard, les presque fifilles à leur PéPair faisaient de grands signes à presque maman et hurlaient comme à leur habitude.
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Beaucoup de monde se tenaient autour du stand, chope à la main… ben oui car parler politique ça donne soif… enfin tout donne soif mais là au moins y’avait une excuse….

Orka venait de la saluer et de la convier à participer activement à la descente des fûts pendant qu’elle accueillait les nouveaux, de plus en plus et en grand nombre, beaucoup beaucoup parce qu’on en fait jamais trop, activistes venus soutenir le parti Partouze.

Spartan était très concentrée sur les grandes idées de Partouze, y’avait pas meilleure admiratrice.

C’est vrai, que comme le disait Orka, ils en avaient des idées et des excellentes et toussa dans l’intérêt du Périgord-Angoumois.
C’est qu’ils étaient généreux et tout plein de bonnes volontés à vouloir rendre tout le monde heureux.
S’unir pour le plaisir, ce n’était pas donné à tout le monde enfin si mais bon y’en a qui ont des idées vierges et d’autres plus profondes, faut savoir choisir son camp.

Spartan eut la bonne idée de faire une pancarte afin d'exhiber ses convictions envers les opinions du parti Partouze.
Elle demanda au soumis Limousin Anatole de bien vouloir l’aider à trouver une grande affiche et de quoi écrire. Il ne put que se résigner car la Spartan savait jouer de son regard persistant en direction soit de la brune Mahaut ou de la blonde Orka, ce qui voulait dire qu’Anatole n’avait pas le choix sinon elle ameuterait les sœurettes.

Motivée par le concept de Partouze, en deux ou trois coups de crayon elle avait achevé son œuvre. Elle brandit fièrement sa pancarte à la vue de tous et demanda très satisfaite :

Alors qu’en pensez-vous ? Bandant nan ?

Surtout ne pas sortir de suite !

Elayne venait d'apercevoir son ami et ancien Comte Benduguesclin qui jetait un oeil intéressé sur l'affiche de la liste PARTOUZE.

Surtout attendre qu'il s'en aille ! Ne pas se faire remarquer !

Peine perdue ! Ork et ... heu ... son timbre de voix sonore l'obligea à descendre du carrosse pour éviter un attroupement.

"On se calme, jeune fille."

Elle rabattit le capuchon de son mantel sur sa tête qu'elle baissa par la même occasion.

"Va pour mère mais pas de paillettes, par pitié !"

Tant bien que mal, elle essayait de se cacher derrière sa presque fille dite la Baleine, ce qui, en temps ordinaire, n'était pas d'une grande difficulté au niveau de la superficie, mais, à l'instant, plutôt problématique tant elle sautillait.

Passer rapidement devant Benduguesclin !

Malheur ! Une jeune personne affichait une peinture qu'Ork ne put s'empêcher d'admirer, même si elle n'avait rien d'admirable en soi ! Un coeur des plus enfantins et en outre mal dessiné ! Cela partait certainement d'une bonne intention, mais cette représentation était tout bonnement laide.

