Erwelyn
Assise à son bureau, Erwelyn vérifiait sa chèqueuh liste comme auraient sûrement dit les poneys roses. Dailleurs à cette pensée de ses amies parties depuis plusieurs semaines déjà, une petite larme lui piqua les yeux. Cest que les bougresses lui manquaient, yavait pas à dire. Depuis leur départ, Lynette navait mis que deux fois les pieds en taverne, cest pour dire. Elle ne se saoulait plus, avait retrouvé un semblant de sérieux, et sétait plongée dans son travail à la Chancellerie pour que Rheanne puisse reprendre le flambeau derrière elle sans problème. En même temps, labsence de poneys était bonne pour la santé, du moins bonne pour son foie quelle maltraitait depuis fort longtemps maintenant. Une moue se dessina sur son visage et elle ouvrit le deuxième tiroir de son bureau, fixant la bouteille de liqueur de poire qui sy trouvait. Elle aurait pu se prendre une cuite là, maintenant, tout de suite, histoire de se replonger dans un état divresse comme quand elle se trouvait avec les ponettes, ça atténuerait peut-être le vide provoqué par leur absence. Mais peut-être que ça aurait été mal vu par Rheanne qui nallait pas tarder à la rejoindre.
Mouais
Dun geste brusque, le tiroir fut refermé et après un soupir, le chambellan se replongea dans sa liste, rayant au passage les affaires déjà préparées et énonçant tout haut chaque point :
Liqueur de poire => chèqueuh !
Bah oui, vous aviez cru quoi ? Quelle allait partir sans alcool sur elle ? Faut pas pousser mémé dans leau du bain non plus
Baumes pour Rheanne lors de ses essais de révérences et quelle se casse la figure par terre tout le temps => chèqueuh !
Oui, cétait utile ça. La vice chambellan était aussi douée quelle pour les révérences et le protocole que quand elle-même sétait pointé en Chancellerie pour devenir ambassadrice plusieurs années auparavant. Mais maintenant, elle connaissait tout ça sur le bout de ses ongles rongés, et espérait bien que la brune ferait de même.
Écrire une lettre aux poneys pour leur dire quelle les aimait et que bientôt elle allait se pointer en Périgord.
Quoi cest pas bien de mentir ? Oui bon, soit. Elle devait dabord aller se geler en Bourgogne, puis revenir en Maine, et ensuite filer en Artois pour jouer les témouines. Quelques mois de voyage en somme avant de revoir la frimousse des ponettes. Et puis de toute façon elle savait quelles étaient en pleine période électorale, donc fort occupées à vouloir repeindre tout le Périgord en rose et à le faire crouler sous des tonneaux de mirabelle ou dalcool de gland. Rien que lidée de la liste Partouze affichée au château périgourdin la faisait dhabitude sourire.
Mais encore une fois, les lèvres de Lynette se mirent à trembler. Elle était en manque, cétait un fait. En manque de poneys roses. Elle poussa un râle.
Rhaaaaa (Elle fait bien le râle hein ?)
Et rouvrit le tiroir avant de se jeter sur la liqueur de poire, dont elle but une grande rasade. Sessuyant les lèvres avec sa manche, ce qui nétait pas très protocolaire dans une ambassade, elle saisit ensuite un parchemin et griffonna quelques mots à lattention des ponettes.
Mouais
Dun geste brusque, le tiroir fut refermé et après un soupir, le chambellan se replongea dans sa liste, rayant au passage les affaires déjà préparées et énonçant tout haut chaque point :
Liqueur de poire => chèqueuh !
Bah oui, vous aviez cru quoi ? Quelle allait partir sans alcool sur elle ? Faut pas pousser mémé dans leau du bain non plus
Baumes pour Rheanne lors de ses essais de révérences et quelle se casse la figure par terre tout le temps => chèqueuh !
Oui, cétait utile ça. La vice chambellan était aussi douée quelle pour les révérences et le protocole que quand elle-même sétait pointé en Chancellerie pour devenir ambassadrice plusieurs années auparavant. Mais maintenant, elle connaissait tout ça sur le bout de ses ongles rongés, et espérait bien que la brune ferait de même.
Écrire une lettre aux poneys pour leur dire quelle les aimait et que bientôt elle allait se pointer en Périgord.
Quoi cest pas bien de mentir ? Oui bon, soit. Elle devait dabord aller se geler en Bourgogne, puis revenir en Maine, et ensuite filer en Artois pour jouer les témouines. Quelques mois de voyage en somme avant de revoir la frimousse des ponettes. Et puis de toute façon elle savait quelles étaient en pleine période électorale, donc fort occupées à vouloir repeindre tout le Périgord en rose et à le faire crouler sous des tonneaux de mirabelle ou dalcool de gland. Rien que lidée de la liste Partouze affichée au château périgourdin la faisait dhabitude sourire.
Mais encore une fois, les lèvres de Lynette se mirent à trembler. Elle était en manque, cétait un fait. En manque de poneys roses. Elle poussa un râle.
Rhaaaaa (Elle fait bien le râle hein ?)
Et rouvrit le tiroir avant de se jeter sur la liqueur de poire, dont elle but une grande rasade. Sessuyant les lèvres avec sa manche, ce qui nétait pas très protocolaire dans une ambassade, elle saisit ensuite un parchemin et griffonna quelques mots à lattention des ponettes.