Tout en tenant son capuchon d'un main pour cacher son visage, Elayne tentait, de l'autre, d'entraîner Ork vers la tente, seul lieu de refuge visible.
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... Tout de suite, j'ai senti que ce n'était pas une fille pour lui. Mais il n'écoute jamais sa mère. Il devrait savoir pourtant que ce que je lui dis, c'est pour son bien. Même si parfois ce n'est pas agréable à entendre.
- Hmmm ...
- Et puis depuis quelques temps, j'ai l'impression qu'elle essaie de me mettre à l'écart. Elle lui a fait son plat préféré. Celui que je lui fais depuis qu'il est tout petit. Evidemment, il était enchanté. Cette garce l'a réussi. Jamais j'aurais dû lui donner la recette.
- Hanhan ...
- On veut ce qu'il y a de meilleur pour nos enfants, n'est ce pas ?
- C'est sûr.
- C'est comme cette houppelande là, qu'elle portait l'autre jour. On dirait la copie conforme de celle que je portais pour son anniversaire. On pourrait croire qu'elle m'imite. Je crois qu'elle me provoque en fait.
- Et la grandeur du PA vous, vous en pensez quoi sinon ?
- Ben je suis pour... C'est un jeu qu'elle joue. J'aimerais bien qu'à l'occasion il s'en rende compte. Mais lui, vous pensez, il n'y voit que du feu.
- Oui c'est dommage. Et le Ponant, vous, ça vous inspire quoi ?
- Si encore elle travaillait mais même pas ! Une vraie feignasse. Il lui achète tout. Tout l'héritage de son défunt père y passe. Parce qu'en plus Madaaaaaaame veut mener la grande vie. Oh ça elle pourrait se contenter de peu, si elle avait un rien d'éducation du moins.
- Si elle veut des poneys, on doit pouvoir lui trouver ça à bon prix.
- Han ! Manquerait plus que ça tiens.
- Et les autres partis, vous en pensez quoi ?
- Qu'elles n'auraient pas dû partir justement. C'est peut être pour ne pas se faire encore plaquer qu'il gate autant celle là d'ailleurs. Y'en avait une, je l'A-DO-RAIS. Je la considérais comme ma propre fille. Mais ce nigaud l'a laissée filer, elle aussi.
- C'est dramatique.
- Mon fils ... il est tellement gentil. Il ne méritait pas ça vous savez.
- C'est sûr. Bon excusez moi mais ...
- Et puis si vous saviez ce qui se raconte sur elle ... A écouter les ragots, disons que ... au niveau des moeurs ... elle n'a pas toujours été une Aristotélicienne modèle.
- Oh non ! Bon faut vraiment que je ...
- Si si, houlaaaaaaaaa. Des trucs vraiment pas beaux à entendre. Des trucs à plusieurs et tout.
- Alors ça c'est vraiment dégoutant.
- Oh oui hein !? Imaginez qu'elle tombe enceinte dans de pareilles circonstances. Impossible de savoir qui est le père.
- Si l'enfant est roux peut être ...
- Hihihi rhooooo et ses pauvres parents, vous imaginez s'ils l'apprenaient ?
- Non. Bon sur ce ...
- C'est quoi le nom de votre groupe là déjà ?
- Partouze. C'est un parti politique en lisse pour les comtales.
- Il n'y avait vraiment plus que ce nom de disponible ?
- Oui, voila. Tout le reste était déjà déposé.
- Pas de chance. Rhoooo surtout après ce que je viens de vous dire.
- Non mais je ne me sens pas concerné hein. C'est juste un nom amusant.
- Héhé.
- Hoho.

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- Non mais regarde-moi ce parti de relous!
- Oue, carrément, ils parlent de partouze et ils se contentent de boire de la vinasse!
- On devrait leur faire leur fête à ces amateurs.
- Oue, carrément.
- Puis leur apprendre les bonnes manières, ils se la pètent mais après ils iront plus la ramener.
- Oue, carrément.
- Té, regarde, y en a une à l'écart!
- Mais elle fait quoi ? Elle déchire sa robe rouge.
- Pff, toutes les mêmes, avec le printemps elles se sentent plus.
- Bah, on voit rien, elle a gardé ses braies.
- Viens, on va s'occuper d'son cas.
- Oue, carrément.

- Hola pucelle, ça te dirait d'tâter d'ma lame ? J'ai une grosse envie de défourailler,s'tu vois c'que je veux dire, et avec ton parti.. huhu..
- Oue, oue, salut la pucelle, tu veux qu'on te paye un coup ?
- Avec tous ces gars en rose pouffiasse, tu dois pas t'éclater, non ? Tu voudrais pas fréquenter des hommes, des vrais ?
- Héhé, c'est mignon ce petit haut rouge à paillettes, tu voudrais pas nous montrer ton visage un peu ?
- Hum ?
- Hiii, une lépreuse, éloigne-la, éloigne-la!
- T'es couillon, c'est juste une brûlure..
- Hii, une sorcière, achève-la, achève-la!
- Ouais, viens te battre sale garce.
- D'accord.

*Veuillez nous excuser pour l'interruption momentanée, la régie ne nous permettant pas de publier des images aussi violentes.*
- On le fera plus, promis!
- Non, on rigolait, vous savez.. non nous tapez plus! On s'en va!
- Vous partez déjà ? Faut retenir que je suis de Partouze, hein!
- Oui, oui, Partouze, on retiendra.
- Tout ce que vous voudrez. pitié.
- D'accord, et puis oubliez pas : Partouze, le parti qu'il vous veut du bien!
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... En fait, ce qui leur a vraiment mis la puce à l'oreille, c'est que je croyais que j'étais un pokémon. Je ne vivais que pour augmenter mon niveau d'expérience et les vaincre tous, voyez.
- Pas bien, non.
- J'étais égaré, mon fils.
- Oui ça ...
- Voila donc c'est dans cet état qu'il m'ont trouvé. Heureusement qu'ils l'ont fait, sans quoi je finissais sur le bucher.
- Ben mince.
- Mais le Très Haut vous enseigne la voie de la sagesse et du pardon. Tel Aristote, livrant la parole divine aux hommes, ils m'ont emmené dans leur monastère et m'ont inculqué les bases de l'aristotélicisme. Ce fut ... comme une deuxième naissance.
- Parfait. Voila une histoire dont la fin est heureuse.
- C'est là que j'ai appris qui j'étais et d'où je venais. Il m'ont fait admettre que Salamèche n'existait pas et qu'il ne pouvait encore moins cracher du feu.
- Sous la torture ?
- Grand Dieu non ! Par la révélation divine. L'amour, mon fils, ils m'ont appris l'amour !
- Vous connaissez le Père Sifflard ?
- J'en ai entendu parler. On le dit expert en amour justement.
- Oui voila, c'est un peu où je voulais en venir.
- Oh oui, ce doit être une personne fascinante.
- C'est le mot oui. Et sinon, que pensez vous du concordat ?
- Heu ... héhé... Vous savez, quand je suis arrivé là bas, j'étais pris de graves crises de démence. Je délirais à propos d'un monde irréel. Je m'en souviens vous savez. Mais à mes yeux, il existait vraiment.
- C'est dingue. Oh ! Là ! Salamèche !
- Ou ça ??? Ou ça ???
- ...
- Heu ... héhé... Vous me taquinez bien sûr. Il n'y a ni Salamèche ni Pikachu. C'est quand même incroyable quand on y pense ... le pouvoir de l'esprit humain. Il est capable de tant de merveilles et de tant d'atrocité. De tant de clairvoyance et tant de chimèrisme.
- On ne dit pas chiméritude ?
- Peut être. Etes vous baptisé, Messire Matpel ?
- Je suis non seulement baptisé mais aussi théologien de notre Eglise Aristotélicienne Romaine, mon Père.
- Ah, je vois. Fort bien.
- J'ai aussi pris part à la dernière croisade à Genève. A ce propos, aurais je l'audace de vous demander votre opinion quant à cette croisade ?
- Heu ...héhé ... c'est un bien belle réunion de bonnes gens que vous avez organisé là. On y sent la chaleur des âmes qui se joignent les unes aux autres pour ne former qu'un.
- Oui, comme une grande partouze.
- Heu ... héhé. Je parlais de se retrouver autour d'un but commun, mon fils.
- Moi aussi, mon Père. Partouze est le nom de notre parti. Chacun y est le bienvenu, comme son nom l'indique.
- Fort bien, mon fils. C'est une approche très aristotélicienne.
- Tachez de vous en rappeler quand le moment de voter sera venu, mon Père.
- Je n'y manquerai pas.
- Oh. Tiens mais ... se pourrait il ...
- Quoi, mon fils ?
- Là ! C'est Pikachu !
- Mouarf ! Impossible ! C'est moi Pikachuuuuuuu hahahahaaaaaaaaa ! Pika Pikaaaaaaaa