Citation:
Salut les ponettes !
Un petit mot du Maine, doù je vais bientôt filer pour me rendre en Bourgogne, le pays de lescargot il paraît.
Jimagine que vous êtes bien arrivées, que vous avez bien cueilli des champignons en route, ptet même que vous avez eu loccasion de faire rayonner votre art et votre don incontestable pour le chant et le pestacle dans les provinces que vous avez traversées, qui sait
Ce petit mot en tout cas pour vous souhaiter bon courage et surtout bonne chance avec Partouze. Chuis sûre que vous allez assurer grave !
Je sais pas trop quand je vais vous rejoindre, mais je pense à vous.
Avec Partouze, on en a plein les fouilles !
Lynette
Un petit mot du Maine, doù je vais bientôt filer pour me rendre en Bourgogne, le pays de lescargot il paraît.
Jimagine que vous êtes bien arrivées, que vous avez bien cueilli des champignons en route, ptet même que vous avez eu loccasion de faire rayonner votre art et votre don incontestable pour le chant et le pestacle dans les provinces que vous avez traversées, qui sait
Ce petit mot en tout cas pour vous souhaiter bon courage et surtout bonne chance avec Partouze. Chuis sûre que vous allez assurer grave !
Je sais pas trop quand je vais vous rejoindre, mais je pense à vous.
Avec Partouze, on en a plein les fouilles !
Lynette
De petite taches sétaient formées par ci par là sur le papier. Non, son âge ne la faisait pas baver, du moins pas encore Cétait de petites larmichettes qui sétaient écrasées alors quelle rédigeait son courrier. Tudieu, les mois quil lui restait encore à passer loin des ponettes allaient être difficiles
Elle enroula ensuite le parchemin puis écrivit chèqueuh sur sa liste, quelle continua à vérifier.
Quelques points plus tard, elle arriva au plus important, au plus crucial, au plus décisif, au plus primordial, au plus oui, bon, vous laurez compris, fallait surtout pas zapper celui là.
Enfermer Henry dans la salle des archives pour pas quil nous empêche de monter à cheval => Chè
Hmm, ah non, cétait pas fait ça. Fianchtre et cornefichtre, il fallait absolument quelle soccupe du vieux sinon il nallait jamais la laisser filer en cheval.
Sa petite tête se mit en ébullition oui, oui, ça arrive afin de trouver LA solution pour quil ne lui court pas après avec son : Mais Excellence, vous devez prendre une voituUuUuUreeee pour vous déplaceeeeer !
Gnagnagna
Elle tourna et retourna les solutions dans son esprit et enfin ! quel suspense hein ? lidée lumineuse vint. Vérifiant toutes ses affaires, elle se dirigea en premier lieu vers lécurie, zieutant à droite à gauche pour vérifier que lintendant nétait pas en train de lobserver dans un recoin, et les attacha à la selle de Tralala. Ensuite, elle lamena tout près de lentrée pour que la fuite soit plus rapide, espérant que Rheanne ne tarderait pas trop.
Puis, parchemin sous le bras, elle se rendit lair de rien dans le salon daccueil, où Henry soccupait des bibelots qui décoraient la pièce. Un air angélique et un toussotement plus tard, elle prit la parole.
Henry, pourriez-vous je vous prie vous rendre en la salle des archives, jai besoin dun document important et je dois également envoyer ce courrier urgent. Je il me faudrait le formulaire A32, vous savez le rose
Tapotement de menton.
Hmmm, à moins que ce soit le vert et que ce soit le BXW40 ? Zut Amenez-moi donc les deux, ce sera plus simple.
Un grand sourire ponctua sa phrase et lintendant tourna les talons pour se rendre aux escaliers qui menaient au sous sol. Lui emboîtant discrètement le pas et essayant de ne pas éclater de rire, Erwelyn le suivit à travers les couloirs et sarrêta derrière un mur, vérifiant bien quHenry soit entré dans la pièce. Au départ, elle avait carrément pensé à lenfermer à clé là-dedans, mais elle nétait pas sadique à ce point Quoi que
Non, ça sfait pas comme dirait Orka. Si lintendant restait coincé là tout le long de son voyage en Bourgogne, elle risquait de le retrouver complètement desséché à son retour, cétait pas très protocolaire.
Mais avec la demande de formulaire quelle lui avait faite, il risquait dy rester pour un moment. Ben oui, ces formulaires nexistaient pas, mouhahahaaaaaa ! La main fixée sur la poignée le rire sadique de Mahaut lui revint en mémoire et elle se remit à pleurer comme une madeleine. Décidément, cette propension à se mettre à chialer dès quelle pensait aux poneys roses devenait inquiétante.
Sessuyant les yeux, elle remonta les escaliers et se dirigea vers lextérieur, attendant Rheanne à lentrée, juchée sur Tralala. Enfin, elle vit la brune arriver, légèrement angoissée quHenry ne se pointe à nouveau. Lui tendant la main, elle sapprocha delle au trot, ne pouvant sempêcher de crier :
Cours Rheanne, cooooouuuuurs !
Il fallait que la brune fasse vite, hors de question quelles doivent voyager jusquen Bourgogne dans une de ces saletés de voitures quHenry affectionnait tant !
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