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- Qu'est-ce que j'ai dit ?
- Votez Partouze !
- Le parti qui lance des bouses !
- NAN, Germain, nan, ça on le dit pas !
- Haaaaan, Jules il m'a tiré la langue ! C'est pas gentil !
- Les enfants, on se concentre. Qui se souvient de votre mission ?
- Moi moi moi moiiiiiii !
- Personne ?
- MAIS MOI EUUUUUUUUUH !
- Oui, vas-y, Prosper.
- C'est le roi du pain d'épices euh !
- HAAAAAN !
- Ça suffit ! Prosper, on t'écoute.
- Alors on doit courir partout, distribuer les papiers roses-qu'on-n'a-pas-le-droit-de-les-plier-pour-en-faire-des-bateaux, et répandre la bonne parole.
- Bravo Prosper, tiens, un bon point.
- Han le fayooooot !
- Chut ! Il a retenu, il a droit à un tour de poney, c'est la règle. Allez, est-ce que vous êtes prêts ?
- Moi je suis prête mais Jules il arrête pas de m'embêteeeer !
- Même pas vrai ! C'est elle qui me pousse !
- Bon, qu'est-ce que vous allez dire à vos parents ?
- Moi je sais, moi je sais ! Moiiiiii !
- Personne ?
- Moiiiiiiiiiiii madaaaaaaaame euh !
- Tain Prosper mais t'es vraiment un gros fayot hein !
- Et le roi du pain d'épice...
- HAAAAAAAN !
- Donc, qu'est-ce que tu vas dire à ta maman ?
- D'abord je vais dire "maman, tu sais, y'a un nouveau parti politique et ils sont super gentils !"
- Oui mais ça, ça ne suffit pas, tous les partis sont gentils en apparence, elle le sait ta maman.
- Ben après je lui dirai "et en plus, m'man, ils ont de vraies idées pour changer les choses !"
- Bien. Ensuite ?
- "Même qu'avec eux, on aura plus de libertés ! On pourra se coucher au moins une heure après vêpres !"
- Non mais ça c'est entre nous Prosper, ta maman elle s'en fiche de ça.
- Ah ben non elle me hurle toujours d'aller au lit quand les cloches sonnent. Elle est comme ça ma m'man.
- Madaaaameuh ! Jules il m'a tiré les cheveux !
- Jules, rends moi ton bon point.
- Nan mais nan, je le ferai plus, promis !
- Attention hein ! si tu continues je te fais boire une tisane !
- Han le pauuuuuvre...
- Donc, et à votre papa, vous lui direz quoi ?
- "Papa, papa, y'a un parti qui s'appelle Partouze !"
- Très bien. Et après ?
- "Ils ont un super programme il paraît, ils vont bientôt le dévoiler mais papa, il faut absolument que tu ailles le voir !"
- Par-fait.
- "Et tu peux m'acheter des nouvelles chausses aussi ?"
- Non, ça non ! Vous ne le direz qu'après les élections. Bon allez, je vous distribue les tracts, et vous courez partout en les distribuant. Ensuite vous revenez et un tour de poney chacun.
- AIEUUUU.
- Jules, tu es puni.

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Elayne s'impatientait. Ork était toujours en train de s'extasier devant le dessin inesthétique. Mais que pouvait-elle lui trouver ? Elle se résigna à regarder ce qui se passait aux alentours.

Beaucoup de monde, de toutes positions sociales, des hommes surtout intéressés par les tonneaux, des femmes curieuses. Toute une foule qui allait et venait, qui parlait fort ou murmurait en regardant les autres, se saluait de loin ou se donnait de grandes claques dans le dos. Et des gamins qui couraient en tous sens, distribuant des petits parchemins. On se serait cru en une vaste foire, comme celle de villes commerçantes. Il ne manquait que les étals et les bestiaux. Tiens ! Messire Lotx qui haranguait les badauds ! Avec l'éloquence qui le caractérisait, il n'avait pas de mal à attirer du monde. Et là-bas, n'était-ce point le Baron de Barbezieux qui conversait avec de jeunes femmes en pâmoison ? Il faut dire qu'il était fort bel homme et faisait tourner plus d'une tête. Et fort intelligent en plus ! Et d'une délicatesse, d'une douceur ! Un véritable chevalier, ce qui devenait rare de nos jours !

- Oups ! 'cusez-moi, m'dame !

Un petit morveux venait de la heurter en courant trop vite et sous le choc se retrouva assis aux pieds d'Elayne dont la capuche tomba à l'arrière.

- Oh, Dame la Comtesse !

Elle le regarda étonnée.

"Tu me connais ? Qui es-tu donc ?"
- Pour sûr, Dame. J'suis le Prosper, le fils du boulanger d'Aubeterre. Celui qui fait de si bons pains d'épices.

Elle n'eut pas le temps de le relever que déjà les gens alentour se tournaient vers elle.

- Hé ! C'est la Comtesse d'Aubeterre qui est là !
- La Comtesse Elayne ? C'est-y pas croyable ?
- Beh qu'est-ce qu'elle fait là ?
- C'te question ! T'as pas lu l'affiche ? Elle est sur la liste PARTOUZE !
- Sur la liste PARTOUZE ? La Comtesse ?
- Pour sûr, elle a de l'instruction, la Dame Elayne. C'est pas comme nos commères, hein le Gaston ? HAHAHAHA !
- C'est vrai que j'peux pas la comparer à ma Germaine ! HAHAHAHA !
- Tu sais c'quelle te dit la Germaine ?
- T'fâche donc point, ma génisse ! Allez viens, on va saluer la Comtesse. C'est qu'on leur doit le respect aux Aubeterre. On vit sur leurs terres.
- Ouais, et j'veux savoir pourquoi elle est sur la liste, la Comtesse Elayne.
- Cherche pas la Germaine. C'est une lubie de nobles ça ! Y'a qu'eux pour avoir des idées pareilles !

Et voilà Elayne assaillie de questions.

- Dites, Dame Elayne, ça vous gêne pas de faire partie de PARTOUZE.
- Hé, tu vas gêner la Comtesse avec tes questions !
"...heu ..."
- T'arrête le Gaston ! On parle sérieux avec la Comtesse ! De femmes à femmes ! Alors ma Dame ?
"Et bien ... c'est-à-dire ... que ..."
- Tu vois qu'tu la gênes ! Faut pas faire attention, Comtesse. Elle est pas tant fine la Germaine. Sinon, vous en pensez quoi d'l'élevage des vaches ?
"..."
- Et d'la religion Trucmachinchoïste ? Parce qu'il paraît que ça prend bien, ça !
"..."
- Et les brigands ? Il va lutter contre les brigands, vot'parti ? Parce que les brigands, on n'en veut plus en not'comté !
"..."
- Ouais ! Plus de brigands ! Et pis l'amour, pas la guerre !
- Ah ça, elle va bien aimer la Comtesse ! L'amour, pas la guerre ! C'est votre truc à vous, ça, l'ex-éternelle Chancelière ?
"Il est vrai, il est vrai !"
- Mais alors, pourquoi une noble comme vous fait partie de PARTOUZE ?

Elle ne pouvait y échapper. Il en allait de sa réputation.

"Et bien, braves gens, POUR LE CHANGEMENT !"
- OOOOOOHHHHHH!
"On ne m'appelait pas l'éternelle Chancelière pour rien ! J'en ai vu passer des conseils ! Depuis le tout premier, puisque je suis arrivée en Périgord-Angoumois dès son ouverture. J'en ai connu des Comtes et des Comtesses ! Tous d'ailleurs ! Des bons, des moyens, des mauvais, des épouvantables et le très bon, le merveilleux Valnor d'Aubeterre, maintenant Premier Pair de France ... bon, mais ceci est une autre histoire ! J'en ai connu des réformes ! Mais au final, y a-t-il eu véritablement du changement ? ... Alors ? ... J'attends !"
- NOOOOOON !
"Voilà, NON ! Toujours des promesses ! Beaucoup de promesses ! Et peu de tenues ! C'est pour cela que j'ai intégré PARTOUZE, POUR LE CHANGEMENT ! Changement de mentalité, changement de réflexion, changement de conduite. Un monde meilleur pour nous tous. Fines la morosité, la lassitude, l'indifférence ! A nous l'énergie, la motivation, la hardiesse ! Une Renaissance pour le Périgord-Angoumois ! Vive PARTOUZE ! Vive Vous ! Vive le Périgord-Angoumois libéré !"
- BRAVOOOO ! BRAVOOOO ! Cà c'est parlé ! Vive Nous ! Vive le changement ! Vive la liberté !

D'aucuns applaudissaient, se congratulaient, y allaient de sa petite larme ou de grands rires. Personne ne restait indifférent au CHANGEMENT !
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Cmyrille était toujours bien planqué dans un coin, caché par un tonneau, et le sifflant par la même occase. Toute l'agitation qui régnait autour de l'enceinte boulasse l'épuisait. Enfin à dire vrai, tout ce qui touchait de prêt ou de loin aux deux frangines quand elles étaient ensemble l'épuisait.
D'ailleurs l'agitation se rapprochait. Ca sentait pas bon, mais alors pas bon du tout cette affaire!
Il allait prendre la tangente quand apparut dans son champ de vision une personne que jamais il n'aurait cru voir là...

_Ben? Anatole?... Qu'est-ce vous foutez là?
_Chhhhhuuuuttt!!!!
_Nan mais ça va vous inquiétez pas, on nous trouvera pas là. Surtout parce qu'on nous y cherchera pas.
_Vous êtes sûr?
_Mais oui... Calmez vous donc vous allez nous faire repérer à trembler comme ça.
Bon j'en conclu que vous leur avez échappé vous aussi.
_...
_Nan mais prenez pas cette tête, ça va bien se passer hein...
J'vous ferais pas de mal. Promis je vous dénonce pas!
_...
Dites? J'peux vous posez une question?
_J'peux vous posez une question.
_Oui bien sûr allez-y. Je poserai la mienne après.
_Je vais où?
_Pardon?
_Ben vous me dites "Allez-y", alors faut que j'aille où?
_Grrrguzziii gzzziiiii!!!
_Ola ola calmez vous!!! Respirez respirez...
_Gnéééé.....
_Bon vous me la posez votre question? J'irais après c'est pas grave...
_...
Comment vous faites pour cautionner tout ça?
_Cautionner? Ah mais je cautionne rien du tout moi!! J'étais pas là! J'suis au courant de rien!
_Nan mais je vous ai croisé là bas, dans le truc rose là... Je sais que vous y étiez et que vous cautionnez. Donc comment vous faites?
_Ah. Bon.
Ben c'est simple. A la longue on s'habitue... C'est comme les CANApés... A la longue...
_Ouai mais vous en avez pris du rab ce coup ci... Vous faites pas des renvois vous quand les CANApés sont pas frais?
_Si ça arrive... Mais derrière je prends un peu de PAF pastèque pour réguler.
_Nan mais quand même? Moi j'en peux plus vous savez? J'en viens à espérer qu'Aristote me rapelle...
_Ouai ben des deux maux j'ai choisi le moins pire moi. Pis au moins là ça change, vous pouvez pas nier.
_Certes. Mais quand même... Les deux folles là...
_Ouai ben ça aussi à la longue... J'en ai épousé une je sais de quoi je parle.
Vous vous y ferez vous verrez. Vous finirez même par vous demandez comment vous faisiez avant.
_Euh...
_Si si... Vous verrez... Je sais que comme ça c'est pas engageant, mais on s'y fait... Pis au final on y gagne. Faut juste osez se laisser aller.
_Euh... Vous seriez pas en train de me sortir vos conneries pour l'élection là par hasard?
_Mais non! C'est tout à fait sérieux! Enfin les élections aussi bien sûr. Mais ça marche pour les deux disons.
_Ouai... Ben un autre truc qui marche pour les deux tenez: C'est n'importe quoi!
_...
Tenez! Boivez!

Lui tend une paille avant de se pencher à même le robinet.
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Domaine des Deschain, début de matinée

Alors qu'elle s'apprêtait à enfourcher sa monture, Méline vit Susannah courir vers elle.

Maman, où tu vas ?
...
Je peux venir avec toi ?
...
Veux pas rester ici sans toi moi... Papa, il est parti au monastère et Alain, il ne pense qu'à apprendre avec Octave pour que papa il soit fier quand il rentrera.
Ma chérie, je ne peux pas t'emmener, tu vois bien que je ne prends pas la voiture... Et puis c'est pour la politique, tu sais, tu vas t'ennuyer.
La POLITIQUE ? Comme quand papa et toi vous étiez au chateau là-bas ?
Oui, enfin pas tout à fait, j'apporte mon soutien à mon filleul et à ses amis, tu sais Matpel.
Ah oui, je me rappelle... je l'ai vu quand y avait les cérémonies au chateau et que tout le monde avait des beaux habits. Et puis c'est le monsieur que papa il avait peur.
Ma chérie, ton père n'a jamais eu peur de qui que ce soit, tu dois te tromper.
Siiiiiiiii... Moi je me rappelle.... Constance un jour elle a dit que le vicomte, il l'avait mauvaise contre l'autre qu'était trop présent alors que lui il était trop loin trop longtemps et qu'il avait PEUR. Et le vicomte c'est papa et elle a dit qu'il avait peur... Pourquoi il avait peur ? Parce qu'il est méchant l'autre ?
Non Susannah... Ton papa n'avait pas peur, il était juste triste d'être loin de nous, et ne supportait pas que d'autres puissent être présent.... Mais ça nous apprend surtout que Constance parle beaucoup trop et ne comprend que ce qu'elle veut.
Ah bah ça c'est sûr maman. Et pis j'ai entendu Constance dire que le baron Matpel, il avait des amis bizarres qui s'habillaient en rose avec des paillettes et ils avaient des poneys roses aussi... Même Octave, il a dit que tu l'avais obligé à t'emmener dans une maison toute rose, du plus mauvais goût il a dit. Eh ben moi j'ai pleuré.
Pourquoi donc ma chérie ?
Parce que j'aurai voulu y aller dans cette maison rose moi... C'est secret cette maison ?
Mais non c'est pas secret, c'est le lieu où se retrouvent les membres de ce nouveau parti politique.
Rhooooo encore de la politique... Je croyais que c'était fini la politique moi, qu'on resterait pour toujours tous les 4... Et là c'est comme avant, papa chez les moines et toi, la politique, toujours !!!!!!!
Non ce ne sera jamais plus comme avant je te promets, c'est juste que j'aime les idées de ces personnes et que je veux les soutenir, mais je te promets de ne pas m'éloigner longtemps et de ne pas reprendre de travail au chateau, je resterai près de vous, votre père, Alain et toi êtes ce que j'ai de plus précieux. Mais ma chérie quand j'en ai eu besoin beaucoup m'ont soutenu, aujourd'hui je ne peux refuser d'aider à mon tour.
... Hum d'accord... mais je vais en ville avec toi... steuplai...steuplai... steuplai... maman, je resterai avec Octave promis.

Méline sourit, elle imaginait bien la tête du vieil Octave qui ne s'était pas encore remis de sa première visite au sein de l'équipe de PARTOUZE. Mais elle ne savait pas refuser grand chose à sa petite fille, ils prirent la route tous trois, tranquillement, chacun sa monture, ce qui permit au vieux serviteur de se lamenter tout au long du chemin.

Madame la vicomtesse, je sais que ça ne me regarde pas, et j'ai bien compris que vous avez vos raison et que le manque d'éducation ça se corrige, mais quand même vous êtes sûre de ce que vous faites ? Votre réputation que diable.
Oui mon cher Octave, je suis sûre de ce que je fais, je vous le dis et répète.
Mais ils boivent, s'agitent, parlent pas toujours bien...
... ont de bonnes idées, aiment leur Comté, travaillent d'arrache pied... Oseriez-vous dire que le baron de Barbézieux n'a pas la trempe d'un grand du Périgord Angoumois, qu'il ne serait pas un comte de grand qualité ?
Bien sûr que non, dame, si cet homme a toute les qualités qu'on lui prête, il fera certainement un comte honnête, fort et juste, tel que l'aurait été... Enfin bref, cela est certain... Mais son équipe, ce rose partout, ce brouhaha et puis ce nom à rallonge pour leur parti, franchement...
Les apparences mon cher Octave, les apparences, ne vous y attachez point, regardez où elles mènent le comté, préférez l'action au beaux discours, je vous assure...
Papa, il dit toujours que faut pas se fier aux apparences, parce que euh... euh... parce que mince me souviens plus... hum... parce que en fait moi j'ai compris que si les gens ils sourient des fois c'est pour mieux te mettre en confiance et après bah ils peuvent la trahir ta confiance, comme quand le vieux Jacques, il volait des poules à la ferme de Constance.
Vous voyez, écoutez donc ma fille mon cher Octave, elle a l'esprit ouvert du haut de ses 6 ans.
Bien bien bien, vous allez donc être à votre aise au milieu de tout ça ?
A mon aise c'est beaucoup dire, mais à ma place c'est certain, auprès de mon filleul et de mon ami Elaine, épouse du plus grand comte que ce comté ait connu selon moi, tenez vous le pour dit... Auprès de certains soldats avec lesquels j'ai combattu en Berry, auprès de gens engagés depuis des années pour leur comté, auprès d'amis qui nous ont tous soutenus lorsque nous en avions besoin...
Auprès du procureur... Hum vous savez ce qu'en pensait votre époux...
Le procureur est jeune en effet, et il l'était encore bien plus lorsque mon époux prit sa suite il y a quelqutes temps, il est certain que leur façon d'appréhender la vie étaient à l'opposé l'une de l'autre... Mais ce jeune homme a toujours eu de bonnes idées... Ne vous fiez pas à la forme je vous dit...
Bien... Le vieil homme tenta un dernier atout, voyant la ville au loin et espèrant la convaincre de faire demi-tour. Dame, vous oubliez que certains membres du parti que vous voulez soutenir ont un jour fait parti d'un autre parti dont les membres vous ont souvent dénigrée et maltraitée...
Octave... Je vous interdis... Que me ramenez-vous à un passé de la sorte ... Dans mon souvenir, aucune des personnes que je soutiens aujourd'hui ne m'a jamais et je dis bien JAMAIS porté préjudice... Ne jouez pas avec ma patience Octave... J'ai fais un choix, que j'assumerai, alors n'usez pas de stratagème vicié pour me convaincre de rentrer, car je connais le prochain argument et je ne l'admettrais pas, vous m'entendez ?
Bien dame, ne vous fachez point, je suis juste inquiet pour vous.
Ne le soyez point, nous arrivons, nous nous séparons ici, prenez soin de Susannah tandis que je rejoins mes colistiers.
Voui Octave on va se balader en ville, et pis on rejoindra maman pour que je fasse un tour de poney, hein maman.
Voilà faites donc ça... Vous verrez Octave, un jour vous comprendrez et vous m'approuverez.
Bien vicomtesse, je ne voulais pas vous facher.
Mais je ne suis pas fachée mon brave Octave, simplement votre inquiétude n'a pas lieu d'être, je suis en sécurité auprès de mon filleul croyez m'en.

Regardant, le vieil homme et sa fille s'éloigner, Méline pensa qu'il allait maintenant falloir affronter l'excentricité de certains de ses colistiers, elle prit une profonde inspiration et se dirigea aussi discrètement que possible vers le stand dressé pour l'occasion, d'où provenait déjà un joyeux brouhaha.
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